Other people. Everyone is interested in other people. Everyone has relationships with other people, and they're interested in these relationships for a variety of reasons. Good relationships, bad relationships, annoying relationships, agnostic relationships, and what I'm going to do is focus on the central piece of an interaction that goes on in a relationship. So I'm going to take as inspiration the fact that we're all interested in interacting with other people, I'm going to completely strip it of all its complicating features, and I'm going to turn that object, that simplified object, into a scientific probe, and provide the early stages, embryonic stages of new insights into what happens in two brains while they simultaneously interact.
Les autres. Tout le monde s'intéresse aux autres. Tout le monde a des relations avec d'autres, et s'intéresse à ces relations pour un tas de raisons. De bonnes relations, de mauvaises, des relations ennuyeuses, des relations sceptiques, et je vais me concentrer sur le cœur de l'interaction qui se déroule dans une relation. Je vais donc m'inspirer du fait qu'interagir avec d'autres personnes nous intéresse tous. Je vais donc laisser de côté de tout ce qui complique cette idée et je vais partir de cet objet, simplifié, et le transformer en expérience scientifique, en donner les prémisses, les stades embryonnaires de nouvelles idées quant à ce qui se passe dans deux cerveaux quand ils interagissent simultanément.
But before I do that, let me tell you a couple of things that made this possible. The first is we can now eavesdrop safely on healthy brain activity. Without needles and radioactivity, without any kind of clinical reason, we can go down the street and record from your friends' and neighbors' brains while they do a variety of cognitive tasks, and we use a method called functional magnetic resonance imaging. You've probably all read about it or heard about in some incarnation. Let me give you a two-sentence version of it. So we've all heard of MRIs. MRIs use magnetic fields and radio waves and they take snapshots of your brain or your knee or your stomach, grayscale images that are frozen in time. In the 1990s, it was discovered you could use the same machines in a different mode, and in that mode, you could make microscopic blood flow movies from hundreds of thousands of sites independently in the brain. Okay, so what? In fact, the so what is, in the brain, changes in neural activity, the things that make your brain work, the things that make your software work in your brain, are tightly correlated with changes in blood flow. You make a blood flow movie, you have an independent proxy of brain activity.
Avant ça, je vais vous parler un peu de ce qui a rendu possible cette expérience. D'abord, le fait qu'on peut observer sans risque l'activité d'un cerveau en bonne santé. Sans aiguilles ni radioactivité, sans aucune raison clinique, nous pouvons aller au bout de la rue et enregistrer les cerveaux de nos amis et voisins tandis qu'ils exécutent une série de tâches cognitives, et nous utilisons une méthode appelée imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Vous en avez sans doute tous entendu parler d'une manière ou d'une autre. Je vais vous en donner une version en 2 lignes. Donc vous avez tous entendu parler des IRM. Les IRM utilisent des champs magnétiques et les ondes radio et elles prennent des instantanés de votre cerveau, de votre genou ou de votre estomac, des images en nuances de gris qui sont figées dans le temps. Dans les années 1990, on a découvert qu'on pouvait utiliser ces mêmes machines dans un mode différent, et dans ce mode, on pouvait filmer des flux sanguins microscopiques de centaines de milliers d'endroits indépendants dans le cerveau. Oui et alors ? En fait, les changements d'activité neurale dans le cerveau, qui font fonctionner votre cerveau, qui font tourner le logiciel de votre cerveau, sont étroitement corrélés avec les variations du flux sanguin. On filme un flux sanguin et on obtient un proxy indépendant de l'activité cérébrale.
This has literally revolutionized cognitive science. Take any cognitive domain you want, memory, motor planning, thinking about your mother-in-law, getting angry at people, emotional response, it goes on and on, put people into functional MRI devices, and image how these kinds of variables map onto brain activity. It's in its early stages, and it's crude by some measures, but in fact, 20 years ago, we were at nothing. You couldn't do people like this. You couldn't do healthy people. That's caused a literal revolution, and it's opened us up to a new experimental preparation. Neurobiologists, as you well know, have lots of experimental preps, worms and rodents and fruit flies and things like this. And now, we have a new experimental prep: human beings. We can now use human beings to study and model the software in human beings, and we have a few burgeoning biological measures.
Ça a littéralement révolutionné la science cognitive. Prenez le domaine cognitif que vous voulez, la mémoire, la planification motrice, le fait de penser à votre belle-mère, de vous mettre en colère contre quelqu'un, une réaction émotionnelle, etc, placez la personne dans un appareil IRM fonctionnel et filmez comment ces variables se calquent sur l'activité du cerveau. Nous n'en sommes qu'aux débuts et c'est à l'état brut pour certaines mesures, mais en fait, il y a 20 ans, nous n'étions nulle part. On ne pouvait pas le faire comme ça. On ne pouvait pas le faire pour des personnes en bonne santé. Ça a provoqué une vraie révolution et ça nous a ouvert de nouvelles perspectives expérimentales. Les neurobiologistes, comme vous le savez, utilisent des tas de cobayes pour la recherche, des vers, des rongeurs ou des drosophiles, ce genre de choses. Et maintenant nous avons un nouveau cobaye : les êtres humains. Nous pouvons désormais utiliser des êtres humains pour étudier et modéliser le logiciel des êtres humains et nous avons quelques mesures biologiques en plein essor.
Okay, let me give you one example of the kinds of experiments that people do, and it's in the area of what you'd call valuation. Valuation is just what you think it is, you know? If you went and you were valuing two companies against one another, you'd want to know which was more valuable. Cultures discovered the key feature of valuation thousands of years ago. If you want to compare oranges to windshields, what do you do? Well, you can't compare oranges to windshields. They're immiscible. They don't mix with one another. So instead, you convert them to a common currency scale, put them on that scale, and value them accordingly. Well, your brain has to do something just like that as well, and we're now beginning to understand and identify brain systems involved in valuation, and one of them includes a neurotransmitter system whose cells are located in your brainstem and deliver the chemical dopamine to the rest of your brain. I won't go through the details of it, but that's an important discovery, and we know a good bit about that now, and it's just a small piece of it, but it's important because those are the neurons that you would lose if you had Parkinson's disease, and they're also the neurons that are hijacked by literally every drug of abuse, and that makes sense. Drugs of abuse would come in, and they would change the way you value the world. They change the way you value the symbols associated with your drug of choice, and they make you value that over everything else.
Bon, laissez-moi vous donner un exemple d'expérience que les gens font, c'est dans le domaine de ce qu'on appelle l'évaluation. Vous savez, l'évaluation est exactement ce que vous pensez que c'est. Si vous vous vouliez évaluer deux compagnies, l'une par rapport à l'autre, vous voudriez savoir laquelle est la plus appréciée. Les cultures ont découvert le facteur clé de l'évaluation il y a des milliers d'années, Si vous vouliez comparer des oranges avec des pare-brise, que feriez-vous ? Eh bien, vous ne pouvez pas comparer des oranges avec des pare-brise, ils ne sont pas miscibles. Ils ne se mélangent pas entre eux. Donc , vous les convertissez plutôt en une échelle d'évaluation commune, vous les placez sur l'échelle et vous les évaluez ainsi. Votre cerveau doit aussi faire quelque chose comme ça, et nous commençons à comprendre et à identifier les systèmes du cerveau qui interviennent dans l'évaluation, et l'un d'eux comprend un système de neurotransmetteurs dont les cellules sont situées dans votre tronc cérébral et apporte la dopamine chimique au reste de votre cerveau. Je vous épargne les détails mais c'est une découverte importante, et nous savons pas mal de choses là-dessus à présent, et même si ce n'est qu'un petit bout, il est important parce que ces neurones sont ceux que vous perdriez si vous aviez la maladie de Parkinson, et ce sont aussi les neurones qui sont littéralement détournés en cas d'abus de drogue, et ça a tout son sens. La prise de drogues changerait votre manière d'appréhender le monde. Elles changent votre façon d'évaluer les symboles associés avec la drogue de votre choix, et elles vous les font prévaloir sur tout le reste.
Here's the key feature though. These neurons are also involved in the way you can assign value to literally abstract ideas, and I put some symbols up here that we assign value to for various reasons. We have a behavioral superpower in our brain, and it at least in part involves dopamine. We can deny every instinct we have for survival for an idea, for a mere idea. No other species can do that. In 1997, the cult Heaven's Gate committed mass suicide predicated on the idea that there was a spaceship hiding in the tail of the then-visible comet Hale-Bopp waiting to take them to the next level. It was an incredibly tragic event. More than two thirds of them had college degrees. But the point here is they were able to deny their instincts for survival using exactly the same systems that were put there to make them survive. That's a lot of control, okay?
C'en est la principale caractéristique. Ces neurones sont aussi impliqués dans la manière dont vous pouvez évaluer des idées abstraites, et je donne ici quelques symboles auxquels nous assignons des valeurs pour diverses raisons. Nous avons un super pouvoir comportemental dans notre cerveau, et il implique la dopamine au moins en partie. Nous pouvons renoncer à tout instinct de survie pour une idée, pour une simple idée. Aucune autre espèce ne peut le faire. En 1997, le culte La Porte du Paradis a perpétré un suicide de masse sur la supposition qu'il y avait une navette spaciale dissimulée dans la queue de la comète de Hale-Bopp, alors visible , qui les attendaient pour leur ascension. Ce fut un évènement incroyablement tragique. Plus de deux tiers d'entre eux avaient des diplômes universitaires. Mais ce qui est important ici est qu'ils ont été capables de renier leur instinct de survie en utilisant exactement les mêmes systèmes mis en place pour leur permettre de survivre. Ça fait beaucoup de contrôle, non ?
One thing that I've left out of this narrative is the obvious thing, which is the focus of the rest of my little talk, and that is other people. These same valuation systems are redeployed when we're valuing interactions with other people. So this same dopamine system that gets addicted to drugs, that makes you freeze when you get Parkinson's disease, that contributes to various forms of psychosis, is also redeployed to value interactions with other people and to assign value to gestures that you do when you're interacting with somebody else.
Une chose que j'ai laissée de côté dans cette histoire, c'est une chose évidente, qui est au centre du reste de mon petit exposé, et ce sont les autres. Les mêmes systèmes d'évaluation sont redéployés quand nous évaluons les interactions avec d'autres personnes. Donc ce même système de dopamine qui devient dépendant des drogues, qui vous fait trembler quand vous êtes atteints de Parkinson, qui contribue à diverses formes de psychose, est aussi redéployé pour évaluer les interactions avec les autres et pour assigner une valeur aux gestes que vous faites quand vous interagissez avec quelqu'un d'autre.
Let me give you an example of this. You bring to the table such enormous processing power in this domain that you hardly even notice it.
Je vais vous en donner un exemple. Vous mettez sur la table un pouvoir de traitement si énorme dans ce domaine que vous le remarquez à peine.
Let me just give you a few examples. So here's a baby. She's three months old. She still poops in her diapers and she can't do calculus. She's related to me. Somebody will be very glad that she's up here on the screen. You can cover up one of her eyes, and you can still read something in the other eye, and I see sort of curiosity in one eye, I see maybe a little bit of surprise in the other.
Laissez moi vous donner quelques exemples. Voici donc un bébé. Elle a trois mois. Elle fait encore popo dans ses couches et ne sait pas résoudre de calculs. C'est une de mes proches. Quelqu'un va être super fier de la voir ici à l'écran. Vous pouvez lui cacher un œil, vous verrez encore quelqu'un chose dans son autre œil, et j'y vois une sorte de curiosité dans un œil, et je vois peut-être un peu de surprise dans l'autre.
Here's a couple. They're sharing a moment together, and we've even done an experiment where you can cut out different pieces of this frame and you can still see that they're sharing it. They're sharing it sort of in parallel. Now, the elements of the scene also communicate this to us, but you can read it straight off their faces, and if you compare their faces to normal faces, it would be a very subtle cue.
Voici un couple. Ils partagent un moment ensemble; nous avons fait une expérience dans laquelle on peut découper différents morceaux de ce tableau et vous verrez encore qu'ils partagent quelque chose. Ils le partagent en parallèle en quelque sorte. En fait, les éléments de cette scène nous le communiquent aussi, mais vous pouvez le lire directement sur leurs visages, et si vous comparez leurs visages à des visages normaux, ce serait vraiment subtil.
Here's another couple. He's projecting out at us, and she's clearly projecting, you know, love and admiration at him.
Voici un autre couple. Il projette vers nous et elle le fait encore plus clairement, vous voyez, de l'amour et de l'admiration envers lui.
Here's another couple. (Laughter) And I'm thinking I'm not seeing love and admiration on the left. (Laughter) In fact, I know this is his sister, and you can just see him saying, "Okay, we're doing this for the camera, and then afterwards you steal my candy and you punch me in the face." (Laughter) He'll kill me for showing that.
Voici un autre couple. (Rires) Et quand j'y pense je ne vois pas d'amour ou d'admiration à gauche. (Rires) En fait, je sais qu'il s'agit de sa sœur, et vous pouvez juste le voir lui dire, "C'est bon, on fait ça pour la photo, et juste après tu me voles mon bonbon et tu me frappes en plein visage." (Rires) Il va me tuer pour vous avoir montré ça.
All right, so what does this mean? It means we bring an enormous amount of processing power to the problem. It engages deep systems in our brain, in dopaminergic systems that are there to make you chase sex, food and salt. They keep you alive. It gives them the pie, it gives that kind of a behavioral punch which we've called a superpower.
Bon, qu'est-ce que ça veut dire ? Que nous apportons une énorme quantité de pouvoir de traitement au problème. Ça met en jeu des systèmes profonds de notre cerveau, dans les systèmes dopaminergiques qui sont là pour vous faire rechercher le sexe, la nourriture et le sel. Ils vous maintiennent en vie. Ils ont la meilleure part du gâteau, ça leur donne cette sorte de coup de pouce comportemental que nous avons appelé super pouvoir.
So how can we take that and arrange a kind of staged social interaction and turn that into a scientific probe? And the short answer is games. Economic games. So what we do is we go into two areas. One area is called experimental economics. The other area is called behavioral economics. And we steal their games. And we contrive them to our own purposes. So this shows you one particular game called an ultimatum game. Red person is given a hundred dollars and can offer a split to blue. Let's say red wants to keep 70, and offers blue 30. So he offers a 70-30 split with blue. Control passes to blue, and blue says, "I accept it," in which case he'd get the money, or blue says, "I reject it," in which case no one gets anything. Okay? So a rational choice economist would say, well, you should take all non-zero offers. What do people do? People are indifferent at an 80-20 split. At 80-20, it's a coin flip whether you accept that or not. Why is that? You know, because you're pissed off. You're mad. That's an unfair offer, and you know what an unfair offer is. This is the kind of game done by my lab and many around the world. That just gives you an example of the kind of thing that these games probe. The interesting thing is, these games require that you have a lot of cognitive apparatus on line. You have to be able to come to the table with a proper model of another person. You have to be able to remember what you've done. You have to stand up in the moment to do that. Then you have to update your model based on the signals coming back, and you have to do something that is interesting, which is you have to do a kind of depth of thought assay. That is, you have to decide what that other person expects of you. You have to send signals to manage your image in their mind. Like a job interview. You sit across the desk from somebody, they have some prior image of you, you send signals across the desk to move their image of you from one place to a place where you want it to be. We're so good at this we don't really even notice it. These kinds of probes exploit it. Okay?
Et comment le prendre pour arranger une sorte de mise en scène d'interaction sociale et la transformer en expérience scientifique ? Et la réponse courte est : les jeux. Les jeux économiques. Ce que nous faisons est d'aller dans deux directions. La première est appelée économie expérimentale, la seconde, économie comportementale. Et nous volons leurs jouets. Nous trouvons un moyen pour qu'ils contribuent à nos propres fins. Ceci vous montre un jeu particulier appelé le jeu de l'ultimatum. La personne en rouge reçoit cent dollars et peut offrir de les partager avec celle en bleu. Disons que rouge veut en garder 70 et qu'il en offre 30 à bleu. Il propose donc une répartition 70-30 à bleu. Le contrôle passe à bleu et bleu dit ; "J'accepte", au quel cas il remporterait l'argent, ou bleu pourrait dire "Je le rejette", au quel cas aucun des deux ne reçoit rien. OK ? Donc un économiste rationnel dirait, en fait, vous devriez accepter toutes les offres différentes de zéro. Et que font les gens ? Ils sont indifférents à une répartition 80-20. A 80-20, c'est un jeu de pile ou face que vous acceptiez ou pas. Et pourquoi ça ? Simplement parce que ça vous énerve. Vous êtes fâché. C'est une offre injuste et vous savez ce que c'est. C'est le genre de jeu réalisé dans mon labo et dans de nombreux autres dans le monde. Ça vous donne juste un exemple du genre de chose que ces jeux testent. Ce qui est intéressant c'est que ces jeux requièrent que vous ayez un tas d'équipements cognitifs en ligne. Vous devez être capable de venir à la table face au modèle réel d'une autre personne. Vous devez pouvoir vous souvenir de ce que vous avez fait. Vous devez vous lever au moment opportun pour faire ça. Enfin vous devez mettre à jour votre modèle sur base des signaux entrants, et vous devez faire quelque chose d'intéressant, comme une sorte d'évaluation de pensée profonde. Vous devez décider de ce que l'autre personne attend de vous. Vous devez envoyer des signaux pour gérer votre image dans son esprit. Comme pour un entretien d'embauche. Vous vous asseyez dans le bureau de quelqu'un qui s'est fait une première image de vous, vous envoyez des signaux de l'autre côté du bureau pour déplacer cette image de vous d'un endroit à celui où vous voulez qu'elle soit. Nous sommes si bon à ça que nous le remarquons à peine. Ce genre d'essai l'exploite. OK ?
In doing this, what we've discovered is that humans are literal canaries in social exchanges. Canaries used to be used as kind of biosensors in mines. When methane built up, or carbon dioxide built up, or oxygen was diminished, the birds would swoon before people would -- so it acted as an early warning system: Hey, get out of the mine. Things aren't going so well. People come to the table, and even these very blunt, staged social interactions, and they, and there's just numbers going back and forth between the people, and they bring enormous sensitivities to it. So we realized we could exploit this, and in fact, as we've done that, and we've done this now in many thousands of people, I think on the order of five or six thousand. We actually, to make this a biological probe, need bigger numbers than that, remarkably so. But anyway, patterns have emerged, and we've been able to take those patterns, convert them into mathematical models, and use those mathematical models to gain new insights into these exchanges. Okay, so what? Well, the so what is, that's a really nice behavioral measure, the economic games bring to us notions of optimal play. We can compute that during the game. And we can use that to sort of carve up the behavior.
En procédant de la sorte, nous avons découvert que les humains sont de vrais canaris dans leurs échanges sociaux. Les canaris ont été utilisés comme une sorte de bio-capteur dans les mines. Quand du méthane ou du dioxyde de carbone s'accumulait, ou que l'oxygène diminuait, les oiseaux s'évanouissaient avant les mineurs -- ils agissaient comme un système d'alarme préventif : Hé, sortez de la mine. Ça ne se passe pas bien. Les gens venaient à la table et même à ces interactions sociales artificielles et très éculées, et eux, et il y a simplement des nombres qui vont et viennent entre les personnes et qui charrient d'énormes sensibilités avec elles. Nous nous sommes rendus compte que nous pouvions l'exploiter, et en fait, quand nous l'avons fait, et nous l'avons reproduit à présent pour des milliers de personnes, je pense de l'ordre de cinq ou six mille. Pour réaliser cet essai biologique, nous avions encore besoin de chiffres plus importants que ça, bien plus. Mais bon, des schémas sont apparus, et nous avons pu prendre ces schémas et les convertir en modèles mathématiques, et utiliser ces modèles mathématiques pour aboutir à de nouvelles idées dans ces échanges. Oui et alors ? Le "et alors", c'est une mesure comportementale vraiment bien, les jeux économiques nous apportent des notions de parties optimales. Nous pouvons le calculer pendant le jeu. Et nous pouvons l'utiliser pour détailler le comportement.
Here's the cool thing. Six or seven years ago, we developed a team. It was at the time in Houston, Texas. It's now in Virginia and London. And we built software that'll link functional magnetic resonance imaging devices up over the Internet. I guess we've done up to six machines at a time, but let's just focus on two. So it synchronizes machines anywhere in the world. We synchronize the machines, set them into these staged social interactions, and we eavesdrop on both of the interacting brains. So for the first time, we don't have to look at just averages over single individuals, or have individuals playing computers, or try to make inferences that way. We can study individual dyads. We can study the way that one person interacts with another person, turn the numbers up, and start to gain new insights into the boundaries of normal cognition, but more importantly, we can put people with classically defined mental illnesses, or brain damage, into these social interactions, and use these as probes of that. So we've started this effort. We've made a few hits, a few, I think, embryonic discoveries. We think there's a future to this. But it's our way of going in and redefining, with a new lexicon, a mathematical one actually, as opposed to the standard ways that we think about mental illness, characterizing these diseases, by using the people as birds in the exchanges. That is, we exploit the fact that the healthy partner, playing somebody with major depression, or playing somebody with autism spectrum disorder, or playing somebody with attention deficit hyperactivity disorder, we use that as a kind of biosensor, and then we use computer programs to model that person, and it gives us a kind of assay of this.
Voilà ce qui est chouette : il y a six ou sept ans, nous avons mis sur pieds une équipe. A l'époque, ça se passait à Houston, au Texas. Maintenant c'est en Virginie ou à Londres. Nous avons développé un programme qui lie les appareils d’imagerie par résonance magnétique sur internet. Je pense que nous avons lié jusqu'à six machines à l'époque mais concentrons-nous sur deux d'entre elles. Ça synchronise les machines où qu'elles se trouvent sur terre. Nous synchronisons les machines, nous les réglons sur les mises en scène d'interactions sociales et nous espionnons les deux cerveaux en interaction . Donc, pour la première fois, nous ne devons plus regarder des moyennes d'individus pris isolément ou de personnes jouant contre des ordinateurs, ou encore d'essayer d'en tirer des déductions. Nous pouvons étudier des dyades individuelles. Nous pouvons étudier comment une personne interagit avec une autre, faire tourner le test de nombreuses fois et commencer à avoir de nouvelles idées sur les frontières de la cognition normale, mais plus important, nous pouvons tester des personnes ayant des maladies mentales définies de façon classique, ou des commotions cérébrales, dans ces interactions sociales et les utiliser pour le tester. Nous avons donc débuté l'effort. Nous avons fait quelques petits pas, quelques, je pense, des découvertes embryonnaires. Nous pensons qu'il y a de l'avenir là-dedans. Mais c'est notre manière d'avancer et de redéfinir, avec un nouveau lexique, un lexique mathématique en fait, par opposition aux moyens classiques auxquels nous pensons quand il s'agit de maladies mentales, caractérisant ces maladies en utilisant les personnes comme des oiseaux dans les échanges. C'est -à-dire, nous exploitons le fait que le partenaire en bonne santé qui joue face à une personne atteinte de dépression majeure ou joue face à quelqu'un avec un trouble du spectre autistique, ou face à quelqu'un atteint d'un déficit de l'attention hyperactif, nous l'utilisons comme un bio-capteur et alors nous avons recours à des programmes informatiques qui modélisent cette personne et ça nous en donne une sorte d'évaluation.
Early days, and we're just beginning, we're setting up sites around the world. Here are a few of our collaborating sites. The hub, ironically enough, is centered in little Roanoke, Virginia. There's another hub in London, now, and the rest are getting set up. We hope to give the data away at some stage. That's a complicated issue about making it available to the rest of the world. But we're also studying just a small part of what makes us interesting as human beings, and so I would invite other people who are interested in this to ask us for the software, or even for guidance on how to move forward with that.
Les balbutiements, nous n'en sommes qu'au début, nous mettons sur pieds des sites de par le monde. Voici quelques-uns de nos sites participants. Le hub, c'est assez ironique, est centré en Virginie, dans le petit Roanoke. Nous avons un autre hub à Londres à présent et les autres se mettent en place. Nous espérons délivrer les données à un certain avancement. C'est un problème épineux de le rendre disponible pour le reste du monde. Mais aussi nous n'étudions qu'une petite partie de ce qui fait de nous des êtres humains intéressants et donc, j'aimerais inviter que ça intéresse à nous demander le logiciel ou même des indications sur comment progresser à partir de là.
Let me leave you with one thought in closing. The interesting thing about studying cognition has been that we've been limited, in a way. We just haven't had the tools to look at interacting brains simultaneously. The fact is, though, that even when we're alone, we're a profoundly social creature. We're not a solitary mind built out of properties that kept it alive in the world independent of other people. In fact, our minds depend on other people. They depend on other people, and they're expressed in other people, so the notion of who you are, you often don't know who you are until you see yourself in interaction with people that are close to you, people that are enemies of you, people that are agnostic to you. So this is the first sort of step into using that insight into what makes us human beings, turning it into a tool, and trying to gain new insights into mental illness. Thanks for having me. (Applause) (Applause)
Je vais terminer avec une pensée. Ce qui est intéressant quand on étudie la cognition c'est que nous sommes limités, dans un sens. Nous n'avons simplement pas eu les outils pour observer des cerveaux interagir simultanément. Le fait est que, même quand nous sommes seul, nous restons une créature profondément sociale. Nous ne sommes pas des esprits solitaires construits sur des propriétés qui nous permettent de survivre dans le monde indépendamment des autres. En fait, notre esprit dépend des autres. Il dépend d'autres personnes, et il s'exprime dans les autres, donc la notion de qui nous sommes, souvent on ne sait pas qui on est avant de se voir en interaction avec d'autres personnes qui sont proches de vous, qui sont vos ennemis, ou qui vous sont indifférentes. Il s'agit en quelque sorte du premier pas pour se servir de cette idée pour définir ce qui fait de nous des êtres humains, d'en faire un outil, et d'essayer d'en tirer de nouvelles idées sur les maladies mentales. Merci de m'avoir écouté. (Applaudissements) (Applaudissements)