Let me show you some images of what I consider to be the cities of tomorrow. So, that's Kibera, the largest squatter community in Nairobi. This is the squatter community in Sanjay Gandhi National Park in Bombay, India, what's called Mumbai these days. This is Hosinia, the largest and most urbanized favela in Rio de Janeiro. And this is Sultanbelyi, which is one of the largest squatter communities in Istanbul. They are what I consider to be the cities of tomorrow, the new urban world.
Permettez-moi de vous montrer des images de ce que selon moi seront les villes de demain. Donc, voilà Kibera, la plus grande communauté de squatters à Nairobi. Voici la communauté de squatters au Parc National Sanjay Gandhi à Bombay, en Inde, qu'on appelle Mumbai de nos jours. Voici Hosinia, la favela la plus grande et la plus urbanisée de Rio de Janeiro. Et voici Sultanbelyi, qui est l'une des plus grandes communautés de squatters à Istanbul. Selon moi, ce sont les villes de demain, le nouveau monde urbain.
Now, why do I say that? To tell you about that I have to talk about this fellow here, his name is Julius. And I met Julius the last week that I was living in Kibera. So, I had been there almost three months, and I was touring around the city going to different squatter areas and Julius was tagging along, and he was bug eyed and at certain points we were walking around, he grabbed my hand for support, which is something most Kenyans would never consider doing. They're very polite and they don't get so forward so quickly. And I found out later that it was Julius' first day in Nairobi, and he's one of many.
Alors, pourquoi est-ce que je dis ça ? Pour vous le dire, je dois vous parler de ce type ici, il s'appelle Julius. Et j'ai rencontré Julius la dernière semaine de mon séjour à Kibera. Donc, j'étais là depuis presque trois mois, et je tournais dans la ville en me rendant dans les différents secteurs du bidonville et Julius me suivait, et il avait les yeux exorbités et à certains moments quand nous marchions, il saisissait ma main pour trouver un soutien, et c'est un geste que la plupart des Kenyans n'envisageraient jamais de faire. Ils sont très polis et ils ne deviennent pas si hardis si vite. Et j'ai découvert plus tard que c'était le premier jour de Julius à Nairobi, et ils sont nombreux comme lui.
So, close to 200,000 people a day migrate from the rural to the urban areas. That's, and I'm going to be fair to the statisticians who talked this morning, not almost 1.5 million people a week, but almost 1.4 million people a week but I'm a journalist, and we exaggerate, so almost 1.5 million people a week, close to 70 million people a year. And if you do the math, that's 130 people every minute. So, that'll be -- in the 18 minutes that I'm given to talk here, between two and three thousand people will have journeyed to the cities. And here are the statistics. Today -- a billion squatters, one in six people on the planet. 2030 -- two billion squatters, one in four people on the planet. And the estimate is that in 2050, there'll be three billion squatters, better than one in three people on earth. So, these are the cities of the future, and we have to engage them.
Donc, près de 200 000 personnes par jour migrent des zones rurales vers les zones urbaines. Et je vais être juste avec les statisticiens qui ont parlé ce matin, ce n'est pas 1,5 million de gens par semaine, mais presque 1,4 million de gens par semaine, mais je suis journaliste, et nous exagérons, donc presque 1,5 million de gens par semaine, près de 70 millions par an. Et si vous faites le calcul, ça fait 130 personnes par minute. Donc ça fait -- dans les 18 minutes de la conférence que je donne ici, entre 2 et 3 000 personnes auront fait le voyage vers les villes. Et voici les statistiques. Aujourd'hui -- un milliard de squatters, une personne sur six sur la planète. 2030 -- deux milliards de squatters, une personne sur quatre sur la planète. Et on estime qu'en 2050, il y aura trois milliards de squatters. Plus d'une personne sur trois sur terre. Donc ce sont les villes du futur, et nous devons nous en occuper.
And I was thinking this morning of the good life, and before I show you the rest of my presentation, I'm going to violate TED rules here, and I'm going to read you something from my book as quickly as I can. Because I think it says something about reversing our perception of what we think the good life is.
Et je pensais ce matin à la belle vie, et avant que je vous montre le reste de ma présentation, je vais enfreindre les règles de TED ici, et je vais vous lire un passage de mon livre aussi vite que possible. Parce que je pense qu'il évoque comment changer notre perception de ce que nous considérons comme la belle vie.
So -- "The hut was made of corrugated metal, set on a concrete pad. It was a 10 by 10 cell. Armstrong O'Brian, Jr. shared it with three other men. Armstrong and his friends had no water -- they bought it from a nearby tap owner -- no toilet -- the families in this compound shared a single pit-latrine -- and no sewers or sanitation. They did have electricity, but it was illegal service tapped from someone else's wires, and could only power one feeble bulb. This was Southland, a small shanty community on the western side of Nairobi, Kenya. But it could've been anywhere in the city, because more than half the city of Nairobi lives like this. 1.5 million people stuffed into mud or metal huts with no services, no toilets, no rights.
Donc -- "La hutte était faite de tôle ondulée, posée sur une dalle de béton. C'était une cellule de 10 par 10. Armstrong O'Brian Jr. la partageait avec trois autres hommes. Armstrong et ses amis n'avaient pas d'eau, ils en achetaient à un voisin qui possédait un robinet. Pas de toilettes, les familles dans cette enceinte partageaient une latrine avec un trou et n'avaient ni égouts ni sanitaires. Ils avaient l'électricité, mais c'était un service illégal branché sur les câbles de quelqu'un d'autre, et ne pouvaient alimenter qu'une seule faible ampoule. C'était Southland, un petit bidonville du côté ouest de Nairobi, au Kenya. Mais ç'aurait pu être n'importe où dans la ville, parce que plus de la moitié de la ville de Nairobi vit de cette manière. Un million et demi de gens entassés dans des huttes de boue ou de métal sans services, sans toilettes, sans droits.
"Armstrong explained the brutal reality of their situation: they paid 1,500 shillings in rent, about 20 bucks a month, a relatively high price for a Kenyan shantytown, and they could not afford to be late with the money. 'In case you owe one month, the landlord will come with his henchmen and bundle you out. He will confiscate your things,' Armstrong said. 'Not one month, one day,' his roommate Hilary Kibagendi Onsomu, who was cooking ugali, the spongy white cornmeal concoction that is the staple food in the country, cut into the conversation. They called their landlord a Wabenzi, meaning that he is a person who has enough money to drive a Mercedes-Benz. Hilary served the ugali with a fry of meat and tomatoes; the sun slammed down on the thin steel roof; and we perspired as we ate.
Armstrong a expliqué la réalité brutale de leur situation, ils payaient 1 500 shillings de loyer, environ 20 dollars par mois, un prix relativement élevé pour un bidonville kenyan, et ils ne pouvaient pas se permettre de retard dans les paiements. 'Si vous devez un mois, le propriétaire viendra avec ses acolytes et il vous expulsera. il confisquera vos affaires,' a dit Armstrong. 'Pas un mois, un jour,' a ajouté son colocataire Hilary Kibagendi Onsomu, qui cuisinait du ugali, une bouillie de maïs blanc qui est l'aliment de base dans le pays. Ils appelaient leur propriétaire un Wabenzi, ce qui signifie qu'il est quelqu'un avec assez d'argent pour rouler en Mercedes-Benz. Hilary a servi le ugali avec un mélange frit de viande et de tomates, le soleil tapait sur le mince toit d'acier, et nous transpirions en mangeant.
"After we finished, Armstrong straightened his tie, put on a wool sports jacket, and we headed out into the glare. Outside a mound of garbage formed the border between Southland and the adjacent legal neighborhood of Langata. It was perhaps eight feet tall, 40 feet long, and 10 feet wide. And it was set in a wider watery ooze. As we passed, two boys were climbing the mount Kenya of trash. They couldn't have been more than five or six years old. They were barefoot, and with each step their toes sank into the muck sending hundreds of flies scattering from the rancid pile. I thought they might be playing King of the Hill, but I was wrong. Once atop the pile, one of the boys lowered his shorts, squatted, and defecated. The flies buzzed hungrily around his legs. When 20 families -- 100 people or so -- share a single latrine, a boy pooping on a garbage pile is perhaps no big thing. But it stood in jarring contrast to something Armstrong had said as we were eating -- that he treasured the quality of life in his neighborhood.
Le repas terminé, Armstrong a rajusté sa cravate, enfilé une veste de sport en laine, et est parti dans la lumière éblouissante. Dehors un monticule d'ordures formait la frontière entre Southland et le quartier légal voisin de Langata. Il mesurait peut-être 2,5 mètres de haut, 12 mètres de long, et 3 mètres de large. Et il était au milieu d'une mare de vase. Alors que nous passions devant, deux garçons escaladaient le mont Kenya d'ordures. Ils n'avaient pas plus de 5 ou 6 ans. Ils étaient pieds nus, et à chaque pas leurs orteils s'enfonçaient dans la saleté faisant s'envoler des centaines de mouches du tas rance. Je pensais qu'ils jouaient à qui arriverait le premier en haut, mais je me trompais. Une fois en haut du tas, l'un des garçons a baissé son short, s'est accroupi, et a déféqué. Les mouches bourdonnaient autour de ses jambes. Quand 20 familles -- 100 personnes environ -- partagent une seule latrine, un garçon qui fait caca sur un tas d'ordures n'a peut-être pas d'importance. Mais c'était un contraste saisissant avec quelque chose qu'Armstrong avait dit pendant que nous mangions -- qu'il tenait beaucoup à la qualité de vie dans son quartier.
"For Armstrong, Southland wasn't constrained by its material conditions. Instead, the human spirit radiated out from the metal walls and garbage heaps to offer something no legal neighborhood could: freedom. 'This place is very addictive,' he had said. 'It's a simple life, but nobody is restricting you. Nobody is controlling what you do. Once you have stayed here, you cannot go back.' He meant back beyond that mountain of trash, back in the legal city, of legal buildings, with legal leases and legal rights. 'Once you have stayed here,' he said, 'you can stay for the rest of your life.'"
Pour Armstrong, Southland n'était pas entravé par ses conditions matérielles. Au lieu de ça, un esprit d'humanité irradiait des murs de métal et des tas d'ordures pour offrir quelque chose qu'aucun quartier légal ne peut offrir -- la liberté. 'On est facilement accro à cet endroit,' avait-il dit. 'C'est une vie simple, mais personne ne vous limite. Personne ne contrôle ce que vous faites. Quand vous avez séjourné ici, vous ne pouvez plus partir.' Il voulait dire partir au-delà de cette montagne d'ordures, retourner dans la ville légale, dans les bâtiments légaux, avec des loyers légaux et des droits légaux. ‘Quand vous avez séjourné ici', a-t-il dit, vous pouvez rester jusqu'à la fin de vos jours."
So, he has hope, and this is where these communities start.
Donc, il a de l'espoir, et c'est là que commencent ces communautés.
This is perhaps the most primitive shanty that you can find in Kibera, little more than a stick-and-mud hut next to a garbage heap. This is getting ready for the monsoon in Bombay, India. This is home improvement: putting plastic tarps on your roof.
Voici peut-être le bidonville le plus primitif qu'on peut trouver à Kibera, guère plus qu'une hutte de bâtons et de boue à côté d'un tas d'ordures. Voici comment on se prépare à la mousson à Bombay en Inde. Voici l'amélioration de l'habitat. Mettre des bâches en plastique sur votre toit.
This is in Rio de Janeiro, and it's getting a bit better, right? We're seeing scavenged terra cotta tile and little pieces of signs, and plaster over the brick, some color, and this is Sulay Montakaya's house in Sultanbelyi, and it's getting even better. He's got a fence; he scavenged a door; he's got new tile on the roof.
C'est Rio de Janeiro, et c'est un peu mieux, non ? Ce que nous voyons, ce sont des tuiles en terre cuite et des bouts de panneaux récupérés et du plâtre par dessus la brique, de la couleur, et c'est la maison de Sulay Montakaya à Sultanbelyi, et c'est encore mieux. Il a une clôture, il a récupéré une porte. Il a de nouvelles tuiles sur son toit.
And then you get Rocinha and you can see that it's getting even better. The buildings here are multi-story. They develop -- you can see on the far right one where it seems to just stack on top of each other, room, after room, after room. And what people do is they develop their home on one or two stories, and they sell their loggia or roof rights, and someone else builds on top of their building, and then that person sells the roof rights, and someone else builds on top of their building. All of these buildings are made out of reinforced concrete and brick.
Et ensuite vous avez Rocinha et vous pouvez voir que c'est encore mieux. Les bâtiments ici ont plusieurs étages. Ils se développent -- vous pouvez voir à l'extrême droite un immeuble où on a l'impression qu'on en a empilé un au-dessus de l'autre, pièce après pièce après pièce. Et ce que les gens font c'est qu'ils développent leur habitat sur un ou deux étages, et ils vendent leurs droits à la loggia ou au toit, et quelqu'un d'autre construit par dessus leur construction, et ensuite cette personne vend les droits de son toit, et quelqu'un d'autre construit par dessus leur construction. Toutes ces constructions sont en béton armé et en briques.
And then you get Sultanbelyi, in Turkey, where it's even built to a higher level of design. The crud in the front is mattress stuffing, and you see that all over Turkey. People dry out or air out their mattress stuffing on their roofs. But the green building, on behind, you can see that the top floor is not occupied, so people are building with the possibility of expansion. And it's built to a pretty high standard of design.
Et puis vous avez Sultanbelyi en Turquie, ou la construction atteint un niveau encore plus élevé de design. La crasse au premier plan c'est du rembourrage de matelas, et vous en voyez dans toute la Turquie. Les gens font sécher ou aèrent le rembourrage de leurs matelas sur leurs toits. Mais l'immeuble vert derrière, vous pouvez voir que le dernier étage est inoccupé, donc les gens construisent avec la possibilité d'expansion. Et c'est construit avec un niveau de design assez élevé.
And then you finally get squatter homes like this, which is built on the suburban model. Hey, that's a single family home in the squatter community. That's also in Istanbul, Turkey. They're quite vital places, these communities.
Et puis finalement vous avez des habitations de squatters comme celle-ci, qui est construit d'après le modèle banlieusard. Et c'est la maison d'une seule famille dans la communauté de squatters. C'est également à Istanbul en Turquie. Ce sont des endroits plein de vie, ces communautés.
This is the main drag of Rocinha, the Estrada da Gavea, and there's a bus route that runs through it, lots of people out on the street. These communities in these cities are actually more vital than the illegal communities. They have more things going on in them.
Voici la rue principale de Rocinha, la Estrada da Gavea, et il y a une ligne de bus qui passe par là, il y a beaucoup de gens dans la rue. Ces communautés dans ces villes sont en fait plus vivantes que les communautés illégales. Il s'y passe plus de choses.
This is a typical pathway in Rocinha called a "beco" -- these are how you get around the community. It's on very steep ground. They're built on the hills, inland from the beaches in Rio, and you can see that the houses are just cantilevered over the natural obstructions. So, that's just a rock in the hillside. And these becos are normally very crowded, and people hump furniture up them, or refrigerators up them, all sorts of things. Beer is all carried in on your shoulders. Beer is a very important thing in Brazil.
Voici une allée typique dans Rocinha appelée un beco -- c'est par là qu'on circule dans la communauté. C'est sur une pente très raide. Elles sont construites sur les collines, loin des plages de Rio à l'intérieur des terres, et vous pouvez voir que les maisons sont simplement construites en porte à faux sur les obstacles naturels. C'est juste un rocher sur le flanc de la colline. Et ces becos sont normalement pleines de monde, et les gens montent les meubles ou les réfrigérateurs, toutes sortes de choses à dos d'homme par ces allées. On amène la bière en la portant sur l'épaule. La bière est une chose très importante au Brésil.
This is commerce in Kenya, right along the train tracks, so close to the train tracks that the merchants sometimes have to pull the merchandise out of the way. This is a marketplace, also in Kenya, Toi Market, lots of dealers, in almost everything you want to buy. Those green things in the foreground are mangoes.
Voilà un commerce au Kenya, le long de la voie ferrée, si près des rails que les marchands doivent parfois tirer la marchandise hors du passage. Voici une place de marché, également au Kenya, Toi Market, de nombreux revendeurs, qui proposent presque tout ce que vous voulez acheter. Ces choses vertes au premier plan sont des mangues.
This is a shopping street in Kibera, and you can see that there's a soda dealer, a health clinic, two beauty salons, a bar, two grocery stores, and a church, and more. It's a typical downtown street; it just happens to be self-built. This here, on the right-hand side, is what's called a -- if you look at the fine print under the awning -- it's a hotel. And what hotel means, in Kenya and India, is an eating-place. So, that's a restaurant.
Voici une rue commerçante à Kibera, et vous pouvez voir qu'il y a un vendeur de soda, un dispensaire, deux salons de beauté, un bar, deux épiceries, et une église et plus encore. C'est une rue typique de centre ville, elle est juste auto-construite. Ceci, à droite, est ce qu'on appelle un -- si vous regardez les petits caractères sous l'auvent -- c'est un hôtel. Et au Kenya et en Inde, hôtel signifie un endroit où on mange. Donc, c'est un restaurant.
People steal electrical power -- this is Rio. People tap in and they have thieves who are called "grillos" or "crickets," and they steal the electrical power and wire the neighborhood. People burn trash to get rid of the garbage, and they dig their own sewer channels. Talk about more plastic bags than plankton. And sometimes they have natural trash-disposal. And when they have more money they cement their streets, and they put in sewers and good water pipes, and stuff like that. This is water going to Rio. People run their water pipes all over the place, and that little hut right there has a pump in it, and that's what people do: they steal electricity; they install a pump and they tap into the water main, and pump water up to their houses.
Les gens volent de l'électricité -- c'est à Rio. Les gens se branchent et ils ont des voleurs appelés grillons ou criquets, et ils volent l'électricité, et connectent le quartier. Les gens brûlent les ordures pour s'en débarrasser, et ils creusent leurs propres canalisations d'égouts. Les sacs plastiques sont plus abondants que du plancton, et parfois ils ont un traitement d'ordures naturel. Et quand ils ont de l'argent, ils cimentent leurs rues, et ils installent des égouts et de bonnes canalisations pour l'eau, et des trucs comme ça. C'est de l'eau qui va à Rio, les gens font passer leurs tuyaux d'eau partout, et cette petite hutte là a une pompe, et voilà ce que font les gens. ils volent de l'électricité, ils installent une pompe et ils se branchent sur la canalisation principale d'eau, et ils pompent l'eau vers leurs maisons.
So, the question is how do you go from the mud-hut village, to the more developed city, to the even highly developed Sultanbelyi? I say there are two things. One is people need a guarantee they won't be evicted. That does not necessarily mean property rights, and I would disagree with Hernando de Soto on that question, because property rights create a lot of complications. They're most often sold to people, and people then wind up in debt and have to pay back the debt, and sometimes have to sell their property in order to pay back the debt. There's a whole variety of other reasons why property rights sometimes don't work in these cases, but they do need security of tenure. And they need access to politics, and that can mean two things. That can mean community organizing from below, but it can also mean possibilities from above. And I say that because the system in Turkey is notable.
Donc la question est comment va-t-on d'un village de huttes en boue, à une ville plus développée, et même à Sultanbelyi, hautement développée ? Je dis qu'il y a deux choses. La première est que les gens ont besoin d'être sûrs qu'ils ne seront pas expulsés. Cela n'implique pas forcément des droits de propriété, et je ne suis pas d'accord avec Hernando de Soto sur cette question, parce que les droits de propriété créent beaucoup de complications, ils sont le plus souvent vendus aux gens, et les gens se retrouvent endettés, et ils doivent rembourser la dette, et parfois ils doivent vendre leur propriété pour payer leur dette. Il y a un tas d'autres raisons pour lesquelles les droits de propriété parfois ne fonctionnent pas dans ces cas-là, mais ils n'ont pas besoin de la sécurité d'un titre de propriété. Et ils ont besoin d'avoir accès à la politique, et ça peut vouloir dire deux choses. ça peut vouloir dire que la communauté s'organise par le bas, mais ça peut aussi vouloir dire des possibilités qui viennent d'en haut. Et je dis ça parce que le système en Turquie est remarquable.
Turkey has two great laws that protect squatters. One is that -- it's called "gecekondu" in Turkish, which means "built overnight," and if you build your house overnight in Turkey, you can't be evicted without due process of law, if they don't catch you during the night. And the second aspect is that once you have 2,000 people in the community, you can petition the government to be recognized as a legal sub-municipality. And when you're a legal sub-municipality, you suddenly have politics. You're allowed to have an elected government, collect taxes, provide municipal services, and that's exactly what they do.
La Turquie a deux grandes lois qui protègent les squatteurs. L'une est que -- elle s'appelle gecekondu en turc, ce qui signifie construit du jour au lendemain, et si vous construisez votre maison du jour au lendemain en Turquie, vous ne pouvez pas être expulsé sans un procès légal, si vous n'êtes pas pris pendant la nuit. Et le deuxième aspect est que dès qu'il y a 2000 personnes dans la communauté, vous pouvez demander au gouvernement qu'il vous reconnaisse comme une sous-municipalité légale. Et quand vous êtes une sous-municipalité légale, d'un coup vous avez de la politique. Vous êtes autorisé à avoir un gouvernement élu, à lever des impôts, à fournir des services municipaux, et c'est exactement ce qu'ils font.
So, these are the civic leaders of the future. The woman in the center is Geeta Jiwa. She lives in one of those tents on the highway median in Mumbai. That's Sureka Gundi; she also lives with her family on the tent along the same highway median. They're very outspoken. They're very active. They can be community leaders. This woman is Nine, which means "grandma" in Turkish. And there were three old ladies who lived in -- that's her self-built house behind her -- and they've lived there for 30 or 40 years, and they are the backbone of the community there.
Donc, voici les leaders civils du futur. La femme au milieu est Geeta Jiwa. Elle vit dans une de ces tentes sur le terre-plein central de l'autoroute à Mumbai. Voilà Sureka Gundi, elle vit aussi avec sa famille dans la tente le long du même terre-plein d'autoroute. Elles sont très directes. Elles sont très actives. Elles peuvent être les leaders de la communauté. Cette femme est Nine, ce qui signifie grand-mère en turc, et il y avait trois vieilles dames qui vivaient dans -- c'est la maison qu'elle a construite elle-même derrière elle -- et elles ont vécu là pendant 30 ou 40 ans, et elles sont les piliers de la communauté là-bas.
This is Richard Muthama Peter, and he is an itinerant street photographer in Kibera. He makes money taking pictures of the neighborhood, and the people in the neighborhood, and is a great resource in the community.
Voici Richard Muthama Peter, il est photographe itinérant dans les rues à Kibera Il gagne sa vie en prenant des photos du quartier, et des gens du quartier et il a un rôle important dans la communauté.
And finally my choice to run for mayor of Rio is Cezinio, the fruit merchant with his two kids here, and a more honest and giving and caring man I don't know.
Et finalement le candidat à la mairie de Rio que je choisi est Cezinio, le marchand de fruits avec ses deux enfants ici, et je ne connais pas d'homme plus honnête, plus généreux et plus attentionné.
The future of these communities is in the people and in our ability to work with those people. So, I think the message I take, from what I read from the book, from what Armstrong said, and from all these people, is that these are neighborhoods. The issue is not urban poverty. The issue is not the larger, over-arching thing. The issue is for us to recognize that these are neighborhoods -- this is a legitimate form of urban development -- and that cities have to engage these residents, because they are building the cities of the future.
Le futur de ces communautés est dans les gens et dans notre capacité à travailler avec ces gens. Donc, je pense que le message que je prends, de ce que j'ai lu du livre, de ce qu'Armstrong a dit, et de tous ces gens, est que ce sont des quartiers. La question n'est pas la pauvreté urbaine. La question n'est pas s’il y a une voute ou pas à ces habitations. La question est que nous devons reconnaître que ce sont des quartiers. C'est une forme légitime de développement urbain, et ces villes doivent faire face à ces résidents, parce qu'ils construisent les villes du futur.
Thank you very much.
Merci beaucoup.