So what's image got do with it? And I must say, I think Emeka is trying to send a lot of subliminal messages, because I'm going to keep harping on some of the issues that have come up. But I'm going to try and do something different, and try and just close the loop with some of my personal stories, and try and put a face to a lot of the issues that we've been talking about. So, Africa is a complex continent full of contradictions, as you can see. We're not the only ones.
Bon, quel est le rapport avec l'image? Et je dois vous avouer, je pense que Emeka essaye de nous envoyer pas mal de messages subliminaux car moi aussi je vais continuer a vous répéter les mêmes choses sur certains points qui ont été mentionnés. Cependant je vais essayer de les communiquer differement et de les clarifier en apportant des anecdotes personelles tout en essayant de toucher un maximum des sujets qui ont été abordés.. Bon, donc l'Afrique est un continent compliqué, bourré de contradictions comme vous pouvez le voir. Nous ne sommes pas les seuls.
(Laughter)
(rires)
(Applause)
(applaudissements)
And you know, it's amazing. I mean, we need a whole conference just devoted to telling the good stories about the continent. Just think about that, you know? And this is typically what we've been talking about, the role that the media plays in focusing just on the negative stuff. Now, why is that a problem? A typical disaster story: disease, corruption, poverty. And some of you might be standing here thinking, saying, "OK, you know, Ory, you're Harvard-educated, and all you privileged people come here, saying, 'Forget the poor people. Let's focus on business and the markets, and whatever.' " And they're all, "There's the 80 percent of Africans who really need help."
Et ce que je trouve remarquable c'est que nous avons besoin d'une conference entierement devouée à raconter des choses positives sur ce continent. Pensez-y un peu. Et cela montre exactement ce dont nous avons parlé: le rôle que les médias jouent en se focalisant seulement sur les choses négatives. En quoi est-ce un problème? Une histoire typicalement triste Maladie, corruption, pauvreté Et je sais que certains d'entre vous doivent se dire Ok Ory, tu sais tu as ete formée à Harvard, et vous tous, les privilégiés, vous venez pour dire d'oublier les pauvres, concentrez vous sur le commerce, les marchés et puis le reste. Mais en même temps il y a tous ceux la, ces 80% d'Africains qui ont vraiment besoin d'aide.
And I want to tell you that this is my story, OK? And it's the story of many of the Africans who are here. We start with poverty. I didn't grow up in the slums or anything that dire, but I know what it is to grow up without having money, or being able to support family. Euvin was talking about bellwether signs. The bellwether for whether our family was broke or not was breakfast. You know, when things were good, we had eggs and sausages. When things were bad, we had porridge. And like many African families, my parents could never save because they supported siblings, cousins, you know, their parents, and things were always dicey. Now, when I was born, they realized they had a pretty smart kid, and they didn't want me to go to the neighborhood school, which was free.
Ce que je veux vous dire, c'est que cela... c'est mon histoire, OK ? Et c'est l'histoire de beaucoup d'Africains qui sont ici. On commence pauvres. Je n'ai pas grandi dans un bidonville ou un logement sordide, mais je sais ce que cela fait de grandir sans argent ou sans avoir la possibilité d'aider sa famille. Euvin nous a parlé du baromètre de pauvreté. Le baromètre pour nous c'etait le petit déjeuner. Si les choses allaient bien, nous avions au petit déjeuner des oeufs et des saucisses. Dans le cas contraire nous avions du porridge. Et comme beaucoup de familles Africaines, mes parents ne pouvaient jamais mettre de l'argent de côté car ils devaient soutenir financierement leurs frères et soeurs, cousins, leurs parents et tout était toujours risqué. Bon ce qu'il faut savoir, c'est que quand je suis née, ils ont réalisé que j'étais intelligente et donc ils ne voulaient pas que j'aille à l'école du quartier - qui était gratuite -
And they adopted a very interesting approach to education, which was they were going to take me to a school that they can barely afford. So they took me to a private, Catholic, elementary school, which set the foundation for what ended up being my career. And what happened was, because they could afford it sometimes, sometimes not, I got kicked out pretty much every term. You know, someone would come in with a list of the people who haven't paid school fees, and when they started getting pretty strict, you had to leave, until your school fees could be paid. And I remember thinking, I mean, why don't these guys just take me to a cheap school? Because you know, as a kid you're embarrassed and you're sensitive, and everyone knows you guys don't have money. But they kept at it, and I now understand why they did what they did.
Et donc ils ont suivi une stratégie relativement intéressante vis à vis de l'éducation, c'est à dire ils allaient m'envoyer dans une école qu'ils pouvaient à peine m'offrir. Donc ils m'ont envoyée dans une école primaire privée catholique qui a posé les bases de ce qui allait devenir le reste de ma carrière. Et ce qui s'est passé, c'est que comme parfois il pouvaient payer et parfois ils ne pouvaient pas j'étais mise à la porte presque chaque trimestre. A chaque trimestre, quelqu'un venait avec une liste des gens qui n'avaient pas payé la scolarite et quand ils ont decidé d'être plus stricts sur cette règle, on devait quitter l'école jusqu'à ce que nos frais soient couverts. Et je me souviens avoir pensé, "mais enfin pourquoi mes parents ne m'envoient-ils pas juste dans une école moins chère?" Parce que bon quand on est gamin, on a honte et on est sensible, et tout le monde sait qu'on est pauvre... Mais ils ont continué a m'envoyer dans des ecoles chères et maintenant je comprends pourquoi ils ont fait cela
They talk about corruption. In Kenya, we have an entrance exam to go into high school. And there's national schools, which are like the best schools, and provincial schools. My dream school at that time was Kenya High School, a national school. I missed the cutoff by one point. And I was so disappointed, and I was like, "Oh my God, you know, what am I going to do?" And my father said, "OK, listen. Let's go and try and talk to the headmistress. You know, it's just one point. I mean, maybe she'll let you in if that slot's still there." So we went to the school, and because we were nobodies, and because we didn't have privilege, and because my father didn't have the right last name, he was treated like dirt. And I sat and listened to the headmistress talk to him, saying, you know, who do you think you are? And, you know, you must be joking if you think you can get a slot. And I had gone to school with other girls, who were kids of politicians, and who had done much, much worse than I did, and they had slots there. And there's nothing worse than seeing your parent being humiliated in front of you, you know? And we left, and I swore to myself, and I was like, "I'm never, ever going to have to beg for anything in my life." They called me two weeks later, they're like, oh, yeah, you can come now. And I told them to stuff it.
On a parlé de corruption. Au Kenya, on doit passer un examen pour rentrer au lycée. Et il y a les écoles nationales, qui sont les meilleures, et il y a les écoles de province. L'école dont je rêvais à cette epoque était le Lycée du Kenya, une école nationale. J'ai raté la note minimale à un point près. Et j'étais tellement désemparée, je me disais "Mon Dieu, qu'est ce que je vais faire maintenant?" Et mon pere a dit "écoute allons à cette école et parlons à la directrice. C'est juste un point après tout, peut etre qu'elle te laissera entrer s'il reste des places" Donc on est allé à l'école et parce que nous n'étions pas des gens importants, que nous n'avions aucun privilège et parce que mon père n'avait pas "le bon nom de famille" il s'est fait traité comme un moins que rien. Et je me souviens être assise et entendre la directrice lui dire: "vous vous prenez pour qui ? Vous êtes un rigolo pour penser que vous pourriez avoir une place" Et dans mon collège, il y avait d'autres filles, elles étaient filles d'hommes politiques et leurs résultats étaient bien moins bons que les miens mais elles étaient rentree au Lycée du Kenya. Et il n'y a rien de pire que de voir un de ses parents se faire humilier devant soi. Donc nous commes partis et je me suis jurée que plus jamais je n'aurais besoin de supplier pour obtenir quelque chose. 2 semaines après l'ecole m'a appelée pour me dire "oui c'est bon vous pouvez venir dans l'ecole". Et je leur ai dit d'aller se faire voir.
(Laughter) (Applause)
(rire) (applaudissements)
Final story, and I sort of have to speak quickly. Disease. My father, who I've been talking about, died of AIDS in 1999. He never told anyone that he had AIDS, his fear of the stigma was so strong. And I'm pretty much the one who figured it out, because I was a nerd. And I was in the States at the time, and they called me. He was very sick, the first time he got sick. And he had Cryptococcal meningitis. And so I went on to Google, Cryptococcal meningitis, you know. Because of doctor-patient privilege, they couldn't really tell us what was going on. But they were like, you know, this is a long-term thing. And when I went online and looked at the infectious -- read about the disease, I pretty much realized what was going on.
Dernière histoire, et là il faut que je me dépêche. Maladie. Mon père, dont j'ai parlé précédemment, est mort du SIDA en 1999 Il n'avait jamais dit à personne qu'il avait le SIDA car sa peur de la stigmatisation était trop forte. Et je suis plus ou moins celle qui s'en est rendue compte, car bon j'etais à part. J'étais aux Etats-Unis à cette époque et on m'a appelée, pour me dire qu'il était très malade, c'était la première fois qu'il tombait malade à cause de cela. Et il avait la méningite cryptococcale. Donc je suis allée sur Google, "méningite cryptococcale", enfin vous voyez. Et a cause du secret medical personne ne pouvait vraiment nous dire ce qui passait. Juste que c'était plus ou moins une maladie à long terme. Donc je suis allée sur internet et j'ai lu plein de choses sur cette maladie, et j'ai plus ou moins realisé ce qui se passait.
The first time he got sick, he recovered. But what happened was that he had to be on medication that, at that time -- Diflucan, which in the States is used for yeast infections -- cost 30 dollars a pill. He had to be on that pill for the rest of his life. You know, so money ran out. He got sick again. And up until that time, he had a friend who used to travel to India, and he used to import, bring him, could get him a generic version of it. And that kept him going. But the money ran out. He got sick again. He got sick on a Friday. At that time, there was only one bank that had ATMs in Kenya, and we could not get cash. The family couldn't get cash for him to start the treatment until Monday. The hospital put him on a water drip for three days. And finally, we figured, well, OK, we'd better just try and take him to a public hospital. At least he'll get treated while we try to figure out the money situation. And he died when the ambulance was coming to the hospital to take him.
La premiere fois, il est allé mieux. Mais le problème c'est qu'il devait être sous traitement et que à cette époque, Diflucan, qui aux USA est utilisé pour traiter des maladies comme les mycoses ou les candidoses, coûtait 30 dollars le comprimé. Et il fallait qu'il en prenne jusqu'à la fin de ses jours. Donc évidemment on n'a eu plus d'argent. Il est retombé malade. Et jusqu'à sa mort il avait un ami qui avait l'habitude de voyager en Inde et qui du coup lui rapportait une version générique du medicament. Ce qui l'aidait à survivre. Mais encore une fois on n'a plus eu d'argent Et il est retombé malade. Il est tombé malade un vendredi. Et à cette époque il y avait au Kenya une seule banque qui avait des distributeurs et on ne pouvait pas retirer d'argent pour qu'il puisse recommencer le traitement avant le lundi suivant L'hopital l'a mis sous perfusion pour le faire tenir pendant 3 jours. Et on s'est finalement dit, OK on devrait juste l'emmener dans un hopital public au moins on le soignera le temps qu'on trouve une solution pour l'argent. Il est mort le temps que l'ambulance arrive pour l'emmener à l'hopital.
And, you know, now, imagine if -- and I could go on and on -- imagine if this is all you know about me. How would you look at me? With pity, you know. Sadness. And this is how you look at Africa. This is the damage it causes. You don't see the other side of me. You don't see the blogger, you don't see the Harvard-educated lawyer, the vibrant person, you know? And I just wanted to personalize that. Because we talk about it in big terms, and you wonder, you know, so what? But it's damaging. And I'm not unique, right? Imagine if all you knew about William was the fact that he grew up in a poor village. And you didn't know about the windmill, you know? And I was just moved. I was actually crying during his presentation. He was like, I try and I make. I was like Nike should hire him, you know, "Just do it!"
Ok maintenant imaginez, et je pourrais encore continuer, imaginez donc si c'était uniquement ce que vous saviez sur moi? Comment me regarderiez vous? Avec pitié, tristesse. Et c'est comme ca que vous voyez l'Afrique. Et c'est le plus gros problème. Vous ne voyez pas l'autre partie de mon histoire. Vous ne voyez pas la bloggeuse vous ne voyez pas l'avocate formée a Harvard la jeune femme pleine de vie, n'est-ce pas ? Et je voulais juste rendre ça un peu plus personnel. Car on en parle dans les grandes lignes et vous vous demandez, et alors? Mais c'est bien ça le problème. Je ne suis pas la seule dans cette situation. Imaginez si tout ce que vous saviez sur William était qu'il avait grandi dans un village pauvre. Et si vous ne connaissiez pas l'histoire de l'éolienne? Et moi j'ai été émue -- j'ai même pleuré pendant sa présentation. Il disait simplement "ben moi j'essaye, et j'y arrive" Et moi je me disais que Nike devrait l'embaucher, "fais-le" comme ils disent
(Laughter)
(rires)
And this is, again, the point I'm trying to make. When you focus just on the disasters -- (Laughter) (Applause) -- we're ignoring the potential. So, what is to be done? First of all, Africans, we need to get better at telling our stories. We heard about that yesterday. We had some of them this morning. And this is an example, you know, blogging is one way of doing that. Afrigator is an aggregator of African blogs that was developed in South Africa. So we need to start getting better. If no one else will tell our stories, let's do it. And going back to the point I was trying to make, this is the Swahili Wikipedia. Swahili is spoken by about 50 million people in East Africa. It only has five contributors. Four of them are white males -- non-native speakers. The other person is -- Ndesanjo, if you're here, stand up -- is a Tanzanian, [the] first Swahili blogger. He's the only African who's contributing to this.
Et c'est encore une fois ce que je veux vous prouver Si on se concentre uniquement sur les catastrophes (rires) (applaudissements) on oublie le potentiel. Donc maintenant comment résoudre ce probleme? Premièrement nous Africains, nous devons devenir meilleur à parler de nous. C'est ce qui s'est passé hier. On en a eu d'autres ce matin. Vous savez, avoir un blog est un moyen comme un autre de faire cela Afrigator est un site rassemblant des blogs Africains qui a été développé en Afrique du Sud. Donc il faut qu'on commence a s'améliorer. Si personne ne veut raconter nos histoires, et bien c'est à nous de le faire. Et pour en revenir a ce que je voulais dire, voici le wikipedia Swahili. Le Swahili est une langue parlée par environ 50 millions de personnes en Afrique de l'Est. Il y a seulement 5 participants au site. 4 d'entre eux sont des hommes blancs dont le Swahili n'est pas la langue natale la 5e personne -Ndesanjo si tu es là, lève toi - vient de Tanzanie et est le premier a avoir bloggé en Swahili. Il est le seul Africain à contribuer à Wikipedia.
People, please. We can't whine and complain the West is doing this. What are we doing? Where are the rest of the Swahili speakers? Why are we not generating our own content? You know, it's not enough to complain. We need to act. Reuters now integrates African blogs into their coverage of Africa. So, that's a start, and we've heard of all their other initiatives. The cheetah generation. The aid approach, you know, is flawed. And after all the hoopla of Live 8, we're still not anywhere in the picture. No, you're not.
Mesdames et Messieurs je vous en prie - Nous ne pouvons pas rester là à geindre et à se plaindre "oh l'Occident fait ceci..." Que faisons nous? Où sont les autres Swahili? Pourquoi est-ce que nous ne créeons pas nous mêmes nos communautés sur Internet? Se plaindre ça n'avance àt rien, ce qu'il faut faire c'est agir. Désormais, Reuters prend en compte les blogs Africains lors de leurs études sur l'Afrique. C'est un début, et nous avons tous entendu parler de leurs autres initiatives. "La génération cheetah" Vous savez, les programmes d'aide à l'Afrique ne sont pas la solution. Et malgré tout le ramdam autour du Live 8 on n'est toujours pas sorti de l'anonymat. (Je suis Africaine) "Euh pas vraiment non"
(Laughter)
(rires)
But the point I'm trying to make, though, is that it's not enough for us to criticize. And for those of you in the diaspora who are struggling with where should I be, should I move back, should I stay? You know, just jump. The continent needs you. And I can't emphasize that enough, you know. I walked away from a job with one of the top firms in D.C., Covington and Burling, six figures. With two paychecks, or three paychecks, I could solve a lot of my family's problems. But I walked away from that, because my passion was here, and because I wanted to do things that were fulfilling. And because I'm needed here, you know? I probably can win a prize for the most ways to use a Harvard Law School degree because of all the things I'm doing.
Mais ce que j'essaye de dire cependant c'est que ça ne sert à rien de critiquer. Et pour vous qui êtes dans la diaspora Africaine et qui se demande continuellement, "où devrais-je être faudrait-il que je retourne en Afrique ou devrais-je rester ici?" Vous savez, allez-y c'est tout Le continent a besoin de vous. Et je n'insiste pas assez sur ce point, vous savez. J'ai refusé un boulot dans un des meilleurs cabinets à Washington Covington et Burling, un salaire à 6 chiffres. Avec 2 ou 3 mois de salaire, j'aurais pu résoudre beaucoup des problèmes de ma famille. Mais j'ai refusé cet emploi car ma passion est là. Et parce que je voulais faire des choses qui ont un sens. Et parce que on a besoin de moi ici. Je devrais probablement recevoir une médaille pour "le plus de façons d'utiliser un diplôme en droit de Harvard" pour toutes les choses que je fais.
One is because I'm pretty aggressive, and I try and find, you know, opportunities. But there is such a need, you know? I'm a corporate lawyer most of the time for an organization called Enablis that supports entrepreneurs in South Africa. We're now moving into East Africa. And we give them business development services, as well as financing loan and equity. I've also set up a project in Kenya, and what we do is we track the performance of Kenyan MPs. My partner, M, who's a tech guru, hacked WordPress. It costs us, like, 20 dollars a month just for hosting. Everything else on there is a labor of love. We've manually entered all the data there. And you can get profiles of each MP, questions they've asked in parliament. We have a comment function, where people can ask their MPs questions. There are some MPs who participate, and come back and ask.
Premièrement car je suis relativement agressive et parce que je suis toujours a la recherche d'opportunités. Mais le besoin est là! La plupart de mon temps je suis avocate d'entreprise pour une organisation qui s'appelle Enablis et qui aide les créateurs d'entreprises en Afrique du Sud. On s'étend maintenant en Afrique de l'Est. Et on les aide pour développer leurs affaires, mais également à leur financer des prêts et des actions. J'ai également developpé un projet au Kenya et ce que l'on y fait c'est qu'on suit la performance des députés Kenyan. Mon associé, que nous appellerons M, est un peu le génie de la technologie, et il a copié WordPress. Cela nous coûte environ 20 dollars par mois pour l'hébergement. Le reste est du travail passioné. On y a entré manuellement toutes les informations. Et vous pouvez accéder au profil de chacun de nos députés, lire les questions qu'ils ont posé en réunion. On a même une fonction "commenter" ou les internautes peuvent poser leurs questions aux députés. Certains d'entre eux participent et reviennent et repondent aux questions.
And basically, we started this because we were tired of complaining about our politicians. You know, I believe that accountability stems from demand. You're not just going to be accountable out of the goodness of your heart. And we as Africans need to start challenging our leaders. What are they doing? You know, they're not going to change just out of nowhere. So we need new policies, we need -- where's that coming from, you know? Another thing is that these leaders are a reflection of our society. We talk about African governments like they've been dropped from Mars, you know? They come from us. And what is it about our society that is generating leaders that we don't like? And how can we change that? So Mzalendo was one small way we thought we could start inspiring people to start holding their leaders accountable. Where do we go from here? I believe in the power of ideas. I believe in the power of sharing knowledge.
Et en fait on a commencé ce site car on en avait marre de se plaindre de nos politiciens Vous savez je pense que la responsabilite vient de la demande. On n'est pas juste responsable car on en decide ainsi, mais car les gens demandent qu'on le soit. Et en tant qu'Africains il faut que l'on commence a mettre nos leaders en question. Que font-ils? Vous savez ils ne vont pas changer du jour au lendemain On a besoin de reformes de... Ca vient d'ou ca? L'autre chose c'est que ces representants nous representent On parle des gouvernments africains Comme si on les avait laches de la planete Mars Non, ils viennent de nous memes Et on doit se demander quel est le probleme avec notre societe qui fait que nous n'aimions pas nos leaders? Et comment changer cela Donc Mzalendo etait un bon debut pour que les gens aient envie de rendre leurs leaders responsables Et maintenant on fait quoi? Je crois au pouvoir des ideas Au pouvoir de partager nos connaissances
And I'd ask all of you, when you leave here, please just share, and keep the ideas that you've gotten out of here going, because it can make a difference. The other thing I want to urge you to do is take an interest in the individual. I've had lots of conversations about things I think need to be happening in Africa. People are like, "OK, if you don't do aid, I'm a bleeding heart liberal, what can I do?" And when I talk about my ideas, they're like, "BBut it's not scalable, you know. Give me something I can do with Paypal." It's not that easy, you know? And sometimes just taking an interest in the individual, in the fellows you've met, and the businesspeople you've met, it can make a huge difference, especially in Africa, because usually the individual in Africa carries a lot of people behind them. Practically. I mean, when I was a first-year student in law school, my mom's business had collapsed, so I was supporting her. My sister was struggling to get through undergrad. I was helping her pay her tuition. My cousin ran out of school fees, and she's really smart. I was paying her school fees.
Et j'aimerais tous vous demander quand vous partez d'ici, partagez et gardez les idees que vous avez, en vie Car cela peut faire une difference Une autre chose que je vous presse de faire Est de developper un interet pour l'individu J'ai parle a beaucoup de gens sur ce que je pense devrait arriver en Afrique Et les gens sont la - ok si tu fais pas de l'humanitaire Moi je suis en vrai liberal, qu'est ce que je peux faire? Et quand je parle de mes idees ils me disent mais c'est pas mesurable ca comment faire Donne moi quelque chose a faire avec Paypal C'est pas facile vous savez Et parfois, juste etre interesse par un individu par un engage que vous avez rencontre, des businessman cela peut faire une enorme difference, surtout en Afrique Car generalement en Afrique L'individu supporte beaucoup de personnes sur son dos Generalement. Quand j'etais en premiere annee de droit Ma mere a perdu son business, donc je la supportais financierement ma soeur avait du mal a supporter ses etudes donc je lui payais ses frais de scolarite Ma cousine ne pouvait plus payer son ecole, et elle est brillante donc j'ai paye son ecole
A cousin of mine died of AIDS, left an orphan, so we said, well, what are we going to do with her? You know, she's now my baby sister. And because of the opportunities that were afforded to me, I am able to lift all those people. So, don't underestimate that. An example. This man changed my life. He's a professor. He's now at Vanderbilt. He's an undergrad professor, Mitchell Seligson. And because of him, I got into Harvard Law School, because he took an interest. I was taking a class of his, and he was just like, this is an overeager student, which we don't normally get in the United States, because everyone else is cynical and jaded. He called me to his office and said, "What do you want to do when you grow up?" I said, "I want to be a lawyer." And he was like, "Why? You know, we don't need another lawyer in the United States." And he tried to talk me out of it, but it was like, "OK, I know nothing about applying to law school, I'm poli-sci Ph.D. But, you know, let's figure out what I need you to do, what I need to do to help you out."
Un de mes cousins est mort du SIDA et a laisse un orphelin Donc on s'est dit, on va faire quoi d'elle? Et maintenant elle est ma petite soeur Et grace a toutes les opportunites qui se sont offertes a moi Je suis capable d'aider tous ces gens Donc ne sous-estimez pas le pouvoir de l'individu Exemple. Cet homme a change ma vie C'est un prof, maintenant a Vanderbilt en post-bac, Mitchell Seligson Et grace a lui je suis rentree a Harvard Law School Et parce que il a cru en moi Je suivais son cours et il se disait Cette etudiante est vraiment trop curieuse pas quelque chose qu'on a generalement ici parce que tout le monde est cynique et blase Il m'a invite dans son bureau et m'a demandee Tu veux faire quoi toi plus tard? Je veux etre un avocat Et il m'a dit "mais pourquoi? On a pas besoin d'autre avocats aux USA" Et il a essaye de me convaincre du contraire Mais finalement a dit "ok, j'y connais rien pour rentrer en ecole de droit Je suis docteur es Sciences Politiques Mais tu sais quoi, trouve ce dont tu as besoin comment est-ce que je peux t'aider"
It was like, "Where do you want to go?" And to me at that time university -- I was at University of Pitts for undergrad, and that was like heaven, OK, because compared to what could have been in Kenya. So I'm like, "Yeah, I'm just applying to Pitt for law school." He was like, "Why? You know, you're smart, you have all these things going for you." And I'm like, "Because I'm here and it's cheap, and you know, I kind of like Pittsburgh." Like, that's the dumbest reason I've ever heard for applying to law school. And, you know, so he took me under his wing, and he encouraged me. And he said, "Look, you can get into Harvard, you're that good, OK? And if they don't admit you, they're the ones who are messed up." And he built me up, you know? And this is just an illustration.
Il m'a demande a quelle ecole je voulais aller Et moi a l'epoque - J'etais a University of Pittsburgh - l'universite c'etait le paradis sur terre compare a ce que j'aurais pu avoir au Kenya Donc je me dis "ben je vais postuler a l'universite de Pittsburgh pour le droit" Et il me demande "pourquoi, tu sais t'es brillante tout ca fonctionne bien pour toi, tu peux faire ce que tu veux" Et je lui ai dis "ben c'est ici, c'est pas cher et puis j'aime bien Pittsburgh" Enfin un peu la raison la plus stupide jamais entendue pour choisir une ecole Donc il m'a prise sous son aile, il m'a encouragee Il m'a dit "ok tu peux rentrer a Harvard tu es tellement douee que ca, OK" Et si ils te refusent, c'est eux qui se sont plantees Et il m'a aidee a devenir qui je suis Et c'est encore juste un exemple
You can meet other individuals here. We just need a push. That's all I needed was a push to go to the next level. Basically, I want to end with my vision for Africa, you know? A gentleman spoke yesterday about the indignity of us having to leave the continent so that we can fulfill our potential. You know, my vision is that my daughter, and any other African child being born today, can be whoever they want to be here, without having to leave. And they can have the possibility of transcending the circumstances under which they were born. That's one thing you Americans take for granted, you know? That you can grow up, you know, not so good circumstances, and you can move. Just because you are born in rural Arkansas, whatever, that doesn't define who you are. For most Africans today, where you live, or where you were born, and the circumstances under which you were born, determine the rest of your life. I would like to see that change, and the change starts with us. And as Africans, we need to take responsibility for our continent. Thank you.
Vous pouvez rencontrer d'autres personnes ici Qui ont juste besoin d'etre pousse d'etre poussee pour aller encore plus haut Bon, maintenant je veux finir sur ma vision pour l'Afrique Un jeune homme a parle hier de l'indignite liee au fait que on quittait le continent pour pouvoir vivre a la hauteur de notre potentiel Vous savez ma vision c'est que ma fille et n'importe quel autre enfant Africain puisse etre ce qu'elle veut dans la vie sans devoir quitter le continent et ils ont la possibilite de battre les conditions dans lesquelles ils sont nes. Car si il y a bien une chose que vous prenez pour acquis aux US c'est que vous pouvez grandir n'importe ou et vous pouvez en sortir et changer. C'est pas parce que vous etes nes au fin fond de l'Arkansas que ca definit qui vous etes jusqu'a a la fin de vos jours Mais pour beaucoup d'Africains maintenant, ou tu vis ou tu es ne et dans quelles conditions cela definit le reste de ta vie. J'aimerais que cela change Et le changement commence avec nous En tant qu'Africains nous devons etre responsables de notre continent Merci beaucoup
(Applause)
(applaudissements)