I'm here today to start a revolution. Now before you get up in arms, or you break into song, or you pick a favorite color, I want to define what I mean by revolution. By revolution, I mean a drastic and far-reaching change in the way we think and behave -- the way we think and the way we behave. Now why, Steve, why do we need a revolution? We need a revolution because things aren't working; they're just not working. And that makes me really sad because I'm sick and tired of things not working. You know, I'm sick and tired of us not living up to our potential. I'm sick and tired of us being last.
Je suis ici aujourd'hui pour commencer une révolution. Et avant que vous ne preniez les armes, ou que vous n'entonniez un chant, ou que vous ne choisissiez une couleur préférée, je tiens à définir ce que j'entends par révolution. Par révolution, je veux dire un changement radical et de grande envergure dans la façon de penser et se comporter - notre façon de penser et notre façon de nous comporter. Et pourquoi, Steve, avons-nous besoin d'une révolution ? Nous avons besoin d'une révolution parce que les choses ne fonctionnent tout simplement pas. Et cela me rend vraiment triste, parce que j'en ai assez des choses qui ne fonctionnent pas. Vous savez, j'en ai assez de nous voir vivre en dessous de nos possibilités. J'en ai assez qu'on soit dernier.
And we are last place in so many things -- for example, social factors. We're last place in Europe in innovation. There we are right at the end, right at the bottom, last place as a culture that doesn't value innovation. We're last place in health care, and that's important for a sense of well-being. And there we are, not just last in the E.U., we're last in Europe, at the very bottom. And worst of all, it just came out three weeks ago, many of you have seen it, The Economist. We're the saddest place on Earth, relative to GDP per capita -- the saddest place on Earth. That's social. Let's look at education. Where do we rank three weeks ago in another report by the OECD? Last in reading, math and science. Last. Business: The lowest perception in the E.U. that entrepreneurs provide benefits to society. Why as a result, what happens? The lowest percentage of entrepreneurs starting businesses. And this is despite the fact that everybody knows that small business is the engine of economies. We hire the most people; we create the most taxes. So if our engine's broken, guess what? Last in Europe GDP per capita. Last. So it's no surprise, guys, that 62 percent of Bulgarians are not optimistic about the future. We're unhappy, we have bad education, and we have the worst businesses.
Et nous sommes les derniers pour tant de choses - par exemple, les facteurs sociaux. Nous sommes les derniers en Europe pour l'innovation. Là, nous sommes tout à la fin, tout en bas, au dernier rang en tant que culture qui n'accorde pas de valeur à l'innovation. Nous sommes les derniers pour le système de santé, et c'est important pour une impression de bien-être. Et nous sommes là, pas seulement les derniers de l'UE, nous sommes derniers en Europe, tout en bas. Et le pire de tout, il est paru il y a trois semaines, beaucoup d'entre vous l'ont vu, The Economist. Nous sommes le plus triste endroit sur Terre, en termes de PIB par habitant - le plus triste endroit sur Terre. Voilà pour le social, regardons l'éducation. Où étions-nous placés il y a trois semaines dans un autre rapport de l'OCDE ? Derniers en lecture, en mathématiques et en sciences, derniers. Les affaires : la plus faible perception dans l'UE que les entrepreneurs fournissent des bénéfices à la société. Pourquoi ? Que se passe-t-il ? Le plus faible pourcentage de créateurs d'entreprises. Et ce, malgré le fait que tout le monde sait que les petites entreprises sont le moteur des économies. Nous recrutons le plus de gens, nous générons le plus d'impôts. Donc, si notre moteur est cassé, devinez quoi ? Derniers en Europe pour le PIB par habitant. Derniers. Donc il n'est pas surprenant que 62% des Bulgares ne soient pas optimistes quant à l'avenir. Nous sommes malheureux, nous avons une mauvaise éducation, et nous avons les pires entreprises.
And these are facts, guys. This isn't story tale; it's not make-believe. It's not. It's not a conspiracy I have got against Bulgaria. These are facts. So I think it should be really, really clear that our system is broken. The way we think, the way we behave, our operating system of behaving is broken. We need a drastic change in the way we think and behave to transform Bulgaria for the better, for ourselves, for our friends, for our family and for our future. How did this happen? Let's be positive now. We're going to get positive. How did this happen? I think we're last because -- and this is going to be drastic to some of you -- because we are handicapping ourselves. We're holding ourselves back because we don't value play. I said "play," all right.
Et ce sont des faits. Ce n'est pas des on-dit, ce n'est pas une illusion. Non. Je ne fomente pas une conspiration contre la Bulgarie. Ce sont des faits. Donc je pense qu'il doit être vraiment, vraiment clair que notre système est en panne. La façon dont nous pensons, la façon dont nous nous comportons, notre système d'exploitation de comportement est en panne. Il nous faut changer radicalement notre façon de penser et de nous comporter pour transformer la Bulgarie pour le mieux, pour nous, pour nos amis, pour notre famille et pour notre avenir. Comment cela est arrivé ? Soyons positifs maintenant. Nous allons être positifs. Comment est-ce arrivé ? Je pense que nous sommes derniers, car - et cela va être radical pour certains d'entre vous - parce que nous nous handicapons nous-mêmes. Nous nous freinons parce que nous ne valorisons pas le jeu. J'ai dit le jeu, vous avez bien entendu.
In case some of you forgot what play is, this is what play looks like. Babies play, kids play, adults play. We don't value play. In fact, we devalue play. And we devalue it in three areas. Let's go back to the same three areas. Social: 45 years of what? Of communism -- of valuing the society and the state over the individual and squashing, inadvertently, creativity, individual self-expression and innovation. And instead, what do we value? Because it's shown the way we apply, generate and use knowledge is affected by our social and institutional context, which told us what in communism? To be serious. To be really, really serious. It did. (Applause) Be serious. I can't tell you how many times I've been scolded in the park for letting my kids play on the ground. Heaven forbid they play in the dirt, the kal, or even worse, lokvi, water -- that will kill them. I have been told by babas and dyados that we shouldn't let our kids play so much because life is serious and we need to train them for the seriousness of life.
Au cas où certains d'entre vous auriez oublié ce qu'est le jeu, voilà à quoi ça ressemble. Les bébés jouent, les enfants jouent, les adultes jouent. Nous ne valorisons pas le jeu. En fait, nous dévalorisons le jeu. Et nous le dévaluons dans trois domaines. Revenons aux trois mêmes domaines. Le social : 45 ans de quoi ? De communisme - de valorisation de la société et de l'État aux dépens de l'individu, et d'écrasement, par inadvertance, de la créativité, de l'expression individuelle, et de l'innovation. Et au lieu de ça, à quoi accordons-nous de la valeur ? Parce qu'il est démontré que la façon dont nous appliquons, générons, et utilisons les connaissances est affectée par notre contexte social et institutionnel, qui nous a dit quoi pendant le communisme ? D'être sérieux. D'être vraiment, vraiment sérieux. Oui. (Applaudissements) Soyez sérieux. Je ne peux pas vous dire combien de fois on m'a grondé dans le parc pour avoir laissé mes enfants jouer par terre. Dieu me pardonne, ils jouent dans la saleté, la boue, ou même dans l'eau, qui va les tuer. des papis et mamies m'ont dit que nous ne devrions pas laisser nos enfants jouer autant, parce que la vie c'est sérieux et nous avons besoin de les former au sérieux de la vie.
We have a serious meme running through. It's a social gene running through us. It's a serious gene. It's 45 years of it that's created what I call the "baba factor." (Laughter) (Applause) And here's how it works. Step one: woman says, "I want to have a baby. Iskam baby." Step two: we get the baby. Woohoo! But then what happens in step three? I want to go back to work because I need to further my career or I just want to go have coffees. I'm going to give bebko to baba. But we need to remember that baba's been infected by the serious meme for 45 years. So what happens? She passes that virus on to baby, and it takes a really, really, really long time -- as the redwood trees -- for that serious meme to get out of our operating system.
Nous sommes en plein dans un mème sérieux. C'est un gène social qui est en nous. C'est un gène sérieux. 45 ans de ce régime qui ont créé ce que j'appelle le facteur mamie. (Rires) (Applaudissements) Et voici comment cela fonctionne. Première étape : une femme dit : « Je veux avoir un bébé ; "Iskam" bébé » Deuxième étape: le bébé nait. Youpi ! Mais alors qu'est-ce qui se passe à l'étape trois ? Je veux retourner au travail, parce que j'ai besoin de poursuivre ma carrière ou je veux juste aller prendre des cafés. Je vais donner bébé à Mamie. Mais nous devons nous rappeler que Mamie est infectée par le mème sérieux depuis 45 ans. Alors, que se passe-t-il ? Elle passe ce virus à bébé, et il faut vraiment très très longtemps - comme les séquoias - pour que ce mème sérieux sorte de notre système d'exploitation.
What happens then? It goes into education where we have an antiquated education system that has little changed for 100 years, that values rote learning, memorization and standardization, and devalues self-expression, self-exploration, questioning, creativity and play. It's a crap system. True story: I went looking for a school for my kid. We went to this prestigious little school and they say they're going to study math 10 times a week and science eight times a week and reading five times a day and all this stuff. And we said, "Well what about play and recess?" And they said, "Ha. There won't be a single moment in the schedule." (Laughter) And we said, "He's five." What a crime. What a crime. And it's a crime that our education system is so serious because education is serious that we're creating mindless, robotic workers to put bolts in pre-drilled holes. But I'm sorry, the problems of today are not the problems of the Industrial Revolution. We need adaptability, the ability to learn how to be creative and innovative. We don't need mechanized workers. But no, now our meme goes into work where we don't value play. We create robotic workers that we treat like assets, to lever and just throw away.
Que se passe-t-il ensuite ? Il passe dans l'éducation où notre système éducatif est archaïque et a peu changé depuis 100 ans et valorise l'apprentissage par cœur, la mémorisation et la normalisation, et dévalorise l'expression de soi, l'auto-exploration, le questionnement, la créativité, et le jeu. C'est un système merdique. Histoire vraie : je suis allé à la recherche d'une école pour mon enfant. Nous sommes allés à cette petite école prestigieuse et ils disent qu'ils vont étudier les mathématiques 10 fois par semaine et la science huit fois par semaine et la lecture cinq fois par jour et tous ces trucs. Nous avons dit : « Eh bien, et le jeu et la récréation ? » Ils ont dit : « Ah. Il n'y aura pas un seul instant dans l'emploi du temps. » (Rires) Et nous avons dit : « Il a cinq ans. » Quel crime. Quel crime. Et c'est un crime que notre système d'éducation soit si sérieux parce que l'éducation est sérieuse que nous créons des travailleurs robots sans cervelle, pour mettre des boulons dans les trous pré-percés. Mais je suis désolé, les problèmes d'aujourd'hui ne sont pas les problèmes de la révolution industrielle. Nous avons besoin d'adaptabilité, la capacité d'apprendre à être créatif et innovant. Nous n'avons pas besoin de travailleurs mécanisés. Mais non, maintenant notre mème va dans le travail où nous ne valorisons pas le jeu. Nous créons des travailleurs robots que nous traitons comme des actifs, pour faire levier et les jeter.
What are qualities of a Bulgarian work? Autocratic -- do what I say because I'm the chef. I'm the boss and I know better than you. Untrusting -- you're obviously a criminal, so I'm going to install cameras. (Laughter) Controlling -- you're obviously an idiot, so I'm going to make a zillion little processes for you to follow so you don't step out of the box. So they're restrictive -- don't use your mobile phone, don't use your laptop, don't search the Internet, don't be on I.M. That's somehow unprofessional and bad. And at the end of the day, it's unfulfilling because you're controlled, you're restricted, you're not valued and you're not having any fun. In social, in education and in our business, don't value play. And that's why we're last, because we don't value play.
Quelles sont les qualités du travail bulgare ? Autocratique - faites ce que je dis parce que je suis le chef. Je suis le patron et je sais mieux que vous. Méfiant : vous êtes manifestement un criminel, alors je vais installer des caméras. (Rires) Surveillant : vous êtes manifestement un idiot, donc je vais vous donner des tas de processus à suivre pour que vous ne mettiez pas un pied hors de la boîte. Ils sont donc restrictifs - n'utilisez pas votre téléphone portable, N'utilisez pas votre ordinateur portable, ne cherchez pas sur Internet, n'allez pas sur la messagerie instantanée. Ça n'est pas professionnel et c'est mal. Et à la fin de la journée, c'est peu satisfaisant, parce que vous êtes contrôlé, vous êtes limité, vous n'êtes pas apprécié, et vous n'y trouvez pas de plaisir. Dans le domaine social, dans l'éducation, et dans nos entreprises, nous ne valorisons pas le jeu. Et c'est pourquoi nous sommes derniers, parce que nous ne valorisons pas le jeu.
And you can say, "That's ridiculous, Steve. What a dumb idea. It can't be because of play. Just play, that's a stupid thing." We have the serious meme in us. Well I'm going to say no. And I will prove it to you in the next part of the speech -- that play is the catalyst, it is the revolution, that we can use to transform Bulgaria for the better. Play: our brains are hardwired for play. Evolution has selected, over millions and billions of years, for play in animals and in humans. And you know what? Evolution does a really, really good job of deselecting traits that aren't advantageous to us and selecting traits for competitive advantage. Nature isn't stupid, and it selected for play. Throughout the animal kingdom, for example: ants. Ants play. Maybe you didn't know that. But when they're playing, they're learning the social order and dynamics of things. Rats play, but what you might not have known is that rats that play more have bigger brains and they learn tasks better, skills. Kittens play. We all know kittens play. But what you may not know is that kittens deprived of play are unable to interact socially. They can still hunt, but they can't be social. Bears play. But what you may not know is that bears that play more survive longer. It's not the bears that learn how to fish better. It's the ones that play more.
Vous pouvez dire : « C'est ridicule, Steve. Quelle idée stupide. Ça ne peut pas être à cause du jeu. Rien que du jeu, c'est stupide. » Nous avons le mème sérieux en nous. Eh bien, je vais dire non. Et je vais vous le prouver dans la prochaine partie du discours - que le jeu est le catalyseur, c'est la révolution, que nous pouvons utiliser pour transformer la Bulgarie pour le mieux. Jouer : nos cerveaux sont programmés pour jouer. L'évolution a favorisé, sur des millions et des milliards d'années, le jeu chez les animaux et chez l'homme. Et vous savez quoi ? L'évolution fait un vrai bon travail en ne sélectionnant pas des caractères qui ne sont pas avantageux pour nous et en sélectionnant les caractères qui nous donnent un avantage concurrentiel. La nature n'est pas stupide, et elle favorise le jeu. Dans tout le règne animal, par exemple, les fourmis jouent. Peut-être que vous ne saviez pas ça. Mais quand elles jouent, elles apprennent l'ordre social et la dynamique des choses. Les rats jouent, mais ce que vous ne saviez peut-être pas est que les rats qui jouent plus ont de plus grands cerveaux et ils apprennent mieux les tâches, les compétences Les chatons jouent. Nous savons tous que les chatons jouent. Mais ce que vous ne savez peut-être pas est que les chatons privés de jeu sont incapables d'interagir socialement. Ils peuvent encore chasser, mais ils ne peuvent pas être sociables. Les ours jouent. Mais ce que vous ne savez peut-être pas est que les ours qui jouent plus survivent plus longtemps. Ce ne sont pas les ours qui apprennent à mieux pêcher. Ce sont ceux qui jouent plus.
And a final really interesting study -- it's been shown, a correlation between play and brain size. The more you play, the bigger the brains there are. Dolphins, pretty big brains, play a lot. But who do you think with the biggest brains are the biggest players? Yours truly: humans. Kids play, we play -- of every nationality, of every race, of every color, of every religion. It's a universal thing -- we play. And it's not just kids, it's adults too.
Et une dernière étude intéressante, il a été démontré une corrélation entre le jeu et la taille du cerveau. Plus vous jouez, plus grosse est la cervelle. Les dauphins, des cerveaux assez grands, jouent beaucoup. Mais, selon vous, qui sont les plus grands joueurs avec les plus gros cerveaux ? Nous, les êtres humains. Les enfants jouent, on joue - de toutes les nationalités, de toutes les races, de toutes les couleurs, de toutes les religions, c'est une chose universelle - nous jouons. Et ce n'est pas seulement les enfants, les adultes aussi.
Really cool term: neoteny -- the retention of play and juvenile traits in adults. And who are the biggest neotenists? Humans. We play sports. We do it for fun, or as Olympians, or as professionals. We play musical instruments. We dance, we kiss, we sing, we just goof around. We're designed by nature to play from birth to old age. We're designed to do that continuously -- to play and play a lot and not stop playing. It is a huge benefit. Just like there's benefits to animals, there's benefits to humans. For example, it's been shown to stimulate neural growth in the amygdala, in the area where it controls emotions. It's been shown to promote pre-frontal cortex development where a lot of cognition is happening. As a result, what happens? We develop more emotional maturity if we play more. We develop better decision-making ability if we play more.
Un terme vraiment sympa : néoténie - la conservation du jeu et des traits juvéniles chez les adultes. Et qui sont les plus grands néoténistes ? Les êtres humains. Nous pratiquons des sports. Nous le faisons pour le plaisir, ou comme Olympiens, ou en tant que professionnels. Nous jouons des instruments de musique. Nous dansons, nous nous embrassons, nous chantons, nous faisons les idiots. La nature nous a conçus pour que nous jouions de la naissance à la vieillesse. Nous sommes conçus pour le faire en permanence - jouer et jouer beaucoup et ne pas arrêter de jouer. C'est un énorme avantage. Tout comme il y a des avantages pour les animaux, il y a des avantages pour les humains. Par exemple, il a été démontré que le jeu stimule la croissance neuronale de l'amygdale, dans la zone où elle contrôle les émotions. Il a été démontré qu'il favorise le développement du cortex pré-frontal où a lieu beaucoup de processus cognitif. En conséquence, que se passe-t-il ? Nous développons plus de maturité émotionnelle si nous jouons plus. Nous développons une meilleure capacité de décision si nous jouons plus.
These guys are facts. It's not fiction, it's not story tales, it's not make-believe; it's cold, hard science. These are the benefits to play. It is a genetic birthright that we have, like walking or speaking or seeing. And if we handicap ourselves with play, we handicap ourselves as if we would with any other birthright that we have. We hold ourselves back. Little exercise just for a second: close your eyes and try to imagine a world without play. Imagine a world without theater, without the arts, without song, without dancing, without soccer, without football, without laughter. What does this world look like? It's pretty bleak. It's pretty glum.
Ce sont des faits. Ce n'est pas de la fiction, ce n'est pas des histoires, ce n'est pas des fadaises ; c'est de la science pure. Ce sont les avantages à jouer. Il s'agit d'un droit génétique que nous avons en naissant, comme marcher, parler, ou voir. Et si nous nous privons de jeu, nous nous handicapons comme si nous le faisions avec n'importe lequel de nos droits de naissance. Nous nous retenons. Un petit exercice pendant une seconde : fermez les yeux et essayez d'imaginer un monde sans jeu. Imaginez un monde sans théâtre, sans les arts, sans chanson, sans danse, sans football, sans rires. À quoi ce monde ressemble-t-il ? Il est assez sombre. Il est assez lugubre.
Now imagine your workplace. Is it fun? Is it playful? Or maybe the workplace of your friends -- here we're forward thinking. Is it fun? Is it playful? Or is it crap? Is it autocratic, controlling, restrictive and untrusting and unfulfilling? We have this concept that the opposite of play is work. We even feel guilty if we're seen playing at work. "Oh, my colleagues see me laughing. I must not have enough work," or, "Oh, I've got to hide because my boss might see me. He's going to think I'm not working hard." But I have news for you: our thinking is backwards.
Maintenant, imaginez votre lieu de travail. Est-ce amusant ? Est-il ludique ? Ou peut-être le lieu de travail de vos amis - ici nous sommes avant-gardistes. Est-ce amusant ? Est-il ludique ? Ou est-ce la merde ? Est-il autocratique, de contrôle, restrictif, méfiant, et insatisfaisant ? Nous avons cette notion que le contraire du jeu est le travail. Nous nous sentons même coupables si on nous voit jouer au travail. « Oh, mes collègues me voient rire. Je ne dois pas avoir assez de travail », ou, « Oh, je dois me cacher parce que mon patron peut me voir. Il va penser que je ne travaille pas dur. » Mais j'ai des nouvelles pour vous : nous pensons à l'envers.
The opposite of play is not work. The opposite of play is depression. It's depression. In fact, play improves our work. Just like there's benefits for humans and animals, there's benefits for play at work. For example, it stimulates creativity. It increases our openness to change. It improves our ability to learn. It provides a sense of purpose and mastery -- two key motivational things that increase productivity, through play. So before you start thinking of play as just not serious, play doesn't mean frivolous. You know, the professional athlete that loves skiing, he's serious about it, but he loves it. He's having fun, he's in the groove, he's in the flow. A doctor might be serious, but laughter's still a great medicine. Our thinking is backwards. We shouldn't be feeling guilty. We should be celebrating play.
Le contraire du jeu n'est pas le travail. Le contraire du jeu c'est la dépression. En fait, jouer améliore notre travail. Tout comme il y a des avantages pour les humains et les animaux, il y a des avantages à jouer au travail. Par exemple, le jeu stimule la créativité. Il augmente notre ouverture au changement. Il améliore notre capacité à apprendre. Il fournit un sens du but et de la maîtrise - deux principales motivations qui augmentent la productivité, par le jeu. Alors avant que vous ne commenciez à penser que le jeu n'est tout simplement pas sérieux, jouer ne signifie pas frivole. Vous savez, l'athlète professionnel qui aime le ski, il est sérieux à ce sujet, mais il aime ça. Il s'amuse, il est dans le truc, il est dans le flux. Un médecin pourrait être sérieux, mais le rire reste un excellent médicament. Nous pensons à l'envers. Nous ne devrions pas nous sentir coupables. Nous devrions célébrer le jeu.
Quick example from the corporate world. FedEx, easy motto: people, service, profit. If you treat your people like people, if you treat them great, they're happier, they're fulfilled, they have a sense of mastery and purpose. What happens? They give better service -- not worse, but better. And when customers call for service and they're dealing with happy people that can make decisions and are fulfilled, how do the customers feel? They feel great. And what do great customers do, great-feeling customers? They buy more of your service and they tell more of their friends, which leads to more profit. People, service, profit. Play increases productivity, not decreases.
Un exemple rapide du monde de l'entreprise. FedEx, une devise simple : les gens, le service, le profit. Si vous traitez vos employés comme les gens, si vous les traitez bien, ils sont plus heureux, ils s'accomplissent, ils ont un sentiment de maîtrise et de but. Qu'est-ce qui se passe ? Ils fournissent un meilleur service - pas pire, mais mieux. Et lorsque des clients appellent pour le service et qu'ils ont affaire à des gens heureux qui peuvent prendre des décisions et sont contents, comment les clients se sentent ? Ils se sentent bien. Et qu'est-ce que les supers clients font , les clients qui se sentent super bien ? Ils achètent davantage de votre service et en parlent à plusieurs de leurs amis, ce qui conduit à plus de profit. Les gens, le service, le profit. Jouer augmente la productivité, et ne la diminue pas.
And you're going to say, "Gee, that can work for FedEx out there in the United States, but it can't work in Bulgaria. No way. We're different." It does work in Bulgaria, you guys. Two reasons. One, play is universal. There's nothing weird about Bulgarians that we can't play, besides the serious meme that we have to kick out. Two, I've tried it. I've tried at Sciant. When I got there, we had zero happy customers. Not one customer would refer us. I asked them all. We had marginal profit -- I did. We had marginal profits, and we had unhappy stakeholders. Through some basic change, change like improving transparency, change like promoting self-direction and collaboration, encouraging collaboration, not autocracy, the things like having a results-focus. I don't care when you get in in the morning. I don't care when you leave. I care that your customer and your team is happy and you're organized with that. Why do I care if you get in at nine o'clock? Basically promoting fun. Through promoting fun and a great environment, we were able to transform Sciant and, in just three short years -- sounds like a long time, but change is slow -- every customer, from zero to every customer referring us, above average profits for the industry and happy stakeholders. And you can say, "Well how do you know they're happy?" Well we did win, every year that we entered, one of the rankings for best employer for small business. Independent analysis from anonymous employees on their surveys. It does, and it can, work in Bulgaria. There's nothing holding us back, except our own mentality about play.
Et vous allez dire : « Hé, ça peut marcher pour FedEx là-bas aux Etats-Unis, mais ça ne peut pas marcher en Bulgarie. Pas du tout. Nous sommes différents. » Ça marche en Bulgarie. Deux raisons. Un, le jeu est universel. Il n'y a rien de bizarre chez les Bulgares pour que nous ne puissions pas jouer, en dehors du mème sérieux dont nous devons nous débarrasser. Deux, j'ai essayé. J'ai essayé chez Sciant. Quand je suis arrivé, nous avions zéro clients heureux. Pas un seul client ne nous recommandait. Je leur ai demandé à tous. Nous avions un bénéfice marginal - je l'ai fait. Nous avions un bénéfice marginal, et nous avions des actionnaires mécontents. Grâce à quelques changements élémentaires, des changements comme l'amélioration de la transparence, comme la promotion de l'auto-direction et de la collaboration, en encourageant la collaboration, pas l'autocratie, les choses qui ont un objectif de résultats. Ça ne m'intéresse pas de savoir quand vous arrivez le matin et quand vous partez. Ce qui m'intéresse, c'est que votre client et votre équipe soient heureux et vous êtes organisé avec ça. Qu'est-ce que ça peut me faire si vous arrivez à 9 heures ? Fondamentalement promouvoir le plaisir. Grâce à la promotion du plaisir et d'un bon environnement nous avons été capables de transformer Sciant et, en à peine trois ans - ça paraît lent, mais le changement est lent - chaque client, de zéro à chaque client qui nous recommande, des profits supérieurs à la moyenne pour l'industrie et les actionnaires heureux. Et vous pouvez dire : « Comment savez-vous qu'ils sont heureux ? » Eh bien nous avons gagné, chaque année où nous avons participé, l'un des classements pour les meilleurs employeurs de petites entreprises. Une analyse indépendante des employés anonymes sur leurs enquêtes. Ça marche, et ça peut marcher en Bulgarie. Rien ne nous retient, sauf notre propre mentalité en ce qui concerne le jeu.
So some steps that we can take -- to finish up -- how to make this revolution through play. First of all, you have to believe me. If you don't believe me, well just go home and think about it some more or something. Second of all, if you don't have the feeling of play in you, you need to rediscover play. Whatever it was that as a kid you used to enjoy, that you enjoyed only six months ago, but now that you've got that promotion you can't enjoy, because you feel like you have to be serious, rediscover it. I don't care if it's mountain biking or reading a book or playing a game. Rediscover that because you're the leaders, the innovation leaders, the thought leaders. You're the ones that have to go back to the office or talk to your friends and ignite the fire of change in the play revolution. You guys have to, and if you're not feeling it, your colleagues, your employees, aren't going to feel it. You've got to go back and say, "Hey, I'm going to trust you." Weird concept: I hired you; I should trust you. I'm going to let you make decisions. I'm going to empower you, and I'm going to delegate to the lowest level, rather than the top. I'm going to encourage constructive criticism. I'm going to let you challenge authority. Because it's by challenging the way things are always done is that we are able to break out of the rut that we're in and create innovative solutions to problems of today.
Ainsi, certaines étapes que nous pouvons prendre - pour terminer - comment faire cette révolution par le jeu. Tout d'abord, vous devez me croire. Si vous ne me croyez pas, eh bien rentrez chez vous et réfléchissez-y encore. Deuxièmement, si vous n'avez pas l'envie de jouer en vous, vous avez besoin de redécouvrir le jeu. Quoi que vous aimiez quand vous étiez enfant, que vous aimiez il y a seulement six mois, mais maintenant que vous avez cette promotion, vous n'appréciez plus parce que vous sentez que vous devez être sérieux, redécouvrez-le. Peu importe si c'est le vélo de montagne ou lire un livre ou un jeu, redécouvrez-le. Parce que vous êtes les leaders, les leaders d'innovation, les leaders de pensée. Vous êtes ceux qui doivent retourner au bureau ou parler à vos amis et allumer le feu du changement dans la révolution du jeu. Vous le devez, et si vous n'en avez pas l'impression, vos collègues, vos employés, ne le ressentiront pas. Vous devez revenir en arrière et dire : « Hé, je vais vous faire confiance. » Concept étrange. Je vous ai embauché. Je dois vous faire confiance. Je vais vous laisser prendre des décisions. Je vais vous donner les moyens. Et je vais déléguer au plus bas niveau, plutôt qu'au plus haut. Je vais encourager la critique constructive. Je vais vous laisser défier l'autorité. Parce que c'est en remettant en question la façon dont les choses se font toujours que nous sommes en mesure de sortir de l'ornière dans laquelle nous sommes et de créer des solutions innovantes aux problèmes d'aujourd'hui.
We're not always right as leaders. We're going to eradicate fear. Fear is the enemy of play. And we're going to do things like eliminate restrictions. You know what, let them use their mobile phone for personal calls -- heaven forbid. Let them be on the Internet. Let them be on instant messengers. Let them take long lunches. Lunch is like the recess for work. It's when you go out in the world and you recharge your brain, you meet your friends, you have a beer, you have some food, you talk, you get some synergy of ideas that maybe you wouldn't have had before. Let them do it. Give them some freedom, and in general, let them play. Let them have fun at the workplace. We spend so much of our lives at the workplace, and it's supposed to be, what, a miserable grind, so that 20 years from now, we wake up and say, "Is this it? Is that all there was?" Unacceptable. Nepriemliv. (Laughter)
Nous n'avons pas toujours raison en tant que dirigeants. Nous allons éradiquer la peur. La peur est l'ennemie du jeu. Et nous allons faire des choses comme éliminer les restrictions. Vous savez quoi, laissez-les utiliser leur téléphone portable pour des appels personnels - à Dieu ne plaise. Qu'ils aillent sur Internet. Qu'ils aillent sur la messagerie instantanée. Qu'ils prennent de longues pauses déjeuner. Déjeuner est comme une récréation au travail. C'est quand vous sortez dans le monde et vous rechargez votre cerveau, vous rencontrez vos amis, vous prenez une bière, vous mangez un morceau, vous parlez, vous obtenez une certaine synergie des idées que peut-être que vous n'auriez pas eu avant. Laissez-les faire. Donnez-leur une certaine liberté. Et en général, laissez-les jouer. Laissez-les s'amuser au travail. Nous passons tellement de notre vie au travail, et c'est censé être, quoi, une misérable corvée, de sorte que dans 20 ans, vous vous réveillerez et direz, « C'est tout ? Il n'y avait rien d'autre ? » Inacceptable. "Nepriemliv". (Rires)
So in summary, we need a drastic change in the way we think and behave, but we don't need a workers' revolution. We don't need a workers' revolution. What we need is a players' uprising. What we need is a players' uprising. What we need is a players' uprising. Seriously, we need to band together. Today is the start of the uprising. But what you need to do is fan the flames of the revolution. You need to go and share your ideas and your success stories of what worked about reinvigorating our lives, our schools, and our work with play; about how play promotes a sense of promise and self-fulfillment; of how play promotes innovation and productivity, and, ultimately, how play creates meaning. Because we can't do it alone. We have to do it together, and together, if we do this and share these ideas on play, we can transform Bulgaria for the better.
Donc en résumé, nous avons besoin d'un changement drastique dans la façon de penser et de nous comporter, mais nous n'avons pas besoin d'une révolution ouvrière. Nous n'avons pas besoin d'une révolution des travailleurs. Ce dont nous avons besoin c'est d'un soulèvement de joueurs. Nous avons besoin d'un soulèvement de joueurs. Nous avons besoin d'un soulèvement de joueurs. Sérieusement, nous avons besoin de nous unir. Aujourd'hui est le début de l'insurrection. Mais ce que vous devez faire c'est attiser les flammes de la révolution. Vous devez aller partager vos idées et vos histoires de réussite sur ce qui a fonctionné pour revigorer nos vies, nos écoles, et notre travail avec le jeu ; comment le jeu favorise un sentiment de promesse et d'accomplissement de soi ; comment le jeu favorise l'innovation et la productivité ; et, finalement, comment le jeu crée du sens. Parce que nous ne pouvons pas le faire seul. Nous devons le faire ensemble. Et ensemble, si nous faisons cela et partageons ces idées sur le jeu, nous pouvons transformer la Bulgarie pour le mieux.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)