Election night 2008 was a night that tore me in half. It was the night that Barack Obama was elected. [One hundred and forty-three] years after the end of slavery, and [43] years after the passage of the Voting Rights Act, an African-American was elected president. Many of us never thought that this was possible until the moment that it happened. And in many ways, it was the climax of the black civil rights movement in the United States.
La nuit des élections de 2008 m'a déchirée en deux. C'était la nuit de l'élection de Barack Obama. [143] ans après la fin de l'esclavage, et [43] ans après le passage de la loi sur le droit de vote, un afro-américain était élu président. Beaucoup d'entre nous n'auraient jamais pensé que c'était possible jusqu'au moment où ça s'est produit. C'était en quelque sorte l'apogée de la campagne pour les droits civils des noirs aux États-Unis.
I was in California that night, which was ground zero at the time for another movement: the marriage equality movement. Gay marriage was on the ballot in the form of Proposition 8, and as the election returns started to come in, it became clear that the right for same sex couples to marry, which had recently been granted by the California courts, was going to be taken away. So on the same night that Barack Obama won his historic presidency, the lesbian and gay community suffered one of our most painful defeats.
Cette nuit-là, j'étais en Californie, qui à ce moment-là, était le point de départ d'un autre mouvement : la campagne du mariage pour tous. Il y avait un vote sur le mariage gay sous la forme de la Proposition 8, et, alors que les résultats commençaient à être dévoilés, il est devenu clair que le droit pour les couples de même sexe de se marier, qui venait d'être accordé récemment par la cour de justice californienne, allait leur être enlevé. La même nuit où Barack Obama a marqué l'histoire en étant élu, la communauté lesbienne et gay a subi l'une de ses défaites les plus douloureuses.
And then it got even worse. Pretty much immediately, African-Americans started to be blamed for the passage of Proposition 8. This was largely due to an incorrect poll that said that blacks had voted for the measure by something like 70 percent. This turned out not to be true, but this idea of pervasive black homophobia set in, and was grabbed on by the media. I couldn't tear myself away from the coverage. I listened to some gay commentator say that the African-American community was notoriously homophobic, and now that civil rights had been achieved for us, we wanted to take away other people's rights. There were even reports of racist epithets being thrown at some of the participants of the gay rights rallies that took place after the election. And on the other side, some African-Americans dismissed or ignored homophobia that was indeed real in our community. And others resented this comparison between gay rights and civil rights, and once again, the sinking feeling that two minority groups of which I'm both a part of were competing with each other instead of supporting each other overwhelmed and, frankly, pissed me off.
Ensuite, ça a encore empiré. Presqu'immédiatement, le passage de la Proposition 8 a été reproché aux afro-américains. C'était principalement dû à un sondage incorrect qui affirmait qu'environ 70% des noirs avaient voté pour la mesure. Cela s'est avéré faux, mais cette idée répandue d'homophobie des noirs s'était installée, et les média s'en sont emparée. Je n'arrivais pas à m'arracher des reportages sur le sujet. J'écoutais un commentateur gay dire que la communauté afro-américaine était notoirement homophobe, et maintenant que nous avions des droits civils, nous voulions les ôter aux autres. On a rapporté qu'il y avait eu des qualificatifs racistes lancés à certains participants des manifestations pour les droits des homosexuels qui ont eu lieu après l'élection. D'un autre côté, certains afro-américains rejetaient ou ignoraient l'homophobie qui était vraiment présente dans notre communauté. D'autres n'aimaient pas cette comparaison entre les droits des homosexuels et les droits civils, et encore une fois, le sentiment navrant que deux minorités auxquelles j'appartiens étaient en compétition l'une contre l'autre plutôt que de se soutenir m'a submergée et, franchement, énervée.
Now, I'm a documentary filmmaker, so after going through my pissed off stage and yelling at the television and radio, my next instinct was to make a movie. And what guided me in making this film was, how was this happening? How was it that the gay rights movement was being pitted against the civil rights movement? And this wasn't just an abstract question. I'm a beneficiary of both movements, so this was actually personal. But then something else happened after that election in 2008. The march towards gay equality accelerated at a pace that surprised and shocked everyone, and is still reshaping our laws and our policies, our institutions and our entire country. And so it started to become increasingly clear to me that this pitting of the two movements against each other actually didn't make sense, and that they were in fact much, much more interconnected, and that, in fact, some of the way that the gay rights movement has been able to make such incredible gains so quickly is that it's used some of the same tactics and strategies that were first laid down by the civil rights movement. Let's just look at a few of these strategies.
Je suis cinéaste, je fais des documentaires, donc après m'être calmée et avoir fini de crier sur la télévision et la radio, ma réaction suivante a été de faire un film. Ce qui m'a guidée dans la réalisation de ce film était : Que se passait-il ? Comment était-il possible que le mouvement pour les droits des gays était opposé au mouvement pour les droits civils ? Et ceci n'était qu'une question abstraite. Je bénéficie des deux mouvements, c'était donc personnel. Et puis quelque chose d'autre s'est produit après les élections de 2008. La marche vers l'égalité pour les homosexuels a accéléré à un rythme qui a surpris et choqué tout le monde, et est en train de changer nos lois et nos politiques, nos institutions et notre pays tout entier. C'est devenu de plus en plus clair à mes yeux que cette opposition des deux mouvements n'avait aucun sens, et qu'ils étaient en fait beaucoup plus liés l'un à l'autre et que l'une des choses qui a permis au mouvement gay de progresser si rapidement était qu'il avait utilisé certaines tactiques et stratégies déjà utilisées par le mouvement pour les droits civils. Jetons un œil à quelques-unes de ces stratégies.
First off, it's really interesting to see, to actually visually see, how quick the gay rights movement has made its gains, if you look at a few of the major events on a timeline of both freedom movements. Now, there are tons of milestones in the civil rights movement, but the first one we're going to start with is the 1955 Montgomery bus boycott. This was a protest campaign against Montgomery, Alabama's segregation on their public transit system, and it began when a woman named Rosa Parks refused to give up her seat to a white person. The campaign lasted a year, and it galvanized the civil rights movement like nothing had before it. And I call this strategy the "I'm tired of your foot on my neck" strategy.
Tout d'abord, il est très intéressant de voir, de visualiser avec quelle rapidité le mouvement gay a avancé, si on regarde quelques-uns des événements majeurs sur une chronologie de chacun des mouvements. Il y a plein d'événements-clés dans le mouvement pour les droits civils, mais le premier auquel nous allons nous intéresser est le boycott du bus de Montgomery en 1955. C'était une campagne de protestation contre Montgomery, contre la ségrégation en Alabama dans leurs transports publics, et elle a commencé quand une femme du nom de Rosa Parks a refusé de laisser sa place à une personne blanche. La campagne a duré un an, et a galvanisé le mouvement pour les droits civils comme rien ne l'avait jamais fait auparavant. Et j'appelle cette stratégie la stratégie du : « J'en ai marre de ton pied sur ma nuque ».
So gays and lesbians have been in society since societies began, but up until the mid-20th century, homosexual acts were still illegal in most states. So just 14 years after the Montgomery bus boycott, a group of LGBT folks took that same strategy. It's known as Stonewall, in 1969, and it's where a group of LGBT patrons fought back against police beatings at a Greenwich Village bar that sparked three days of rioting. Incidentally, black and latino LGBT folks were at the forefront of this rebellion, and it's a really interesting example of the intersection of our struggles against racism, homophobia, gender identity and police brutality. After Stonewall happened, gay liberation groups sprang up all over the country, and the modern gay rights movement as we know it took off.
Les gays et les lesbiennes ont vécu dans la société depuis que les sociétés existent, mais jusqu'au milieu du XXème siècle, les actes homosexuels étaient toujours illégaux dans la plupart des États. A peine 14 ans après le boycott du bus de Montgomery, un groupe de la communauté LGBT a utilisé cette même stratégie. C'est connu sous le nom de Stonewall, en 1969, il s'agit d'un groupe de clients appartenant à la communauté LGBT qui se sont défendus face au tabassage par la police dans un bar de Greenwich Village menant à trois jours d'émeutes. A propos, des personnes noires et latinos de la communauté LGBT étaient aux avant-postes de cette rébellion, et c'est un exemple très intéressant de l'intersection de nos luttes contre le racisme, l'homophobie, l'identité sexuelle et la brutalité policière. Après Stonewall, des groupes de libération homosexuelle sont apparus dans tout le pays, et le mouvement moderne pour les droits des homosexuels,
So the next moment to look at on the timeline is the 1963 March on Washington. This was a seminal event in the civil rights movement and it's where African-Americans called for both civil and economic justice. And it's of course where Martin Luther King delivered his famous "I have a dream" speech, but what's actually less known is that this march was organized by a man named Bayard Rustin. Bayard was an out gay man, and he's considered one of the most brilliant strategists of the civil rights movement. He later in his life became a fierce advocate of LGBT rights as well, and his life is testament to the intersection of the struggles. The March on Washington is one of the high points of the movement, and it's where there was a fervent belief that African-Americans too could be a part of American democracy. I call this strategy the "We are visible and many in numbers" strategy.
tel que nous le connaissons, a décollé. L'événement suivant à considérer dans la chronologie est la marche de 1963 à Washington. C'est un événement phare dans le mouvement pour les droits civils et c'est là que les afro-américains ont appelé à la justice civile et économique. Et c'est bien sûr là que Martin Luther King a prononcé son fameux discours « I have a dream », mais ce qui est moins connu est que cette marche a été organisée par un homme du nom de Bayard Rustin. Bayard était un homosexuel affirmé, et est considéré comme l'un des stratégistes les plus brillants du mouvement pour les droits civils. Plus tard, il est devenu un fervent défenseur des droits de la communauté LGBT, et sa vie est un témoignage de l'intersection de ces luttes. La marche de Washington est l'un des points culminants du mouvement et c'est à ce moment qu'il y avait une intime conviction dans le fait que les afro-américains pouvaient aussi faire partie de la démocratie américaine. J'appelle cette stratégie la stratégie du « Nous sommes visibles et nombreux ».
Some early gay activists were actually directly inspired by the march, and some had taken part. Gay pioneer Jack Nichols said, "We marched with Martin Luther King, seven of us from the Mattachine Society" -- which was an early gay rights organization — "and from that moment on, we had our own dream about a gay rights march of similar proportions." Several years later, a series of marches took place, each one gaining the momentum of the gay freedom struggle. The first one was in 1979, and the second one took place in 1987. The third one was held in 1993. Almost a million people showed up, and people were so energized and excited by what had taken place, they went back to their own communities and started their own political and social organizations, further increasing the visibility of the movement. The day of that march, October 11, was then declared National Coming Out Day, and is still celebrated all over the world. These marches set the groundwork for the historic changes that we see happening today in the United States.
Certains des premiers activistes gays étaient en fait directement inspirés par cette marche, et certains en faisaient même partie. Le pionnier gay Jack Nichols a dit : « Nous avons défilé avec Martin Luther King, sept d'entre nous appartenant à la Mattachine Society » - qui était une des premières organisations pour les droits des gays - « et depuis ce moment, nous avions notre propre rêve quant à une marche de même proportion pour les droits des homosexuels. » Quelques années plus tard, une série de défilés a eu lieu, chacune donnant de l'élan au mouvement pour les droits des gays. La première marche a eu lieu en 1979, et la seconde en 1987. La troisième était en 1993. Presque un million de personnes sont venues et les gens étaient tellement motivés et excités par ce qu'il se passait, ils sont rentrés chez eux et ont lancé leurs propres organisations sociales et politiques, augmentant encore la visibilité du mouvement. Le jour de ce défilé, le 11 octobre, a ensuite été déclaré journée nationale du coming-out, et est toujours célébrée partout dans le monde. Ces défilés ont mis en place les fondations des changements historiques qui se produisent maintenant aux États-Unis.
And lastly, the "Loving" strategy. The name speaks for itself. In 1967, the Supreme Court ruled in Loving v. Virginia, and invalidated all laws that prohibited interracial marriage. This is considered one of the Supreme Court's landmark civil rights cases. In 1996, President Clinton signed the Defense of Marriage Act, known as DOMA, and that made the federal government only have to recognize marriages between a man and a woman. In United States v. Windsor, a 79-year-old lesbian named Edith Windsor sued the federal government when she was forced to pay estate taxes on her deceased wife's property, something that heterosexual couples don't have to do. And as the case wound its way through the lower courts, the Loving case was repeatedly cited as precedent. When it got to the Supreme Court in 2013, the Supreme Court agreed, and DOMA was thrown out. It was incredible. But the gay marriage movement has been making gains for years now. To date, 17 states have passed laws allowing marriage equality. It's become the de facto battle for gay equality, and it seems like daily, laws prohibiting it are being challenged in the courts, even in places like Texas and Utah, which no one saw coming.
Pour finir, la « stratégie Loving ». Le nom parle de lui-même. [ Jeu de mots avec « love », amour.] En 1967, la Cour Suprême a tranché dans l'affaire Loving contre la Virginie, et a invalidé toutes les lois interdisant les mariages inter-races. Il sert de jurisprudence dans les affaires de droits civils à la Cour Suprême. En 1996, le président Clinton a signé la loi de défense du mariage, connue sous le nom de DOMA, faisant du mariage entre un homme et un femme le seul mariage reconnu par le gouvernement fédéral. Dans l'affaire opposant les États-Unis à Windsor, une femme lesbienne de 79 ans du nom d'Edith Windsor a poursuivi le gouvernement fédéral quand elle a été obligée de payer des taxes immobilières pour la propriété de son épouse décédée, ce que les couples hétérosexuels n'ont pas à faire. Lorsque l'affaire était traitée dans les tribunaux, l'affaire Loving a été citée comme précédent de façon répétée. Arrivée en Cour Suprême en 2013, la Cour Suprême a consenti, et DOMA a été rejetée. C'était incroyable. Mais le mouvement pour le mariage gay a progressé continuellement depuis maintenant des années. Aujourd'hui, 17 États ont légalisé le mariage gay. C'est devenu une lutte de facto pour l'égalité des homosexuels, et il semble que chaque jour, des lois allant à cette encontre sont défiées dans les tribunaux, même dans des endroits comme le Texas ou l'Utah, ce que personne n'avait vu venir.
So a lot has changed since that night in 2008 when I felt torn in half. I did go on to make that film. It's a documentary film, and it's called "The New Black," and it looks at how the African-American community is grappling with the gay rights issue in light of the gay marriage movement and this fight over the meaning of civil rights. And I wanted to capture some of this incredible change that was happening, and as luck or politics would have it, another marriage battle started gearing up, this time in Maryland, where African-Americans make up 30 percent of the electorate. So this tension between gay rights and civil rights started to bubble up once again, and I was lucky enough to capture how some people were making the connection between the movements this time. This is a clip of Karess Taylor-Hughes and Samantha Masters, two characters in the film, as they hit the streets of Baltimore and try to convince potential voters.
Donc beaucoup de choses ont changé depuis cette nuit de 2008 où je me suis sentie déchirée en deux. J'ai réalisé ce film. C'est un documentaire, et ça s'appelle « Le Nouveau Noir », il s'intéresse à comment la communauté afro-américaine est aux prises avec la question des droits des homosexuels et à cette lutte à la lumière du mouvement pour les droits des gays et ce combat sur le sens des droits civiques. Je voulais saisir une partie de cet incroyable changement qui se produit actuellement, et alors que la chance ou la politique s'en mêle, un autre combat pour le mariage s'est mis en marche, dans le Maryland cette fois, où les afro-américains représentent 30% de l'électorat. Cette tension entre les droits des gays et les droits civiques a refait surface, et j'ai été assez chanceuse de filmer comment certaines personnes faisaient le lien entre les mouvements cette fois-ci. Voici une vidéo de Karess Taylor-Hughes (KTH) et Samantha Masters, deux personnages du film, dans les rues de Baltimore essayant de convaincre des électeurs potentiels.
(Video) Samantha Masters: That's what's up, man, this is a righteous man over here. Okay, are you registered to vote?
(Vidéo) Samantha Masters : Il y a un homme juste ici. Êtes-vous sur les listes électorales ?
Man: No. Karess Taylor-Hughes: Okay. How old are you?
Homme : Non. KTH : OK. Quel âge avez-vous ?
Man: 21. KTH: 21? You gotta get registered to vote.
H : 21 ans. KTH : 21 ans ? Vous devez vous inscrire
We got to get you registered to vote.
sur les listes électorales. Nous devons vous convaincre de le faire.
Man: I ain't voting on no gay shit.
H : Je ne vais pas voter pour de la merde homosexuelle.
SM: Okay, why? What's up? Man: I ain't with that.
SM : Pourquoi ? H : Je ne suis pas d'accord.
SM: That's not cool.
SM : Ce n'est pas sympa.
Man: What made you be gay? SM: So what made you be straight?
H : Qu'est-ce qui vous a rendu gay ? SM : Qu'est-ce qui vous a rendu hétéro ?
So what made you be straight? Man 2: You can't answer that question. (Laughter)
Qu'est-ce qui vous a rendu hétéro ? Homme 2 : Vous ne pouvez pas répondre à cette question. (Rires)
KSM: I used to not have the same rights as you, but I know that because a black man like yourself stood up for a woman like me, I know that I've got the same opportunities. So you, as a black man, have the opportunity to stand up for somebody else. Whether you're gay or not, these are your brothers and sisters out here, and they need you to represent.
KSM : Je n'avais pas les mêmes droits que vous mais je sais que parce qu'un homme noir comme vous a défendu une femme comme moi, nous avons les mêmes opportunités. Alors vous, en tant qu'homme noir, avez l'occasion de défendre les droits de quelqu'un d'autre. Que vous soyez homo ou pas, ce sont vos frères et vos sœurs là-bas, et ils ont besoin que vous les représentiez.
Man 2: Who is you to tell somebody who they can't have sex with, who they can't be with? They ain't got that power. Nobody has that power to say, you can't marry that young lady. Who has that power? Nobody.
H2 : Qui êtes-vous pour dire à quelqu'un avec qui ils peuvent coucher, avec qui ils peuvent être ? Vous n'avez pas ce pouvoir. Personne n'a le pouvoir de dire : « Vous ne pouvez pas épouser cette demoiselle » Qui a ce pouvoir ? Personne.
SM: But you know what? Our state has put the power in your hands, and so what we need you to do is vote for, you gonna vote for 6.
SM : Mais vous savez quoi ? Notre État a mis ce pouvoir entre vos mains, et ce que vous devez faire c'est voter, vous allez voter pour la 6.
Man 2: I got you.
H2 : Je comprends.
SM: Vote for 6, okay? Man 2: I got you.
SM : Votez pour la 6, d'accord ? H2 : Je comprends.
KSM: All right, do y'all need community service hours? You do? All right, you can always volunteer with us to get community service hours. Y'all want to do that? We feed you. We bring you pizza.
KSM : Eh bien, avez-vous tous besoin d'heures de travaux d'intérêts généraux ? Oui ? Vous pouvez vous porter volontaire pour travailler avec nous et faire des heures de travaux d'intérêts généraux. Vous voulez tous faire ça ? On vous nourrit. On vous amène de la pizza.
(Laughter) (Applause)
(Rires) (Applaudissements)
Yoruba Richen: Thank you. What's amazing to me about that clip that we just captured as we were filming is, it really shows how Karess understands the history of the civil rights movement, but she's not restricted by it. She doesn't just limit it to black people. She sees it as a blueprint for expanding rights to gays and lesbians. Maybe because she's younger, she's like 25, she's able to do this a little bit more easily, but the fact is that Maryland voters did pass that marriage equality amendment, and in fact it was the first time that marriage equality was directly voted on and passed by the voters. African-Americans supported it at a higher level than had ever been recorded. It was a complete turnaround from that night in 2008 when Proposition 8 was passed. It was, and feels, monumental. We in the LGBT community have gone from being a pathologized and reviled and criminalized group to being seen as part of the great human quest for dignity and equality. We've gone from having to hide our sexuality in order to maintain our jobs and our families to literally getting a place at the table with the president and a shout out at his second inauguration. I just want to read what he said at that inauguration: "We the people declare today that the most evident of truths, that all of us are created equal. It is the star that guides us still, just as it guided our forebears through Seneca Falls and Selma and Stonewall."
Yoruba Richen : Merci. Ce que je trouve étonnant dans cette vidéo que nous avons prise juste pendant que nous filmions, c'est qu'elle montre à quel point Karess comprend l'historique du mouvement pour les droits civiques, mais elle s'y limite pas. Elle ne s'arrête pas aux personnes noires. Elle le voit comme un plan pour étendre les droits des gays et des lesbiennes. Peut-être parce qu'elle est plus jeune, elle a environ 25 ans, elle est capable de le faire un peu plus aisément, mais le fait est que les électeurs du Maryland ont fait passé l'amendement pour l'égalité du mariage, et en fait, c'était la première fois que l'égalité du mariage était votée et validée directement par les électeurs. Les afro-américains l'ont soutenu à un niveau plus élevé que quoi que ce soit auparavant. C'était un complet renversement de situation par rapport à cette nuit de 2008 où la Proposition 8 était passée. C'était monumental et on le ressentait. Nous, dans la communauté LGBT, sommes passés d'un groupe dit malade et insulté et dit criminel à être vu comme une partie de la grande quête humaine pour la dignité et l'égalité. Nous sommes passés de devoir cacher notre sexualité pour garder notre travail et notre famille à avoir littéralement notre place à table avec le président et à être apostrophés lors de sa seconde inauguration. Je voudrais juste lire ce qu'il a dit à cette inauguration : « Nous, le peuple, déclarons aujourd'hui la vérité la plus évidente : nous sommes tous créés égaux. Ce sont toujours les étoiles qui nous guident, comme elles l'ont fait avec nos ancêtres à travers Seneca Falls, Selma et Stonewall. »
Now we know that everything is not perfect, especially when you look at what's happening with the LGBT rights issue internationally, but it says something about how far we've come when our president puts the gay freedom struggle in the context of the other great freedom struggles of our time: the women's rights movement and the civil rights movement. His statement demonstrates not only the interconnectedness of those movements, but how each one borrowed and was inspired by the other. So just as Martin Luther King learned from and borrowed from Gandhi's tactics of civil disobedience and nonviolence, which became a bedrock of the civil rights movement, the gay rights movement saw what worked in the civil rights movement, and they used some of those same strategies and tactics to make gains at an even quicker pace.
Nous savons que tout n'est pas parfait, particulièrement lorsque l'on regarde ce qu'il se passe à l'international en ce qui concerne les droits de la communauté LGBT, mais ça dit quelque chose sur jusqu'où nous sommes allés quand notre président place la lutte homosexuelle à la même échelle que les autres grandes luttes pour la liberté de notre époque : le mouvement pour les droits des femmes et le mouvement pour les droits civiques. Sa déclaration montre non seulement que ces mouvements sont interconnectés mais aussi comment chacun a emprunté et été inspiré par l'autre. Comme Martin Luther King a appris et emprunté des tactiques de Gandhi sur la désobéissance civile et la non-violence, qui sont devenus des fondements du mouvement pour les droits civiques, le mouvement pour les droits des homosexuels a vu ça fonctionner pour le mouvement pour les droits civiques, et a utilisé certaines de ces stratégies et tactiques pour avancer à un rythme encore plus rapide.
Maybe one more other reason for the relative quick progress of the gay rights movement. Whereas a lot of us continue to still live in racially segregated spaces, LGBT folks, we are everywhere. We are in urban communities and rural communities, communities of color, immigrant communities, churches and mosques and synagogues. We are your mothers and brothers and sisters and sons. And when someone that you love or a family member comes out, it may be easier to support their quest for equality. And in fact, the gay rights movement asks us to support justice and equality from a space of love. That may be the biggest, greatest gift that the movement has given us. It calls on us to access that which is most universal and most intimate: a love of our brother and our sister and our neighbor. I just want to end with a quote by one of our greatest freedom fighters who's no longer with us, Nelson Mandela of South Africa. Nelson Mandela led South Africa after the dark and brutal days of Apartheid, and out of the ashes of that legalized racial discrimination, he led South Africa to become the first country in the world to ban discrimination based on sexual orientation within its constitution. Mandela said, "For to be free is not merely to cast off one's chains, but to live in a way that respects and enhances the freedom of others."
Peut-être une autre raison du progrès relativement rapide du mouvement pour les droits des gays. Alors que beaucoup d'entre nous continuent à vivre dans des endroits où il y a de la ségrégation raciale, les personnes de la communauté LGBT sont partout. Nous sommes dans les communautés urbaines et dans les communautés rurales, dans celles de couleur et de l'immigration, dans les églises, les mosquées et les synagogues. Nous sommes vos mères, frères, sœurs et fils. Quand quelqu'un que vous aimez ou un membre de votre famille fait son coming-out, peut-être est-ce plus facile de supporter sa quête pour l'égalité. En fait, le mouvement pour les droits des homosexuels nous demande de soutenir la justice et l'égalité depuis un espace d'amour. C'est peut-être le plus grand et le meilleur cadeau que le mouvement nous ait donné. Il nous appelle à accéder à la chose la plus universelle et la plus intime : l'amour de notre frère, de notre sœur et de notre voisin. Je voudrais juste finir avec une citation d'un des plus grands combattants pour la liberté qui n'est plus parmi nous aujourd'hui, Nelson Mandela de l'Afrique du Sud. Nelson Mandela a dirigé l'Afrique du Sud après les jours sombres et violents de l'apartheid, et à partir des cendres de cette discrimination raciale légalisée, il a mené l'Afrique du Sud à être le premier pays du monde à bannir de sa constitution la discrimination basée sur l'orientation sexuelle. Mandela a dit : « Être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »
So as these movements continue on, and as freedom struggles around the world continue on, let's remember that not only are they interconnected, but they must support and enhance each other for us to be truly victorious.
Alors que ces mouvements continuent et que les luttes pour la liberté continuent à travers le monde, souvenons-nous qu'elles ne sont pas seulement interconnectées, mais qu'elles doivent se soutenir et se mettre en valeur entre elles afin que nous soyons réellement les vainqueurs.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)