One day a one-eyed monkey came into the forest. Under a tree she saw a woman meditating furiously. The one-eyed monkey recognized the woman, a Sekhri. She was the wife of an even more famous Brahmin. To watch her better, the one-eyed monkey climbed onto the tree. Just then, with a loud bang, the heavens opened. (Claps) And the god Indra jumped into the clearing. Indra saw the woman, a Sekhri. Ah-hah. The woman paid him no heed. So, Indra, attracted, threw her onto the floor, and proceeded to rape her. Then Indra disappeared. (Clap! Clap!) And the woman's husband, the Brahmin, appeared. He realized at once what had happened. So, he petitioned the higher gods so that he may have justice. So, the god Vishnu arrived.
Un jour, une petite guenon borgne arriva dans la forêt. Sous un arbre, elle vit une femme qui méditait avec ferveur. La petite guenon borgne reconnut la femme : une Sekhri. C'était aussi la femme d’un brahmane encore plus connu. Pour mieux la voir, la petite guenon borgne monta sur l'arbre. Soudain, dans un grand fracas, les cieux s'ouvrirent. (Clap !) Et le dieu Indra jaillit dans la clairière. Indra vit la femme, une Sekhri. Ha-haa! La femme ne fit pas attention à lui. Alors, Indra, tout excité, la renversa par terre, et entreprit de la violer. Puis, Indra disparut.(Clap ! Clap!) Apparut alors le mari de la femme, le Brahmane. Il comprit tout de suite ce qui s'était passé. Alors, il en appela aux dieux plus puissants afin qu'on lui rende justice. Et donc, le dieu Vishnu arriva.
"Are there any witnesses?"
Y a-t-il des témoins ?
"Just a one-eyed monkey," said the Brahmin.
"Juste une petite guenon borgne", dit le brahmane.
Now, the one-eyed monkey really wanted for the woman, a Sekhri, to get justice, so she retold events exactly as they had happened. Vishnu gave his judgment.
La petite guenon borgne, elle, voulait vraiment que cette femme, la Sekhri, obtienne justice, et elle raconta donc très exactement ce qui s'était passé. Vishnu rendit son jugement.
"The god Indra has sinned, in that he has sinned against ... a Brahmin. May he be called to wash away his sins."
"Le dieu Indra a péché. Il a péché contre .... un Brahmane. Qu'on le fasse venir pour qu'il lave ses péchés."
So, Indra arrived, and performed the sacrifice of the horse. And so it transpired that a horse was killed, a god was made sin-free, a Brahmin's ego was appeased, a woman ... was ruined, and a one-eyed monkey was left ... very confused at what we humans call justice.
Et donc, Indra arriva, et exécuta le sacrifice du cheval. Et il advint donc qu'un cheval fut tué, qu'un dieu fut absout de ses péchés, que l'égo d'un Brahmane fut satisfait, qu'une femme fut ... dévastée, et qu'une petite guenon borgne en resta ... très confuse sur ce que nous, les humains, appellons justice.
In India there is a rape every three minutes. In India, only 25 percent of rapes come to a police station, and of these 25 percent that come to a police station, convictions are only in four percent of the cases. That's a lot of women who don't get justice.
En Inde, il y a un viol toutes les trois minutes. En Inde, seulement 25 pour cent des viols sont déclarés à la police, et sur ces 25 pour cent qui sont déclarés à la police, seuls 4 pour cent donnent lieu à des condamnations. Ca fait beaucoup de femmes qui n'obtiennent pas justice.
And it's not only about women. Look around you, look at your own countries. There is a certain pattern in who gets charged with crimes. If you're in Australia, it's mostly aboriginals who are in jail. If you're in India, it's either Muslims or Adivasis, our tribals, the Naxalites. If you're in the U.S., it's mostly the blacks. There is a trend here. And the Brahmins and the gods, like in my story, always get to tell their truth as The Truth. So, have we all become one-eyed -- two-eyed instead of one-eyed -- monkeys? Have we stopped seeing injustice?
Et cela ne concerne pas que les femmes. Regardez autour de vous, regardez dans vos propres pays. Il y a un certain schéma, qui détermine qui va être inculpé d'un crime. Si vous êtes en Australie, ce sont généralement les Aborigènes qui sont en prison. Si vous êtes en Inde, ce sont les Musulmans, ou les Adivasis, ceux de nos tribus, les Naxalites. Si vous êtes aux Etats-Unis, ce sont surtout les noirs. Il y a une tendance dans tout ça. Et les Brahmanes et les dieux, comme dans mon histoire, font toujours en sorte que leur vérité soit prise pour La Vérité. Alors, est-ce que nous sommes tous devenus des singes borgnes, ou même.. des singes aveugles ? Avons-nous cessé de voir l'injustice ?
Good morning. (Applause) You know, I have told this story close to 550 times, in audiences in 40 countries, to school students, to black-tie dinners at the Smithsonian, and so on and so forth, and every time it hits something. Now, if I were to go into the same crowd and say, "I want to lecture you about justice and injustice," they would say, "Thank you very much, we have other things to do." And that is the astonishing power of art.
Bonjour. (Applaudissements) Vous savez, j'ai raconté cette histoire près de 550 fois, à des publics de 40 pays différents, à des élèves, des gens en habits de soirée au Smithsonian, et bien d'autres encore, et chaque fois, elle a touché quelque chose. Maintenant, si je m'étais présentée devant ces mêmes publics en disant "je veux vous parler de la justice et de l'injustice", on m'aurait dit : "merci beaucoup, mais on a autre chose à faire". Et c'est là tout l'étonnant pouvoir de l'art.
Art can go through where other things can't. You can't have barriers, because it breaks through your prejudices, breaks through everything that you have as your mask, that says, "I am this, I am that, I am that." No. It breaks through those. And it reaches somewhere where other things don't. And in a world where attitudes are so difficult to change, we need a language that reaches through.
L'art peut passer là où d'autres choses ne passent pas. Vous ne pouvez pas avoir de barrières, parce qu'il traverse vos préjugés, passe à travers tout ce que vous utilisez comme masque, pour dire "je suis cela, je suis cela, je suis ça". Non, il passe à travers tout ça. Et il arrive en un point en vous que peu d'autres choses atteignent. Dans un monde où les comportements sont si difficiles à changer, nous avons besoin d'un langage qui touche profondément.
Hitler knew it; he used Wagner to make all the Nazis feel wonderful and Aryan. And Mr. Berlusconi knows it, as he sits atop this huge empire of media and television and so on and so forth. And all of the wonderful creative minds who are in all the advertising agencies, and who help corporate sell us things we absolutely don't require, they also know the power of the arts.
Hitler le savait ; il s'est servi de Wagner pour que tous les Nazis se sentent magnifiques et aryens. Et Monsieur Berlusconi le sait, lui qui est assis en haut de cet énorme empire de média, de télévision, et tant et plus... Et tous ces merveilleux esprits créatifs dans toutes ces agences publicitaires, qui aident les grandes sociétés à nous vendre des choses dont nous n'avons absolument pas besoin, eux aussi, connaissent le pouvoir de l'art.
For me it came very early. When I was a young child, my mother, who was a choreographer, came upon a phenomenon that worried her. It was a phenomenon where young brides were committing suicide in rural Gujarat, because they were being forced to bring more and more money for their in-laws' families. And she created a dance piece which then Prime Minister Nehru saw. He came to talk to her and said, "What is this about?" She told him and he set out the first inquiry into what today we call Dowry Dance. Imagine a dance piece for the first inquiry into something that even today kills thousands of women.
Pour moi, c'est venu très tôt. Quand j'étais une petite fille, ma mère, qui était chorégraphe, a découvert une situation qui l'a beaucoup inquiétée. Cette situation, c'était que des jeunes mariées se suicidaient dans la province rurale de Gujarat, parce qu'elles étaient forcées d'apporter de plus en plus d'argent à leurs belles-familles. Et elle a créé un ballet que Nehru, alors Premier ministre, a vu. Il est venu la voir et il lui a demandé "qu'est-ce que ça raconte ?" Elle le lui a dit, et il a lancé la première enquête sur ce qu'on appelle aujourd'hui "la Danse de la Dot". Imaginez un ballet pour la première enquête sur quelque chose qui, aujourd'hui encore, tue des milliers de femmes.
Many years later, when I was working with the director Peter Brook in "The Mahabharata" playing this feisty feminine feminist called Draupadi, I had similar experiences. Big fat black mamas in the Bronx used to come and say, "Hey girl, that's it!" And then these trendy young things in the Sorbonne would say, "Madame Draupadi, on n'est pas feministe, mais ça? Ça!" And then aboriginal women in Africa would come and say, "This is it!" And I thought, "This is what we need, as a language."
Bien des années plus tard, quand j'ai travaillé avec le réalisateur Peter Brook dans "Le Mahabharata", où je jouais cette joyeuse féministe féminine appelée Draupadi, j'ai connu des expériences similaires. Les grosses mamas noires du Bronx venaient me dire "oui, ma fille, C'est ça !" et ces petites jeunes à la mode de la Sorbonne, elles, disaient : "Madame Draupadi, on n'est pas féministe, mais, ça ? Ça !" Et après, les femmes aborigènes, en Afrique, venaient me voir et disaient "C'est ça !" Et je me suis dit : "Oui, c'est ça ce dont nous avons besoin, en tant que langage".
We had somebody from public health. And Devdutt also mentioned public health. Well, millions of people around the world die of waterborne disease every year. And that's because there is no clean water to drink, or in countries like India, people don't know that they need to soap their hands before defecation. So, what do they do? They drink the water they know is dirty, they get cholera, they get diarrhea, they get jaundice and they die. And governments have not been able to provide clean water. They try and build it. They try and build pipelines; it doesn't happen. And the MNCs give them machines that they cannot afford. So what do you do? Do you let them die?
Nous avons entendu quelqu'un de la santé publique. Et Sevdutt aussi a parlé de la santé publique. Eh bien, des millions de gens dans le monde meurent chaque année de maladies causées par l'eau. Et c'est parce qu'il n'y a pas d'eau potable à boire, ou, dans des pays comme l'Inde, que les gens ne savent pas qu'ils doivent se savonner les mains avant de déféquer. Alors, qu'est-ce qu'ils font ? Ils boivent l'eau en sachant qu'elle est impropre, ils attrapent le choléra, ils attrapent la diarrhée, ils attrapent la jaunisse et ils meurent. Les gouvernements n'ont pas été capables de fournir de l'eau potable. Ils essayent de le faire. Ils essaient de construire des canalisations. Ca n'arrive pas. Et les multinationales leur donnent des machines qu'ils ne peuvent pas payer. Alors, qu'est-ce qu'on fait ? On les laisse mourir ?
Well, somebody had a great idea. And it was a simple idea. It was an idea that could not profit anybody but would help health in every field. Most houses in Asia and India have a cotton garment. And it was discovered, and WHO endorses this, that a clean cotton garment folded eight times over, can reduce bacteria up to 80 percent from water sieved through. So, why aren't governments blaring this on television? Why isn't it on every poster across the third world? Because there is no profit in it. Because nobody can get a kickback. But it still needs to get to people. And here is one of the ways we get it to people.
Eh bien, quelqu'un a eu une idée formidable. Et c'était une idée simple. Une idée qui ne pouvait rien rapporter à personne. mais qui pouvait bénéficier à la santé dans tous les domaines. La plupart des foyers en Asie et en Inde possèdent un vêtement de coton. Et on a découvert, et l'OMS l'a repris à son compte, qu'un vêtement de coton propre replié huit fois, peut éliminer 80 pour cent des bactéries de l'eau qu'on y filtre. Alors, pourquoi les gouvernements ne martellent-ils pas cela à la télévision ? Pourquoi est-ce que ça n'est pas affiché partout dans le Tiers Monde ? Parce que ça ne rapporte rien. Parce qu'il n'y aura pas de dessous-de-table pour ça. Mais il faut quand même le faire savoir aux gens. Et voilà un moyen de le faire savoir aux gens.
[Video] Woman: Then get me one of those fancy water purifiers.
[Video] La femme : Alors, achète moi l'un de ces nouveaux purificateurs d'eau.
Man: You know how expensive those are. I have a solution that requires neither machine, nor wood, nor cooking gas.
L'homme : Tu sais bien qu'ils sont trop chers. J'ai une solution qui ne nécessite ni machine, ni bois, ni gaz.
Woman: What solution?
La femme : Quelle solution ?
Man: Listen, go fetch that cotton sari you have.
L'homme : Ecoute, va chercher ton sari de coton.
Boy: Grand-dad, tell me the solution please.
Le garçon : Grand-père, dis moi la solution, je t'en prie.
Man: I will tell all of you. Just wait.
L'homme : Je vais vous le dire à tous. Attends un peu.
Woman: Here father. (Man: Is it clean?) Woman: Yes, of course.
La femme : Le voici, mon père. (L'homme : Est-il propre ?). La femme : Oui, bien sûr.
Man: Then do as I tell you. Fold the sari into eight folds.
L'homme : Alors, fais ce que je vais te dire. Plie le sari en huit.
Woman: All right, father.
La femme : D'accord, mon père.
Man: And you, you count that she does it right. (Boy: All right, grand-dad.)
L'homme : Et toi, tu vérifies qu'elle le fait comme il faut. (Garçon : D'accord, grand-père).
Man: One, two, three, four folds we make. All the germs from the water we take.
L'homme : On le plie en deux, en trois, en quatre. On enlève tous les microbes de l'eau.
Chorus: One, two, three, four folds we make. All the germs from the water we take. Five, six, seven, eight folds we make. Our drinking water safe we make. Five, six, seven, eight folds we make. Our drinking water safe we make.
Choeur : On le plie en deux, en trois, en quatre. On enlève tous les microbes de l'eau. On le plie en cinq, en six, en sept, en huit. Et notre eau est potable et pure. On le plie en cinq, en six, en sept, en huit. Et notre eau est potable et pure.
Woman: Here, father, your eight-times folded cotton sari.
La femme : Tiens, mon père, le sari est plié en huit.
Man: So this is the cotton sari. And through this we will have clean water.
L'homme : Voici donc le sari de coton. Et, grâce à lui, nous aurons maintenant de l'eau pure.
(Applause)
(Applaudissements)
I think it's safe to say that all of us here are deeply concerned about the escalating violence in our daily lives. While universities are trying to devise courses in conflict resolution, and governments are trying to stop skirmishes at borders, we are surrounded by violence, whether it's road rage, or whether it's domestic violence, whether it's a teacher beating up a student and killing her because she hasn't done her homework, it's everywhere. So, why are we not doing something to actually attend that problem on a day to day basis?
Je pense qu'on peut dire que nous tous ici sommes profondément concernés par l'escalade de la violence dans nos vies quotidiennes. Pendant que les universités essaient de concevoir des cours sur la résolution des conflits, et que les gouvernements tentent de stopper les escarmouches à la frontière, nous sommes envahis par la violence, que ce soit la violence routière, la violence domestique, ou encore celle d'un enseignant qui bat à mort une étudiante parce qu'elle n'a pas fait ses devoirs, c'est partout. Alors, pourquoi ne fait-on pas quelque chose pour s'occuper vraiment de ce problème au quotidien ?
What are we doing to try and make children and young people realize that violence is something that we indulge in, that we can stop, and that there are other ways of actually taking violence, taking anger, taking frustrations into different things that do not harm other people. Well, here is one such way.
Qu'allons-nous tenter pour que les enfants et les jeunes gens réalisent que la violence est quelque chose auquel on s'adonne, et qu'on peut arrêter, et qu'il y a d'autres moyens de vraiment transformer la violence, la colère et les frustrations en d'autres choses qui ne font pas de mal aux autres. Eh bien, en voici un exemple.
(Video) (Laughs) You are peaceful people. Your parents were peaceful people. Your grandparents were peaceful people. So much peace in one place? How could it be otherwise?
(Video) (Rires) Vous êtes des gens paisibles. Vos parents étaient des gens paisibles. Vos grands-parents étaient des gens paisibles. Tant de paix en un seul endroit ? Comment pourrait-il en être autrement ?
(Music)
(Musique)
But, what if ... Yes. What if ... One little gene in you has been trying to get through? From your beginnings in Africa, through each generation, may be passed on to you, in your creation. It's a secret urge, hiding deep in you. And if it's in you, then it's in me too. Oh, dear.
Mais, et si ... Oui, et si ... Un petit gène en vous avait essayé de prendre le dessus ? Depuis vos débuts en Afrique, de génération en génération, il se serait transmis jusqu'à votre naissance. C'est une pulsion secrète, cachée au fond de vous. Et si c'est en vous, alors, c'est en moi aussi. Oh, la la.
It's what made you smack your baby brother, stamp on a cockroach, scratch your mother. It's the feeling that wells up from deep inside, when your husband comes home drunk and you wanna tan his hide. Want to kill that cyclist on the way to work, and string up your cousin 'cause she's such a jerk. Oh, dear. And as for outsiders, white, black or brown, tar and feather them, and whip them out of town.
C'est ce qui vous avait fait battre votre petit frère, écraser un cafard, griffer votre mère. C'est ce sentiment qui remonte du tréfonds, quand votre mari rentre saoul et que vous voulez lui taner la peau. Que vous vouliez tuer ce cycliste sur le chemin du travail, ou pendre votre cousine haut et court parce qu'elle est stupide. Oh la la. Et pour les étrangers, blancs, noirs, ou marrons, les couvrir de goudron et de plumes, et les expulser hors de la ville.
It's that little gene. It's small and it's mean. Too small for detection, it's your built-in protection. Adrenaline, kill. It'll give you the will. Yes, you'd better face it 'cause you can't displace it. You're V-I-O-L-E-N-T. Cause you're either a victim, or on top, like me.
C'est ce petit gène. Il est petit, et il est méchant. Trop petit pour être détecté, c'est votre protection congénitale. Adrénaline, tue. Ca vous donnera la volonté. Oui, vous feriez mieux de l'affronter, car vous ne pouvez pas l'enlever. Vous êtes V-I-O-L-E-N-T. Parce que vous êtes soit une victime, soit au-dessus des autres, comme moi.
Goodbye, Abraham Lincoln. Goodbye, Mahatma Gandhi. Goodbye, Martin Luther King. Hello, gangs from this neighborhood killing gangs from that neighborhood. Hello governments of rich countries selling arms to governments of poor countries who can't even afford to give them food. Hello civilization. Hello, 21st century. Look what we've ... look what they've done. (Applause)
Adieu, Abraham Lincoln. Adieu, Mahatma Gandhi. Adieu, Martin Luther King. Bonjour, les gangs de ce quartier-ci qui tuent les les gangs de ce quartier-là. Bonjour, gouvernements des pays riches qui vendez des armes aux gouvernements des pays pauvres mais qui ne peuvent pas se permettre de leur donner à manger. Bonjour, civilisation. Bonjour, 21ème siècle. Regardez ce que nous avons .... regardez ce qu'ILS ont fait. (Applaudissements)
Mainstream art, cinema, has been used across the world to talk about social issues. A few years ago we had a film called Rang De Basanti, which suddenly spawned thousands of young people wanting to volunteer for social change. In Venezuela, one of the most popular soap operas has a heroine called Crystal. And when, onscreen, Crystal got breast cancer, 75,000 more young women went to have mammographies done. And of course, "The Vagina Monologues" we know about. And there are stand-up comics who are talking about racial issues, about ethnic issues.
L'art populaire, le cinéma, ont été utilisés de par le monde pour parler des problèmes sociaux. Il y a quelques années, il y a eu un film, "Rang De Bansanti", qui a soudain enthousiasmé des milliers de jeunes désireux de s'engager dans le changement social. Au Vénezuela, l'héroïne de l'une des séries télé les plus populaires s'appellait Cristal. Et quand, à l'écran, Cristal a eu un cancer du sein, plus de 75 000 jeunes femmes sont allées se faire faire une mammographie. Et bien sûr, chacun connait "les Monologues du Vagin". Et il y a les humoristes qui parlent de sujets raciaux, de sujets ethniques.
So, why is it, that if we think that we all agree that we need a better world, we need a more just world, why is it that we are not using the one language that has consistently showed us that we can break down barriers, that we can reach people? What I need to say to the planners of the world, the governments, the strategists is, "You have treated the arts as the cherry on the cake. It needs to be the yeast." Because, any future planning, if 2048 is when we want to get there, unless the arts are put with the scientists, with the economists, with all those who prepare for the future, badly, we're not going to get there. And unless this is actually internalized, it won't happen.
Alors, pourquoi, si nous pensons que nous sommes tous d'accord, que nous voulons un monde meilleur, que nous voulons un monde plus juste, comment se fait-il que nous n'utilisions pas le langage qui depuis toujours, nous a montré que nous pouvions faire tomber les barrières, et toucher les autres ? Ce que je veux dire à tous les décideurs du monde, les gouvernements, les stratèges, c'est : "Vous avez traité les arts comme une cerise sur le gâteau". Mais ça doit en être la levure". Parce que tout projet futur, si 2048 est bien là où nous voulons arriver, à moins que les arts ne rejoignent les scientifiques, les économistes, tous ceux qui préparent le futur, en vain, eh bien, nous n'y parviendrons pas. Et si cela n'est pas vraiment intériorisé, ça n'arrivera pas non plus.
So, what is it that we require? What is it that we need? We need to break down our vision of what planners are, of what the correct way of a path is. And to say all these years of trying to make a better world, and we have failed. There are more people being raped. There are more wars. There are more people dying of simple things. So, something has got to give. And that is what I want. Can I have my last audio track please?
Alors, que nous faut-il ? De quoi avons-nous besoin ? Nous avons besoin de rompre avec notre représentation de ce que sont des décideurs, et de ce que sont les bons chemins sur notre parcours. Et de dire qu'après toutes ces années passées à essayer de faire un monde meilleur, nous avons échoué. Il y a plus de gens qui se font violer. Il y a plus de guerres. Il y a plus de gens qui meurent de choses banales. Alors, quelque chose doit céder. Et c'est ce que je veux. Peut-on passer ma dernière bande, s'il vous plait ?
Once there was a princess who whistled beautifully. (Whistling) Her father the king said, "Don't whistle." Her mother the queen said, "Hai, don't whistle." But the princess continued whistling. (Whistling)
Il était une fois une princesse qui sifflait merveilleusement. (Sifflements) Son père le roi lui disait : "Ne siffle pas". Sa mère la reine lui disait : "Hé, ne siffle pas". Mais la princesse continuait de siffler. (Sifflements)
The years went by and the princess grew up into a beautiful young woman, who whistled even more beautifully. (Whistling) Her father the king said, "Who will marry a whistling princess?" Her mother the queen said, "Who will marry a whistling princess?"
Les années passèrent et la princesse devint une belle jeune femme, qui sifflait encore plus merveilleusement. (Sifflements) Son père le roi dit : "Qui voudra épouser une princesse siffleuse ?" Sa mère la reine dit : "Qui voudra épouser une princesse siffleuse?"
But the king had an idea. He announced a Swayamvara. He invited all the princes to come and defeat his daughter at whistling. "Whoever defeats my daughter shall have half my kingdom and her hand in marriage!" Soon the palace filled with princes whistling. (Whistling) Some whistled badly. Some whistled well. But nobody could defeat the princess.
Mais le roi eut une idée. Il décrèta un Swayamvara. Il invita tous les princes à venir tenter de surpasser sa fille au sifflement. "Quiconque vaincra ma fille recevra la moitié de mon royaume et sa main en mariage !". Bientôt, le palais s'emplit de princes siffleurs. (Sifflements) Certains sifflaient mal. D'autres sifflaient bien. Mais nul ne put vaincre la princesse.
"Now what shall we do?" said the king. "Now what shall we do?" said the queen. But the princess said, "Father, Mother, don't worry. I have an idea. I am going to go to each of these young men and I am going to ask them if they defeated correctly. And if somebody answers, that shall be my wish."
"Et maintenant, qu'allons-nous faire ?" dit le roi. "Et maintenant, qu'allons-nous faire ?" dit la reine. Mais la princesse leur dit : "Père, Mère, ne vous inquiétez pas. J'ai une idée. Je vais aller trouver chacun de ces jeunes gens et je vais leur demander s'ils reconnaissent leur défaite. Et si quelqu'un répond, celui-là sera mon choix".
So she went up to each and said, "Do you accept that I have defeated you?" And they said, "Me? Defeated by a woman? No way, that's impossible! No no no no no! That's not possible." Till finally one prince said, "Princess, I accept, you have defeated me." "Uh-huh ..." she said. "Father, mother, this man shall be my wife." (Whistling)
Elle alla donc les voir un à un et leur dit : "Acceptez-vous ma victoire ?" Et ils dirent : "Moi, vaincu par une femme ? Non, c'est impossible ! Non, non, non et non ! Ce n'est pas possible." Jusqu'à ce qu'un prince, finalement, lui réponde : "Princesse, oui, je le reconnais, tu m'as vaincu". "humm..." dit-elle. Père, Mère, cet homme sera ma femme." (Sifflements)
Thank you. (Applause)
Merci. (Applaudissements)