In 1972, the US passed a landmark piece of legislation. The new law was called Title IX, and it expanded economic and educational opportunities for women, especially in higher education. Back then, there was a 16-percentage-point gap in the awarding of college degrees in favor of men. Within a decade, women had caught up and then just blew right past the men.
En 1972, les États-Unis ont adopté une loi historique. La nouvelle loi s’appelait Titre IX et a élargi les possibilités économiques et éducatives pour les femmes, surtout dans l'enseignement supérieur. À l’époque, il y avait un écart de 16 % dans la délivrance de diplômes universitaires en faveur des hommes. En dix ans, les femmes avaient rattrapé les hommes, puis les avaient dépassés.
Today, there's an 18-percentage-point gap in the awarding of college degrees. So there's a bigger gender gap today, in US higher education, than there was 50 years ago when Title IX was passed. It's just the other way around.
Aujourd’hui, il y a 18 % d’écart dans l’attribution des diplômes universitaires. Il y a donc un plus grand écart entre les sexes aujourd’hui, dans l’enseignement supérieur américain, qu’il y a 50 ans lorsque le Titre IX a été adopté. C'est juste l'inverse.
I study inequality for a living, and for most of my career, I focused on the divides of class and race. But in recent years, I've just been noticing more and more gender gaps and not in the direction that I was expecting. Probably like most of you, I’m used to thinking about gender equality and the goal of gender equality as synonymous with the advancement of women and girls. But it's now clear that there are many boys and men who've fallen behind and that we have to be able to think about gender inequality in both directions. One thing that makes that hard is that the changes have been so quick, so rapid, that it's hard to update our beliefs to match the new facts. It's a bit like the needles on a compass swinging round. Suddenly north is south and south is north. It's really quite disorienting.
J’étudie les inégalités, c’est mon métier, et durant quasiment toute ma carrière, je me suis penché sur les clivages de classe et de race. Mais ces dernières années, j’ai remarqué de plus en plus d’écarts entre les hommes et les femmes et pas dans le sens que j’attendais. Pour moi, sans doute comme pour la plupart d’entre vous, l’égalité des sexes et l’objectif d’égalité des sexes sont synonymes de promotion des femmes et des filles. Mais il est maintenant clair que beaucoup de garçons et d’hommes ont pris du retard et que nous devons être capables de penser à l’inégalité des sexes dans les deux sens. C’est difficile, car les changements ont été très rapides, si rapides qu’il est difficile de faire évoluer nos opinions pour répondre aux nouveaux faits. C’est un peu comme les aiguilles d’une boussole. Soudain, le nord est le sud et le sud est le nord. C’est vraiment très déroutant.
But it's clear that on some measures at least now men are lagging quite a way behind, not least on college campuses. And that reflects the fact that boys are trailing girls throughout the education system. Two thirds of the top academic performers in high school, measured by GPA, are girls. And two thirds of those at the bottom are boys.
Mais il est clair que, du moins sur certains indicateurs, les hommes accusent maintenant un retard considérable, surtout sur les campus universitaires. Ça reflète le fait que les garçons sont à la traîne des filles tout au long du système éducatif. Les deux tiers des élèves les plus performants au lycée selon la notation aux examens, sont des filles. Et les deux tiers de ceux qui sont au bas de l’échelle sont des garçons.
It's not just in the US. If we look at the 20 most economically advanced countries in the world, there's on average a 13-percentage-point gap in the share of young men and young women with a college degree, with young women much more likely to have a college degree. And in some nations, the gap is much bigger. In Norway, for example, there's almost a 20-point gap.
Ce n’est pas qu’aux États-Unis. Si on regarde les 20 pays les plus avancés économiquement au monde, il y a en moyenne un écart de 13 % dans la part de jeunes hommes et femmes diplômés d’université, les jeunes femmes étant bien plus susceptibles d’être diplômées. Dans certains pays, l’écart est beaucoup plus grand. En Norvège par exemple, il y a presque 20 points d'écart.
And just like in the US, these differences at the college level reflect what's happening earlier in the school system. It used to be that maybe boys were ahead in math and science, girls were ahead in reading and language in roughly equal measure. That's not true today. Internationally, at the age of 15, there's a five-point gap in favor of boys and math. There's essentially no gap in science, a slight gap in favor of girls actually in science. But boys are 30 points behind girls at the age of 15 in reading and language skills.
Et tout comme aux États-Unis, ces différences au niveau universitaire reflètent ce qui se passe plus tôt dans le système scolaire. Autrefois, les garçons étaient en avance en maths et en sciences, les filles en lecture et en langues dans une mesure à peu près égale. Ce n’est plus vrai : au niveau international, à l’âge de 15 ans, il y a un écart de cinq points en faveur des garçons et des maths. Il n’y a pratiquement pas d’écart en sciences, un léger écart en faveur des filles en sciences. Mais à 15 ans, les garçons ont 30 points de retard sur les filles en lecture et en langues.
But not all boys and men are struggling in the same way. The intersection of gender with class and race really matters here. So boys from poorer households and middle-class households, much less likely to attend college than girls from the same background. But there's a much smaller gap at the top of the economic ladder. I think one of the reasons that elites can sometimes struggle to grasp what's going on with boys and men is that the gender gaps are just much less stark in affluent communities.
Tous les garçons et les hommes n’ont pas tous les mêmes difficultés. Le recoupement du sexe avec la classe et la race compte vraiment ici. Ainsi, les garçons des familles les plus pauvres et de classe moyenne, ont bien moins de chances d’aller à l’université que les filles des mêmes milieux. Il y a un écart bien plus petit au sommet de l’échelle économique. Pour moi, si les élites ont parfois du mal à comprendre ce qu’il se passe avec les garçons et les hommes, c’est en partie parce que les écarts entre les sexes sont beaucoup moins marqués dans les milieux aisés.
And the gender gaps are even more stark for Black Americans. For every Black man getting a college degree, there are two Black women. So anybody who really cares about boys and men has to care about racial injustice and economic inequality. And anybody who really cares about racial injustice and economic inequality has to care about boys and men.
Et les écarts entre les sexes sont encore plus marqués pour les Noirs américains. Pour chaque homme noir qui obtient un diplôme universitaire, il y a deux femmes noires. Donc, quiconque se soucie vraiment des garçons et des hommes doit se soucier de l’injustice raciale et de l’inégalité économique. Et quiconque se soucie vraiment de l’injustice raciale et de l’inégalité économique doit se soucier des garçons et des hommes.
Now, the fact that the education system doesn't seem to be working very well for lots of boys and men is obviously not intentional. There wasn't a feminist conspiracy 100 years ago to say, "Well, it might take a century, but eventually we'll overtake them."
Le fait que le système éducatif ne semble pas très bien fonctionner pour beaucoup de garçons et d’hommes n'est évidemment pas intentionnel. Il n’y a pas eu de complot féministe il y a 100 ans pour dire : « Il faudra peut-être un siècle,
(Laughter)
mais nous finirons par les dépasser. »
(Rire)
Especially as it was men who mostly designed the school system. What’s happened is that as the artificial and sexist barriers that were placed in front of women and girls have been successively removed, so their natural advantages in the classroom have been revealed.
Surtout que les hommes sont les principaux concepteurs du système scolaire. En fait, alors que les barrières artificielles et sexistes placées devant les femmes et les filles ont été peu à peu supprimées, leurs avantages naturels à l’école se sont révélés.
Compared to girls, boys face two big structural disadvantages in education. First, their brains simply develop later. The skills of planning, organization and impulse control are associated with the prefrontal cortex, which develops in adolescence especially. But about a year later, on average, for boys than for girls. So there's a significant difference there in the timing of brain development. Social scientists refer to those skills, planning, organization, etcetera, as non-cognitive skills. I like to think of them as "chemistry homework" skills. You know, doing your chemistry homework requires a lot of steps. You have to be paying attention in class when the assignment is given. You have to make a note of it. You have to remember hours later that you're supposed to do it. You have to actually sit down and do it, instead of something more enticing instead. And remember, it's chemistry homework, so that's everything.
Par rapport aux filles, les garçons subissent deux grands désavantages structurels dans l’éducation. D’abord, leur cerveau se développe plus tard. Les compétences de planification, d’organisation et de contrôle des impulsions sont associées au cortex préfrontal, qui se développe surtout à l’adolescence, mais environ un an plus tard, en moyenne, pour les garçons comparé aux filles. Il y a donc une différence notable du rythme de développement du cerveau. Pour les spécialistes des sciences sociales, ces compétences sont non cognitives. J’aime les considérer comme des compétences de « devoirs de chimie ». Vous savez, faire vos devoirs de chimie nécessite beaucoup d’étapes. Vous devez être attentif en classe lorsque le devoir est donné. Vous devez le prendre note. Vous devez vous rappeler des heures plus tard que vous êtes censé le faire. Vous devez réellement vous asseoir et le faire, au lieu de faire quelque chose de plus attrayant. Rappelez-vous, ce sont des devoirs de chimie, donc c’est vital.
(Laughter)
(Rires)
Sorry, I know there are some chemists here, I'm sorry.
Je sais qu’il y a des chimistes ici, désolé.
And then turn it in. That's a lot of steps, right? That's a lot. Getting your homework done requires your impulse control to match what psychologists refer to as sensation seeking. Basically, that urge to go and do something more fun, more exciting. And even in the most difficult years of adolescence, which are also the crucial years for educational success, girls have a reasonable balance between impulse control and sensation seeking. But it's a very different story for adolescent boys. They have higher levels of sensation seeking. And with that less developed prefrontal cortex, they have significantly lower levels of impulse control. Again, on average. Now if you still don't believe me, go into any ninth or 10th grade classroom and ask all the students to open up their backpacks.
Et ensuite, il faut le rendre. Ça fait beaucoup d’étapes, non ? C'est beaucoup. Faire vos devoirs nécessite que votre contrôle des impulsions corresponde à ce que les psychologues appellent la recherche de sensations. En gros, cette envie de faire un truc plus amusant, plus excitant. Et même dans les années les plus difficiles de l’adolescence, qui sont aussi les années cruciales de la réussite scolaire, les filles ont un équilibre raisonnable entre le contrôle des impulsions et la recherche de sensations. Mais c’est très différent pour les garçons adolescents. Ils ont des niveaux plus élevés de recherche de sensations. Et avec ce cortex préfrontal moins développé, ils ont des niveaux de contrôle des impulsions nettement inférieurs. Encore une fois, en moyenne. Maintenant, si vous ne me croyez toujours pas, allez dans n’importe quelle classe de troisième ou de seconde et demandez à tous les élèves d’ouvrir leur sac.
(Laughter)
(Rires)
Most, many, at least of the girls, will have pretty carefully organized, nicely labeled binders. And for many, if not most of the boys, it will resemble a small, controlled explosion.
La plupart, beaucoup, du moins les filles, auront des classeurs assez soigneusement organisés et bien étiquetés. Et pour la majorité des garçons, ça ressemblera à une petite explosion contrôlée.
(Laughter)
(Rires)
It's not that girls are smarter than boys. There's no gender gap in intelligence levels in either direction. It is just that girls develop more of these non-cognitive skills, these "chemistry homework" skills, somewhat earlier than boys do. That's just a fact. But it is a fact that we ignore in education policy.
Ce n’est pas que les filles soient plus intelligentes que les garçons. Il n’y a pas d’écart entre les sexes dans les niveaux d’intelligence dans aucun des deux sens. C'est juste que les filles développent davantage ces compétences non cognitives, ces compétences de « devoirs de chimie » un peu plus tôt que les garçons. C'est juste un fait. Mais c'est un fait que nous ignorons dans la politique de l'éducation.
The second big structural problem that boys face in the classroom is the lack of male teachers. After falling for decades, the share of K-12 teachers who are male in the US is now just 23 percent. And falling. And the lack of male teachers matters for at least three reasons. First, for many children, [they] can be an important male role model, especially if they don't have one at home. And second, male teachers appear to be more sensitive to the specific challenges of boys in the classroom. I can vividly remember my own experience. I can actually still feel what it was like to sit for what felt like hours on end on an incredibly hard plastic chair, and that it was actually a male primary school teacher, Mr. Cole, who gave us more opportunities to move around, made the lessons a little bit more interactive. And the third reason male teachers may matter is there's some evidence that, especially in subjects like English, which is where the boys have fallen so far behind, having a male teacher seems to dispel the idea that reading and writing just aren't for me or for people like me. In a similar way to how having a female teacher has historically helped girls in STEM subjects. Right now, in too many of our schools, our boys feel like square pegs being forced into round holes. And too often our response is to try and fix the boys rather than fix the schools. The problems of boys are turned into problems with boys. If they struggle to sit still or pay attention or apply themselves to a task, they may be diagnosed with some kind of disability. Their problems are thus medicalized and often medicated.
Le deuxième grand problème structurel que les garçons rencontrent est le manque d’enseignants de sexe masculin. Après avoir chuté pendant des décennies, la part des enseignants masculins au lycée aux États-Unis n’est plus que de 23 %. Et elle plonge encore. Le manque d’enseignants masculins est important pour au moins trois raisons. D’abord, pour beaucoup d’enfants, ce sont des modèles masculins importants. surtout s’ils n’en ont pas à la maison. Et puis, les enseignants masculins semblent être plus sensibles aux problèmes spécifiques des garçons en classe. Je me souviens très bien de ma propre expérience. En fait, je ressens encore ce que c’était que d’être assis pendant des heures sur une chaise en plastique incroyablement dure, et que c’était en fait un instituteur masculin, M. Cole, qui nous donnait plus d’occasions de nous déplacer, et rendait les leçons un peu plus interactives. La troisième raison est qu’il est prouvé que, surtout dans des matières comme l’anglais, où les garçons ont pris beaucoup de retard, avoir un enseignant masculin semble dissiper l’idée que la lecture et l’écriture ne sont pas pour moi ou pour des gens comme moi. De la même manière que le fait d’avoir une enseignante a toujours aidé les filles dans les sciences et techniques. À l’heure actuelle, dans trop de nos écoles, nos garçons ont l’impression d’être des carrés qu’on force à entrer dans des ronds. Et trop souvent, notre réponse est d’essayer de réparer les garçons plutôt que de réparer les écoles. Les problèmes des garçons se transforment en problèmes avec les garçons. S’ils ont du mal à rester assis, à faire attention ou à s’appliquer à une tâche, on peut leur diagnostiquer un handicap quelconque. Leurs problèmes sont ainsi médicalisés et souvent médicamentés.
In the US today, 23 percent of school-age boys have been diagnosed with some form of developmental disability. Twice the rate for girls. ADHD, as you might expect, is the most common. But really, when one in four of our boys has a developmental disability, it seems clear to me that it is the system which is disabling rather than the boys who are disabled.
Aux États-Unis aujourd'hui, 23 % des garçons d'âge scolaire ont été diagnostiqués avec une forme quelconque de déficience intellectuelle. Deux fois plus que pour les filles. Le TDAH, comme vous vous en doutez, est le plus courant. Mais vraiment, quand un garçon sur quatre a un trouble de développement, il me semble clair que c’est le système qui cause le trouble plutôt que les garçons qui sont handicapés.
(Applause)
(Applaudissements)
Now, there's a lot we can do to make the education system work better for boys. Let's start with those two big problems, of later brain development and lack of male teachers. So first, we should start boys in school a year later. And the idea there is to level the playing field, given those differences in the timing of brain development. And actually that's already quite common practice at private schools and in lots of affluent communities, but it's actually not the boys from rich families who will benefit the most from that extra year. It's the boys from lower-income, poorer neighborhoods and families who would most benefit from the gift of extra time for development. And that's why I think this should be a question of public policy.
Mais on peut largement améliorer le système éducatif pour les garçons. Commençons par ces deux gros problèmes : le développement tardif du cerveau et le manque d’enseignants masculins. D’abord, les garçons devraient entrer à l’école un an plus tard, pour rétablir l’égalité des chances et tenir compte de ces différences dans le développement du cerveau. Et en fait, c’est déjà une pratique assez courante dans les écoles privées et dans de nombreux milieux aisées, Ce ne sont pas les garçons des familles riches qui profiteront le plus de cette année supplémentaire, mais ceux des familles défavorisées et des quartiers pauvres qui bénéficieront le plus de ce temps supplémentaire pour le développement. Et c’est pourquoi je pense que ce devrait être une question de politique publique.
Second, we need to recruit hundreds of thousands more male teachers, especially in subjects like English, where the boys are struggling so much and which is the subject men are least likely to be teaching. And here I think we can draw some really good lessons from the successful movement to get more women and girls interested in STEM subjects. So that means setting clear targets, launching public campaigns and offering financial scholarships to men who want to enter teaching as a profession. Of course, those are changes that will take time. Those are long-term changes. And there are millions of boys and men who are struggling right now. And so if you're a parent or a teacher working with a boy or a young man who's in difficulty right now, my message to you is, first, be careful not to even inadvertently judge him against a female standard or blame him if he's struggling in a system that just might not be working very well for him. Recognize and respect the ways in which he's different. Don't say, "Why can't you be more like your sister?" Try not to even think that. It's very important that we don't treat our boys as if they were malfunctioning girls. And the second message to those people, cousins, parents, neighbors, friends, uncles, coaches, anybody working with a boy or a young man who is struggling right now, is simply, thank you. Thank you. They do need you.
Deuxièmement, il faut recruter des centaines de milliers d’enseignants masculins supplémentaires, surtout dans des matières comme l’anglais, où les garçons ont tant de mal et qui est la matière que les hommes sont le moins susceptibles d’enseigner. Et là, je pense qu’on peut tirer de très bonnes leçons de la réussite de la campagne pour intéresser plus de femmes et de filles aux matières scientifiques. Ça veut dire fixer des objectifs clairs, lancer des campagnes publiques et offrir des bourses d’études aux hommes qui veulent exercer la profession d’enseignant. Ce sont des changements qui prendront du temps, des changements à long terme. Or, des millions de garçons et d’hommes sont en difficulté en ce moment. Donc si vous êtes un parent ou un enseignant qui travaille avec un garçon ou un jeune homme en difficulté en ce moment, mon message pour vous est, premièrement, attention à ne pas le juger, même par inadvertance, par rapport à une norme féminine ou le blâmer s’il a du mal dans un système qui ne fonctionne peut-être pas très bien pour lui. Reconnaissez et respectez les façons dont il est différent. Ne dites pas, « Pourquoi ne peux-tu pas faire comme ta sœur ? » Essayez de ne même pas y penser. Il est très important que nous ne traitions pas nos garçons comme s’ils étaient des filles dysfonctionnelles. Et le deuxième message à ces cousins, parents, voisins, amis, oncles, entraîneurs, quiconque travaillant avec un garçon ou un jeune homme qui a du mal en ce moment, est simplement, merci. Merci. Ils ont besoin de vous.
Of course, doing more for boys and men doesn't mean doing any less for women and girls. That’s like saying to the parent of a son and daughter: "You're only allowed to care about one of them." And it's the kind of zero-sum thinking that is doing so much damage to our politics and to our culture. We can think two thoughts at once. We can do two things at once.
Bien sûr, faire plus pour les garçons et les hommes ne signifie pas en faire moins pour les femmes et les filles. C’est comme dire au parent d’un fils et d’une fille : « Vous n’êtes autorisé à vous soucier que de l’un des deux. » Et c'est le genre de pensée à somme nulle qui fait tant de mal à notre politique et à notre culture. On peut avoir deux pensées à la fois. On peut faire deux choses à la fois.
(Applause)
(Applaudissements)
Two thoughts at once, two things at once. That's why Norway, a country that's made huge investments, quite rightly for women and girls, but where boys and men have now fallen behind on many measures, has launched a commission for boys and men. I've talked about education today, but there are many other areas where many boys and men are struggling, including in mental health, including suicide risk. Loneliness and belonging, family life, employment. And I don't think we can afford to get this wrong. If there are real problems in a society, and responsible people don't acknowledge and address them, irresponsible people will exploit them. And that is already happening on this issue, both online and at the ballot box. We cannot leave a vacuum by neglecting this issue. The future cannot be female. Nor, of course, can the future be male. The future has to be for every single one of us, every boy and girl, we have to rise together. Thank you.
Deux pensées et deux choses à la fois. C’est pourquoi la Norvège, qui a énormément investi, à raison, pour les femmes et les filles, a lancé une commission pour les garçons et les hommes qui ont maintenant pris du retard sur bien des points, J’ai parlé d’éducation aujourd’hui, mais beaucoup de garçons et d’hommes ont du mal dans bien d’autres domaines, dont la santé mentale et le risque de suicides. La solitude et l’appartenance, la vie de famille, l’emploi. Je ne pense pas qu’on puisse se permettre de se tromper. S’il y a de vrais problèmes dans une société, et que les responsables ne les reconnaissent pas et ne les traitent pas, des irresponsables vont les exploiter. Et ce problème se produit déjà, à la fois en ligne et dans les urnes. Nous ne pouvons pas laisser un vide en négligeant ce problème. L'avenir ne peut pas être féminin. L’avenir ne peut pas non plus être masculin. L’avenir doit être pour chacun d’entre nous, chaque garçon et chaque fille, nous devons nous élever ensemble. Merci.
(Applause)
(Applaudissements)
(Applause ends)
(Fin des applaudissements)
Chris Anderson: Thank you, Richard. I've got a question for you. Come this way. So you gave great advice there for the system as a whole, for teachers, for parents. But suppose you're a 14-year-old boy listening to this talk. What would you say to him?
Chris Anderson : Merci, Richard. J'ai une question pour vous. Venez par là. Vous avez donné d’excellents conseils pour le système, pour les enseignants, pour les parents. Mais si vous étiez un garçon de quatorze ans qui écoute ce discours, que lui diriez-vous ?
Richard Reeves: Huh. Well, the first thing I’d say is that if you are struggling at school or in some aspects of your life, that's almost certainly not just your fault. It may be that the system is just not working for you. The second thing I would say is ... We see you. We've got you. We understand, we've got your back. And the third thing I would say is, don't follow the people who say that the reason you're struggling is because women are flourishing. Or because of feminism. Or because of changes in society. That we somehow have to, in order to lift boys up, we have to somehow push women and girls back down again. Don't fall for that. Understand that we get that you're struggling, but don't turn this into zero-sum. Don't turn to some of the darker corners of the internet where unfortunately, that is the message many of our boys are getting. But the first part that's really important, that whole conversation that we had about belonging, the wonderful difference in belonging, if our boys don't feel that they belong, that we've got them, that we see them, they're going to be much more vulnerable to those voices. So don't listen to those voices, but we need them to listen to us instead.
Richard Reeves : Mmm. Tout d’abord, je dirais que si tu as du mal à l’école, ou dans certains aspects de ta vie, ce n’est sans doute pas que de ta faute. C’est peut-être le système qui ne marche pas pour toi. La deuxième chose que je dirais, c'est... Nous te voyons. Nous sommes là pour toi. Nous te comprenons et te soutenons. La troisième chose que je dirais, c’est de ne pas suivre ceux qui disent que si tu as du mal, c’est parce que les femmes s’épanouissent. Ou à cause du féminisme ou des changements dans la société. Qu’il faut, pour tirer les garçons vers le haut, repousser les femmes et les filles vers le bas. Ne te fais pas avoir. Comprends que nous comprenons que tu as du mal, mais n’en fais pas un jeu à somme nulle. Ne te tourne pas vers les coins les plus sombres d’Internet où, hélas, c’est le message que beaucoup de nos garçons reçoivent. Mais ce qui prime, cette conversation que nous avons eue sur l'appartenance, la merveilleuse différence d’appartenance, si nos garçons ne se sentent pas à leur place, ne sentent pas qu’on est là pour eux, qu’on les voit, ils seront beaucoup plus vulnérables à ces voix. Alors n’écoutez pas ces voix, écoutez-nous plutôt.
CA: Thank you so much.
CA : Merci beaucoup.
(Applause)
(Applaudissements)