Most people don't know that when I went to high school in this country -- I applied for university at a time when I was convinced I was going to be an artist and be a sculptor. And I came from a very privileged background. I was very lucky. My family was wealthy, and my father believed in one thing, and that was to give us all as much education as we wanted. And I announced I wanted to be a sculptor in Paris. And he was a clever man. He sort of said, "Well, that's OK, but you've done very well in your math SATs." In fact, I'd got an 800. And he thought I did very well -- and I did, too -- in the arts: this was my passion. And he said "If you go to MIT," to which I had been given early admission, "I will pay for every year you're at MIT, in graduate or undergraduate -- as much as you want -- I will pay for an equal number of years for you to live in Paris." And I thought that was the best deal in town, so I accepted it immediately. And I decided that if I was good in art, and I was good in mathematics, I'd study architecture, which was the blending of the two.
Peu de gens savent que quand j’étais au lycée dans ce pays, je me suis inscrit à l’université à un moment où j'étais convaincu que je deviendrai un artiste ou un sculpteur. Je venais d’un milieu très privilégié. J’avais beaucoup de chance. Ma famille était riche, et mon père croyait en une chose, qui était de nous donner toute l’éducation que l’on voulait. Je lui ai donc annoncé que je voulais devenir sculpteur à Paris. C’était un homme intelligent. Il m’a dit, «C'est d'accord, mais tu as très bien réussi dans tes examens de maths.» J’avais eu 800 et il pensait que c'était une bonne note – moi aussi. Mais les arts, c’était ma passion. Il m’a dit «Si tu vas au MIT», où j’étais admis, «Je paierai pour chaque année que tu passeras au MIT, diplômé ou non diplômé – tout ce que tu veux -- je te donnerai de quoi vivre à Paris pendant le même nombre d'années.» J’ai pensé que c’était une super affaire, j’ai donc accepté immédiatement. J’ai décidé que puisque j’étais bon en art et bon en maths, j’étudierai architecture, qui est un mélange des deux.
I went and told my headmaster that, at prep school. And I said to him what I was doing, that I was going to go study architecture because it was art and mathematics put together. He said to me something that just went completely over my head. He said, "You know, I like grey suits, and I like pin-striped suits, but I don't like grey pin-striped suits." And I thought, "What a turkey this guy is," and I went off to MIT. I studied architecture, then did a second degree in architecture, and then actually quickly realized that it wasn't architecture. That really, the mixing of art and science was computers, and that that really was the place to bring both, and enjoyed a career doing that.
J’en ai donc parlé au proviseur en Prep School. Je lui ai expliqué ce que je voulais faire, que je voulais étudier l'architecture parce que c’était de l’art et des maths en même temps. Il m’a dit quelque chose que je n'ai pas tout du coup compris. Il m’a dit, « Tu sais, j’aime bien les costumes gris, et j’aime bien les costumes rayés mais je n’aime pas les costumes gris rayés.» J’ai pensé : «Ce type est un bon à rien» et je suis allé au MIT. J’ai fait des études d’architecture, puis un second degré en architecture, et très vite je me suis rendu compte que ce n’était pas de l’architecture. En fait, le réel mélange entre art et science c’était les ordinateurs. C’était réellement le domaine pour les mettre ensemble. Et j'ai eu la chance de mener ma carrière en le faisant.
And probably, if I were to fill out Jim Citrin's scale, I'd put 100 percent on the side of the equation where you spend time making it possible for others to be creative. And after doing this for a long time, and the Media Lab passing the baton on, I thought, "Well, maybe it's time for me to do a project. Something that would be important, but also something that would take advantage of all of these privileges that one had." And in the case of the Media Lab, knowing a lot of people, knowing people who were either executives or wealthy, and also not having, in my own case, a career to worry about anymore. My career, I mean, I'd done my career. Didn't have to worry about earning money. Didn't have to worry about what people thought about me. And I said, "Boy, let's really do something that takes advantage of all these features," and thought that if we could address education, by leveraging the children, and bringing to the world the access of the computers, that that was really the thing we should do. Never shown this picture before, and probably going to be sued for it. It's taken at three o'clock in the morning, without the permission of the company. It's about two weeks old. There they are, folks.
Probablement, si je devais me situer sur l’échelle de Jim Citrin, je mettrai 100% du coté de l’équation où l’on passe son temps à donner la possibilité aux autres d’être créatifs. Après avoir fait ça pendant très longtemps, et avoir transmis le témoin au Media Lab, j’ai pensé, «Il est temps que je mène un projet, quelque chose d’important, mais également quelque chose qui profiterait de tous les privilèges que je possède.» Dans le cas du Media Lab, c’était de connaître beaucoup de personnes. De connaître des personnes qui étaient soit influentes soit riches, et également, dans mon cas, ne plus avoir à m’inquiéter pour ma carrière. Ma carrière était déjà faite. Je n’avais pas à me préoccuper de gagner de l’argent, ni à me préoccuper de ce que les gens pensaient de moi. J’ai dit «Faisons quelque chose qui utilise tous ces privilèges,» et j’ai pensé que si on pouvait s'occuper d'éducation en agissant sur les enfants, et en apportant au monde entier l’accès aux ordinateurs, voilà quelque chose que l’on devait vraiment faire. Je n’ai jamais montré cette photo, et on va probablement me poursuivre pour l’avoir fait Elle a été prise à trois heures du matin sans l'accord de la société. Ça date d’il y a deux semaines. Les voilà, les gars.
(Applause)
(Applaudissements)
If you look at the picture, you'll see they're stacked up. Those are conveyor belts that go around. This is one of the conveyor belts with the thing going by, but then you'll see the ones up above. What happens is, they burn into flash memory the software, and then test them for a few hours. But you've got to have the thing moving on the assembly line, because it's constant. So they go around in this loop, which is why you see them up there. So this was great for us because it was a real turning point. But it goes back. This picture was taken in 1982, just before the IBM PC was even announced. Seymour Papert and I were bringing computers to schools and developing nations at a time when it was way ahead of itself. But one thing we learned was that these kids can absolutely jump into it just the same way as our kids do here.
Si vous regardez la photo, vous pouvez voir qu’ils sont empilés. Vous voyez les tapis roulants qui bougent. Voilà un des tapis roulants avec les ordinateurs dessus, Mais regardez ceux qui sont au-dessus. Ils installent le logiciel dans la mémoire flash, et ils les testent pendant quelques heures. Mais il faut que ça avance sur la ligne d’assemblage parce que c’est constant. Ils tournent donc sur cette boucle, c'est la raison pour laquelle vous les voyez là-haut. C’était magnifique parce que c’était vraiment un tournant. Mais ça remonte à loin. Cette photo a été prise en 1982, juste avant que le PC IBM soit annoncé. Seymour Papert et moi on apportait des ordinateurs aux écoles. dans les pays en voie de développement avant même que n’importe qui n’y pense. Mais une chose qu’on a apprise est que ces enfants peuvent s’y mettre de la même manière que nos enfants ici.
And when people tell me, "Who's going to teach the teachers to teach the kids?" I say to myself, "What planet do you come from?" Okay, there's not a person in this room -- I don't care how techie you are -- there's not a person in this room that doesn't give their laptop or cell phone to a kid to help them debug it. OK? We all need help, even those of us who are very seasoned. This picture of Seymour -- 25 years ago. Seymour made a very simple observation in 1968, and then basically presented it in 1970 -- April 11 to be precise -- called "Teaching Children Thinking." What he observed was that kids who write computer programs understand things differently, and when they debug the programs, they come the closest to learning about learning. That was very important, and in some sense, we've lost that. Kids don't program enough and boy, if there's anything I hope this brings back, it's programming to kids.
Et quand les gens me disent, «Qui est-ce qui va apprendre aux professeurs comment apprendre aux enfants?» Je me dis : «De quelle planète viens-tu?» D’accord, il n’y a personne dans cette salle, technologique ou non, qui ne donnerait pas son propre ordinateur ou son portable a un enfant pour l’aider à résoudre un problème dessus. Pas vrai? On a tous besoin d’aide, même ceux d'entre nous qui sont chevronnés. Cette photo de Seymour, il y a 25 ans. Seymour a fait une observation très simple en 1968, et l’a présentée en 1978 -- le 11 Avril pour être précis – qui s’appelle «Apprendre aux enfants à penser.» Il a observé que les enfants qui écrivent des programmes d’ordinateurs comprennent les choses différemment, et quand ils corrigent les programmes, ils arrivent presque à apprendre sur l’apprentissage. C’était très important, et d’une certaine manière on a perdu tout ça. Les enfants ne programment pas assez et, s’il y a quelque chose que j'espère de ce projet, c’est que les enfants programment.
It's really important. Using applications is OK, but programming is absolutely fundamental. This is being launched with three languages in it: Squeak, Logo, and a third, that I've never even seen before. The point being, this is going to be very, very intensive on the programming side. This photograph is very important because it's much later. This is in the early 2000s. My son, Dimitri -- who's here, many of you know Dimitri -- went to Cambodia, set up this school that we had built, just as the school connected it to the Internet. And these kids had their laptops. But it was really what spirited this, plus the influence of Joe and others. We started One Laptop per Child. This is the same village in Cambodia, just a couple of months ago. These kids are real pros. There were just 7,000 machines out there being tested by kids. Being a nonprofit is absolutely fundamental.
C’est vraiment important. Utiliser les applications est une bonne chose, mais programmer est absolument fondamental. Cet ordinateur sera lancé avec trois langages de programmation : Squeak, Logo et un troisième que je ne connais pas. Le but étant que ce soit très, très intensif du point de vue de la programmation. Cette photo est très importante parce c’est beaucoup plus tard. Au début des années 2000. Mon fils, Dimitri – qui est là, beaucoup ici connaissent Dimitri – est allé au Cambodge, a monté cette école que nous avons construite, et l’a connectée à Internet. Ces enfants avaient leurs ordinateurs. C’est vraiment ce qui nous a inspirés, en dehors de l’influence de Joe et d’autres personnes, à lancer OLPC. Voici le même village en Cambodge, il y a deux mois. Ces enfants sont des vrais pros. Il y avait 7000 machines là-bas testées par les enfants. Ne pas avoir de but lucratif est absolument fondamental.
Everybody advised me not to be a nonprofit, but they were all wrong. And the reason being a nonprofit is important is actually twofold. There are many reasons, but the two that merit the little bit of time is: one, the clarity of purpose is there. The moral purpose is clear. I can see any head of state, any executive I want, at any time, because I'm not selling laptops. OK? I have no shareholders. Whether we sell, it doesn't make any difference whatsoever. The clarity of purpose is absolutely critical. And the second is very counterintuitive -- you can get the best people in the world. If you look at our professional services, including search firms, including communications, including legal services, including banking, they're all pro bono. And it's not to save money. We've got money in the bank. It's because you get the best people. You get the people who are doing it because they believe in the mission, and they're the best people.
Tous le monde m’avait encouragé à avoir un but lucratif, mais ils se trompaient. Les raisons pour lesquelles il est important ne pas en avoir sont doubles. Il y a plusieurs raisons, mais les deux qui méritent d’être citées sont : 1°, la clarté de l'objectif. Le but moral est clair. Je peux voir tous les chefs d’État et les dirigeants que je veux, n’importe quand parce que je ne vends pas d’ordinateurs. Il n’y a pas d’actionnaires. Que nous vendions ou non, ça n’a pas d’importance -- la clarté du but est critique. Et la 2e raison, elle n’est pas intuitive, vous recrutez les meilleures personnes au monde. Si vous regardez nos services professionnels, que ce soit la recherche, la communication, les services légaux, les banques, elles sont toutes bénévoles. Ce n'est pas pour économiser. On a de l’argent à la banque. C’est parce qu’on prend les meilleures personnes. On prend les personnes qui le font parce qu’ils croient en ce qu’elles font et ce sont les meilleures.
We couldn't afford to hire a CFO. We put out a job description for a CFO at zero salary, and we had a queue of people. It allows you to team up with people. The U.N.'s not going to be our partner if we're profit making. So announcing this with Kofi Annan was very important, and the U.N. allowed us to basically reach all the countries. And this was the machine we were showing before I met Yves Behar. And while this machine in some sense is silly, in retrospect, it actually served a very important purpose. That pencil-yellow crank was remembered by everybody. Everybody remembered the pencil-yellow crank. It's different. It was getting its power in a different way. It's kind of childlike. Even though this wasn't the direction we went because the crank -- it really is stupid to have it on board, by the way. In spite of what some people in the press don't get it, didn't understand it, we didn't take it off because we didn't want to do -- having it on the laptop itself is really not what you want. You want a separate thing, like the AC adaptor. I didn't bring one with me, but they really work much better off-board. And then, I could tell you lots about the laptop, but I decided on just four things.
On ne pouvait pas se permettre d’avoir un directeur financier. On a mis une annonce pour un directeur financier sans salaire, et les gens ont fait la queue pour postuler. Ça vous permet de monter une équipe. Les Nations Unies ne seraient pas notre partenaire si on avait un but lucratif. Annoncer le projet avec Kofi Annan était très important et les Nations Unies nous ont permis de toucher tous les pays. Celle-ci est la machine que nous montrions avant de rencontrer Yves Behar. Malgré le fait que cette machine est, dans un certain sens, absurde, rétrospectivement, elle a servi pour un but très important. Cette manivelle couleur "BIC jaune", tout le monde s’en souvient. Tout le monde se souvient de la manivelle jaune. C’est différent. Elle puisait sa puissance de manière différente. C’est un peu enfantin. Même si ne n’est pas la direction qu’on a pris parce que la manivelle -- d'ailleurs, c’est vraiment idiot d’en avoir une. La presse ne l’a pas compris, mais malgré cela, on ne l’a pas enlevée parce qu’on ne voulait pas le faire -- en avoir une sur un portable ce n’est pas vraiment ce qu’on veut. Vous voulez quelque chose qui soit séparé, comme une prise. Je n’en ai pas une sur moi, mais ça marchait vraiment mieux. Je pourrais vous en dire beaucoup sur ce portable, mais je vais juste mentionner quatre points.
Just keep in mind -- because there are other people, including Bill Gates, who said, "Gee, you've got a real computer." That computer is unlike anything you've had, and does things -- there are four of them -- that you don't come close to. And it's very important to be low power, and I hope that's picked up more by the industry. That the reason that you want to be below two watts is that's roughly what you can generate with your upper body. Dual-mode display -- that sunlight display's fantastic. We were using it at lunch today in the sunlight, and the more sunlight the better. And that was really critical. The mesh network, it'll become commonplace. And of course, "rugged" goes without saying. And the reason I think design matters isn't because I wanted to go to art school.
Souvenez-vous – parce qu’il y a des gens, dont Bill Gates, qui ont dit : «Mon Dieu, c'est un vrai ordinateur.» Cet ordinateur est différent de tous les ordinateurs précédents, et il fait des choses -- quatre en l'occurrence -- incroyables. Il est très important qu’il soit à basse consommation, et j’espère que cela sera retenu par l’industrie. La raison pour laquelle on veut rester sous les 2 W est que c’est à peu près ce qu’on peut générer avec le haut du corps. Double affichage – cet affichage est fantastique sous la lumière du soleil. On l’a utilisé aujourd’hui au déjeuner à la lumière du soleil, et plus il y a de lumière, mieux il marche. C’était vraiment critique. Le réseau maillé deviendra commun. Et bien sûr, qu'il soit durci va de soi. La raison pour laquelle je crois que le design est important n’est pas que je voulais faire des études d’arts.
And by the way, when I graduated from MIT, I thought the worst and silliest thing to do would be to go to Paris for six years. (Laughter) So, I didn't do that. But design matters for a number of reasons. The most important being that it is the best way to make an inexpensive product. Most people make inexpensive products by taking cheap design, cheap labor, cheap components, and making a cheap laptop. And, in English, the word "cheap" has a double meaning, which is really appropriate, because it's cheap, in the pejorative sense, as well as inexpensive. But if you take a different approach, and you think of very large-scale integration, very advanced materials, very advanced manufacturing -- so you're pouring chemicals in one end, iPods are spewing out the other -- and really cool design, that's what we wanted to do.
D'ailleurs, quand j'ai eu mon diplôme du MIT, je pensais que le pire et le plus stupide aurait été d’aller à Paris pendant six ans. Je ne l’ai donc pas fait. Mais le design compte pour plusieurs raisons. La plus importante est que c’est la meilleure façon de faire un produit peu coûteux. Beaucoup de gens font des produits peu coûteux en faisant du design pas cher, avec une main d’œuvre pas chère, des composants pas chers et donc un ordinateur de mauvaise qualité. En Anglais, le mot «cheap» a un double sens, ce qui le rend très approprié au contexte. Parce qu'il signifie «mauvaise qualité» et «pas cher» en même temps. Mais avec une approche différente, en pensant à une intégration sur une large échelle, des matériaux très avancés, une fabrication très avancée, vous versez des produits chimiques d’un coté, des iPods sortent de l'autre, et un design vraiment cool, voilà ce qu’on voulait.
And I can race through these and save a lot of time because Yves and I obviously didn't compare notes. These are his slides, and so I don't have to talk about them. But it was really, to us, very important as a strategy. It wasn't just to kind of make it cute, because somebody -- you know, good design is very important. Yves showed one of the power-generating devices. The mesh network, the reason I -- and I won't go into it in great detail -- but when we deliver laptops to kids in the remotest and poorest parts of the world, they're connected. There's not just laptops. And so, we have to drop in satellite dishes. We put in generators. It's a lot of stuff that goes behind these. These can talk to each other. If you're in a desert, they can talk to each other about two kilometers apart. If you're in the jungle, it's about 500 meters. So if a kid bicycles home, or walks a few miles, they're going to be off the grid, so to speak. They're not going to be near another laptop, so you have to nail these onto a tree, and sort of, get it.
Je peux passer rapidement tout ça et gagner du temps parce que Yves et moi, on n’a visiblement pas comparé nos notes. Ce sont ses diapositives, je ne vais donc pas en parler. Mais c’était vraiment important pour nous, comme stratégie. Il ne s’agissait pas seulement de faire quelque chose de joli, le beau design est très important. Yves nous a montré un des appareils générateurs d’énergie. Le réseau maillé, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais même quand on livre les ordinateurs aux enfants dans les régions les plus isolées et les plus pauvres du monde, ils sont connectés. Ce ne sont pas seulement des ordinateurs portables. On a dû mettre des antennes paraboliques. On a mis des générateurs. C’est beaucoup de matériel qui va avec. Ces ordinateurs se parlent. Si vous êtes dans un désert, ils peuvent se parler jusqu’à deux kilomètres. Si vous êtes dans la jungle ça tombe à 500 mètres. Si un enfant rentre chez lui à vélo, ou marche quelques kilomètres, il sera déconnecté, pour ainsi dire. Ils ne seront plus à coté d’un autre ordinateur, il faudrait donc, je ne sais pas, le clouer à un arbre.
You don't call Verizon or Sprint. You build your own network. And that's very important, the user interface. We are launching with 18 keyboards. English is by far the minority. Latin is relatively rare, too. You just look at some of the languages. I'm willing to suspect some of you hadn't even heard of them before. Is there anybody in the room, one person, unless you work with OLPC, is there anybody in the room that can tell me what language the keyboard is that's on the screen? There's only one hand -- so you get it. Yes, you're right. He's right. It's Amharic, it's Ethiopian. In Ethiopia, there's never been a keyboard. There is no keyboard standard because there's no market. And this is the big difference.
Vous n'appelez pas France Telecom ou SFR. Vous construisez votre propre réseau. Voilà quelque chose de très important, l’interface. On est en train de le lancer avec 18 claviers différents. L’Anglais pour une faible minorité. Le Latin est rare aussi. Vous voyez quelques-unes des langues. Je suis prêt a parier que vous n’avez jamais entendu parler de certaines d’entre elles. Y a-t-il quelqu’un dans la salle, une seule personne, qui ne travaille pas avec OLPC, qui peut me dire en quelle langue est le clavier que vous voyez sur l’écran? Il y a une seule main. Vous voyez. Vous avez raison. C’est de l’Amharique, c’est Éthiopien. En Éthiopie il n’y a jamais eu de clavier éthiopien. Il n’y a pas de clavier standard parce qu’il n’y a pas de marché. Et voilà la grosse différence.
Again, when you're a nonprofit, you look at children as a mission, not as a market. So we went to Ethiopia, and we helped them make a keyboard. And this will become the standard Ethiopian keyboard. So what I want to end with is sort of what we're doing to roll it out. And we changed strategy completely. I decided at the beginning -- it was a pretty good thing to decide in the beginning, it's not what we're doing now -- is to go to six countries. Big countries, one of them is not so big, but it's rich. Here's the six. We went to the six, and in each case the head of state said he would do it, he'd do a million. In the case of Gaddafi, he'd do 1.2 million, and that they would launch it. We thought, this is exactly the right strategy, get it out, and then the little countries could sort of piggyback on these big countries.
Encore une fois, quand vous n’avez pas de but lucratif, vous regardez les enfants comme une mission, pas comme un marché. On est allé en Éthiopie et on les a aidés à faire un clavier. Ceci va devenir le clavier éthiopien standard. Je veux terminer avec ce qu’on est en train de faire pour le lancer. On a complètement changé de stratégie. J’avais décidé au début -- c’était une bonne idée de décider cela au début, ce n’est pas ce qu’on fait maintenant – d’aller dans six pays. Grands pays, l’un d’eux n’est pas si grand, mais riche. Voilà les six pays. On est allé dans les six, Et à chaque fois le chef d’État nous a dit qu’il le ferait, il en ferait un million. Dans le cas de Kadhafi, il en ferait 1,2 millions, et il le lancerait. On a pensé que c’était la bonne stratégie, et ensuite les petits pays auraient pu s’appuyer sur ces grands pays.
And so I went to each of those countries at least six times, met with the head of state probably two or three times. In each case, got the ministers, went through a lot of the stuff. This was a period in my life where I was traveling 330 days per year. Not something you'd envy or want to do. In the case of Libya, it was a lot of fun meeting Gaddafi in his tent. The camel smells were unbelievable. And it was 45 degrees C. I mean, this was not what you'd call a cool experience. And former countries -- I say former, because none of them really came through this summer -- there was a big difference between getting a head of state to have a photo opportunity, make a press release. So we went to smaller ones. Uruguay, bless their hearts. Small country, not so rich. President said he'd do it, and guess what? He did do it. The tender had nothing in it that related to us, nothing specific about sunlight-readable, mesh-network, low-power, but just a vanilla laptop proposal. And guess what? We won it hands down. When it was announced that they were going to do every child in Uruguay, the first 100,000, boom, went to OLPC. The next day -- the next day, not even 24 hours had passed -- in Peru, the president of Peru said, "We'll do 250." And boom, a little domino effect.
Je suis donc allé dans chacun de ces pays au moins six fois, rencontrer le chef d’État probablement deux à trois fois. A chaque fois, j’ai vu les ministres, j’ai fait toute la procédure. C’est une période de ma vie où je voyageais 330 jours par an. Pas de quoi m’envier. Dans le cas de la Libye, c’était vraiment marrant de rencontrer Kadhafi dans sa tente. Les chameaux puent vraiment beaucoup. Et il faisait 45°C. Ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler une expérience «rafraîchissante». Et les anciens pays -- je dis les anciens parce qu’à ce jour, aucun n'a vraiment lancé le projet. Il y avait une grosse différence entre avoir un chef d’État avoir l’opportunité de faire une photo, un communiqué de presse, on est donc passé aux plus petits pays. Uruguay, Dieu les bénisse. Petit pays, pas très riche. Le Président nous a dit qu’il voulait le faire et vous savez quoi? Il l‘a fait. L'appel d'offres n’avait rien à voir avec nous, rien d'écrit sur la lisibilité sous la lumière du soleil, sur le réseau maillé, sur la basse consommation, juste la proposition d’un portable couleur vanille. Et vous savez quoi? On a gagné. Il a été annoncé que l’Uruguay allait équiper tous les enfants, les premiers 100.000, d’un coup, avec des OLPC. Le jour suivant – pas même 24 heures après, au Pérou, le Président nous a dit «On va en faire 250». Et voilà l’effet domino lancé.
The president of Rwanda stepped in and said he would do it. The president of Ethiopia said he would do it. And boom, boom, boom. The president of Mongolia. And so what happens is, these things start to happen with these countries -- still not enough. Add up all those countries, it didn't quite get to thing, so we said, "Let's start a program in the United States." So, end of August, early September, we decide to do this. We announced it near the middle, end -- just when the Clinton Initiative was taking place. We thought that was a good time to announce it. Launched it on the 12 of November. We said it would be just for a short period until the 26. We've extended it until the 31. And the "Give One, Get One" program is really important because it got a lot of people absolutely interested.
Le président du Rwanda aussi est venu dire qu'il le ferait. Et ensuite le Président de l’Éthiopie. Et boom, boom, boom. Le président de la Mongolie. Ce qui arrive c’est que tout a commencé avec ces pays. Ce n’est pas encore assez. Ajoutez tous ces pays, ce n’est pas encore assez, on a donc pensé, «Commençons un programme aux États-Unis». Fin août, début septembre, on l’a décidé. On l’a annoncé à la mi-septembre ... juste au moment de l’initiative de Clinton. On a pensé que c’était le bon moment pour l’annoncer. On l'a lancé le 12 Novembre. Washington a dit que ce serait juste pour une courte période jusqu’au 26. On l’a prolongé jusqu’au 31. Le programme «Un acheté, un donné» est très important parce que ça intéresse beaucoup de gens.
The first day it was just wild. And then we said, "Well, let's get people to give many. Not just one, and get one, but maybe give 100, give 1,000." And that's where you come in. And that's where I think it's very important. I don't want you all to go out and buy 400 dollars worth of laptops. Okay? Do it, but that's not going to help. Okay? If everybody in this room goes out tonight and orders one of these things for 400 dollars, whatever it is, 300 people in the room doing it -- yeah, great. I want you do something else. And it's not to go out and buy 100 or 1,000, though, I invite you to do that, and 10,000 would be even better.
Le premier jour, c’était la folie. Ensuite on a dit, «Encourageons les gens à en donner plusieurs. Pas seulement un pour un acheté, mais plutôt 100 ou 1000». Et c'est là où vous entrez en scène. Je pense que c’est vraiment important. Je ne veux pas que vous alliez vous acheter un portable à 400 $. Faites-le si vous voulez, mais ça ne servira pas à grand-chose. D’accord ? Si chacun de vous sort ce soir et paye un de ces ordinateurs 400 $, 300 personnes qui font ça, c’est super. Mais je veux que vous fassiez autre chose. Pas d’en acheter 100 ou 1000, toutefois, je vous invite à faire ceci, et 10,000 serait encore mieux.
Tell people about it! It's got to become viral, OK? Use your mailing lists. People in this room have extraordinary mailing lists. Get your friends to give one, get one. And if each one of you sends it to 300 or 400 people, that would be fantastic. I won't dwell on the pricing at all. Just to say that when you do the "Give One, Get One," a lot of press is a bit about, "They didn't make it, it's 188 dollars, it's not 100." It will be 100 in two years. It will go below 100. We've pledged not to add features, but to bring that price down. But it was the countries that wanted it to go up, and we let them push it up for all sorts of reasons. So what you can do -- I've just said it. Don't just give one, get one.
Parlez de ce programme! Ça deviendra viral, d’accord? Utilisez vos listes de distribution. Des gens dans cette salle ont des listes de distributions fantastiques. Faites que vos amis en achète un et en donne un. Si chacun de vous le transmet à 3 ou 400 personnes, ce serait fantastique. Je ne vais pas m’attarder sur le prix. Juste pour vous dire que si vous faites le «Un acheté, un donné» la presse dit, «Ils n’ont pas réussi, c’est à 188$, ce n’est pas 100$» Ce sera 100 dans deux ans. Ça descendra en dessous de 100. On a promis de ne pas ajouter d’accessoire, pour pouvoir faire descendre le prix. Mais c’était les pays qui voulaient en avoir, et on les a laissé faire pour plusieurs raisons. Ce que vous pouvez faire -- Je viens de le dire. Ne faites pas uniquement "Un acheté, un donné."
I just want to end with one last one. This one is not even 24-hours old, or maybe it's 24-hours. The first kids got their laptops. They got them by ship, and I'm talking now about 7,000, 8,000 at a time went out this week. They went to Uruguay, Peru, Mexico. And it's been slow coming, and we're only making about 5,000 a week, but we hope, we hope, sometime in next year, maybe by the middle of the year, to hit a million a month. Now put that number, and a million isn't so much. It's not a big number. We're selling a billion cell phones worldwide this year. But a million a month in laptop-land is a big number. And the world production today, everybody combined, making laptops, is five million a month. So I'm standing here telling you that sometime next year, we're going to make 20 percent of the world production. And if we do that, there are going to be a lot of lucky kids out there. And we hope if you have EG two years from now, or whenever you have it again, I won't have bad breath, and I will be invited back, and will have, hopefully by then, maybe 100 million out there to children. Thank you.
Je veux donc terminer avec une toute dernière chose. Ceci n’a même pas 24 heures. Les premiers enfants ont eu leur portable. Ils l’ont reçu par bateau, et je parle de 7 à 8000 portables en même temps cette semaine. Ils sont allés en Uruguay, au Pérou, au Mexique. Ça avance lentement, on n’en fait que 5,000 par semaine, mais on espère l’année prochaine, au milieu de l’année, en faire un million par mois. Maintenant, mettez ce chiffre, et un million ce n’est pas beaucoup. On vend un milliard de téléphones portables dans le monde en une année. Mais un million par mois au pays des ordinateurs portables c’est un bon chiffre. Et la production aujourd’hui, toutes sortes d’ordinateurs portables inclus, est de 5 million par mois. Je suis donc ici devant vous à vous dire que l’année prochaine, on représentera 20% de la production mondiale. Et si on y arrive, il y aura plein d’enfants chanceux. Et j’espère que s'il y a une réunion TED dans deux ans, ou à la prochaine, je n’aurai pas mauvaise haleine, on m’invitera à nouveau, et on aura peut-être d’ici-là, 100 millions d'enfants avec un portable. Merci.
(Applause)
(Applaudissements)