I'm a little nervous, because my wife Yvonne said to me, she said, "Geoff, you watch the TED Talks."
Je suis un peu nerveux car ma femme Yvonne m'a dit « Geoff, tu regardes les conférences de TED. »
I said, "Yes, honey, I love TED Talks."
J'ai dit : « Oui, Chérie, j'adore les TED Talks. »
She said, "You know, they're like, really smart, talented -- "
Elle a dit : « Tu sais, ce sont des gens plutôt du genre très intelligents, talentueux - »
I said, "I know, I know." (Laughter)
J'ai dit : « Je sais, je sais. » (Rires)
She said, "They don't want, like, the angry black man." (Laughter)
Elle a dit : « Ils ne veulent pas voir, tu sais, l'homme noir en colère. » (Rires)
So I said, "No, I'm gonna be good, Honey, I'm gonna be good. I am." But I am angry. (Laughter) And the last time I looked, I'm --
Donc j'ai répondu : « Non, je vais être gentil, Chérie, je vais être gentil, promis. » Mais je suis en colère. (Rires) La dernière fois que j'ai regardé, eh bien --
(Applause) So this is why I'm excited but I'm angry. This year, there are going to be millions of our children that we're going to needlessly lose, that we could -- right now, we could save them all. You saw the quality of the educators who were here. Do not tell me they could not reach those kids and save them. I know they could. It is absolutely possible. Why haven't we fixed this? Those of us in education have held on to a business plan that we don't care how many millions of young people fail, we're going to continue to do the same thing that didn't work, and nobody is getting crazy about it -- right? -- enough to say, "Enough is enough." So here's a business plan that simply does not make any sense.
(Applaudissements) Donc voilà pourquoi je suis enthousiaste mais aussi en colère. Cette année, il va y avoir des millions de nos enfants que nous allons perdre inutilement, que nous pourrions - dès maintenant - que nous pourrions tous sauver. Vous avez vu la qualité des éducateurs qui étaient ici. Ne me dites pas qu'ils ne pourraient pas atteindre ces gamins et les sauver. Je sais qu'ils le pourraient. C'est parfaitement possible. Pourquoi n'avons-nous pas résolu cela ? Ceux d'entre nous qui sont dans l'éducation se sont accrochés à un plan d'affaires : peu importe combien de millions de jeunes gens échouent, nous allons continuer à faire la même chose qui n'a pas fonctionné. et ça ne rend personne assez fou, n'est-ce pas, pour dire : « Ca suffit. Trop c'est trop ! » Donc voici un plan d'affaires qui n'a simplement aucun sens.
You know, I grew up in the inner city, and there were kids who were failing in schools 56 years ago when I first went to school, and those schools are still lousy today, 56 years later. And you know something about a lousy school? It's not like a bottle of wine. Right? (Laughter) Where you say, like, '87 was like a good year, right? That's now how this thing -- I mean, every single year, it's still the same approach, right? One size fits all, if you get it, fine, and if you don't, tough luck. Just tough luck. Why haven't we allowed innovation to happen? Do not tell me we can't do better than this.
Vous savez, j'ai grandi dans un quartier pauvre, et il y avait des enfants qui échouaient à l'école, il y a 56 ans, quand je suis entré pour la première fois à l'école, et ces écoles sont toujours aussi nulles aujourd'hui, 56 ans après. Et vous voulez apprendre quelque chose sur ces écoles nulles ? Ce n'est pas comme une bouteille de vin. N'est -ce pas? (Rires) Quand vous dites « 87 était une bonne année ». C'est maintenant que ces choses - je veux dire, chaque année, c'est toujours la même approche. Taille unique. Si elle vous va, parfait. Et si elle ne vous va pas, tant pis. Tans pis, c'est tout. Pourquoi n'avons-nous pas rendu possible l'innovation ? Ne me dites pas que nous ne pouvons pas faire mieux que cela.
Look, you go into a place that's failed kids for 50 years, and you say, "So what's the plan?" And they say, "We'll, we're going to do what we did last year this year." What kind of business model is that? Banks used to open and operate between 10 and 3. They operated 10 to 3. They were closed for lunch hour. Now, who can bank between 10 and 3? The unemployed. They don't need banks. They got no money in the banks. Who created that business model? Right? And it went on for decades. You know why? Because they didn't care. It wasn't about the customers. It was about bankers. They created something that worked for them. How could you go to the bank when you were at work? It didn't matter. And they don't care whether or not Geoff is upset he can't go to the bank. Go find another bank. They all operate the same way. Right? Now, one day, some crazy banker had an idea. Maybe we should keep the bank open when people come home from work. They might like that. What about a Saturday? What about introducing technology?
Regardez, vous allez dans un endroit qui n' a pas rempli ses obligations envers les enfants pendant 50 ans, et vous dites : « Bon, qu'est-ce qu'on fait ? » Et ils répondent : « Eh bien, nous allons faire cette année ce que nous avons fait l'année dernière. » Quel type de modèle économique est-ce là ? Les banques avaient l'habitude d'ouvrir entre 10h et 15h. Elles servaient les clients entre 10h et 15h et fermaient pendant le déjeuner. Mais qui va à la banque entre 10h et 15h ? Les chômeurs. Ils n'ont pas besoin de banque. Ils n'ont pas d'argent à la banque. Qui a créé ce modèle économique ? Hein ? Et ça a continué pendant des décennies. Vous savez pourquoi ? Parce qu'ils s'en fichaient. Ce n'étaient pas pour les clients. C'était pour les banquiers. Ils avaient créé quelque chose qui fonctionnait pour eux. Comment pouviez-vous aller à la banque quand vous étiez au travail ? On s'en fichait. Et ils s'en fichent de savoir si Geoff est en colère parce qu'il ne peut pas aller à la banque. Il n'a qu'à trouver une autre banque. Elles fonctionnent toutes de la même manière. Mais un jour, un banquier fou a eu une idée. Peut-être devrions-nous garder la banque ouverte quand les gens rentrent du travail. Ils pourraient aimer cela. Pourquoi pas le samedi ? Pourquoi ne pas introduire des technologies ?
Now look, I'm a technology fan, but I have to admit to you all I'm a little old. So I was a little slow, and I did not trust technology, and when they first came out with those new contraptions, these tellers that you put in a card and they give you money, I was like, "There's no way that machine is going to count that money right. I am never using that, right?"
Mais bon, écoutez, j'adore la technologie, mais je dois vous avouer que je suis un peu vieux. Donc j'étais un peu lent et je ne faisais pas confiance aux technologies. Et quand ils sont arrivés avec ces nouveaux machins, ces distributeurs dans lesquels vous introduisez une carte et qui vous donnent de l'argent, j'étais du genre : « Aucune chance que cette machine n'arrive à compter l'argent correctement. Jamais je n'utiliserai ça. »
So technology has changed. Things have changed. Yet not in education. Why? Why is it that when we had rotary phones, when we were having folks being crippled by polio, that we were teaching the same way then that we're doing right now? And if you come up with a plan to change things, people consider you radical. They will say the worst things about you. I said one day, well, look, if the science says -- this is science, not me -- that our poorest children lose ground in the summertime -- You see where they are in June and say, okay, they're there. You look at them in September, they've gone down. You say, whoo! So I heard about that in '75 when I was at the Ed School at Harvard. I said, "Oh, wow, this is an important study." Because it suggests we should do something. (Laughter) Every 10 years they reproduce the same study. It says exactly the same thing: Poor kids lose ground in the summertime. The system decides you can't run schools in the summer.
Donc la technologie a changé. Les choses ont changé. Pourtant pas dans l'éducation. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que quand nous avions des téléphones à cadran, quand nous avions des gens atteints de polio, nous enseignions de la même manière que nous le faisons aujourd'hui ? Et si vous trouvez un plan pour changer les choses, les gens vous considèrent comme un extrémiste. Ils vont dire les pires choses sur vous. J'ai dit un jour : « Ecoute, si les chiffres disent - ce sont les chiffres, pas moi - que nos enfants les plus pauvres perdent pied durant l'été - Tu vois où ils sont en juin et tu te dis, d'accord, ils sont là. Tu les retrouves en septembre, ils ont régressé. » Je me suis dit « Wouah ». Donc j'ai entendu ça en 75 quand j'étais à l'école de professeurs à Harvard. Et j'ai dit : « Oh, wouah. C'est une étude importante. Car elle montre que nous devrions faire quelque chose.» (Rires) Tous les 10 ans, ils refont la même étude. Elle dit toujours la même chose : Les enfants pauvres perdent pied en été. Le système décide que vous ne pouvez pas ouvrir les écoles en été.
You know, I always wonder, who makes up those rules? For years I went to -- Look, I went the Harvard Ed School. I thought I knew something. They said it was the agrarian calendar, and people had — but let me tell you why that doesn't make sense. I never got that. I never got that, because anyone knows if you farm, you don't plant crops in July and August. You plant them in the spring. So who came up with this idea? Who owns it? Why did we ever do it? Well it just turns out in the 1840s we did have, schools were open all year. They were open all year, because we had a lot of folks who had to work all day. They didn't have any place for their kids to go. It was a perfect place to have schools. So this is not something that is ordained from the education gods.
Vous savez, je me demande toujours qui invente ces règles. Ecoutez, je suis allé à l'université pour professeurs à Harvard. Je croyais savoir quelque chose. Ils disaient que c'était le calendrier agraire, et que les gens avaient - mais laissez-moi vous dire pourquoi ça n'a aucun sens. Je n'ai jamais compris cela. Je n'ai jamais compris car tout le monde sait que si vous cultivez quelque chose, vous ne semez pas les cultures en juillet et en août. Vous les semez au printemps. Qui donc a eu cette idée ? A qui la doit-on ? Pourquoi est-ce qu'on a fait ça ? Et bien, il s'avère que dans les années 1840, nous avons bien eu des écoles ouvertes toute l'année. Elles étaient ouvertes toute l'année, car il y avait beaucoup de gens qui devaient travailler toute la journée. Ils n'avaient aucun endroit où envoyer leurs enfants. Les écoles, c'était un endroit parfait. Donc ce n'est pas une chose qui est décrétée par les dieux de l'éducation.
So why don't we? Why don't we? Because our business has refused to use science. Science. You have Bill Gates coming out and saying, "Look, this works, right? We can do this." How many places in America are going to change? None. None. Okay, yeah, there are two. All right? Yes, there'll be some place, because some folks will do the right thing. As a profession, we have to stop this. The science is clear.
Donc pourquoi ne le faisons-nous pas ? Pourquoi ? Parce que notre profession a refusé d'utiliser les chiffres. Les chiffres. Vous avez Bill Gates qui vient et dit : « Ecoutez, ça fonctionne. Nous pouvons le faire. » Combien d'endroits aux Etats-Unis vont changer ? Aucun. Aucun. Bon, oui il y en a deux. D'accord ? Oui, il y aura quelques endroits car quelques personnes vont faire les choses correctement. Dans notre profession, nous devons arrêter cela. Les chiffres sont clairs.
Here's what we know. We know that the problem begins immediately. Right? This idea, zero to three. My wife, Yvonne, and I, we have four kids, three grown ones and a 15-year-old. That's a longer story. (Laughter) With our first kids, we did not know the science about brain development. We didn't know how critical those first three years were. We didn't know what was happening in those young brains. We didn't know the role that language, a stimulus and response, call and response, how important that was in developing those children. We know that now. What are we doing about it? Nothing. Wealthy people know. Educated people know. And their kids have an advantage. Poor people don't know, and we're not doing anything to help them at all. But we know this is critical.
Voici ce que nous savons. Nous savons que le problème commence dès le début. N'est-ce pas ? Cette idée, de zéro à trois ans. Ma femme, Yvonne, et moi, nous avons 4 enfants, 3 sont adultes et un a 15 ans. C'est une autre histoire, encore plus longue. (Rires) Avec nos premiers enfants, nous ne connaissions pas la science du développement du cerveau. Nous ne savions pas combien étaient critiques ces 3 premières années. Nous ne savions pas ce qui se passait dans ces jeunes cerveaux. Nous ne savions pas le rôle que le langage, stimulus et réaction, appel et réponse, combien tout cela était important pour développer ces enfants. Nous le savons maintenant. Et que faisons-nous de cela ? Rien. Les gens riches le savent. Les personnes éduquées le savent. Et leurs enfants ont un avantage. Les gens pauvres ne le savent pas et nous ne faisons rien du tout pour les aider. Mais nous savons que c'est critique.
Now, you take pre-kindergarten. We know it's important for kids. Poor kids need that experience. Nope. Lots of places, it doesn't exist. We know health services matter. You know, we provide health services and people are always fussing at me about, you know, because I'm all into accountability and data and all of that good stuff, but we do health services, and I have to raise a lot of money. People used to say when they'd come fund us, "Geoff, why do you provide these health services?" I used to make stuff up. Right? I'd say, "Well, you know a child who has cavities is not going to, uh, be able to study as well." And I had to because I had to raise the money. But now I'm older, and you know what I tell them? You know why I provide kids with those health benefits and the sports and the recreation and the arts? Because I actually like kids. I actually like kids. (Laughter) (Applause)
Maintenant, prenez la crèche. Nous savons que c'est important pour les enfants. Les enfants pauvres ont besoin de cette expérience. Non. Dans beaucoup d'endroits, ça n'existe pas. Nous savons que les services de santé sont importants. Vous savez, nous fournissons des services de santé et les gens sont toujours en train de rouspéter après moi là-dessus, parce que, vous savez, je suis pour rendre des comptes et tout ça, mais nous fournissons des services de santé et je dois collecter des fonds importants. Les gens disaient quand ils donnaient leur argent : « Geoff, pourquoi fournis-tu ces services de santé ? » J'avais l'habitude d'inventer un truc. Je disais : « Et bien, vous savez, un enfant qui a des caries ne sera pas, euh, capable d'étudier aussi bien. » Et je devais le faire car je devais trouver l'argent. Mais maintenant je suis plus vieux et vous savez ce que je leur dis ? Vous savez pourquoi je fournis à ces enfants ces services de santé, et du sport, et des loisirs, et des arts ? Parce que j'aime vraiment les enfants. J'aime réellement les enfants. (Rires) (Applaudissements)
But when they really get pushy, people really get pushy, I say, "I do it because you do it for your kid." And you've never read a study from MIT that says giving your kid dance instruction is going to help them do algebra better, but you will give that kid dance instruction, and you will be thrilled that that kid wants to do dance instruction, and it will make your day. And why shouldn't poor kids have the same opportunity? It's the floor for these children. (Applause)
Mais quand ils deviennent insistants, les gens deviennent vraiment insistants, je leur dis : « Je le fais parce que vous le faites pour vos enfants. » Et vous n'avez jamais lu une étude du MIT qui dit que faire prendre des cours de danse à votre enfant va l'aider en algèbre, mais vous allez lui faire prendre des cours de danse et vous serez ravis que ce gamin veuille prendre des cours de danse, et vous allez adorer ça. Et pourquoi des gamins pauvres ne devraient-ils pas avoir la même opportunité ? C'est le minimum pour ces enfants.» (Applaudissements)
So here's the other thing. I'm a tester guy. I believe you need data, you need information, because you work at something, you think it's working, and you find out it's not working. I mean, you're educators. You work, you say, you think you've got it, great, no? And you find out they didn't get it. But here's the problem with testing. The testing that we do -- we're going to have our test in New York next week — is in April. You know when we're going to get the results back? Maybe July, maybe June. And the results have great data. They'll tell you Raheem really struggled, couldn't do two-digit multiplication -- so great data, but you're getting it back after school is over. And so, what do you do? You go on vacation. (Laughter) You come back from vacation. Now you've got all of this test data from last year. You don't look at it. Why would you look at it? You're going to go and teach this year. So how much money did we just spend on all of that? Billions and billions of dollars for data that it's too late to use. I need that data in September. I need that data in November. I need to know you're struggling, and I need to know whether or not what I did corrected that. I need to know that this week. I don't need to know that at the end of the year when it's too late.
Et autre chose. Je suis un gars qui fait des évaluations. Je crois qu'on a besoin de chiffres, on a besoin d'information car on travaille à quelque chose, on pense que ça marche, et on se rend compte qu'en fait, ça ne marche pas. Je veux dire, vous êtes des éducateurs. Vous travaillez, vous pensez que vous avez réussi ? Et vous vous apercevez qu'ils n'ont pas compris. Mais voilà le problème avec les évaluations. Les évaluations que nous faisons - nous allons faire nos évaluations à New York la semaine prochaine - elles ont lieu en avril. Vous savez quand on aura les résultats ? Peut-être en juillet, peut-être en juin. Et les résultats fournissent des données intéressantes. Elles vous diront que Raheem a de vraies difficultés, ne peut pas faire de multiplication à 2 chiffres - des informations utiles mais vous les recevez après que l'école est terminée. Et donc, qu'est-ce que vous faites ? Vous partez en vacances. (Rires) Vous revenez de vos vacances. Maintenant vous avez toutes ces données des évaluations de l'année dernière. Vous ne les regardez pas. Pourquoi devriez-vous les examiner ? Vous allez enseigner cette année. Donc combien d'argent avons-nous dépensé pour tout ça ? Des milliards et des milliards de dollars pour des données qui arrivent trop tard pour être utilisées. J'ai besoin de ces données en septembre. J'ai besoin de ces données en novembre. J'ai besoin de savoir que vous avez des difficultés et j'ai besoin de savoir si ce que j'ai fait a corrigé cela ou non. J'ai besoin de savoir ça cette semaine. Je n'ai pas besoin de le savoir à la fin de l'année quand il est trop tard.
Because in my older years, I've become somewhat of a clairvoyant. I can predict school scores. You take me to any school. I'm really good at inner city schools that are struggling. And you tell me last year 48 percent of those kids were on grade level. And I say, "Okay, what's the plan, what did we do from last year to this year?" You say, "We're doing the same thing." I'm going to make a prediction. (Laughter) This year, somewhere between 44 and 52 percent of those kids will be on grade level. And I will be right every single time.
Parce que dans mes vielles années, je suis devenu un peu voyant. Je peux prédire les résultats scolaires. Vous m'amenez dans n'importe quelle école. Je suis très doué avec les écoles des quartiers défavorisés qui ont des diffcultés. Et vous me dites que l'année dernière 48% de ces enfants avaient la moyenne. Et je vous réponds : « Bon, quel était le plan d'action ? Qu'avons-nous fait depuis l'année dernière ? » Vous répondez : « Nous faisons la même chose. » Je vais faire une prédiction. (Rires) Cette année, entre 44% et 52% de ces enfants auront la moyenne. Et j'aurai raison à chaque fois.
So we're spending all of this money, but we're getting what? Teachers need real information right now about what's happening to their kids. The high stakes is today, because you can do something about it.
Donc nous dépensons tout cet argent, mais qu'est-ce que nous en tirons ? Les enseignants ont besoin de vraies informations tout de suite sur ce qui arrive à leurs enfants. Les enjeux élevés c'est pour aujourd'hui, car vous pouvez changer quelque chose.
So here's the other issue that I just think we've got to be concerned about. We can't stifle innovation in our business. We have to innovate. And people in our business get mad about innovation. They get angry if you do something different. If you try something new, people are always like, "Ooh, charter schools." Hey, let's try some stuff. Let's see. This stuff hasn't worked for 55 years. Let's try something different. And here's the rub. Some of it's not going to work. You know, people tell me, "Yeah, those charter schools, a lot of them don't work." A lot of them don't. They should be closed. I mean, I really believe they should be closed. But we can't confuse figuring out the science and things not working with we shouldn't therefore do anything. Right? Because that's not the way the world works.
Donc voilà l'autre problème dont, je pense, nous devrions nous préoccuper. On ne peut pas étouffer l'innovation dans notre profession. Nous devons innover. Les gens dans notre profession s'énervent quand on parle innovation. Ils se mettent en colère si vous faites quelque chose de différent. Si vous essayez quelque chose de nouveau, les gens pensent toujours : « Oh là, écoles privées ». Mais essayons quelque chose et regardons. Ce truc n'a pas fonctionné durant 55 ans. Essayons quelque chose de différent. Mais voilà le hic. Un partie ne va pas fonctionner. Vous savez, les gens me disent : « Oui, ces écoles privées, une grande partie ne fonctionne pas. » Une grande partie ne fonctionne pas. Elles devraient être fermées. Je veux dire, je crois vraiment qu'elles devraient être fermées. Mais nous ne devons pas confondre « tenter de comprendre la science et ce qui ne marche pas » avec « nous ne devrions donc rien faire ». N'est-ce pas ? Parce que ce n'est pas comme cela que le monde fonctionne.
If you think about technology, imagine if that's how we thought about technology. Every time something didn't work, we just threw in the towel and said, "Let's forget it." Right? You know, they convinced me. I'm sure some of you were like me -- the latest and greatest thing, the PalmPilot. They told me, "Geoff, if you get this PalmPilot you'll never need another thing." That thing lasted all of three weeks. It was over. I was so disgusted I spent my money on this thing. Did anybody stop inventing? Not a person. Not a soul. The folks went out there. They kept inventing. The fact that you have failure, that shouldn't stop you from pushing the science forward.
Si vous pensez aux technologies, imaginez si on pensait de cette manière pour les technologies. A chaque fois que quelque chose n'aurait pas fonctionné, on aurait jeté l'éponge et dit : « Oublions-ça ». Hein ? Vous savez, ils m'ont convaincu. Je suis sûr que certains d'entre vous étaient comme moi - la dernière grande invention, le PalmPilot. Ils m'ont dit : « Geoff, si tu achètes ce PalmPilot, tu n'auras plus jamais besoin de rien d'autre. » Ce truc a duré en tout 3 semaines. Et puis c'était fini. J'étais tellement dégouté d'avoir dépensé mon argent pour ce truc. Est-ce que les gens ont arrêté d'inventer ? Non, personne. Pas une seule personne. Les gens ont remis ça. Ils ont continué d'inventer. Le fait d'avoir échoué, ça ne devrait pas vous arrêter de pousser la science plus loin.
Our job as educators, there's some stuff we know that we can do. And we've got to do better. The evaluation, we have to start with kids earlier, we have to make sure that we provide the support to young people. We've got to give them all of these opportunities. So that we have to do. But this innovation issue, this idea that we've got to keep innovating until we really nail this science down is something that is absolutely critical.
Notre mission comme éducateurs, nous savons qu'il y a des choses que nous pouvons faire. Et nous devons faire mieux. L'évaluation, nous devons commencer avec les enfants plus tôt, nous devons nous assurer de fournir le soutien adéquat à ces jeunes. Nous devons leur donner toutes ces oppotunités. C'est ce que nous devons faire. Mais ce problème d'innovation, cette idée que nous devons continuer d'innover jusqu'à mettre la science réellement à notre service c'est quelque chose d'absolument crucial.
And this is something, by the way, that I think is going to be a challenge for our entire field. America cannot wait another 50 years to get this right. We have run out of time. I don't know about a fiscal cliff, but I know there's an educational cliff that we are walking over right this very second, and if we allow folks to continue this foolishness about saying we can't afford this — So Bill Gates says it's going to cost five billion dollars. What is five billion dollars to the United States? What did we spend in Afghanistan this year? How many trillions? (Applause)
Et c'est d'ailleurs quelque chose qui, je pense, va être un défi pour l'ensemble de notre secteur. Les Etats-Unis ne peuvent pas attendre 50 ans de plus pour y arriver. Nous n'avons plus le temps. Je ne connais rien à la crise fiscale mais je sais qu'il existe une crise éducative que nous traversons en cette seconde-même, et si nous laissons les gens continuer à dire cette bêtise « nous ne pouvons pas nous permettre cela » - Voilà Bill Gates dit que cela va coûter 5 milliards de dollars. Qu'est-ce que c'est que 5 milliards de dollars pour les Etats-Unis ? Combien avons-nous dépensé en Afghanistan cette année ? Combien de milliers de milliards ? (Applaudissements)
When the country cares about something, we'll spend a trillion dollars without blinking an eye. When the safety of America is threatened, we will spend any amount of money. The real safety of our nation is preparing this next generation so that they can take our place and be the leaders of the world when it comes to thinking and technology and democracy and all that stuff we care about. I dare say it's a pittance, what it would require for us to really begin to solve some of these problems.
Quand le pays se soucie de quelque chose, nous dépensons des milliers de milliards sans sourciller. Lorsque la sécurité des Etats-Unis est menacée, nous sommes prêts à dépenser n'importe quelle somme d'argent. La vrai sécurité de notre nation c'est de préparer la future génération afin qu'elle puisse prendre notre place et être les leaders du monde quand il s'agit de réflexion, de technologie, de démocratie et de tous ces trucs qui nous tiennent à cœur. J'ose dire que c'est une bouchée de pain, qu'il nous faudrait pour, réellement, commencer à résoudre certains de ces problèmes.
So once we do that, I'll no longer be angry. (Laughter) So, you guys, help me get there. Thank you all very much. Thank you. (Applause)
Donc une fois que l'on aura fait ça, je ne serai plus en colère. Donc, vous qui m'écoutez, aidez-moi à y arriver. Merci à tous. Merci beaucoup. (Applaudissements)
John Legend: So what is the high school dropout rate at Harlem Children's Zone?
John Legend :" Donc quel est le taux d'élèves qui abandonnent l'école à Harlem Children's Zone ?
Geoffrey Canada: Well, you know, John, 100 percent of our kids graduated high school last year in my school. A hundred percent of them went to college. This year's seniors will have 100 percent graduating high school. Last I heard we had 93 percent accepted to college. We'd better get that other seven percent. So that's just how this goes. (Applause)
Geoffrey Canada : Eh bien, vous savez, John, 100% de nos enfants ont eu leur bac l'année dernière dans mon école. 100% d'entre eux ont intégré une université. 100% des terminales de cette année vont obtenir leur bac. Aux dernières nouvelles, nous avions 93% d'admission à l'université. On a intérêt d' obtenir les 7% manquants. Donc voilà le point. (Applaudissements)
JL: So how do you stick with them after they leave high school?
JL : Comment est-ce que vous restez en contact avec eux une fois qu'ils ont quitté le lycée ?
GC: Well, you know, one of the bad problems we have in this country is these kids, the same kids, these same vulnerable kids, when you get them in school, they drop out in record numbers. And so we've figured out that you've got to really design a network of support for these kids that in many ways mimics what a good parent does. They harass you, right? They call you, they say, "I want to see your grades. How'd you do on that last test? What are you talking about that you want to leave school? And you're not coming back here." So a bunch of my kids know you can't come back to Harlem because Geoff is looking for you. They're like, "I really can't come back." No. You'd better stay in school. But I'm not kidding about some of this, and it gets a little bit to the grit issue. When kids know that you refuse to let them fail, it puts a different pressure on them, and they don't give up as easy. So sometimes they don't have it inside, and they're, like, "You know, I don't want to do this, but I know my mother's going to be mad." Well, that matters to kids, and it helps get them through. We try to create a set of strategies that gets them tutoring and help and support, but also a set of encouragements that say to them, "You can do it. It is going to be hard, but we refuse to let you fail."
GC : Eh bien, vous savez, l'un des problèmes que nous avons dans ce pays c'est que nos enfants, ces mêmes enfants, ces mêmes enfants vulnérables, quand vous les mettez à l'école, ils l'abandonnent en masse. Et donc nous nous sommes dit que nous avions besoin de vraiment imaginer un réseau de soutien pour ces enfants, qui imite, à bien des égards, ce que de bons parents font. Ils vous harcèlent. Ils vous appellent, ils vous disent : Je veux voir tes notes. Comment s'est passé ton dernier contrôle ? De quoi tu parles quand tu dis que tu veux quitter l'école ? Et tu ne remets plus les pieds ici. Donc un tas de mes enfants savent qu'ils ne peuvent plus revenir à Harlem car Geoff les surveille. Ils disent : « Je ne peux vraiment pas revenir. » Non. Tu ferais mieux de rester à l'école. Mais je ne plaisante pas à propos de ça, et c'est un peu le problème. Quand les enfants savent que vous refusez de les laisser échouer, ça leur met une pression différente, et ils n'abandonnent pas aussi facilement. Donc parfois ils manquent de confiance en eux, et ils disent : « Vous savez, j'ai pas envie de faire ça, mais je sais que ma mère va s'énerver. » Ca compte pour les enfants et ça les aide à s'en sortir. Nous essayons de créer un ensemble de stratégies pour qu'ils aient des cours particuliers et de l'aide et du soutien mais aussi des encouragements, qui leur disent : « Tu peux le faire. Ca va être difficile, mais nous refusons de te laisser échouer. »
JL: Well, thank you Dr. Canada. Please give it up for him one more time.
JL : Et bien, merci Dr. Canada. Applaudissez-le une fois de plus.»
(Applause)
(Applaudissements)