Chris Anderson: Welcome to TED.
Chris Anderson : Bienvenue à TED.
Richard Branson: Thank you very much. The first TED has been great.
Richard Branson : Merci beaucoup. Le premier TED a été génial.
CA: Have you met anyone interesting?
CA : Avez-vous rencontré des gens intéressants ?
RB: Well, the nice thing about TED is everybody's interesting. I was very glad to see Goldie Hawn, because I had an apology to make to her. I'd had dinner with her about two years ago and I'd -- she had this big wedding ring and I put it on my finger and I couldn't get it off. And I went home to my wife that night and she wanted to know why I had another woman's big, massive, big wedding ring on my finger. And, anyway, the next morning we had to go along to the jeweler and get it cut off. So -- (Laughter) -- so apologies to Goldie.
RB : Ce qui est bien à TED, c'est que tout le monde est intéressant. J'ai été heureux de voir Goldie Hawn, parce que je voulais m'excuser auprès d'elle. J'ai dîner avec elle il y a environ deux ans et j'ai - elle avait une grosse alliance, je l'ai mise à mon doigt et je ne pouvais plus l'enlever. Quand je suis ensuite rentré à la maison, ma femme voulait savoir pourquoi j'avais la grosse - l'énorme alliance d'une autre femme à mon doigt. Et, quoiqu'il en soit, le lendemain nous avons dû aller chez le joaillier et la faire couper. Alors, (rires) alors, toutes mes excuses à Goldie.
CA: That's pretty good. So, we're going to put up some slides of some of your companies here. You've started one or two in your time. So, you know, Virgin Atlantic, Virgin Records -- I guess it all started with a magazine called Student. And then, yes, all these other ones as well. I mean, how do you do this?
CA : Elle est bien bonne. Donc nous allons montrer quelques diapositives d'une de vos - quelques-unes de vos sociétés. Vous en avez commencé une ou deux à votre époque. Virgin Atlantic, Virgin Records... je suppose que tout a commencé avec un magazine intitulé "Student". Et puis, oui, celles-là aussi. Ma question est : comment faites-vous ?
RB: I read all these sort of TED instructions: you must not talk about your own business, and this, and now you ask me. So I suppose you're not going to be able to kick me off the stage, since you asked the question. (Laughter)
RB : J'ai lu toutes les consignes TED -- vous ne devez pas parler de votre propre business, etc, maintenant vous me le demandez. Alors, je suppose que vous n'allez pas pouvoir me jeter de la scène puisque vous avez posé la question. (Rires)
CA: It depends what the answer is though.
CA : Cela dépend quand même de la réponse.
RB: No, I mean, I think I learned early on that if you can run one company, you can really run any companies. I mean, companies are all about finding the right people, inspiring those people, you know, drawing out the best in people. And I just love learning and I'm incredibly inquisitive and I love taking on, you know, the status quo and trying to turn it upside down. So I've seen life as one long learning process. And if I see -- you know, if I fly on somebody else's airline and find the experience is not a pleasant one, which it wasn't, 21 years ago, then I'd think, well, you know, maybe I can create the kind of airline that I'd like to fly on. And so, you know, so got one secondhand 747 from Boeing and gave it a go.
RB : Je crois que j'ai appris tôt que si vous savez diriger une entreprise, vous savez diriger n'importe quelle entreprise. Une entreprise, c'est trouver les bonnes personnes, les inspirer, en tirer le meilleur; j'adore apprendre et je suis incroyablement curieux, j'aime remettre en cause le statu quo et essayer de le chambouler. J'ai donc vu la vie comme un long processus d'apprentissage. Et si je vois - si je vole sur la compagnie aérienne de quelqu'un d'autre et je trouve que l'expérience n'est pas agréable, ce qu'elle n'était pas en - il y a 21 ans, alors je vais penser que, peut-être, je peux créer le type de compagnie aérienne sur laquelle j'aimerais voler. Donc j'ai pris un 747 d'occasion de Boeing et fait un test.
CA: Well, that was a bizarre thing, because you made this move that a lot of people advised you was crazy. And in fact, in a way, it almost took down your empire at one point. I had a conversation with one of the investment bankers who, at the time when you basically sold Virgin Records and invested heavily in Virgin Atlantic, and his view was that you were trading, you know, the world's fourth biggest record company for the twenty-fifth biggest airline and that you were out of your mind. Why did you do that?
CA : Eh bien, c'était quelque chose de bizarre, parce que vous avez fait cette action que beaucoup de gens considéraient folle. En fait, dans un certain sens, cela a failli ruiner votre empire à un moment donné. J'ai eu une conversation avec un des banquiers d'investissement qui, au moment où vous avez vendu Virgin Records et investi massivement dans Virgin Atlantic, sa vision était que vous échangiez la quatrième plus grande entreprise mondiale de disques pour la 25ème compagnie aérienne mondiale et que vous étiez fou. Pourquoi avez-vous fait cela ?
RB: Well, I think that there's a very thin dividing line between success and failure. And I think if you start a business without financial backing, you're likely to go the wrong side of that dividing line. We had -- we were being attacked by British Airways. They were trying to put our airline out of business, and they launched what's become known as the dirty tricks campaign. And I realized that the whole empire was likely to come crashing down unless I chipped in a chip. And in order to protect the jobs of the people who worked for the airline, and protect the jobs of the people who worked for the record company, I had to sell the family jewelry to protect the airline.
RB : Bien, je pense qu'il a une très petite ligne de partage entre la réussite et l'échec. Je pense qui si vous démarrez un business sans soutien financier, vous allez vraisemblablement aller du mauvais côté de cette ligne de partage. Nous avions - nous étions attaqués par British Airways ; ils essayaient de ruiner notre compagnie aérienne, et ils ont lancé ce qui a été appelé la campagne des mauvais coups. J'ai compris que tout l'empire allait vraisemblablement s'effondrer si je n'y mettais pas d'argent. Pour protéger les postes des gens qui travaillaient pour la compagnie aérienne, et protéger les postes des gens qui travaillaient pour la société de disques, je devais vendre les bijoux de famille pour protéger la compagnie aérienne.
CA: Post-Napster, you're looking like a bit of a genius, actually, for that as well.
CA : Après Napster, vous apparaissez en fait comme un génie à cause de ça, aussi.
RB: Yeah, as it turned out, it proved to be the right move. But, yeah, it was sad at the time, but we moved on.
RB : Ouais, ça s'est trouvé être la bonne décision. Mais, ouais, c'était triste sur le moment, mais nous avons continué.
CA: Now, you use the Virgin brand a lot and it seems like you're getting synergy from one thing to the other. What does the brand stand for in your head?
CA : Maintenant vous utilisez beaucoup la marque Virgin et il semble que cela génère de la synergie d'une affaire à l'autre. Quelle est la position de la marque dans votre esprit ?
RB: Well, I like to think it stands for quality, that you know, if somebody comes across a Virgin company, they --
RB : Bien, j'aime à penser qu'elle se positionne en synonyme de qualité, que, si quelqu'un passe à côté d'une société Virgin, il...
CA: They are quality, Richard. Come on now, everyone says quality. Spirit?
CA : Elle est de qualité, Richard, voyons maintenant, tout le monde dit la qualité -- l'esprit ?
RB: No, but I was going to move on this. We have a lot of fun and I think the people who work for it enjoy it. As I say, we go in and shake up other industries, and I think, you know, we do it differently and I think that industries are not quite the same as a result of Virgin attacking the market.
RB : Non, mais j'allais en venir à ceci. Nous nous amusons beaucoup et je pense que les personnes qui y travaillent l'apprécient. Nous, nous -- comme je le dis, nous entrons et nous secouons les autres industries et je pense que nous le faisons différemment et je pense que les industries ne sont plus les mêmes dès que Virgin attaque un marché.
CA: I mean, there are a few launches you've done where the brand maybe hasn't worked quite as well. I mean, Virgin Brides -- what happened there? (Laughter)
CA : Mais il y a eu quelques-uns de vos lancements qui - où la marque n'a peut-être pas marché aussi bien. Par exemple, Virgin Mariages - qu'est-ce que c'était ? (Rires)
RB: We couldn't find any customers. (Laughter) (Applause)
RB : Nous n'avons pas trouvé de clients. (Rires) (Applaudissements)
CA: I was actually also curious why -- I think you missed an opportunity with your condoms launch. You called it Mates. I mean, couldn't you have used the Virgin brand for that as well? Ain't virgin no longer, or something.
CA : En fait j'étais aussi curieux pourquoi - je pense que vous avez raté une occasion avec votre marque de préservatifs, appelés "Copains". Ne pouviez-vous pas utiliser la marque Virgin pour ça aussi ? "Ne soyez plus vierge (virgin en anglais)", ou quelque chose comme ça.
RB: Again, we may have had problems finding customers. I mean, we had -- often, when you launch a company and you get customer complaints, you know, you can deal with them. But about three months after the launch of the condom company, I had a letter, a complaint, and I sat down and wrote a long letter back to this lady apologizing profusely. But obviously, there wasn't a lot I could do about it. And then six months later, or nine months after the problem had taken, I got this delightful letter with a picture of the baby asking if I'd be godfather, which I became. So, it all worked out well.
RB : De nouveau, nous aurions eu des problèmes pour trouver des clients. Nous avons - souvent quand vous lancez une entreprise et vous avez des réclamations de consommateurs vous savez les traiter. Mais environ trois mois après le lancement de la société de préservatifs j'ai eu une lettre, une réclamation, je me suis assis et j'ai répondu par une longue lettre à cette dame en m'excusant platement. Mais manifestement il n'y avait pas grand-chose que je puisse faire. Puis six mois après, ou neuf mois après que le problème a eu lieu j'ai reçu cette ravissante lettre avec une photo du bébé me demandant si je voulais devenir le parrain, ce que je suis devenu. Donc, tout s'est bien terminé.
CA: Really? You should have brought a picture. That's wonderful.
CA : Vraiment ? Vous auriez dû apporter une photo. C'est merveilleux.
RB: I should have.
RB : J'aurais dû.
CA: So, just help us with some of the numbers. I mean, what are the numbers on this? I mean, how big is the group overall? How much -- what's the total revenue?
CA : Maintenant donnez-nous quelques chiffres. Quelles sont les valeurs ? Quelle est la taille du groupe au total ? Combien - quel est le chiffre d'affaires total ?
RB: It's about 25 billion dollars now, in total.
RB : C'est environ 25 milliards de dollars au total.
CA: And how many employees?
CA : Et combien d'employés ?
RB: About 55,000.
RB : Environ 55.000.
CA: So, you've been photographed in various ways at various times and never worrying about putting your dignity on the line or anything like that. What was that? Was that real?
CA : Donc vous avez été photographié de plusieurs manières à des moments différents et n'avez jamais été soucieux de préserver votre dignité ou quoique ce soit d'autre. Qu'est-ce que c'est que ça ? Était-ce truqué ?
RB: Yeah. We were launching a megastore in Los Angeles, I think. No, I mean, I think -- CA: But is that your hair? RB: No. CA: What was that one?
RB : Non. Nous lancions un mégastore à Los Angeles, je crois. Non, je veux dire, je crois - CA : Mais, ce sont vos cheveux ? RB : Non. CA : C'était quoi, celle-là ?
RB: Dropping in for tea.
RB : Descente surprise pour le thé.
CA: OK. (Laughter)
CA : OK. (Rires)
RB: Ah, that was quite fun. That was a wonderful car-boat in which --
CA : Ah, c'était plutôt marrant. C'était une magnifique voiture bateau dans laquelle -
CA: Oh, that car that we -- actually we -- it was a TEDster event there, I think. Is that -- could you still pause on that one actually, for a minute? (Laughter)
RB : Oh, cette voiture que nous - en fait nous, nous - c'était un événement TED, je pense. Est-ce que - pouvez-vous faire une pause sur celle-là une minute ? (Rires)
RB: It's a tough job, isn't it?
RB : C'est un boulot difficile, n'est-ce pas ?
CA: I mean, it is a tough job. (Laughter) When I first came to America, I used to try this with employees as well and they kind of -- they have these different rules over here, it's very strange.
CA : Je veux dire - c'est un boulot difficile. (Rires) Quand je suis arrivé en Amérique j'ai voulu aussi essayer avec les employées et elles ont - ils ont des règles différentes là-bas, c'est très bizarre.
RB: I know, I have -- the lawyers say you mustn't do things like that, but --
RB : Je sais, j'ai des avocats qui disent que je ne dois pas faire des choses comme ça, mais -
CA: I mean, speaking of which, tell us about --
CA : A ce sujet, dites-nous -
RB: "Pammy" we launched, you know -- mistakenly thought we could take on Coca-Cola, and we launched a cola bottle called "The Pammy" and it was shaped a bit like Pamela Anderson. But the trouble is, it kept on tipping over, but -- (Laughter)
RB : Nous avons lancé Pammy (Pamela Anderson), vous savez, pensant à tort que nous pouvions nous frotter à Coca-Cola, et nous avons lancé une bouteille de cola nommée "The Pammy" ayant, un peu, les formes de Pamela Anderson. Mais le problème c'est qu'elle n'arrêtait pas de se renverser, mais - (Rires)
CA: Designed by Philippe Starck perhaps?
CA : Dessinée par Philippe Starck, peut-être ?
RB: Of course.
RB : Bien sûr.
CA: So, we'll just run a couple more pictures here. Virgin Brides. Very nice. And, OK, so stop there. This was -- you had some award I think?
CA : Donc nous allons passer ici quelques photos supplémentaires. Virgin Mariages. Très joli. Et, OK, arrêtez là. C'était - vous avez obtenu une récompense, je pense ?
RB: Yeah, well, 25 years earlier, we'd launched the Sex Pistols' "God Save The Queen," and I'd certainly never expected that 25 years later -- that she'd actually knight us. But somehow, she must have had a forgetful memory, I think.
RB : Ouais, bien, 25 ans auparavant nous avons lancé le titre des Sex Pistols "God Save The Queen", et je n'aurais jamais supposé que 25 ans après elle allait vraiment nous anoblir. Mais d'une certaine manière, elle doit avoir une mémoire défaillante, je pense.
CA: Well, God saved her and you got your just reward. Do you like to be called Sir Richard, or how?
CA : Eh bien, Dieu l'a sauvée et vous avez eu votre juste récompense. Vous aimez qu'on vous appelle Sir Richard, ou comment ?
RB: Nobody's ever called me Sir Richard. Occasionally in America, I hear people saying Sir Richard and think there's some Shakespearean play taking place. But nowhere else anyway.
RB : Personne ne m'a jamais appelé Sir Richard. De temps en temps en Amérique, j'entends des gens dire Sir Richard et je pense qu'il y a une pièce de Shakespeare se jouant quelque part. Mais nulle part ailleurs autrement.
CA: OK. So can you use your knighthood for anything or is it just ...
CA : OK. Pouvez-vous donc utiliser votre titre pour quoi que que ce soit ou est-ce seulement...
RB: No. I suppose if you're having problems getting a booking in a restaurant or something, that might be worth using it.
RB : Non. Je suppose que si vous avez des problèmes pour avoir une réservation dans un restaurant ou autre, ça peut valoir la peine de l'utiliser.
CA: You know, it's not Richard Branson. It's Sir Richard Branson.
CA : Genre, ce n'est pas "Richard Branson", c'est "Sir Richard Branson".
RB: I'll go get the secretary to use it.
RB : Je vais habituer la secrétaire à l'utiliser.
CA: OK. So let's look at the space thing. I think, with us, we've got a video that shows what you're up to, and Virgin Galactic up in the air. (Video) So that's the Bert Rutan designed spaceship?
CA : OK. Alors, regardons l'espace. Je pense, avec nous, nous avons une vidéo qui montre ce que vous manigancez et Virgin Galactic dans les airs. Donc c'est le vaisseau spatial dessiné par Bert Rutan ?
RB: Yeah, it'll be ready in -- well, ready in 12 months and then we do 12 months extensive testing. And then 24 months from now, people will be able to take a ride into space.
RB : Ouais, il va être prêt dans -- prêt dans 12 mois et puis nous allons faire des tests poussés pendant 12 mois et dans 24 mois à partir d'aujourd'hui les gens pourront faire un tour dans l'espace.
CA: So this interior is Philippe Starcke designed?
CA : L'intérieur a été dessiné par Philippe Starck ?
RB: Philippe has done the -- yeah, quite a bit of it: the logos and he's building the space station in New Mexico. And basically, he's just taken an eye and the space station will be one giant eye, so when you're in space, you ought to be able to see this massive eye looking up at you. And when you land, you'll be able to go back into this giant eye. But he's an absolute genius when it comes to design.
RB : Philippe a fait le - ouais, une bonne part - des logos et il construit la station spatiale au Nouveau Mexique, et fondamentalement il a juste jeté un œil et la station spatiale sera un œil géant, quand vous serez dans l'espace vous devriez pouvoir voir cet énorme œil qui vous regarde. Quand vous atterrirez, vous allez pouvoir revenir à cet œil géant. Mais c'est un génie absolu en design.
CA: But you didn't have him design the engine?
CA : Mais vous ne lui avez pas demandé de dessiner le moteur ?
RB: Philippe is quite erratic, so I think that he wouldn't be the best person to design the engine, no.
RB : Philippe est plutôt fantasque, alors je pense qu'il ne serait pas la meilleure personne pour dessiner le moteur, non.
CA: He gave a wonderful talk here two days ago.
CA : Il a donné une conférence merveilleuse ici, il a deux jours.
RB: Yeah? No, he is a --
RB : Ouais ? Non, il est un...
CA: Well, some people found it wonderful, some people found it completely bizarre. But, I personally found it wonderful.
CA : Eh bien, quelques personnes l'ont trouvée merveilleuse, d'autres personnes l'ont trouvée complètement bizarre. Mais, personnellement, je l'ai trouvée merveilleuse.
RB: He's a wonderful enthusiast, which is why I love him. But ...
RB : C'est un merveilleux enthousiaste, et c'est pourquoi je l'aime. Mais -
CA: So, now, you've always had this exploration bug in you. Have you ever regretted that?
CA : Vous avez toujours eu ce virus de l'exploration en vous. L'avez-vous jamais regretté ?
RB: Many times. I mean, I think with the ballooning and boating expeditions we've done in the past. Well, I got pulled out of the sea I think six times by helicopters, so -- and each time, I didn't expect to come home to tell the tale. So in those moments, you certainly wonder what you're doing up there or --
RB : Plusieurs fois. Je pense que les expéditions en ballon et en bateau que nous avons faites dans le passé - j'ai été sorti de la mer six fois par hélicoptère, alors - à chaque fois, je ne pensais pas pouvoir rentrer pour le raconter. Alors à ces moments vous vous posez vraiment la question de ce que vous faites là ou ...
CA: What was the closest you got to -- when did you think, this is it, I might be on my way out?
CA : Quand avez-vous été le plus de - quand vous avez pensé, ça y est, je vais y passer ?
RB: Well, I think the balloon adventures were -- each one was, each one, actually, I think we came close. And, I mean, first of all we -- nobody had actually crossed the Atlantic in a hot air balloon before, so we had to build a hot air balloon that was capable of flying in the jet stream, and we weren't quite sure, when a balloon actually got into the jet stream, whether it would actually survive the 200, 220 miles an hour winds that you can find up there. And so, just the initial lift off from Sugarloaf to cross the Atlantic, as we were pushing into the jet stream, this enormous balloon -- the top of the balloon ended up going at a couple of hundred miles an hour, the capsule that we were in at the bottom was going at maybe two miles an hour, and it just took off. And it was like holding onto a thousand horses. And we were just crossing every finger, praying that the balloon would hold together, which, fortunately, it did. But the ends of all those balloon trips were, you know -- something seemed to go wrong every time, and on that particular occasion, the more experienced balloonist who was with me jumped, and left me holding on for dear life. (Laughter)
RB : Je pense que les aventures en ballon ont été - chacune a été - à chacune, en fait, je pense que nous nous en sommes approchés. Et, tout d'abord nous - personne n'avait en fait traversé l'Atlantique dans une montgolfière avant, alors nous avons dû construire cette montgolfière qui serait capable de voler dans le jet-stream, et nous n'étions pas tout à fait sûrs, quand un ballon rentre effectivement dans le jet-stream, s'il allait vraiment survivre aux vents à 350 km/h qui s'y trouvent. Donc au premier décollage de Sugarloaf pour traverser l'Atlantique, comme nous avancions dans le jet-stream, cet énorme ballon - le haut du ballon a fini par voler à quelques 350 km/h, et la capsule dans laquelle nous étions en bas, allait peut-être à 4 km/h, puis a décollé. C'était comme de tenir un millier de chevaux. Nous croisions les doigts, priant que le ballon reste entier, ce qui, heureusement, est arrivé. Mais les fins de chaque voyage à ballon, étaient -- quelque chose semblait mal se passer chaque fois, et cette fois-là particulièrement, l'aéronaute plus expérimenté qui était avec moi, a sauté et m'a laissé m'agripper de toutes mes forces à la vie. (Rires)
CA: Did he tell you to jump, or he just said, "I'm out of here!" and ...
CA : Vous a-t-il dit de sauter, ou a-t-il juste dit : "Je m'en vais !" et...
RB: No, he told me jump, but once his weight had gone, the balloon just shot up to 12,000 feet and I ...
RB : Non, il m'a dit de sauter, mais une fois son poids enlevé, le ballon a grimpé à 12.000 pieds et je...
CA: And you inspired an Ian McEwan novel I think with that.
CA : Vous avez inspiré un roman à Ian McEwan avec cette histoire.
RB: Yeah. No, I put on my oxygen mask and stood on top of the balloon, with my parachute, looking at the swirling clouds below, trying to pluck up my courage to jump into the North Sea, which -- and it was a very, very, very lonely few moments. But, anyway, we managed to survive it.
RB : Ouais. Non, j'ai mis mon masque à oxygène et je me suis tenu au sommet du ballon, avec mon parachute, regardant les nuages tourbillonnant en dessous, essayant de trouver le courage pour sauter dans la Mer du Nord, ce qui - c'était un moment de très, très, très grande solitude. Mais, quoi qu'il en soit, nous avons réussi à survivre.
CA: Did you jump? Or it came down in the end?
CA : Avez-vous sauté ou - est-il descendu à la fin ?
RB: Well, I knew I had about half an hour's fuel left, and I also knew that the chances were that if I jumped, I would only have a couple of minutes of life left. So I climbed back into the capsule and just desperately tried to make sure that I was making the right decision. And wrote some notes to my family. And then climbed back up again, looked down at those clouds again, climbed back into the capsule again. And then finally, just thought, there's a better way. I've got, you know, this enormous balloon above me, it's the biggest parachute ever, why not use it? And so I managed to fly the balloon down through the clouds, and about 50 feet, before I hit the sea, threw myself over. And the balloon hit the sea and went shooting back up to 10,000 feet without me. But it was a wonderful feeling being in that water and --
RB : Je savais qu'il me restait environ une demi-heure de carburant, et je savais que si je sautais, je n'aurais que quelques minutes à vivre. Alors je suis revenu dans la capsule et essayé désespérément de m'assurer que je faisais le bon choix. J'ai écrit quelques mots à ma famille. J'ai grimpé de nouveau, regardé de nouveau ces nuages, je suis retourné dans la capsule de nouveau. Finalement j'ai juste pensé : il y a un meilleur moyen. J'ai cet énorme ballon au-dessus de moi, c'est le plus grand parachute possible, pourquoi ne pas l'utiliser ? Je me suis débrouillé pour faire descendre le ballon à travers les nuages et à environ 15 mètres, avant de toucher la mer, je me suis jeté par-dessus bord. Le ballon a touché la mer et a rebondi à 3000 mètres, sans moi. Mais c'était une sensation merveilleuse d'être dans cette eau et -
CA: What did you write to your family?
CA : Qu'avez-vous écrit à votre famille ?
RB: Just what you would do in a situation like that: just I love you very much. And I'd already written them a letter before going on this trip, which -- just in case anything had happened. But fortunately, they never had to use it.
RB : Juste ce que vous feriez dans une situation comme celle-là, juste "je vous aime beaucoup et" - Je leur avais déjà écrit une lettre avant de partir pour ce voyage, qui - juste au cas où il se passerait quoique que ce soit. Mais heureusement ils n'ont jamais eu à l'utiliser.
CA: Your companies have had incredible PR value out of these heroics. The years -- and until I stopped looking at the polls, you were sort of regarded as this great hero in the U.K. and elsewhere. And cynics might say, you know, this is just a smart business guy doing what it takes to execute his particular style of marketing. How much was the PR value part of this? RB: Well, of course, the PR experts said that as an airline owner, the last thing you should be doing is heading off in balloons and boats, and crashing into the seas. (Laughter)
CA : Vos entreprises ont bénéficié des retombées médiatiques incroyables grâce à ces exploits. Les années - et jusqu'à ce que j'arrête de regarder les sondages, vous étiez regardé comme une sorte de héros au Royaume-Uni et ailleurs. Les cyniques pourraient dire : "c'est juste un type astucieux pour le business faisant ce qu'il faut pour réaliser son style particulier de marketing." Quelle a été la retombée médiatique de ceci ? RB : Évidemment les experts en relations publiques disent qu'en tant que propriétaire d'une compagnie aérienne, la dernière chose que vous devriez faire c'est d'aller en ballon et en bateau, et de vous écraser en mer. (Rires)
CA: They have a point, Richard.
CA : Ils n'ont pas tort, Richard.
RB: In fact, I think our airline took a full page ad at the time saying, you know, come on, Richard, there are better ways of crossing the Atlantic. (Laughter)
RB : En fait, je crois que notre compagnie aérienne a acheté une pleine page de publicité à ce moment-là disant, "allez, Richard, il y a de meilleur moyens pour traverser l'Atlantique". (Rires)
CA: To do all this, you must have been a genius from the get-go, right?
CA : Pour faire tout cela, vous avez dû être un génie dès le début, n'est-ce pas ?
RB: Well, I won't contradict that. (Laughter)
RB : Je ne vais pas vous contredire. (Rires)
CA: OK, this isn't exactly hardball. OK.
CA : OK, ce n'était pas une question difficile, OK.
Didn't -- weren't you just terrible at school?
CA : Ne - n'étiez-vous pas mauvais en classe ?
RB: I was dyslexic. I had no understanding of schoolwork whatsoever. I certainly would have failed IQ tests. And it was one of the reasons I left school when I was 15 years old. And if I -- if I'm not interested in something, I don't grasp it. As somebody who's dyslexic, you also have some quite bizarre situations. I mean, for instance, I've had to -- you know, I've been running the largest group of private companies in Europe, but haven't been able to know the difference between net and gross. And so the board meetings have been fascinating. (Laughter) And so, it's like, good news or bad news? And generally, the people would say, oh, well that's bad news.
RB : J'étais dyslexique, je n'avais aucune compréhension du travail de classe. J'aurais certainement raté les tests de QI C'est une des raisons pour laquelle j'ai quitté l'école à 15 ans. Et si je ne suis pas intéressé par quelque chose, je ne le comprends pas. En tant que dyslexique, on se retrouve quelquefois dans des situations étranges. Par exemple, j'ai dû -- j'ai dirigé le plus grand groupe d'entreprises privées en Europe, mais j'ai été incapable de connaître la différence entre le net et le brut. Les conseils d'administration ont été fascinants. (Rires) C'était plutôt bonnes nouvelles ou mauvaises nouvelles ? Et d'habitude les gens disaient, "oh, et bien ce sont de mauvaises nouvelles".
CA: But just to clarify, the 25 billion dollars is gross, right? That's gross? (Laughter)
CA : Mais juste pour clarifier, les 25 milliards bruts, n'est-ce pas, c'est brut ? (Rires)
RB: Well, I hope it's net actually, having -- (Laughter) -- I've got it right.
RB : Bien, j'espère que c'est net en fait, ayant - (Rires) J'ai raison.
CA: No, trust me, it's gross. (Laughter)
CA : Non, croyez-moi, c'est brut. (Rires)
RB: So, when I turned 50, somebody took me outside the boardroom and said, "Look Richard, here's a -- let me draw on a diagram. Here's a net in the sea, and the fish have been pulled from the sea into this net. And that's the profits you've got left over in this little net, everything else is eaten." And I finally worked it all out. (Laughter) (Applause)
RB : Alors quand j'ai eu 50 ans, quelqu'un m'a emmené hors de la salle du conseil et m'a dit, "Écoutez Richard, voici un - laissez-moi vous faire un dessin -- voici un filet ("net" en anglais) dans la mer, et les poissons sont pêchés dans ce filet. Ce sont les profits qu'il vous reste dans ce petit filet, tout le reste a été mangé". Et j'ai enfin tout compris. (Rires) (Applaudissements)
CA: But, I mean, at school -- so as well as being, you know, doing pretty miserably academically, but you were also the captain of the cricket and football teams. So you were kind of a -- you were a natural leader, but just a bit of a ... Were you a rebel then, or how would you ...
CA : Mais, à l'école - aussi bien qu'étant - réussissant mal scolairement, vous étiez aussi le capitaine de l'équipe de cricket et de football, donc vous étiez un genre de -- vous étiez un leader naturel, mais juste un peu un -- étiez-vous un rebelle à ce moment-là, ou comment ...
RB: Yeah, I think I was a bit of a maverick and -- but I ... And I was, yeah, I was fortunately good at sport, and so at least I had something to excel at, at school.
RB : Ouais, je pense que j'étais un peu franc-tireur et - mais je - et j'étais, ouais, j'étais heureusement bon en sports j'avais au moins une chose où je pouvais briller à l'école.
CA: And some bizarre things happened just earlier in your life. I mean, there's the story about your mother allegedly dumping you in a field, aged four, and saying "OK, walk home." Did this really happen?
CA : Certaines choses bizarres vous sont arrivées plus tôt dans votre vie. Il y a une histoire à propos de votre mère qui vous aurait laissé dans un champ, à l'âge de 4 ans et disant "OK, rentre à pied à la maison". Est-ce vraiment arrivé ?
RB: She was, you know, she felt that we needed to stand on our own two feet from an early age. So she did things to us, which now she'd be arrested for, such as pushing us out of the car, and telling us to find our own way to Granny's, about five miles before we actually got there. And making us go on wonderful, long bike rides. And we were never allowed to watch television and the like.
RB : Elle était, vous savez, elle pensait que nous devions nous tenir sur nos deux jambes par nous-mêmes très tôt. Alors elle nous a fait des choses, pour lesquelles elle serait arrêtée aujourd'hui, comme nous pousser hors de la voiture en nous disant de trouver notre propre chemin jusque chez grand-mère, à environ 8 km de distance. Ou nous faire faire de merveilleuses longues balades à vélo. Nous n'avions jamais le droit de regarder la télévision.
CA: But is there a risk here? I mean, there's a lot of people in the room who are wealthy, and they've got kids, and we've got this dilemma about how you bring them up. Do you look at the current generation of kids coming up and think they're too coddled, they don't know what they've got, we're going to raise a generation of privileged ...
CA : Mais y a-t-il un risque là ? Il y a beaucoup de gens ici qui ont de l'argent, et qui ont des enfants, et qui ont ce dilemme à propos de leur éducation. Regardez-vous la génération actuelle d'enfants à venir et pensez-vous ils sont trop protégés, ils ne savent pas ce qu'ils possèdent, nous allons élever une génération de privilégiés...
RB: No, I think if you're bringing up kids, you just want to smother them with love and praise and enthusiasm. So I don't think you can mollycoddle your kids too much really.
RB : Non, je pense que si vous élevez des enfants, vous voulez juste les étouffer d'amour, de louanges et d'enthousiasme. Donc je ne pense pas que vous pouvez gâter-pourrir trop vos enfants en réalité.
CA: You didn't turn out too bad, I have to say, I'm ... Your headmaster said to you -- I mean he found you kind of an enigma at your school -- he said, you're either going to be a millionaire or go to prison, and I'm not sure which. Which of those happened first? (Laughter)
CA : Vous n'avez pas mal tourné, je dois dire, je suis - Votre professeur principal vous a dit -- il vous a trouvé un genre d'énigme à votre école - il vous a dit, vous allez soit être millionnaire, soit finir en prison, et je ne suis pas sûr lequel ce sera. Qu'est-ce qui est arrivé en premier ? (Rires)
RB: Well, I've done both. I think I went to prison first. I was actually prosecuted under two quite ancient acts in the U.K. I was prosecuted under the 1889 Venereal Diseases Act and the 1916 Indecent Advertisements Act. On the first occasion, for mentioning the word venereal disease in public, which -- we had a center where we would help young people who had problems. And one of the problems young people have is venereal disease. And there's an ancient law that says you can't actually mention the word venereal disease or print it in public. So the police knocked on the door, and told us they were going to arrest us if we carried on mentioning the word venereal disease. We changed it to social diseases and people came along with acne and spots, but nobody came with VD any more. So, we put it back to VD and promptly got arrested. And then subsequently, "Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols," the word bollocks, the police decided was a rude word and so we were arrested for using the word bollocks on the Sex Pistols' album. And John Mortimer, the playwright, defended us. And he asked if I could find a linguistics expert to come up with a different definition of the word bollocks. And so I rang up Nottingham University, and I asked to talk to the professor of linguistics. And he said, "Look, bollocks is not a -- has nothing to do with balls whatsoever. It's actually a nickname given to priests in the eighteenth century." (Laughter) And he went, "Furthermore, I'm a priest myself." And so I said, "Would you mind coming to the court?" And he said he'd be delighted. And I said -- and he said, "Would you like me to wear my dog collar?" And I said, "Yes, definitely. Please." (Laughter)
RB : Eh bien, j'ai fait les deux. Je pense que je suis d'abord allé en prison. J'étais poursuivi pour deux lois plutôt anciennes au Royaume-Uni. J'ai été poursuivi dans le cadre de la loi de 1889 sur les maladies vénériennes et la loi de 1916 sur les Publicités Indécentes. Pour le premier cas, pour avoir mentionné les mots "maladie vénérienne" en public, ce qui - il existait un centre pour aider les jeunes gens qui avaient des problèmes. Un des problèmes qu'avaient ces jeunes gens était les maladies vénériennes. Il y a une vieille loi qui dit que vous ne pouvez pas en fait mentionner les mots "maladie vénérienne" ou l'imprimer en public. Alors la police est venue frapper à ma porte et nous a dit qu'ils allaient nous arrêter si nous continuions de mentionner les mots "maladie vénérienne". Nous l'avons changé en "maladies sociales", et les gens venaient avec de l'acné et des taches, mais personne ne venait plus avec une MST. Alors nous avons de nouveau mis MST et rapidement été arrêtés. Ensuite, "Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols," le mot "bollocks", la police a décidé qu'il était grossier et donc nous avons été arrêtés pour l'utilisation du mot "bollocks" dans l'album des Sex Pistols. John Mortimer, le dramaturge, nous a défendus. Il m'a demandé si je pouvais trouver un expert linguistique qui viendrait avec des définitions différentes du mot "bollocks". J'ai donc appelé l'université de Nottingham, et demandé à parler au professeur de linguistique. Il a dit : "Écoutez, "bollocks" n'est pas un - n'a rien avoir avec les boules en quoi que ce soit. C'est en fait un surnom donné aux prêtres au 18ème siècle". (Rires) Il a continué, "De plus, je suis un prêtre moi-même". Je lui ai donc demandé : "Voudriez-vous venir témoigner à la cour ?" Il a répondu qu'il en serait ravi. Et j'ai dit - et il a dit, "Voudriez-vous que je vienne avec mon col romain ?" J'ai dit, "Oui, ce serait - s'il vous plait..." (Rires)
CA: That's great.
CA : C'est super.
RB: So our key witness argued that it was actually "Never Mind the Priest, Here's the Sex Pistols." (Laughter) And the judge found us -- reluctantly found us not guilty, so ... (Laughter)
RB : Donc notre témoin principal était - a argumenté que c'était en fait "Tant pis pour le Prêtre, voici les Sex Pistols". (Rires) Le juge nous a jugés - à son grand regret, non coupables, donc - (Rires)
CA: That is outrageous. (Applause) So seriously, is there a dark side? A lot of people would say there's no way that someone could put together this incredible collection of businesses without knifing a few people in the back, you know, doing some ugly things. You've been accused of being ruthless. There was a nasty biography written about you by someone. Is any of it true? Is there an element of truth in it?
CA : C'est scandaleux. (Applaudissements) Alors sérieusement, y a-t-il un côté sombre ? Beaucoup de gens diraient qu'il est impossible pour quelqu'un de concocter cette incroyable collection d'affaires sans poignarder quelques personnes dans le dos, faire des choses pas très jolies. Vous avez été accusé d'être impitoyable. Il y a eu une biographie déplaisante écrite sur vous par quelqu'un. Y a-t-il une chose vraie ? Y a-t-il du vrai là-dedans ?
RB: I don't actually think that the stereotype of a businessperson treading all over people to get to the top, generally speaking, works. I think if you treat people well, people will come back and come back for more. And I think all you have in life is your reputation and it's a very small world. And I actually think that the best way of becoming a successful business leader is dealing with people fairly and well, and I like to think that's how we run Virgin.
RB : En fait, je ne pense pas que le stéréotype du businessman écrasant les gens pour arriver au sommet, de manière générale, fonctionne. Je pense que si vous traitez bien les gens, les gens vont revenir et vont revenir pour plus encore. Je pense que tout ce que vous avez dans la vie est votre réputation et c'est un très petit monde. Je pense qu'en fait le meilleur moyen de devenir un hommes d'affaires renommé est de traiter avec les gens équitablement et justement, et j'aime à penser que c'est ainsi que nous dirigeons Virgin.
CA: And what about the people who love you and who see you spending -- you keep getting caught up in these new projects, but it almost feels like you're addicted to launching new stuff. You get excited by an idea and, kapow! I mean, do you think about life balance? How do your family feel about each time you step into something big and new?
CA : Qu'en est-il des gens qui vous aiment et qui vous voient dépenser - vous êtes continuellement embarqué dans ces nouveaux projets, mais on a l'impression que vous êtes adonné aux lancements de nouveaux trucs. Vous êtes excité par une idée et, tadam ! Réfléchissez-vous à l'équilibre de votre vie ? Quel est le sentiment de votre famille chaque fois que vous entrez dans quelque chose de grand et de nouveau ?
RB: I also believe that being a father's incredibly important, so from the time the kids were very young, you know, when they go on holiday, I go on holiday with them. And so we spend a very good sort of three months away together. Yes, I'll, you know, be in touch. We're very lucky, we have this tiny little island in the Caribbean and we can -- so I can take them there and we can bring friends, and we can play together, but I can also keep in touch with what's going on.
RB : Je crois aussi qu'être un père est incroyablement important, alors depuis que les enfants étaient très petits, quand ils vont en vacances, je vais en vacances avec eux. Donc nous passons à peu près trois mois ensemble. Nous sommes alors très proches. Nous avons beaucoup de chance, nous avons cette minuscule île dans les Caraïbes et nous pouvons - donc je peux les emmener là et nous pouvons amener des amis, et nous pouvons jouer ensemble, mais je peux aussi rester connecté à ce qui se passe.
CA: You started talking in recent years about this term capitalist philanthropy. What is that?
CA : Vous avez commencé à parler ces dernières années sur ce terme : le capitalisme philanthropique. Qu'est-ce que c'est ?
RB: Capitalism has been proven to be a system that works. You know, the alternative, communism, has not worked. But the problem with capitalism is extreme wealth ends up in the hands of a few people, and therefore extreme responsibility, I think, goes with that wealth. And I think it's important that the individuals, who are in that fortunate position, do not end up competing for bigger and bigger boats, and bigger and bigger cars, but, you know, use that money to either create new jobs or to tackle issues around the world.
RB : Le capitalisme a prouvé être un système qui fonctionne. Vous savez, l'alternative, le communisme, n'a pas fonctionné. Mais le problème avec le capitalisme est que la grande richesse finit dans les mains d'un petit nombre de personnes, et par conséquent une grande responsabilité va avec cette richesse. Je pense qu'il est important que des individus, qui sont dans une position fortunée, ne finissent pas par se concurrencer pour des bateaux et des voitures de plus en plus grands, mais utilisent cet argent pour, soit créer de nouveaux emplois, soit s'attaquer aux problèmes mondiaux.
CA: And what are the issues that you worry about most, care most about, want to turn your resources toward?
CA : Quels sont les problèmes qui vous préoccupent le plus, auxquels vous faites le plus attention, et sur lesquels vous voulez employer vos ressources ?
RB: Well, there's -- I mean there's a lot of issues. I mean global warming certainly is a massive threat to mankind and we are putting a lot of time and energy into, A, trying to come up with alternative fuels and, B, you know, we just launched this prize, which is really a prize in case we don't get an answer on alternative fuels, in case we don't actually manage to get the carbon emissions cut down quickly, and in case we go through the tipping point. We need to try to encourage people to come up with a way of extracting carbon out of the Earth's atmosphere. And we just -- you know, there weren't really people working on that before, so we wanted people to try to -- all the best brains in the world to start thinking about that, and also to try to extract the methane out of the Earth's atmosphere as well. And actually, we've had about 15,000 people fill in the forms saying they want to give it a go. And so we only need one, so we're hopeful.
RB : Eh bien, il y a beaucoup de problèmes. Le réchauffement climatique est certainement une menace énorme pour l'humanité et nous mettons beaucoup de temps et d'énergie à : A) essayer de trouver des carburants alternatifs, et B) nous avons juste lancé ce prix, qui est vraiment un prix dans le cas où nous n'aurions pas de réponse sur les carburants alternatifs, dans le cas où nous n'arriverions pas à baisser les émissions de carbone rapidement et dans le cas où nous dépasserions le point limite, nous avons besoin d'encourager les gens à inventer une manière d'extraire le carbone de l'atmosphère terrestre. Et nous avons juste - il n'y avait réellement personne travaillant là-dessus auparavant, alors nous avons voulu que les gens essayent de - tous les meilleurs cerveaux du monde commencent à y réfléchir, et aussi à essayer d'expulser le méthane hors de l'atmosphère terrestre. Actuellement nous avons à peu près 15.000 personnes qui ont rempli les formulaires disant qu'ils voulaient essayer. Nous n'en avons besoin que d'une seule, donc nous avons de l'espoir.
CA: And you're also working in Africa on a couple of projects?
CA : Vous travaillez aussi en Afrique sur quelques projets ?
RB: Yes, I mean, we've got -- we're setting up something called the war room, which is maybe the wrong word. We're trying to -- maybe we'll change it -- but anyway, it's a war room to try to coordinate all the attack that's going on in Africa, all the different social problems in Africa, and try to look at best practices. So, for instance, there's a doctor in Africa that's found that if you give a mother antiretroviral drugs at 24 weeks, when she's pregnant, that the baby will not have HIV when it's born. And so disseminating that information to around the rest of Africa is important.
RB : Oui, nous avons mis en place quelque chose appelé la chambre de guerre, qui est peut être un terme inadéquat - nous essayons de - peut-être que nous allons le changer - mais quoiqu'il en soit, c'est une chambre de guerre pour essayer de coordonner toutes les attaques qui arrivent en Afrique, et tous les problèmes sociaux en Afrique et essayer de trouver les meilleures pratiques. Alors, par exemple, il y a un docteur en Afrique qui a trouvé que donner des médicaments anti-rétroviraux à une femme enceinte de 24 semaines, évite que le bébé ne soit infecté par le virus VIH quand il naît. Donc en diffusant cette information à - dans toute l'Afrique est important.
CA: The war room sounds, it sounds powerful and dramatic. And is there a risk that the kind of the business heroes of the West get so excited about -- I mean, they're used to having an idea, getting stuff done, and they believe profoundly in their ability to make a difference in the world. Is there a risk that we go to places like Africa and say, we've got to fix this problem and we can do it, I've got all these billions of dollars, you know, da, da, da -- here's the big idea. And kind of take a much more complex situation and actually end up making a mess of it. Do you worry about that?
CA : La "chambre de guerre" résonne, cela sonne puissant et dramatique. Y a-t-il un risque que le genre de business dont les héros occidentaux sont tellement friands - ils sont habitués à avoir une idée, faire réaliser la chose, et ils croient fortement en leur capacité à faire une différence dans le monde. Y a-t-il un risque que nous allions dans des endroits comme l'Afrique et disions nous devons résoudre ce problème et nous pouvons le faire, j'ai tous ces milliards de dollars, etc. - voici ce qu'il faut faire. Et nous tombons sur une situation beaucoup plus complexe et finissons par, en fait, mettre le désordre. Vous en inquiétez-vous ?
RB: Well, first of all, on this particular situation, we're actually -- we're working with the government on it. I mean, Thabo Mbeki's had his problems with accepting HIV and AIDS are related, but this is a way, I think, of him tackling this problem and instead of the world criticizing him, it's a way of working with him, with his government. It's important that if people do go to Africa and do try to help, they don't just go in there and then leave after a few years. It's got to be consistent. But I think business leaders can bring their entrepreneurial know-how and help governments approach things slightly differently. For instance, we're setting up clinics in Africa where we're going to be giving free antiretroviral drugs, free TB treatment and free malaria treatment. But we're also trying to make them self-sustaining clinics, so that people pay for some other aspects.
RB : Bien, tout d'abord sur cette situation particulière, nous sommes en fait - nous y travaillons avec le gouvernement. Thabo Mbeki a eu du mal à accepter que le VIH et le SIDA étaient reliés, mais c'est un moyen, pour lui de s'attaquer au problème et, au lieu de le critiquer mondialement, c'est un moyen de travailler avec lui, avec son gouvernement. C'est important que si les gens vont en Afrique et essayent d'aider, ils n'aillent pas là-bas seulement quelques années puis repartent. Ce doit être dans la durée. Mais je pense que les leaders des affaires peuvent apporter leur savoir-faire entrepreneurial et aider les gouvernements à approcher les choses légèrement différemment. Par exemple, nous installons des cliniques en Afrique où nous allons donner des médicaments anti-rétroviraux, des traitements anti-tuberculeux gratuits et des traitements anti-malaria gratuits. Mais nous essayons d'en faire également des cliniques auto-suffisantes de manière à ce que les gens payent pour d'autres aspects.
CA: I mean a lot of cynics say about someone like yourself, or Bill Gates, or whatever, that this is really being -- it's almost driven by some sort of desire again, you know, for the right image, for guilt avoidance and not like a real philanthropic instinct. What would you say to them?
CA : Je veux dire que beaucoup de cyniques disent à votre sujet ou à celui de Bill Gates ou qui que ce soit, que c'est vraiment être - c'est presque entraîné par une sorte de désir, à nouveau, pour la bonne image, pour éviter la culpabilité et pas comme un vrai instinct philanthropique. Que leur répondriez-vous ?
RB: Well, I think that everybody -- people do things for a whole variety of different reasons and I think that, you know, when I'm on me deathbed, I will want to feel that I've made a difference to other people's lives. And that may be a selfish thing to think, but it's the way I've been brought up. I think if I'm in a position to radically change other people's lives for the better, I should do so.
RB : Je pense que chacun - les gens font des choses pour des tas de raisons différentes et je pense que, quand je serai sur mon lit de mort je voudrais avoir l'impression que j'ai apporté quelque chose dans la vie des autres. C'est peut-être une pensée égoïste, mais c'est la manière dont j'ai été élevé. Je pense que si j'ai la capacité de changer radicalement la vie d'autres en mieux, je dois le faire.
CA: How old are you?
CA : Quel âge avez-vous ?
RB: I'm 56.
RB : J'ai 56 ans.
CA: I mean, the psychologist Erik Erikson says that -- as I understand him and I'm a total amateur -- but that during 30s, 40s people are driven by this desire to grow and that's where they get their fulfillment. 50s, 60s, the mode of operation shifts more to the quest for wisdom and a search for legacy. I mean, it seems like you're still a little bit in the growth phases, you're still doing these incredible new plans. How much do you think about legacy, and what would you like your legacy to be?
CA : Le psychologue Erik Erikson dit que, tel que je le comprends et je suis un amateur total, mais à 30, 40 ans les gens sont poussés par le désir de grandir et c'est là qu'ils trouvent leur accomplissement, à 50, 60 ans le mode opératoire change vers la quête de la sagesse et la recherche de l'héritage. Il semble que vous êtes encore un petit peu dans la phase de croissance, vous êtes encore en train de faire ces nouveaux plans incroyables. Combien pensez-vous à l'héritage, et qu'aimeriez-vous que soit votre héritage ?
RB: I don't think I think too much about legacy. I mean, I like to -- you know, my grandmother lived to 101, so hopefully I've got another 30 or 40 years to go. No, I just want to live life to its full. You know, if I can make a difference, I hope to be able to make a difference. And I think one of the positive things at the moment is you've got Sergey and Larry from Google, for instance, who are good friends. And, thank God, you've got two people who genuinely care about the world and with that kind of wealth. If they had that kind of wealth and they didn't care about the world, it would be very worrying. And you know they're going to make a hell of a difference to the world. And I think it's important that people in that kind of position do make a difference.
RB : Je ne pense pas que je pense beaucoup à l'héritage. J'aimerais - ma grand-mère a vécu jusqu'à 101 ans, aussi espérons qu'il me reste encore 30 ou 40 ans à vivre. Non, je veux juste vivre la vie à son maximum. Si je peux changer quelque chose, j'espère être capable de le faire. Je pense qu'une des choses positives en ce moment est que vous avez Sergey et Larry de Google, par exemple, qui sont de bons amis. Et, Dieu merci, vous avez deux personnes qui sincèrement se préoccupent du monde et avec ce genre de fortune. S'ils avaient ce genre de fortune et ne se préoccupaient pas du monde, ce serait très inquiétant. Ils vont faire de sacrées choses pour le monde. Je pense que c'est important que les gens dans ce genre de position fassent vraiment quelque chose.
CA: Well, Richard, when I was starting off in business, I knew nothing about it and I also was sort of -- I thought that business people were supposed to just be ruthless and that that was the only way you could have a chance of succeeding. And you actually did inspire me. I looked at you, I thought, well, he's made it. Maybe there is a different way. So I would like to thank you for that inspiration, and for coming to TED today. Thank you. Thank you so much. (Applause)
CA : Eh bien, Richard, quand j'ai commencé dans le monde des affaires je n'en savais rien et j'étais aussi un peu - je pensais que les hommes d'affaires devaient juste être impitoyables et que c'était le seul moyen pour avoir une chance de réussir. En fait, vous m'avez inspiré. Je vous ai regardé, j'ai pensé, eh bien, il l'a fait, peut-être il y a un autre moyen. Aussi je voudrais vous remercier pour cette inspiration et pour être venu à TED aujourd'hui. Merci. Merci beaucoup. (Applaudissements)