The global challenge that I want to talk to you about today rarely makes the front pages. It, however, is enormous in both scale and importance. Look, you all are very well traveled; this is TEDGlobal after all. But I do hope to take you to some places you've never been to before.
Le défi mondial dont je veux vous parler aujourd'hui fait rarement la une des journaux. Cependant, il est énorme tant par son ampleur que par son importance. Regardez, vous avez bien supporté le voyage; c'est TEDGlobal après tout. Mais j'espère vous emmener dans des endroits où vous n'avez jamais été l'avant.
So, let's start off in China. This photo was taken two weeks ago. Actually, one indication is that little boy on my husband's shoulders has just graduated from high school. (Laughter) But this is Tiananmen Square. Many of you have been there. It's not the real China. Let me take you to the real China. This is in the Dabian Mountains in the remote part of Hubei province in central China. Dai Manju is 13 years old at the time the story starts. She lives with her parents, her two brothers and her great-aunt. They have a hut that has no electricity, no running water, no wristwatch, no bicycle. And they share this great splendor with a very large pig. Dai Manju was in sixth grade when her parents said, "We're going to pull you out of school because the 13-dollar school fees are too much for us. You're going to be spending the rest of your life in the rice paddies. Why would we waste this money on you?" This is what happens to girls in remote areas.
Donc, nous allons commencer en Chine. Cette photo a été prise il y a deux semaines. En fait, je vous donne un indice : ce petit garçon sur les épaules de mon mari vient de réussir son diplôme de fin d'études secondaires. (Rires) Mais c'est la place Tiananmen. Beaucoup d'entre vous y ont été. Ce n'est pas la vraie Chine. Permettez-moi de vous emmener dans la vraie Chine. C'est dans les montagnes Dabian dans la partie reculée de la province de Hubei en Chine centrale. Dai Manju a 13 ans au moment où l'histoire commence. Elle vit avec ses parents, ses deux frères et sa grand-tante. Ils ont une cabane sans électricité, ni eau courante, pas de montre, pas de vélo. Et ils partagent cette grande splendeur avec un très grand cochon. Dai Manju était en sixième quand ses parents ont dit, «Nous allons te retirer de l'école parce que les 13 dollars de frais de scolarité sont trop pour nous. Tu vas passer le reste de ta vie dans les rizières. Pourquoi devrions-nous gaspiller cet argent pour toi? " C'est ce qui arrive aux filles dans les zones reculées.
Turns out that Dai Manju was the best pupil in her grade. She still made the two-hour trek to the schoolhouse and tried to catch every little bit of information that seeped out of the doors. We wrote about her in The New York Times. We got a flood of donations -- mostly 13-dollar checks because New York Times readers are very generous in tiny amounts (Laughter) but then, we got a money transfer for $10,000 -- really nice guy. We turned the money over to that man there, the principal of the school. He was delighted. He thought, "Oh, I can renovate the school. I can give scholarships to all the girls, you know, if they work hard and stay in school. So Dai Manju basically finished out middle school. She went to high school. She went to vocational school for accounting. She scouted for jobs down in Guangdong province in the south. She found a job, she scouted for jobs for her classmates and her friends. She sent money back to her family. They built a new house, this time with running water, electricity, a bicycle, no pig.
Il s'avère que Dai Manju était la meilleure élève de sa classe. Elle continuait encore à faire le trajet de deux heures pour aller à l'école et essayait d'attraper toutes les bribes d'informations qui filtraient par les portes. Nous avons écrit à son sujet dans le New York Times. Nous avons reçu un déluge de dons - surtout des chèques de 13 dollars, parce que les lecteurs du New York Times sont très généreux en très petites quantités. (Rires) Mais alors, nous avons reçu un transfert d'argent de 10 000 dollars - un vrai chic type. Nous avons confié l'argent à cet homme-là, le directeur de l'école. Il était ravi. Il pensait: "Oh, je peux rénover l'école. Je peux donner des bourses pour toutes les filles. " Vous savez, si elles travaillent dur et restent à l'école. Donc, en gros, Dai Manju a fini sa scolarité au collège. Elle est allée au lycée. Elle est allée au lycée professionnel de comptabilité. Elle a recherché des emplois dans la province de Guangdong dans le sud. Elle a trouvé un emploi, elle recherchait des emplois pour ses camarades de classe et ses amies. Elle envoyait de l'argent à sa famille. Ils ont construit une nouvelle maison, cette fois avec l'eau courante, l'électricité, une bicyclette, pas de porc.
What we saw was a natural experiment. It is rare to get an exogenous investment in girls' education. And over the years, as we followed Dai Manju, we were able to see that she was able to move out of a vicious cycle and into a virtuous cycle. She not only changed her own dynamic, she changed her household, she changed her family, her village. The village became a real standout. Of course, most of China was flourishing at the time, but they were able to get a road built to link them up to the rest of China.
Nous avons vu là une expérience naturelle. Il est rare d'obtenir un investissement exogène dans l'éducation des filles. Et au fil des ans, comme nous avons suivi Dai Manju, nous avons pu voir qu'elle était capable de sortir d'un cercle vicieux et d'entrer dans un cercle vertueux. Elle n'a pas seulement changé sa propre dynamique, elle a changé son foyer, elle a changé sa famille, son village. Le village est devenu un véritable exemple. Bien entendu, la plus grande partie de la Chine était florissante à l'époque, mais ils ont été en mesure de faire construire une route pour les relier au reste de la Chine.
And that brings me to my first major of two tenets of "Half the Sky." And that is that the central moral challenge of this century is gender inequity. In the 19th century, it was slavery. In the 20th century, it was totalitarianism. The cause of our time is the brutality that so many people face around the world because of their gender. So some of you may be thinking, "Gosh, that's hyperbole. She's exaggerating." Well, let me ask you this question. How many of you think there are more males or more females in the world? Let me take a poll. How many of you think there are more males in the world? Hands up, please. How many of you think -- a few -- how many of you there are more females in the world? Okay, most of you. Well, you know this latter group, you're wrong. There are, true enough, in Europe and the West, when women and men have equal access to food and health care, there are more women, we live longer. But in most of the rest of the world, that's not the case. In fact, demographers have shown that there are anywhere between 60 million and 100 million missing females in the current population.
Ce qui m'amène au premier des deux grands principes de la "Half the Sky." (La Moitié du Ciel) Et c'est que le principal défi moral de ce siècle est l'inégalité des sexes. Au 19ème siècle c'était l'esclavage. Au 20ème siècle c'était le totalitarisme. La cause de notre temps est la brutalité à laquelle tant de gens doivent faire face dans le monde en raison de leur sexe. Donc, certains d'entre vous pensent peut-être, "Ciel, c'est une hyperbole. Elle exagère. " Eh bien, permettez-moi de vous poser cette question. Combien d'entre vous pensent qu'il y a plus d'hommes ou plus de femmes dans le monde? Permettez-moi de faire un sondage. Combien d'entre vous pensent qu'il ya plus d'hommes dans le monde? Levez la main, s'il vous plaît. Combien d'entre vous pensent - quelques uns - combien d'entre vous qu'il y a plus de femmes dans le monde? Bon, la plupart d'entre vous. Eh bien, vous savez ce dernier groupe, vous avez tort. Il y a plus de femmes, c'est vrai, en Europe et en Occident, lorsque les femmes et les hommes ont l'égalité d'accès à la nourriture et aux soins de santé, Il y a plus de femmes, nous vivons plus longtemps. Mais dans la plus grande partie du reste du monde, ce n'est pas le cas. En fait, les démographes ont montré qu'il manque entre 60 millions et 100 millions de femmes dans la population actuelle.
And, you know, it happens for several reasons. For instance, in the last half-century, more girls were discriminated to death than all the people killed on all the battlefields in the 20th century. Sometimes it's also because of the sonogram. Girls get aborted before they're even born when there are scarce resources. This girl here, for instance, is in a feeding center in Ethiopia. The entire center was filled with girls like her. What's remarkable is that her brothers, in the same family, were totally fine. In India, in the first year of life, from zero to one, boy and girl babies basically survive at the same rate because they depend upon the breast, and the breast shows no son preference. From one to five, girls die at a 50 percent higher mortality rate than boys, in all of India.
Et, vous le savez, ça arrive pour plusieurs raisons. Par exemple, dans la dernière moitié du siècle précédent, plus de filles ont été discriminées à mort qu'il n'y a eu de gens tués sur tous les champs de bataille du 20e siècle. Parfois, c'est aussi à cause de l'échographie. On avorte des filles avant même qu'elles ne soient nées quand les ressources sont limitées. Cette jeune fille ici, par exemple, est dans un centre d'alimentation en Éthiopie. L'ensemble du centre est plein de filles comme elle. Ce qui est remarquable, c'est que ses frères, dans la même famille, vont parfaitement bien. En Inde, dans la première année de vie, de zéro à un an, les garçons et les filles survivent en gros au même rythme parce qu'ils dépendent du sein, et le sein ne montre aucune préférence pour les fils. De un à cinq ans, le taux de mortalité des filles est supérieur de 50% à celui des garçons, dans toute l'Inde.
The second tenet of "Half the Sky" is that, let's put aside the morality of all the right and wrong of it all, and just on a purely practical level, we think that one of the best ways to fight poverty and to fight terrorism is to educate girls and to bring women into the formal labor force. Poverty, for instance. There are three reasons why this is the case. For one, overpopulation is one of the persistent causes of poverty. And you know, when you educate a boy, his family tends to have fewer kids, but only slightly. When you educate a girl, she tends to have significantly fewer kids. The second reason is it has to do with spending. It's kind of like the dirty, little secret of poverty, which is that, not only do poor people take in very little income, but also, the income that they take in, they don't spend it very wisely, and unfortunately, most of that spending is done by men. So research has shown, if you look at people who live under two dollars a day -- one metric of poverty -- two percent of that take-home pay goes to this basket here, in education. 20 percent goes to a basket that is a combination of alcohol, tobacco, sugary drinks -- and prostitution and festivals. If you just take four percentage points and put it into this basket, you would have a transformative effect.
Le deuxième principe de "Half the Sky" est que, mettons de côté la morale de tout le bien et le mal de tout cela. Et sur un plan purement pratique, nous pensons que l'un des meilleurs moyens de lutter contre la pauvreté et de lutter contre le terrorisme est d'éduquer les filles et d'amener les femmes dans la population active formelle. La pauvreté, par exemple. Il y a trois raisons pour lesquelles c'est le cas. D'une part, la surpopulation est l'une des causes persistantes de la pauvreté. Et vous savez, quand vous éduquez un garçon, sa famille a tendance à avoir moins d'enfants, mais seulement légèrement. Lorsque vous éduquez une fille, elle a tendance à avoir beaucoup moins d'enfants. La deuxième raison a à voir avec les dépenses. C'est un peu le vilain petit secret de la pauvreté, qui est que, non seulement les personnes pauvres ont très peu de revenus, mais aussi, le revenu qu'ils ramènent, ils ne le dépensent pas sagement. Et malheureusement, la plupart de ces dépenses sont effectuées par les hommes. Ainsi, la recherche a montré, que si vous regardez les gens qui vivent avec moins de deux dollars par jour - un indicateur de la pauvreté - deux pour cent de ce salaire net va à ce panier ici, dans l'éducation. 20 pour cent va dans un panier qui est une combinaison d'alcool, de tabac, de boissons sucrées et de prostitution et de fête. Si vous prenez seulement quatre pour cent et les mettez dans ce panier, vous auriez un effet transformateur.
The last reason has to do with women being part of the solution, not the problem. You need to use scarce resources. It's a waste of resources if you don't use someone like Dai Manju. Bill Gates put it very well when he was traveling through Saudi Arabia. He was speaking to an audience much like yourselves. However, two-thirds of the way there was a barrier. On this side was men, and then the barrier, and this side was women. And someone from this side of the room got up and said, "Mr. Gates, we have here as our goal in Saudi Arabia to be one of the top 10 countries when it comes to technology. Do you think we'll make it?" So Bill Gates, as he was staring out at the audience, he said, "If you're not fully utilizing half the resources in your country, there is no way you will get anywhere near the top 10." So here is Bill of Arabia.
La dernière raison a trait au fait que les femmes font partie de la solution, pas du problème. Vous avez besoin d'utiliser des ressources rares. C'est un gaspillage de ressources si vous n'utilisez pas quelqu'un comme Dai Manju. Bill Gates l'a très bien dit quand il était en voyage à travers l'Arabie Saoudite. Il s'adressait à un public un peu comme vous. Toutefois, au niveau des deux tiers de ce public il y avait une barrière. De ce côté il y avait des hommes, et puis la barrière, et de ce côté il y avait des femmes. Et quelqu'un de ce côté de la salle s'est levé et a dit, "M. Gates, nous avons ici comme objectif en Arabie Saoudite d'être l'un des 10 premiers pays dans le domaine de la technologie. Pensez-vous que nous allons réussir? " Et Bill Gates, comme il regardait le public, a dit, "Si vous ne tirez pas pleinement parti de la moitié des ressources disponibles dans votre pays, il n'y a aucune chance que vous approchiez même des dix premiers. " Voici donc Bill d'Arabie.
(Laughter)
(Rires)
So what would some of the specific challenges look like? I would say, on the top of the agenda is sex trafficking. And I'll just say two things about this. The slavery at the peak of the slave trade in the 1780s: there were about 80,000 slaves transported from Africa to the New World. Now, modern slavery: according to State Department rough statistics, there are about 800,000 -- 10 times the number -- that are trafficked across international borders. And that does not even include those that are trafficked within country borders, which is a substantial portion. And if you look at another factor, another contrast, a slave back then is worth about $40,000 in today's money. Today, you can buy a girl trafficked for a few hundred dollars, which means she's actually more disposable. But you know, there is progress being made in places like Cambodia and Thailand. We don't have to expect a world where girls are bought and sold or killed.
Donc, quels seraient certains des défis spécifiques? Je dirais, en priorité sur l'ordre du jour c'est le trafic sexuel. Et je vais juste dire deux choses à ce sujet. L'esclavage à l'apogée de la traite négrière dans les années 1780: il y avait environ 80.000 esclaves transportés d'Afrique vers le Nouveau Monde. Maintenant, l'esclavage moderne: selon les statistiques brutes du Département d'État , il y a environ 800.000 - 10 fois plus - victimes de la traite à travers les frontières internationales. Et cela n'inclut même pas celles qui sont victimes de la traite à l'intérieur des frontières du pays, qui représentent une partie importante. Et si vous regardez un autre facteur, un autre contraste, un esclave à l'époque vaut environ 40.000 dollars en argent d'aujourd'hui. Aujourd'hui, vous pouvez acheter une jeune fille de la traite pour quelques centaines de dollars, ce qui signifie qu'elle est en fait plus disponible. Mais vous savez, des progrès sont faits dans des endroits comme le Cambodge et la Thaïlande. Nous n'avons pas à nous attendre à un monde où les filles sont achetées et vendues ou tuées.
The second item on the agenda is maternal mortality. You know, childbirth in this part of the world is a wonderful event. In Niger, one in seven women can expect to die during childbirth. Around the world, one woman dies every minute and a half from childbirth. You know, it's not as though we don't have the technological solution, but these women have three strikes against them: they are poor, they are rural and they are female. You know, for every woman who does die, there are 20 who survive but end up with an injury. And the most devastating injury is obstetric fistula. It's a tearing during obstructed labor that leaves a woman incontinent.
Le deuxième point à l'ordre du jour est la mortalité maternelle. Vous savez, la naissance des enfants dans cette partie du monde est un événement merveilleux. Au Niger, une femme sur sept peut s'attendre à mourir pendant l'accouchement. Partout dans le monde, une femme meurt chaque minute et demie après l'accouchement. Vous savez, ce n'est pas comme si nous n'avions pas la solution technologique, mais ces femmes ont trois coups du sort contre elles: elles sont pauvres, elles sont en milieu rural et elles sont de sexe féminin. Vous savez, pour chaque femme qui meurt, il y en a 20 qui survivent mais se retrouvent avec une blessure. Et la blessure la plus dévastatrice est la fistule obstétricale. C'est un déchirement au cours d'un travail prolongé dû à un obstacle qui laisse une femme incontinente.
Let me tell you about Mahabuba. She lives in Ethiopia. She was married against her will at age 13. She got pregnant, ran to the bush to have the baby, but you know, her body was very immature, and she ended up having obstructed labor. The baby died, and she ended up with a fistula. So that meant she was incontinent; she couldn't control her wastes. In a word, she stank. The villagers thought she was cursed; they didn't know what to do with her. So finally, they put her at the edge of the village in a hut. They ripped off the door so that the hyenas would get her at night. That night, there was a stick in the hut. She fought off the hyenas with that stick. And the next morning, she knew if she could get to a nearby village where there was a foreign missionary, she would be saved. Because she had some damage to her nerves, she crawled all the way -- 30 miles -- to that doorstep, half dead. The foreign missionary opened the door, knew exactly what had happened, took her to a nearby fistula hospital in Addis Ababa, and she was repaired with a 350-dollar operation. The doctors and nurses there noticed that she was not only a survivor, she was really clever, and they made her a nurse. So now, Mahabuba, she is saving the lives of hundreds, thousands, of women. She has become part of the solution, not the problem. She's moved out of a vicious cycle and into a virtuous cycle.
Permettez-moi de vous parler de Mahabuba. Elle vit en Éthiopie. Elle a été mariée contre son gré à l'âge de 13 ans. Elle est tombée enceinte, s'est enfuie dans la brousse pour accoucher, mais vous savez, son corps était très immature, et elle a fini par avoir un travail prolongé dû à un obstacle. Le bébé est mort, et elle s'est retrouvée avec une fistule. Donc que cela signifiait qu'elle était incontinente; elle ne pouvait pas contrôler ses déchets. En un mot, elle puait. Les villageois ont cru qu'elle était maudite; ils ne savaient pas quoi faire d'elle. Donc finalement, ils lui ont mis à la lisière du village dans une cabane. Ils ont arraché la porte de sorte que les hyènes viendraient la dévorer la nuit. Cette nuit-là, il y avait un bâton dans la hutte. Elle a repoussé les hyènes avec ce bâton. Et le lendemain matin, elle savait que si elle pouvait arriver à un village voisin où il y avait un missionnaire étranger, elle serait sauvée. Parce qu'elle avait des nerfs endommagés, elle a rampé tout le long du trajet - 50 kilomètres - jusqu'à cette porte, à demi morte. Le missionnaire étranger a ouvert la porte, il savait exactement ce qui s'était passé, il l'a emmenée dans un hôpital qui soigne les fistules à proximité d'Addis-Abeba, et elle a été réparée grâce à une opération de 350 dollars. Les médecins et les infirmières ont remarqué qu'elle était non seulement un survivante, qu'elle était aussi très intelligente, et ils ont fait d'elle une infirmière. Alors maintenant, Mahabuba, elle sauve les vies de centaines, de milliers de femmes. Elle est devenue partie intégrante de la solution, pas du problème. Elle a quitté un cercle vicieux et est entrée dans un cercle vertueux.
I've talked about some of the challenges, let me talk about some of the solutions, and there are predictable solutions. I've hinted at them: education and also economic opportunity. So of course, when you educate a girl, she tends to get married later on in life, she tends to have kids later on in life, she tends to have fewer kids, and those kids that she does have, she educates them in a more enlightened fashion. With economic opportunity, it can be transformative.
J'ai parlé de certains des défis, permettez-moi de parler de quelques-unes des solutions, et il existe des solutions prévisibles. J'y ai fait allusion : l'éducation et les possibilités économiques. Alors bien sûr, lorsque vous éduquez une fille, elle a tendance à se marier plus tard dans la vie, elle a tendance à avoir des enfants plus tard dans la vie, elle a tendance à avoir moins d'enfants, et ces enfants qu'elle a, elle les éduque d'une façon plus éclairée. Avec les perspectives économiques, cela peut être transformateur.
Let me tell you about Saima. She lives in a small village outside Lahore, Pakistan. And at the time, she was miserable. She was beaten every single day by her husband, who was unemployed. He was kind of a gambler type -- and unemployable, therefore -- and took his frustrations out on her. Well, when she had her second daughter, her mother in-law told her son, "I think you'd better get a second wife. Saima's not going to produce you a son." This is when she had her second daughter. At the time, there was a microlending group in the village that gave her a 65-dollar loan. Saima took that money, and she started an embroidery business. The merchants liked her embroidery; it sold very well, and they kept asking for more. And when she couldn't produce enough, she hired other women in the village. Pretty soon she had 30 women in the village working for her embroidery business. And then, when she had to transport all of the embroidery goods from the village to the marketplace, she needed someone to help her do the transport, so she hired her husband. So now they're in it together. He does the transportation and distribution, and she does the production and sourcing. And now they have a third daughter, and the daughters, all of them, are being tutored in education because Saima knows what's really important.
Permettez-moi de vous parler de Saima. Elle vit dans un petit village en dehors de Lahore, au Pakistan. Et à l'époque, elle était malheureuse. Elle était battue chaque jour par son mari, qui était au chômage. Il jouait - et était donc sans emploi,- et passait ses frustrations sur elle. Eh bien, quand elle a eu sa deuxième fille, sa belle-mère a dit à son fils, "Je pense que tu ferais mieux de prendre une seconde épouse. Saima ne va pas te donner un fils. " C'est quand elle a eu sa deuxième fille. À l'époque, il y avait un groupe de microcrédit dans le village qui lui a fait un prêt de 65 dollars. Saima a pris cet argent, et elle a commencé une entreprise de broderie. Les marchands ont aimé sa broderie, elle se vendait très bien, et ils lui en demandaient toujours plus. Et quand elle ne pouvait pas produire suffisamment, elle a engagé les autres femmes du village. Très vite, elle a eu 30 femmes dans le village qui travaillaient pour son entreprise de broderie. Et puis, quand elle a dû transporter tous les produits de la broderie du village sur le marché, elle a eu besoin de quelqu'un pour l'aider à faire le transport, donc elle a engagé son mari. Alors maintenant ils sont dans le même bateau. Il fait le transport et la distribution, et elle fait la production et l'approvisionnement. Et maintenant, ils ont une troisième fille, et les filles, toutes les trois, sont encadrées dans l'enseignement parce que Saima sait ce qui est vraiment important.
Which brings me to the final element, which is education. Larry Summers, when he was chief economist at the World Bank, once said that, "It may well be that the highest return on investment in the developing world is in girls' education." Let me tell you about Beatrice Biira. Beatrice was living in Uganda near the Congo border, and like Dai Manju, she didn't go to school. Actually, she had never been to school, not to a lick, one day. Her parents, again, said, "Why should we spend the money on her? She's going to spend most of her life lugging water back and forth." Well, it just so happens, at that time, there was a group in Connecticut called the Niantic Community Church Group in Connecticut. They made a donation to an organization based in Arkansas called Heifer International. Heifer sent two goats to Africa. One of them ended up with Beatrice's parents, and that goat had twins. The twins started producing milk. They sold the milk for cash. The cash started accumulating, and pretty soon the parents said, "You know, we've got enough money. Let's send Beatrice to school." So at nine years of age, Beatrice started in first grade -- after all, she'd never been to a lick of school -- with a six year-old. No matter, she was just delighted to be in school. She rocketed to the top of her class. She stayed at the top of her class through elementary school, middle school, and then in high school, she scored brilliantly on the national examinations so that she became the first person in her village, ever, to come to the United States on scholarship. Two years ago, she graduated from Connecticut College. On the day of her graduation, she said, "I am the luckiest girl alive because of a goat." (Laughter) And that goat was $120.
Ce qui m'amène au dernier élément, qui est l'éducation. Larry Summers, alors qu'il était économiste en chef à la Banque mondiale, a dit une fois que, "Il se peut bien que le meilleur retour sur investissement dans le monde en développement soit dans l'éducation des filles. " Permettez-moi de vous parler de Béatrice Biira. Béatrice vivait en Ouganda près de la frontière du Congo, et, comme Dai Manju, elle n'allait pas à l'école. En fait, elle n'avait jamais été à l'école, même pas un jour. Ses parents, là encore, avaient dit : "Pourquoi devrions-nous dépenser de l'argent pour elle? Elle va passer la plupart de sa vie à faire des aller retours pour aller chercher de l'eau. " Eh bien, il se trouve, qu'à cette époque, il y avait un groupe dans le Connecticut appelé Niantic Community Church Group. Ils ont fait un don à une organisation basée dans l'Arkansas appelé Heifer International. Heifer a envoyé deux chèvres en Afrique. L'une d'elle a fini chez les parents de Béatrice. Et cette chèvre a eu des jumeaux. Les jumeaux ont commencé à produire du lait. Ils ont vendu du lait pour de l'argent. L'argent a commencé à s'accumuler, et bientôt les parents ont dit, «Vous savez, nous avons assez d'argent. Envoyons Béatrice à l'école." Ainsi, à neuf ans, Béatrice a commencé en cours préparatoire - après tout, elle n'avait jamais été à l'école - avec les enfants de six ans. Peu importe, elle était ravie d'être à l'école. Elle s'est retrouvée immédiatement tête de classe. Elle est restée en tête de sa classe de l'école élémentaire, en passant par le collège, puis au lycée, elle a obtenu brillamment les examens nationaux, de sorte qu'elle est devenue la première personne dans son village, à jamais venir aux États-Unis avec une bourse d'études. Il y a 2 ans. elle a obtenu son diplôme de l'université du Connecticut. Le jour de la remise des diplômes, Elle a dit: «Je suis la fille la plus chanceuse en vie à cause d'une chèvre. " (Rires) Et cette chèvre avait coûté 120 dollars.
So you see how transformative little bits of help can be. But I want to give you a reality check. Look: U.S. aid, helping people is not easy, and there have been books that have criticized U.S. aid. There's Bill Easterly's book. There's a book called "Dead Aid." You know, the criticism is fair; it isn't easy. You know, people say how half of all water well projects, a year later, are failed. When I was in Zimbabwe, we were touring a place with the village chief -- he wanted to raise money for a secondary school -- and there was some construction a few yards away, and I said, "What's that?" He sort of mumbled. Turns out that it's a failed irrigation project. A few yards away was a failed chicken coop. One year, all the chickens died, and no one wanted to put the chickens in there. It's true, but we think that you don't through the baby out with the bathwater; you actually improve. You learn from your mistakes, and you continuously improve.
Donc, vous voyez à quel point de petits bouts d'aide peuvent être transformateurs. Mais je veux vous donner un chèque réalité. Regardez : US Aid, aider les gens n'est pas facile. Et il y a eu des livres qui ont critiqué l'aide américaine. Il y a le livre de Bill Easterly. C'est un livre intitulé "Dead Aid" (l'aide morte). Vous savez, la critique est juste; ce n'est pas facile. Vous savez, les gens disent comment la moitié de tous les projets de puits d'eau, un an plus après, a échoué. Quand j'étais au Zimbabwe, nous faisions la visite d'un lieu avec le chef de village - il voulait recueillir des fonds pour une école secondaire - et il y avait des constructions à quelques mètres, et j'ai dit, "Qu'est-ce que c'est?" Il a marmonné. Il s'avère que c'est un projet d'irrigation qui a échoué. A quelques mètres de là il y avait un poulailler qui avait été un échec. En un an, tous les poulets sont morts, et personne ne voulait mettre les poulets là. C'est vrai, mais nous pensons qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain; il faut en fait améliorer. Vous apprenez de vos erreurs et vous vous améliorez en permanence.
We also think that individuals can make a difference, and they should, because individuals, together, we can all help create a movement. And a movement of men and women is what's needed to bring about social change, change that will address this great moral challenge. So then, I ask, what's in it for you? You're probably asking that. Why should you care? I will just leave you with two things. One is that research shows that once you have all of your material needs taken care of -- which most of us, all of us, here in this room do -- research shows that there are very few things in life that can actually elevate your level of happiness. One of those things is contributing to a cause larger than yourself.
Nous pensons également que les individus peut faire une différence, et ils devraient, parce que les individus, ensemble, nous pouvons tous contribuer à créer un mouvement. Et un mouvement d'hommes et de femmes est ce qu'il faut pour apporter des changements sociaux, des changements qui se relèveront ce grand défi moral. Alors, je demande, qu'est-ce que ça vous rapporte? Vous vous le demandez probablement. Pourquoi devriez-vous vous y intéresser? Je vais vous laisser sur deux choses. La première est que la recherche montre qu'une fois que l'ensemble de vos besoins matériels sont satisfaits - ce qui est le cas de la plupart d'entre nous, nous tous, ici dans cette salle - la recherche montre que Il y a très peu de choses dans la vie qui peuvent réellement élever votre niveau de bonheur. Une de ces choses c'est de contribuer à une cause plus grande que soi.
And the second thing, it's an anecdote that I'll leave you with. And that is the story of an aid worker in Darfur. Here was a woman who had worked in Darfur, seeing things that no human being should see. Throughout her time there, she was strong, she was steadfast. She never broke down. And then she came back to the United States and was on break, Christmas break. She was in her grandmother's backyard, and she saw something that made her break down in tears. What that was was a bird feeder. And she realized that she had the great fortune to be born in a country where we take security for granted, where we not only can feed, clothe and house ourselves, but also provide for wild birds so they don't go hungry in the winter. And she realized that with that great fortune comes great responsibility. And so, like her, you, me, we have all won the lottery of life. And so the question becomes: how do we discharge that responsibility?
Et la deuxième chose. C'est une anecdote sur laquelle je vous laisse. Et c'est l'histoire d'un travailleur humanitaire au Darfour. Il y avait là une femme qui avait travaillé au Darfour, elle a vu des choses qu'aucun être humain ne devrait voir. Tout au long de son temps là-bas, elle était forte, elle a été inébranlable. Elle n'a jamais craqué. Et puis elle est revenue aux États-Unis et était en vacances pour Noël. Elle était dans le jardin de sa grand-mère, et elle a vu quelque chose qui l'a faite fondre en larmes. C'était une mangeoire à oiseaux. Et elle a compris qu'elle avait la chance d'être née dans un pays où nous prenons la sécurité pour acquise, où l'on peut non seulement se nourrir, se vêtir et se loger, mais aussi nourrir des oiseaux sauvages afin qu'ils ne souffrent pas de la faim pendant l'hiver. Et elle s'est rendue compte que, avec cette grande chance vient une grande responsabilité. Et donc, comme elle, vous, moi, nous avons tous gagné à la loterie de la vie. Et alors la question devient: Comment pouvons-nous assumer cette responsabilité?
So, here's the cause. Join the movement. Feel happier and help save the world.
Donc, voici la cause. Rejoignez le mouvement Soyez plus heureux et aidez à sauver le monde.
Thank you very much.
Merci beaucoup.
(Applause)
(Applaudissements)