Well, first of all, let me thank Emeka -- as a matter of fact, TED Global -- for putting this conference together. This conference is going to rank as the most important in the beginning of the 21st century. Think African governments will put together a conference like this? You think the A.U. will put together a conference like this? Even before they do that they will ask for foreign aid. I would also like to pay homage and honor to the TED Fellows June Arunga, James Shikwati, Andrew, and the other TED Fellows. I call them the Cheetah Generation. The Cheetah Generation is a new breed of Africans who brook no nonsense about corruption. They understand what accountability and democracy is. They're not going to wait for government to do things for them. That's the Cheetah Generation, and Africa's salvation rests on the backs of these Cheetahs. In contrast, of course, we have the Hippo Generation.
Bon, tout d'abord, permettez-moi de remercier Emeka -- en fait, TED Global -- pour l'organisation de cette conférence. Cette conférence va devenir la plus importante de ce début de 21ème siècle. Vous croyez qu'un gouvernement africain organiserait une telle conférence ? Vous imaginez l'Union Africaine organiser une telle conférence ? Même pour cela, ils feraient appel à l'aide étrangère. J'aimerais également rendre hommage aux TED Fellows June Arunga, James Shikwati, Andrew et les autres TED Fellows. Ce sont eux que j'appelle la Génération des Guépards. Cette génération Guépard est une nouvelle sorte d'africains qui ne s'en laissent pas compter sur la corruption. Ils comprennent ce que la responsabilité et la démocratie veulent dire. Ils n'attendront pas que les gouvernements fassent quelque chose pour eux. C'est cela, la Génération Guépard. Et le salut de l'Afrique repose sur les épaules de ces guépards. Par opposition, bien sûr, nous avons la génération Hippopotame.
(Laughter)
(Rires)
The Hippo Generation are the ruling elites. They are stuck in their intellectual patch. Complaining about colonialism and imperialism, they wouldn't move one foot. If you ask them to reform the economies, they're not going to reform it because they benefit from the rotten status quo. Now, there are a lot of Africans who are very angry, angry at the condition of Africa. Now, we're talking about a continent that is not poor. It is rich in mineral resources, natural mineral resources. But the mineral wealth of Africa is not being utilized to lift its people out of poverty. That's what makes a lot of Africans very angry. And in a way, Africa is more than a tragedy, in more ways than one. There's another enduring tragedy, and that tragedy is that there are so many people, so many governments, so many organizations who want to help the people in Africa. They don't understand. Now, we're not saying don't help Africa. Helping Africa is noble. But helping Africa has been turned into a theater of the absurd. It's like the blind leading the clueless.
La génération des Hippopotames sont les élites au pouvoir Ils sont vautrés dans leur marigot intellectuel se plaignant du colonialisme et de l'impérialisme mais sans jamais bouger une oreille. Si vous leur demandez de réformer les économies, ils ne les réformeront pas parce qu'ils profitent de ce statu quo pourri. Pourtant, il y a beaucoup d'africains très en colère, en colère à cause de la condition dans laquelle se trouve l'Afrique. Nous parlons ici d'un continent qui n'est pas pauvre. Il est riche de ressources minérales, de ressources minérales naturelles. Mais cette richesse minérale de l'Afrique n'est pas utilisée pour sortir son peuple de la pauvreté. C'est cela qui met beaucoup d'africains très en colère D'une certaine façon, l'Afrique vit une tragédie et sous plus d'une forme. Il y a une autre tragédie qui dure, cette tragédie est qu'il y a tellement de gens, tellement de gouvernements, tellement d'organisations qui veulent aider en Afrique ils ne comprennent pas. Attention, nous ne disons pas : n'aidez pas l'Afrique. Aider l'Afrique est noble. Mais l'aide à l'Afrique s'est transformée en une scène de l'absurde. C'est l'aveugle conduisant l'égaré.
(Laughter)
(Rires)
There are certain things that we need to recognize. Africa's begging-bowl leaks. Did you know that 40 percent of the wealth created in Africa is not invested here in Africa? It's taken out of Africa. That's what the World Bank says. Look at Africa's begging-bowl. It leaks horribly. There are people who think that we should pour more money, more aid into this bowl which leaks. What are the leakages? Corruption alone costs Africa 148 billion dollars a year. Yes, put that aside. Capital flight out of Africa, 80 billion a year. Put that aside. Let's take food imports. Every year Africa spends 20 billion dollars to import food. Just add that up, all these leakages. That's far more than the 50 billion Tony Blair wants to raise for Africa. Now, back in the 1960s Africa not only fed itself, it also exported food. Not anymore.
Il nous faut comprendre certaines choses. La sébile africaine a une fuite. Saviez-vous que 40% de la richesse créée en Afrique n'est pas investie ici en Afrique ? Elle est prise à l'Afrique. C'est ce que dit la Banque Mondiale. Regardez la sébile de l'Afrique. Elle fuit terriblement. Il y a ceux qui pensent que nous devrions y verser plus d'argent, plus d'aide dans cette sébile qui fuit. Où sont les fuites ? La corruption à elle seule coûte 148 milliards de dollars par an. Bon, mettons cela de côté. La fuite des capitaux hors d'Afrique, 80 milliards par an. Mettons cela de côté. Prenons l'importation de nourriture. Chaque année, l'Afrique dépense 20 milliards de dollars pour importer de la nourriture Additionnons simplement tout ça, toutes ces fuites. C'est beaucoup plus que les 50 milliards que Tony Blair voudrait lever pour l'Afrique. Maintenant, retournons dans les années 1960, l'Afrique ne faisait pas que se nourrir, elle exportait aussi de la nourriture. Plus maintenant.
We know that something has gone fundamentally wrong. You know it, I know it, but let's not waste our time talking about these mistakes because we'll spend all day here. Let's move on, and flip over to the next chapter, and that's what this conference is all about -- the next chapter. The next chapter begins with first of all, asking ourselves this fundamental question, "Whom do we want to help in Africa?" There is the people, and then there is the government or leaders. Now, the previous speaker before me, Idris Mohammed, indicated that we've had abysmal leadership in Africa. That characterization, in my view, is even more charitable.
Nous savons que quelque chose a fondamentalement mal tourné Vous le savez, je le sais, mais ne perdons pas de temps, notre temps, à parler de ces erreurs, nous y passerions toute la journée. Avançons et passons au chapitre suivant. Et c'est le sujet précis de cette conférence, le chapitre suivant. Le chapitre suivant commence surtout par cette question fondamentale que nous devons nous poser "Qui voulons-nous aider en Afrique ?" Il y a le peuple, et il y a le gouvernement ou dirigeants. Maintenant, l'orateur avant moi, le précédent orateur, Idris Mohamed, a indiqué que nous avons eu des dirigeants consternants en Afrique. Cette façon de le dire est, selon moi, encore trop charitable.
(Laughter)
(Rires)
I belong to an Internet discussion forum, an African Internet discussion forum, and I asked them, I said, "Since 1960, we've had exactly 204 African heads of state, since 1960." And I asked them to name me just 20 good leaders, just 20 good leaders -- you may want to take this leadership challenge yourself. I asked them to name me just 20. Everybody mentioned Nelson Mandela, of course. Kwame Nkrumah, Nyerere, Kenyatta -- somebody mentioned Idi Amin.
Je participe à un forum de discussion sur Internet, un forum de discussion africain, et je leur demandais, "Depuis 1960, nous avons eu exactement 204 chefs d'Etats Africain depuis 1960". Et je leur ai demandé de me citer ne serait-ce que 20 bons dirigeants, juste 20 bons leaders -- peut-être essaierez-vous de relever ce défi-là vous-même. Je leur ai demandé seulement 20 noms. Tout le monde a mentionné Nelson Mandela, bien sûr. Kwame Nkrumah, Nyerere, Kenyatta -- quelqu'un a cité Idi Amin
(Laughter)
(Rires)
I let that pass.
J'ai laissé passer.
(Laughter)
(Rires)
My point is, they couldn't go beyond 15. Even if they had been able to name me 20, what does that tell you? 20 out of 204 means that the vast majority of the African leaders failed their people. And if you look at them, the slate of the post-colonial leaders -- an assortment of military fufu heads, Swiss-bank socialists, crocodile liberators, vampire elites, quack revolutionaries.
Ce que je veux dire, c'est qu'ils n'ont pas dépassé 15. Même s'ils avaient pu m'en citer 20, qu'est-ce que cela nous apprend ? 20 sur 204, cela veut dire que la majorité, la grande majorité des dirigeants africains, a fait défaut au peuple. Et regardez-les, cette brochette de dirigeants post-coloniaux, cet assortiment de guignols militaires. ces socialistes aux comptes en Suisse, ces requins de libérateurs, cette élite de vampires, ces révolutionnaires charlatans.
(Applause)
(Applaudissements)
Now, this leadership is a far cry from the traditional leaders that Africans have known for centuries. The second false premise that we make when we're trying to help Africa is that sometimes we think that there is something called a government in Africa that cares about its people, serves the interests of the people, and represents the people. There is one particular quote -- a Lesotho chief once said that "Here in Lesotho, we've got two problems: rats and the government."
Ce leadership-là est très éloigné des chefs de la tradition que les africains ont connue depuis des siècles. La deuxième fausse promesse que nous faisons quand nous cherchons à aider l'Afrique c'est que parfois, nous pensons qu'il existe quelque chose qui s'appellerait "gouvernement" en Afrique qui prendrait soin de son peuple, servirait les intérêts du peuple et représenterait le peuple. Un chef du Lesotho a eu cette phrase : "Ici au Lésotho, nous avons deux problèmes les rats et le gouvernement."
(Laughter)
(Rires)
What you and I understand as a government doesn't exist in many African countries. In fact, what we call our governments are vampire states. Vampires because they suck the economic vitality out of their people. Government is the problem in Africa. A vampire state is the government -- (Applause) -- which has been hijacked by a phalanx of bandits and crooks who use the instruments of state power to enrich themselves, their cronies, and tribesmen and exclude everybody else. The richest people in Africa are heads-of-state and ministers, and quite often the chief bandit is the head-of-state himself. Where do they get their money? By creating wealth? No. By raking it off the backs of their suffering people. That's not wealth creation. It's wealth redistribution.
Ce que vous et moi entendons par gouvernement n'existe pas dans de nombreux pays africains. En fait, ce que nous appelons gouvernements sont des Etats vampires. Vampires parce qu'ils aspirent la vitalité économique de leur peuple. Le gouvernement est le problème en Afrique. L'Etat vampire, c'est le gouvernement (Applaudissements) qui a été piraté par une bande de bandits et d'escrocs qui utilise les institutions de l'Etat pour s'enrichir eux, leurs copains, leur tribu, et exclure tous les autres. Les plus riches en Afrique sont les chefs d'Etats et leurs ministres, et très souvent, le chef de la bande est le chef de l'Etat lui-même. D'où tirent-ils leur argent ? En créant de la richesse ? Non. En le râtissant sur le dos de leur peuple qui souffre. Ce n'est pas de la création de richesses -- c'est de la redistribution de richesses.
The third fundamental issue that we have to recognize is that if we want to help the African people, we must know where the African people are. Take any African economy. An African economy can be broken up into three sectors. There is the modern sector, there is the informal sector and the traditional sector. The modern sector is the abode of the elites. It's the seat of government. In many African countries the modern sector is lost. It's dysfunctional. It is a meretricious fandango of imported systems, which the elites themselves don't understand. That is the source of many of Africa's problems where the struggles for political power emanate and then spill over onto the informal and the traditional sector, claiming innocent lives.
Le troisième point fondamental qu'il nous faut identifier c'est que si nous voulons aider l'Afrique, nous devons savoir où se situe le peuple africain. Prenez une économie africaine. Une économie africaine peut se décomposer en trois secteurs. Il y a le secteur moderne, il y a le secteur informel et le secteur traditionnel. Le secteur moderne est le domaine des élites. C'est le siège du gouvernement. Dans nombre de pays africains, le secteur moderne est perdu. Il dysfonctionne. C’est une valse racoleuse de systèmes venus d’ailleurs, que les élites elles-mêmes ne comprennent pas. C’est la source de beaucoup des problèmes de l’Afrique, une source dont découlent les luttes de pouvoir politiques qui retombent ensuite sur les secteurs informels et traditionnels, fauchant des vies innocentes.
Now the modern sector, of course, is where a lot of the development aid and resources went into. More than 80 percent of Ivory Coast's development went into the modern sector. The other sectors, the informal and the traditional sectors, are where you find the majority of the African people, the real people in Africa. That's where you find them. Now, obviously it makes common sense that if you want to help the people, you go where the people are. But that's not what we did. As a matter of fact, we neglected the informal and the traditional sectors. Now, traditional sector is where Africa produces its agriculture, which is one of the reasons why Africa can't feed itself, and that's why it must import food.
Alors le secteur moderne, bien sûr, est l'endroit où une grande part de l'aide au développement et des ressources est allée. Plus de 80 % du développement de la Côte d'Ivoire est allé au secteur moderne. Les autres secteurs, les secteurs informel et traditionnel, sont les endroits où se trouve la majorité du peuple africain. Les vrais gens de l'Afrique -- c'est là que vous les trouverez. Alors, c'est une évidence de bon sens, si vous souhaitez aider le peuple, vous allez là où se trouve le peuple. Mais ce n'est pas ce que nous avons fait. En fait, nous avons négligé les secteurs informel et traditionnel. Maintenant, le secteur traditionnel est celui où l'Afrique produit son agriculture, ce qui est l'une des raisons pour laquelle l'Afrique ne peut se nourrir elle-même, et c'est pour cela qu'elle doit importer de la nourriture.
All right, you cannot develop Africa by ignoring the informal and the traditional sectors. And you can't develop the informal and the traditional sectors without an operational understanding of how these two sectors work. These two sectors, let me describe to you, have their own indigenous institutions. First one is the political system. Traditionally, Africans hate governments. They hate tyranny. If you look into their traditional systems, Africans organize their states in two types. The first one belongs to those ethnic societies who believe that the state was necessarily tyrannous, so they didn't want to have anything to do with any centralized authority. These societies are the Ibo, the Somali, the Kikuyus, for example. They have no chiefs.
Donc, vous ne pouvez pas développer l'Afrique en ignorant les secteurs informel et traditionnel. Et vous ne pouvez développer les secteurs informel et traditionnel sans une compréhension de terrain du fonctionnement de ces deux secteurs. Ces deux secteurs, permettez-moi de les décrire, ils ont leur propres institutions autochtones. La première est le système politique. Traditionnellement, les africains détestent les gouvernements -- ils haïssent la tyrannie. Si vous examinez leurs systèmes traditionnels, les africains organisent leurs Etats selon deux types. Le premier appartient à ces sociétés ethniques qui pensent qu'un Etat est nécessairement tyrannique, alors, elle refusent d'avoir quoi que ce soit à voir avec une autorité centrale. Ces sociétés sont les Ibo, les Somali, les Kikuyus, par exemple -- elles n'ont aucun chef.
The other ethnic groups, which did have chiefs, made sure that they surrounded the chiefs with councils upon councils upon councils to prevent them from abusing their power. In Ashanti tradition, for example, the chief cannot make any decision without the concurrence of the council of elders. Without the council the chief can't pass any law, and if the chief doesn't govern according to the will of the people he will be removed. If not, the people will abandon the chief, go somewhere else and set up a new settlement. And even if you look in ancient African empires, they were all organized around one particular principle -- the confederacy principle, which is characterized by a great deal of devolution of authority, decentralization of power.
Les autres groupes ethniques, qui avaient des chefs s'assuraient qu'ils entouraient bien les chefs de conseils et de conseils et de conseils afin des les empêcher d'abuser de leur pouvoir. Dans la tradition Ashanti, par example, le chef ne peut prendre aucune décision sans l'assentiment simultané du conseil des anciens. Sans le conseil, le chef ne peut pas faire passer une loi, et si le chef ne gouverne pas selon la volonté de son peuple il est destitué. S'il ne l'est pas, le peuple abandonne le chef, s'en va ailleurs et crée une autre implantation. Et même si vous prenez les anciens empires africains, ils étaient tous organisés autour d'un principe précis -- le principe de confédération, qui se caractérise par un fort transfert d'autorité, une décentralisation du pouvoir.
Now, this is what I have described to you. This is part of Africa's indigenous political heritage. Now, compare that to the modern systems the ruling elites established on Africa. It is a total far cry. In the economic system in traditional Africa, the means of production is privately owned. It's owned by extended families. You see, in the West, the basic economic and social unit is the individual. The American will say, "I am because I am, and I can damn well do anything I want, anytime." The accent is on the "I." In Africa, the Africans say, "I am, because we are." The "we" connotes community -- the extended family system. The extended family system pools its resources together.
C'est ce que je viens de vous décrire, c'est une part de l'héritage politique autochtone de l'Afrique. Maintenant, comparons cela avec les systèmes modernes, les élites gouvernantes établies en Afrique. C'est totalement différent. Dans le système économique de l'Afrique traditionnelle, les moyens de production sont propriété privée. Ils appartiennent à des familles étendues. Voyez-vous, en Occident, l'unité économique et sociale est l'individu. L'Américain dira, "je suis parce que je suis, et je peux sacrément bien faire tout ce que je veux quand je veux." L'accent est sur le "je". En Afrique, les africains disent, "je suis, car nous sommes". Le "nous" suggère la communauté -- le système de famille élargie. Le système de famille étendue regroupe les ressources de ses membres.
They own farms. They decide what to do, what to produce. They don't take any orders from their chiefs. They decide what to do. And when they produce their crops, they sell the surplus on marketplaces. When they make a profit it is theirs to keep, not for the chief to sequester it from them. So, in a nutshell, what we had in traditional Africa was a free-market system. There were markets in Africa before the colonialists stepped foot on the continent. Timbuktu was one great big market town. Kano, Salaga -- they were all there. Even if you go to West Africa, you notice that market activity in West Africa has always been dominated by women. So, it's quite appropriate that this section is called a marketplace. The market is not alien to Africa.
Elles possèdent des fermes. Elles décident quoi faire, quoi produire. Elles ne prennent pas leurs ordres auprès de leurs chefs -- elles décident elles-mêmes ce qu'elles vont faire. Et quand elles produisent leurs récoltes, elles vendent le surplus sur des marchés. Quand elles font un profit, elles le conservent pour elles, il n’est pas destiné à leur être confisqué par le chef. Donc, en résumé, ce que nous avions dans l'Afrique traditionnelle c'était un système d'économie de marché. Il y avait des marchés en Afrique avant que les colonialistes ne posent le pied sur le continent. Tombouctou était une grande ville de marché. Kano, Salaga -- toutes l'étaient. Même si vous allez maintenant en Afrique de l'Ouest, vous remarquerez que l'activité des marchés a toujours été dominée par les femmes. Il est donc logique que cette partie soit celle du marché. Le marché n'est pas étranger à l'Afrique.
What Africans practiced was a different form of capitalism, but then after independence, all of a sudden, markets, capitalism became a western institution, and the leaders said Africans were ready for socialism. Nonsense. And even then, what kind of socialism did they practice? The socialism that they practiced was a peculiar form of Swiss-bank socialism, which allowed the heads of states and the ministers to rape and plunder Africa's treasuries for deposit in Switzerland. That is not the kind of system Africans had known for centuries. What do we do now? Go back to Africa's indigenous institutions, and this is where we charge the Cheetahs to go into the informal sectors, the traditional sectors. That's where you find the African people.
Ce que les africains pratiquaient était une forme différente de capitalisme, mais par la suite, après l'indépendance, tout d'un coup, les marchés, le capitalisme devinrent une institution occidentale, et les dirigeants dirent que les africains étaient prêts pour le socialisme. Balivernes. Même vu ainsi, quelle sorte de socialisme ont-ils pratiqué ? Leur socialisme était une forme assez remarquable de socialisme avec compte en Suisse, qui permettait aux chefs des Etats et à leurs ministres de violer et piller les dépôts de l'Afrique, les excédents de trésorerie déposés en Suisse. Ce n'est pas le genre de système que les africains avaient connu pendant des siècles. Alors que faire maintenant ? Revenir aux institutions autochtones africaines, et c'est là que nous demandons aux guépards d'aller dans les secteurs informels, les secteurs traditionnels -- c'est là que se trouve le peuple africain.
And I'd like to show you a quick little video about the informal sector, about the boat-building that I, myself, tried to mobilize Africans in the Diaspora to invest in. Could you please show that? The men are going fishing in these small boats. Yes, it's an enterprise. This is by a local Ghanaian entrepreneur, using his own capital. He's getting no assistance from the government, and he's building a second, bigger boat. A bigger boat will mean more fish will be caught and landed. It means that he will be able to employ more Ghanaians. It also means that he will be able to generate wealth. And then it will have what economists call external effects on a local economy. All that you need to do, all that the elites need to do, is to move this operation into something that is enclosed so that the operation can be made more efficient.
Et j'aimerais vous montrer une rapide video sur le secteur informel, sur la construction de bateaux vers lequel j'ai personnellement cherché à mobiliser l'investissement de la Diaspora. Pouvez-vous la passer s'il vous plaît ? Les hommes vont pêcher sur ces petits bateaux. Oui, c'est une entreprise. Celle d'une entrepreneur Ghanéen local, utilisant son propre capital. Il ne reçoit aucune subvention du gouvernement, et il est en train de construire un second et plus gros bateau. Un plus grand bateau signifie que plus de poisson sera pris et débarqué. Cela signifie qu'il sera capable d'employer plus de Ghanéens. Cela veut dire également qu'il pourra générer de la richesse. Et alors cela produira ce que les économistes appellent des effets externes sur l'économie locale. Tout ce que vous avez à faire, tout ce que les élites doivent faire, est de déplacer ce chantier dans un endroit clos de murs de façon à ce que les opérations soient plus efficientes.
Now, it is not just this informal sector. There is also traditional medicine. 80 percent of Africans still rely on traditional medicine. The modern healthcare sector has totally collapsed. Now, this is an area -- I mean, there is a treasure trove of wealth in the traditional medicine area. This is where we need to mobilize Africans, in the Diaspora especially, to invest in this. We also need to mobilize Africans in the Diaspora, not only to go into the traditional sectors, but to go into agriculture and also to instigate change from within. We were able to mobilize Ghanaians in the Diaspora to instigate change in Ghana and bring about democracy in Ghana. And I know that with the Cheetahs, we can take Africa back one village at a time. Thank you very much.
Mais, ce n'est pas seulement ce secteur informel -- il y a aussi la médecine traditionnelle. 80% des africains ont toujours recours à la médecine traditionnelle. Le secteur moderne de la santé s'est totalement effondré Bon, ceci est un domaine -- je veux dire qu'il y a un un trésor de richesse dans le domaine de la médecine traditionnelle. C'est là que nous devons mobiliser les africains, dans la Diaspora en particulier. Nous devons également mobiliser les africains de la Diaspora, pas seulement pour aller vers les secteurs traditionnels mais aussi vers l'agriculture et aussi d'instiller le changement de l'intérieur. Nous avons pu mobiliser les Ghanéens de la Diaspora pour initier le changement au Ghana et y amener la démocratie. Et je sais qu'avec les guépards, nous pouvons reprendre possession de l'Afrique village par village. Merci beaucoup.
(Applause)
Applaudissements