I want to introduce you to an amazing woman. Her name is Davinia. Davinia was born in Jamaica, emigrated to the US at the age of 18, and now lives just outside of Washington, DC. She's not a high-powered political staffer, nor a lobbyist. She'd probably tell you she's quite unremarkable, but she's having the most remarkable impact. What's incredible about Davinia is that she's willing to spend time every single week focused on people who are not her: people not her in her neighborhood, her state, nor even in her country -- people she'd likely never meet.
Je voudrais vous présenter une femme extraordinaire. Elle s'appelle Davinia. Davinia est née à la Jamaïque, a émigré aux États-Unis à 18 ans et habite aujourd'hui en périphérie de Washington. Ce n'est pas une puissante attachée politique, ni une lobbyiste. Elle vous dirait probablement qu'elle est tout à fait ordinaire, mais son action a un impact remarquable. Ce qui la rend incroyable, c'est que chaque semaine de sa vie, elle offre son temps à des gens qui n'ont rien à voir avec elle : des gens qui n'habitent pas son quartier, ni son État, ni même son pays, des gens qu'elle pourrait ne jamais rencontrer.
Davinia's impact started a few years ago when she reached out to all of her friends on Facebook, and asked them to donate their pennies so she could fund girls' education. She wasn't expecting a huge response, but 700,000 pennies later, she's now sent over 120 girls to school. When we spoke last week, she told me she's become a little infamous at the local bank every time she rocks up with a shopping cart full of pennies.
L'action de Davinia a commencé il y a quelques années quand elle a demandé à tous ses amis sur Facebook de lui faire don de leurs centimes pour pouvoir financer la scolarité de filles qui en avaient besoin. Elle n'attendait pas une énorme réponse mais 700 000 centimes plus tard, elle a déjà envoyé 120 filles à l'école. La semaine dernière, elle m'a dit qu'on la regardait un peu de travers à la banque locale à chaque fois qu'elle y entrait avec son gros sac plein de centimes.
Now -- Davinia is not alone. Far from it. She's part of a growing movement. And there's a name for people like Davinia: global citizens. A global citizen is someone who self-identifies first and foremost not as a member of a state, a tribe or a nation, but as a member of the human race, and someone who is prepared to act on that belief, to tackle our world's greatest challenges. Our work is focused on finding, supporting and activating global citizens. They exist in every country and among every demographic.
Davinia n'est pas seule. Loin de là. Elle fait partie d'un mouvement de plus en plus grand. Et il y a un nom pour les gens comme elle : les citoyens du monde. Un citoyen du monde est quelqu'un qui se définit non comme membre d'un État, d'une tribu ou d'une nation, mais comme membre du genre humain, comme quelqu'un qui est prêt ... (Applaudissement) Merci comme quelqu'un prêt à agir au regard de cette conviction, pour faire face aux plus grands défis de notre monde. Notre travail est axé sur la recherche, le soutien et l'activation des citoyens du monde. Ils existent dans tous les pays et dans toutes les catégories de population.
I want to make the case to you today that the world's future depends on global citizens. I'm convinced that if we had more global citizens active in our world, then every single one of the major challenges we face -- from poverty, climate change, gender inequality -- these issues become solvable. They are ultimately global issues, and they can ultimately only be solved by global citizens demanding global solutions from their leaders.
Ce que je veux vous expliquer aujourd'hui, c'est que le futur de notre monde dépend de ces citoyens globaux. Je suis convaincu que si nous avions plus de citoyens globaux actifs, tous les principaux défis auxquels nous sommes confrontés : la pauvreté, le changement climatique, les inégalités entre les sexes, tous ces problèmes trouveraient des solutions. En définitive ce sont des problèmes globaux qui ne peuvent être résolus que par des citoyens globaux qui exigent de leurs dirigeants des solutions globales.
Now, some people's immediate reaction to this idea is that it's either a bit utopian or even threatening. So I'd like to share with you a little of my story today, how I ended up here, how it connects with Davinia and, hopefully, with you.
Certains parmi vous penseront peut-être que cette idée est un peu utopique, voire dangereuse. Voilà pourquoi je voudrais aujourd'hui vous raconter mon histoire, comment je suis arrivé ici, quel est le lien avec Davinia, et, je l'espère, avec vous.
Growing up in Melbourne, Australia, I was one of those seriously irritating little kids that never, ever stopped asking, "Why?" You might have been one yourself. I used to ask my mum the most annoying questions. I'd ask her questions like, "Mum, why I can't I dress up and play with puppets all day?" "Why do you want fries with that?" "What is a shrimp, and why do we have to keep throwing them on the barbie?"
J'ai grandi à Melbourne, en Australie, j'étais le prototype de l'enfant irritant qui demande sans arrêt : « Pourquoi ? » Vous avez peut-être aussi été comme ça. Je posais à ma mère les questions les plus agaçantes. Comme par exemple : « Pourquoi est-ce que je ne peux pas me déguiser et jouer aux marionnettes toute la journée ? » « Pourquoi veux-tu des frites ? » « Qu'est-ce qu'une crevette ? et pourquoi doit-on en mettre sur la Barbie ? »
(Laughter)
(Rires) (Barbie = barbecue en Australie)
"And mum -- this haircut. Why?"
« Maman, cette coupe de cheveux, pourquoi ? »
(Laughter)
(Rires)
The worst haircut, I think. Still terrible.
La pire des coupes de cheveux ! Toujours aussi horrible !
As a "why" kid, I thought I could change the world, and it was impossible to convince me otherwise. And when I was 12 and in my first year of high school, I started raising money for communities in the developing world. We were a really enthusiastic group of kids, and we raised more money than any other school in Australia. And so I was awarded the chance to go to the Philippines to learn more. It was 1998. We were taken into a slum in the outskirts of Manila. It was there I became friends with Sonny Boy, who lived on what was literally a pile of steaming garbage. "Smoky Mountain" was what they called it. But don't let the romance of that name fool you, because it was nothing more than a rancid landfill that kids like Sonny Boy spent hours rummaging through every single day to find something, anything of value.
Comme tous les enfants « pourquoi » je pensais pouvoir changer le monde, et personne ne pouvait me convaincre du contraire. À 12 ans, en première année de collège, j'ai commencé à récolter des fonds pour des communautés dans des pays en développement. Nous étions si enthousiastes que nous avons été l'école australienne qui a récolté le plus d'argent. Grâce à cela, j'ai eu l'occasion d'aller aux Philippines, pour apprendre. C'était en 1998. On nous a conduits dans un bidonville de la banlieue de Manille. C'est là que je suis devenu ami avec Sonny Boy, qui vivait sur ce qui était littéralement un tas d'ordures fumantes communément appelé la « montagne fumante », mais ne vous laissez pas tromper par le côté romantique de ce nom, ce n'est rien d'autre qu'une décharge répugnante, dans laquelle les enfants comme Sonny Boy passent la journée à fouiller pour y trouver quelque chose qui ait de la valeur.
That night with Sonny Boy and his family changed my life forever, because when it came time to go to sleep, we simply laid down on this concrete slab the size of half my bedroom with myself, Sonny Boy, and the rest of his family, seven of us in this long line, with the smell of rubbish all around us and cockroaches crawling all around. And I didn't sleep a wink, but I lay awake thinking to myself, "Why should anyone have to live like this when I have so much? Why should Sonny Boy's ability to live out his dreams be determined by where he's born, or what Warren Buffett called 'the ovarian lottery?'" I just didn't get it, and I needed to understand why.
La nuit chez Sonny Boy et sa famille a changé ma vie, parce que, à l'heure de se coucher, nous nous sommes tous étendus sur ce sol dur de la taille de la moitié de ma chambre, moi, Sonny Boy et le reste de sa famille, sept personnes alignées, enveloppés par l'odeur des ordures et les cafards qui rampaient tout autour. Je n'ai pas fermé l’œil de la nuit, je suis resté éveillé et cogitant : « Pourquoi y a-t-il des gens qui vivent comme ça, alors que moi j'ai tant de choses ? » « Pourquoi faut-il que la possibilité de Sonny Boy de réaliser ses rêves dépende de l'endroit où il est né ? » Ce que Warren Buffett a appelé « la loterie ovarienne » ? Je ne pouvais pas le comprendre, et je voulais le comprendre.
Now, I only later came to understand that the poverty I'd seen in the Philippines was the result of decisions made or not made, man-made, by a succession of colonial powers and corrupt governments who had anything but the interests of Sonny Boy at heart. Sure, they didn't create Smoky Mountain, but they may as well have. And if we're to try to help kids like Sonny Boy, it wouldn't work just to try to send him a few dollars or to try to clean up the garbage dump on which he lived, because the core of the problem lay elsewhere. And as I worked on community development projects over the coming years trying to help build schools, train teachers, and tackle HIV and AIDS, I came to see that community development should be driven by communities themselves, and that although charity is necessary, it's not sufficient. We need to confront these challenges on a global scale and in a systemic way. And the best thing I could do is try to mobilize a large group of citizens back home to insist that our leaders engage in that systemic change.
Je n'ai compris que plus tard que cette pauvreté que j'avais vue aux Philippines était le résultat de décisions, prises ou omises, par l'homme, par une succession de pouvoirs coloniaux et de gouvernements corrompus pour lesquels Sonny Boy n'avait aucune importance. Ils n'ont peut-être pas directement créé la montagne fumante, mais ça aurait pu être le cas. On n'aidera pas des enfants comme Sonny Boy, simplement en envoyant quelques dollars, ni en nettoyant la décharge, parce que le cœur du problème est ailleurs. C'est en travaillant pour des projets de développement des communautés, en aidant à construire des écoles, en formant des enseignants ou en luttant contre le SIDA, que j'ai compris que le développement des communautés doit être mené par les communautés elles-mêmes. Les actions de bienfaisance sont nécessaires, mais pas suffisantes. Nous devons affronter ces défis à l'échelle mondiale et d'une façon systémique. J'ai donc essayé de mobiliser un grand groupe de citoyens, dès mon retour, afin d'inciter nos leaders
That's why, a few years later, I joined with a group of college friends in bringing the Make Poverty History campaign to Australia. We had this dream of staging this small concert around the time of the G20 with local Aussie artists, and it suddenly exploded one day when we got a phone call from Bono, the Edge and Pearl Jam, who all agreed to headline our concert. I got a little bit excited that day, as you can see.
à s'engager dans ce changement systémique. Voilà pourquoi, quelques années plus tard, avec d'anciens amis d'université, nous avons lancé la campagne « Make Poverty History » en Australie. Nous rêvions d'organiser un petit concert au moment du G20 avec des artistes australiens. Mais un jour ça a explosé : nous avons reçu des appels de Bono, The Edge, Pearl Jam, qui étaient tous d'accord d'être têtes d'affiche du concert. J'étais légèrement en émoi ce jour-là, comme vous pouvez le voir.
(Laughter)
(Rires)
But to our amazement, the Australian government heard our collective voices, and they agreed to double investment into global health and development -- an additional 6.2 billion dollars. It felt like --
Mais à notre grande surprise, le gouvernement australien a entendu nos voix et a décidé de doubler le budget accordé à la santé et au développement : 6,2 milliards de dollars de plus ! Je me suis senti...
(Applause)
(Applaudissements)
It felt like this incredible validation. By rallying citizens together, we helped persuade our government to do the unthinkable, and act to fix a problem miles outside of our borders.
J'ai pris ça comme une validation de notre travail. En ralliant des citoyens, nous avions contribué à convaincre notre gouvernement de faire l'impensable, et d'agir pour résoudre un problème en dehors de nos frontières.
But here's the thing: it didn't last. See, there was a change in government, and six years later, all that new money disappeared. What did we learn? We learned that one-off spikes are not enough. We needed a sustainable movement, not one that is susceptible to the fluctuating moods of a politician or the hint of an economic downturn. And it needed to happen everywhere; otherwise, every individual government would have this built-in excuse mechanism that they couldn't possibly carry the burden of global action alone.
Mais le problème c'est que ça n'a pas duré. Changement de gouvernement, et six ans plus tard, tout cet argent avait disparu. Qu'avait-on appris ? Nous avons appris que les actions ponctuelles sont insuffisantes. Nous avions besoin d'un mouvement durable, résistant aux changements d'humeur d'un politicien, ou au signal d'un ralentissement économique. Il fallait aussi que ce mouvement soit mondial, afin que les gouvernements n'aient pas l'excuse de ne pas pouvoir assumer seuls le poids d'une action mondiale.
And so this is what we embarked upon. And as we embarked upon this challenge, we asked ourselves, how do we gain enough pressure and build a broad enough army to win these fights for the long term? We could only think of one way. We needed to somehow turn that short-term excitement of people involved with the Make Poverty History campaign into long-term passion. It had to be part of their identity. So in 2012, we cofounded an organization that had exactly that as its goal. And there was only one name for it: Global Citizen.
Et c'est ce dans quoi nous nous sommes lancés. En assumant ce défi, nous nous sommes demandés : comment avoir suffisamment de poids et rassembler une armée assez forte pour gagner ces batailles sur le long terme ? La seule possibilité était de transformer l'émotion passagère des gens impliqués dans la campagne « Make Poverty History » en une passion à long terme. Cela devait faire partie de leur identité. En 2012, nous avons donc fondé une organisation dans cet objectif. Et il n'y avait qu'un seul nom possible : « Global Citizen »
But this is not about any one organization. This is about citizens taking action. And research data tells us that of the total population who even care about global issues, only 18 percent have done anything about it. It's not that people don't want to act. It's often that they don't know how to take action, or that they believe that their actions will have no effect. So we had to somehow recruit and activate millions of citizens in dozens of countries to put pressure on their leaders to behave altruistically.
Mais il ne faut pas voir ça comme le projet de quelqu'un, il s'agit vraiment de citoyens en action. Des recherches nous montrent que parmi toutes les personnes qui s'intéressent aux problèmes mondiaux, seuls 18% ont fait quelque chose pour y remédier. Ce n'est pas que les gens ne veulent pas agir, mais plutôt qu'ils ne savent pas comment passer à l'action, ou qu'ils pensent que leur action ne servira à rien. Nous devions donc recruter et activer des millions de citoyens dans des dizaines de pays pour qu'ils poussent leurs décideurs à agir de façon altruiste.
And as we did so, we discovered something really thrilling, that when you make global citizenship your mission, you suddenly find yourself with some extraordinary allies. See, extreme poverty isn't the only issue that's fundamentally global. So, too, is climate change, human rights, gender equality, even conflict. We found ourselves shoulder to shoulder with people who are passionate about targeting all these interrelated issues.
C'est là que nous avons découvert quelque chose de passionnant : lorsque la citoyenneté mondiale devient votre mission, vous vous retrouvez soudain avec des alliés extraordinaires. L'extrême pauvreté n'est pas le seul problème mondial, il y a aussi le changement climatique, les Droits de l'Homme, l'égalité entre les sexes, y compris les conflits armés. Nous nous sommes retrouvés côte à côte avec des gens qui luttent contre tous ces problèmes interdépendants.
But how did we actually go about recruiting and engaging those global citizens? Well, we used the universal language: music. We launched the Global Citizen Festival in the heart of New York City in Central Park, and we persuaded some of the world's biggest artists to participate. We made sure that these festivals coincided with the UN General Assembly meeting, so that leaders who need to hear our voices couldn't possible ignore them.
Mais comment avons-nous fait pour recruter et éveiller ces citoyens du monde ? Nous avons utilisé le langage universel : la musique ! Nous avons lancé le « Global Citizen Festival » au cœur de New York, à Central Park, et nous avons convaincu certains des plus grands artistes d'y participer. Nous avons fait coïncider ces festivals avec la session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU afin que les leaders ne puissent pas ignorer nos voix.
But there was a twist: you couldn't buy a ticket. You had to earn it. You had to take action on behalf of a global cause, and only once you'd done that could you earn enough points to qualify. Activism is the currency. I had no interest in citizenship purely as some sort of feel-good thing. For me, citizenship means you have to act, and that's what we required. And amazingly, it worked. Last year, more than 155,000 citizens in the New York area alone earned enough points to qualify. Globally, we've now signed up citizens in over 150 countries around the world. And last year, we signed up more than 100,000 new members each and every week of the whole year.
Mais il y avait un truc : vous ne pouviez pas acheter votre ticket, vous deviez le gagner. Vous deviez agir en faveur d'une cause globale, et cela vous permettait de gagner assez de points pour entrer. L'activisme est la monnaie ! Être citoyen du monde juste pour avoir bonne conscience n'a aucun sens. Être un citoyen du monde signifie agir, et c'est ce que nous avons exigé. Et étonnamment, cela a marché. L'année passée, plus de 155 000 citoyens de la seule région new-yorkaise, ont gagné assez de points pour participer. Globalement, des citoyens de plus de 150 pays sont maintenant inscrits. L'année passée, nous avons enregistré plus de 100 000 nouveaux membres, chaque semaine de l'année !
See, we don't need to create global citizens from nothing. We're already everywhere. We just need to be organized and motivated to start acting. And this is where I believe we can learn a lot from Davinia, who started taking action as a global citizen back in 2012. Here's what she did. It wasn't rocket science. She started writing letters, emailing politicians' offices. She volunteered her time in her local community. That's when she got active on social media and started to collect pennies -- a lot of pennies.
Il n'est pas nécessaire d'inventer des citoyens du monde, nous sommes déjà partout. Nous devons juste nous organiser et être prêts à agir. Et c'est là que nous avons beaucoup à apprendre de Davinia qui a commencé son action de citoyenne du monde en 2012. Et voici ce qu'elle a fait : ce n'était pas sorcier, elle a commencé à écrire des lettres, les a envoyées par e-mail aux politiciens. Elle a travaillé bénévolement pour sa communauté locale Puis elle a commencé à utiliser les réseaux sociaux pour rassembler des centimes, beaucoup de centimes.
Now, maybe that doesn't sound like a lot to you. How will that achieve anything? Well, it achieved a lot because she wasn't alone. Her actions, alongside 142,000 other global citizens', led the US government to double their investment into Global Partnership for Education. And here's Dr. Raj Shah, the head of USAID, making that announcement. See, when thousands of global citizens find inspiration from each other, it's amazing to see their collective power. Global citizens like Davinia helped persuade the World Bank to boost their investment into water and sanitation. Here's the Bank's president Jim Kim announcing 15 billion dollars onstage at Global Citizen, and Prime Minister Modi of India affirmed his commitment to put a toilet in every household and school across India by 2019. Global citizens encouraged by the late-night host Stephen Colbert launched a Twitter invasion on Norway. Erna Solberg, the country's Prime Minister, got the message, committing to double investment into girls' education. Global citizens together with Rotarians called on the Canadian, UK, and Australian governments to boost their investment into polio eradication. They got together and committed 665 million dollars.
Ça ne vous paraît peut-être pas très utile. Comment cela pourrait changer quelque chose ? Eh bien oui, ça a changé quelque chose parce qu'elle n'était pas seule. Grâce à son action, et à celle de 142 000 autres citoyens du monde, a poussé le gouvernement américain à doubler son budget pour le partenariat mondial pour l'éducation. Et voici le Dr Raj Shah, chef de USAID, annonçant cela. Lorque des milliers de citoyens du monde s'inspirent les uns des autres, ils détiennent un pouvoir collectif incroyable. Les citoyens du monde comme Davinia ont incité la Banque Mondiale à augmenter ses investissements en eau et assainissement. Voici son président, M. Jim Kim, annonçant un budget de 15 milliards de dollars sur la scène de « Global Citizen » et le Premier Ministre de l'Inde qui s'est engagé à ce que toutes les maisons et écoles en Inde soient pourvues de toilettes d'ici à 2019. Des citoyens du monde, encouragés par le présentateur de télévision Stephen Colbert, ont lancé une invasion de « Tweets » sur la Norvège. Erna Solberg, la Premier Ministre, a reçu le message et s'est engagée à doubler le budget destiné à l'éducation des filles. Des citoyens du monde, avec des membres du Rotary, ont demandé aux gouvernements canadien, anglais et australien, d'investir davantage dans la lutte pour l'éradication de la polio. Ils se sont réunis et ont promis 665 millions de dollars.
But despite all of this momentum, we face some huge challenges. See, you might be thinking to yourself, how can we possibly persuade world leaders to sustain a focus on global issues? Indeed, the powerful American politician Tip O'Neill once said, "All politics is local." That's what always got politicians elected: to seek, gain and hold onto power through the pursuit of local or at very best national interests.
Mais en dépit de tout ce dynamisme, nous sommes confrontés à d'énormes défis. Vous vous demandez peut-être, comment peut-on convaincre les leaders mondiaux de ne pas se détourner des problèmes mondiaux ? En effet, l'homme politique américain Tip O'Neill a dit une fois : « La politique est toujours locale. » Car les politiciens sont élus ainsi : en recherchant, en obtenant et en gardant le pouvoir sur la base d'intérêts locaux, ou, tout au plus, nationaux.
I experienced this for the first time when I was 21 years old. I took a meeting with a then-Australian Foreign Minister who shall remain nameless --
J'en ai fait l'expérience pour la première fois quand j'avais 21 ans. J'ai eu une réunion avec le ministre australien des Affaires étrangères - que son nom soit oublié à jamais -
[Alexander Downer]
[Alexander Downer]
(Laughter)
(Rires)
And behind closed doors, I shared with him my passion to end extreme poverty. I said, "Minister -- Australia has this once-in-a-lifetime opportunity to help achieve the Millennium Development Goals. We can do this." And he paused, looked down on me with cold, dismissive eyes, and he said, "Hugh, no one gives a funk about foreign aid." Except he didn't use the word "funk." He went on. He said we need to look after our own backyard first.
Et à huis clos, je lui ai transmis ma passion pour la lutte contre l'extrême pauvreté. Je lui ai dit : « M. le Ministre, l'Australie a l'opportunité unique d'aider à réaliser les Objectifs du Millénaire. C'est jouable ! » Il a réfléchi, m'a regardé avec des yeux froids et dédaigneux, et m'a répondu : « Hugh, personne n'en a rien à faire de l'aide au développement. » Pas exactement en ces termes, mais c'est ce qu'il a dit. Il a continué, et a dit qu'il fallait s’occuper avant tout de notre propre jardin.
This is, I believe, outdated, even dangerous thinking. Or as my late grandfather would say, complete BS. Parochialism offers this false dichotomy because it pits the poor in one country against the poor in another. It pretends we can isolate ourselves and our nations from one another. The whole world is our backyard, and we ignore it at our peril. See, look what happened when we ignored Rwanda, when we ignore Syria, when we ignore climate change. Political leaders ought to give a "funk" because the impact of climate change and extreme poverty comes right to our shore.
Cette attitude est à mon avis, totalement obsolète et même dangereuse. Ou, comme le dirait mon défunt grand-père, une énorme connerie. Le provincialisme pose un faux dilemme : l'aide aux pauvres d'un pays au détriment des pauvres d'un autre pays. Il prétend que nous pouvons nous tenir à l'écart les uns des autres. Mais le monde est notre jardin à tous, et nous l'ignorons à nos dépens. Voyez ce qui c'est passé quand on a ignoré le Rwanda, la Syrie, le réchauffement climatique. Les leaders politiques feraient mieux « d'en avoir quelque chose à faire », car l'impact du changement climatique et de l'extrême pauvreté frappe à notre porte.
Now, global citizens -- they understand this. We live in a time that favors the global citizen, in an age where every single voice can be heard. See, do you remember when the Millennium Development Goals were signed back in the year 2000? The most we could do in those days was fire off a letter and wait for the next election. There was no social media. Today, billions of citizens have more tools, more access to information, more capacity to influence than ever before. Both the problems and the tools to solve them are right before us. The world has changed, and those of us who look beyond our borders are on the right side of history.
Les citoyens du monde comprennent ça. Nous vivons une époque qui leur donne raison, une ère où chaque individu peut être entendu. Rappelez-vous, lorsque les Objectifs du Millénaire ont été approuvés en l'an 2000, tout ce qu'on pouvait faire à l'époque c'était envoyer une lettre et attendre les prochaines élections. Il n'y avait pas de réseaux sociaux. Aujourd'hui des milliards de citoyens sont mieux équipés, mieux informés, et ils ont un pouvoir d'influence plus fort que jamais. Tant les problèmes, que les outils pour les résoudre, sont à portée de main. Le monde a changé, et ceux qui regardent au-delà de nos frontières vont dans le sens de l'Histoire.
So where are we? So we run this amazing festival, we've scored some big policy wins, and citizens are signing up all over the world. But have we achieved our mission? No. We have such a long way to go.
Mais où en sommes-nous ? Donc nous avons organisé ce festival incroyable, nous avons gagné quelques grandes victoires et des citoyens du monde entier se joignent à nous. Mais avons-nous vraiment rempli notre mission ? Non. Il y a encore un long chemin.
But this is the opportunity that I see. The concept of global citizenship, self-evident in its logic but until now impractical in many ways, has coincided with this particular moment in which we are privileged to live. We, as global citizens, now have a unique opportunity to accelerate large-scale positive change around the world. So in the months and years ahead, global citizens will hold world leaders accountable to ensure that the new Global Goals for Sustainable Development are tracked and implemented. Global citizens will partner with the world's leading NGOs to end diseases like polio and malaria. Global citizens will sign up in every corner of this globe, increasing the frequency, quality and impact of their actions. These dreams are within reach. Imagine an army of millions growing into tens of millions, connected, informed, engaged and unwilling to take no for an answer.
Mais nous avons là une opportunité. Le concept de citoyens mondiaux, d'une logique évidente mais impraticable jusqu'à maintenant, coïncide aujourd'hui avec une époque particulière, que nous avons la chance de vivre. Nous, citoyens du monde, avons aujourd'hui l'opportunité unique d'accélérer des améliorations à grande échelle dans le monde entier. Dans les mois et les années à venir, les citoyens du monde demanderont des comptes aux leaders mondiaux pour s'assurer que les nouveaux objectifs de développement durable soient suivis et mis en œuvre. Les citoyens du monde s'uniront aux principales ONGs pour mettre un terme à des maladies comme la polio et le paludisme. Les citoyens du monde participeront de chaque recoin de cette planète, augmentant ainsi la fréquence, la qualité et l'impact de leurs actions. Ces rêves sont à notre portée. Imaginez une armée de millions de personnes, devenant une armée de dizaines de millions de personnes, connectés, informés, engagés, n'acceptant pas qu'on leur oppose un simple « non ».
Over all these years, I've tried to reconnect with Sonny Boy. Sadly, I've been unable to. We met long before social media, and his address has now been relocated by the authorities, as often happens with slums. I'd love to sit down with him, wherever he is, and share with him how much the time I spent on Smoky Mountain inspired me. Thanks to him and so many others, I came to understand the importance of being part of a movement of people -- the kids willing to look up from their screens and out to the world, the global citizens. Global citizens who stand together, who ask the question "Why?," who reject the naysayers, and embrace the amazing possibilities of the world we share.
Pendant toutes ces années, j'ai essayé de recontacter Sonny Boy. Malheureusement je n'ai jamais réussi. Nous nous sommes rencontrés bien avant l'existence des médias sociaux, et son logement a été déplacé par les autorités, comme cela arrive souvent dans les bidonvilles. Je rêverais de m’asseoir avec lui, où qu'il soit, et lui dire à quel point le moment passé à la « montagne fumante » m'a inspiré. Grâce à lui et à beaucoup d'autres, j'ai compris l'importance de prendre part à un grand mouvement de personnes, de gamins qui veulent regarder le monde au-delà de leurs écrans : les citoyens du monde. Des citoyens du monde qui s'unissent, qui demandent : « Pourquoi ? » font reculer les défaitistes, et tirent parti des possibilités incroyables offertes par le monde que nous partageons.
I'm a global citizen.
Je suis un citoyen du monde.
Are you?
Et vous ?
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)