Martin Luther King did not say, "I have a nightmare," when he inspired the civil rights movements. He said, "I have a dream." And I have a dream. I have a dream that we can stop thinking that the future will be a nightmare, and this is going to be a challenge, because, if you think of every major blockbusting film of recent times, nearly all of its visions for humanity are apocalyptic. I think this film is one of the hardest watches of modern times, "The Road." It's a beautiful piece of filmmaking, but everything is desolate, everything is dead. And just a father and son trying to survive, walking along the road. And I think the environmental movement of which I am a part of has been complicit in creating this vision of the future.
Martin Luther King n'a pas dit, "J'ai fait un cauchemar," quand il a inspiré les mouvements pour les droits civiques. Il a dit "J'ai fait un rêve." Et j'ai fait un rêve, je rêve que nous arrêtions de penser que l'avenir va être un cauchemar, et ça ne va pas être facile, parce que si vous pensez à tous les films à grand succès récents, presque toutes les représentations de l'humanité y sont apocalyptiques Je pense qu'un film nous offre l'une des visions les plus dures du monde contemporain, "La Route". C'est un film magnifiquement réalisé, mais tout y est ravagé, tout est mort. Il n'y a qu'un père et son fils qui essayent de survivre, et qui marchent sur la route. Et je pense que le mouvement écologique dont je fait partie a été complice de la création de cette vision du futur.
For too long, we have peddled a nightmarish vision of what's going to happen. We have focused on the worst-case scenario. We have focused on the problems. And we have not thought enough about the solutions. We've used fear, if you like, to grab people's attention. And any psychologist will tell you that fear in the organism is linked to flight mechanism. It's part of the fight and flight mechanism, that when an animal is frightened -- think of a deer. A deer freezes very, very still, poised to run away. And I think that's what we're doing when we're asking people to engage with our agenda around environmental degradation and climate change. People are freezing and running away because we're using fear. And I think the environmental movement has to grow up and start to think about what progress is.
Depuis trop lontemps nous avons colporté une vision cauchemardesque de ce qui va arriver. Nous nous sommes concentrés sur le scénario le pire. Nous nous sommes concentrés sur les problèmes. Et nous n'avons pas assez pensé aux solutions. Nous nous sommes servis de la peur, si vous voulez, pour attirer l'attention des gens. Et tous les psychologues vous diront que dans l'organisme la peur est liée au mécanisme de la fluite. Elle fait partie du mécanisme du combat et de la fuite, qui quand un animal a peur -- pensez à un daim. Un daim se fige complètement, prêt à s'enfuir. Et je pense que c'est ce que nous faisons quand nous demandons aux gens d'adhérer à notre programme concernant la dégradation de l'environnement et le changement climatique. Les gens se figent et s'enfuient parce que nous utilisons la peur. Et je pense que le mouvement écologique doit grandir et commencer à penser à ce qu'est le progrès.
What would it be like to be improving the human lot? And one of the problems that we face, I think, is that the only people that have cornered the market in terms of progress is a financial definition of what progress is, an economic definition of what progress is -- that somehow, if we get the right numbers to go up, we're going to be better off, whether that's on the stock market, whether that's with GDP and economic growth, that somehow life is going to get better. This is somehow appealing to human greed instead of fear -- that more is better. Come on. In the Western world, we have enough. Maybe some parts of the world don't, but we have enough. And we've know for a long time that this is not a good measure of the welfare of nations. In fact, the architect of our national accounting system, Simon Kuznets, in the 1930s, said that, "A nation's welfare can scarcely be inferred from their national income." But we've created a national accounting system which is firmly based on production and producing stuff. And indeed, this is probably historical, and it had its time. In the second World War, we needed to produce a lot of stuff. And indeed, we were so successful at producing certain types of stuff that we destroyed a lot of Europe, and we had to rebuild it afterwards. And so our national accounting system became fixated on what we can produce.
Qu'est-ce que ça donnerait si on améliorait la condition humaine ? Et l'un des problèmes auquel nous sommes confrontés, je crois, et que les seuls qui aient cerné le marché en termes de progrès ont une définition financière de ce qu'est le progrès, une définition économique du progrès -- qui est que d'une certaine façon, si nous arrivons à faire grimper les bons chiffres, on s'en trouvera mieux, que ce soit à la bourse, que ce soit pour le PIB et la croissance économique, que d'une façon ou d'un autre la vie sera meilleure. Dans un sens, cela fait appel à l'avidité des hommes plutôt qu'à la peur -- le fait que plus soit mieux. Allons. Dans le monde occidental, nous avons assez. Ce n'est peut-être pas le cas dans certaines parties du monde, mais pour nous, si. Et ça fait longtemps que nous savons que ce n'est pas une bonne mesure du bien-être des nations. En fait, l'architecte de notre système de comptabilité nationale, Simon Kuznets, dans les années 1930, a dit que, "Le bien-être d'une nation peut difficilement être déduit de son produit national." Mais nous avons créé une comptabilité nationale qui est solidement fondé sur la production et le fait de produire des choses. Et en effet, c'est probablement historique, et ça a fait son temps. Pendant la deuxième guerre mondiale, nous avons eu besoin de produire beaucoup. Et en effet, nous avons si bien réussi à produire certains types de choses que nous avons détruit une grande partie de l'Europe, et que nous avons dû la reconstruire ensuite. Et donc notre système de comptabilité nationale s'est fixé sur ce que nous pouvons produire.
But as early as 1968, this visionary man, Robert Kennedy, at the start of his ill-fated presidential campaign, gave the most eloquent deconstruction of gross national product that ever has been. And he finished his talk with the phrase, that, "The gross national product measures everything except that which makes life worthwhile." How crazy is that? That our measure of progress, our dominant measure of progress in society, is measuring everything except that which makes life worthwhile? I believe, if Kennedy was alive today, he would be asking statisticians such as myself to go out and find out what makes life worthwhile. He'd be asking us to redesign our national accounting system to be based upon such important things as social justice, sustainability and people's well-being.
Mais dès 1968, ce visionnaire, Robert Kennedy, au début de sa tragique campagne présidentielle, a donné la plus éloquente décomposition du produit national brut jamais formulée. Et il a fini son discours avec cette phrase, "le produit national brut mesure tout sauf ce qui donne de la valeur à la vie." N'est-ce pas fou? Que notre mesure du progrès, notre mesure principale du progrès dans notre société, mesure tout sauf ce qui fait la valeur de la vie? Je crois, si Kennedy était vivant aujourd'hui, il demanderait aux statisticiens comme moi d'aller chercher ce qui fait la valeur de la vie. Il nous demanderais de revoir la conception de notre système de comptabilité nationale pour qu'il soit fondé sur des choses aussi importantes que la justice sociale, la durabilité et le bien-être du peuple.
And actually, social scientists have already gone out and asked these questions around the world. This is from a global survey. It's asking people, what do they want. And unsurprisingly, people all around the world say that what they want is happiness, for themselves, for their families, their children, their communities. Okay, they think money is slightly important. It's there, but it's not nearly as important as happiness, and it's not nearly as important as love. We all need to love and be loved in life. It's not nearly as important as health. We want to be healthy and live a full life. These seem to be natural human aspirations. Why are statisticians not measuring these? Why are we not thinking of the progress of nations in these terms, instead of just how much stuff we have? And really, this is what I've done with my adult life -- is think about how do we measure happiness, how do we measure well-being, how can we do that within environmental limits.
Et en fait, les chercheurs en science sociale sont déjà allés poser toutes ces questions autour du monde. Voici le résultat d'une enquête mondiale. Elle demande au gens ce qu'ils veulent. Et la réponse est sans surprise, les gens partout dans le monde disent que ce qu'ils veulent c'est le bonheur, pour eux-mêmes, pour leurs familles, pour leurs enfants, pour leurs communautés. D'accord, ils disent que l'argent est un peu important. C'est là, mais ce n'est pas aussi important que le bonheur, et c'est loin d'être aussi important que l'amour. Nous avons tous besoin d'aimer et d'être aimer dans la vie. C'est loin d'être aussi important que la santé. Nous voulons être en bonne santé et vivre une vie complète. Ces aspirations semblent être naturelles pour les humains. Pourquoi les statisticiens ne les mesurent-ils pas? Pourquoi ne pensent-ils pas au progrès des nations en ces termes, plutôt que de se limiter à combien nous possédons? Et vraiment, c'est ce que j'ai fait de ma vie d'adulte -- c'est de penser à comment on mesure le bonheur, comment on mesure le bien-être, comment nous pouvons le faire dans les limites imposées par l’environnement.
And we created, at the organization that I work for, the New Economics Foundation, something we call the Happy Planet Index, because we think people should be happy and the planet should be happy. Why don't we create a measure of progress that shows that? And what we do, is we say that the ultimate outcome of a nation is how successful is it at creating happy and healthy lives for its citizens. That should be the goal of every nation on the planet. But we have to remember that there's a fundamental input to that, and that is how many of the planet's resources we use. We all have one planet. We all have to share it. It is the ultimate scarce resource, the one planet that we share. And economics is very interested in scarcity. When it has a scarce resource that it wants to turn into a desirable outcome, it thinks in terms of efficiency. It thinks in terms of how much bang do we get for our buck. And this is a measure of how much well-being we get for our planetary resource use. It is an efficiency measure. And probably the easiest way to show you that, is to show you this graph.
Et nous avons créé, dans l'organisation pour laquelle je travaille, La Fondation pour la Nouvelle Economie, quelque chose que nous appelons l'Indice de Planète Heureuse, parce que nous pensons que les gens devraient être heureux et que la planète devrait être heureuse. Pourquoi ne créons-nous pas une mesure du progrès qui montre cela? Et ce que nous faisons, c'est que nous considérons que l'aboutissement ultime d'une nation est son niveau de réussite à créer des vies heureuses et saines pour ses citoyens. Ce devrait être le but de toutes les nations de la planète. Mais nous devons nous rappeler qu'il y a une donnée fondamentale à prendre en compte, et c'est la quantité de ressources de la planète que nous utilisons. Nous avons tous une seule planète. Nous devons tous la partager. C'est la plus rare de toutes les ressources, cette planète unique que nous partageons. Et l'économie s'intéresse beaucoup à la rareté. Quand elle trouve une ressource rare, et veut la transformer en un revenu désirable, elle pense en termes d'efficacité, Elle pense en termes de rentabilité. Et c'est une mesure du degré de bien-être que nous retirons de l'utilisation de notre ressource planétaire. C'est une mesure d'efficacité. Et la façon la plus facile de vous le montrer c'est probablement de vous montrer ce graphique.
Running horizontally along the graph, is "ecological footprint," which is a measure of how much resources we use and how much pressure we put on the planet. More is bad. Running vertically upwards, is a measure called "happy life years." It's about the well-being of nations. It's like a happiness adjusted life-expectancy. It's like quality and quantity of life in nations. And the yellow dot there you see, is the global average. Now, there's a huge array of nations around that global average. To the top right of the graph, are countries which are doing reasonably well and producing well-being, but they're using a lot of planet to get there. They are the U.S.A., other Western countries going across in those triangles and a few Gulf states in there actually. Conversely, at the bottom left of the graph, are countries that are not producing much well-being -- typically, sub-Saharan Africa. In Hobbesian terms, life is short and brutish there. The average life expectancy in many of these countries is only 40 years. Malaria, HIV/AIDS are killing a lot of people in these regions of the world.
Sur ce graphique, l'axe des abscisses est "l'empreinte écologique", qui est une mesure de la quantité de ressources que nous utilisons et le degré de pression que nous mettons sur la planète. Plus c'est grand, moins c'est bon. L'axe des ordonnées est une mesure appelée "années de vie heureuse" Elle représente le bien-être des nations. C'est comme une espérance de vie prenant en compte le bonheur. C'est comme la qualité et la quantité de vie dans les nations. Et le point jaune que vous voyez là est la moyenne mondiale. Maintenant, il y a une vaste gamme de nations autour de cette moyenne mondiale. En haut à droite du graphique, on voit des pays qui s'en sortent correctement et produisent du bien-être, mais ils utilisent beaucoup de ressources de la planète pour y parvenir. Ce sont les Etats-Unis, d'autres pays occidentaux représentés par ces triangles et quelques états du Golfe en fait. Inversement, en bas à gauche du graphique, on trouve des pays qui ne produisent pas beaucoup de bien-être -- typiquement, l'Afrique sub-saharienne. Pour reprendre les termes de Hobbes, la vie est courte et bestiale là-bas. L'espérance de vie moyenne dans beaucoup de ces pays est de seulement 40 ans. Le paludisme, le HIV et le Sida tuent beaucoup de gens dans ces régions du monde.
But now for the good news! There are some countries up there, yellow triangles, that are doing better than global average, that are heading up towards the top left of the graph. This is an aspirational graph. We want to be top left, where good lives don't cost the earth. They're Latin American. The country on its own up at the top is a place I haven't been to. Maybe some of you have. Costa Rica. Costa Rica -- average life expectancy is 78-and-a-half years. That is longer than in the USA. They are, according to the latest Gallup world poll, the happiest nation on the planet -- than anybody; more than Switzerland and Denmark. They are the happiest place. They are doing that on a quarter of the resources that are used typically in [the] Western world -- a quarter of the resources.
Mais maintenant voilà la bonne nouvelle! Il y a des pays là-haut, les triangles jaunes, qui font beaucoup mieux que la moyenne mondiale vers le haut à gauche du graphique. C'est un graphique de grandes aspirations. Nous voulons être en haut à gauche, là où une vie heureuse ne coûte pas la planète. Ce sont des pays d'Amérique Latine. Le pays tout seul en haut est un endroit où je ne suis jamais allé. Certains d'entre vous peut-être. C'est le Costa Rica. Costa Rica -- l'espérance de vie moyenne est de 78 ans et demi. C'est plus qu'aux Etats-Unis. Ils sont, selon le dernier sondage mondial Gallup, la nation la plus heureuse de la planète -- plus que quiconque, plus que la Suisse et le Danemark. C'est l'endroit le plus heureux. Et ils y parviennent en utilisant un quart des ressources qu'on utilise typiquement dns le monde occidental -- un quart des ressources.
What's going on there? What's happening in Costa Rica? We can look at some of the data. 99 percent of their electricity comes from renewable resources. Their government is one of the first to commit to be carbon neutral by 2021. They abolished the army in 1949 -- 1949. And they invested in social programs -- health and education. They have one of the highest literacy rates in Latin America and in the world. And they have that Latin vibe, don't they. They have the social connectedness. (Laughter) The challenge is, that possibly -- and the thing we might have to think about -- is that the future might not be North American, might not be Western European. It might be Latin American. And the challenge, really, is to pull the global average up here. That's what we need to do. And if we're going to do that, we need to pull countries from the bottom, and we need to pull countries from the right of the graph. And then we're starting to create a happy planet. That's one way of looking at it.
Que se passe-t-il là-bas? Que se passe-t-il au Costa Rica? Nous pouvons regarder certaines données. 99 % de leur électricité provient d'énergies renouvelables. Leur gouvernement est l'un des premiers à s'engager à avoir une empreinte carbone neutre d'ici 2021. Ils ont aboli l'armée en 1949 -- 1949. Et ils ont investi dans des programmes sociaux -- la santé et l'éducation. Ils ont un des taux d'alphabétisation les plus élevés de l'Amérique Latine et du monde. Et ils ont cette chaleur latine, n'est-ce pas. Ils ont ce lien social. (Rires) Le défi -- ce à quoi nous devrions peut-être réfléchir -- est que peut-être l'avenir pourrait ne pas appartenir à l’Amérique du nord, pourrait ne pas appartenir à l'Europe de l'ouest. Il pourrait être latino-américain. Et le défi, vraiment, est de tirer la moyenne mondiale vers ce point là-haut. Voilà ce qu'il faut qu'on fasse. Et si nous voulons faire ça, nous devons tirer les pays d'en bas, et nous devons tirer les pays sur la droite du graphique. Et alors nous commencerons à créer une planète heureuse. C'est une façon de voir les choses.
Another way of looking at it is looking at time trends. We don't have good data going back for every country in the world, but for some of the richest countries, the OECD group, we do. And this is the trend in well-being over that time, a small increase, but this is the trend in ecological footprint. And so in strict happy-planet methodology, we've become less efficient at turning our ultimate scarce resource into the outcome we want to. And the point really is, is that I think, probably everybody in this room would like society to get to 2050 without an apocalyptic something happening. It's actually not very long away. It's half a human lifetime away. A child entering school today will be my age in 2050. This is not the very distant future. This is what the U.K. government target on carbon and greenhouse emissions looks like. And I put it to you, that is not business as usual. That is changing our business. That is changing the way we create our organizations, we do our government policy and we live our lives. And the point is, we need to carry on increasing well-being. No one can go to the polls and say that quality of life is going to reduce. None of us, I think, want human progress to stop. I think we want it to carry on. I think we want the lot of humanity to keep on increasing. And I think this is where climate change skeptics and deniers come in. I think this is what they want. They want quality of life to keep increasing. They want to hold on to what they've got. And if we're going to engage them, I think that's what we've got to do. And that means we have to really increase efficiency even more.
Une autre façon de voir consiste à regarder l'évolution temporelle. Nous n'avons pas de bonnes données historiques pour tous les pays du monde, mais pour certains des pays les plus riches, l'OCDE, nous en avons. Et ceci est l'évolution du bien-être au fil du temps, l'augmentation est petite, mais voici l'évolution pour l'empreinte écologique. Et donc strictement en terme de méthodologie de planète heureuse, nous sommes devenus moins efficaces pour transformer notre ressource la plus rare en le résultat que nous recherchons. Et le fait est que, je crois, probablement tout le monde dans cette salle aimerait que la société arrive en 2050 sans que quelque chose d'apocalyptique ne se passe. En fait, ce n'est pas si loin que ça. C'est à la moitié d'une vie humaine. Un enfant qui entre à l'école aujourd'hui aura mon âge en 2050. Ce n'est pas un futur lointain. Voici à quoi ressemblent les objectifs du gouvernement britannique pour les émissions de gaz à effet de serre et de CO2. Et je suis d'avis que ce n'est pas ce à quoi nous sommes habitués. Ça change notre système. Ça change la façon dont nous créons nos organisations, dont nous faisons notre politique gouvernementale et dont nous vivons nos vies. Et le fait est que, nous devons continuer à accroître le bien-être. Personne ne peut se présenter à un élection et dire que la qualité de vie va être réduite. Aucun d'entre nous ne veut, je crois, que le progrès humain s'arrête. Je crois que nous voulons qu'il se poursuive. Je crois que nous voulons que la condition humaine continue de s'améliorer. Et je crois que c'est ici qu'interviennent ceux qui doutent du changement climatique et ceux qui n'y croient pas. Je pense que c'est ce qu'ils veulent. Ils veulent que la qualité de vie continue à augmenter. Ils veulent s'accrocher à ce qu'ils ont. Et si nous devons les convaincre, voilà ce que je crois qu'il faut faire. Et ça signifie que nous devons vraiment augmenter encore plus l'efficacité.
Now that's all very easy to draw graphs and things like that, but the point is we need to turn those curves. And this is where I think we can take a leaf out of systems theory, systems engineers, where they create feedback loops, put the right information at the right point of time. Human beings are very motivated by the "now." You put a smart meter in your home, and you see how much electricity you're using right now, how much it's costing you, your kids go around and turn the lights off pretty quickly. What would that look like for society? Why is it, on the radio news every evening, I hear the FTSE 100, the Dow Jones, the dollar pound ratio -- I don't even know which way the dollar pound ratio should go to be good news. And why do I hear that? Why don't I hear how much energy Britain used yesterday, or American used yesterday? Did we meet our three percent annual target on reducing carbon emissions? That's how you create a collective goal. You put it out there into the media and start thinking about it. And we need positive feedback loops for increasing well-being At a government level, they might create national accounts of well-being. At a business level, you might look at the well-being of your employees, which we know is really linked to creativity, which is linked to innovation, and we're going to need a lot of innovation to deal with those environmental issues. At a personal level, we need these nudges too. Maybe we don't quite need the data, but we need reminders. In the U.K., we have a strong public health message on five fruit and vegetables a day and how much exercise we should do -- never my best thing. What are these for happiness? What are the five things that you should do every day to be happier?
Maintenant c'est très facile de dessiner des graphiques et des choses comme ça, mais le fait est que nous devons transformer ces courbes. et c'est là que je pense que nous pouvons nous inspirer de la théorie des systèmes, des ingénieurs en systèmes, où ils créent des boucles de réponse, injectent les bonnes informations au bon moment. Les êtres humains sont motivés par le moment présent. Vous mettez un compteur intelligent chez vous, et vous voyez votre consommation actuelle d'électricité, combien elle vous coûte, et vos enfants vont vite se mettre à éteindre les lumières. Qu'est-ce que ça donnerait pour la société? Comment se fait-il qu'aux informations à la radio tous les soirs, j'entende parler du FTSE 100, du Dow jones, du taux de change entre la livre et le dollar -- je ne sais même pas dans quel sens l'évolution du taux de change entre la livre et le dollar serait une bonne nouvelle. Et pourquoi est-ce que j'entends ça? Pourquoi je n'entends pas combien d'énergie la Grande-Bretagne ou l'Amérique a utilisé hier? Avons-nous atteint notre objectif annuel de 3 % de réduction d'émissions de CO2? Voilà comment on crée un objectif commun. On le met dans les médias et on commence à y réfléchir. Et il nous faut des boucles de réponse positive pour l'accroissement du bien-être. Au niveau des gouvernements, ils pourraient créer des comptes-rendu nationaux du bien-être. Au niveau des affaires, on pourrait prendre en compte le bien-être des employés, que nous savons pertinemment lié à la créativité, qui est liée à l'innovation, et nous allons avoir besoin d'innovation pour faire face à ces questions environnementales. Au niveau personnel, nous avons besoin qu'on nous secoue. Peut-être que ce ne sont pas des données qu'il nous faut, ce sont des rappels. Au Royaume-Uni, nous avons un message de santé publique fort à propos de 5 fruits et légumes par jour et de l'exercice physique de nous devrions faire -- pas vraiment mon truc. Qu'est-ce que ça fait pour le bonheur ? Quelles sont les 5 choses qu'on devrait faire chaque jour pour être plus heureux?
We did a project for the Government Office of Science a couple of years ago, a big program called the Foresight program -- lots and lots of people -- involved lots of experts -- everything evidence based -- a huge tome. But a piece of work we did was on: what five positive actions can you do to improve well-being in your life? And the point of these is they are, not quite, the secrets of happiness, but they are things that I think happiness will flow out the side from.
Il y a a deux ans, nous avons fait un projet pour l'Agence Gouvernementale des Sciences, un grand programme appelé "Foresight program" (le programme de prévoyance) un tas de gens -- beaucoup d'experts impliqués -- tout basé sur des preuves -- un dossier énorme. Mais un des travaux que nous avons effectué portait sur la question : quelles 5 actions positives peut-on faire pour améliorer le bien être dans sa vie? Et l'intérêt de ces actions est qu'elles ne sont pas vraiment le secret du bonheur, mais ce sont des choses dont je crois que le bonheur découlera.
And the first of these is to connect, is that your social relationships are the most important cornerstones of your life. Do you invest the time with your loved ones that you could do, and energy? Keep building them. The second one is be active. The fastest way out of a bad mood: step outside, go for a walk, turn the radio on and dance. Being active is great for our positive mood. The third one is take notice. How aware are you of things going on around the world, the seasons changing, people around you? Do you notice what's bubbling up for you and trying to emerge? Based on a lot of evidence for mindfulness, cognitive behavioral therapy, [very] strong for our well being. The fourth is keep learning and keep is important -- learning throughout the whole life course. Older people who keep learning and are curious, they have much better health outcomes than those who start to close down. But it doesn't have to be formal learning; it's not knowledge based. It's more curiosity. It can be learning to cook a new dish, picking up an instrument you forgot as a child. Keep learning. And the final one is that most anti-economic of activities, but give. Our generosity, our altruism, our compassion, are all hardwired to the reward mechanism in our brain. We feel good if we give. You can do an experiment where you give two groups of people a hundred dollars in the morning. You tell one of them to spend it on themselves and one on other people. You measure their happiness at the end of the day, those that have gone and spent on other people are much happier that those that spent it on themselves.
Et la première de ces choses est de se connecter, et que vos relations sociales sont les pierres angulaires les plus importantes de votre vie. Est-ce que vous consacrez à ceux que vous aimez tout le temps et l'énergie que vous pourriez ? Continuez à construire ces relations. La deuxième est d'être actif. Comment sortir le plus rapidement possible d'une mauvaise humeur : sortez, allez marcher, allumez la radio et dansez. Être actif est génial pour la bonne humeur. La troisième est de remarquer. À quel point êtes-vous conscient de ce qui se passe dans le monde, des saisons qui changent, des gens autour de vous ? Remarquez-vous ce qui se prépare pour vous et essaye d'émerger ? Basé sur de nombreuses preuves de plénitude, la thérapie comportementale cognitive très efficace pour notre bien-être. La quatrième est de continuer à apprendre et continuer est important -- apprendre tout au long d'une vie. Les personnes âgées qui continuent à apprendre et sont curieuses, sont en meilleure santé que ceux qui commencent à se refermer. Mais il n'est pas nécessaire que ce soit un apprentissage formel: il ne s'agit pas de connaissances. Il s'agit plus de curiosité. ça peut être apprendre à cuisiner un nouveau plat, reprendre un instrument que vous aviez oulié quand vous étiez enfant. Continuez à apprendre. Et la dernière, c'est la plus anti-économique des actions, mais donnez. Notre générosité, notre altruisme, notre compassion, sont toutes intrinsèquement connectées au mécanisme de récompense dans notre cerveau. Nous nous sentons bien quand nous donnons. Vous pouvez faire une expérience dans laquelle vous donnez à deux groupes de personnes 100 dollars le matin. Vous dites à un groupe de les dépenser pour eux-mêmes et à l'autre groupe de les dépenser pour d'autres gens. Vous mesurez leur bonheur à la fin de la journée, ceux qui sont allés dépenser pour d'autres sont bien plus heureux que ceux qui ont dépensé pour eux-mêmes.
And these five ways, which we put onto these handy postcards, I would say, don't have to cost the earth. They don't have any carbon content. They don't need a lot of material goods to be satisfied. And so I think it's really quite feasible that happiness does not cost the earth. Now, Martin Luther King, on the eve of his death, gave an incredible speech. He said, "I know there are challenges ahead, there may be trouble ahead, but I fear no one. I don't care. I have been to the mountain top, and I have seen the Promised Land." Now, he was a preacher, but I believe the environmental movement and, in fact, the business community, government, needs to go to the top of the mountain top, and it needs to look out, and it needs to see the Promised Land, or the land of promise, and it needs to have a vision of a world that we all want. And not only that, we need to create a Great Transition to get there, and we need to pave that great transition with good things.
Et ces cinq comportements, que nous avons mis sur ces cartes postales, je dirais, ne coûtent pas nécessairement la planète. Ils n'utilisent pas de carbone. Ils ne nécessitent pas beaucoup de biens matériels pour être efficaces. Et donc je pense qu'il est tout à fait faisable que le bonheur ne coûte pas la planète. Maintenant, Martin Luther King, à l'orée de sa mort, a fait un discours incroyable. Il a dit, "Je sais qu'il y a des défis devant nous, il y a peut-être des ennuis devant nous, mais je ne crains personne. Ça m'est égal. Je suis allé en haut de la montagne, et j'ai vu la terre promise." Bon, c'était un pasteur, mais je crois que le mouvement écologique et, en fait, le monde des affaires, le gouvernement, doivent aller en haut de la montagne, et regarder au loin, et voir la terre promise, ou la terre de promesses et doivent avoir une vision d'un monde dont nous voulons tous. Et non seulement ça, nous devons créer une Grande Transition pour y arriver, et nous devons paver cette Grande Transition de bonnes choses.
Human beings want to be happy. Pave them with the five ways. And we need to have signposts gathering people together and pointing them -- something like the Happy Planet Index. And then I believe that we can all create a world we all want, where happiness does not cost the earth.
Les humains veulent être heureux. Ouvrez la voie avec les cinq manières. Et nous devons baliser la voie pour rassembler les gens et leur indiquer le chemin -- quelque chose comme l'Indice de Planète Heureuse Et alors je crois que nous pouvons tous créer un monde dont nous voulons tous, où le bonheur ne coûte pas la planète.
(Applause)
(Applaudissements)