This is our life with bees, and this is our life without bees. Bees are the most important pollinators of our fruits and vegetables and flowers and crops like alfalfa hay that feed our farm animals. More than one third of the world's crop production is dependent on bee pollination.
Voici notre vie avec les abeilles, et voici notre vie sans les abeilles. Les abeilles sont les plus importantes pollinisatrices de nos fruits, de nos légumes, de nos fleurs, et des cultures comme la luzerne, qui servent de fourrage à nos troupeaux. Plus d'un tiers des récoltes mondiales dépend de la pollinisation par les abeilles.
But the ironic thing is that bees are not out there pollinating our food intentionally. They're out there because they need to eat. Bees get all of the protein they need in their diet from pollen and all of the carbohydrates they need from nectar. They're flower-feeders, and as they move from flower to flower, basically on a shopping trip at the local floral mart, they end up providing this valuable pollination service. In parts of the world where there are no bees, or where they plant varieties that are not attractive to bees, people are paid to do the business of pollination by hand. These people are moving pollen from flower to flower with a paintbrush. Now this business of hand pollination is actually not that uncommon. Tomato growers often pollinate their tomato flowers with a hand-held vibrator. Now this one's the tomato tickler. (Laughter) Now this is because the pollen within a tomato flower is held very securely within the male part of the flower, the anther, and the only way to release this pollen is to vibrate it. So bumblebees are one of the few kinds of bees in the world that are able to hold onto the flower and vibrate it, and they do this by shaking their flight muscles at a frequency similar to the musical note C. So they vibrate the flower, they sonicate it, and that releases the pollen in this efficient swoosh, and the pollen gathers all over the fuzzy bee's body, and she takes it home as food. Tomato growers now put bumblebee colonies inside the greenhouse to pollinate the tomatoes because they get much more efficient pollination when it's done naturally and they get better quality tomatoes.
Mais l'ironie, c'est que les abeilles ne font pas exprès de polliniser notre nourriture. Elles le font parce qu'elles ont besoin de se nourrir. Les abeilles trouvent toutes les protéines dont elles ont besoin dans le pollen et tous les glucides dont elles ont besoin dans le nectar. Elles se nourrissent de fleurs, et en volant de fleur en fleur, comme pour aller faire leurs courses chez le fleuriste du coin, elles en viennent à nous rendre ce précieux service de pollinisation. Dans les régions du monde où il n'y a pas d'abeilles, ou celles où on cultive des variétés qui ne les attirent pas, des gens sont payés pour faire la pollinisation à la main. Ces personnes transportent le pollen de fleur en fleur avec un pinceau. Cette pratique de la pollinisation manuelle n'est pas si rare. Les producteurs de tomates pollinisent souvent leurs fleurs avec un vibrateur manuel. Lui, c'est le titilleur de tomates. (Rires) La raison en est que le pollen d'une fleur de tomate est maintenu très solidement à l'intérieur de la partie mâle de la fleur, l'anthère, et la seule façon de le libérer est de la faire vibrer. Les bourdons sont l'une des rares espèces d'abeilles dans le monde qui peuvent s'accrocher à la fleur et la faire vibrer, et ils font cela en agitant les muscles de leurs ailes à une fréquence proche de la note Do. Ils font donc vibrer la fleur, ils la soumettent à une sonication, et ça libère le pollen dans un souffle efficace, le pollen s'agglomère sur tout le corps duveteux de l'abeille, et elle le ramène chez elle comme nourriture. Aujourd'hui, les producteurs de tomates installent des colonies de bourdons dans les serres pour polliniser les tomates parce qu'ils obtiennent une pollinisation bien plus efficace quand c'est fait naturellement, et ils obtiennent des tomates de meilleure qualité.
So there's other, maybe more personal reasons, to care about bees. There's over 20,000 species of bees in the world, and they're absolutely gorgeous. These bees spend the majority of their life cycle hidden in the ground or within a hollow stem and very few of these beautiful species have evolved highly social behavior like honeybees.
Il y a d'autres raisons, peut-être plus personnelles, de s'intéresser aux abeilles. Il y a plus de 20 000 espèces d'abeilles dans le monde, et elles sont absolument magnifiques. Ces abeilles passent la majorité de leur cycle de vie cachées dans le sol, ou dans un tronc creux, et très peu de ces belles espèces ont développé un comportement social évolué comme les abeilles domestiques.
Now honeybees tend to be the charismatic representative for the other 19,900-plus species because there's something about honeybees that draws people into their world. Humans have been drawn to honeybees since early recorded history, mostly to harvest their honey, which is an amazing natural sweetener.
Les abeilles domestiques jouent souvent le rôle de représentantes charismatiques des autres 19 900 et quelques espèces, parce qu'il y a quelque chose en elles qui attire les gens dans leur univers. Les hommes ont été attirés par les abeilles depuis les temps historiques les plus anciens, principalement pour récolter leur miel, qui est un incroyable édulcorant naturel.
I got drawn into the honeybee world completely by a fluke. I was 18 years old and bored, and I picked up a book in the library on bees and I spent the night reading it. I had never thought about insects living in complex societies. It was like the best of science fiction come true. And even stranger, there were these people, these beekeepers, that loved their bees like they were family, and when I put down the book, I knew I had to see this for myself. So I went to work for a commercial beekeeper, a family that owned 2,000 hives of bees in New Mexico. And I was permanently hooked.
Je suis tombée dans le monde des abeilles complètement par hasard. J'avais 18 ans et je m'ennuyais, j'ai pris un livre sur les abeilles à la bibliothèque, et j'ai passé la nuit à le lire. Je n'aurais jamais pensé que les insectes vivaient en sociétés complexes. C'était comme si le meilleur de la science-fiction était devenu réalité. Encore plus bizarre, il y avait ces gens, ces apiculteurs, qui aimaient leurs abeilles comme si elles faisaient partie de leur famille, et quand j'ai reposé le livre, j'ai su que je devais voir ça par moi-même. Alors je suis allée travailler pour un apiculteur professionnel, une famille qui possédait 2 000 ruches au Nouveau-Mexique. Je suis devenue accro pour toujours.
Honeybees can be considered a super-organism, where the colony is the organism and it's comprised of 40,000 to 50,000 individual bee organisms. Now this society has no central authority. Nobody's in charge. So how they come to collective decisions, and how they allocate their tasks and divide their labor, how they communicate where the flowers are, all of their collective social behaviors are mindblowing. My personal favorite, and one that I've studied for many years, is their system of healthcare. So bees have social healthcare. So in my lab, we study how bees keep themselves healthy. For example, we study hygiene, where some bees are able to locate and weed out sick individuals from the nest, from the colony, and it keeps the colony healthy. And more recently, we've been studying resins that bees collect from plants. So bees fly to some plants and they scrape these very, very sticky resins off the leaves, and they take them back to the nest where they cement them into the nest architecture where we call it propolis. We've found that propolis is a natural disinfectant. It's a natural antibiotic. It kills off bacteria and molds and other germs within the colony, and so it bolsters the colony health and their social immunity. Humans have known about the power of propolis since biblical times. We've been harvesting propolis out of bee colonies for human medicine, but we didn't know how good it was for the bees. So honeybees have these remarkable natural defenses that have kept them healthy and thriving for over 50 million years.
Les abeilles peuvent être considérées comme des super-organismes, où la colonie est l'organisme, qui comprend entre 40 et 50 000 organismes individuels, les abeilles. Cette société n'a pas d'autorité centralisée. Personne ne commande. C'est pourquoi la façon dont elles parviennent à des décisions collectives, dont elles répartissent les tâches et partagent le travail, dont elles communiquent l'emplacement des fleurs, tous leurs comportements sociaux collectifs, sont hallucinants. Mon préféré, celui que j'étudie depuis de nombreuses années, est leur système de santé. Oui, les abeilles ont la sécurité sociale. Dans mon laboratoire, nous étudions comment les abeilles se maintiennent en bonne santé. Par exemple, nous étudions leur hygiène, comment certaines abeilles sont capables de repérer les individus malades et de les éliminer du nid, de la colonie, ce qui garde la colonie saine. Plus récemment, nous avons étudié les résines que les abeilles récoltent sur les plantes. Les abeilles volent jusqu'à certaines plantes, et elles raclent sur les feuilles cette résine très très collante, la rapportent au nid, où elles l'intègrent au matériau de construction, formant ce que nous appelons le propolis. Nous avons découvert que le propolis est un désinfectant naturel. C'est un antibiotique naturel. Il élimine les bactéries, les moisissures et les autres germes dans la colonie, et renforce ainsi sa santé et son système immunitaire social. Les hommes connaissent les propriétés du propolis depuis les temps bibliques. Nous avons récolté le propolis dans les colonies d'abeilles pour la médecine humaine, mais nous ne savions pas combien il était bénéfique aux abeilles. Les abeilles ont ces remarquables défenses naturelles qui les ont maintenues florissantes et en bonne santé depuis plus de 50 millions d'années.
So seven years ago, when honeybee colonies were reported to be dying en masse, first in the United States, it was clear that there was something really, really wrong. In our collective conscience, in a really primal way, we know we can't afford to lose bees. So what's going on? Bees are dying from multiple and interacting causes, and I'll go through each of these. The bottom line is, bees dying reflects a flowerless landscape and a dysfunctional food system.
Aussi, il y a sept ans, quand on a signalé que les colonies d'abeilles mouraient en grande quantité, tout d'abord aux États-Unis, il était clair que quelque chose allait vraiment très très mal. Dans notre conscience collective, d'une façon vraiment très primaire, nous savons que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre les abeilles. Alors que se passe-t-il ? Les abeilles meurent de causes multiples qui interagissent entre elles, je vais toutes les passer en revue. En fin de compte, la mort des abeilles décrit un paysage sans fleurs et un système alimentaire dysfonctionnel.
Now we have the best data on honeybees, so I'll use them as an example. In the United States, bees in fact have been in decline since World War II. We have half the number of managed hives in the United States now compared to 1945. We're down to about two million hives of bees, we think. And the reason is, after World War II, we changed our farming practices. We stopped planting cover crops. We stopped planting clover and alfalfa, which are natural fertilizers that fix nitrogen in the soil, and instead we started using synthetic fertilizers. Clover and alfalfa are highly nutritious food plants for bees. And after World War II, we started using herbicides to kill off the weeds in our farms. Many of these weeds are flowering plants that bees require for their survival. And we started growing larger and larger crop monocultures. Now we talk about food deserts, places in our cities, neighborhoods that have no grocery stores. The very farms that used to sustain bees are now agricultural food deserts, dominated by one or two plant species like corn and soybeans. Since World War II, we have been systematically eliminating many of the flowering plants that bees need for their survival. And these monocultures extend even to crops that are good for bees, like almonds. Fifty years ago, beekeepers would take a few colonies, hives of bees into the almond orchards, for pollination, and also because the pollen in an almond blossom is really high in protein. It's really good for bees. Now, the scale of almond monoculture demands that most of our nation's bees, over 1.5 million hives of bees, be transported across the nation to pollinate this one crop. And they're trucked in in semi-loads, and they must be trucked out, because after bloom, the almond orchards are a vast and flowerless landscape.
Les meilleures données que nous ayons concernent les abeilles domestiques, je vais donc m'en servir comme exemple. Aux États-Unis, en fait, les abeilles déclinent depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous élevons aujourd'hui deux fois moins de ruches aux États-Unis qu'en 1945. Nous estimons que nous sommes descendus à environ 2 millions de ruches, La raison en est qu'après la Seconde Guerre mondiale, nous avons changé nos modes d'agriculture. Nous avons cessé de cultiver des plantes de couverture. Nous avons cessé de planter du trèfle et de la luzerne, des engrais naturels qui fixent l'azote dans le sol, et à la place, nous avons commencé à utiliser des engrais de synthèse. Le trèfle et la luzerne sont des plantes hautement nutritives pour les abeilles. Après la Seconde Guerre mondiale, nous avons commencé à utiliser des désherbants pour tuer les mauvaises herbes dans nos exploitations. Beaucoup de ces mauvaises herbes sont des plantes à fleurs dont les abeilles ont besoin pour survivre. Nous avons commencé à avoir des monocultures de plus en plus étendues. Nous parlons de désert alimentaire pour décrire ces endroits dans nos villes, ces quartiers où il n'y a pas d'épiceries. Eh bien, les mêmes fermes qui autrefois nourrissaient les abeilles sont dorénavant des déserts alimentaires agricoles, dominés par une ou deux variétés de plantes comme le maïs ou le soja. Depuis la Seconde Guerre mondiale, nous avons systématiquement éliminé beaucoup des plantes à fleurs dont les abeilles ont besoin pour survivre. Ces monocultures s'étendent même aux cultures qui sont bonnes pour les abeilles, comme les amandes. Il y a cinquante ans, les apiculteurs plaçaient quelques colonies, quelques ruches, dans les plantations d'amandiers, pour la pollinisation, et aussi parce que le pollen des fleurs d'amandiers est très riche en protéines. Il est très bon pour les abeilles. Aujourd'hui, la taille des monocultures d'amandiers est telle que la plupart des abeilles de notre pays, soit plus de 1,5 millions de ruches, doivent être transportées à travers tout le pays pour polliniser cette seule culture. Elles sont apportées en semi-remorques, puis doivent être remportées, parce qu'après la floraison, les plantations d'amandiers ne sont plus qu'un vaste paysage sans fleurs.
Bees have been dying over the last 50 years, and we're planting more crops that need them. There has been a 300 percent increase in crop production that requires bee pollination.
Les abeilles meurent depuis ces dernières 50 années, alors que nous plantons plus de cultures qui ont besoin d'elles. Les cultures qui nécessitent la pollinisation par les abeilles ont augmenté de 300%.
And then there's pesticides. After World War II, we started using pesticides on a large scale, and this became necessary because of the monocultures that put out a feast for crop pests. Recently, researchers from Penn State University have started looking at the pesticide residue in the loads of pollen that bees carry home as food, and they've found that every batch of pollen that a honeybee collects has at least six detectable pesticides in it, and this includes every class of insecticides, herbicides, fungicides, and even inert and unlabeled ingredients that are part of the pesticide formulation that can be more toxic than the active ingredient. This small bee is holding up a large mirror. How much is it going to take to contaminate humans?
Et puis il y a les pesticides. Après la Seconde Guerre mondiale, nous avons commencé à utiliser des pesticides à grande échelle, c'était rendu nécessaire par les monocultures qui offraient un festin aux nuisibles. Récemment, des chercheurs de l'Université Penn State ont entrepris d'examiner les résidus de pesticides dans les paquets de pollen que les abeilles rapportent pour s'en nourrir. Ils ont détecté dans chaque échantillon de pollen que les abeilles à miel recueillaient au moins six pesticides, incluant toutes les classes d'insecticides, de désherbants, d'anti-fongiques, et même des ingrédients inertes, qui ne sont pas mentionnés sur l'étiquette, mais qui font partie de la formule du pesticide et qui peuvent être plus toxiques que le principe actif. Notre petite abeille nous tend un grand miroir réfléchissant. Combien en faudra-t-il pour contaminer les êtres humains ?
One of these class of insecticides, the neonicontinoids, is making headlines around the world right now. You've probably heard about it. This is a new class of insecticides. It moves through the plant so that a crop pest, a leaf-eating insect, would take a bite of the plant and get a lethal dose and die. If one of these neonics, we call them, is applied in a high concentration, such as in this ground application, enough of the compound moves through the plant and gets into the pollen and the nectar, where a bee can consume, in this case, a high dose of this neurotoxin that makes the bee twitch and die. In most agricultural settings, on most of our farms, it's only the seed that's coated with the insecticide, and so a smaller concentration moves through the plant and gets into the pollen and nectar, and if a bee consumes this lower dose, either nothing happens or the bee becomes intoxicated and disoriented and she may not find her way home. And on top of everything else, bees have their own set of diseases and parasites. Public enemy number one for bees is this thing. It's called varroa destructor. It's aptly named. It's this big, blood-sucking parasite that compromises the bee's immune system and circulates viruses.
L'une de ces classes d'insecticides, les néonicotinoïdes, fait les gros titres en ce moment même dans le monde entier. Vous en avez sans doute entendu parler. C'est une nouvelle classe d'insecticides. Ils se répandent dans toute la plante, de sorte qu'un nuisible, un insecte qui mange les feuilles, lorsqu'il croque un morceau de la plante, ingère une dose létale et meurt. Si l'un de ces néonics, comme on les appelle, est répandu à haute dose, comme dans ce traitement par le sol, une quantité suffisante de la composition envahit la plante et se retrouve dans le pollen et dans le nectar, où une abeille peut alors absorber une forte dose de cette neurotoxine, ce qui la fait se contracter et mourir. Dans la plupart des établissements agricoles, dans la plupart des exploitations, seule la graine est recouverte d'insecticide, donc une plus faible concentration pénètre la plante et se retrouve dans le pollen et dans le nectar, et si une abeille absorbe cette moindre dose, soit rien ne se passe, soit l'abeille est intoxiquée et désorientée, et parfois n'arrive pas à rentrer chez elle. En plus de tout cela, les abeilles ont leur propre assortiment de maladies et de parasites. Pour les abeilles, l'ennemi public numéro un, c'est cette chose. On l'appelle le <i>varroa destructor</i>. Il mérite son nom. C'est ce gros parasite suceur de sang qui met en péril le système immunitaire des abeilles et transmet les virus.
Let me put this all together for you. I don't know what it feels like to a bee to have a big, bloodsucking parasite running around on it, and I don't know what it feels like to a bee to have a virus, but I do know what it feels like when I have a virus, the flu, and I know how difficult it is for me to get to the grocery store to get good nutrition. But what if I lived in a food desert? And what if I had to travel a long distance to get to the grocery store, and I finally got my weak body out there and I consumed, in my food, enough of a pesticide, a neurotoxin, that I couldn't find my way home? And this is what we mean by multiple and interacting causes of death.
Laissez-moi vous résumer tout cela. Je ne sais pas ce que ça fait d'être une abeille avec un gros parasite suceur de sang qui me court dessus, ni ce que ça fait d'être une abeille avec un virus, mais je sais comment je me sens quand j'ai un virus, la grippe, et comme il m'est difficile alors d'aller à l'épicerie pour acheter de la bonne nourriture. Mais si en plus j'habitais dans un désert alimentaire ? Si j'avais à parcourir une grande distance pour aller jusqu'à l'épicerie, et si une fois que j'y ai traîné mon corps affaibli, j'absorbe, dans ma nourriture, tellement de pesticide, une neurotoxine, que je n'arrive pas à retrouver mon chemin pour rentrer ? C'est ce que nous voulons dire par des causes de décès multiples et qui interagissent entre elles.
And it's not just our honeybees. All of our beautiful wild species of bees are at risk, including those tomato-pollinating bumblebees. These bees are providing backup for our honeybees. They're providing the pollination insurance alongside our honeybees. We need all of our bees.
Ce ne sont pas uniquement nos abeilles domestiques. Toutes nos magnifiques espèces d'abeilles sauvages sont en danger, y compris ces bourdons pollinisateurs de tomates. Ces abeilles sont une solution de rechange à nos abeilles domestiques. Elles nous fournissent une assurance pollinisation aux côtés de nos abeilles domestiques. Nous avons besoin de toutes nos abeilles.
So what are we going to do? What are we going to do about this big bee bummer that we've created? It turns out, it's hopeful. It's hopeful. Every one of you out there can help bees in two very direct and easy ways. Plant bee-friendly flowers, and don't contaminate these flowers, this bee food, with pesticides. So go online and search for flowers that are native to your area and plant them. Plant them in a pot on your doorstep. Plant them in your front yard, in your lawns, in your boulevards. Campaign to have them planted in public gardens, community spaces, meadows. Set aside farmland. We need a beautiful diversity of flowers that blooms over the entire growing season, from spring to fall. We need roadsides seeded in flowers for our bees, but also for migrating butterflies and birds and other wildlife. And we need to think carefully about putting back in cover crops to nourish our soil and nourish our bees. And we need to diversify our farms. We need to plant flowering crop borders and hedge rows to disrupt the agricultural food desert and begin to correct the dysfunctional food system that we've created.
Alors qu'allons-nous faire ? Qu'allons-nous faire pour sortir de cette situation déprimante que nous avons créée pour les abeilles ? Il se trouve qu'il y a de l'espoir. Il y a de l'espoir. Chacun d'entre vous, ici, peut aider les abeilles de deux façons directes et faciles. Plantez des fleurs favorables aux abeilles, et ne contaminez pas ces fleurs, cette nourriture pour abeilles, avec des pesticides. Allez sur le Net, cherchez des fleurs qui sont indigènes dans votre région, et plantez-les. Plantez-les dans un pot sur le pas de votre porte, Plantez-les devant chez vous, dans vos jardins, sur vos avenues. Faites campagne pour qu'elles soient plantées dans les jardins publics, les lieux publics, les prés. Réservez-leur des terres cultivables. Nous avons besoin d'une belle diversité de fleurs qui éclosent pendant toute la belle saison, du printemps à l'automne. Nous avons besoin de bords de routes semés de fleurs pour nos abeilles, mais aussi pour les papillons migrateurs, les oiseaux et d'autres animaux sauvages. Nous devrions réfléchir sérieusement à remettre au goût du jour les plantes de couverture pour nourrir nos sols et nourrir nos abeilles. Nous avons besoin de diversifier nos cultures. Nous avons besoin de planter des bordures et des haies fleuries pour rompre le désert alimentaire agricole et commencer à corriger ce système alimentaire dysfonctionnel que nous avons créé.
So maybe it seems like a really small countermeasure to a big, huge problem -- just go plant flowers -- but when bees have access to good nutrition, we have access to good nutrition through their pollination services. And when bees have access to good nutrition, they're better able to engage their own natural defenses, their healthcare, that they have relied on for millions of years. So the beauty of helping bees this way, for me, is that every one of us needs to behave a little bit more like a bee society, an insect society, where each of our individual actions can contribute to a grand solution, an emergent property, that's much greater than the mere sum of our individual actions. So let the small act of planting flowers and keeping them free of pesticides be the driver of large-scale change.
Cela peut sembler être une très petite réponse à un gros, un énorme problème, de juste planter des fleurs. Mais quand les abeilles ont accès à une bonne nourriture, nous avons accès à une bonne nourriture grâce à leurs actions de pollinisation. Quand les abeilles ont accès à une bonne nourriture, elles peuvent mieux mobiliser leurs propres défenses naturelles, leur service de santé, dont elles dépendent depuis des millions d'années. La beauté de cette façon d'aider les abeilles, pour moi, c'est que chacun d'entre nous doit se comporter un petit peu plus comme une société d'abeilles, une société d'insectes, où chacune de nos actions individuelles peut contribuer à une solution d'ensemble, une propriété émergente, qui est bien plus que la simple somme de nos actions individuelles. Faisons en sorte que le modeste acte de planter des fleurs et de les préserver des pesticides soit le moteur d'un changement à grande échelle.
On behalf of the bees, thank you.
Au nom des abeilles, merci.
(Applause)
(Applaudissements)
Chris Anderson: Thank you. Just a quick question. The latest numbers on the die-off of bees, is there any sign of things bottoming out? What's your hope/depression level on this?
Chris Anderson : Merci. Juste une question rapide. Les derniers chiffres de l'extinction des abeilles, y a-t-il des signes indiquant un fléchissement ? Quel est votre niveau d'espoir/dépression à ce sujet ?
Maria Spivak: Yeah. At least in the United States, an average of 30 percent of all bee hives are lost every winter. About 20 years ago, we were at a 15-percent loss. So it's getting precarious.
Maria Spivak : Oui. Aux États-Unis, en tout cas, nous perdons en moyenne 30 % de nos ruches chaque hiver. Il y a 20 ans, nous en étions à 15 % de pertes. Alors ça devient précaire.
CA: That's not 30 percent a year, that's -- MS: Yes, thirty percent a year.
C. A. : Ce n'est pas 30 % par an, c'est... M. S. : Oui, c'est 30 % par an.
CA: Thirty percent a year. MS: But then beekeepers are able to divide their colonies and so they can maintain the same number, they can recuperate some of their loss.
C. A. : 30 % par an ! M. S. : Oui, mais les apiculteurs peuvent diviser leurs colonies et ainsi maintenir leur nombre, ils peuvent recouvrer une partie de leurs pertes.
We're kind of at a tipping point. We can't really afford to lose that many more. We need to be really appreciative of all the beekeepers out there. Plant flowers.
Nous en sommes à un tournant, en fait. Nous ne pouvons pas vraiment nous permettre d'en perdre beaucoup plus. Nous devons être vraiment reconnaissants envers tous ces apiculteurs. Plantez des fleurs.
CA: Thank you.
C. A. : Merci.
(Applause)
(Applaudissements)