I'm going to talk about post-conflict recovery and how we might do post-conflict recovery better. The record on post-conflict recovery is not very impressive. 40 percent of all post-conflict situations, historically, have reverted back to conflict within a decade. In fact, they've accounted for half of all civil wars. Why has the record been so poor? Well, the conventional approach to post-conflict situations has rested on, on kind of, three principles.
Je vais vous parler de la reconstruction à la suite d'un conflit. et comment nous pouvons faire mieux. Les résultats de ces reconstructions ne sont pas très impressionnants. 40% des pays, à la sortie d'un conflit, historiquement, y sont retombés en moins d'une décennie. En fait, cela représente la moitié des guerres civiles. Pourquoi les résultats ont-ils été si mauvais? L'approche conventionnelle face aux situations de post-conflit reposait sur trois principes types.
The first principle is: it's the politics that matters. So, the first thing that is prioritized is politics. Try and build a political settlement first. And then the second step is to say, "The situation is admittedly dangerous, but only for a short time." So get peacekeepers there, but get them home as soon as possible. So, short-term peacekeepers. And thirdly, what is the exit strategy for the peacekeepers? It's an election. That will produce a legitimate and accountable government.
Le premier principe est : "c'est la politique qui compte". Donc, la première priorité est la politique. Essayons de construire un accord politique en premier. La seconde étape est de dire, "La situation est certes dangeureuse, mais seulement pour une courte période." Plaçons des forces de maintien de la paix, mais faisons-les rentrer dès que possible. Donc, des forces de maintien de la paix pour le court terme. Et troisièmement, quelle est la stratégie de retrait des forces de maintien de la paix? C'est une élection. Qui produira un gouvernement légitime et responsable.
So that's the conventional approach. I think that approach denies reality. We see that there is no quick fix. There's certainly no quick security fix. I've tried to look at the risks of reversion to conflict, during our post-conflict decade. And the risks stay high throughout the decade. And they stay high regardless of the political innovations. Does an election produce an accountable and legitimate government? What an election produces is a winner and a loser. And the loser is unreconciled. The reality is that we need to reverse the sequence. It's not the politics first; it's actually the politics last. The politics become easier as the decade progresses if you're building on a foundation of security and economic development -- the rebuilding of prosperity.
Ainsi peut-on définir l'approche conventionnelle. Je pense que cette approche nie la réalité. Nous voyons qu'il n'y a pas de solution rapide. Il n'y a probablement aucune solution rapide pour la sécurité. J'ai essayé d'étudier les risques de retour au conflit, au cours de notre décennie de post-conflit. Sur la décennie les risques demeurent élevés. Et ils demeurent élevés quelles que soient les innovations politiques. Est-ce qu'une élection produit un gouvernement légitime et responsable? Ce que produit une élection, c'est un gagnant et un perdant. Et le perdant refuse le résultat. En réalité nous devons inverser la séquence. Ne pas commencer par la politique, mais plutôt la placer en dernier. La politique devient plus facile quand la décennie s'écoule à condition de construire sur des fondations de sécurité et de développement économique. La reconstruction de la prospérité.
Why does the politics get easier? And why is it so difficult initially? Because after years of stagnation and decline, the mentality of politics is that it's a zero-sum game. If the reality is stagnation, I can only go up if you go down. And that doesn't produce a productive politics. And so the mentality has to shift from zero-sum to positive-sum before you can get a productive politics. You can only get positive, that mental shift, if the reality is that prosperity is being built. And in order to build prosperity, we need security in place. So that is what you get when you face reality. But the objective of facing reality is to change reality.
Pourquoi la politique devient-elle plus facile? Et pourquoi est-elle si difficile au départ? Parce qu'après des années de stagnation et de déclin, l'état d'esprit de la politique est à un jeu à somme nulle. Si la réalité est la stagnation, je peux gagner uniquement si vous perdez. Et ça ne produit pas une politique productive. L'état d'esprit doit donc passer d'une somme nulle à une somme positive avant d'obtenir une politique productive. Vous pouvez seulement devenir positif, ce changement de mentalité, si en réalité la prospérité est en cours de construction. Et afin de construire la prospérité, la sécurité doit être en place. Voici ce que vous avez quand vous faites face à la réalité. Mais l'objectif, lorsqu'on fait face à la réalité, est de changer la réalité.
And so now let me suggest two complimentary approaches to changing the reality of the situations. The first is to recognize the interdependence of three key actors, who are different actors, and at the moment are uncoordinated. The first actor is the Security Council. The Security Council typically has the responsibility for providing the peacekeepers who build the security. And that needs to be recognized, first of all, that peacekeeping works. It is a cost-effective approach. It does increase security. But it needs to be done long-term. It needs to be a decade-long approach, rather than just a couple of years. That's one actor, the Security Council.
Laissez-moi maintenant suggérer deux approches complémentaires pour changer la réalité de ces situations. La première consiste à reconnaître l'interdépendance de trois acteurs clefs, qui sont différents, qui pour le moment ne sont pas coordonnés. Le premier acteur est le Conseil de Sécurité. Le Conseil de Sécurité a typiquement la responsabilité de fournir la force de maintien de la paix qui établit la sécurité. Et cela doit être reconnu, avant toute chose, que le maintien de la paix fonctionne. C'est une approche financièrement efficace. elle accroît la sécurité. Mais elle doit être appliquée sur le long terme. L'approche doit s'étendre sur une décennie, plutôt que d'être limitée à quelques années. C'est l'un des acteurs, le Conseil de Sécurité.
The second actor, different cast of guys, is the donors. The donors provide post-conflict aid. Typically in the past, the donors have been interested in the first couple of years, and then they got bored. They moved on to some other situation. Post-conflict economic recovery is a slow process. There are no quick processes in economics except decline. You can do that quite fast. (Laughter) So the donors have to stick with this situation for at least a decade.
Le second acteur, des gens différents, les donateurs. Les donateurs fournissent l'aide après un conflit. Typiquement dans le passé, les donateurs étaient intéressés par les quelques premières années, et puis ils finissaient par s'ennuyer. Ils se dirigeaient vers d'autres situations. Le redressement économique post-conflit est un processus lent. Il n'existe pas de processus rapides en économie mis à part le déclin. Ça peut aller assez rapidement d'ailleurs! (Rires) Donc les donateurs doivent s'atteler à cette situation pour au moins une décennie.
And then the third key actor is the post-conflict government. And there are two key things it's got to do. One is it's got to do economic reform, not fuss about the political constitution. It's got to reform economic policy. Why? Because during conflict economic policy typically deteriorates. Governments snatch short-term opportunities and, by the end of the conflict, the chickens have come home to roost.
Enfin le troisième acteur-clé est le gouvernement de post-conflit. Et il y a deux choses clefs à faire. Le première c'est de mener la réforme économique, pas une agitation autour d'une constitution politique, mais une politique de la réforme économique. Pourquoi? Parce que pendant un conflit la politique économique généralement se dégrade. Les gouvernements s'emparent des opportunités de court terme. Et à la fin du conflit, on récolte toujours ce que l'on a semé.
So this legacy of conflict is really bad economic policy. So there is a reform agenda, and there is an inclusion agenda. The inclusion agenda doesn't come from elections. Elections produce a loser, who is then excluded. So the inclusion agenda means genuinely bringing people inside the tent. So those three actors. And they are interdependent over a long term. If the Security Council doesn't commit to security over the course of a decade, you don't get the reassurance which produces private investment. If you don't get the policy reform and the aid, you don't get the economic recovery, which is the true exit strategy for the peacekeepers. So we should recognize that interdependence, by formal, mutual commitments. The United Nations actually has a language for these mutual commitments, the recognition of mutual commitments; it's called the language of compact. And so we need a post-conflict compact. The United Nations even has an agency which could broker these compacts; it's called the Peace Building Commission.
Les séquelles de ce conflit sont vraiment de mauvaises politiques économiques. Il y a donc un programme de réformes, et il y a un programme d'intégration. Le programme d'intégration n'émane pas des élections. Les élections produisent un perdant, qui est alors exclu. Le programme d'intégration revient donc véritablement à mettre les gens sous la même tente. Donc ces trois acteurs. Et ils sont interdépendants sur le long terme. Si le Conseil de Sécurité ne s'engage pas à maintenir la sécurité pendant une décennie, vous n'aurez pas les garanties qui permettent l'investissement privé. Si vous n'avez pas la politique de réforme et l'aide, vous n'obtiendrez pas le redressement économique, seule vraie stratégie de retrait des forces de maintien de la paix. Nous devons donc reconnaître cette interdépendance, au travers de formels et de mutuels engagements. L'Organisation des Nations Unies emploie en fait un langage pour ces engagements mutuels, pour leur reconnaissance. Il s'appelle le langage du "compact" Et donc nous avons besoin d'une gestion de post-conflit basée sur le "compact". L'Organisation des Nations Unies a même une agence qui peut négocier ces titres "compacts". Elle est appelée la Commission pour la Construction de la Paix (Peace Building Commission).
It would be ideal to have a standard set of norms where, when we got to a post-conflict situation, there was an expectation of these mutual commitments from the three parties. So that's idea one: recognize interdependence. And now let me turn to the second approach, which is complimentary. And that is to focus on a few critical objectives. Typical post-conflict situation is a zoo of different actors with different priorities. And indeed, unfortunately, if you navigate by needs you get a very unfocused agenda, because in these situations, needs are everywhere, but the capacity to implement change is very limited. So we have to be disciplined and focus on things that are critical.
L'idéal serait d'avoir une sorte de standard, un ensemble de normes qui, lorsqu'un problème post-conflit se pose, appellerait à ces engagements mutuels provenant des trois parties. C'était donc l'idée numéro 1. Reconnaître l'interdépendance. Maintenant passons à la seconde approche, qui est complémentaire. Et qui va se concentrer sur quelques objectifs critiques. Une situation typique de post-conflit c'est un véritable zoo composé de différents acteurs avec différentes priorités. En effet, malheureusement, si vous naviguez en fonction des besoins vous ne resterez pas du tout focalisés sur le planning. Parce que dans ces situations, les besoins sont partout. Mais la capacité d'imprimer le changement est très limitée. Nous devons donc être disciplinés et nous concentrer sur ce qu'il y a de critique.
And I want to suggest that in the typical post-conflict situation three things are critical. One is jobs. One is improvements in basic services -- especially health, which is a disaster during conflict. So jobs, health, and clean government. Those are the three critical priorities. So I'm going to talk a little about each of them.
Et je suggérerais que dans une situation type de post-conflit trois choses sont critiques. L'une d'elles c'est le travail. Une autre c'est l'amélioration des services de base. Tout particulièrement la santé, qui est un désastre durant un conflit. Donc le travail, la santé, et un gouvernement honnête. Ce sont les trois priorités critiques. Donc je vais vous présenter un peu plus chacune d'elles.
Jobs. What is a distinctive approach to generating jobs in post-conflict situations? And why are jobs so important? Jobs for whom? Especially jobs for young men. In post-conflict situations, the reason that they so often revert to conflict, is not because elderly women get upset. It's because young men get upset. And why are they upset? Because they have nothing to do. And so we need a process of generating jobs, for ordinary young men, fast. Now, that is difficult. Governments in post-conflict situation often respond by puffing up the civil service. That is not a good idea. It's not sustainable. In fact, you're building a long-term liability by inflating civil service. But getting the private sector to expand is also difficult, because any activity which is open to international trade is basically going to be uncompetitive in a post-conflict situation. These are not environments where you can build export manufacturing.
Le travail. Quelle est l'approche privilégiée pour créer des emplois dans des situations de post-conflit? Et pourquoi les emplois sont si importants? De l'emploi pour qui? Principalement des emplois pour les hommes jeunes. Dans les situations de post-conflit, la raison pour laquelle celles-ci retombent très souvent dans le conflit, ce n'est pas parce que les vieilles dames se soulèvent. C'est parce que les hommes jeunes se soulèvent. Et pourquoi se soulèvent-ils? Parce qu'ils n'ont rien d'autre à faire. Et donc nous avons besoin d'un plan pour créer des emplois, pour des jeunes hommes ordinaires, rapidement. Maintenant, c'est difficile. Les gouvernements dans les situations de post-conflit y répondent souvent par l'accroissement du service public. Ce n'est pas une bonne idée. Ce n'est pas tenable. En fait, vous êtes en train de construire un passif à long-terme en gonflant le service public. Mais s'appuyer sur le secteur privé pour se développer reste lui aussi difficile. Car toute activité ouverte sur le marché international ne sera fondamentalement pas compétitive dans une situation de post-conflit. Il n'y a aucun environnement dans lequel vous pouvez fabriquer des produits d'exportation.
There's one sector which isn't exposed to international trade, and which can generate a lot of jobs, and which is, in any case, a sensible sector to expand, post-conflict, and that is the construction sector. The construction sector has a vital role, obviously, in reconstruction. But typically that sector has withered away during conflict. During conflict people are doing destruction. There isn't any construction going on. And so the sector shrivels away. And then when you try and expand it, because it's shriveled away, you encounter a lot of bottlenecks. Basically, prices soar and crooked politicians then milk the rents from the sector, but it doesn't generate any jobs. And so the policy priority is to break the bottlenecks in expanding the construction sector.
Il existe un secteur qui n'est pas exposé au commerce international, et qui peut générer beaucoup d'emplois. Et qui est, dans tous les cas, un secteur sensé pour se développer à la suite d'un conflit Il s'agit du secteur de la construction. Le secteur de la construction a un rôle vital, évidemment, pour la reconstruction. Mais typiquement ce secteur est tombé en décrépitude pendant le conflit. Pendant un conflit les gens détruisent. Aucune construction ne se réalise. Et donc le secteur décrépit. Donc quand vous essayez de le développer, parce qu'il est tombé en décrépitude, vous rencontrez beaucoup de goulots d'étranglement. En fait, l'envol des prix et les politiciens véreux vont alors pomper les revenus du secteur. Mais ça ne va pas générer d'emplois. Et donc la priorité du politique est de venir casser les goulots d'étranglement pour développer le secteur de la construction.
What might the bottlenecks be? Just think what you have to do successfully to build a structure, using a lot of labor. First you need access to land. Often the legal system is broken down so you can't even get access to land. Secondly you need skills, the mundane skills of the construction sector. In post-conflict situations we don't just need Doctors Without Borders, we need Bricklayers Without Borders, to rebuild the skill set. We need firms. The firms have gone away. So we need to encourage the growth of local firms. If we do that, we not only get the jobs, we get the improvements in public infrastructure, the restoration of public infrastructure.
Quels pourraient être ces goulots d'étranglement? Pensez juste à ce que vous devez faire pour bâtir un édifice avec succès, utilisant beaucoup de main-d'œuvre. Premièrement vous devez besoin d'un terrain. Souvent le système juridique est à genoux vous ne pouvez donc même pas obtenir un terrain. Deuxièmement vous avez besoin de savoir-faire le savoir-faire manuel du secteur de la construction. Dans les situations de post-conflit nous n'avons pas seulement besoin de médecins sans frontières, nous avons besoin de maçons sans frontières, pour recréer le savoir-faire. Nous avons besoin de sociétés. Les sociétés sont parties bien loin. Nous avons donc besoin d'encourager la croissance des sociétés locales. Si nous faisons cela, nous n'aurons pas seulement les emplois, nous aurons l'amélioration de l'infrastructure publique, la restauration de l'infrastructure publique.
Let me turn from jobs to the second objective, which is improving basic social services. And to date, there has been a sort of a schizophrenia in the donor community, as to how to build basic services in post-conflict sectors. On the one hand it pays lip service to the idea of rebuild an effective state in the image of Scandinavia in the 1950s. Lets develop line ministries of this, that, and the other, that deliver these services. And it's schizophrenic because in their hearts donors know that's not a realistic agenda, and so what they also do is the total bypass: just fund NGOs.
Après l'emploi, laissez-moi aborder le second objectif, qui est l'amélioration des services sociaux de base. Et jusqu'à ce jour, il y a eu une sorte de schizophrénie dans la communauté des donateurs, quant à savoir comment construire ces services de base dans les secteurs de post-conflit. D'un côté ils caressent l'idée de reconstruire un État effectif à l'image de la Scandinavie des années 1950. Développons des rangées de ministères, celui-là, celui-ci, et les autres, qui délivrent tel ou tel service. Et c'est schizophrène parce que dans leurs cœurs les donateurs savent que c'est un plan irréaliste. Aussi font-ils donc l'impasse sur le sujet. Ils fondent juste les O. N. G.
Neither of those approaches is sensible. And so what I'd suggest is what I call Independent Service Authorities. It's to split the functions of a monopoly line ministry up into three. The planning function and policy function stays with the ministry; the delivery of services on the ground, you should use whatever works -- churches, NGOs, local communities, whatever works. And in between, there should be a public agency, the Independent Service Authority, which channels public money, and especially donor money, to the retail providers. So the NGOs become part of a public government system, rather than independent of it.
Aucune de ces approches n'est sensée. Ce que je suggèrerais donc serait ce que j'appelle les Autorités de Service Indépendantes. Il s'agirait de répartir les fonctions du monopole ministériel en trois. La fonction planning et la fonction politique restent des fonctions ministérielles. La continuité des services sur le terrain vous pouvez prendre tout ce qui fonctionne, les églises, les O. N. G., les communautés locales, tout ce qui marche. Et au milieu, il pourrait y avoir une agence publique, l'Autorité de Service Indépendante qui véhicule l'argent public, et tout particulièrement l'argent des donateurs, vers les fournisseurs de services. Ainsi les O. N. G. deviennent une partie du système public gouvernemental, plutôt que de lui être indépendant.
One advantage of that is that you can allocate money coherently. Another is, you can make NGOs accountable. You can use yardstick competition, so they have to compete against each other for the resources. The good NGOs, like Oxfam, are very keen on this idea. They want to have the discipline and accountability. So that's a way to get basic services scaled up. And because the government would be funding it, it would be co-branding these services. So they wouldn't be provided thanks to the United States government and some NGO. They would be co-branded as being done by the post-conflict government, in the country. So, jobs, basic services, finally, clean government.
Un avantage, c'est de pouvoir allouer l'argent de manière cohérente. Un autre, c'est de pouvoir amener les O. N. G. à rendre des comptes. Vous pouvez employer la compétition à l'aide de critères. Elles doivent donc entrer en compétition entre elles pour les ressources. Les bonnes O. N. G., comme Oxfam, sont plein d'enthousiasme pour cette idée. Ils veulent avoir cet esprit de discipline et de responsabilité. Voici donc une manière d'avoir des services de base à grande échelle. Et comme le gouvernement devrait les financer, il devrait être allié à la promotion de ces services. Ils ne seraient donc pas fournis grâce au gouvernement des États-Unis et à quelques O. N. G. Ils seraient présentés aussi comme émanant du gouvernement de post-conflit, au sein du pays. Donc, l'emploi, les services de base, et enfin un gouvernement honnête.
Clean means follow their money. The typical post-conflict government is so short of money that it needs our money just to be on a life-support system. You can't get the basic functions of the state done unless we put money into the core budget of these countries. But, if we put money into the core budget, we know that there aren't the budget systems with integrity that mean that money will be well spent. And if all we do is put money in and close our eyes it's not just that the money is wasted -- that's the least of the problems -- it's that the money is captured. It's captured by the crooks who are at the heart of the political problem. And so inadvertently we empower the people who are the problem.
Honnête signifie qui surveille où va l'argent. Le gouvernement de post-conflit type est tellement à court d'argent qu'il a besoin de notre argent juste pour survivre. Vous ne pouvez pas créer les fonctions basiques d'un État à moins de pouvoir injecter l'argent au budget principal de ces pays Mais si on place l'argent au budget principal, nous savons qu'il n'existe pas de système budgétaire possédant l'intégrité nécessaire pour que l'argent soit bien dépensé. Et si nous nous contentons de placer l'argent les yeux fermés, il ne sera pas seulement gaspillé, c'est le dernier de nos problèmes, c'est que l'argent sera intercepté. Il sera intercepté par les escrocs qui sont au cœur du problème politique. Et donc par inadvertance, nous donnons le pouvoir aux gens qui sont à la base du problème.
So building clean government means, yes, provide money to the budget, but also provide a lot of scrutiny, which means a lot of technical assistance that follows the money. Paddy Ashdown, who was the grand high nabob of Bosnia to the United Nations, in his book about his experience, he said, "I realize what I needed was accountants without borders, to follow that money." So that's the -- let me wrap up, this is the package.
Construire un gouvernement honnête signifie donc, oui, mettre de l'argent au budget. Mais ça veut aussi dire une surveillance très minutieuse. Ce qui veut dire beaucoup d'assistance technique pour suivre l'argent. Paddy Ashdown, qui était le haut-représentant de Bosnie auprès des Nations-Unies, dans son livre qui relate son expérience, dit, "Je réalise que ce dont j'avais besoin c'était des comptables sans frontières, pour suivre cet argent." Ainsi donc c'est -- pour conclure, voici la vue générale.
What's the goal? If we follow this, what would we hope to achieve? That after 10 years, the focus on the construction sector would have produced both jobs and, hence, security -- because young people would have jobs -- and it would have reconstructed the infrastructure. So that's the focus on the construction sector. The focus on the basic service delivery through these independent service authorities would have rescued basic services from their catastrophic levels, and it would have given ordinary people the sense that the government was doing something useful. The emphasis on clean government would have gradually squeezed out the political crooks, because there wouldn't be any money in taking part in the politics. And so gradually the selection, the composition of politicians, would shift from the crooked to the honest. Where would that leave us? Gradually it would shift from a politics of plunder to a politics of hope. Thank you. (Applause)
Quel est le but? Si nous suivons cette voie, que pouvons-nous espérer réaliser? Qu'après 10 ans, la polarisation sur le secteur de la construction aura produit d'une part de l'emploi et, ainsi, la sécurité. Car les hommes jeunes auront un emploi. Et d'autre part cela aura reconstruit l'infrastructure. Voilà donc l'apport d'une polarisation sur le secteur de la construction. La focalisation sur la continuité des service de base au travers de ces Autorités de Service Indépendantes aura sauvé les services de base des états catastrophiques dans lesquels ils étaient. Et aura donné à tout un chacun le sentiment que le gouvernement est en train de faire quelque chose d'utile. L'accent mis sur un gouvernement honnête aura progressivement évincé les politiciens véreux. Car ils ne pourraient plus percevoir d'argent en prenant part à la politique. Et ainsi progressivement la sélection, la paysage politique, s'orientera vers les honnêtes politiciens plutôt que vers les escrocs. Où cela va-t-il nous amener? Progressivement nous allons passer d'une politique de pillage à une politique d'espoir. Merci. (Applaudissements)