As a writer and performer, for years, I have been known for giving voice or voices to the many diverse characters I play onstage and, more recently, in my film “Sell/Buy/Date.” My characters, these characters, some of whom you are about to meet, are based on people from my real life, including my very real mixed race family.
En tant qu’écrivaine et actrice, je donne ma voix depuis des années aux divers personnages que j’incarne sur scène et plus récemment, dans mon film : « Sell/Buy/Date ». Mes personnages, et vous allez en rencontrer certains, sont inspirés de personnes faisant partie de ma vie, dont ma très réelle famille de races mélangées.
Like me. My name is Lorraine. Hi there, TED. It's wonderful. I'm kvelling to be here with you all again. Thank you for having me. Please don't AI me.
Comme moi. Je m’appelle Lorraine, salut TED ! C’est merveilleux. Je suis ravie et fière d’être à nouveau ici, avec vous. Merci pour votre accueil. Ne faites pas un deepfake de moi.
(Laughter)
(Rires)
So Lorraine is based partly on a real relative of mine. But don't worry, I changed the names to protect the innocent and especially the guilty.
Le personnage de Lorraine est inspiré par un membre de ma famille. N’ayez crainte, j’ai changé les noms pour protéger les innocents et surtout, les coupables.
Claro que sí. Hi, I'm Nereida. Muy buenas tardes, everybody. I am also from Sarah Jones's family, but I'm a little bit nervous because I was so excited to come back here to TED, and then Sarah Jones was like, "We are going to be talking about how everyone is afraid of cancel culture." And I was like, "First of all, we are here speaking as people from different backgrounds. Are we even allowed to do that anymore? Like what if people confuse what we're doing with cultural appropriation, which is probably the fastest way to get us all canceled? Oh, my God. No, thank you.”
Claro que sí, salut, je suis Nereida. Muy buenas tardes à tout le monde. Je suis un membre de la famille de Sarah Jones et je suis un peu nerveuse en revenant sur la scène de TED, et puis, avec Sarah Jones qui dit : « On va parler de la peur de la culture de l’effacement. » Je me suis dit qu’on allait parler à des gens d’horizons différents. Est-ce encore autorisé de faire ça ? Et si on se méprend au sujet de ce que l’on fait avec l’appropriation culturelle, ce qui serait la meilleure façon de nous effacer. Oh, mon Dieu, non merci.
As you can hear, my characters have their own take on things, but I had a very personal experience of cancel culture, and I wanted to share about it here. And I’m hoping that if we’re willing to really talk about all of this, maybe we can stop living in fear of it and get at what's actually underneath it. Now you’ve already met Lorraine and Nereida ...
Comme vous le constatez, mes personnages ont leurs propres opinions, mais mon vécu de la culture d’effacement m’est propre et c’est ce dont je souhaite vous parler. J’espère que si nous sommes prêts à vraiment en parler, on pourra peut-être cesser de la craindre et toucher du doigt ce qui la sous-tend. Je viens de vous présenter Lorraine et Nereida.
But you haven’t met me. Hi, I'm Bella. She/her pronouns. I’m a double major, feminism and philosophy, and actually social justice. Just auditing.
Mais pas moi. Salut, je suis Bella. J’utilise le féminin. J’ai deux diplômes féminisme et philosophie, et justice sociale. En auditeur libre.
(Laughter)
(Rires)
But also I'm minoring in social media with a concentration on notable TikTok memes.
J’ai aussi une mineure en réseaux sociaux, avec une spécialisation sur les mèmes de TikTok.
(Laughter)
(Rires)
But as far as, like, cancel culture with, like, older people ... I mean, like, not to say that, like, you're all older, but, like, just some of you are more, like, chronologically advanced ...
Mais la culture de l’effacement, heu, des personnes plus âgées... je ne voulais pas dire que vous êtes tous plus vieux, mais certains parmi vous sont, comment dire, avancés chronologiquement...
(Laughter)
(Rires)
people and, like, more successful, right? So, like, obvi, you have, like, the most to lose, right? Um. So --
Vous avez mieux réussi, n’est-ce pas ? Du coup, vous avez forcément plus à perdre, non ? Hum, donc -
(Applause)
(Applaudissements)
Bella makes an annoying but very good point, right? This is a global phenomenon with immeasurable impact on culture, commerce. And I know, the feeling is over the past few years, there has suddenly been this rise of a terrifying specter that everybody has to fear. But in my experience, cancel culture actually hasn't been sudden, and it is certainly not new.
Bella dit une chose ennuyeuse mais assez juste, n’est-ce pas ? C’est un phénomène mondial qui a un impact énorme sur la culture, sur les affaires. Ces dernières années, le ressenti est qu’il y a eu la soudaine émergence d’un spectre terrifiant que tout le monde doit craindre. Mais d’expérience, la culture de l’effacement n’est pas apparue soudainement et elle n’est pas nouvelle non plus.
If the definition of being canceled is being silenced, excluded, disempowered and disinvited from the larger conversation, then for many of us, cancel culture has defined our lives for most of history. I mean, spoiler alert, I'm Black. Also a woman. I have Latino relatives. I'm even a little part Jewish. I know what it is to have cancellation baked into who I am.
Si la définition d’être effacé signifie être réduit au silence, exclu, mis à l’écart de toute responsabilité et des discussions importantes, alors, la culture de l’effacement aura défini la vie de nombreuses personnes parmi nous depuis le début de l’histoire. Regardez-moi, attention divulgachage, je suis noire. Et une femme. J’ai de la famille latino. J’ai même un peu de sang juif. Je sais ce que c’est que d’avoir la culture de l’effacement ancrée en soi.
So some of our experiences down through history have amounted to a kind of pre-cancellation. It's only now that this new kind of cancellation has begun to impact the powerful and dominant with the pre-canceled folk saying, "Hey, this system has been failing a lot of us for centuries. So now it's our turn. We're going to take justice into our own hands and cancel you."
Durant l’histoire, une partie de nos vécus fut effacée avant l’heure. C’est seulement aujourd’hui que cette nouvelle forme d’effacement a commencé à affecter les puissants et les dominants alors que ceux qui furent effacés avant l’heure disent : « Ce système lèse un grand nombre d’entre nous depuis des siècles. À votre tour, désormais. Nous allons nous approprier la justice et vous effacer. »
And I agree that we need the equity and justice our laws promise but often don't deliver. For example, harmful and even criminal behavior, when committed by powerful people, has often gone completely unpunished. And in situations like that, yeah, cancel culture can at least offer some form of restitution.
Certes, nous avons besoin de l’équité et de la justice promises par nos lois, mais elles sont rarement au rendez-vous. Par exemple, des comportements dangereux, voire criminels, restent souvent totalement impunis quand ils sont commis par les puissants. Dans une situation semblable, oui, la culture de l’effacement apporte une forme de restitution.
Now that said, as a system, it's far from perfect. I mean, once people are canceled, how are we actually holding them accountable? Like there are those creepy comedians or CEOs who might have to hole up in their mansions for a little while. But before you know it, a lot of them are right back in Madison Square Garden or otherwise in business. And meanwhile, the larger systems that created them keep right on going.
Mais cela dit, en tant que système, c’est loin d’être la panacée. Car une fois que des personnes sont effacées, comment peut-on leur demander des comptes ? Il y a des comédiens ou des PDG glauques qui devront se cacher quelques semaines dans leurs grandes villas. Mais très vite, ils seront de retour à Madison Square Garden ou de retour aux affaires. Et entre temps, les systèmes plus grands qui les ont créés continueront de tourner.
Now even worse, sometimes people who are the opposite of the Harvey Weinsteins of the world can get lumped in and dragged as soon as one voice screams “cancellation” in a crowded theater. I mentioned my film "Sell/Buy/Date" earlier. It was inspired by a play of the same name. I even performed an early excerpt of it right here at TED. And it’s a one-person show that explores themes of women and sex and power through the lens of the sex industry.
Pire, il se peut que des personnes qui sont à l’opposé de tous les Harvey Weinstein de ce monde se retrouvent mis dans le même sac et traînés dans la boue dès qu’une voix criera « effacement » dans une salle remplie. J’ai évoqué mon film « Sell/Buy/Date ». Une pièce de théâtre du même titre m’a inspirée. J’ai même fait une courte présentation de cette pièce sur la scène de TED, un one woman show qui explore les thèmes de la femme, du sexe et du pouvoir depuis le point de vue de l’industrie du sexe.
But if you don't know my work, let me give you a little bit more context. Since I grew up watching racial, ethnic and other stereotypes, or no images of us at all, my work has always been about accurately portraying people in our full humanity. And in the case of "Sell/Buy/Date," which was inspired by real people in the sex industry whom I had spent years getting to know and who generously trusted me with their stories onstage, I was grateful my work was received as a loving tribute to those diverse people and ideas.
Laissez-moi contextualiser mon travail pour ceux qui ne me connaissent pas. Comme j’ai grandi avec les stéréotypes raciaux et ethniques, entre autres, ou sans image aucune de nous, il s’agit pour moi de toujours représenter les gens dans toute leur humanité. Et avec « Sell/Buy/Date », qui est inspiré de vraies personnes actives dans l’industrie du sexe, que j’ai appris à connaître, et qui m’ont généreusement confié leurs histoires pour la scène, j’ai eu l’honneur que mon travail soit accueilli comme un don d’amour envers ces personnes et ces idées diverses.
That is, until the film version was announced in the press. The film was backed by a team of A-list Hollywood producers. And so suddenly this was a much bigger platform. And people who did not know me and my connection to the topic assumed I was a cultural appropriator with bad intentions, and suddenly I was under brutal attack. I mean, strangers from all over the internet were coming for me personally, threatening my funders, promising to cancel anyone associated with my film. Why? Well, these cancelers were actually concerned sex workers. They were afraid my film would be disrespectful to the already very marginalized people in the sex industry. And I get that. But before I could even make the film and include the voices of sex workers, as I had always planned, they said I had no right to tell my story since I'm not in the industry myself. And they were more than willing to destroy me and my career.
Jusqu’à l’annonce du film dans la presse. Le film est endossé par une équipe de producteurs d’Hollywood de premier rang. Et brusquement, je touchais un beaucoup plus grand public. Ceux qui ne me connaissaient pas, ni mes liens avec ce sujet, ont supposé que je m’appropriais la culture mue par de mauvaises intentions et ils m’ont attaquée brutalement pour ça. Des inconnus venus de partout sur Internet m’attaquaient personnellement, menaçaient mes bailleurs de fonds, jurant d’effacer quiconque d’associé à mon film. Pourquoi ? Ces personnes étaient en fait des travailleurs du sexe inquiets. Ils craignaient que mon film fût irrespectueux des personnes déjà tant marginalisées de l’industrie du sexe. Et je comprends ça. Mais avant même de pouvoir tourner le film, et d’associer les voix des travailleurs du sexe, comme je l’avais prévu, ils me retiraient tout droit de narrer mon histoire sous prétexte que je ne fais pas partie de leur monde. Ils étaient prêts à me détruire, moi et ma carrière.
Ultimately, I hung in there. I made the film, which shows me wrestling with these issues, and it was critically acclaimed by the “New York Times.” But along the way, I, the film and the very people it was trying to serve all suffered harm that may never be undone. I've lost friendships and opportunities that can never be restored. But even worse, the distraction of the cancellation pulled focus from the goal of destigmatizing people in the sex industry. And that is another huge problem with cancel culture, is that at its worst it can end up hurting the very people it's trying to help. And even at its best, it can still fuel this continuous loop of fear. Like there are the marginalized folks who fear very understandably that they'll be disempowered yet again. And then there are the people who are in power and fear losing that power. Or they secretly feel like they're being indicted rather than invited into a conversation. And nobody is really evolving under circumstances like that. Meanwhile, the larger culture of inequality not only isn't improving, it's actually getting worse out here because everybody's just reacting from their amygdala.
Mais j’ai tenu bon. J’ai fait mon film, qui me montre en train de lutter contre ces choses et la critique du New York Times l’acclama positivement. Mais chemin faisant, nous avons tous souffert d’un mal sans rémission, moi, le film et les personnes qu’il met en scène. J’ai perdu des amitiés et des occasions qui ne reviendront jamais. Le pire, c’est que la distraction causée par cet effacement a dévié l’attention de notre objectif de vouloir déstigmatiser les travailleurs du sexe. Et c’est un autre des gros problèmes de la culture de l’effacement, c’est qu’à son pire niveau, elle finit par blesser les personnes-mêmes qu’elle est censée défendre. Et même sous son meilleur jour, elle peut néanmoins nourrir le cercle vicieux de la peur. Il y a par exemple les personnes marginalisées qui craignent légitimement de se voir nier leurs droits à nouveau. Il y a ceux qui sont au pouvoir et qui craignent de le perdre. Ou qui pensent secrètement avoir été inculpés plutôt que d’avoir été invités à prendre part à la discussion. Personne ne peut évoluer positivement dans de telles circonstances. Entre temps, la culture plus large de l’inégalité ne s’améliore pas. Cela devient de pire en pire même, car tout le monde réagit les nerfs à fleur de peau.
So ... What's the solution? Well, kind of like with my film, I'm not here to tell you what you have to think.
Donc... Quelle est la solution ? C’est un peu comme avec le film, je ne suis pas là pour vous dicter ce que vous devez penser.
Yes, but I will listen. Even the nice Black girl is saying cancel culture is not the solution. So I think we should all just say, "Poo poo poo. Glad we cleared that up. We can all move on, thank God."
Mais je vais écouter. Même la gentille petite fille noire dit que la culture de l’effacement n’est pas la solution. Je pense qu’on devrait toutes dire : « Toutes ces taches, ravie qu’on les aient nettoyées. On peut tourner la page. »
Yeah, well --
(Rires)
Yes but, Lorraine, it’s not that simple because many of us, you know, the pre-canceled people, we can't just move on without a more equitable, a better society. The good news is, I believe that starts less with looking at Twitter and more with, well, looking at the man in the mirror. At the risk of invoking a very canceled pop icon, I'm sorry.
Oui, mais... (Applaudissements) Oui, mais, Lorraine, ce n’est pas si simple car nous sommes nombreuses, celles qui furent pré-effacées, impossible de tourner la page ainsi, dans une société qui n’est pas plus équitable et meilleure. La bonne nouvelle, je crois que cela commence en regardant moins Twitter, et davantage, eh bien, le reflet dans le miroir. Au risque, je le crains, d’invoquer une icône pop très très effacée.
Research shows that if we try looking really honestly at ourselves and any biases or privilege we may have, it could actually improve our quality of life. A recent piece in "Scientific American" about unlearning certain prejudices pointed to research that -- wait for this -- even with power, when the dominant group fears losing that power, they are more anxious, more angry, defensive, paternalistic, which harms us all. So whether we're the ones who fear being canceled or we're trying to hold others to account, we can all start a daily practice of being self-accountable. To notice, without judgment, any tendencies in ourselves that could be hurtful to others. And I'm not saying that unlearning our biases will automatically shield us from cancellation, but we can at least try to own any mistakes we might be making. And we don’t have to do it alone. We can surround ourselves with trusted people who may be more aware of certain issues than we are. Think of them as your own personal cancel counsel.
La recherche montre que si on s’observe avec honnêteté, ainsi que nos biais et nos privilèges, cela pourrait vraiment améliorer notre qualité de vie. Le « Scientific American » a récemment publié un article sur désapprendre certains préjugés qui met en relief - vous êtes prêts ? - que même le pouvoir, quand le groupe dominant craint de perdre son pouvoir, il devient plus anxieux, plus colérique et sur la défense, plus paternaliste, ce qui nuit à tout le monde. Dès lors, que l’on soit ceux qui craignent être effacés, ou ceux qui tentent de demander des comptes à autrui, commençons tous un exercice quotidien de se demander des comptes à soi-même. Pour remarquer, sans porter de jugement, nos inclinaisons, quelles qu’elles soient, susceptibles de blesser l’autre. Je ne dis pas que désapprendre nos biais va automatiquement nous protéger de l’effacement. Mais nous pouvons au moins essayer de nous approprier nos erreurs éventuelles. Pas besoin de faire cela seul. On peut s’entourer de personnes de confiance qui sont peut-être mieux conscientes de nos errements que nous. Voyez-les comme un conseiller en effacement personnel.
(Laughter)
(Rires)
Yeah? OK.
Oui ? OK.
Lastly, let’s say we’re the ones doing the canceling. Looking honestly at ourselves can keep us from automatically assuming the worst in people who could be well-meaning. Now I know, I know. Don’t @ me. A lot of these people out here getting canceled do not mean well. Or even if they do, good intentions might not help much when a stranger asks if they can touch your hair. I mean, unless that stranger is Jason Momoa. Just saying.
Enfin, imaginons être ceux qui effacent. Une introspection honnête nous protège de supposer automatiquement le pire dans les gens qui veulent peut-être bien faire. Certes, je sais, je sais, ne me hashtaguez pas. Beaucoup de gens qui se font effacer sont malveillants. Et même s’ils sont bienveillants, les bonnes intentions ne sont pas suffisantes quand un inconnu vous demande s’il peut vous toucher les cheveux. Sauf si cet inconnu est Jason Momoa. Je dis ça en passant.
(Laughter)
(Rires)
He has my consent.
Il a mon consentement.
But the point is, we don't just want to ignore thoughtless missteps or worse. But I do believe even alongside the painful inequities, we are still mostly just people who are trying to do the right thing. And if we are falling short of that, banishment alone doesn't actually solve the problem. It just creates more hurt and angry people.
Mais mon message, c’est que on ne peut pas ignorer des faux-pas ou pire, par manque de considération. Mais je crois que même avec les inégalités blessantes, nous sommes juste des personnes qui essaient de faire ce qui est bien. Et si on rate son coup, la seule interdiction ne résoudra rien. Cela ne fait qu’augmenter le nombre de personnes blessées et en colère.
Now, I'm hoping that without pretending this is an even playing field, that we can still empathize with each other just a little bit more. Maybe you can even become the cancel counsel to someone you would otherwise have written off. Invite them to share where they were trying to come from, and then show them any biases they might have been blind to.
J’espère toutefois, sans prétendre que ce soit un terrain neutre, que l’on peut encore ressentir un peu d’empathie mutuelle. Vous pourriez même devenir le conseiller personnel en effacement d’une personne que vous auriez autrement effacée. Invitez-la à partager l’endroit d’où elle essaie de sortir, et ensuite, montrez-lui les biais qu’elle nourrit inconsciemment.
I'm not saying it's easy. I know a lot of us are really tired, but I also think we would be amazed at how connecting to someone on that level could take a hurtful event and turn it into a chance for healing and real progress. Now, listen, I'm -- I'm not saying any of us will ever be perfect, but maybe we can try to give each other and ourselves the grace of assuming good intentions while still doing the work that acknowledges how far we have to go.
Je ne dis pas que c’est facile. Je sais que nous sommes nombreux à être las. Mais je crois aussi qu’on sera surpris de voir qu’un tel lien profond avec l’autre peut transformer un événement blessant en un moment de guérison et de progrès véritable. Bien sûr - personne n’est parfait, ce n’est pas ce que j’ai dit - mais nous pouvons au moins essayer de nous offrir mutuellement la grâce d’imaginer les bonnes intentions chez l’autre tout en persévérant dans nos efforts pour reconnaître que la route est encore longue.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)