I love the Internet. It's true. Think about everything it has brought us. Think about all the services we use, all the connectivity, all the entertainment, all the business, all the commerce. And it's happening during our lifetimes. I'm pretty sure that one day we'll be writing history books hundreds of years from now. This time our generation will be remembered as the generation that got online, the generation that built something really and truly global. But yes, it's also true that the Internet has problems, very serious problems, problems with security and problems with privacy. I've spent my career fighting these problems.
J'adore l'Internet. Vraiment. Pensez à tout ce qu'il nous a apporté. Pensez à tous les services que nous utilisons, à toute la connectivité, à tout le divertissement, les affaires et le commerce. Et tout cela se passe au cours de notre vie. Je suis sûr qu'un jour. On va écrire des livres d'histoire dans des centaines d'années, et cette époque, notre génération, sera reconnue comme la génération qui est allée en ligne, la génération qui a construit quelque chose de vraiment mondial. C'est vrai, il est certain qu'il y a des problèmes avec l'Internet, des problèmes graves, des problèmes avec la sécurité et des problèmes avec la vie privée. J'ai passé toute ma carrière à combattre ces fléaux.
So let me show you something. This here is Brain. This is a floppy disk -- five and a quarter-inch floppy disk infected by Brain.A. It's the first virus we ever found for PC computers. And we actually know where Brain came from. We know because it says so inside the code. Let's take a look. All right. That's the boot sector of an infected floppy, and if we take a closer look inside, we'll see that right there, it says, "Welcome to the dungeon." And then it continues, saying, 1986, Basit and Amjad. And Basit and Amjad are first names, Pakistani first names. In fact, there's a phone number and an address in Pakistan.
Alors, permettez moi de vous montrer quelque chose. Ce que j'ai ici est « Brain ». C'est une disquette Une disquette cinq pouces un quart infectée par « Brain A » C'est le tout premier virus jamais trouvé dans un ordinateur personnel. Et nous savons exactement d'où vient « Brain ». Nous le savons car il nous le dit dans le code. Allons voir ce qu'il dit. Ok. Ça c'est le secteur d'amorçage d'une disquette infectée. Et si nous regardons de plus prêt, nous pourrons voir qu'ici, ça dit : « Bienvenue sur le donjon. » Et ça continue, en dissant, 1986, Basit et Amjad. Et Basit et Amjad ce sont des prénoms, des prénoms pakistanais. D'ailleurs, il y a un numéro de téléphone et une adresse au Pakistan.
(Laughter)
(Rires)
Now, 1986. Now it's 2011. That's 25 years ago. The PC virus problem is 25 years old now. So half a year ago, I decided to go to Pakistan myself. So let's see, here's a couple of photos I took while I was in Pakistan. This is from the city of Lahore, which is around 300 kilometers south from Abbottabad, where Bin Laden was caught. Here's a typical street view. And here's the street or road leading to this building, which is 730 Nizam block at Allama Iqbal Town. And I knocked on the door. (Laughter) You want to guess who opened the door? Basit and Amjad; they are still there. (Laughter) (Applause) So here standing up is Basit. Sitting down is his brother Amjad. These are the guys who wrote the first PC virus. Now of course, we had a very interesting discussion. I asked them why. I asked them how they feel about what they started. And I got some sort of satisfaction from learning that both Basit and Amjad had had their computers infected dozens of times by completely unrelated other viruses over these years. So there is some sort of justice in the world after all.
C'était 1986. Nous sommes en 2011. Ça a été il y a 25 ans. Le problème des virus pour ordinateur personnel a 25 ans maintenant. Alors, il y a une année, J'ai décidé d'aller moi même au Pakistan. Regardez là : j'ai ici quelques photos prises pendant mon séjour au Pakistan. Ça c'est de la ville de Lahore, qui est à 300 Km au sud d'Abbottabad, là où ben Laden a été capturé. Voici la vue d'une rue typique. Et voici la rue ou le chemin qui mène au bâtiment, qui est le 730 Nizam dans le village d'Allama Iqbal. J'ai cogné à la porte. (Rires) Devinez-vous qui a ouvert la porte ? Basit et Amjad ! Ils sont encore là. (Rires) (Applaudissements) Celui qui est debout est Basit. Et celui qui est assis est son frère Amjad. Ce sont eux qui ont produit le premier virus pour les ordinateurs personnels. Et bien sûr, nous avons eu une discussion très intéressante. Je leur ai demandé pourquoi. Et je leur ai demandé comment ils se sentaient à propos de ce qu'ils avaient commencé. Et j'ai éprouvé un certain plaisir à savoir que les ordis de Basit et Amjad, ont été infectés des douzaines de fois par d'autres virus complètement différents au cours des années. Alors, il y a une certaine justice dans le monde, après tout.
Now, the viruses that we used to see in the 1980s and 1990s obviously are not a problem any more. So let me just show you a couple of examples of what they used to look like. What I'm running here is a system that enables me to run age-old programs on a modern computer. So let me just mount some drives. Go over there. What we have here is a list of old viruses. So let me just run some viruses on my computer.
Maintenant, les virus que nous avions l'habitude de voir dans les années 80 et 90 ne sont plus un problème évidemment. Alors, permettez moi de vous montrer de quoi ils avaient l'air. Ce que je suis en train d'exécuter est un logiciel qui me permet d'exécuter des programmes plus anciens sur un ordinateur plus moderne. Alors, permettez moi de préparer le lecteur et d'y accéder. Ce que nous avons ici est une liste de vieux virus. Alors, je vais faire exécuter quelques virus sur mon ordi.
For example, let's go with the Centipede virus first. And you can see at the top of the screen, there's a centipede scrolling across your computer when you get infected by this one. You know that you're infected because it actually shows up. Here's another one. This is the virus called Crash, invented in Russia in 1992. Let me show you one which actually makes some sound. (Siren noise) And the last example, guess what the Walker virus does? Yes, there's a guy walking across your screen once you get infected. So it used to be fairly easy to know that you're infected by a virus, when the viruses were written by hobbyists and teenagers.
Par exemple, commençons avec le virus « mille-pattes ». Comme vous pouvez voir en haut de l'écran, il y a un mille-pattes qui se déplace devant vous. Lorsque vous êtes infecté par un virus comme celui-ci, vous savez que vous êtes infecté, parce que vous pouvez le voir. Ici, il y en a un autre. Ça c'est le virus connu sous le nom de « Crash » inventé en Russie en 1992. Maintenant, je vais vous montrer un virus qui fait du bruit. (Bruit d'une sirène d'ambulance) Et pour le dernier exemple, devinez ce que le virus du « caminant » fait. Oui, il s'agit d'un gars qui marche d'un bout à l'autre de votre écran dès que vous êtes infecté. Alors, c'était relativement facile de savoir que vous étiez infecté par un virus, lorsque les virus étaient programmés par des amateurs et des adolescents.
Today, they are no longer being written by hobbyists and teenagers. Today, viruses are a global problem. What we have here in the background is an example of our systems that we run in our labs, where we track virus infections worldwide. So we can actually see in real time that we've just blocked viruses in Sweden and Taiwan and Russia and elsewhere. In fact, if I just connect back to our lab systems through the Web, we can see in real time just some kind of idea of how many viruses, how many new examples of malware we find every single day. Here's the latest virus we've found, in a file called Server.exe. And we found it right over here three seconds ago -- the previous one, six seconds ago. And if we just scroll around, it's just massive. We find tens of thousands, even hundreds of thousands. And that's the last 20 minutes of malware every single day.
Mais aujourd'hui, les virus ne sont plus programmés par des amateurs et des adolescents. Des nos jours, les virus sont un problème mondial. Ce que nous avons ici sur l'écran dans le fond est un exemple des systèmes que nous avons dans nos labos, où nous faisons le suivi des infections par virus dans le monde entier. Alors, nous pouvons voir en temps réel que nous avons bloqué des virus en Suède et au Taiwan et en Russie et n'importe où. D'alleurs, si je me branche de nouveau sur nos systèmes via l'Internet, nous pouvons avoir, en temps réel, une idée de combien de virus, de combien de nouveaux programmes malveillants nous trouvons chaque jour. Voici le dernier virus que nous avons trouvé dans un fichier nommé « Server.exe ». Et nous l'avons trouvé exactement ici il y a trois secondes -- et le précédent, il y a six secondes. Et si je fais défiler l'écran, C'est énorme. Nous trouvons des milliers, voir des centaines de milliers. Et ça c'est juste les derniers 20 minutes de programmes malveillants. Chaque jour.
So where are all these coming from then? Well today, it's the organized criminal gangs writing these viruses because they make money with their viruses. It's gangs like -- let's go to GangstaBucks.com. This is a website operating in Moscow where these guys are buying infected computers. So if you are a virus writer and you're capable of infecting Windows computers, but you don't know what to do with them, you can sell those infected computers -- somebody else's computers -- to these guys. And they'll actually pay you money for those computers. So how do these guys then monetize those infected computers? Well there's multiple different ways, such as banking trojans, which will steal money from your online banking accounts when you do online banking, or keyloggers. Keyloggers silently sit on your computer, hidden from view, and they record everything you type. So you're sitting on your computer and you're doing Google searches. Every single Google search you type is saved and sent to the criminals. Every single email you write is saved and sent to the criminals. Same thing with every single password and so on.
Alors, d'où viennent donc tous ces virus ? Eh bien, aujourd'hui c'est le crime organisé qui écrit ces virus parce qu'ils font de l'argent avec leurs virus. Il s'agit de bandes comme... Allons voir le site de GangstaBucks.com Ça c'est un site qui opère à Moscou, où ces gens achètent des ordis infectés. Alors, si vous êtes un créateur de virus. et vous êtes capable d'infecter des ordis avec Windows, mais vous ne savez pas quoi faire avec, vous pouvez vendre ces ordis infectés -- l'ordi de quelqu'un d'autre -- à ces gens là. Et ils vont vous donner de l'argent pour ces ordis là. Alors, comment est-ce que ces gens là profitent des ordis infectés ? Eh bien, il y en a plusieurs façons. Comme, par exemple, des chevaux de Troie, qui vont voler de l'argent de votre compte bancaire lorsque vous ferez des opérations bancaires en ligne, ou des enregistreurs de frappe. Les enregistreurs de frappe se cachent discrètement dans votre ordi, et ils enregistrent tout ce que vous écrivez. Pendant que vous travaillez sur votre ordi et que vous faites de recherches sur Google, ils enregistrent chacune des vos recherches et ils l'envoient aux criminels. Chaque courriel est enregistré et envoyé aux criminels. Et c'est la même chose avec le reste, mots de passe inclus.
But the thing that they're actually looking for most are sessions where you go online and do online purchases in any online store. Because when you do purchases in online stores, you will be typing in your name, the delivery address, your credit card number and the credit card security codes. And here's an example of a file we found from a server a couple of weeks ago. That's the credit card number, that's the expiration date, that's the security code, and that's the name of the owner of the card. Once you gain access to other people's credit card information, you can just go online and buy whatever you want with this information. And that, obviously, is a problem. We now have a whole underground marketplace and business ecosystem built around online crime.
Mais ce qu'ils recherchent le plus ce sont des sessions où vous êtes en ligne et où vous faites des achats en ligne. Parce que lorsque vous faites des achats en ligne, vous tapez votre nom, votre adresse de livraison, votre numéro de carte de crédit et ses codes de sécurité. Et voici un exemple d'un fichier que nous avons trouvé dans un serveur il y a quelques semaines. Ça c'est le numéro de carte de crédit, ça c'est la date d'expiration, ça c'est le code de sécurité, et ça c'est le nom du propriétaire de la carte. Une fois que vous gagnez accès à la carte de crédit d'une autre personne, vous pouvez aller en ligne et acheter n'importe quoi avec cette information. Et ça, évidemment, c'est un problème. Nous avons maintenant tout un marché noir, un écosystème d'affaires construit autour du crime en ligne.
One example of how these guys actually are capable of monetizing their operations: we go and have a look at the pages of INTERPOL and search for wanted persons. We find guys like Bjorn Sundin, originally from Sweden, and his partner in crime, also listed on the INTERPOL wanted pages, Mr. Shaileshkumar Jain, a U.S. citizen. These guys were running an operation called I.M.U., a cybercrime operation through which they netted millions. They are both right now on the run. Nobody knows where they are. U.S. officials, just a couple of weeks ago, froze a Swiss bank account belonging to Mr. Jain, and that bank account had 14.9 million U.S. dollars on it.
Un exemple de comment ces gens là peuvent monétiser leurs opérations. Nous allons regarder le site web de l'INTERPOL pour trouver la liste de personnes recherchées. Nous trouvons des types comme Bjorn Sundin, originaire de la Suède, et son complice, qui est aussi sur la liste de personnes recherchées par l'INTERPOL. C'est M. Shaileshkumar Jain, un citoyen américain. Ces gens là étaient aux commandes d'une opération appelée I.M.U., une affaire de crime informatique qui leur a laissé des millions. Les deux hommes sont maintenant en fuite. Personne ne sait où ils sont. Il y a quelques semaines, les autorités américaines ont fait geler un compte en Suisse appartenant à M. Jain. Il y avait 14,9 millions de dollars américains là dedans.
So the amount of money online crime generates is significant. And that means that the online criminals can actually afford to invest into their attacks. We know that online criminals are hiring programmers, hiring testing people, testing their code, having back-end systems with SQL databases. And they can afford to watch how we work -- like how security people work -- and try to work their way around any security precautions we can build. They also use the global nature of Internet to their advantage. I mean, the Internet is international. That's why we call it the Internet.
Alors, la quantité d'argent que le crime informatique genère est significative. Cela veut dire que les criminels informatiques peuvent se permettre d'investir dans leurs attaques. Nous savons que les criminels informatiques embauchent des programmeurs, des testeurs, ils testent leurs programmes, ils ont des systèmes dorsaux de traitement avec des bases de données SQL. Ils peuvent se permettre de surveiller notre travail -- le travail des spécialistes en sécurité -- afin de contourner toutes les mesures de sécurité que nous créons. Ils utilisent aussi la nature mondiale de l'Internet à leur avantage. Je veux dire, l'Internet est international. C'est pour ça que nous l'appelons Internet.
And if you just go and take a look at what's happening in the online world, here's a video built by Clarified Networks, which illustrates how one single malware family is able to move around the world. This operation, believed to be originally from Estonia, moves around from one country to another as soon as the website is tried to shut down. So you just can't shut these guys down. They will switch from one country to another, from one jurisdiction to another -- moving around the world, using the fact that we don't have the capability to globally police operations like this. So the Internet is as if someone would have given free plane tickets to all the online criminals of the world. Now, criminals who weren't capable of reaching us before can reach us.
Si vous jetez un coup d'œil à ce qui se passe dans le monde virtuel, voici une vidéo de Clarified Networks, qui montre comment une famille de maliciel est capable de se promener dans le monde. Cette opération, que l'on croit être originaire de l’Estonie, se déplace d'un pays à l'autre dès que l'on essaie d'arrêter le site Web. Alors il est impossible de les arrêter. Ils vont passer d'un pays à l'autre, d'une juridiction à l'autre -- se déplaçant partout dans le monde, profitant du fait que nous n'avons pas le pouvoir de contrôler ce type d'opérations. Alors l'Internet fonctionne comme si quelqu'un avait donné des billets d'avion gratuits à tous les criminels informatiques du monde. Les criminels qui auparavant ne pouvaient pas nous atteindre peuvent le faire maintenant.
So how do you actually go around finding online criminals? How do you actually track them down? Let me give you an example. What we have here is one exploit file. Here, I'm looking at the Hex dump of an image file, which contains an exploit. And that basically means, if you're trying to view this image file on your Windows computer, it actually takes over your computer and runs code.
Alors, comment faire pour trouver des criminels informatiques ? Comment les retrouver ? Je vous donne un exemple. Ce que nous avons ici est un fichier « exploit ». Ici, nous pouvons regarder le dump d'un fichier d'image, lequel contient un « exploit ». Cela veut dire que, si vous essayez de visualiser cette image avec Windows, il prend le contrôle de votre ordi et exécute un programme.
Now, if you'll take a look at this image file -- well there's the image header, and there the actual code of the attack starts. And that code has been encrypted, so let's decrypt it. It has been encrypted with XOR function 97. You just have to believe me, it is, it is. And we can go here and actually start decrypting it. Well the yellow part of the code is now decrypted. And I know, it doesn't really look much different from the original. But just keep staring at it. You'll actually see that down here you can see a Web address: unionseek.com/d/ioo.exe And when you view this image on your computer it actually is going to download and run that program. And that's a backdoor which will take over your computer.
Si vous regardez ce fichier d'image -- il y a l'en-tête du fichier, et le programme pour l'attaque commence ici. Ce programme a été crypté, alors on va le décrypter. Ça a été crypté avec XOR fonction 97. Vous n'avez qu'à me croire c'est vrai. Nous pouvons aller ici et commencer à le décrypter. La partie en jaune du code est maintenant décryptée. Je sais que ça ressemble trop à l'original, mais continuez à regarder. Vous allez voir qu'ici en bas, on peut voir une adresse URL : unionseek.com/d/ioo.exe Et lorsque vous allez ouvrir cette image dans votre ordi, en réalité vous allez télécharger et exécuter ce programme là. ça va être une porte dérobée qui permettra de prendre le contrôle de votre ordinateur.
But even more interestingly, if we continue decrypting, we'll find this mysterious string, which says O600KO78RUS. That code is there underneath the encryption as some sort of a signature. It's not used for anything. And I was looking at that, trying to figure out what it means. So obviously I Googled for it. I got zero hits; wasn't there. So I spoke with the guys at the lab. And we have a couple of Russian guys in our labs, and one of them mentioned, well, it ends in RUS like Russia. And 78 is the city code for the city of St. Petersburg. For example, you can find it from some phone numbers and car license plates and stuff like that. So I went looking for contacts in St. Petersburg, and through a long road, we eventually found this one particular website.
Cependant, ce qui est encore plus intéressant est que si nous continuons à décrypter, nous trouvons cette chaîne de caractères mystérieuse qui dit O600KO78RUS. ce code est là, en dessous du cryptage comme une sorte de signature. Ça sert à rien. Et j'étais en train de regarder ça, pour comprendre sa signification. Alors, évidemment, je l'ai cherché sur Google. Je n'ai rien obtenu, ce n'était pas là-dedans. Alors, j'en ai parlé aux gars du labo. Nous avons un pair de gars ruses au labo et l'un d'eux m'a dit que le code terminait en « RUS » comme Russie, et que « 78 » était le code de la ville de Saint-Pétersbourg. Par exemple, vous pouvez le trouver sur des numéros de téléphone, sur des plaques d'immatriculation et des choses comme ça. Alors, j'ai cherché des contacts à Saint-Pétersbourg. Et après des longues recherches, nous avons trouvé ce site Web.
Here's this Russian guy who's been operating online for a number of years who runs his own website, and he runs a blog under the popular Live Journal. And on this blog, he blogs about his life, about his life in St. Petersburg -- he's in his early 20s -- about his cat, about his girlfriend. And he drives a very nice car. In fact, this guy drives a Mercedes-Benz S600 V12 with a six-liter engine with more than 400 horsepower. Now that's a nice car for a 20-something year-old kid in St. Petersburg.
Voici ce Russe qui opère en ligne depuis plusieurs années. Il gère son propre site Web, il écrit un blogue dans les très populaire « LiveJournal ». Dans son blogue, il parle de sa vie, il parle de sa vie à Saint-Pétersbourg -- il est au début de la vingtaine -- il parle de son chat, de sa blonde. Il conduit une très belle voiture. D'ailleurs, ce jeune homme conduit une Mercedes-Benz S600 V12, avec un moteur six litres et plus de 400 chevaux. C'est une belle voiture pour un jeune homme dans la vingtaine à Saint-Pétersbourg.
How do I know about this car? Because he blogged about the car. He actually had a car accident. In downtown St. Petersburg, he actually crashed his car into another car. And he put blogged images about the car accident -- that's his Mercedes -- right here is the Lada Samara he crashed into. And you can actually see that the license plate of the Samara ends in 78RUS. And if you actually take a look at the scene picture, you can see that the plate of the Mercedes is O600KO78RUS. Now I'm not a lawyer, but if I would be, this is where I would say, "I rest my case."
Comment est-ce que je sais tout ça ? Parce qu'il en parle dans son blogue. Il a eu un accident de voiture. Dans le centre-ville de Saint-Pétersbourg. Il est rentré dans une autre voiture et il a mis des images de l'accident sur son blogue -- voilà sa Mercedes -- et voici la Lada Samara dans laquelle il est rentré. Vous pouvez voir la plaque d'immatriculation de la Samara: elle finit avec 78RUS. Si vous regardez la photo de la scène, vous pouvez voir que la plaque de la Mercedes est O600KO78RUS. Je ne suis pas un avocat, mais si je l'étais, c'est là que je dirais « il n'y a rien à ajouter ».
(Laughter)
(Rires)
So what happens when online criminals are caught? Well in most cases it never gets this far. The vast majority of the online crime cases, we don't even know which continent the attacks are coming from. And even if we are able to find online criminals, quite often there is no outcome. The local police don't act, or if they do, there's not enough evidence, or for some reason we can't take them down. I wish it would be easier; unfortunately it isn't.
Alors, qu'est-ce qui se passe lorsque les criminels sont capturés ? Eh bien, dans la plus part des cas, on ne va jamais aussi loin. Dans la grande majorité de crimes informatiques, on ne sait même pas de quel continent viennent les attaques. Et même si nous pouvons trouver des criminels informatiques, souvent il ne se passe rien. La police locale n'agit pas, et si elle le fait, il n'y a pas assez des preuves, ou pour une raison ou une autre, nous ne pouvons pas les attraper. J'aimerais que cela soit plus facile, mais malheureusement, ce n'est pas le cas.
But things are also changing at a very rapid pace. You've all heard about things like Stuxnet. So if you look at what Stuxnet did is that it infected these. That's a Siemens S7-400 PLC, programmable logic [controller]. And this is what runs our infrastructure. This is what runs everything around us. PLC's, these small boxes which have no display, no keyboard, which are programmed, are put in place, and they do their job. For example, the elevators in this building most likely are controlled by one of these. And when Stuxnet infects one of these, that's a massive revolution on the kinds of risks we have to worry about. Because everything around us is being run by these. I mean, we have critical infrastructure. You go to any factory, any power plant, any chemical plant, any food processing plant, you look around -- everything is being run by computers.
Mais les choses sont aussi en train de changer très rapidement. Vous avez entendu parler de choses comme « Stuxnet ». Regardez ce que Stuxnet a fait : il a infecté cette machine. C'est un API Siemens S7-400, un Automate programmable industriel. C'est ça ce qui contrôle notre infrastructure. C'est ça ce qui contrôle tout autour de nous. Les API, ces petites boîtes sans écran, ni clavier, sont programmés, mis en place et ils font leur travail. Par exemple, les ascenseurs dans ce bâtiment sont probablement contrôlés par une machine comme celle là. Lorsque Stuxnet infecte une des celles-ci, c'est toute une révolution dans le genre de risque dont il faut s'inquiéter parce que tout ce qui est autour de nous est contrôlé par des machines comme celle-là. Je veux dire, nous avons des infrastructures critiques. Si vous allez à n'importe quelle usine, centrale électrique, usine de produits chimiques ou entreprise de transformation des produits alimentaires, vous regardez autour de vous -- tout est contrôlé par des ordinateurs.
Everything is being run by computers. Everything is reliant on these computers working. We have become very reliant on Internet, on basic things like electricity, obviously, on computers working. And this really is something which creates completely new problems for us. We must have some way of continuing to work even if computers fail.
Tout est contrôlé par des ordinateurs, tout dépend du bon fonctionnement de ces ordis. Nous sommes devenus trop dépendants de l'Internet, des choses élémentaires comme l’électricité, évidemment, et dépendants des ordis qui fonctionnent. Et cela est quelque chose qui crée de nouveaux problèmes pour nous. Il faut qu'il y ait une façon de continuer à travailler même si les ordis nous lâchent.
(Laughter)
(Rires)
(Applause)
(Applaudissements)
So preparedness means that we can do stuff even when the things we take for granted aren't there. It's actually very basic stuff -- thinking about continuity, thinking about backups, thinking about the things that actually matter.
Alors être préparés veut dire qu'on peut faire des choses même lorsque les choses qu'on tient pour acquises ne sont pas là. Ce sont des choses très simples -- il faut penser à la continuité, aux copies de sécurité, aux choses qui comptent vraiment.
Now I told you -- (Laughter) I love the Internet. I do. Think about all the services we have online. Think about if they are taken away from you, if one day you don't actually have them for some reason or another. I see beauty in the future of the Internet, but I'm worried that we might not see that. I'm worried that we are running into problems because of online crime. Online crime is the one thing that might take these things away from us.
Je vous l'ai déjà dit -- (Rires) J'adore l'Internet. Vraiment. Pensez à tous les services que nous avons en ligne. Imaginez qu'un jour on vous les enlève, imaginez que vous ne les avez plus pour une raison quelconque. Je vois de la beauté dans l'avenir de l'Internet, mais je crains qu'on puisse ne pas voir ça. Je crains qu'on ait des problèmes à cause du crime informatique. Le crime informatique est la seule chose qui pourrait nous enlever toutes ces choses.
(Laughter)
(Rires)
I've spent my life defending the Net, and I do feel that if we don't fight online crime, we are running a risk of losing it all. We have to do this globally, and we have to do it right now. What we need is more global, international law enforcement work to find online criminal gangs -- these organized gangs that are making millions out of their attacks. That's much more important than running anti-viruses or running firewalls. What actually matters is actually finding the people behind these attacks, and even more importantly, we have to find the people who are about to become part of this online world of crime, but haven't yet done it. We have to find the people with the skills, but without the opportunities and give them the opportunities to use their skills for good.
J'ai passé ma vie à défendre l'Internet. Et je crois que si l'on ne combat pas le crime informatique, on court le risque de tout perdre. Il faut qu'on fasse cela à l'échelle mondiale, et il faut le faire tout de suite. Ce dont nous avons besoin est d'une application de la loi au niveau mondial afin de trouver les criminels informatiques -- ces bandes organisées qui font des millions avec leurs attaques. Ça c'est beaucoup plus important que d'avoir des logiciels antivirus our des firewalls. Ce qui compte vraiment c'est de trouver les gens qui sont derrière ces attaques. Et ce qui est encore plus important, c'est de trouver les gens qui risquent de faire partie du monde du crime informatique, mais qui n'ont pas encore franchi la ligne. Il faut trouver les gens qui ont les compétences, mais qui n'ont pas les opportunités pour leur donner l'opportunité de faire le bien avec leurs compétences.
Thank you very much.
Merci beaucoup.
(Applause)
(Applaudissements)