I grew up on a steady diet of science fiction. In high school, I took a bus to school an hour each way every day. And I was always absorbed in a book, science fiction book, which took my mind to other worlds, and satisfied, in a narrative form, this insatiable sense of curiosity that I had.
J'ai grandi en me nourrissant de science-fiction. Au lycée, je prenais le bus pour aller à l'école, chaque jour, une heure de trajet dans chaque sens. Et j'étais toujours plongé dans un bouquin, un bouquin de science-fiction, qui emmenait mon esprit vers d'autres mondes, et satisfaisait, dans sa forme narrative, mon insatiable curiosité d'alors.
And you know, that curiosity also manifested itself in the fact that whenever I wasn't in school I was out in the woods, hiking and taking "samples" -- frogs and snakes and bugs and pond water -- and bringing it back, looking at it under the microscope. You know, I was a real science geek. But it was all about trying to understand the world, understand the limits of possibility.
Et cette curiosité se manifestait aussi par le fait que chaque fois que je n'étais pas à l'école, je filais dans les bois, pour marcher et ramasser des «échantillons», grenouilles, serpents, insectes et de l'eau venant des mares, que je ramenais pour les observer au microscope. Vous savez, j'étais un vrai dingue des sciences. Mais c'était pour essayer de comprendre le monde, comprendre les limites du possible.
And my love of science fiction actually seemed mirrored in the world around me, because what was happening, this was in the late '60s, we were going to the moon, we were exploring the deep oceans. Jacques Cousteau was coming into our living rooms with his amazing specials that showed us animals and places and a wondrous world that we could never really have previously imagined. So, that seemed to resonate with the whole science fiction part of it.
Et mon amour de la science fiction semblait même être se refléter dans le monde qui m'entourait, à cause de tout ce qui se passait, on était à la fin des années 60, on allait sur la lune, on explorait les profondeurs des océans. Jacques Cousteau venait dans nos salons avec ses émissions incroyables qui nous montraient des animaux et des lieux, et un monde merveilleux, que nous n'aurions jamais pu vraiment imaginer auparavant. Alors, on aurait dit que ça entrait en accord avec tout le côté science-fiction de l'époque.
And I was an artist. I could draw. I could paint. And I found that because there weren't video games and this saturation of CG movies and all of this imagery in the media landscape, I had to create these images in my head. You know, we all did, as kids having to read a book, and through the author's description, put something on the movie screen in our heads. And so, my response to this was to paint, to draw alien creatures, alien worlds, robots, spaceships, all that stuff. I was endlessly getting busted in math class doodling behind the textbook. That was -- the creativity had to find its outlet somehow.
Et j'étais un artiste. Je pouvais dessiner. Je pouvais peindre. Et j'ai compris que, parce qu'il n'y avait pas de jeux vidéo et cette saturation de films en images de synthèse, et toute cette imagerie dans le paysage médiatique, alors je devais créer ces images dans ma tête. Vous savez, comme on l'a tous fait, comme des enfants qui lisent un livre et, à travers la description de l'auteur, qui projettent quelque chose sur l'écran du film dans leur tête. Et bien, ma réponse à ça, c'était de peindre, de dessiner des créatures extraterrestres, des mondes exotiques, des robots, des vaisseaux spatiaux, tous ces trucs. En cours de maths, je me faisais tout le temps choper à griffonner derrière mon livre de classe. C'était... C'était la créativité qui devait trouver son exutoire, en quelque sorte.
And an interesting thing happened: The Jacques Cousteau shows actually got me very excited about the fact that there was an alien world right here on Earth. I might not really go to an alien world on a spaceship someday -- that seemed pretty darn unlikely. But that was a world I could really go to, right here on Earth, that was as rich and exotic as anything that I had imagined from reading these books.
Et alors une chose intéressante s'est produite, une émission de Jacques Cousteau m'a vraiment emballé en me faisant comprendre qu'il existait un monde extraterrestre, ici sur Terre. Il y avait peu de chances que je puisse vraiment aller un jour sur une planète étrangère en vaisseau spatial. Ça semblait sacrément peu probable. Mais il y avait un monde où je pouvais vraiment aller, ici, sur Terre, et qui était aussi riche et exotique que tout ce que j'avais pu imaginer en lisant ces livres.
So, I decided I was going to become a scuba diver at the age of 15. And the only problem with that was that I lived in a little village in Canada, 600 miles from the nearest ocean. But I didn't let that daunt me. I pestered my father until he finally found a scuba class in Buffalo, New York, right across the border from where we live. And I actually got certified in a pool at a YMCA in the dead of winter in Buffalo, New York. And I didn't see the ocean, a real ocean, for another two years, until we moved to California.
Alors, j'ai décidé de devenir un plongeur sous-marin à l'âge de 15 ans. Et le seul problème, c'était que je vivais dans un petit village au Canada, à près de 1 000 km de l'océan le plus proche Mais je ne me suis pas laissé décourager. J'ai harcelé mon père jusqu'à ce qu'il trouve des cours de plongée à Buffalo, New York, juste de l'autre côté de la frontière. Et en fait, j'ai passé mon diplôme dans la piscine d'un YMCA, au cœur de l'hiver, à Buffalo, New York. Et je n'ai pas vu l'océan, un océan véritable, pendant encore deux années, jusqu'à ce que nous déménagions en Californie.
Since then, in the intervening 40 years, I've spent about 3,000 hours underwater, and 500 hours of that was in submersibles. And I've learned that that deep-ocean environment, and even the shallow oceans, are so rich with amazing life that really is beyond our imagination. Nature's imagination is so boundless compared to our own meager human imagination. I still, to this day, stand in absolute awe of what I see when I make these dives. And my love affair with the ocean is ongoing, and just as strong as it ever was.
Depuis lors, pendant les 40 dernières années, j'ai passé environ 3000 heures sous l'eau, dont 500 heures à bord de sous-marins. Et j'ai appris une chose, c'est que ce milieu de l'océan profond, et même les océans peu profonds, sont si riches d'une vie étonnante qui est vraiment au-delà de notre imagination. L'imagination de la nature est sans limites par rapport à notre propre pauvre imagination humaine. Encore aujourd'hui, je suis en admiration totale devant ce que je vois quand je fais ces plongées. Et mon histoire d'amour avec l'océan continue toujours, et tout aussi forte qu'elle l'a jamais été.
But when I chose a career as an adult, it was filmmaking. And that seemed to be the best way to reconcile this urge I had to tell stories with my urges to create images. And I was, as a kid, constantly drawing comic books, and so on. So, filmmaking was the way to put pictures and stories together, and that made sense. And of course the stories that I chose to tell were science fiction stories: "Terminator," "Aliens" and "The Abyss." And with "The Abyss," I was putting together my love of underwater and diving with filmmaking. So, you know, merging the two passions.
Mais quand, adulte, j'ai choisi un métier, ça a été la réalisation de films. Et ça semblait être le meilleur moyen de concilier ce besoin que j'avais de raconter des histoires, avec mon envie irrépressible de créer des images. Quand j'étais gamin, je dessinais sans cesse des bandes dessinées, des choses comme ça. Alors, le cinéma était le moyen de mettre ensemble des photos et des histoires Et cela avait du sens. Et bien sûr, les histoires que j'ai choisi de raconter étaient des histoires de science-fiction: "Terminator", "Aliens", et «Abyss». Et avec "Abyss", j'ai assouvi en même temps mon amour du monde sous-marin et de la plongée, avec la réalisation de film. J'ai, comment dire, fusionné les deux passions.
Something interesting came out of "The Abyss," which was that to solve a specific narrative problem on that film, which was to create this kind of liquid water creature, we actually embraced computer generated animation, CG. And this resulted in the first soft-surface character, CG animation that was ever in a movie. And even though the film didn't make any money -- barely broke even, I should say -- I witnessed something amazing, which is that the audience, the global audience, was mesmerized by this apparent magic.
Quelque chose d'intéressant est sorti de «Abyss», qui a été que pour résoudre un problème spécifique de narration dans ce film, qui était de créer une sorte de créature liquide, faite d'eau, nous avons en fait choisi l'animation générée par ordinateur, l'image de synthèse. Et cela a donné le premier personnage électronique en image de synthèse qu'on ait jamais vu dans un film. Et même si le film n'a pas rapporté d'argent, on a à peine atteint l'équilibre, je dirais, j'ai vu quelque chose d'incroyable: le public, le public du monde entier, a été hypnotisé par cette apparente magie .
You know, it's Arthur Clarke's law that any sufficiently advanced technology is indistinguishable from magic. They were seeing something magical. And so that got me very excited. And I thought, "Wow, this is something that needs to be embraced into the cinematic art." So, with "Terminator 2," which was my next film, we took that much farther. Working with ILM, we created the liquid metal dude in that film. The success hung in the balance on whether that effect would work. And it did, and we created magic again, and we had the same result with an audience -- although we did make a little more money on that one.
Vous savez, c'est la Loi d'Arthur Clarke qui dit que toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie. Les gens assistaient à quelque chose de magique. Et ça m'a beaucoup enthousiasmé. Et j'ai pensé: "Wow, ça, c'est quelque chose qui doit être adopté par l'art cinématographique ». Alors, avec "Terminator 2", qui était mon film suivant, nous avons poussé cela beaucoup plus loin. En travaillant avec ILM, nous avons créé le mec en métal liquide du film. Le succès tenait au fait que cet effet fonctionne ou pas. Et ça a marché. Et à nouveau nous avons créé la magie. Et nous avons eu le même résultat avec le public Même si nous avons fait un peu plus d'argent sur ce coup.
So, drawing a line through those two dots of experience came to, "This is going to be a whole new world," this was a whole new world of creativity for film artists. So, I started a company with Stan Winston, my good friend Stan Winston, who is the premier make-up and creature designer at that time, and it was called Digital Domain. And the concept of the company was that we would leapfrog past the analog processes of optical printers and so on, and we would go right to digital production. And we actually did that and it gave us a competitive advantage for a while.
Ainsi, en tirant un trait entre ces deux points d'expérience, ce à quoi on était arrivés, que ça allait être un tout nouveau monde, c'était tout un nouveau monde de créativité pour les artistes du cinéma. Alors, j'ai monté une société avec Stan Winston, mon cher ami, Stan Winston, qui était le meilleur concepteur de maquillages et de créatures à l'époque, et on l'a appelée "Digital Domain". Et le concept de la société était de faire directement le bond par dessus les procédés analogiques des bancs optiques, et d'aller directement à la production numérique. Ce que nous avons fait et qui nous a donné un avantage concurrentiel pour un certain temps.
But we found ourselves lagging in the mid '90s in the creature and character design stuff that we had actually founded the company to do. So, I wrote this piece called "Avatar," which was meant to absolutely push the envelope of visual effects, of CG effects, beyond, with realistic human emotive characters generated in CG, and the main characters would all be in CG, and the world would be in CG. And the envelope pushed back, and I was told by the folks at my company that we weren't going to be able to do this for a while.
Mais on a pris du retard dans le milieu des années 90 dans le design des personnages et des créatures pour lesquels nous avions créé cette société. Alors, j'ai écrit ce scénario que j'ai appelé "Avatar", qui avait pour but de repousser totalement les frontières des effets visuels, des effets numériques, avec des personnages humains réalistes, capables d'émotions, générés en image de synthèse. Et les personnages principaux seraient tous en image de synthèse. Et le monde serait en image de synthèse. Et on allait repousser les frontières. Et là, les gars de ma société m'ont dit qu'on n'allait pas être capables de faire ça avant un bon moment.
So, I shelved it, and I made this other movie about a big ship that sinks. (Laughter) You know, I went and pitched it to the studio as "'Romeo and Juliet' on a ship: "It's going to be this epic romance, passionate film." Secretly, what I wanted to do was I wanted to dive to the real wreck of "Titanic." And that's why I made the movie. (Applause) And that's the truth. Now, the studio didn't know that. But I convinced them. I said, "We're going to dive to the wreck. We're going to film it for real. We'll be using it in the opening of the film. It will be really important. It will be a great marketing hook." And I talked them into funding an expedition. (Laughter)
Donc, je l'ai mis de côté, et j'ai fait cet autre film sur un grand navire qui coule. (Rires) Vous savez, je suis allé résumer ça au studio comme "Roméo et Juliette sur un bateau" Ça allait être un film épique et romantique, un film passionné. En secret, ce que je voulais faire, c'était plonger sur l'épave réelle du "Titanic". Et c'est pour ça que j'ai fait le film. (Applaudissements) Et c'est la vérité. Bon, le studio ne savait pas. Mais je les ai convaincus. J'ai dit: "Nous allons plonger sur l'épave. Nous allons la filmer pour de vrai. On l'utilisera pour l'ouverture du film. Ce sera vraiment important. Ce sera une super accroche marketing." Et je leur ai parlé de financer une expédition. (Rires)
Sounds crazy. But this goes back to that theme about your imagination creating a reality. Because we actually created a reality where six months later, I find myself in a Russian submersible two and a half miles down in the north Atlantic, looking at the real Titanic through a view port. Not a movie, not HD -- for real. (Applause)
Ça semble fou. Mais on revient à cette idée de votre imagination qui crée une réalité. Parce que nous avons en fait créé une réalité où six mois plus tard je me retrouvais dans un submersible russe, à 4 km de profondeur dans l'Atlantique Nord, à regarder le Titanic réel à travers un hublot, pas un film, non de la HD, mais pour de vrai. (Applaudissements)
Now, that blew my mind. And it took a lot of preparation, we had to build cameras and lights and all kinds of things. But, it struck me how much this dive, these deep dives, was like a space mission. You know, where it was highly technical, and it required enormous planning. You get in this capsule, you go down to this dark hostile environment where there is no hope of rescue if you can't get back by yourself. And I thought like, "Wow. I'm like, living in a science fiction movie. This is really cool."
Sérieusement, j'étais en état de choc. Il a fallu beaucoup de préparation, on a dû construire des caméras et des lumières et toutes sortes de choses. Mais, ça m'a frappé à quel point cette plongée, ces profondes plongées, ressemblaient à une mission spatiale. Vous savez, ce côté très technique, et qui nécessite énormément de planification. Vous montez dans cette capsule, vous descendez dans cet environnement sombre et hostile où il n'y a aucun espoir de sauvetage si vous n'arrivez pas à vous en sortir vous-même. Et là j'ai pensé: "Wow. C'est comme si je vivais dans un film de science-fiction. C'est vraiment cool."
And so, I really got bitten by the bug of deep-ocean exploration. Of course, the curiosity, the science component of it -- it was everything. It was adventure, it was curiosity, it was imagination. And it was an experience that Hollywood couldn't give me. Because, you know, I could imagine a creature and we could create a visual effect for it. But I couldn't imagine what I was seeing out that window. As we did some of our subsequent expeditions, I was seeing creatures at hydrothermal vents and sometimes things that I had never seen before, sometimes things that no one had seen before, that actually were not described by science at the time that we saw them and imaged them.
Et oui, j'ai vraiment été mordu par le virus de l'exploration des fonds océaniques. Évidemment, encore la curiosité, et le côté scientifique. C'était tout ça. C'était l'aventure, C'était la curiosité. C'était l'imagination. Et ce fut une expérience qu'Hollywood ne pouvait pas me donner. Parce que, vous savez, je pouvais imaginer une créature, et on pouvait créer un effet visuel pour elle. Mais je ne pouvais pas imaginer ce que je voyais par cette fenêtre. Et lors de certaines de nos expéditions ultérieures j'ai vu des créatures à proximité des cheminées hydrothermales et parfois des choses que je n'avais jamais vues avant, parfois des choses que personne n'avait jamais vues auparavant, qui n'avaient jamais encore été décrites par la science au moment où nous les avons vues et filmées.
So, I was completely smitten by this, and had to do more. And so, I actually made a kind of curious decision. After the success of "Titanic," I said, "OK, I'm going to park my day job as a Hollywood movie maker, and I'm going to go be a full-time explorer for a while." And so, we started planning these expeditions. And we wound up going to the Bismark, and exploring it with robotic vehicles. We went back to the Titanic wreck. We took little bots that we had created that spooled a fiber optic. And the idea was to go in and do an interior survey of that ship, which had never been done. Nobody had ever looked inside the wreck. They didn't have the means to do it, so we created technology to do it.
Alors, je suis vraiment tombé raide dingue de tout ça, et il m'en a fallu plus encore. Et ainsi, j'ai pris une décision assez curieuse. Après le succès de "Titanic", je me suis dit: «OK, je vais mettre de côté mon boulot de réalisateur de films à Hollywood, et je vais devenir explorateur à temps plein pendant un moment." Et on a commencé la planification de ces expéditions. Et nous nous sommes retrouvés à aller explorer le Bismark, et l'explorer avec des véhicules robotisés. Nous sommes retournés à l'épave du Titanic. Nous avons pris les petits robots que nous avions créés, ceux qui déroulaient de la fibre optique. L'idée était d'aller dedans, et de faire une étude de l'intérieur de ce navire, ce qui n'avait jamais été fait. Personne n'avait jamais regardé à l'intérieur de l'épave. Ils n'avaient pas les moyens de le faire, mais nous avons créé la technologie pour le faire.
So, you know, here I am now, on the deck of Titanic, sitting in a submersible, and looking out at planks that look much like this, where I knew that the band had played. And I'm flying a little robotic vehicle through the corridor of the ship. When I say, "I'm operating it," but my mind is in the vehicle. I felt like I was physically present inside the shipwreck of Titanic. And it was the most surreal kind of deja vu experience I've ever had, because I would know before I turned a corner what was going to be there before the lights of the vehicle actually revealed it, because I had walked the set for months when we were making the movie. And the set was based as an exact replica on the blueprints of the ship.
Donc, voilà, je suis maintenant, là, sur le pont du Titanic, assis dans un submersible, à regarder des planches qui ressemblent beaucoup à celles-ci, où je savais que l'orchestre avait joué. Et je suis aux commandes d'un petit véhicule robotisé qui traverse le couloir du navire. En fait, je le contrôle à distance, mais mon esprit est dans le véhicule. Je me sentais comme si j'étais physiquement présent à l'intérieur de l'épave du Titanic. Et c'était la plus surréaliste expérience de déjà-vu que j'ai jamais vécue, parce qu'avant de prendre un tournant, je savais déjà ce qu'il allait y avoir là, avant même que les lumières du véhicule le révèlent, parce que j'avais arpenté la scène de tournage pendant des mois quand nous faisions le film. Et la scène était construite comme une réplique exacte basée sur les plans du navire.
So, it was this absolutely remarkable experience. And it really made me realize that the telepresence experience -- that you actually can have these robotic avatars, then your consciousness is injected into the vehicle, into this other form of existence. It was really, really quite profound. And it may be a little bit of a glimpse as to what might be happening some decades out as we start to have cyborg bodies for exploration or for other means in many sort of post-human futures that I can imagine, as a science fiction fan.
Oui, c'était une expérience absolument remarquable. Et ça m'a vraiment fait comprendre une chose, l'expérience de la téléprésense, que vous pouvez vraiment éprouver avec ces avatars robotiques, que votre conscience est injectée dans le véhicule, dans cette autre forme d'existence. C'était vraiment vraiment très profond. Et peut-être un petit aperçu de ce qui pourra se passer dans quelques décennies quand nous commencerons à avoir des corps cyborgs pour l'exploration ou dans d'autres buts dans de nombreux futurs post-humains, comme je puis l'imaginer, en tant que fan de science-fiction.
So, having done these expeditions, and really beginning to appreciate what was down there, such as at the deep ocean vents where we had these amazing, amazing animals -- they're basically aliens right here on Earth. They live in an environment of chemosynthesis. They don't survive on sunlight-based system the way we do. And so, you're seeing animals that are living next to a 500-degree-Centigrade water plumes. You think they can't possibly exist.
Donc, après avoir fait ces expéditions, et vraiment commencé à apprécier ce qu'il y avait là, en bas, comme ces cheminées dans les profondeurs de l'océan, là où nous avons eu ces animaux fascinants. Ce sont des étrangers au vrai sens du terme, ici, sur Terre. Ils vivent dans un environnement de chimiosynthèse. Ils ne survivent pas dans un système basé sur la lumière du Soleil, comme nous le faisons. Et alors, vous pouvez voir des animaux qui vivent à côté de geysers d'eau chaude, à plus de 500°C. On ne croirait pas qu'ils puissent exister.
At the same time I was getting very interested in space science as well -- again, it's the science fiction influence, as a kid. And I wound up getting involved with the space community, really involved with NASA, sitting on the NASA advisory board, planning actual space missions, going to Russia, going through the pre-cosmonaut biomedical protocols, and all these sorts of things, to actually go and fly to the international space station with our 3D camera systems. And this was fascinating. But what I wound up doing was bringing space scientists with us into the deep. And taking them down so that they had access -- astrobiologists, planetary scientists, people who were interested in these extreme environments -- taking them down to the vents, and letting them see, and take samples and test instruments, and so on.
En même temps je commençais à être aussi très intéressé par la science spatiale, à nouveau, l'influence de la science-fiction, comme quand j'étais gosse. Et j'ai fini par être impliqué dans la communauté spatiale, réellement impliqué avec la NASA, à siéger au conseil consultatif de la NASA, à planifier de vraies missions dans l'espace, à aller en Russie, suivre les protocoles biomédicaux de sélection des cosmonautes, et toutes ces sortes de choses, dans le but de m'envoler pour de bon pour la Station spatiale internationale avec nos systèmes de caméras 3D. Et c'était fascinant. Mais ce que j'ai fini par faire, c'est d'amener des scientifiques de l'espace avec nous dans les profondeurs. Et les emmener au fond, qu'ils aient accès, astrobiologistes, scientifiques planétologistes, des gens intéressés par ces environnements extrêmes, de les descendre jusqu'aux cheminées, et les laisser voir, prélever des échantillons, prendre leurs instruments de test, et ainsi de suite.
So, here we were making documentary films, but actually doing science, and actually doing space science. I'd completely closed the loop between being the science fiction fan, you know, as a kid, and doing this stuff for real. And you know, along the way in this journey of discovery, I learned a lot. I learned a lot about science. But I also learned a lot about leadership. Now you think director has got to be a leader, leader of, captain of the ship, and all that sort of thing.
Bon, là, nous tournions des films documentaires, mais en fait on faisait de la science, et même de la science spatiale. J'avais complètement bouclé la boucle entre le fan de science-fiction, vous savez, le gamin, et faire ce genre de choses pour de vrai. Et vous savez, tout au long de ce voyage de découverte, j'ai beaucoup appris. J'ai beaucoup appris sur la science. Mais j'ai également beaucoup appris sur le leadership. Vous vous dites qu'un metteur en scène se doit d'être un leader, un chef, un capitaine du navire, et tout ce genre de chose.
I didn't really learn about leadership until I did these expeditions. Because I had to, at a certain point, say, "What am I doing out here? Why am I doing this? What do I get out of it?" We don't make money at these damn shows. We barely break even. There is no fame in it. People sort of think I went away between "Titanic" and "Avatar" and was buffing my nails someplace, sitting at the beach. Made all these films, made all these documentary films for a very limited audience.
Je n'avais pas vraiment appris grand chose sur le leadership jusqu'à ce que j'aie fait ces expéditions. Parce que j'ai dû, à un certain point, me dire, "Qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi suis-je en train de le faire? Que dois-je en tirer?" On ne fait pas d'argent avec ces sacrées émissions. On les amortit tout juste. Ça n'apporte pas de gloire. Les gens devaient penser que j'étais parti, entre «Titanic» et «Avatar» et que je devais être à me polir les ongles quelque part, assis sur une plage. Tu as fait tous ces films, ces films documentaires, destinés à un public très limité.
No fame, no glory, no money. What are you doing? You're doing it for the task itself, for the challenge -- and the ocean is the most challenging environment there is -- for the thrill of discovery, and for that strange bond that happens when a small group of people form a tightly knit team. Because we would do these things with 10, 12 people, working for years at a time, sometimes at sea for two, three months at a time.
Pas de gloire, pas de renommée, pas d'argent. Mais qu'est-ce que tu fabriques? On le fait pour la chose elle-même, pour le défi -- et l'océan est l'environnement avec le plus de défis qui soit -- pour le plaisir de la découverte, et pour ce lien étrange qui se crée quand un petit groupe de personnes forment une équipe très soudée. Parce que ce sont des choses qu'on fait avec 10-12 personnes en travaillant ensemble pendant des années. Parfois, partis en mer pour 2-3 mois de suite.
And in that bond, you realize that the most important thing is the respect that you have for them and that they have for you, that you've done a task that you can't explain to someone else. When you come back to the shore and you say, "We had to do this, and the fiber optic, and the attentuation, and the this and the that, all the technology of it, and the difficulty, the human-performance aspects of working at sea," you can't explain it to people. It's that thing that maybe cops have, or people in combat that have gone through something together and they know they can never explain it. Creates a bond, creates a bond of respect.
Et dans ce lien, vous vous rendez compte que la chose la plus importante est le respect que vous avez envers eux et qu'ils ont pour vous, que vous avez accompli une tâche que vous ne pouvez pas expliquer à quelqu'un d'autre. Lorsque vous revenez sur le rivage et que vous vous dites «Nous devions faire cela, et la fibre optique, et l'atténuation, et ci et ça, toute la technologie, et la difficulté, la performance humaine du travail en mer, vous ne pouvez pas l'expliquer aux gens. C'est cette chose que les flics ont peut-être, ou les gens au combat qui ont traversé quelque chose ensemble et qui savent qu'ils ne pourront jamais l'expliquer. Ça crée un lien, ça crée une obligation de respect.
So, when I came back to make my next movie, which was "Avatar," I tried to apply that same principle of leadership, which is that you respect your team, and you earn their respect in return. And it really changed the dynamic. So, here I was again with a small team, in uncharted territory, doing "Avatar," coming up with new technology that didn't exist before. Tremendously exciting. Tremendously challenging. And we became a family, over a four-and-half year period. And it completely changed how I do movies. So, people have commented on how, "Well, you know, you brought back the ocean organisms and put them on the planet of Pandora." To me, it was more of a fundamental way of doing business, the process itself, that changed as a result of that.
Alors, quand je suis revenu pour faire mon film suivant, qui a été "Avatar", j'ai essayé d'appliquer ce même principe de leadership qui est que vous respectez votre équipe, et que vous gagnez leur respect en retour. Et ça a vraiment changé la dynamique. Donc, je me retrouvais à nouveau avec une petite équipe, en territoire inconnu, doing "Avatar," avec une nouvelle technologie qui n'existait pas avant. Terriblement excitant. Extrêmement difficile. Et nous sommes devenus une famille, sur une période de quatre ans et demi. Et ça a complètement changé la façon dont je fais des films. Ainsi, les gens ont fait des observations sur la manière dont j'avais ramené les organismes océaniques pour les placer sur la planète de Pandore. Pour moi, il s'agissait davantage de comment faire des affaires, du processus lui-même, qui a changé à la suite de cela.
So, what can we synthesize out of all this? You know, what are the lessons learned? Well, I think number one is curiosity. It's the most powerful thing you own. Imagination is a force that can actually manifest a reality. And the respect of your team is more important than all the laurels in the world. I have young filmmakers come up to me and say, "Give me some advice for doing this." And I say, "Don't put limitations on yourself. Other people will do that for you -- don't do it to yourself, don't bet against yourself, and take risks."
Alors, quelle synthèse pouvons-nous tirer de tout ceci? Vous savez, quelles sont les leçons qu'on a apprises? Eh bien, je pense qu'en numéro un on a : la curiosité. C'est la chose la plus puissante que vous possédiez. L'imagination est une force qui peut réellement susciter une réalité. Et le respect de votre équipe est plus important que tous les lauriers dans le monde. Il y a de jeunes cinéastes qui viennent me dire: «Donnez-moi des conseils pour faire cela." Et je dis: «Ne vous mettez pas de limites. D'autres le feront pour vous, ne le faites pas pour vous-mêmes, ne jouez pas contre vous-même. Et prenez des risques. "
NASA has this phrase that they like: "Failure is not an option." But failure has to be an option in art and in exploration, because it's a leap of faith. And no important endeavor that required innovation was done without risk. You have to be willing to take those risks. So, that's the thought I would leave you with, is that in whatever you're doing, failure is an option, but fear is not. Thank you. (Applause)
À la NASA, ils ont cette phrase qui leur plaît: «L'échec n'est pas une option." Mais l'échec doit être une option dans l'art et dans l'exploration, parce que c'est un acte de foi. Et aucun effort important qui a exigé des innovations n'a été fait sans risques. Vous devez être disposé à prendre ces risques. Donc, c'est avec cette pensée que je vous laisse, que dans tout ce que vous faites, l'échec soit une option, Mais pas la peur. Merci. (Applaudissements)