I am very, very happy to be amidst some of the most -- the lights are really disturbing my eyes and they're reflecting on my glasses. I am very happy and honored to be amidst very, very innovative and intelligent people. I have listened to the three previous speakers, and guess what happened? Every single thing I planned to say, they have said it here, and it looks and sounds like I have nothing else to say.
Je suis très, très heureux d'être parmi quelques-uns -- les lumières me dérangent vraiment et font des réflexions sur mes lunettes -- les lumières me dérangent vraiment et font des réflexions sur mes lunettes -- je suis très heureux et honoré d'être parmi des personnes très, très novatrices et intelligentes. J'ai écouté les trois orateurs précédents, et devinez ce qui s'est passé? Tout ce que j'avais prévu de dire, ils l'ont dit ici, et on dirait que je n'ai rien d'autre à dire.
(Laughter)
(Rires)
But there is a saying in my culture that if a bud leaves a tree without saying something, that bud is a young one. So, I will -- since I am not young and am very old, I still will say something.
Mais selon un dicton de ma culture, si un bourgeon quitte un arbre sans dire un mot, c'est un jeune bourgeon. Donc je vais - puisque je ne suis plus jeune et je suis très vieux - je vais vous dire quelque chose.
We are hosting this conference at a very opportune moment, because another conference is taking place in Berlin. It is the G8 Summit. The G8 Summit proposes that the solution to Africa's problems should be a massive increase in aid, something akin to the Marshall Plan. Unfortunately, I personally do not believe in the Marshall Plan. One, because the benefits of the Marshall Plan have been overstated. Its largest recipients were Germany and France, and it was only 2.5 percent of their GDP. An average African country receives foreign aid to the tune of 13, 15 percent of its GDP, and that is an unprecedented transfer of financial resources from rich countries to poor countries.
Nous tenons cette conférence à un moment très opportun, car une autre conférence se déroule à Berlin. C'est le sommet du G8. Le sommet du G8 propose que la solution aux problèmes de l'Afrique devrait être une augmentation massive de l'aide, une sorte de Plan Marshall. Malheureusement, je ne crois pas au plan Marshall. Un, parce que les avantages du plan Marshall ont été surestimés. Ses principaux bénéficiaires ont été l'Allemagne et la France, et il ne représentait que 2,5 pour cent de leur PIB. En moyenne, un pays africain reçoit une aide étrangère de l'ordre de 13 à 15 pour cent de son PIB, ce qui constitue un transfert sans précédent des ressources financières des pays riches aux pays pauvres.
But I want to say that there are two things we need to connect. How the media covers Africa in the West, and the consequences of that. By displaying despair, helplessness and hopelessness, the media is telling the truth about Africa, and nothing but the truth. However, the media is not telling us the whole truth. Because despair, civil war, hunger and famine, although they're part and parcel of our African reality, they are not the only reality. And secondly, they are the smallest reality.
Mais je tiens à dire que nous devons comprendre les liens entre deux choses: comment les médias occidentaux présentent l'Afrique, et les conséquences de cela. En affichant la détresse, l'impuissance et le désespoir, les médias disent la vérité sur l'Afrique, et rien que la vérité. Cependant, les médias ne nous disent pas toute la vérité. Parce que le désespoir, la guerre civile, la faim et la famine, même si elles font partie intégrante de la réalité africaine, ils ne sont pas la seule réalité. Et deuxièmement, c'est la réalité d'une minorité.
Africa has 53 nations. We have civil wars only in six countries, which means that the media are covering only six countries. Africa has immense opportunities that never navigate through the web of despair and helplessness that the Western media largely presents to its audience. But the effect of that presentation is, it appeals to sympathy. It appeals to pity. It appeals to something called charity. And, as a consequence, the Western view of Africa's economic dilemma is framed wrongly. The wrong framing is a product of thinking that Africa is a place of despair. What should we do with it? We should give food to the hungry. We should deliver medicines to those who are ill. We should send peacekeeping troops to serve those who are facing a civil war. And in the process, Africa has been stripped of self-initiative.
Il y a 53 pays en Afrique. Six pays sont en guerre civile, ce qui signifie que les médias couvrent six pays seulement. L'Afrique a d'immenses possibilités qui ne traversent pas la toile de désespoir et d'impuissance que les médias occidentaux présentent à leur public. Mais l'effet de cette représentation est qu'elle attire la sympathie. C'est un appel à la pitié, c'est un appel à quelque chose qui s'appelle la charité. Et, comme conséquence, la vision occidentale du dilemme économique de l'Afrique est incorrecte. L'erreur provient de l'idée que l'Afrique est un lieu de désespoir. Que devons-nous faire pour eux? Nous devons donner à manger aux affamés. Nous devons offrir des médicaments à ceux qui sont malades. Nous devons envoyer des troupes de maintien de la paix à ceux qui sont confrontés à une guerre civile. Et dans ce processus, l'Afrique a été dépouillée de toute initiative.
I want to say that it is important to recognize that Africa has fundamental weaknesses. But equally, it has opportunities and a lot of potential. We need to reframe the challenge that is facing Africa, from a challenge of despair, which is called poverty reduction, to a challenge of hope. We frame it as a challenge of hope, and that is worth creation. The challenge facing all those who are interested in Africa is not the challenge of reducing poverty. It should be a challenge of creating wealth.
Je veux souligner qu'il est important de reconnaître que l'Afrique souffre d'une faiblesse fondamentale. Mais également, elle offre des opportunités et beaucoup de potentiel. Nous devons reconsidérer le défi auquel l'Afrique est confronté d'un défi de désespoir désespoir de la réduction de la pauvreté à un défi d'espoir. Nous y voyons un défi d'espoir, espoir de création de richesse. Le défi à relever pour ceux qui s'intéressent à l'Afrique ne devrait pas être la réduction de la pauvreté. Ce devrait être la création de richesse.
Once we change those two things -- if you say the Africans are poor and they need poverty reduction, you have the international cartel of good intentions moving onto the continent, with what? Medicines for the poor, food relief for those who are hungry, and peacekeepers for those who are facing civil war. And in the process, none of these things really are productive because you are treating the symptoms, not the causes of Africa's fundamental problems. Sending somebody to school and giving them medicines, ladies and gentlemen, does not create wealth for them. Wealth is a function of income, and income comes from you finding a profitable trading opportunity or a well-paying job.
Lorsqu'on change ces deux choses -- si vous croyez que les Africains sont pauvres et ont besoin d'aide, vous avez le cartel international des bonnes intentions qui arrive sur le continent, avec quoi? Des médicaments pour les pauvres, de la nourriture pour les affamés, et des forces de maintien de la paix là où il y a une guerre civile. Mais aucune de ces mesures n'est vraiment productive car elles traitent les symptômes, pas les causes des problèmes fondamentaux de l'Afrique. Envoyer quelqu'un à l'école et lui donner des médicaments, mesdames et messieurs, ne crée pas de richesse pour eux. La richesse vient du revenu, et le revenu s'obtient lorsque vous trouvez une opportunité d'échange profitable ou un travail bien rémunéré.
Now, once we begin to talk about wealth creation in Africa, our second challenge will be, who are the wealth-creating agents in any society? They are entrepreneurs. [Unclear] told us they are always about four percent of the population, but 16 percent are imitators. But they also succeed at the job of entrepreneurship. So, where should we be putting the money? We need to put money where it can productively grow. Support private investment in Africa, both domestic and foreign. Support research institutions, because knowledge is an important part of wealth creation.
Après avoir commencé à parler de création de richesse en Afrique, la deuxième question sera: qui sont les agents créateurs de richesse dans une société? Ce sont les entrepreneurs. [Inaudible] nous a dit qu'il y a toujours environ 4 pourcent de la population, mais 16 pourcent sont des imitateurs. Mais ils ont également du succès comme entrepreneurs. Donc, où devrions mettre l'argent? Nous devons le placer là où il pourra rapporter de façon productive. Supportons les investissements privés en Afrique, tant domestiques qu'étrangers. Supportons les instituts de recherche, car l'instruction est un facteur important de création de richesse.
But what is the international aid community doing with Africa today? They are throwing large sums of money for primary health, for primary education, for food relief. The entire continent has been turned into a place of despair, in need of charity. Ladies and gentlemen, can any one of you tell me a neighbor, a friend, a relative that you know, who became rich by receiving charity? By holding the begging bowl and receiving alms? Does any one of you in the audience have that person? Does any one of you know a country that developed because of the generosity and kindness of another? Well, since I'm not seeing the hand, it appears that what I'm stating is true.
Mais que fait la communauté d'aide internationale en Afrique actuellement? Ils dépensent une fortune pour les soins de santé primaires, pour l'éducation primaire, pour l'aide alimentaire. Tout le continent est devenu un lieu de désespoir qui a besoin de charité. Mesdames et messieurs, pouvez-vous me nommer un voisin, un ami, une connaissance, qui east devenu riche en recevant de la charité? En tendant le chapeau et en recevant l'aumône? Y a-t-il quelqu'un dans l'assistance qui connaît une telle personne? Quelqu'un connaît un pays qui s'est développé grâce à la générosité et la bonté d'un autre? Bien, puisque je ne vois pas de main levée, on dirait que j'ai raison.
(Bono: Yes!)
Bono: Oui!
Andrew Mwenda: I can see Bono says he knows the country. Which country is that?
Andrew Mwenda: Je vois que Bono connaît un tel pays. Quel est ce pays?
(Bono: It's an Irish land.)
Bono: c'est un nom irlandais.
(Laughter)
(Rires)
(Bono: [unclear])
Bono: [inaudible]
AM: Thank you very much. But let me tell you this. External actors can only present to you an opportunity. The ability to utilize that opportunity and turn it into an advantage depends on your internal capacity. Africa has received many opportunities. Many of them we haven't benefited much. Why? Because we lack the internal, institutional framework and policy framework that can make it possible for us to benefit from our external relations. I'll give you an example.
Merci beaucoup. Mais laissez-moi vous dire ceci: Les acteurs étrangers ne peuvent que vous présenter une opportunité. La capacité de tirer profit de cette opportunité dépend de votre propre capacité. L'Afrique a eu plusieurs opportunités, dont elle n'a pas su profiter beaucoup. Pourquoi? En raison de lacunes dans le cadre institutionnel et le cadre politique qui nous permettrait de bénéficier de nos relations internationales. Par exemple:
Under the Cotonou Agreement, formerly known as the Lome Convention, African countries have been given an opportunity by Europe to export goods, duty-free, to the European Union market. My own country, Uganda, has a quota to export 50,000 metric tons of sugar to the European Union market. We haven't exported one kilogram yet. We import 50,000 metric tons of sugar from Brazil and Cuba. Secondly, under the beef protocol of that agreement, African countries that produce beef have quotas to export beef duty-free to the European Union market. None of those countries, including Africa's most successful nation, Botswana, has ever met its quota.
Avec l'Accord de Cotonou, autrefois appelé Convention de Lomé, les pays africains ont eu la possibilité d'exporter des biens sans tarifs vers l'union européenne. Mon pays, l'Ouganda, avait un quota d'exportation de 50 000 tonnes métriques de sucre vers l'Union Européenne. Nous n'avons pas encore exporté un kilogramme. Nous importons 50 000 tonnes métriques de sucre du Brésil et de Cuba. Ensuite, selon le protocole du boeuf de cet accord, les pays africains qui produisent du boeuf ont des quotas d'exportation sans tarifs vers le marché européen. Aucun de ces pays, pas même celui qui a connu le plus de succès, le Botswana, n'a atteint son quota.
So, I want to argue today that the fundamental source of Africa's inability to engage the rest of the world in a more productive relationship is because it has a poor institutional and policy framework. And all forms of intervention need support, the evolution of the kinds of institutions that create wealth, the kinds of institutions that increase productivity. How do we begin to do that, and why is aid the bad instrument? Aid is the bad instrument, and do you know why? Because all governments across the world need money to survive. Money is needed for a simple thing like keeping law and order. You have to pay the army and the police to show law and order. And because many of our governments are quite dictatorial, they need really to have the army clobber the opposition. The second thing you need to do is pay your political hangers-on. Why should people support their government? Well, because it gives them good, paying jobs, or, in many African countries, unofficial opportunities to profit from corruption.
Je soutiens donc aujourd'hui que la raison fondamentale de l'incapacité de l'Afrique à s'intégrer au reste du monde dans une relation plus productive est son piètre système institutionnel et politique. Et tous les types d'intervention ont besoin de support, l'évolution vers des institutions créatrices de richesse, l'évolution vers des institutions qui augmentent la productivité. Comment commencer ces réformes et pourquoi l'aide internationale nuit-elle? L'aide est nuisible, vous savez pourquoi? Parce que tous les gouvernements du monde ont besoin d'argent. L'argent est nécessaire pour maintenir l'ordre. Vous devez payer l'armée et la police pour faire régner la loi et l'ordre. Et parce que plusieurs de nos gouvernement sont plutôt dictatoriaux, ils doivent vraiment neutraliser l'opposition. Ensuite, vous devez payer vos alliés politiques. Pourquoi la population supportent-elle son gouvernement? Bien, parce qu'il offre des emplois bien rémunérés. Ou, dans bien des pays africains, des possibilités de profiter de la corruption.
The fact is no government in the world, with the exception of a few, like that of Idi Amin, can seek to depend entirely on force as an instrument of rule. Many countries in the [unclear], they need legitimacy. To get legitimacy, governments often need to deliver things like primary education, primary health, roads, build hospitals and clinics. If the government's fiscal survival depends on it having to raise money from its own people, such a government is driven by self-interest to govern in a more enlightened fashion. It will sit with those who create wealth. Talk to them about the kind of policies and institutions that are necessary for them to expand a scale and scope of business so that it can collect more tax revenues from them. The problem with the African continent and the problem with the aid industry is that it has distorted the structure of incentives facing the governments in Africa. The productive margin in our governments' search for revenue does not lie in the domestic economy, it lies with international donors.
En fait, aucun gouvernement au monde, à l'exception de certains comme Idi Amin, ne peut se contenter de la force comme instrument de maintien. Plusieurs pays [inaudible], ont besoin de légitimité. Pour l'obtenir, les gouvernements doivent souvent fournir des service tels que l'éducation primaire, des soins médicaux, des routes, des hôpitaux... Si les finances du gouvernement dépendent de sa capacité à obtenir de l'argent de son peuple, ce gouvernement est incité à gouverner de façon plus sage. Il collaborera avec ceux qui produisent la richesse. Il les consultera à propos des types d'institutions et de réglementations nécessaires pour leur développement et leur expansion ce qui leur permettra de recevoir plus de revenus de leur part. Le problème du continent africain et le problème avec l'industrie de l'aide est qu'elle détourne la structure des incitatifs qui influencent les gouvernements africains. Nos gouvernements ne recherchent pas principalement à augmenter leurs revenus à l'intérieur de leurs frontières, ils font appel aux donateurs internationaux.
Rather than sit with Ugandan --
Plutôt que de se fier --
(Applause) --
(Applaudissements)
rather than sit with Ugandan entrepreneurs, Ghanaian businessmen, South African enterprising leaders, our governments find it more productive to talk to the IMF and the World Bank. I can tell you, even if you have ten Ph.Ds., you can never beat Bill Gates in understanding the computer industry. Why? Because the knowledge that is required for you to understand the incentives necessary to expand a business -- it requires that you listen to the people, the private sector actors in that industry.
Plutôt que de se fier aux entrepreneurs ougandais, aux hommes d'affaire ghanéens ou sud-africains, nos gouvernements trouvent plus efficace de parler au FMI et à la Banque Mondiale. Et je peux vous dire, même si vous avez 10 détenteurs de doctorat, vous ne pouvez battre Bill Gates dans la compréhension de l'industrie informatique. Pourquoi? Parce que le savoir requis pour la bonne compréhension des incitatifs nécessaires à l'expansion d'une entreprise, nécessite l'écoute des gens, les acteurs du secteur privé dans cette industrie.
Governments in Africa have therefore been given an opportunity, by the international community, to avoid building productive arrangements with your own citizens, and therefore allowed to begin endless negotiations with the IMF and the World Bank, and then it is the IMF and the World Bank that tell them what its citizens need. In the process, we, the African people, have been sidelined from the policy-making, policy-orientation, and policy- implementation process in our countries. We have limited input, because he who pays the piper calls the tune. The IMF, the World Bank, and the cartel of good intentions in the world has taken over our rights as citizens, and therefore what our governments are doing, because they depend on aid, is to listen to international creditors rather than their own citizens.
Les gouvernements africains ont donc eu une opportunité de la communauté internationale d'éviter de construire des structures productives avec leurs citoyens, et ont pu entreprendre des négociations sans fin avec le FMI et la Banque Mondiale, et c'est donc le FMI et la Banque Mondiale qui leur dictent ce dont les citoyens ont besoin. Dans ce processus, nous, les Africains, avons été laissés de côté des orientations politiques et de la mise en oeuvre de ces politiques dans nos pays. Nous ne pouvons contribuer beaucoup car celui qui paie décide. Le FMI, la Banque Mondiale et le cartel des bonnes intentions du monde ont usurpé nos droits comme citoyens, et par conséquent, nos gouvernements, parce qu'ils dépendent de l'aide, écoutent les prêteurs internationaux plutôt que leurs citoyens.
But I want to put a caveat on my argument, and that caveat is that it is not true that aid is always destructive. Some aid may have built a hospital, fed a hungry village. It may have built a road, and that road may have served a very good role. The mistake of the international aid industry is to pick these isolated incidents of success, generalize them, pour billions and trillions of dollars into them, and then spread them across the whole world, ignoring the specific and unique circumstances in a given village, the skills, the practices, the norms and habits that allowed that small aid project to succeed -- like in Sauri village, in Kenya, where Jeffrey Sachs is working -- and therefore generalize this experience as the experience of everybody.
Mais je voudrais mettre un bémol à tout cela, et ce bémol, c'est que l'aide n'est pas toujours destructive. L'aide peut avoir construit un hôpital, nourri un village affamé. Elle peut avoir construit une route elle peut avoir un très bon rôle. L'erreur de l'industrie de l'aide internationale est de prendre quelques succès isolés, les généraliser, y mettre des milliards de dollars, et répéter cela à travers le monde, ignorant les spécificités particulières à chaque village, les habiletés, les coutumes, les normes et habitudes qui ont permis à un petit projet de réussir -- comme dans le village de Sauri, au Kenya, où Jeffrey Sachs travaille -- et donc généralisent cette expérience comme l'expérience de tous.
Aid increases the resources available to governments, and that makes working in a government the most profitable thing you can have, as a person in Africa seeking a career. By increasing the political attractiveness of the state, especially in our ethnically fragmented societies in Africa, aid tends to accentuate ethnic tensions as every single ethnic group now begins struggling to enter the state in order to get access to the foreign aid pie. Ladies and gentlemen, the most enterprising people in Africa cannot find opportunities to trade and to work in the private sector because the institutional and policy environment is hostile to business. Governments are not changing it. Why? Because they don't need to talk to their own citizens. They talk to international donors. So, the most enterprising Africans end up going to work for government, and that has increased the political tensions in our countries precisely because we depend on aid.
L'aide accroît les ressources des gouvernements, et font de l'emploi au sein du gouvernement l'emploi le plus profitable que peut trouver un Africain cherchant une carrière. En augmentant l'attraction de la fonction publique, surtout dans nos sociétés multiethniques et fragmentées en Afrique, l'aide tend à accroître les tensions ethniques car chaque groupe ethnique cherche maintenant à entrer dans l'état pour avoir leur part du gâteau de l'aide étrangère. Mesdames et messieurs, les Africains les plus entreprenants ne peuvent trouver d'opportunités d'échange et de travailler dans le secteur privé car l'environnement institutionnel et social est hostile aux entreprises. Les gouvernements ne changent rien. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas besoin de parler avec leurs citoyens. Ils parlent aux donateurs internationnaux. Ce qui fait que les Africains les plus entreprenants finissent par travailler pour le gouvernement, ce qui accroît les tensions politiques dans nos pays précisément parce que nous dépendons de l'aide.
I also want to say that it is important for us to note that, over the last 50 years, Africa has been receiving increasing aid from the international community, in the form of technical assistance, and financial aid, and all other forms of aid. Between 1960 and 2003, our continent received 600 billion dollars of aid, and we are still told that there is a lot of poverty in Africa. Where has all the aid gone?
Je veux aussi dire qu'il est important pour nous de noter qu'au cours des 50 dernières années l'aide à l'Afrique a augmenté de la communauté internationale sous forme d'aide technique et financière et sous les autres formes. Entre 1960 et 2003, notre continent a reçu 600 milliards de dollars en aide, et nous entendons encore dire qu'il y a beaucoup de pauvreté en Afrique. Où cette aide est-elle allée?
I want to use the example of my own country, called Uganda, and the kind of structure of incentives that aid has brought there. In the 2006-2007 budget, expected revenue: 2.5 trillion shillings. The expected foreign aid: 1.9 trillion. Uganda's recurrent expenditure -- by recurrent what do I mean? Hand-to-mouth is 2.6 trillion. Why does the government of Uganda budget spend 110 percent of its own revenue? It's because there's somebody there called foreign aid, who contributes for it. But this shows you that the government of Uganda is not committed to spending its own revenue to invest in productive investments, but rather it devotes this revenue to paying structure of public expenditure. Public administration, which is largely patronage, takes 690 billion. The military, 380 billion. Agriculture, which employs 18 percent of our poverty-stricken citizens, takes only 18 billion. Trade and industry takes 43 billion. And let me show you, what does public expenditure -- rather, public administration expenditure -- in Uganda constitute? There you go. 70 cabinet ministers, 114 presidential advisers, by the way, who never see the president, except on television.
Je vais utiliser l'exemple de mon pays, l'Ouganda et le type de structure d'incitatifs produit par l'aide ici. Le budget 2006-2007, prévoyait des revenus de 2 500 milliards de shillings 1 900 milliards en aide étrangère. Les dépenses récurrentes de l'ouganda -- et que signifie récurrentes? De première nécessité -- sont de 2 600 milliards. Et pourquoi le gouvernement dépense-t-il 110 pourcent de ses revenus? Parce qu'il y l'aide étrangère qui contribue. Mais cela montre que le gouvernement ougandais n'est pas engagé à dépenser ses revenus pour investir de façon productive, mais plutôt il consacre ses revenus à payer pour la structure des dépenses publiques. L'administration publique, qui fait place à beaucoup de patronage, prend 690 milliards L'armée, 380 milliards. L'agriculture, qui emploie 18 pourcent de nos citoyens dans la misère, n'obtient que 18 milliards. L'industrie et le commerce ont 43 milliards. Et laissez-moi vous montrer ce que les dépenses publiques -- ou plutôt, les dépenses d'administration publique -- en Ouganda constituent? Voilà. 70 ministres du cabinet, 114 conseillers au président -- qui, en passant, n'ont jamais vu le président, sauf à la télévision. --
(Laughter)
(Rires)
(Applause)
(Applaudissements)
And when they see him physically, it is at public functions like this, and even there, it is him who advises them.
Et lorsqu'ils le voient en personne, c'est lors d'apparitions de fonction, et même là, c'est lui qui les conseille.
(Laughter)
(Rires)
We have 81 units of local government. Each local government is organized like the central government -- a bureaucracy, a cabinet, a parliament, and so many jobs for the political hangers-on. There were 56, and when our president wanted to amend the constitution and remove term limits, he had to create 25 new districts, and now there are 81. Three hundred thirty-three members of parliament. You need Wembley Stadium to host our parliament. One hundred thirty-four commissions and semi-autonomous government bodies, all of which have directors and the cars. And the final thing, this is addressed to Mr. Bono. In his work, he may help us on this.
Nous avons 81 gouvernements locaux; chacun étant organisé comme le gouvernement central -- une bureaucratie, un cabinet, un parlement, et beucoup d'emplois pour les alliés politiques. Il y en avait 56, et quand le président a voulu amender la constitution pour éliminer la limite du nombre de termes, il a du créer 25 nouveaux districts, donc nous en avons maintenant 81. 333 membres du parlement. Notre parlement remplirait le stade de Wembley. 134 commissions et corps gouvernementaux semi-autonomes, qui ont tous des directeurs et des voitures -- et le cerise sur le sundae, Ceci s'adresse à monsieur Bono. Avec son travail, il pourrait nous aider pour ceci.
A recent government of Uganda study found that there are 3,000 four-wheel drive motor vehicles at the Minister of Health headquarters. Uganda has 961 sub-counties, each of them with a dispensary, none of which has an ambulance. So, the four-wheel drive vehicles at the headquarters drive the ministers, the permanent secretaries, the bureaucrats and the international aid bureaucrats who work in aid projects, while the poor die without ambulances and medicine.
Une étude gouvernementale récente dévoilait qu'il y a 3 000 véhicules "4 roues motrices" au quartier général de la santé. L'Ouganda compte 961 sous-comptés, ayant chacun un dispensaire, aucun n'ayant une ambulance. Donc les véhicules à 4 roues motrices du quartier général sert aux ministres, secrétaires permanents, bureaucrates et aux bureaucrates de l'aide étrangère qui travaillent sur des projets d'aide pendant que les pauvres meurent sans ambulance et médicament.
Finally, I want to say that before I came to speak here, I was told that the principle of TEDGlobal is that the good speech should be like a miniskirt. It should be short enough to arouse interest, but long enough to cover the subject. I hope I have achieved that.
En terminant, je voudrais dire qu'avant de venir vous parler ici, on m'a dit que le principe de TEDGlobal est qu'une bonne présentation est comme une minijupe -- elle devrait être assez court pour stimuler l'intérêt, mais assez long pour couvrir l'essentiel. J'espère avoir réussi.
(Laughter)
(Rires)
Thank you very much.
Merci beaucoup.
(Applause)
(Applaudissements)