Let me talk about India through the evolution of ideas. Now I believe this is an interesting way of looking at it because in every society, especially an open democratic society, it's only when ideas take root that things change. Slowly ideas lead to ideology, lead to policies that lead to actions.
Laissez-moi vous parler de l'Inde à travers l'évolution des idées. Je crois que c'est une façon intéressante de se pencher sur le sujet car dans toute société, particulièrement une société ouverte et démocratique c'est seulement quand les idées prennent racine que les choses changent. Lentement, les idées mènent aux idéologies, mènent aux décisions, qui mènent aux actions.
In 1930 this country went through a Great Depression, which led to all the ideas of the state and social security, and all the other things that happened in Roosevelt's time. In the 1980s we had the Reagan revolution, which lead to deregulation. And today, after the global economic crisis, there was a whole new set of rules about how the state should intervene. So ideas change states.
En 1930, ce pays fit face à la Grande Dépression, ce qui amena les idées d'Etat-providence et de sécurité sociale et toutes les autres choses mises en place du temps de Roosevelt. Dans les années 80, nous avons eu la révolution Reagan, aboutissant à la dérégulation. Et aujourd'hui, après la crise économique globale, Il y a eu tout un ensemble de règles sur comment un état doit intervenir. Ainsi les idées changent les états.
And I looked at India and said, really there are four kinds of ideas which really make an impact on India. The first, to my mind, is what I call as "the ideas that have arrived." These ideas have brought together something which has made India happen the way it is today. The second set of ideas I call "ideas in progress." Those are ideas which have been accepted but not implemented yet. The third set of ideas are what I call as "ideas that we argue about" -- those are ideas where we have a fight, an ideological battle about how to do things. And the fourth thing, which I believe is most important, is "the ideas that we need to anticipate." Because when you are a developing country in the world where you can see the problems that other countries are having, you can actually anticipate what that did and do things very differently.
Et je me suis penché sur l'Inde et me suis dit, vraiment il y a quatre types d'idées qui ont réellement un impact sur l'Inde. Le premier, selon moi, est ce que j'appelle les "idées qui sont arrivées". Ces idées ont amené ensemble quelque chose qui fait que l'Inde est ce qu'elle est aujourd'hui. Le deuxième groupe d'idées, je l'appelle "idées en cours " Ce sont les idées qui ont été acceptées mais pas encore implémentées. Le troisième groupe concerne les idées pour lesquelles il y a débat – idées pour lesquelles on se bat, une bataille idéologique sur comment faire les choses. Et le quatrième groupe, qui est pour moi le plus important, "idées que nous devons anticiper". Parce que lorsque vous êtes un pays en développement dans un monde où vous pouvez voir les problèmes auxquels font face les autres, vous pouvez en fait anticiper sur ce qu'ils ont fait, et faire les choses vraiment différemment.
Now in India's case I believe there are six ideas which are responsible for where it has come today. The first is really the notion of people. In the '60s and '70s we thought of people as a burden. We thought of people as a liability. Today we talk of people as an asset. We talk of people as human capital. And I believe this change in the mindset, of looking at people as something of a burden to human capital, has been one of the fundamental changes in the Indian mindset. And this change in thinking of human capital is linked to the fact that India is going through a demographic dividend. As healthcare improves, as infant mortality goes down, fertility rates start dropping. And India is experiencing that. India is going to have a lot of young people with a demographic dividend for the next 30 years. What is unique about this demographic dividend is that India will be the only country in the world to have this demographic dividend. In other words, it will be the only young country in an aging world. And this is very important. At the same time if you peel away the demographic dividend in India, there are actually two demographic curves. One is in the south and in the west of India, which is already going to be fully expensed by 2015, because in that part of the country, the fertility rate is almost equal to that of a West European country. Then there is the whole northern India, which is going to be the bulk of the future demographic dividend. But a demographic dividend is only as good as the investment in your human capital. Only if the people have education, they have good health, they have infrastructure, they have roads to go to work, they have lights to study at night -- only in those cases can you really get the benefit of a demographic dividend. In other words, if you don't really invest in the human capital, the same demographic dividend can be a demographic disaster. Therefore India is at a critical point where either it can leverage its demographic dividend or it can lead to a demographic disaster.
Concernant l'Inde, je crois qu'il y a six idées qui sont responsables de l'état actuel du pays. La première est vraiment la notion de population. Dans les années 60-70, nous regardions la population comme un fardeau. Nous la regardions comme un handicap. Aujourd'hui nous en parlons comme d'un atout. Nous en parlons comme d'un capital humain. Et je crois que ce changement de mentalité, dans la manière de regarder la population, de fardeau à capital humain, est l'un des changements fondamentaux de l'esprit indien. Et ce changement qui amène à penser en capital humain est lié au fait que l'Inde est dans une phase de dividende démographique. Alors que la médecine progresse, que la mortalité infantile baisse, le taux de fécondité commence à baisser. Et l'Inde est en train de vivre cela. L'Inde va avoir beaucoup de jeunes avec un dividende démographique dans les 30 années à venir. Ce qui est unique à propos de ce dividende démographique est que l'Inde sera le seul pays au monde à avoir ce dividende démographique. Autrement dit, ce sera le seul pays jeune dans un monde vieillissant. Et ceci est très important. Dans le même temps, si vous épluchez ce dividende démographique en Inde, il y a en réalité deux courbes démographiques. L'une concerne le sud et l'ouest de l'Inde, qui sera complètement épuisé vers 2015, car dans ces régions, le taux de fertilité est est presque équivalent à celui d'un pays d'Europe occidentale. Puis il y a toute la région nord de l'Inde, qui va constituer le volume de ce future dividende démographique. Mais un dividende démographique n'est bon que s'il y a investissement dans le capital humain. Uniquement si la population a accès à l'éducation, est en bonne santé, a des infrastructures, des routes pour aller travailler, de l'électricité pour étudier la nuit – seulement dans ces cas, vous pourrez vraiment tirer parti d'un dividende démographique. C'est-à-dire, si vous n'investissez pas dans le capital humain, ce même dividende démographique peut devenir un désastre démographique. Par conséquent, l'Inde est à un moment critique, où le pays peut tirer profit de son dividende démographique ou risquer de basculer dans un désastre démographique.
The second thing in India has been the change in the role of entrepreneurs. When India got independence entrepreneurs were seen as a bad lot, as people who would exploit. But today, after 60 years, because of the rise of entrepreneurship, entrepreneurs have become role models, and they are contributing hugely to the society. This change has contributed to the vitality and the whole economy.
Le second point en Inde a été le changement du rôle des entrepreneurs. Quand l'Inde a obtenu l'indépendance, les entrepreneurs étaient assimilés au mauvais groupe, celui des exploitants. Mais aujourd'hui, après 60 ans, grâce à la montrée de l'entreprenariat, les entrepreneurs sont devenus des modèles. Et ils sont en train d'apporter grandement à la société. Ce changement a contribué à la vitalité et à toute l'économie.
The third big thing I believe that has changed India is our attitude towards the English language. English language was seen as a language of the imperialists. But today, with globalization, with outsourcing, English has become a language of aspiration. This has made it something that everybody wants to learn. And the fact that we have English is now becoming a huge strategic asset.
La troisième grande chose qui je crois à changé l'Inde, est notre attitude face à la langue anglaise. L'anglais était regardée comme la langue des colonisateurs. Mais aujourd'hui, avec la mondialisation, la délocalisation, l'anglais est devenue une langue d'aspiration. Cela en a fait quelque chose que tout le monde veut apprendre. Et le fait d'avoir l'anglais est aujourd'hui en train de devenir un véritable atout stratégique.
The next thing is technology. Forty years back, computers were seen as something which was forbidding, something which was intimidating, something that reduced jobs. Today we live in a country which sells eight million mobile phones a month, of which 90 percent of those mobile phones are prepaid phones because people don't have credit history. Forty percent of those prepaid phones are recharged at less than 20 cents at each recharge. That is the scale at which technology has liberated and made it accessible. And therefore technology has gone from being seen as something forbidding and intimidating to something that is empowering. Twenty years back, when there was a report on bank computerization, they didn't name the report as a report on computers, they call them as "ledger posting machines." They didn't want the unions to believe that they were actually computers. And when they wanted to have more advanced, more powerful computers they called them "advanced ledger posting machines." So we have come a long way from those days where the telephone has become an instrument of empowerment, and really has changed the way Indians think of technology.
La chose suivante est la technologie. Il y a 40 ans, les ordinateurs étaient regardés comme étant quelque chose qui interdisait, quelque chose d'intimidant, quelque chose qui menaçait l'emploi. Aujourd'hui nous vivons dans un pays qui vend 8 millions de téléphones portables par mois, parmi lesquels 90% de ces téléphones sont prépayés parce que la population n'a pas la culture du crédit. 40% de ces téléphones sont rechargés à moins de 20 centimes à chaque recharge. C'est l'échelle que la technologie a permis de libérer et de rendre accessible. Et donc la technologie est passé d'un état où elle était vu comme inhospitalière et intimidante à quelque chose permettant l’autonomie. Il y a 20 ans, lorsqu'il y eut un rapport sur l'informatisation des banques, on n'a pas appelé le rapport, "rapport sur les ordinateurs". On les a appelés machines à écrire pour le registre. On ne voulait pas que les syndicats sachent qu'il s'agissait en réalité d'ordinateurs. Et lorsqu'on a souhaité avoir des ordinateurs plus avancés et performants, on les appelés machines à écrire avancées pour le registre. Donc nous avons parcouru un long chemin depuis cette époque où le téléphone est maintenant devenu un outil de liberté de choix qui a changé le regard des Indiens sur la technologie.
And then I think the other point is that Indians today are far more comfortable with globalization. Again, after having lived for more than 200 years under the East India Company and under imperial rule, Indians had a very natural reaction towards globalization believing it was a form of imperialism. But today, as Indian companies go abroad, as Indians come and work all over the world, Indians have gained a lot more confidence and have realized that globalization is something they can participate in. And the fact that the demographics are in our favor, because we are the only young country in an aging world, makes globalization all the more attractive to Indians.
Et puis je pense que l'autre point est que les Indiens sont aujourd'hui bien plus à l’aise avec l’idée de mondialisation. Encore une fois, après avoir vécu plus de 200 ans sous la Compagnie des Indes orientales et le règne impérial, les Indiens ont eu une réaction naturelle face à la mondialisation en l'assimilant à une forme d'impérialisme. Mais aujourd'hui, alors que les entreprises indiennes vont à l'étranger, que les Indiens vont et travaillent partout dans le monde, les Indiens ont gagné en confiance et ont compris que eux aussi peuvent participer à la mondialisation. Et le fait que la démographie est en notre faveur, parce que nous sommes le seul jeune pays dans un monde vieillissant, rend la mondialisation encore plus attractive pour les Indiens.
And finally, India has had the deepening of its democracy. When democracy came to India 60 years back it was an elite concept. It was a bunch of people who wanted to bring in democracy because they wanted to bring in the idea of universal voting and parliament and constitution and so forth. But today democracy has become a bottom-up process where everybody has realized the benefits of having a voice, the benefits of being in an open society. And therefore democracy has become embedded.
Et enfin, l'Inde a eu l'ancrage profond de sa démocratie. Lorsque la démocratie est arrivée en Inde il y a 60 ans, c'était un concept élitiste. C'était une poignée de personnes qui voulait amener la démocratie car ils voulaient amener l'idée du vote universel, du parlement, de constitution et ainsi de suite. Mais aujourd'hui la démocratie est devenu un mouvement initié depuis la base dans lequel tout le monde a compris le bénéfice d'avoir une voix, le bénéfice d'être dans une société ouverte. Et par conséquent, la démocratie a été intégrée.
I believe these six factors -- the rise of the notion of population as human capital, the rise of Indian entrepreneurs, the rise of English as a language of aspiration, technology as something empowering, globalization as a positive factor, and the deepening of democracy -- has contributed to why India is today growing at rates it has never seen before.
Je crois que ces six facteurs -- la montée de la notion de population en tant que capital humain, la montée des entrepreneurs indiens, l'essor de l'anglais en tant que langue d'aspiration, la technologie comme un levier dynamisant, la mondialisation comme facteur positif, et l'ancrage démocratique – expliquent pourquoi aujourd'hui l'Inde a une croissance qui atteint des taux jamais vu auparavant.
But having said that, then we come to what I call as ideas in progress. Those are the ideas where there is no argument in a society, but you are not able to implement those things. And really there are four things here. One is the question of education. For some reason, whatever reason -- lack of money, lack of priorities, because of religion having an older culture -- primary education was never given the focus it required. But now I believe it's reached a point where it has become very important. Unfortunately the government schools don't function, so children are going to private schools today. Even in the slums of India more than 50 percent of urban kids are going into private schools. So there is a big challenge in getting the schools to work. But having said that, there is an enormous desire among everybody, including the poor, to educate their children. So I believe primary education is an idea which is arrived but not yet implemented.
Mais après avoir dit cela, nous arrivons ensuite à ce que j'appelle les idées en cours. Ce sont les idées pour lesquelles il y a consensus au sein de la société, mais que l'on est pas capable de mettre en place. Et vraiment il y a quatre points ici. Il y a d'abord la question de l'éducation. Pour une raison, quelque soit la raison, manque d'argent, manque de priorités, à cause de la religion et sa culture ancienne, l'école primaire n'a jamais eu l'attention requise. Mais maintenant, je crois que nous avons atteint un point où c'est devenu très important. Malheureusement, les écoles publiques ne marchent pas, et donc les enfants étudient dans des écoles privées. Même dans les bidonvilles indiens plus de 50 % des enfants vont dans des écoles privées. Il y a donc un véritable défi à rendre les écoles efficaces. Mais en ayant dit cela, il y a aussi un immense désir chez tous, pauvres inclus, d'éduquer leurs enfants. Donc je crois que l'école primaire est une idée qui est mûre mais pas encore implémentée.
Similarly, infrastructure -- for a long time, infrastructure was not a priority. Those of you who have been to India have seen that. It's certainly not like China. But today I believe finally infrastructure is something which is agreed upon and which people want to implement. It is reflected in the political statements. 20 years back the political slogan was, "Roti, kapada, makaan," which meant, "Food, clothing and shelter." And today's political slogan is, "Bijli, sadak, pani," which means "Electricity, water and roads." And that is a change in the mindset where infrastructure is now accepted. So I do believe this is an idea which has arrived, but simply not implemented.
De même, les infrastructures. Pendant longtemps, les infrastructures n'étaient pas une priorité. Ceux d'entre vous qui sont allés en Inde ont pu le voir. Ce n'est certainement pas comme la Chine. Mais aujourd'hui je pense qu'enfin les infrastructures sont quelque chose sur lequel tout le monde est d'accord et que l'on veut implémenter. Cela se voit dans les déclarations politiques. 20 ans en arrière, le slogan politique était « Roti, Kapra, Makan » qui voulait dire « Nourriture, Vêtement, Abri ». Et celui d'aujourd'hui est « Bijli, Sarak, Paani » qui veut dire « Electricité, Eau et Routes ». Et ceci est un changement de mentalité dans lequel l'infrastructure est maintenant acceptée. Et donc je pense que cette idée est elle aussi mûre, mais simplement non implémentée.
The third thing is again cities. It's because Gandhi believed in villages and because the British ruled from the cities, therefore Nehru thought of New Delhi as an un-Indian city. For a long time we have neglected our cities. And that is reflected in the kinds of situations that you see. But today, finally, after economic reforms, and economic growth, I think the notion that cities are engines of economic growth, cities are engines of creativity, cities are engines of innovation, have finally been accepted. And I think now you're seeing the move towards improving our cities. Again, an idea which is arrived, but not yet implemented.
La troisième chose est encore une fois les villes -- C'est parce que Gandhi croyaient aux villages et que les Anglais dirigeaient depuis les villes. Et donc, Nehru voyait en New Delhi une ville non-indienne. Pendant longtemps nous avons négligé nos villes. Et ceci se reflète dans les situations que l'on peut voir. Mais aujourd'hui, après les réformes économiques, et la croissance économique, je pense que les notions de villes moteurs de la croissance, villes moteurs de la créativité, villes moteurs de l'innovation, ont finalement été acceptées. Et je pense que vous êtes en train de voir les mouvements vers l'amélioration de nos villes. Encore, une idée admise mais pas encore implémentée.
The final thing is the notion of India as a single market -- because when you didn't think of India as a market, you didn't really bother about a single market, because it didn't really matter. And therefore you had a situation where every state had its own market for products. Every province had its own market for agriculture. Increasingly now the policies of taxation and infrastructure and all that, are moving towards creating India as a single market. So there is a form of internal globalization which is happening, which is as important as external globalization. These four factors I believe -- the ones of primary education, infrastructure, urbanization, and single market -- in my view are ideas in India which have been accepted, but not implemented.
La dernière chose est la notion d'Inde comme marché unique, parce que lorsque vous ne pensiez pas à l'Inde en tant que marché, vous n'étiez pas vraiment préoccupés par l'idée d'un marché unique, parce que ce n'était pas important. Et donc vous aviez une situation dans laquelle chaque état avait son propre marché des produits. Chaque province avait son propre marché agricole. De plus en plus, les règles de de taxation et d'infrastructures etc. vont dans le sens de la création de l'Inde comme un marché unique. Et il y a donc une forme de globalisation interne en cours, qui est aussi importante que la mondialisation externe. Ces quatre facteurs, je crois, celui de l'école primaire, des infrastructures, de l'urbanisation, et du marché unique, sont de mon point de vue des idées en Inde qui sont acceptés aujourd'hui mais non implémentées.
Then we have what I believe are the ideas in conflict. The ideas that we argue about. These are the arguments we have which cause gridlock. What are those ideas? One is, I think, are ideological issues. Because of the historical Indian background, in the caste system, and because of the fact that there have been many people who have been left out in the cold, a lot of the politics is about how to make sure that we'll address that. And it leads to reservations and other techniques. It's also related to the way that we subsidize our people, and all the left and right arguments that we have. A lot of the Indian problems are related to the ideology of caste and other things. This policy is causing gridlock. This is one of the factors which needs to be resolved.
Puis nous avons ce que je crois être les idées en conflit. Les idées pour lesquelles il y a dispute. Ce sont les débats que nous avons et qui mènent à une impasse. Quelles sont ces idées ? L'une est je pense, nos problèmes idéologiques. A cause du contexte historique indien, le système des castes, et à cause du fait que beaucoup de personnes ont été laissées pour compte, la politique se résume souvent à être sûr que ces problèmes seront adressés. Et cela mène à une certaine réserve et autres techniques. C'est aussi en rapport avec la manière dont nous subventionnons nos couches de population, et toutes les discussions que nous avons à droite à gauche. Beaucoup des problèmes indiens sont liés à l'idéologie des castes et autres choses. Ces règles mènent à une impasse. C'est l'un des facteurs qui doivent être résolus.
The second one is the labor policies that we have, which make it so difficult for entrepreneurs to create standardized jobs in companies, that 93 percent of Indian labor is in the unorganized sector. They have no benefits: they don't have social security; they don't have pension; they don't have healthcare; none of those things. This needs to be fixed because unless you can bring these people into the formal workforce, you will end up creating a whole lot of people who are completely disenfranchised. Therefore we need to create a new set of labor laws, which are not as onerous as they are today. At the same time give a policy for a lot more people to be in the formal sector, and create the jobs for the millions of people that we need to create jobs for.
Le deuxième point concerne les règles du marché du travail, qui rendent si difficiles la création de postes standardisés dans les entreprises, et qui font que 93 % de la main d'oeuvre est dans le secteur non-organisé. Ils n'ont pas d'allocations. Ils n'ont pas de sécurité sociale. Ils n'ont pas de retraite, de services de santé, rien de tout cela. Ceci doit être rectifié car à moins de ramener ces personnes dans les effectifs formels, vous finirez par créer tout un ensemble de personnes privé de droits fondamentaux. Par conséquent nous avons besoin de créer un nouvel ensemble de lois sur le travail, qui n'est pas aussi lourd qu'aujourd'hui. Et en parallèle, mettre en place les règles pour inclure beaucoup plus de personnes dans le secteur formel, et créer les emplois pour les millions de personnes pour lesquelles nous devons les créer.
The third thing is our higher education. Indian higher education is completely regulated. It's very difficult to start a private university. It's very difficult for a foreign university to come to India. As a result of that our higher education is simply not keeping pace with India's demands. That is leading to a lot of problems which we need to address.
Le troisième est notre enseignement supérieur. L'enseignement supérieur en Inde est complètement régulé. Il est très difficile de lancer une université privée. Il est très compliqué pour une université étrangère de venir en Inde. Et il en résulte alors un système qui n'est simplement pas capable de suivre la demande interne. Ce qui mène à de nombreux problèmes que nous devons prendre en compte.
But most important I believe are the ideas we need to anticipate. Here India can look at what is happening in the west and elsewhere, and look at what needs to be done. The first thing is, we're very fortunate that technology is at a point where it is much more advanced than when other countries had the development. So we can use technology for governance. We can use technology for direct benefits. We can use technology for transparency, and many other things.
Mais le plus important est je crois les idées que nous devons anticiper. L'Inde peut ici regarder ce qu'il se passe en Occident et ailleurs, et voir ce qu'il y a besoin de faire. La première chose est que nous avons beaucoup de chance que la technologie soit à un point beaucoup plus avancé que lorsque d'autres pays étaient en développement. Donc nous pouvons utiliser la technologie pour développer la gouvernance. Nous pouvons utiliser la technologie pour des bénéfices directs. Nous pouvons utiliser la technologie pour la transparence, et plein d'autres choses.
The second thing is, the health issue. India has equally horrible health problems of the higher state of cardiac issue, the higher state of diabetes, the higher state of obesity. So there is no point in replacing a set of poor country diseases with a set of rich country diseases. Therefore we're to rethink the whole way we look at health. We really need to put in place a strategy so that we don't go to the other extreme of health.
Le deuxième point est la question de la santé. L'Inde fait face de manière égale aux horribles problèmes du plus grand taux de maladies cardio-vasculaires, du plus grand taux de diabètes, du plus grand taux d'obésité. Donc il n'y a aucune utilité à remplacer un ensemble de maladies du pauvre, par un ensemble de maladies de pays riches. Et donc nous devons totalement repenser la façon dont nous gérons la santé. Nous devons vraiment mettre en place une stratégie afin de ne pas aller d'un extrême à l'autre.
Similarly today in the West you're seeing the problem of entitlement -- the cost of social security, the cost of Medicare, the cost of Medicaid. Therefore when you are a young country, again you have a chance to put in place a modern pension system so that you don't create entitlement problems as you grow old.
De la même manière, en Occident vous voyez le problème du droit médical -- le coût de la sécurité sociale et de la prise en charge des personnes âgées ou dans le besoin. Et donc lorsque vous êtes un pays jeune, encore une fois, vous avez l'opportunité de mettre en place un système de retraites moderne. De façon à ne pas créer d'exclusion à mesure que vous vieillissez.
And then again, India does not have the luxury of making its environment dirty, because it has to marry environment and development. Just to give an idea, the world has to stabilize at something like 20 gigatons per year. On a population of nine billion our average carbon emission will have to be about two tons per year. India is already at two tons per year. But if India grows at something like eight percent, income per year per person will go to 16 times by 2050. So we're saying: income growing at 16 times and no growth in carbon. Therefore we will fundamentally rethink the way we look at the environment, the way we look at energy, the way we create whole new paradigms of development.
Et puis une nouvelle fois, l'Inde n'a pas le luxe de polluer son environnement, parce qu'elle doit marier environnement et développement. Pour vous donner une idée, le monde doit se stabiliser à quelque chose comme 20 gigatonnes par an. Pour une population de 9 milliards, notre émission moyenne devra être de 2 tonnes par an. L'Inde est déjà à 2 tonnes par an. Mais si l'Inde à une croissance de l'ordre de 8 %, le revenu par an et par personne sera multiplié par 16 d'ici 2050. Donc nous sommes en train de dire, revenu multiplié par 16 et pas d'augmentation pour le carbone. Et donc nous aurons à repenser la façon dont nous voyons l'environnement, la façon dont nous gérons l'énergie, la façon dont nous créons de nouveaux paradigmes du développement.
Now why does this matter to you? Why does what's happening 10 thousand miles away matter to all of you? Number one, this matters because this represents more than a billion people. A billion people, 1/6th of the world population. It matters because this is a democracy. And it is important to prove that growth and democracy are not incompatible, that you can have a democracy, that you can have an open society, and you can have growth. It's important because if you solve these problems, you can solve the problems of poverty in the world. It's important because you need it to solve the world's environment problems.
Alors, pourquoi cela vous concerne-t-il vous ? Pourquoi ce qui se passe à 16 000 km, vous concerne-t-il tous ? Un, cela est important parce que ceci représente plus d'un milliard de personnes. Un milliard, soit 1/6 de la population mondiale. C'est important parce que c'est une démocratie. Et il est important de montrer que croissance et démocratie se sont pas incompatibles que vous pouvez avoir une démocratie, que vous pouvez avoir une société ouverte et que vous pouvez avoir de la croissance. C'est important parce que si vous résolvez ces problèmes vous pouvez résoudre le problème de la pauvreté dans le monde C'est important parce que vous en avez besoin pour résoudre les problèmes de l'environnement.
If we really want to come to a point, we really want to put a cap on our carbon emission, we want to really lower the use of energy -- it has to be solved in countries like India. You know if you look at the development in the West over 200 years, the average growth may have been about two percent. Here we are talking about countries growing at eight to nine percent. And that makes a huge difference. When India was growing at about three, 3.5 percent and the population was growing at two percent, its per capita income was doubling every 45 years. When the economic growth goes to eight percent and population growth drops to 1.5 percent, then per capita income is doubling every nine years. In other words, you're certainly fast-forwarding this whole process of a billion people going to prosperity. And you must have a clear strategy which is important for India and important for the world. That is why I think all of you should be equally concerned with it as I am. Thank you very much. (Applause)
Si nous voulons vraiment réussir quelque chose nous voulons vraiment mettre une limite à notre émission de carbone. Nous voulons réduire vraiment la consommation d'énergie. Et ceci doit être résolu dans des pays comme l'Inde. Vous savez, si vous regardez le développement en Occident les 200 dernières années, la croissance moyenne était peut-être de 2 % environ. Ici, nous parlons de pays qui ont une croissance de 8 à 9 %. Et cela fait une grande différence. Quand l'Inde avait une croissance de 3-3,5 % et la population croissait à 2 %, le revenu par habitant doublait tous les 45 ans. Quand la croissance économique monte à 8 %, et la croissance démographique descend à 1,5 % le revenu par habitant double alors tous les 9 ans. En d'autres mots, vous êtes en train d'accélérer tout le processus qui amène un milliard de personnes à la prospérité. Et vous devez avoir une stratégie claire, de ce qui important pour l'Inde et important pour le monde. C'est pourquoi je pense que vous tous devez vous sentir aussi concernés que je le suis moi-même. Merci beaucoup. (Applaudissements)