So have you ever wondered what it would be like to live in a place with no rules? That sounds pretty cool.
Vous êtes-vous déjà demandé quel effet ça ferait de vivre dans un endroit sans aucune règle ? Ça parait cool, non ?
(Laughter)
(Rires.)
You wake up one morning, however, and you discover that the reason there are no rules is because there's no government, and there are no laws. In fact, all social institutions have disappeared. So there's no schools, there's no hospitals, there's no police, there's no banks, there's no athletic clubs, there's no utilities.
Mais vous vous réveillez un matin et vous découvrez que s'il n'y a pas de règles, c'est qu'il n'y a pas de gouvernement, donc pas de lois. En fait, toutes les institutions sociales ont disparu. Donc il n'y a ni écoles, ni hôpitaux, ni police, ni banques, ni clubs de sport, ni services publics.
Well, I know a little bit about what this is like, because when I was a medical student in 1999, I worked in a refugee camp in the Balkans during the Kosovo War. When the war was over, I got permission -- unbelievably -- from my medical school to take some time off and follow some of the families that I had befriended in the camp back to their village in Kosovo, and understand how they navigated life in this postwar setting.
Eh bien, je sais un peu ce que ça fait, parce que lorsque j'étais étudiante en médecine, en 1999, j'ai travaillé dans un camp de réfugiés dans les Balkans, pendant la guerre du Kosovo. Et à la fin de la guerre, j'ai obtenu la permission -- incroyable ! -- de mon université d'interrompre mes études pour suivre des familles avec lesquelles je m'étais liée d'amitié dans le camp et qui retournaient dans leur village au Kosovo, pour comprendre quelle serait leur vie dans ce contexte d'après-guerre.
Postwar Kosovo was a very interesting place because NATO troops were there, mostly to make sure the war didn't break out again. But other than that, it was actually a lawless place, and almost every social institution, both public and private, had been destroyed. So I can tell you that when you go into one of these situations and settings, it is absolutely thrilling ... for about 30 minutes, because that's about how long it takes before you run into a situation where you realize how incredibly vulnerable you are.
Le Kosovo d'après-guerre était un endroit très intéressant, parce que des troupes de l'OTAN y étaient, principalement pour s'assurer que la guerre n'éclate pas à nouveau. Mais à part ça, c'était un lieu sans loi, et presque toutes les institutions sociales, publiques comme privées, avaient été détruites. Donc je peux vous dire que quand vous vous retrouvez dans un tel contexte, c'est absolument palpitant... pendant à peu près 30 minutes, parce qu'il n'en faut pas plus pour que vous vous trouviez dans une situation où vous vous rendez compte à quel point vous êtes incroyablement vulnérable.
For me, that moment came when I had to cross the first checkpoint, and I realized as I drove up that I would be negotiating passage through this checkpoint with a heavily armed individual who, if he decided to shoot me right then and there, actually wouldn't be doing anything illegal. But the sense of vulnerability that I had was absolutely nothing in comparison to the vulnerability of the families that I got to know over that year.
Pour moi, ce moment a été quand j'ai dû passer le premier checkpoint, et que je me suis rendu compte que j'allais devoir négocier mon passage à ce checkpoint avec un homme lourdement armé, qui, s'il décidait de me tirer dessus sans sommation, ne ferait en fait rien d'illégal. Mais le sentiment de vulnérabilité que j'avais, n'était absolument rien par rapport à la vulnérabilité des familles que j'ai rencontrées au cours de cette année.
You see, life in a society where there are no social institutions is riddled with danger and uncertainty, and simple questions like, "What are we going to eat tonight?" are very complicated to answer. Questions about security, when you don't have any security systems, are terrifying. Is that altercation I had with the neighbor down the block going to turn into a violent episode that will end my life or my family's life?
Vous voyez, quand on vit dans une société sans institutions sociales, le danger et l'incertitude règnent, et des questions simples comme : « Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? » sont très compliquées à résoudre. Les questions de sécurité, quand il n'existe aucun système de sécurité, sont terrifiantes. Est-ce que l'altercation avec le voisin au coin de la rue va se transformer en un épisode violent qui causera ma mort, ou la mort de ma famille ?
Health concerns when there is no health system are also terrifying. I listened as many families had to sort through questions like, "My infant has a fever. What am I going to do?" "My sister, who is pregnant, is bleeding. What should I do? Who should I turn to?" "Where are the doctors, where are the nurses? If I could find one, are they trustworthy? How will I pay them? In what currency will I pay them?" "If I need medications, where will I find them? If I take those medications, are they actually counterfeits?" And on and on. So for life in these settings, the dominant theme, the dominant feature of life, is the incredible vulnerability that people have to manage day in and day out, because of the lack of social systems.
Les problèmes de santé, quand il n'y a pas de système de santé, sont également terrifiants. J'ai été témoin de familles devant résoudre des questions comme : « Mon bébé a de la fièvre. Que puis-je faire ? Ma sœur est enceinte, et elle saigne. Que dois-je faire ? À qui m'adresser ? Où sont les médecins et les infirmiers ? Si j'en trouve un, puis-je lui faire confiance ? Comment vais-je le payer ? Dans quelle devise ? Si j'ai besoin de médicaments, où les trouverai-je ? Si je prends ces médicaments, sont-ils contrefaits ? » Et ainsi de suite. Quand on vit dans un tel contexte, le thème dominant, l'aspect principal de la vie, c'est l'incroyable vulnérabilité avec laquelle les gens doivent vivre, jour après jour, à cause de l'absence de systèmes sociaux.
And it actually turns out that this feature of life is incredibly difficult to explain and be understood by people who are living outside of it. I discovered this when I left Kosovo. I came back to Boston, I became a physician, I became a global public health policy researcher. I joined the Harvard Medical School and Brigham and Women's Hospital Division of Global Health. And I, as a researcher, really wanted to get started on this problem right away. I was like, "How do we reduce the crushing vulnerability of people living in these types of fragile settings? Is there any way we can start to think about how to protect and quickly recover the institutions that are critical to survival, like the health system?" And I have to say, I had amazing colleagues. But one interesting thing about it was, this was sort of an unusual question for them. They were kind of like, "Oh, if you work in war, doesn't that mean you work on refugee camps, and you work on documenting mass atrocities?" -- which is, by the way, very, very, very important.
Et en fait, il s'avère que cet aspect de leur vie est incroyablement difficile à expliquer et à comprendre pour les personnes qui ne le vivent pas eux-mêmes. Je l'ai découvert quand j'ai quitté le Kosovo. Je suis rentrée à Boston et je suis devenue médecin. Je suis devenue chercheuse en politiques de santé publique mondiale. J'ai été à Harvard Medical School puis au Brigham and Women's Hospital, service de santé mondiale. En tant que chercheuse, je comptais m'attaquer au problème illico. Je me demandais : « Comment réduire l'immense vulnérabilité des personnes vivant dans ce type de contextes si fragiles ? Est-il possible de commencer à réfléchir à comment protéger et rétablir rapidement les institutions essentielles à la survie, comme le système de santé ? » Et je dois dire que j'avais des collègues fantastiques. Mais ce qui était intéressant, c'est que c'était une question inhabituelle pour eux. « Si tu travailles sur la guerre, ça ne veut pas dire que tu travailles sur les camps de réfugiés, ou à décrire les atrocités de masse ? » Ce qui est, entre parenthèses, très, très important.
So it took me a while to explain why I was so passionate about this issue, until about six years ago. That's when this landmark study that looked at and described the public health consequences of war was published. They came to an incredible, provocative conclusion. These researchers concluded that the vast majority of death and disability from war happens after the cessation of conflict. So the most dangerous time to be a person living in a conflict-affected state is after the cessation of hostilities; it's after the peace deal has been signed. It's when that political solution has been achieved. That seems so puzzling, but of course it's not, because war kills people by robbing them of their clinics, of their hospitals, of their supply chains. Their doctors are targeted, are killed; they're on the run. And more invisible and yet more deadly is the destruction of the health governance institutions and their finances.
Ça m'a pris du temps d'expliquer pourquoi je me passionnais pour ce problème, jusqu'à il y a environ six ans. C'est à ce moment-là qu'une étude décisive décrivant les conséquences de la guerre sur la santé publique a été publiée. La conclusion était incroyable et provocante. Les chercheurs concluaient que l'immense majorité des morts et des infirmités causées par la guerre arrivent après la cessation du conflit. Donc le moment le plus dangereux pour vivre dans un État touché par un conflit, c'est après la cessation des hostilités ; après la signature de l'armistice ; quand une solution politique a été atteinte. Ça semble curieux, mais évidemment, ça ne l'est pas, parce que la guerre tue les gens en les privant de leurs cliniques, de leurs hôpitaux, de leurs chaînes d'approvisionnement. Leurs médecins sont pris pour cible et tués, ou en fuite. Et, plus invisible mais aussi plus mortelle, il y a la destruction des institutions gouvernant la santé, et de leur financement.
So this is really not surprising at all to me. But what is surprising and somewhat dismaying, is how little impact this insight has had, in terms of how we think about human suffering and war. Let me give you a couple examples.
Donc ça ne me semble pas surprenant du tout. Mais ce qui est surprenant, et assez consternant, c'est le peu d'impact que cette information a eu sur notre manière de réfléchir à la souffrance humaine et à la guerre. Je vais vous donner quelques exemples.
Last year, you may remember, Ebola hit the West African country of Liberia. There was a lot of reporting about this group, Doctors Without Borders, sounding the alarm and calling for aid and assistance. But not a lot of that reporting answered the question: Why is Doctors Without Borders even in Liberia? Doctors Without Borders is an amazing organization, dedicated and designed to provide emergency care in war zones. Liberia's civil war had ended in 2003 -- that was 11 years before Ebola even struck. When Ebola struck Liberia, there were less than 50 doctors in the entire country of 4.5 million people. Doctors Without Borders is in Liberia because Liberia still doesn't really have a functioning health system, 11 years later.
Vous vous rappelez peut-être que l'an dernier, qu'Ebola a frappé le Liberia. Les médias ont beaucoup parlé du groupe Médecins Sans Frontières, qui a tiré la sonnette d'alarme et demandé aide et assistance. Mais peu de médias ont répondu à la question : pourquoi Médecins Sans Frontières est-il au Liberia ? Médecins Sans Frontières est une organisation formidable, dont le but est d'apporter des soins d'urgence dans les zones de guerre. La guerre civile au Libéria a cessé en 2003, c'est-à-dire 11 ans avant qu'Ebola ne se déclare dans le pays. Quand Ebola s'est déclaré au Liberia, il y avait moins de 50 médecins dans tout le pays, pour 4,5 millions de personnes. Médecins Sans Frontières est au Liberia parce que le Liberia n'a toujours pas de système de santé fonctionnel, 11 ans plus tard.
When the earthquake hit Haiti in 2010, the outpouring of international aid was phenomenal. But did you know that only two percent of that funding went to rebuild Haitian public institutions, including its health sector? From that perspective, Haitians continue to die from the earthquake even today.
Quand un tremblement de terre a ravagé Haïti en 2010, l'aide internationale versée au pays a été phénoménale. Mais saviez-vous que seulement 2 % de ces fonds ont servi à reconstruire les institutions publiques haïtiennes, y compris le secteur de la santé ? Selon cette perspective, les Haïtiens continuent de mourir à cause du tremblement de terre jusqu'à aujourd'hui.
I recently met this gentleman. This is Dr. Nezar Ismet. He's the Minister of Health in the northern autonomous region of Iraq, in Kurdistan. Here he is announcing that in the last nine months, his country, his region, has increased from four million people to five million people. That's a 25 percent increase. Thousands of these new arrivals have experienced incredible trauma. His doctors are working 16-hour days without pay. His budget has not increased by 25 percent; it has decreased by 20 percent, as funding has flowed to security concerns and to short-term relief efforts. When his health sector fails -- and if history is any guide, it will -- how do you think that's going to influence the decision making of the five million people in his region as they think about whether they should flee that type of vulnerable living situation?
J'ai récemment rencontré cet homme. C'est le docteur Nezar Ismet. Il est ministre de la santé dans la région autonome du Nord de l'Irak, le Kurdistan. Ici, il est en train d'annoncer qu'au cours des neuf mois précédents, la population de son pays, sa région, a augmenté de 4 millions de personnes à 5 millions de personnes. C'est une augmentation de 25 %. Parmi ces nouveaux arrivants, des milliers ont subi un traumatisme incroyable. Ses médecins travaillent 16 heures par jour, sans salaire. Son budget n'a pas augmenté de 25 %. Il a diminué de 20 %, car les fonds ont été redirigés vers les questions de sécurité et de secours à court terme. Quand le système de santé sera mis en échec -- et au vu de l'histoire, ça arrivera -- quel impact cela aura-t-il sur la décision des 5 millions de personnes de cette région de savoir s'ils devraient fuir ces conditions de vie vulnérables ?
So as you can see, this is a frustrating topic for me, and I really try to understand: Why the reluctance to protect and support indigenous health systems and security systems? I usually tier two concerns, two arguments. The first concern is about corruption, and the concern that people in these settings are corrupt and they are untrustworthy. And I will admit that I have met unsavory characters working in health sectors in these situations. But I will tell you that the opposite is absolutely true in every case I have worked on, from Afghanistan to Libya, to Kosovo, to Haiti, to Liberia -- I have met inspiring people, who, when the chips were down for their country, they risked everything to save their health institutions. The trick for the outsider who wants to help is identifying who those individuals are, and building a pathway for them to lead.
Comme vous pouvez le voir, c'est un sujet frustrant pour moi, et je veux vraiment comprendre : pourquoi cette réticence à protéger et soutenir les systèmes de santé et de sécurité existants ? On cite souvent deux préoccupations, deux arguments. Le premier souci, c'est la corruption, et la crainte que les gens, dans ces contextes, soient corrompus et non dignes de confiance. Et je dois admettre que j'ai rencontré des gens répugnants employés dans des systèmes de santé dans ces situations. Mais je peux vous dire que l'inverse est absolument vrai, dans tous les cas sur lesquels j'ai travaillé, de l'Afghanistan à la Libye, au Kosovo, à Haïti, au Liberia... J'ai rencontré des gens remarquables, qui, dans des moments difficiles pour leur pays, ont tout risqué pour sauver leurs institutions de santé. Le truc, pour les personnes extérieures qui veulent aider, c'est d'identifier qui sont ces personnes, de leur ouvrir la voie et d'en faire des leaders.
That is exactly what happened in Afghanistan. One of the unsung and untold success stories of our nation-building effort in Afghanistan involved the World Bank in 2002 investing heavily in identifying, training and promoting Afghani health sector leaders. These health sector leaders have pulled off an incredible feat in Afghanistan. They have aggressively increased access to health care for the majority of the population. They are rapidly improving the health status of the Afghan population, which used to be the worst in the world. In fact, the Afghan Ministry of Health does things that I wish we would do in America. They use things like data to make policy. It's incredible.
C'est exactement ce qui s'est passé en Afghanistan. L'une des réussites méconnues de notre action de reconstruction nationale en Afghanistan a découlé d'un important investissement par la Banque Mondiale, en 2002, pour identifier, former et promouvoir des leaders du secteur de la santé afghan. Ces leaders du secteur de la santé ont réalisé un exploit incroyable en Afghanistan. Ils ont drastiquement augmenté l'accès aux soins de santé pour la majorité de la population. Ils améliorent rapidement l'état de santé de la population afghane, qui était auparavant le plus mauvais au monde. En fait, le ministère de la santé afghan fait des choses que j'aimerais voir en Amérique. Ils utilisent des données pour fonder leurs politiques. C'est incroyable.
(Laughter)
(Rires.)
The other concern I hear a lot about is: "We just can't afford it, we just don't have the money. It's just unsustainable." I would submit to you that the current situation and the current system we have is the most expensive, inefficient system we could possibly conceive of. The current situation is that when governments like the US -- or, let's say, the collection of governments that make up the European Commission -- every year, they spend 15 billion dollars on just humanitarian and emergency and disaster relief worldwide. That's nothing about foreign aid, that's just disaster relief. Ninety-five percent of it goes to international relief agencies, that then have to import resources into these areas, and knit together some type of temporary health system, let's say, which they then dismantle and send away when they run out of money.
L'autre souci qui revient souvent, c'est qu'on n'a pas les moyens, pas d'argent, que c'est une charge trop lourde. Je me permets de souligner que notre situation actuelle, notre système actuel, est le système le plus coûteux et le plus inefficace qu'on puisse imaginer. La situation actuelle, c'est que des gouvernements comme les États-Unis ou comme le groupement des gouvernements composant la Commission Européenne, chaque année, dépensent 15 milliards de dollars simplement en aide humanitaire d'urgence en cas de catastrophe dans le monde. Et ça n'inclut pas l'aide internationale, juste des secours en cas de catastrophe. 95 % de ces fonds vont à des agences internationales de secours, qui doivent ensuite importer des ressources dans les régions touchées, et bricoler une sorte de système de santé temporaire, qu'elles démantèlent et renvoient ensuite quand elles n'ont plus d'argent.
So our job, it turns out, is very clear.
Donc notre travail, en fait, est très clair.
We, as the global health community policy experts, our first job is to become experts in how to monitor the strengths and vulnerabilities of health systems in threatened situations. And that's when we see doctors fleeing, when we see health resources drying up, when we see institutions crumbling -- that's the emergency. That's when we need to sound the alarm and wave our arms. OK? Not now. Everyone can see that's an emergency, they don't need us to tell them that.
Nous, les experts en politique de santé mondiale, notre première tâche est de devenir des experts sur la manière d'étudier les points forts et faibles des systèmes de santé qui se trouvent menacés. Et quand on voit les médecins fuir, les ressources de santé s'épuiser, les institutions s'écrouler, là, il y a urgence. Là, on doit tirer la sonnette d'alarme et gesticuler. Okay ? Pas à ce moment-là : tout le monde peut voir qu'il y a urgence, ils n'ont pas besoin qu'on leur dise.
Number two:
Okay ?
places like where I work at Harvard need to take their cue from the World Bank experience in Afghanistan, and we need to -- and we will -- build robust platforms to support health sector leaders like these. These people risk their lives. I think we can match their courage with some support.
Deuxièmement : les lieux comme là où je travaille, à Harvard, doivent prendre exemple sur la Banque mondiale en Afghanistan, et nous devons -- et nous le ferons -- construire des plates-formes solides pour soutenir les leaders du secteurs de la santé, comme ceux-ci. Ces gens risquent leur vie. Je pense qu'on peut leur offrir un soutien égal à leur courage.
Number three: we need to reach out and make new partnerships. At our global health center, we have launched a new initiative with NATO and other security policy makers to explore with them what they can do to protect health system institutions during deployments. We want them to see that protecting health systems and other critical social institutions is an integral part of their mission. It's not just about avoiding collateral damage; it's about winning the peace.
Troisièmement : nous devons établir de nouveaux partenariats. Notre centre de santé mondiale a lancé une nouvelle initiative avec l'OTAN et d'autres acteurs de la sécurité pour étudier avec eux ce qu'ils peuvent faire pour protéger les institutions des systèmes de santé durant les déploiements. Nous voulons leur montrer que protéger les systèmes de santé et d'autres institutions sociales essentielles fait partie intégrante de leur mission. Il ne s'agit pas seulement d'éviter les dommages collatéraux ; il s'agit de gagner la paix.
But the most important partner we need to engage is you, the American public, and indeed, the world public. Because unless you understand the value of social institutions, like health systems in these fragile settings, you won't support efforts to save them. You won't click on that article that talks about "Hey, all those doctors are on the run in country X. I wonder what that means. I wonder what that means for that health system's ability to, let's say, detect influenza." "Hmm, it's probably not good." That's what I'd tell you.
Mais le partenaire le plus important que nous devons convaincre, c'est vous, le public américain, et même le public mondial. Parce que, si vous ne saisissez pas la valeur des institutions sociales, comme les systèmes de santé, dans ces contextes fragiles, vous ne soutiendrez pas les efforts visant à les sauver. Vous ne cliquerez pas sur cet article et penser : « Tiens, tous ces médecins en fuite dans tel pays... Je me demande ce que ça signifie. Je me demande ce que ça signifie pour la capacité ce système de santé, par exemple, à détecter la grippe. » « Eh bien, c'est probablement mauvais, » c'est ce que je vous répondrais.
Up on the screen, I've put up my three favorite American institution defenders and builders. Over here is George C. Marshall, he was the guy that proposed the Marshall Plan to save all of Europe's economic institutions after World War II. And this Eleanor Roosevelt. Her work on human rights really serves as the foundation for all of our international human rights organizations. Then my big favorite is Ben Franklin, who did many things in terms of creating institutions, but was the midwife of our constitution.
À l'écran, vous voyez mes trois défenseurs et fondateurs d'institutions préférés. Ici, on a George Marshall, qui a proposé le Plan Marshall pour sauver toutes les institutions économiques européennes après la deuxième guerre mondiale. Et là, c'est Eleanor Roosevelt. Son travail sur les droits de l'homme a servi de fondation pour toutes nos organisations internationales de protection des droits de l'homme. Enfin, mon grand favori, Ben Franklin, qui a fait plein de choses en termes de création d'institutions, mais surtout a été l'accoucheur de notre constitution.
And I would say to you that these are folks who, when our country was threatened, or our world was threatened, they didn't retreat. They didn't talk about building walls. They talked about building institutions to protect human security, for their generation and also for ours. And I think our generation should do the same.
Et je vous le dis, ces personnes, quand notre pays était menacé, quand notre monde était menacé, n'ont pas battu en retraite. Ils n'ont pas parlé de construire un mur. Ils ont parlé de construire des institutions pour protéger la sécurité humaine, pour leur génération et aussi pour la nôtre. Et je pense que notre génération devrait faire la même chose.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)