So if someone asked you for the three words that would sum up your reputation, what would you say? How would people describe your judgment, your knowledge, your behaviors, in different situations? Today I'd like to explore with you why the answer to this question will become profoundly important in an age where reputation will be your most valuable asset.
Et si on vous demandait de résumer votre réputation en trois mots ? Que diriez-vous ? Comment les gens décriraient-ils votre jugement, votre savoir et votre comportement dans différentes situations? Aujourd'hui, j'aimerais étudier avec vous pourquoi la réponse à cette question deviendra extrêmement importante dans un monde où votre réputation sera votre atout le plus précieux.
I'd like to start by introducing you to someone whose life has been changed by a marketplace fueled by reputation. Sebastian Sandys has been a bed and breakfast host on Airbnb since 2008. I caught up with him recently, where, over the course of several cups of tea, he told me how hosting guests from all over the world has enriched his life. More than 50 people have come to stay in the 18th-century watchhouse he lives in with his cat, Squeak. Now, I mention Squeak because Sebastian's first guest happened to see a rather large mouse run across the kitchen, and she promised that she would refrain from leaving a bad review on one condition: he got a cat. And so Sebastian bought Squeak to protect his reputation.
Je voudrais commencer par vous présenter une personne dont la vie a été transformée grâce à sa réputation. Depuis 2008, Sebastian Sandys propose une chambre d'hôtes via Airbnb. Je l'ai rencontré récemment et il m'a raconté, au cours de plusieurs tasses de thé, comment le fait d'avoir accueilli des gens venant des quatre coins du monde a enrichi sa vie. Plus de 50 personnes sont venues loger dans sa maison de garde du 18ème siècle qu'il partage avec Squeak, son chat. Je vous parle de Squeak car la première invitée que Sebastian a reçue chez lui avait croisé un rat dans la cuisine. Elle avait promis de ne pas divulguer l'information à une seule condition : qu'il achète un chat. Sebastian acheta donc Squeak pour protéger sa réputation.
Now, as many of you know, Airbnb is a peer-to-peer marketplace that matches people who have space to rent with people who are looking for a place to stay in over 192 countries. The places being rented out are things that you might expect, like spare rooms and holiday homes, but part of the magic is the unique places that you can now access: treehouses, teepees, airplane hangars, igloos. If you don't like the hotel, there's a castle down the road that you can rent for 5,000 dollars a night. It's a fantastic example of how technology is creating a market for things that never had a marketplace before.
Comme beaucoup d'entre vous le savent, Airbnb est un programme entre pairs qui met en relation des particuliers ayant des chambres à louer avec des vacanciers cherchant un endroit où séjourner dans plus de 192 pays. On peut tout naturellement louer des chambres d'hôtes et des maisons de vacances, mais ce qui fait la magie de ce programme c'est qu'il propose aussi des endroits assez insolites tels des cabanes dans les arbres, des tentes, des hangars d'avions et même des igloos. Pas envie d'aller à l'hôtel? Vous trouverez un château un peu plus loin que vous pourrez louer à 5000 dollars la nuit. Voilà un exemple extraordinaire qui montre comment la technologie a réussi à créer un marché qui n'existait pas auparavant.
Now let me show you these heat maps of Paris to see how insanely fast it's growing. This image here is from 2008. The pink dots represent host properties. Even four years ago, letting strangers stay in your home seemed like a crazy idea. Now the same view in 2010. And now, 2012. There is an Airbnb host on almost every main street in Paris. Now, what's happening here is people are realizing the power of technology to unlock the idling capacity and value of all kinds of assets, from skills to spaces to material possessions, in ways and on a scale never possible before. It's an economy and culture called collaborative consumption, and, through it, people like Sebastian are becoming micro-entrepreneurs. They're empowered to make money and save money from their existing assets.
J'aimerais vous montrer à présent ces cartes thermiques de Paris qui donnent une idée de l'expansion fulgurante de ce marché. Cette image date de 2008. Les points roses représentent les maisons d'accueil. Quatre ans plus tôt, l'idée de laisser des inconnus seuls dans votre maison était tout simplement inconcevable. Voyons voir ce qu'il en est en 2010. Puis en 2012. On retrouve une maison d'accueil Airbnb dans presque chacune des principales rues parisiennes. En effet, les gens sont en train de réaliser que la technologie a le pouvoir de résoudre le problème du chômage et de valoriser toutes sortes d'atouts : compétences, espaces et biens matériels d'une manière et à une échelle jamais vues jusqu'alors. Cette nouvelle économie culturelle s'appelle la consommation collaborative. Des personnes comme Sebastian en deviennent des micro-entrepreneurs. Ils peuvent donc gagner de l'argent et en mettre de côté par le biais de leurs actifs existants.
But the real magic and the secret source behind collaborative consumption marketplaces like Airbnb isn't the inventory or the money. It's using the power of technology to build trust between strangers. This side of Airbnb really hit home to Sebastian last summer during the London riots. He woke up around 9, and he checked his email and he saw a bunch of messages all asking him if he was okay. Former guests from around the world had seen that the riots were happening just down the street, and wanted to check if he needed anything. Sebastian actually said to me, he said, "Thirteen former guests contacted me before my own mother rang." (Laughter)
Le secret de la réussite du marché de la consommation collaborative tel que Airbnb ne réside pas dans l'inventaire ou dans l'argent, mais bien dans la capacité de la technologie à établir des liens de confiance entre des inconnus. Sebastian a commencé à réellement s'intéresser à ce projet durant les émeutes qui ont eu lieu à Londres l'été dernier. Il se réveilla vers 9h, consulta sa boîte e-mail et vit que plusieurs personnes lui avaient laissé des messages pour vérifier s'il allait bien. Il s'agissait d'anciens invités du monde entier qui s'inquiétaient pour lui car les émeutes s'étaient produites juste en bas de la rue et voulaient savoir s'il avait besoin de quoi que ce soit. Sebastian m'a raconté : « Treize anciens invités m'ont contacté avant même que ma propre mère le fasse ». (Rires)
Now, this little anecdote gets to the heart of why I'm really passionate about collaborative consumption, and why, after I finished my book, I decided I'm going to try and spread this into a global movement. Because at its core, it's about empowerment. It's about empowering people to make meaningful connections, connections that are enabling us to rediscover a humanness that we've lost somewhere along the way, by engaging in marketplaces like Airbnb, like Kickstarter, like Etsy, that are built on personal relationships versus empty transactions.
Cette petite anecdote décrit précisément pourquoi je suis si passionnée par le concept de la consommation collaborative et pourquoi j'ai décidé, après avoir terminé l'écriture de mon livre, d'en faire un phénomène global. La responsabilisation est l'essence même du projet. Il s'agit d'inspirer les gens à nouer des liens significatifs qui permettent de retrouver une certaine humanité que nous avons laissée pour compte, en prenant part à des marchés tels que Airbnb, Kickstarter et Etsy qui sont basés sur des relations personnelles au lieu de simples transactions financières.
Now the irony is that these ideas are actually taking us back to old market principles and collaborative behaviors that are hard-wired in all of us. They're just being reinvented in ways that are relevant for the Facebook age. We're literally beginning to realize that we have wired our world to share, swap, rent, barter or trade just about anything. We're sharing our cars on WhipCar, our bikes on Spinlister, our offices on Loosecubes, our gardens on Landshare. We're lending and borrowing money from strangers on Zopa and Lending Club. We are trading lessons on everything from sushi-making to coding on Skillshare, and we're even sharing our pets on DogVacay. Now welcome to the wonderful world of collaborative consumption that's enabling us to match wants with haves in more democratic ways.
L'ironie de l'histoire est que ces idées nous ramènent aux anciens principes du marché et de la collaboration qui sont ancrés dans nos esprits. On les a simplement remis au goût du jour pour les accommoder à l'ère des réseaux sociaux. On commence tout juste à réaliser que le monde est dorénavant conçu pour partager, échanger, louer, vendre et marchander à peu près tout. On se partage nos voitures sur WhipCar, nos vélos sur Spinlister, nos bureaux sur Loosecubes, et même nos jardins sur Landshare. On prête et on emprunte de l'argent à des inconnus sur Zopa et Lending Club On échange des cours sur tout et n'importe quoi, allant de la préparation de sushi à la programmation sur Skillshare, jusqu'au partage de nos animaux de compagnie sur DogVacay. Bienvenue dans le monde de la consommation collaborative qui nous permet d'allier biens et besoins de manière plus démocratique.
Now, collaborative consumption is creating the start of a transformation in the way we think about supply and demand, but it's also a part of a massive value shift underway, where instead of consuming to keep up with the Joneses, people are consuming to get to know the Joneses. But the key reason why it's taking off now so fast is because every new advancement of technology increases the efficiency and the social glue of trust to make sharing easier and easier.
La consommation collaborative n'est que le début d'une transformation radicale de la façon dont on évalue l'offre et la demande. Elle prend part à un grand changement en cours de mise en place où plutôt que d'accumuler des biens de consommation, on apprend à se les partager. Cependant, la clé de la réussite récente de ce marché réside dans le fait que chaque avancée technologique augmente son efficacité et renforce les liens sociaux basés sur la confiance pour faciliter le partage.
Now, I've looked at thousands of these marketplaces, and trust and efficiency are always the critical ingredients. Let me give you an example. Meet 46-year-old Chris Mok, who has, I bet, the best job title here of SuperRabbit. Now, four years ago, Chris lost his job, unfortunately, as an art buyer at Macy's, and like so many people, he struggled to find a new one during the recession. And then he happened to stumble across a post about TaskRabbit.
J'ai étudié plusieurs de ces marchés et j'ai constaté que la confiance et l'efficacité sont toujours au cœur du système. Je vous donne un exemple. Je vous présente Chris Mok, un homme de 46 ans qui j'imagine a le meilleur job qui soit, celui de SuperRabbit. Quatre ans plus tôt, Chris avait malheureusement perdu son job en tant qu'acheteur d'art chez Macy's, et comme des milliers d'autres gens, il a dû lutter pour en trouver un nouveau surtout en temps de crise. Puis il est tombé par hasard sur une publication concernant TaskRabbit.
Now, the story behind TaskRabbit starts like so many great stories with a very cute dog by the name of Kobe. Now what happened was, in February 2008, Leah and her husband were waiting for a cab to take them out for dinner, when Kobe came trotting up to them and he was salivating with saliva. They realized they'd run out of dog food. Kevin had to cancel the cab and trudge out in the snow. Now, later that evening, the two self-confessed tech geeks starting talking about how cool it would be if some kind of eBay for errands existed. Six months later, Leah quit her job, and TaskRabbit was born. At the time, she didn't realize that she was actually hitting on a bigger idea she later called service networking. It's essentially about how we use our online relationships to get things done in the real world.
Comme souvent, tout a commencé pour TaskRabbit grâce à un adorable chien prénommé Kobe. En février 2008, alors que Leah et son mari attendaient un taxi pour aller dîner, Kobe arriva auprès d'eux en trottant et il salivait abondamment. Le couple s'aperçut qu'ils étaient à court de nourriture pour chien. Kevin dut annuler son taxi et peiner dans la neige. Un peu plus tard dans la soirée, les deux geeks technophiles se mirent à imaginer la création d'un équivalent d'eBay qui serait utilisé pour les commissions. Six mois plus tard, Leah quitta son travail, et TaskRabbit prit vie. À l'époque, elle ne se doutait pas qu'elle mettait en fait le doigt sur un concept bien plus vaste qu'elle baptisera plus tard le « service networking » (réseau de services). Il s'agit d'exploiter nos relations en ligne pour accomplir des tâches dans le monde réel.
Now the way TaskRabbit works is, people outsource the tasks that they want doing, name the price they're willing to pay, and then vetted Rabbits bid to run the errand. Yes, there's actually a four-stage, rigorous interview process that's designed to find the people that would make great personal assistants and weed out the dodgy Rabbits. Now, there's over 4,000 Rabbits across the United States and 5,000 more on the waiting list.
Le mode de fonctionnement de TaskRabbit est le suivant : les gens sous-traitent les tâches qu'ils souhaitent déléguer, choisissent la somme qu'ils sont prêt à dépenser, et les membres agréés peuvent alors enchérir pour se charger de la commission. Oui, il y a bien un entretien préalable rigoureux en quatre étapes conçu pour trouver des personnes qui feraient de bons assistants personnels et pour écarter les membres douteux. Il existe aujourd'hui plus de 4000 membres à travers les États-Unis et 5000 autres sur liste d'attente.
Now the tasks being posted are things that you might expect, like help with household chores or doing some supermarket runs. I actually learned the other day that 12 and a half thousand loads of laundry have been cleaned and folded through TaskRabbit. But I love that the number one task posted, over a hundred times a day, is something that many of us have felt the pain of doing: yes, assembling Ikea furniture. (Laughter) (Applause) It's brilliant. Now, we may laugh, but Chris here is actually making up to 5,000 dollars a month running errands around his life. And 70 percent of this new labor force were previously unemployed or underemployed. I think TaskRabbit and other examples of collaborative consumption are like lemonade stands on steroids. They're just brilliant.
Les tâches que l'on trouve sont celles auxquelles on pouvait s'attendre, à savoir aider aux tâches domestiques ou faire des emplettes au supermarché. L'autre jour, j'ai d'ailleurs appris que 12500 piles de linge avaient été lavées puis pliées grâce à TaskRabbit. Mais ce que j'aime par dessus tout c'est le fait que la tâche la plus demandée, à raison de plus d'une centaine de fois par jour, est une chose que beaucoup d'entre nous ont eu tant de mal à faire : Eh oui, assembler des meubles Ikea. (Rires) (Applaudissements) C'est du génie. Alors, on peut en rire, cependant Chris ici-même gagne en vérité jusqu'à 5000 dollars par mois en effectuant des tâches diverses et variées. De plus, 70% de cette nouvelle main d’œuvre était auparavant sans-emploi ou sous-payée. Je trouve que TaskRabbit et les autres plateformes de consommation collaborative s'apparentent à des kiosques à limonades gonflés aux stéroïdes. C'est tout simplement du génie.
Now, when you think about it, it's amazing, right, that over the past 20 years, we've evolved from trusting people online to share information to trusting to handing over our credit card information, and now we're entering the third trust wave: connecting trustworthy strangers to create all kinds of people-powered marketplaces. I actually came across this fascinating study by the Pew Center this week that revealed that an active Facebook user is three times as likely as a non-Internet user to believe that most people are trustworthy. Virtual trust will transform the way we trust one another face to face.
Quand on y pense, c'est impressionnant de voir à quel point notre confiance en ligne a évolué ces 20 dernières années : nous avons commencé par faire confiance au partage d'information par les internautes, puis nous avons fait confiance à la transmission de notre numéro de carte bancaire, et nous surfons maintenant sur une troisième vague de confiance : la mise en relation d'étrangers de confiance pour créer toutes sortes de marchés d'échanges de services. Je suis d'ailleurs tombée sur cette étude fascinante menée cette semaine par le Pew Center qui a révélé qu'un utilisateur Facebook actif est trois fois plus susceptible qu'un non-initié à l'internet de penser que la plupart des gens sont dignes de confiance. La confiance virtuelle va transformer la manière dont nous faisons confiance aux autres dans la vie réelle.
Now, with all of my optimism, and I am an optimist, comes a healthy dose of caution, or rather, an urgent need to address some pressing, complex questions. How to ensure our digital identities reflect our real world identities? Do we want them to be the same? How do we mimic the way trust is built face-to-face online? How do we stop people who've behaved badly in one community doing so under a different guise? In a similar way that companies often use some kind of credit rating to decide whether to give you a mobile plan, or the rate of a mortgage, marketplaces that depend on transactions between relative strangers need some kind of device to let you know that Sebastian and Chris are good eggs, and that device is reputation.
Mais, de tout mon optimisme, et je suis une optimiste convaincue, découle une prudence de mise, ou plutôt, un besoin urgent d'adresser quelques questions pressantes et complexes. Comment prouver aux autres que notre identité numérique reflète bien notre identité réelle ? Souhaitons-nous qu'elles soient identiques? Comment faire en sorte que la confiance sur internet s'établisse de la même façon que dans le monde réel ? Comment arrêter les personnes qui se sont mal comportées dans une communauté sous une identité différente ? À l'instar des entreprises qui, bien souvent, adoptent un système de cote de crédit pour décider de vous accorder un forfait de téléphonie mobile ou le taux d'une hypothèque, les marchés qui dépendent des transactions entre personnes relativement étrangères requièrent une sorte de dispositif capable de vous faire savoir que Sebastian et Chris sont des bons gars, et ce dispositif, c'est la réputation.
Reputation is the measurement of how much a community trusts you. Let's just take a look at Chris. You can see that over 200 people have given him an average rating over 4.99 out of 5. There are over 20 pages of reviews of his work describing him as super-friendly and fast, and he's reached level 25, the highest level, making him a SuperRabbit. Now — (Laughter) -- I love that word, SuperRabbit. And interestingly, what Chris has noted is that as his reputation has gone up, so has his chances of winning a bid and how much he can charge. In other words, for SuperRabbits, reputation has a real world value.
La réputation se mesure par votre cote de confiance au sein de la communauté. Prenons l'exemple de Chris. Vous remarquez que plus de 200 personnes l'ont gratifié d'une moyenne de plus de 4,99 sur 5. Plus d'une vingtaine de pages sont consacrées à ses travaux et le décrivent comme étant super sympa et rapide. Ainsi, il a atteint le niveau 25, le plus haut niveau, ce qui fait de lui un SuperRabbit. Bon, ok, (Rires). J'adore ce mot, SuperRabbit. Et il est intéressant de noter que Chris a remarqué que tandis que sa réputation montait en flèche, ses chances de remporter une enchère grimpaient également ainsi que le tarif demandé. Autrement dit, pour les SuperRabbits, la réputation est affaire de valeur réelle.
Now, I know what you might be thinking. Well, this isn't anything new. Just think of power sellers on eBay or star ratings on Amazon. The difference today is that, with every trade we make, comment we leave, person we flag, badge we earn, we leave a reputation trail of how well we can and can't be trusted. And it's not just the breadth but the volume of reputation data out there that is staggering. Just consider this: Five million nights have been booked on Airbnb in the past six months alone. 30 million rides have been shared on Carpooling.com. This year, two billion dollars worth of loans will go through peer-to-peer lending platforms. This adds up to millions of pieces of reputation data on how well we behave or misbehave.
Mais, je sais ce que vous pouvez en penser. Eh bien, rien de bien nouveau. Pensez aux PowerSellers d'eBay ou au système de notation par étoiles d'Amazon. À la différence qu'aujourd'hui, à chaque transaction réalisée, chaque commentaire donné, chaque personne signalée, chaque badge gagné, nous laissons une trace de réputation indiquant à quel point nous sommes ou ne sommes pas dignes de confiance. Ceci dit, ce n'est pas tant l'ampleur mais le volume de données de réputation répertorié qui est imposant. Rendez-vous compte : cinq millions de nuits ont été réservées sur Airbnb durant ces six derniers mois. 30 millions de covoiturages ont été réalisés sur Carpooling.com. Cette année, la somme de deux milliards de dollars de prêts transitera par les plate-formes de prêts entre pairs. Ceci s'ajoute aux millions de fragments de données de réputation indiquant la manière dont nous nous comportons, en bien ou en mal.
Now, capturing and correlating the trails of information that we leave in different places is a massive challenge, but one we're being asked to figure out. What the likes of Sebastian are starting to rightfully ask is, shouldn't they own their reputation data? Shouldn't the reputation that he's personally invested on building on Airbnb mean that it should travel with him from one community to another? What I mean by this is, say he started selling second-hand books on Amazon. Why should he have to start from scratch? It's a bit like when I moved from New York to Sydney. It was ridiculous. I couldn't get a mobile phone plan because my credit history didn't travel with me. I was essentially a ghost in the system.
Ceci dit, la capture et la corrélation des pistes d'information stockées à divers endroits représentent un sérieux défi, un défi que l'on nous demande de relever. Tous ceux qui sont dans la même situation que Sebastian commencent à poser des questions légitimes : Ne devraient-ils pas posséder leurs propres données de réputation? La réputation qu'il s'est forgée personnellement sur Airbnb ne devrait-elle pas le suivre d'une plate-forme communautaire à une autre? Ce que je veux dire par là, c'est que s'il a commencé la vente de livres d'occasions sur Amazon, pourquoi devrait-il repartir de zéro? C'est un peu comme lorsque j'ai quitté New York pour emménager à Sydney. C'était ridicule. On ne m'accordait pas de crédit pour un forfait de téléphonie mobile du fait que mon historique de crédit ne m'avait pas suivie. J'étais ni plus ni moins qu'un fantôme du système.
Now I'm not suggesting that the next stage of the reputation economy is about adding up multiple ratings into some kind of empty score. People's lives are too complex, and who wants to do that? I also want to be clear that this isn't about adding up tweets and likes and friends in a Klout-like fashion. Those guys are measuring influence, not behaviors that indicate our trustworthiness.
Ce que je suggère, ce n'est pas que l'étape suivante de l'économie de réputation soit basée sur l'ajout de multiples notations au sein d'une sorte de partition vide. La vie des gens est trop complexe, et de toute façon, qui souhaiterait adopter ce système? Je voudrais également être clair sur le fait qu'il ne s'agisse pas d'additionner les tweets, les marques de sympathie ou les amis influents. Ces gars mesurent l'influence, et non les comportements révélateurs de notre fiabilité.
But the most important thing that we have to keep in mind is that reputation is largely contextual. Just because Sebastian is a wonderful host does not mean that he can assemble Ikea furniture. The big challenge is figuring out what data makes sense to pull, because the future's going to be driven by a smart aggregation of reputation, not a single algorithm. It's only a matter of time before we'll be able to perform a Facebook- or Google-like search and see a complete picture of someone's behaviors in different contexts over time. I envision a realtime stream of who has trusted you, when, where and why, your reliability on TaskRabbit, your cleanliness as a guest on Airbnb, the knowledge that you display on Quora or Tripovo, they'll all live together in one place, and this will live in some kind of reputation dashboard that will paint a picture of your reputation capital.
Mais il faut garder à l'esprit une chose essentielle, à savoir que la réputation est en grande partie contextuelle. Le fait que Sebastian soit un hôte remarquable ne signifie pas qu'il sache correctement assembler du mobilier Ikea. Le défi est de savoir de quelles informations nous pouvons nous passer, car l'avenir sera contrôlé par les traces que vous laissez sur le net et qui font votre e-réputation, et non par un simple calcul. Bientôt nous pourrons faire des recherches, comme sur Google ou Facebook, et trouver un portrait complet des comportements d'une personne dans différentes situations. J'imagine un flux instantané des personnes qui vous ont fait confiance, quand, où et pourquoi, votre fiabilité sur TaskRabbit, votre propreté en tant qu'hôte sur Airbnb, le savoir que vous partagez sur Quora ou [inaudible] ; tous ces éléments seront accessibles sur un site, et ils seront répertoriés sur un tableau de réputation qui affichera un diagramme de votre capital réputation.
Now this is a concept that I'm currently researching and writing my next book on, and currently define as the worth of your reputation, your intentions, capabilities and values across communities and marketplaces. This isn't some far-off frontier. There are actually a wave of startups like Connect.Me and Legit and TrustCloud that are figuring out how you can aggregate, monitor and use your online reputation.
C'est ce concept que j'étudie dans mon prochain livre, où ce tableau de réputation réunit la valeur de votre réputation, vos intentions, vos capacités et votre popularité sur les réseaux sociaux et sur les sites de ventes en ligne. C'est une réalité. Il existe des nouveaux sites comme Connect.Me, Legit et TrustCloud qui vous aident à gérer votre e-réputation.
Now, I realize that this concept may sound a little Big Brother to some of you, and yes, there are some enormous transparency and privacy issues to solve, but ultimately, if we can collect our personal reputation, we can actually control it more, and extract the immense value that will flow from it.
Ceci dit, je me rends compte que ce concept peut s'apparenter à Big Brother : le problème de la transparence nue et du respect de la vie privée reste à résoudre. Mais au final, si nous arrivons à collecter notre e-réputation, nous pourrons mieux la gérer et utiliser les bons éléments qu'elle contient.
Also, more so than our credit history, we can actually shape our reputation. Just think of Sebastian and how he bought the cat to influence his.
Contrairement à notre historique de solvabilité, nous pouvons améliorer notre réputation. Repensez à Sebastian et comment il a influencé sa réputation en achetant un chat.
Now privacy issues aside, the other really interesting issue I'm looking at is how do we empower digital ghosts, people [who] for whatever reason, are not active online, but are some of the most trustworthy people in the world? How do we take their contributions to their jobs, their communities and their families, and convert that value into reputation capital?
Un autre problème sur lequel je me penche concerne les fantômes du numérique. Comment donner de l'importance à ces personnes qui sont, pour telles ou telles raisons, inactives sur le web, mais sont les personnes les plus dignes de confiance au monde ? Comment pouvons-nous évaluer leurs professionnalisme au travail, leurs comportements dans leurs environnements, avec leurs familles, et transformer ces évaluations en un capital réputation ?
Ultimately, when we get it right, reputation capital could create a massive positive disruption in who has power, trust and influence. A three-digit score, your traditional credit history, that only 30 percent of us actually know what it is, will no longer be the determining factor in how much things cost, what we can access, and, in many instances, limit what we can do in the world. Indeed, reputation is a currency that I believe will become more powerful than our credit history in the 21st century. Reputation will be the currency that says that you can trust me.
Si nous y arrivons, le capital réputation pourrait créer un changement positif sur les personnes puissantes, influentes et dignes de confiance. La cote de crédit, basée sur l'historique de votre crédit, que seulement 30% de nous connaissent, ne sera plus le facteur qui déterminera le prix des choses, les choses auxquelles vous avez accès et ne vous empêchera pas de faire ce que vous voulez. Je pense qu'au 21ème siècle la réputation deviendra une monnaie plus influente que nos antécédents de crédit. Nous pourrons avoir confiance en cette monnaie.
Now the interesting thing is, reputation is the socioeconomic lubricant that makes collaborative consumption work and scale, but the sources it will be generated from, and its applications, are far bigger than this space alone. Let me give you one example from the world of recruiting, where reputation data will make the résumé seem like an archaic relic of the past.
Fait intéressant, la réputation est le ciment socio-économique qui fait fonctionner et développe la consommation collaborative ; mais elle provient de sources multiples et peut être utilisée dans beaucoup d'autres domaines. Prenons un exemple : aux yeux des recruteurs, le CV d'aujourd'hui ressemblera à un parchemin poussiéreux par rapport aux données relatives à l'e-réputation.
Four years ago, tech bloggers and entrepreneurs Joel Spolsky and Jeff Atwood, decided to start something called Stack Overflow. Now, Stack Overflow is basically a platform where experienced programmers can ask other good programmers highly detailed technical questions on things like tiny pixels and chrome extensions. This site receives five and a half thousand questions a day, and 80 percent of these receive accurate answers. Now users earn reputation in a whole range of ways, but it's basically by convincing their peers they know what they're talking about.
Il y a 4 ans, deux entrepreneurs et blogueurs high-tech, Joel Spolsky et Jeff Atwood, ont décidé de créer Stack Overflow. C'est une plate forme que peuvent utiliser des programmeurs professionnels entre eux, concernant des questions techniques précises comme l'application Tiny Pixels et les extensions pour Chrome. 5 500 questions sont posées sur ce site chaque jour et 80% d'entre elles ont des réponses exactes. Les utilisateurs du site gagnent en réputation de différentes manières, mais surtout en partageant leur savoir et en montrant qu'ils connaissent leurs domaines.
Now a few months after this site launched, the founders heard about something interesting, and it actually didn't surprise them. What they heard was that users were putting their reputation scores on the top of their résumés, and that recruiters were searching the platform to find people with unique talents. Now thousands of programmers today are finding better jobs this way, because Stack Overflow and the reputation dashboards provide a priceless window into how someone really behaves, and what their peers think of them.
Quelques mois après le lancement de ce site, les créateurs ont eu connaissance de choses intéressantes, ce qui ne les a pas étonnés : les utilisateurs affichaient leurs données de réputation en haut de leurs CV car les recruteurs cherchaient des candidats talentueux présents sur la plate-forme. De nos jours, des milliers de programmeurs trouvent de meilleurs jobs de cette manière, car Stack Overflow et les tableaux de réputation reflètent le vrai comportement des gens et ce que leur entourage pense d'eux.
But the bigger principle of what's happening behind Stack Overflow, I think, is incredibly exciting. People are starting to realize that the reputation they generate in one place has value beyond the environments from which it was built. You know, it's very interesting. When you talk to super-users, whether that's SuperRabbits or super-people on Stack Overflow, or Uberhosts, they all talk about how having a high reputation unlocks a sense of their own power. On Stack Overflow, it creates a level playing field, enabling the people with the real talent to rise to the top. On Airbnb, the people often become more important than the spaces. On TaskRabbit, it gives people control of their economic activity.
Mais je pense que le principal but de Stack Overflow est encore plus excitant. Les internautes se rendent compte que la réputation qu'ils se construisent à un endroit, a aussi de la valeur en dehors de cet endroit. C'est ce qui est intéressant. Quand vous parlez aux utilisateurs permanents de SuperRabbits, Stack Overflow ou Uberhosts, ils disent tous qu'ils jouissent de leur propre pouvoir grâce à leur haute réputation. Sur Stack Overflow, tous les utilisateurs partent du même niveau ; ceux qui possèdent un réel talent peuvent atteindre le meilleur niveau. Sur Airbnb, les visiteurs font plus attention à la réputation des propriétaires qu'aux locations elles-mêmes. Sur TaskRabbit, les utilisateurs sont maîtres de leur activité financière.
Now at the end of my tea with Sebastian, he told me how, on a bad, rainy day, when he hasn't had a customer in his bookstore, he thinks of all the people around the world who've said something wonderful about him, and what that says about him as a person. He's turning 50 this year, and he's convinced that the rich tapestry of reputation he's built on Airbnb will lead him to doing something interesting with the rest of his life.
Pour revenir à Sebastian, après notre thé il m'a expliqué que pendant les jours pluvieux, sans réservations, il pense aux compliments qu'il a reçus de la part de tous ses hôtes du monde entier, et aux commentaires positifs sur sa personne. Il aura 50 ans cette année et il est persuadé que la réputation qu'il s'est faite sur Airbnb le mènera vers d'autres expériences intéressantes pour le reste de sa vie.
You know, there are only a few windows in history where the opportunity exists to reinvent part of how our socioeconomic system works. We're living through one of those moments. I believe that we are at the start of a collaborative revolution that will be as significant as the Industrial Revolution. In the 20th century, the invention of traditional credit transformed our consumer system, and in many ways controlled who had access to what. In the 21st century, new trust networks, and the reputation capital they generate, will reinvent the way we think about wealth, markets, power and personal identity, in ways we can't yet even imagine. Thank you very much. (Applause) (Applause)
Les opportunités pour recréer les manières dont notre système socio-économique marche sont rares. Nous vivons dans une période où nous pouvons changer le fonctionnement de notre système. Je suis convaincue que nous sommes à l'aube d'une révolution collaborative qui sera aussi importante que la Révolution Industrielle. La création du dossier crédit au 20ème siècle a transformé notre système de consommation, et a décidé qui avait accès à quoi. Au 21ème siècle, les nouveaux moyens de faire confiance en ligne et le capital réputation qu'ils génèrent, réinventeront la façon dont on pense la santé, les marchés, le pouvoir et l'identité individuelle, de manière que nous ne pouvions même pas imaginer. Merci beaucoup. (Applaudissements) (Applaudissements)