So since I was here last in '06, we discovered that global climate change is turning out to be a pretty serious issue, so we covered that fairly extensively in Skeptic magazine. We investigate all kinds of scientific and quasi-scientific controversies, but it turns out we don't have to worry about any of this because the world's going to end in 2012.
Depuis la dernière fois que j'étais ici, en 2006, nous avons découvert que le changement climatique mondial s'avère être un problème vraiment sérieux. Donc avons donc couvert le sujet assez complètement dans Skeptic magazine. Nous analysons toutes sortes de controverses scientifiques et quasi-scientifiques. Mais finalement nous n'avons pas à nous faire de soucis sur ce sujet puisque la fin du monde va arriver en 2012.
Another update: You will recall I introduced you guys to the Quadro Tracker. It's like a water dowsing device. It's just a hollow piece of plastic with an antenna that swivels around. And you walk around, and it points to things. Like if you're looking for marijuana in students' lockers, it'll point right to somebody. Oh, sorry. (Laughter) This particular one that was given to me finds golf balls, especially if you're at a golf course and you check under enough bushes. Well, under the category of "What's the harm of silly stuff like this?" this device, the ADE 651, was sold to the Iraqi government for 40,000 dollars apiece. It's just like this one, completely worthless, in which it allegedly worked by "electrostatic magnetic ion attraction," which translates to "pseudoscientific baloney" -- would be the nice word -- in which you string together a bunch of words that sound good, but it does absolutely nothing. In this case, at trespass points, allowing people to go through because your little tracker device said they were okay, actually cost lives. So there is a danger to pseudoscience, in believing in this sort of thing.
D'autres nouvelles : Vous vous rappelez sûrement que je vous avais présenté le Quadro Tracker. C'est une sorte d'engin radiesthésique qui détecte l'eau. C'est juste un tube en plastique avec une antenne qui tourne. Et vous marchez et il pointe des choses. Par exemple, vous cherchez du cannabis dans les vestiaires des étudiants, et il pointera directement vers quelqu'un. Oh, désolé. (rires) On m'a donné cette mission particulière de trouver des balles de golf, spécialement si vous êtes sur un terrain de golf et que vous regardez en dessous d'assez de buissons. Et bien, dans la catégorie "Quel mal pourrait faire un truc idiot comme cela ?" cet engin, le ADE 651, a été vendu au gouvernement iraquien à 40,000 dollars l'unité. C'est exactement comme celui-ci, complètement inutile, qui marcherait soit disant par "attraction électrostatique magnétique ionique," ce qui peut se traduire par "bêtises pseudo-scientifiques" -- ce serait le bon mot -- dans lequel vous alignez des mots qui sonnent bien, mais qui ne fait absolument rien. Dans ce cas, aux points de contrôle, laisser les gens passer parce que votre petit détecteur a dit qu'ils n'étaient pas dangereux, ça peut couter des vies. Donc il y a des risques associés à la pseudo-science, à croire à ce genre de choses.
So what I want to talk about today is belief. I want to believe, and you do too. And in fact, I think my thesis here is that belief is the natural state of things. It is the default option. We just believe. We believe all sorts of things. Belief is natural; disbelief, skepticism, science, is not natural. It's more difficult. It's uncomfortable to not believe things. So like Fox Mulder on "X-Files," who wants to believe in UFOs? Well, we all do, and the reason for that is because we have a belief engine in our brains. Essentially, we are pattern-seeking primates. We connect the dots: A is connected to B; B is connected to C. And sometimes A really is connected to B, and that's called association learning.
Et c'est ce dont je veux vous parler aujourd'hui : la croyance. Je veux croire, et vous aussi. Et en fait, ma théorie à ce sujet est que croire est l'état naturel des choses. C'est l'option par défaut. On croit, simplement. On croit des tas de choses. La croyance est naturelle. L'incrédulité, le scepticisme, la science ne sont pas naturels. C'est plus difficile. C'est inconfortable de ne pas croire aux choses. Alors qui veut, comme Fox Mulder dans "X-Files," croire aux OVNIs ? Et bien nous tous. Et c'est parce que nous avons un moteur à croyance dans nos cerveaux. A la base, nous sommes des primates qui cherchent des modèles. Nous connectons les points : A est connecté à B ; B est connecté à C. Et quelques fois A est vraiment connecté à B. Et c'est l'apprentissage par associations.
We find patterns, we make those connections, whether it's Pavlov's dog here associating the sound of the bell with the food, and then he salivates to the sound of the bell, or whether it's a Skinnerian rat, in which he's having an association between his behavior and a reward for it, and therefore he repeats the behavior. In fact, what Skinner discovered is that, if you put a pigeon in a box like this, and he has to press one of these two keys, and he tries to figure out what the pattern is, and you give him a little reward in the hopper box there -- if you just randomly assign rewards such that there is no pattern, they will figure out any kind of pattern. And whatever they were doing just before they got the reward, they repeat that particular pattern. Sometimes it was even spinning around twice counterclockwise, once clockwise and peck the key twice. And that's called superstition, and that, I'm afraid, we will always have with us.
Nous trouvons des modèles, nous faisons des connexions, que ce soit le cas du chien de Pavlov qui associe le bruit de la cloche à la nourriture, et donc le son de la cloche le fait saliver, ou que ce soit le rat de Skinner qui associe son comportement et la récompense qu'il obtient et donc répète ce comportement. En fait, ce que Skinner a découvert c'est que si vous mettez un pigeon dans une boite comme celle-ci, et il doit appuyer sur un de ces deux boutons, et il essaye de comprendre le modèle à suivre, et vous lui donnez de petites récompenses dans la boite, là. Si vous distribuez les récompenses de façon aléatoire, et qu'il n'y a pas de modèle à suivre, ils vont trouver n'importe quel type de modèle. Et quoi que ce soit qu'ils faisaient avant de recevoir la récompense, ils vont le refaire. Parfois c'était même tourner deux fois sur soi-même dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, une fois dans le sens des aiguilles d'une montre et toucher le bouton deux fois. Et c'est ce que l'on appelle la superstition. Et ça, j'en ai peur, nous l'aurons toujours en nous.
I call this process "patternicity" -- that is, the tendency to find meaningful patterns in both meaningful and meaningless noise. When we do this process, we make two types of errors. A Type I error, or false positive, is believing a pattern is real when it's not. Our second type of error is a false negative. A Type II error is not believing a pattern is real when it is. So let's do a thought experiment. You are a hominid three million years ago walking on the plains of Africa. Your name is Lucy, okay? And you hear a rustle in the grass. Is it a dangerous predator, or is it just the wind? Your next decision could be the most important one of your life. Well, if you think that the rustle in the grass is a dangerous predator and it turns out it's just the wind, you've made an error in cognition, made a Type I error, false positive. But no harm. You just move away. You're more cautious. You're more vigilant. On the other hand, if you believe that the rustle in the grass is just the wind, and it turns out it's a dangerous predator, you're lunch. You've just won a Darwin award. You've been taken out of the gene pool.
J'appelle cette démarche "modélisation", c'est-à-dire la tendance à trouver des modèles significatifs aussi bien dans du bruit significatif que dans du bruit non significatif. Quand on eprocédons ainsi, on fait deux types d'erreurs. Une erreur de Type I, ou faux positif, est de croire que le modèle existe quand ce n'est pas le cas. Le second type d'erreur est le faux négatif. Une erreur de Type II est de ne pas croire qu'il y a un modèle quand il y en a vraiment un. Alors faisons une petite expérience. Vous êtes un humain il y a trois millions d'années en train de marcher dans les plaines d'Afrique. Votre nom est Lucy, d'accord ? Et vous entendez un bruissement dans l'herbe. Est-ce un dangereux prédateur, ou simplement le vent ? La décision que vous allez prendre pourrait être la plus importante de votre vie. Bon, si vous pensez que le bruissement vient d'un dangereux prédateur et que ce n'est que le vent, vous avez fait une erreur cognitive, une erreur de Type I, un faux positif. Mais il n'y a pas de conséquences. Vous vous êtes juste éloigné. Vous êtes plus prudent. Vous êtes plus vigilant. D'un autre côté, si vous pensez que le bruissement n'est que du vent, et que c'est en fait un prédateur, vous devenez le plat principal. Vous venez de remporter le prix Darwin. Vous venez de sortir de la sélection génétique.
Now the problem here is that patternicities will occur whenever the cost of making a Type I error is less than the cost of making a Type II error. This is the only equation in the talk by the way. We have a pattern detection problem that is assessing the difference between a Type I and a Type II error is highly problematic, especially in split-second, life-and-death situations. So the default position is just: Believe all patterns are real -- All rustles in the grass are dangerous predators and not just the wind. And so I think that we evolved ... there was a natural selection for the propensity for our belief engines, our pattern-seeking brain processes, to always find meaningful patterns and infuse them with these sort of predatory or intentional agencies that I'll come back to.
Maintenant le problème est que la modélisation va se produire à chaque fois que les conséquences de faire une erreur de Type I sont moindres que celles de faire une erreur de Type II. C'est la seule équation ici au fait. Nous avons un problème de détection de modèle c'est-à-dire qu'évaluer la différence entre une erreur de Type I ou de Type II est très problématique, spécialement quand il faut prendre une décision immédiate pour sa survie. Donc l'approche par défaut est simplement "croire que tous les modèles sont réels." "Tous les bruits dans l'herbe sont des dangereux prédateurs et pas simplement le vent." Et donc je pense que nous avons évolué... qu'il y a eu une sélection naturelle par nos tendances aux croyances, par notre réflexion pour identifier des modèles, à toujours définir des modèles clairs et y incorporer ces sortes de toile de fond de danger auxquelles je reviendrai plus tard.
So for example, what do you see here? It's a horse head, that's right. It looks like a horse. It must be a horse. That's a pattern. And is it really a horse? Or is it more like a frog? See, our pattern detection device, which appears to be located in the anterior cingulate cortex -- it's our little detection device there -- can be easily fooled, and this is the problem. For example, what do you see here? Yes, of course, it's a cow. Once I prime the brain -- it's called cognitive priming -- once I prime the brain to see it, it pops back out again even without the pattern that I've imposed on it. And what do you see here? Some people see a Dalmatian dog. Yes, there it is. And there's the prime. So when I go back without the prime, your brain already has the model so you can see it again. What do you see here? Planet Saturn. Yes, that's good. How about here? Just shout out anything you see. That's a good audience, Chris. Because there's nothing in this. Well, allegedly there's nothing.
Par exemple, que voyez-vous ici ? C'est une tête de cheval, exactement. Cela ressemble à un cheval, ce doit être un cheval. C'est un modèle. Et est-ce vraiment un cheval ? Ou est-ce plutôt une grenouille ? Vous voyez, notre système de détection de modèle, qui semble être situé dans notre cortex cingulaire antérieur -- c'est là que se trouve notre appareil de détection -- peut facilement être induit en erreur et c'est un problème. Par exemple, qu'est-ce que vous voyez ici ? Oui, bien sur c'est une vache. Une fois que j'amorce le cerveau -- c'est l'amorçage cognitif -- une fois que je demande au cerveau de le voir, il revient, même sans le modèle que je lui ai imposé. Et qu'est-ce que vous voyez ici ? Certaines personnes voient un dalmatien. Oui, le voilà. Et voilà l'amorce. Donc quand je recommence sans l'amorce, votre cerveau a déjà acquis le modèle et vous pouvez donc le voir à nouveau. Qu'est-ce que vous voyez ici ? La planète saturne. Oui, c'est bien. Et ici ? Criez simplement ce que vous voyez. C'est un bon public, Chris. Parce qu'il n'y a rien ici. Bon, c'est supposé n'être rien.
This is an experiment done by Jennifer Whitson at U.T. Austin on corporate environments and whether feelings of uncertainty and out of control makes people see illusory patterns. That is, almost everybody sees the planet Saturn. People that are put in a condition of feeling out of control are more likely to see something in this, which is allegedly patternless. In other words, the propensity to find these patterns goes up when there's a lack of control. For example, baseball players are notoriously superstitious when they're batting, but not so much when they're fielding. Because fielders are successful 90 to 95 percent of the time. The best batters fail seven out of 10 times. So their superstitions, their patternicities, are all associated with feelings of lack of control and so forth.
C'est une expérience faite par Jennifer Whitson à l'Université d'Austin sur l'environnement des entreprises et la question de savoir si les sentiments d'incertitude et d'absence de contrôle poussent les gens à identifier des modèles qui n'existent pas. En fait, presque tout le monde voit la planète saturne. Les gens que l'on met dans une situation où ils n'ont pas le sentiment de contrôler quoi que ce soit ont davantage tendance à voir quelque chose ici, alors qu'il n'est pas sensé y avoir quoi que ce soit. En d'autres termes, la tendance à trouver des modèles augmente quand il y a un manque de contrôle. Par exemple, les joueurs de baseball sont connus pour être superstitieux quand ils battent, et moins quand ils sont en défense. Parce que les joueurs dans le champ réussissent 90 à 95 pour cent du temps. Les meilleurs batteurs manquent 7 fois sur 10. Alors leurs superstitions, leurs modélisations, sont associées à un manque de contrôle et ainsi de suite.
What do you see in this particular one here, in this field? Anybody see an object there? There actually is something here, but it's degraded. While you're thinking about that, this was an experiment done by Susan Blackmore, a psychologist in England, who showed subjects this degraded image and then ran a correlation between their scores on an ESP test: How much did they believe in the paranormal, supernatural, angels and so forth. And those who scored high on the ESP scale, tended to not only see more patterns in the degraded images but incorrect patterns. Here is what you show subjects. The fish is degraded 20 percent, 50 percent and then the one I showed you, 70 percent.
Que voyez-vous dans celle ci, dans ce champ ? Quelqu'un voit voit-il un objet ? En fait il y a quelque chose, mais c'est dégradé. Pendant que vous y réfléchissez, c'était une expérience réalisée par Susan Blackmore, une psychologue en Angleterre, qui montrait à ses sujets cette image dégradée et ensuite a calculé la corrélation entre leurs scores à un test d' ESP (perception extra sensorielle), leur croyance dans le paranormal, le super-naturel, les anges etc. Et ceux qui avaient un score élevé sur l'échelle d'EPS, avaient tendance, non seulement à voir davantage de formes dans les images dégradées, mais des formes qui n'existaient pas. Voici ce que vous montrez aux sujets. Le poisson est dégradé à 20 pour cent, 50 pour cent et finalement celui que je vous montre, à 70 pour cent.
A similar experiment was done by another [Swiss] psychologist named Peter Brugger, who found significantly more meaningful patterns were perceived on the right hemisphere, via the left visual field, than the left hemisphere. So if you present subjects the images such that it's going to end up on the right hemisphere instead of the left, then they're more likely to see patterns than if you put it on the left hemisphere. Our right hemisphere appears to be where a lot of this patternicity occurs. So what we're trying to do is bore into the brain to see where all this happens.
Une expérience similaire a été faite par un autre psychologue suisse, Peter Brugger, qui a découvert que davantage de formes qui avaient un sens étaient perçues dans l'hémisphère droit, par le champ visuel gauche, que dans l'hémisphère gauche. Donc si vous présentez des images aux sujets de façon qu'elles arrivent dans l'hémisphère droit plutôt que dans le gauche, alors il y a plus de chances qu'ils identifient des formes que si vous les mettez dans l'hémisphère gauche. Notre hémisphère droit semble donc être le lieu où beaucoup de modélisation prend place. Donc ce que nous essayons de faire est de creuser le cerveau pour voir ce qu'y passe.
Brugger and his colleague, Christine Mohr, gave subjects L-DOPA. L-DOPA's a drug, as you know, given for treating Parkinson's disease, which is related to a decrease in dopamine. L-DOPA increases dopamine. An increase of dopamine caused subjects to see more patterns than those that did not receive the dopamine. So dopamine appears to be the drug associated with patternicity. In fact, neuroleptic drugs that are used to eliminate psychotic behavior, things like paranoia, delusions and hallucinations, these are patternicities. They're incorrect patterns. They're false positives. They're Type I errors. And if you give them drugs that are dopamine antagonists, they go away. That is, you decrease the amount of dopamine, and their tendency to see patterns like that decreases. On the other hand, amphetamines like cocaine are dopamine agonists. They increase the amount of dopamine. So you're more likely to feel in a euphoric state, creativity, find more patterns.
Brugger et sa collègue Christine Mohr ont donné du L-DOPA aux sujets. Le L-DOPA comme vous le savez est un médicament utilisé pour traiter la maladie de Parkinson qui est liée à une baisse en dopamine. L-DOPA augmente la dopamine. Et les sujets qui avaient reçu de la dopamine ont commencé à percevoir plus de formes que ceux qui n'en avaient pas reçu. Il semble donc que la dopamine soit la substance associée avec la modélisation. En fait les substances neuroleptiques utilisées pour éliminer les comportements psychotiques, les choses comme la paranoïa, les illusions et les hallucinations, qui sont toutes des formes de modélisation. Ce sont des modèles incorrects. Ce sont des faux-positifs. Ce sont des erreurs de Type I. Et si vous leur donnez des substances qui sont des antagonistes de la dopamine, elles disparaissent. Donc si vous diminuez le niveau de dopamine, leur tendance à voir des modèles, des formes, diminue. A l'opposé, les amphétamines comme la cocaïne sont des agonistes de la dopamine. Ils augmentent la quantité de dopamine. Donc vous avez tendance à être dans un état euphorique, créatif et à trouver davantage de formes.
In fact, I saw Robin Williams recently talk about how he thought he was much funnier when he was doing cocaine, when he had that issue, than now. So perhaps more dopamine is related to more creativity. Dopamine, I think, changes our signal-to-noise ratio. That is, how accurate we are in finding patterns. If it's too low, you're more likely to make too many Type II errors. You miss the real patterns. You don't want to be too skeptical. If you're too skeptical, you'll miss the really interesting good ideas. Just right, you're creative, and yet you don't fall for too much baloney. Too high and maybe you see patterns everywhere. Every time somebody looks at you, you think people are staring at you. You think people are talking about you. And if you go too far on that, that's just simply labeled as madness. It's a distinction perhaps we might make between two Nobel laureates, Richard Feynman and John Nash. One sees maybe just the right number of patterns to win a Nobel Prize. The other one also, but maybe too many patterns. And we then call that schizophrenia.
En fait, j'ai récemment vu Robin Williams parler du fait qu'il était beaucoup plus drôle quand il prenait de la cocaïne, quand il avait ce problème, que maintenant. Alors peut-être que plus de dopamine est liée à la créativité. Je pense que la dopamine change notre rapport bruit-signal. C'est-à-dire notre fiabilité dans l'identification des modèles. Si il est trop bas, vous avez plus de chances de faire plus d'erreurs de Type II. Vous ratez les vrais modèles. Vous ne voulez pas être trop sceptique. Si vous êtes trop sceptique, vous allez manquer les idées vraiment intéressantes. Bien équilibré, vous êtes créatif mais sans vous laisser trop avoir. Trop élevé, et vous voyez des modèles partout. A chaque fois que quelqu'un vous regarde, vous pensez que les gens vous dévisagent. Vous pensez que les gens parlent de vous. Et si vous allez trop loin dans cette direction, c'est simplement considéré comme de la folie. C'est peut-être la distinction que l'on pourrait faire entre deux prix Nobel, Richard Feynman et John Nash. L'un voit peut-être le bon nombre de modèles pour gagner un prix Nobel. L'autre les voit aussi, mais peut-être même trop de modèles. Et alors on appelle ça la schizophrénie.
So the signal-to-noise ratio then presents us with a pattern-detection problem. And of course you all know exactly what this is, right? And what pattern do you see here? Again, I'm putting your anterior cingulate cortex to the test here, causing you conflicting pattern detections. You know, of course, this is Via Uno shoes. These are sandals. Pretty sexy feet, I must say. Maybe a little Photoshopped. And of course, the ambiguous figures that seem to flip-flop back and forth. It turns out what you're thinking about a lot influences what you tend to see. And you see the lamp here, I know. Because the lights on here. Of course, thanks to the environmentalist movement we're all sensitive to the plight of marine mammals. So what you see in this particular ambiguous figure is, of course, the dolphins, right? You see a dolphin here, and there's a dolphin, and there's a dolphin. That's a dolphin tail there, guys.
Donc le rapport bruit-signal nous pose un problème de détection de modèle. Et bien sûr vous savez tous exactement ce que c'est, n'est-ce pas ? Et quelle forme voyez-vous ici ? Encore une fois, c'est votre cortex cingulaire antérieur que je teste ici, ce qui provoque chez vous des conflits de détections des formes. Vous savez bien sûr que ce sont des chaussures Via Uno. Ce sont des sandales. Voilà de beaux pieds je dois dire. Peut-être un peu retouchés. Et bien sûr, les formes ambigües qui semblent basculer en avant et en arrière. En fait ce à quoi vous pensez beaucoup influence ce que vous avez tendance à voir. Et je sais que vous voyez la lampe, là. A cause des lumières ici. Bien sûr, grâce à la tendance écologiste nous sommes tous sensibles à la situation désespérée des mammifères marins. Donc ce que vous voyez dans cette image ambigüe ce sont, bien sûr, les dauphins. Vous voyez un dauphin là. Et voilà un dauphin. Et voilà un dauphin. C'est la queue d'un dauphin là, vous voyez ?
(Laughter)
(rires)
If we can give you conflicting data, again, your ACC is going to be going into hyperdrive. If you look down here, it's fine. If you look up here, then you get conflicting data. And then we have to flip the image for you to see that it's a set up. The impossible crate illusion. It's easy to fool the brain in 2D. So you say, "Aw, come on Shermer, anybody can do that in a Psych 101 text with an illusion like that." Well here's the late, great Jerry Andrus' "impossible crate" illusion in 3D, in which Jerry is standing inside the impossible crate. And he was kind enough to post this and give us the reveal. Of course, camera angle is everything. The photographer is over there, and this board appears to overlap with this one, and this one with that one, and so on. But even when I take it away, the illusion is so powerful because of how are brains are wired to find those certain kinds of patterns.
Si on vous donne à nouveau des données conflictuelles, votre cortex cingulaire antérieur (ACC) va accélérer. Si vous regardez en bas, ça va. Si vous regardez en haut, alors vous recevez des données conflictuelles. Et il faut qu'on retourne l'image pour que vous voyiez c'est un trucage. L'illusion de la boite impossible. C'est facile de tromper le cerveau en 2D. Alors vous dîtes, "Allez Shermer, n'importe qui peut faire ça dans un cours de psycho pour débutant avec une illusion comme celle-là ." Et bien voici l'illusion de la boite impossible en 3D du regretté grand maître Jerry Andrus, où Jerry se tient debout à l'intérieur de la boite impossible. Et il a été assez gentil pour publier ceci et nous expliquer le truc. Bien sûr c'est l'angle de l'appareil photo qui fait tout. Le photographe est là-bas. Et cette planche semble passer au dessus de celle-là, et celle-ci au dessus de l'autre et ainsi de suite. Mais même quand je l'enlève, l'illusion est tellement puissante à cause de la façon dont nos que nos cerveaux sont programmés pour voir certains type de formes.
This is a fairly new one that throws us off because of the conflicting patterns of comparing this angle with that angle. In fact, it's the exact same picture side by side. So what you're doing is comparing that angle instead of with this one, but with that one. And so your brain is fooled. Yet again, your pattern detection devices are fooled.
C'est une illusion assez nouvelle qui nous induit en erreur à cause des formes conflictuelles quand on compare cet angle et cet angle. En fait, c'est exactement la même image mise côte à côte. Alors ce que vous faîtes c'est de comparer cet angle avec celui-ci au lieu de celui-là. Et votre cerveau se fait avoir. A nouveau, votre système de détection des modèles a été induit en erreur.
Faces are easy to see because we have an additional evolved facial recognition software in our temporal lobes. Here's some faces on the side of a rock. I'm actually not even sure if this is -- this might be Photoshopped. But anyway, the point is still made. Now which one of these looks odd to you? In a quick reaction, which one looks odd? The one on the left. Okay. So I'll rotate it so it'll be the one on the right. And you are correct. A fairly famous illusion -- it was first done with Margaret Thatcher. Now, they trade up the politicians every time. Well, why is this happening? Well, we know exactly where it happens, in the temporal lobe, right across, sort of above your ear there, in a little structure called the fusiform gyrus. And there's two types of cells that do this, that record facial features either globally, or specifically these large, rapid-firing cells, first look at the general face. So you recognize Obama immediately. And then you notice something quite a little bit odd about the eyes and the mouth. Especially when they're upside down, you're engaging that general facial recognition software there.
Les visages sont faciles à voir parce que nous avons un programme avancé supplémentaire pour la reconnaissance faciale dans nos lobes temporaux. Voilà des figures gravées sur un rocher. Je ne suis même pas sûr que ce soit --- ce pourrait être un montage. Mais quoi qu'il en soit,la preuve est faite. Maintenant lequel de ceux-ci vous paraît bizarre? Vite, lequel paraît bizarre? Celui sur la gauche. Okay. Alors je vais le retourner donc il sera sur la droite. Et vous avez raison. Un truc assez connu -- fait pour la première fois avec Margaret Thatcher. Maintenant ils passent d'un homme politique à l'autre tout le temps. Bon, alors pourquoi est-ce que cela arrive ? Et bien, nous savons exactement où cela se passe, dans le lobe temporal, juste de l'autre côté, presque au-dessus de votre oreille, là. Dans un petit ensemble qui s'appelle le gyrus fusiforme. Et il y a deux types de cellules qui font cela, qui enregistrent les éléments faciaux soit globalement, soit spécialement ces grosses cellules qui réagissent rapidement et regardent en premier la forme générale d'un visage. Et vous reconnaissez tout de suite Obama. Et ensuite vous remarquez qu'il y a quelque chose d'un peu bizarre avec les yeux et la bouche. Spécialement quand ils sont à l'envers. C'est votre programme de reconnaissance faciale qui se met en route.
Now I said back in our little thought experiment, you're a hominid walking on the plains of Africa. Is it just the wind or a dangerous predator? What's the difference between those? Well, the wind is inanimate; the dangerous predator is an intentional agent. And I call this process agenticity. That is the tendency to infuse patterns with meaning, intention and agency, often invisible beings from the top down. This is an idea that we got from a fellow TEDster here, Dan Dennett, who talked about taking the intentional stance.
Maintenant j'ai dit plus tôt quand nous faisions notre petite expérience, que vous étiez un humain marchant dans les plaines d'Afrique. Est-ce que c'est le vent ou un dangereux prédateur ? Quelle est la différence entre les deux ? Et bien le vent est inanimé ; le dangereux prédateur est un agent avec des intentions. Et j'appelle ce process l'agenticité. C'est la tendance à donner aux modèles un sens, une intention et un agent, souvent des êtres invisibles qui descendent sur nous. C'est une idée qu'on a eu d'un collègue TEDster ici, Dan Denett, qui parlait de prendre le parti de l'intention.
So it's a type of that expanded to explain, I think, a lot of different things: souls, spirits, ghosts, gods, demons, angels, aliens, intelligent designers, government conspiracists and all manner of invisible agents with power and intention, are believed to haunt our world and control our lives. I think it's the basis of animism and polytheism and monotheism. It's the belief that aliens are somehow more advanced than us, more moral than us, and the narratives always are that they're coming here to save us and rescue us from on high. The intelligent designer's always portrayed as this super intelligent, moral being that comes down to design life. Even the idea that government can rescue us -- that's no longer the wave of the future, but that is, I think, a type of agenticity: projecting somebody up there, big and powerful, will come rescue us.
Alors c'est ce genre de chose étendu pour expliquer, je pense, beaucoup de choses, les âmes, les esprits, les fantômes, les dieux, les démons, les anges, les extra-terrestres, les créateurs intelligents, les gouvernements qui conspirent et toutes sortes d'agents invisibles avec du pouvoir et une intention, qui sont considérés comme hantant notre monde et contrôlant nos vies. Je pense que c'est la base de l'animisme, du polythéisme et du monothéisme. C'est la croyance que les extra-terrestres sont plus évolués que nous, plus moraux que nous, et les récits disent toujours qu'ils viennent d'en haut pour nous sauver et nous secourir. Le créateur intelligent est toujours représenté comme cet être moral, super intelligent, qui descend sur terre pour créer la vie. Même l'idée que le gouvernement peut nous sauver. Ce n'est plus de la science fiction. Mais je pense que c'est un genre d'agenticité, le fait de projeter que quelqu'un là-haut, de grand et puissant viendra nous sauver.
And this is also, I think, the basis of conspiracy theories. There's somebody hiding behind there pulling the strings, whether it's the Illuminati or the Bilderbergers. But this is a pattern detection problem, isn't it? Some patterns are real and some are not. Was JFK assassinated by a conspiracy or by a lone assassin? Well, if you go there -- there's people there on any given day -- like when I went there, here -- showing me where the different shooters were. My favorite one was he was in the manhole. And he popped out at the last second, took that shot. But of course, Lincoln was assassinated by a conspiracy. So we can't just uniformly dismiss all patterns like that. Because, let's face it, some patterns are real. Some conspiracies really are true. Explains a lot, maybe.
Et c'est aussi, je pense, la base des théories de conspiration. Il y a quelqu'un caché derrière les décors qui tire les ficelles, que ce soient les Illuminati ou les Bilderbergers. Mais c'est un problème de détection des modèles, n'est-ce pas ? Des modèles existent et d'autres non. Est-ce que JFK a été victime d'une conspiration ou d'un assassin isolé ? Bon, si on va par là -- il y a toujours des gens -- comme quand j'y ai été -- qui montrent où étaient les différents tireurs . Mon explication préférée est celui qui était caché dans l'égout et il est sorti au dernier moment pour tirer. Mais bien sûr Lincoln a été victime d'une conspiration. Donc on ne peut pas se contenter d'ignorer tous les modèles d'emblée. Parce qu'il faut bien reconnaître que certains modèles sont réels. Certains complots sont réels. Cela explique peut-être beaucoup de choses.
And 9/11 has a conspiracy theory. It is a conspiracy. We did a whole issue on it. Nineteen members of Al Queda plotting to fly planes into buildings constitutes a conspiracy. But that's not what the "9/11 truthers" think. They think it was an inside job by the Bush administration. Well, that's a whole other lecture. You know how we know that 9/11 was not orchestrated by the Bush administration? Because it worked.
Et il y a une théorie de conspiration derrière le 11 septembre. C'est une conspiration. On a fait tout un sujet là-dessus. 19 membres d'Al Queda qui complotent pour faire voler des avions dans des immeubles constituent une conspiration. Mais ce n'est pas ce que les "partisans de la vérité sur le 11 septembre" pensent. Ils pensent que c'était un coup monté de l'intérieur par l'administration Bush. Bon, il y a de quoi faire une autre présentation la-dessus. Mais savez-vous comment on sait que le 11 septembre n'a pas été organisé par l'administration Bush ? Parce que ça a marché.
(Laughter)
(rires)
(Applause)
(applaudissements)
So we are natural-born dualists. Our agenticity process comes from the fact that we can enjoy movies like these. Because we can imagine, in essence, continuing on. We know that if you stimulate the temporal lobe, you can produce a feeling of out-of-body experiences, near-death experiences, which you can do by just touching an electrode to the temporal lobe there. Or you can do it through loss of consciousness, by accelerating in a centrifuge. You get a hypoxia, or a lower oxygen. And the brain then senses that there's an out-of-body experience. You can use -- which I did, went out and did -- Michael Persinger's God Helmet, that bombards your temporal lobes with electromagnetic waves. And you get a sense of out-of-body experience.
Donc nous sommes des dualistes de naissance. Notre process d'agenticité vient du fait que nous pouvons apprécier des films comme ceux là. Parce que, dans le fond, nous pouvons imaginer continuer. Nous savons que si vous stimulez le lobe temporal, vous pouvez créer une sensation d'expérience "hors du corps", près de la mort, ce que vous pouvez obtenir simplement en touchant le lobe temporal là avec une électrode. Ou vous pouvez le faire par perte de conscience, en subissant l'accélération d'une centrifugeuse. Vous avez une hypoxie, ou une baisse d'oxygène. Et le cerveau sent bien alors qu'il y a une expérience "hors du corps". Vous pouvez utiliser -- ce que j'ai fait -- le "Casque de Dieu" de Michael Persinger qui bombarde vos lobes temporaux avec des ondes électro-magnétiques. Et ça vous donne une idée de c'est qu'est une expérience "hors du corps".
So I'm going to end here with a short video clip that sort of brings all this together. It's just a minute and a half. It ties together all this into the power of expectation and the power of belief. Go ahead and roll it.
Donc je vais finir avec une courte vidéo qui en quelque sorte capture bien le tout. Ca dure juste une minute et demi. La vidéo résume le tout avec le pouvoir de l'espérance et le pouvoir de la croyance. Alllez-y, lancez la vidéo.
Narrator: This is the venue they chose for their fake auditions for an advert for lip balm.
Narrateur : C'est le cadre choisi pour les fausses auditions pour une pub pour du baume pour les lèvres.
Woman: We're hoping we can use part of this in a national commercial, right? And this is test on some lip balms that we have over here. And these are our models who are going to help us, Roger and Matt. And we have our own lip balm, and we have a leading brand. Would you have any problem kissing our models to test it?
La femme : Nous espérons pouvoir en utiliser une partie pour un spot national. Et voilà les tests de quelques baumes pour les lèvres que nous avons ici. Et voici les modèles qui vont nous aider, Roger et Matt. Et nous avons notre propre baume pour les lèvres, et nous avons une marque connue. Est-ce que cela vous poserait un problème d'embrasser nos modèles pour le test ?
Girl: No.
La fille : Non.
Woman: You wouldn't? (Girl: No.) Woman: You'd think that was fine.
La femme : Non, vraiment ? (La fille : Non) La femme : Vous pensez que ça irait.
Girl: That would be fine. (Woman: Okay.)
La fille : Ce serait sans problème. (La femme : Okay.)
So this is a blind test. I'm going to ask you to go ahead and put a blindfold on. Kay, now can you see anything? (Girl: No.) Pull it so you can't even see down. (Girl: Okay.)
Donc c'est un test aveugle. Je vais vous demander de commencer et de mettre un bandeau sur vos yeux. OK, pouvez-vous voir quoi que ce soit maintenant ? Tirez-le vers le bas pour ne pas voir par en dessous. (La fille : d'accord.)
Woman: It's completely blind now, right?
La femme : Vous êtes complètement aveugle maintenant, n'est-ce pas ?
Girl: Yes. (Woman: Okay.)
La fille : Oui. (La femme : D'accord.)
Now, what I'm going to be looking for in this test is how it protects your lips, the texture, right, and maybe if you can discern any flavor or not.
Maintenant ce que nous allons étudier dans ce test, c'est comment vos ça protège vos lèvres, oui, la texture, c'est ça, et peut être voir si vous pouvez distinguer un parfum ou pas.
Girl: Okay. (Woman: Have you ever done a kissing test before?)
La fille : D'accord. (La femme : Avez-vous déjà fait un test avec un baiser ?)
Girl: No.
La fille : Non.
Woman: Take a step here. Okay, now I'm going to ask you to pucker up. Pucker up big and lean in just a little bit, okay?
La femme : avancez d'un pas. OK. Maintenant avancez vos lèvres. Comme si vous alliez faire un bisou et penchez-vous un petit peu.
(Music)
(Musique)
(Laughter)
(rires)
(Laughter)
(rires)
Woman: Okay. And, Jennifer, how did that feel?
D'accord. Et alors Jennifer, comment était-ce ?
Jennifer: Good.
Jennifer : Bien.
(Laughter)
(rires)
Girl: Oh my God!
La fille : Oh mon dieu.
(Laughter)
(rires)
Michael Shermer: Thank you very much. Thank you. Thanks.
Michael Shermer : Merci beaucoup. Merci. Merci.