Have you ever asked yourselves why it is that companies, the really cool companies, the innovative ones, the creative, new economy-type companies -- Apple, Google, Facebook -- are coming out of one particular country, the United States of America? Usually when I say this, someone says, "Spotify! That's Europe." But, yeah. It has not had the impact that these other companies have had.
Vous êtes-vous déjà demandé comment cela se fait que les entreprises, les entreprises vraiment cools, celles qui sont novatrices, créatives, les nouvelles sociétés économiques du type Apple, Google, Facebook, viennent d'un pays en particulier, les Etats Unis d'Amérique ? D'habitude, quand je le dis, quelqu'un dit "Spotify! c'est Européen". Oui mais, il n'a pas eut l'impact que ces autres entreprises ont eu.
Now what I do is I'm an economist, and I actually study the relationship between innovation and economic growth at the level of the company, the industry and the nation, and I work with policymakers worldwide, especially in the European Commission, but recently also in interesting places like China, and I can tell you that that question is on the tip of all of their tongues: Where are the European Googles? What is the secret behind the Silicon Valley growth model, which they understand is different from this old economy growth model? And what is interesting is that often, even if we're in the 21st century, we kind of come down in the end to these ideas of market versus state. It's talked about in these modern ways, but the idea is that somehow, behind places like Silicon Valley, the secret have been different types of market-making mechanisms, the private initiative, whether this be about a dynamic venture capital sector that's actually able to provide that high-risk finance to these innovative companies, the gazelles as we often call them, which traditional banks are scared of, or different types of really successful commercialization policies which actually allow these companies to bring these great inventions, their products, to the market and actually get over this really scary Death Valley period in which many companies instead fail.
Maintenant, ce que je fais, c'est que je suis une économiste, et en fait, j'étudie les relations entre l'innovation et la croissance économique au niveau de la société, l'industrie et la nation, et je travaille avec des législateurs dans le monde entier, surtout à la commission européenne, mais aussi récemment à certains endroits intéressant tel que la Chine, et je peux vous dire que cette question est sur le bout de toutes leur langues : où sont les Googles Européens ? Quel est le secret derrière le modèle de croissance de la Silicon Valley, ce qu'ils comprennent est différent de leur ancien modèle de croissance économique ? Et ce qui est intéressant est que souvent, même si on est au 21ème siècle, on en vient en quelque sorte à penser à ces idées du marché opposé à l'Etat. C'est discuté de ces façons modernes, mais l'idée qu'en quelque sorte, derrière ces endroits comme la Silicon Valley, le secret, c'était différents types de mécanismes pour faire du marché l'initiative privée, que ce soit à propos d'un secteur de capital-risque qui est en fait capable de fournir cette finance à haut risque à ces sociétés innovatives, les gazelles comme on les appelle souvent, dont les banques traditionnelles ont peur, ou différents types de politique de commercialisation très prospères qui permettent en fait à ces sociétés d'amener leurs inventions géniales, leurs produits, sur le marché et arrivent à outrepasser cette période effrayante 'vallée de la mort' dans lesquelles beaucoup de société ont échoué.
But what really interests me, especially nowadays and because of what's happening politically around the world, is the language that's used, the narrative, the discourse, the images, the actual words. So we often are presented with the kind of words like that the private sector is also much more innovative because it's able to think out of the box. They are more dynamic. Think of Steve Jobs' really inspirational speech to the 2005 graduating class at Stanford, where he said to be innovative, you've got to stay hungry, stay foolish. Right? So these guys are kind of the hungry and foolish and colorful guys, right? And in places like Europe, it might be more equitable, we might even be a bit better dressed and eat better than the U.S., but the problem is this damn public sector. It's a bit too big, and it hasn't actually allowed these things like dynamic venture capital and commercialization to actually be able to really be as fruitful as it could. And even really respectable newspapers, some that I'm actually subscribed to, the words they use are, you know, the state as this Leviathan. Right? This monster with big tentacles. They're very explicit in these editorials. They say, "You know, the state, it's necessary to fix these little market failures when you have public goods or different types of negative externalities like pollution, but you know what, what is the next big revolution going to be after the Internet? We all hope it might be something green, or all of this nanotech stuff, and in order for that stuff to happen," they say -- this was a special issue on the next industrial revolution -- they say, "the state, just stick to the basics, right? Fund the infrastructure. Fund the schools. Even fund the basic research, because this is popularly recognized, in fact, as a big public good which private companies don't want to invest in, do that, but you know what? Leave the rest to the revolutionaries." Those colorful, out-of-the-box kind of thinkers. They're often called garage tinkerers, because some of them actually did some things in garages, even though that's partly a myth. And so what I want to do with you in, oh God, only 10 minutes, is to really think again this juxtaposition, because it actually has massive, massive implications beyond innovation policy, which just happens to be the area that I often talk with with policymakers. It has huge implications, even with this whole notion that we have on where, when and why we should actually be cutting back on public spending and different types of public services which, of course, as we know, are increasingly being outsourced because of this juxtaposition. Right? I mean, the reason that we need to maybe have free schools or charter schools is in order to make them more innovative without being emburdened by this heavy hand of the state curriculum, or something. So these kind of words are constantly, these juxtapositions come up everywhere, not just with innovation policy.
Mais ce qui m'intéresse vraiment, surtout en ce moment et à cause de ce qui se passe politiquement dans le monde, c'est le langage qui est utilisé, le récit, le discours, les images, les mots. Donc on nous présente souvent ce genre de mots, tels que le secteur privé est aussi beaucoup plus innovant parce qu'il est capable de penser différemment. Ils sont plus dynamiques. Pensez au discours très inspirant de Steve Jobs donné à la classe de dernière année de 2005 à l'université de Stanford, dans lequel il a dit que pour être innovant, il faut rester affamé, rester bête. Okay ? Donc ces gars sont en quelque sorte les gars qui ont faim, qui sont stupides et original, c'est ça ? Et dans les endroits comme l'Europe, ce serait plus juste, on est peut-être même un peu mieux habillés et on mange mieux que les U.S., mais le problème c'est ce satané secteur public. Il est un peu trop gros, et il n'a pas vraiment permis ces choses comme le capital-risque dynamique et la commercialisation pour être vraiment capable d'être aussi fructueux qu'il est possible. Et même les journaux très respectables, dont certains auxquels je suis abonnée, les mots qu'ils utilisent, vous savez, sont l'état comme un Leviathan. C'est vrai ? Ce monstre avec de grosses tentacules. Ils sont très explicites dans ces éditoriaux. Ils disent, « Vous savez, l'état, c'est nécessaire pour réparer ces petites échecs du marché quand vous avez des biens publics ou différent genre d'externalités négatives comme la pollution, mais vous savez quoi, quelle sera la grosse révolution après Internet ? On espère tous que ce sera quelque chose d'écologique, ou tout ces trucs de nanotechnologie, et pour que ces trucs se produisent, » ils disent -- c'était un numéro spécial sur la prochaine révolution industrielle -- ils disent, « l'état, tenez-vous en juste aux bases, non? Financez les infrastructures. Financez les écoles. Financez même les recherches de base, parce que c'est reconnu populairement, en fait, comme un grand bien public, dans lesquels les sociétés privées refusent d'investir, faites ça, mais vous savez quoi ? Laissez le reste aux révolutionnaires. » Ces penseurs originaux. Ils sont souvent appelés bricoleurs de garage, parce que certains d'entre eux ont en fait fait quelques trucs dans les garages, bien que ce soit en partie un mythe. Donc, ce que je veux faire avec vous en juste, oh mon Dieu, encore 10 minutes, est de vraiment réfléchir à cette association, parce que ça a en fait d'énormes implications au-delà de la politique d'innovation, ce qui se trouve être le domaine dont je parle souvent avec les législateurs. Ceci a des implications énormes, même avec toute cette notion que nous avons concernant où, quand et pourquoi on devrait en fait réduire les dépenses publiques et les différents types de services publics qui, bien évidemment, comme nous le savons, sont de plus en plus sous-traités à cause de cette association. C'est vrai ? Je veux dire, la raison pour laquelle nous devrions peut-être avoir des écoles gratuites ou des écoles privées sous contrats serait dans le but de les rendre plus innovantes sans être gênées par ce poids du cursus de l'état, ou quelque chose comme ça. Ce genre de mots est constant, ces associations se retrouvent partout, pas seulement dans la politique d'innovation.
And so to think again, there's no reason that you should believe me, so just think of some of the smartest revolutionary things that you have in your pockets and do not turn it on, but you might want to take it out, your iPhone. Ask who actually funded the really cool, revolutionary thinking-out-of-the-box things in the iPhone. What actually makes your phone a smartphone, basically, instead of a stupid phone? So the Internet, which you can surf the web anywhere you are in the world; GPS, where you can actually know where you are anywhere in the world; the touchscreen display, which makes it also a really easy-to-use phone for anybody. These are the very smart, revolutionary bits about the iPhone, and they're all government-funded. And the point is that the Internet was funded by DARPA, U.S. Department of Defense. GPS was funded by the military's Navstar program. Even Siri was actually funded by DARPA. The touchscreen display was funded by two public grants by the CIA and the NSF to two public university researchers at the University of Delaware. Now, you might be thinking, "Well, she's just said the word 'defense' and 'military' an awful lot," but what's really interesting is that this is actually true in sector after sector and department after department. So the pharmaceutical industry, which I am personally very interested in because I've actually had the fortune to study it in quite some depth, is wonderful to be asking this question about the revolutionary versus non-revolutionary bits, because each and every medicine can actually be divided up on whether it really is revolutionary or incremental. So the new molecular entities with priority rating are the revolutionary new drugs, whereas the slight variations of existing drugs -- Viagra, different color, different dosage -- are the less revolutionary ones. And it turns out that a full 75 percent of the new molecular entities with priority rating are actually funded in boring, Kafka-ian public sector labs. This doesn't mean that Big Pharma is not spending on innovation. They do. They spend on the marketing part. They spend on the D part of R&D. They spend an awful lot on buying back their stock, which is quite problematic. In fact, companies like Pfizer and Amgen recently have spent more money in buying back their shares to boost their stock price than on R&D, but that's a whole different TED Talk which one day I'd be fascinated to tell you about.
Et donc, pour réfléchir encore, il n'y a pas de raison que vous me croyiez, donc pensez simplement à une des choses révolutionnaires les plus intelligentes que vous avez dans vos poches et ne l'allumez pas, mais vous pourriez vouloir le sortir, votre iPhone. Demandez-vous qui a en réalité financé ces très cools, révolutionnaires, originalement pensés, choses dans le iPhone. Qu'est ce qui fait de votre téléphone un smartphone, en gros, au lieu d'un stupide téléphone? Donc Internet, grâce auquel vous pouvez surfer sur la toile, où que vous soyez dans le monde ; le GPS, grâce auquel vous pouvez savoir où vous êtes, n'importe où dans le monde ; l'écran tactile, ce qui rend aussi le téléphone vraiment simple à utliser pour tout le monde. Ce sont les choses très intelligentes, révolutionnaires de l'iPhone, et elles ont été financées par le gouvernement. La conclusion c'est qu'Internet a été financé par DARPA, le département de la défense américaine. Le GPS a été financé par le programme militaire Navstar. Même Siri a en réalité été financé par DARPA. L'affichage à écran tactile à été financé par deux subventions publiques de la CIA et de la NSF données à deux chercheurs publics de l'université du Delaware. A présent, vous devez vous dire, « Bon, elle vient juste de dire les mots 'défense' et 'militaire' un nombre incalculable de fois, » mais ce qui est vraiment intéressant c'est que c'est tout à fait vrai secteur après secteur, et département après département. L'industrie pharmaceutique, qui m'intéresse personnellement car j'ai eu la chance de l'étudier de manière plutôt approfondie, est merveilleuse pour poser cette question concernant l'opposition des trucs révolutionnaires aux trucs non-révolutionaires, parce que tous médicaments et chaque médicament peuvent en fait être partagés en deux groupes : révolutionnaire ou évolutionnaire. Donc les nouvelles entités moléculaires prioritaires sont les nouveaux médicaments révolutionaires, alors que les variations légères de médicaments existants -- Viagra, couleur différente, dosage différent -- sont ceux qui sont les moins révolutionnaires. Et il s'avère que 75 pour cent des nouvelles entités moléculaires prioritaires sont en fait financées par les ennuyeux laboratoires des secteurs publiques kafkian. Ceci ne veut pas dire que les Big Pharma n'investissent pas dans l'innovation. Elles le font. Elles dépensent dans la partie marketing. Elles investissent dans le D de R&D. Elles dépensent incroyablement beaucoup pour racheter leurs actions, ce qui est un peu problématique. En fait, les sociétés comme Pfizer et récemment Amgen ont dépensé plus d'argent pour racheter leurs actions pour augmenter leurs prix que dans leur R&D, mais ce serait une conférence de TED entièrement différente et qu'un jour je serai fascinée de vous en raconter.
Now, what's interesting in all of this is the state, in all these examples, was doing so much more than just fixing market failures. It was actually shaping and creating markets. It was funding not only the basic research, which again is a typical public good, but even the applied research. It was even, God forbid, being a venture capitalist. So these SBIR and SDTR programs, which give small companies early-stage finance have not only been extremely important compared to private venture capital, but also have become increasingly important. Why? Because, as many of us know, V.C. is actually quite short-term. They want their returns in three to five years. Innovation takes a much longer time than that, 15 to 20 years. And so this whole notion -- I mean, this is the point, right? Who's actually funding the hard stuff? Of course, it's not just the state. The private sector does a lot. But the narrative that we've always been told is the state is important for the basics, but not really providing that sort of high-risk, revolutionary thinking out of the box. In all these sectors, from funding the Internet to doing the spending, but also the envisioning, the strategic vision, for these investments, it was actually coming within the state. The nanotechnology sector is actually fascinating to study this, because the word itself, nanotechnology, came from within government.
Maintenant, ce qui est intéressant dans tout ça c'est que l'état, dans tous ces exemples, faisait beaucoup plus que juste réparer les échecs du marché. En réalité, il créait et formait des marchés. Il ne finançait pas seulement la recherche de base, qui est une fois de plus un bien public typique, mais aussi la recherche appliquée. C'était même, dieu me pardonne, investisseur en capital-risque. Donc ces programmes SBIR et SDTR, qui donnent aux petites compagnies une finance à un stade précoce n'ont pas été seulement extrêmement importants comparés aux investisseurs en capital-risque privés, mais ils sont aussi devenus de plus en plus nombreux. Pourquoi ? Parce que, comme beaucoup d'entre nous le savent, V.C. est en fait plutôt à cours terme. Ils veulent des retours sur investissement en 3 à 5 ans. L'innovation prends tellement plus de temps que ça, de 15 à 20 ans ! Donc cette notion -- je veux dire, c'est ce dont on parle non ? Qui en fait finance les trucs durs ? Bien sûr, ce n'est pas seulement l'état. Le secteur privé en finance beaucoup. Mais ce qu'on nous a toujours dit c'est que l'état est important pour les trucs de bases, mais n'a pas vraiment cette façon de penser originale, et révolutionnaire, qui est à haut risque. Dans tous ces secteurs, du financement d'Internet à la dépense, mais aussi la visualisation, la vision stratégique, pour ces investissements, tout ça venait en fait de l'intérieur de l'état. Le secteur de la nanotechnologie est vraiment fascinant à étudier, parce que le mot lui-même, nanotechnologie, vient de l'intérieur du gouvernement.
And so there's huge implications of this. First of all, of course I'm not someone, this old-fashioned person, market versus state. What we all know in dynamic capitalism is that what we actually need are public-private partnerships. But the point is, by constantly depicting the state part as necessary but actually -- pffff -- a bit boring and often a bit dangerous kind of Leviathan, I think we've actually really stunted the possibility to build these public-private partnerships in a really dynamic way. Even the words that we often use to justify the "P" part, the public part -- well, they're both P's -- with public-private partnerships is in terms of de-risking. What the public sector did in all these examples I just gave you, and there's many more, which myself and other colleagues have been looking at, is doing much more than de-risking. It's kind of been taking on that risk. Bring it on. It's actually been the one thinking out of the box. But also, I'm sure you all have had experience with local, regional, national governments, and you're kind of like, "You know what, that Kafka-ian bureaucrat, I've met him." That whole juxtaposition thing, it's kind of there. Well, there's a self-fulfilling prophecy. By talking about the state as kind of irrelevant, boring, it's sometimes that we actually create those organizations in that way. So what we have to actually do is build these entrepreneurial state organizations. DARPA, that funded the Internet and Siri, actually thought really hard about this, how to welcome failure, because you will fail. You will fail when you innovative. One out of 10 experiments has any success. And the V.C. guys know this, and they're able to actually fund the other losses from that one success.
Et il y a d'énormes implications de ceci. Premièrement, bien sûr je ne suis pas une personne, genre vieux-jeu, marché versus état. Ce que nous savons tous du capitalisme dynamique c'est que ce dont nous avons en fait besoin sont des partenariats public-privés. Ce que je veux dire, en montrant constamment l'état comme étant nécessaire mais en fait - pffff - un peu ennuyeux et souvent un genre de Leviathan un peu dangereux, c'est que je pense que nous avons réellement retardé la possibilité de former ces partenariats public-privés d'une façon vraiment dynamique. Même les mots que nous utilisons souvent pour justifier la partie "P" la partie publique -- bon, les deux parties sont des P -- avec les partenariats public-privés est en terme de dé-risque. Ce que le secteur public a fait dans tous ces exemples que je viens de vous donner, et il y en a plein d'autres, que moi et mes autres collègues avons étudié, c'est beaucoup plus que dé-risquer. C'est en quelque sorte prendre le risque. Le provoquer. En fait c'était lui qui pensait de façon différente. Mais aussi, je suis sûre que vous avez tous vécu l'expérience avec les gouvernements locaux, régionaux, nationaux, et vous êtes genre, « vous savez quoi, ce bureaucrate kafkian, je l'ai rencontré. » Cette association, c'est ça. Eh bien, il y a une prédiction qui s'accomplit. En parlant de cet état comme étant peu pertinent, ennuyeux , c'est que quelque fois, on a en fait créé ces organisations de cette façon. Donc ce qu'on devrait faire en fait c'est construire ces organisations étatiques entrepreneuriales. DARPA, qui a financé l'Internet et Siri, a vraiment réfléchit à ça, comment accueillir l'échec, parce que vous allez échouez. Vous échouerez en innovant. Une expérience sur 10 rencontre du succès. Et les gars du V.C. le savent, et ils sont capables de financer les autres échecs avec ce seul succès.
And this brings me, actually, probably, to the biggest implication, and this has huge implications beyond innovation. If the state is more than just a market fixer, if it actually is a market shaper, and in doing that has had to take on this massive risk, what happened to the reward? We all know, if you've ever taken a finance course, the first thing you're taught is sort of the risk-reward relationship, and so some people are foolish enough or probably smart enough if they have time to wait, to actually invest in stocks, because they're higher risk which over time will make a greater reward than bonds, that whole risk-reward thing. Well, where's the reward for the state of having taken on these massive risks and actually been foolish enough to have done the Internet? The Internet was crazy. It really was. I mean, the probability of failure was massive. You had to be completely nuts to do it, and luckily, they were. Now, we don't even get to this question about rewards unless you actually depict the state as this risk-taker. And the problem is that economists often think, well, there is a reward back to the state. It's tax. You know, the companies will pay tax, the jobs they create will create growth so people who get those jobs and their incomes rise will come back to the state through the tax mechanism. Well, unfortunately, that's not true. Okay, it's not true because many of the jobs that are created go abroad. Globalization, and that's fine. We shouldn't be nationalistic. Let the jobs go where they have to go, perhaps. I mean, one can take a position on that. But also these companies that have actually had this massive benefit from the state -- Apple's a great example. They even got the first -- well, not the first, but 500,000 dollars actually went to Apple, the company, through this SBIC program, which predated the SBIR program, as well as, as I said before, all the technologies behind the iPhone. And yet we know they legally, as many other companies, pay very little tax back.
Cela m'amène probablement, à la plus grosse implication, et cela a d'énormes implications au-delà de l'innovation. Si l'état est plus qu'un simple réparateur de marché, si c'est en fait un formateur de marché, et qu'en le faisant, il a du prendre ce risque massif, qu'est-il devenu de sa récompense ? Nous savons tous, si vous avez déjà suivi un cours de finance, la première chose qu'on vous apprend est ce genre de relation risque-prix, et certaines personnes sont assez bêtes ou probablement assez intelligentes si elles on le temps d'attendre, d'investir dans des actions parce qu'elles ont un risque plus élévé qui vandront bien plus avec le temps que les obligations, ce lien risque-prix. Eh bien, où est la récompense pour l'état pour avoir pris ces risques énormes et avoir été assez bête pour avoir permis de faire Internet ? L'Internet était un truc fou ! Ce l'était vraiment. Je veux dire, la probabilité d'échec était énorme ! Il fallait vraiment être dingues pour le faire, et heureusement, ils l'étaient. Maintenant, on n'en vient même pas à cette question de récompense à moins que vous ne décriviez l'état comme ce prenneur de risque. Et le problème c'est que les économistes pensent souvent, eh bien, il y a une récompense qui va à l'état. Ce sont les impôts. Vous savez, les sociétés vont payer des impôts, les emplois qu'elles créent vont permettre la croissance donc les gens qui obtiennent ces emplois, leurs revenus augmentent et reviendront à l'état à travers le mécanisme de l'impôt. Eh bien, malheureusement, ce n'est pas vrai. Okay, ce n'est pas vrai car beaucoup des emplois créés sont à l'étranger. La mondialisation, et ce n'est pas grave. Nous ne devrions pas être nationalistes. Laissez les emplois être où ils doivent être, peut-être. Je veux dire, on ne peut pas prendre position par rapport à ça. Mais aussi, ces sociétés qui ont bénéficié énormément de l'état -- Apple est un très bon exemple. Ils ont même eu le premier -- enfin, pas le premier, mais en fait 500 000 dollars ont été versés à Apple, la société, via ce programme SBIC, qui a précédé celui de SBIR, tout comme, tel que je l'ai dit plus tôt, toutes les technologies de l'iPhone. Et pourtant nous savons qu'ils ont de manière légale, comme beaucoup de compagnies, payé très peu d'impôts.
So what we really need to actually rethink is should there perhaps be a return-generating mechanism that's much more direct than tax. Why not? It could happen perhaps through equity. This, by the way, in the countries that are actually thinking about this strategically, countries like Finland in Scandinavia, but also in China and Brazil, they're retaining equity in these investments. Sitra funded Nokia, kept equity, made a lot of money, it's a public funding agency in Finland, which then funded the next round of Nokias. The Brazilian Development Bank, which is providing huge amounts of funds today to clean technology, they just announced a $56 billion program for the future on this, is retaining equity in these investments. So to put it provocatively, had the U.S. government thought about this, and maybe just brought back just something called an innovation fund, you can bet that, you know, if even just .05 percent of the profits from what the Internet produced had come back to that innovation fund, there would be so much more money to spend today on green technology. Instead, many of the state budgets which in theory are trying to do that are being constrained. But perhaps even more important, we heard before about the one percent, the 99 percent. If the state is thought about in this more strategic way, as one of the lead players in the value creation mechanism, because that's what we're talking about, right? Who are the different players in creating value in the economy, and is the state's role, has it been sort of dismissed as being a backseat player? If we can actually have a broader theory of value creation and allow us to actually admit what the state has been doing and reap something back, it might just be that in the next round, and I hope that we all hope that the next big revolution will in fact be green, that that period of growth will not only be smart, innovation-led, not only green, but also more inclusive, so that the public schools in places like Silicon Valley can actually also benefit from that growth, because they have not.
Donc ce que nous devons vraiment repenser c'est : ne devrait-il pas peut-être y avoir un mécanisme de génération d'un retour qui serait beaucoup plus direct que l'impôt. Pourquoi pas ? Cela pourrait peut-être se faire à travers la participation. Au fait, ceci, dans les pays qui sont en réalité en train de penser à cela de façon stratégique, les pays comme la Finlande en Scandinavie, mais aussi la Chine et le Brésil, ils conservent la participation dans leurs investissements. Sitra a financé Nokia, a conservé la participation, a fait beaucoup d'argent, c'est une agence de financement publique en Finlande, qui a ensuite financé la série suivante de Nokias. La banque brésilienne de développement, qui fournit de gros investissements aujourd'hui pour les technologies propres, vient d'annoncer un programme de 56 milliards pour ceci dans le futur, ils conservent la participation dans leurs investissements. Donc pour le dire de manière provocante, est-ce que le gouvernement américain a pensé à ça, et peut-être juste à ramener quelque chose qu'on appelle un fonds d'innovation, vous pouvez parier, vous savez, que même si seulement 0,05 pour cent des profits qu'a produit Internet étaient réintroduits dans ce fonds d'innovation, il y aurait tellement plus d'argent à dépenser aujourd'hui dans les technologies écologiques. Au lieu de cela, la plupart des budgets de l'état qui en théorie essaient de faire ceci sont contraints. Mais peut-être il y a encore plus important, nous avons déjà entendu parler du un pour cent, du 99 pour cent. Si l'état est pensé de cette façon plus stratégique, en tant que l'un des acteurs principaux dans le mécanisme de création de valeur, parce que c'est ce dont on est en train de parler, pas vrai ? Qui sont les différents acteurs de la création de valeur dans l'économie, et c'est le rôle de l'état; a t-il été en quelque sorte rejeté comme étant un acteur secondaire ? Si nous pouvions avoir une théorie plus large de la création de valeur qui nous permette d'admettre ce que l'état a fait et récolté quelque chose en retour, ce pourrait être simplement que lors du prochain tour, et j'espère que nous espérons tous que la prochaine grosse révolution sera en fait écologique, que cette période de croissance ne sera pas seulement intelligente, menée par l'innovation, pas seulement écologique, mais aussi plus ouverte, de telle sorte que les écoles publiques dans les endroits comme la Silicon Valley pourront aussi bénéficier de cette croissance, parce que ce n'est pas le cas.
Thank you.
Merci
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