What I'm going to try and do in the next 15 minutes or so is tell you about an idea of how we're going to make matter come alive. Now this may seem a bit ambitious, but when you look at yourself, you look at your hands, you realize that you're alive. So this is a start. Now this quest started four billion years ago on planet Earth. There's been four billion years of organic, biological life. And as an inorganic chemist, my friends and colleagues make this distinction between the organic, living world and the inorganic, dead world. And what I'm going to try and do is plant some ideas about how we can transform inorganic, dead matter into living matter, into inorganic biology.
Ce que je tâcherai de faire dans les 15 minutes à venir c'est de vous parler d'un concept pour donner vie à la matière. Bon, ceci peut sembler un peu ambitieux, mais quand vous vous regardez, quand vous regardez vos mains, vous vous rendez compte du fait que vous êtes vivants. Alors, ceci est le début. Donc, cette quête a commencé sur la Terre il y a quatre milliards d'années. Il y a eu quatre milliards d'années de vie organique et biologique. En tant que chimiste inorganique, mes amis et mes collèges font la distinction entre le monde organique et vivant et le monde inorganique et mort. Et ce que je tâcherai de faire, c'est de semer quelques idées sur la façon dont on peut transformer la matière inorganique et morte en matière vivante, en biologie inorganique.
Before we do that, I want to kind of put biology in its place. And I'm absolutely enthralled by biology. I love to do synthetic biology. I love things that are alive. I love manipulating the infrastructure of biology. But within that infrastructure, we have to remember that the driving force of biology is really coming from evolution. And evolution, although it was established well over 100 years ago by Charles Darwin and a vast number of other people, evolution still is a little bit intangible. And when I talk about Darwinian evolution, I mean one thing and one thing only, and that is survival of the fittest. And so forget about evolution in a kind of metaphysical way. Think about evolution in terms of offspring competing, and some winning.
Alors, avant de faire ça, je veux remettre la biologie dans son contexte. Et je suis complétement passionné par la biologie. J'adore faire la biologie synthéthique. J'aime les choses qui sont vivantes. J'aime manipuler l'infrastructure de la biologie. Mais au sein de cette infrastructure, il faut se souvenir que la force motrice de la biologie vient vraiment de l'évolution. Et l'évolution, bien que ce soit établi il y a bien plus que 100 ans par Charles Darwin et un grand nombre d'autres, l'évolution reste un peu insaisissable. Et quand je parle de l'évolution darwinienne, je n'entends qu'une seule chose, et c'est la survie du plus fort. Et donc oublions la façon métaphysique de parler de l'évolution. Pensons à l'évolution en termes d'une compétition de la progéniture dans laquelle, il y a quelques gagnants.
So bearing that in mind, as a chemist, I wanted to ask myself the question frustrated by biology: What is the minimal unit of matter that can undergo Darwinian evolution? And this seems quite a profound question. And as a chemist, we're not used to profound questions every day. So when I thought about it, then suddenly I realized that biology gave us the answer. And in fact, the smallest unit of matter that can evolve independently is, in fact, a single cell -- a bacteria.
Alors en gardant cela en tête, en tant que chimiste, je voulais me poser la question, une question frustrée par la biologie : Quelle est l'unité minimale de matière que peut subir l'évolution darwinienne? Et ceci semble une question assez fondamentale. Et, pour les chimistes, ce n'est pas tous les jours qu'on se charge d'une question pareille. Et en réfléchissant, je me suis soudainement rendu compte du fait que la biologie nous donne la réponse. Et en fait, la plus petite unité de matière qui peut évoluer de façon indépendante, est une seule cellule... une bactérie.
So this raises three really important questions: What is life? Is biology special? Biologists seem to think so. Is matter evolvable? Now if we answer those questions in reverse order, the third question -- is matter evolvable? -- if we can answer that, then we're going to know how special biology is, and maybe, just maybe, we'll have some idea of what life really is.
Alors cela soulève trois questions très importantes : Qu'est-ce que c'est que la vie ? Serait-ce la biologie spéciale ? Les biologistes ont l'air de penser que oui. La matière serait-elle évolutive ? Alors si on répond à ces questions dans l'ordre inverse, la troisième question "est-ce que la matière est évolutive ?" si nous pouvons y répondre, nous saurons à quel point la biologie est spéciale, et il arrivera peut-être qu'on aura quelques idées de ce qu'est que la vie.
So here's some inorganic life. This is a dead crystal, and I'm going to do something to it, and it's going to become alive. And you can see, it's kind of pollinating, germinating, growing. This is an inorganic tube. And all these crystals here under the microscope were dead a few minutes ago, and they look alive. Of course, they're not alive. It's a chemistry experiment where I've made a crystal garden. But when I saw this, I was really fascinated, because it seemed lifelike. And as I pause for a few seconds, have a look at the screen. You can see there's architecture growing, filling the void. And this is dead. So I was positive that, if somehow we can make things mimic life, let's go one step further. Let's see if we can actually make life.
Alors, voici de la vie inorganique. C'est un cristal mort, et je vais lui faire quelque chose, qui va le rendre vivant. Et comme vous pouvez le constater, il se pollinise, germe et pousse. Ceci est une tube inorganique. Et tous ces cristaux sous le microscope, bien qu'ils aient été morts il y a quelques minutes, ont l'air vivant. Mais bien sûr, ils ne le sont pas. C'est une expérience chimique, où j'ai crée un jardin de cristal. Mais quand j'ai vu ceci, j'étais vraiment fasciné. car ça semblait vivant. Et j'arrête ici quelques secondes, regardez bien l'écran. Vous voyez qu'il y a une architectue qui pousse pour combler la vide. Mais c'est mort. Donc j'étais sûr que si on pouvait, d'une manière ou d'une autre, simuler la vie, on pouvait aller plus loin. Voyons s'il on peut vraiment créer la vie.
But there's a problem, because up until maybe a decade ago, we were told that life was impossible and that we were the most incredible miracle in the universe. In fact, we were the only people in the universe. Now, that's a bit boring. So as a chemist, I wanted to say, "Hang on. What is going on here? Is life that improbable?" And this is really the question. I think that perhaps the emergence of the first cells was as probable as the emergence of the stars. And in fact, let's take that one step further. Let's say that if the physics of fusion is encoded into the universe, maybe the physics of life is as well. And so the problem with chemists -- and this is a massive advantage as well -- is we like to focus on our elements. In biology, carbon takes center stage. And in a universe where carbon exists and organic biology, then we have all this wonderful diversity of life. In fact, we have such amazing lifeforms that we can manipulate. We're awfully careful in the lab to try and avoid various biohazards.
Mais voilà le problème, car, jusqu'à il y a environ dix ans, on nous disait que la vie était impossible et que nous étions le miracle le plus incroyable dans l'univers. En fait, que nous étions les seuls hommes dans l'univers. Et, ça c'est ennuyeux. Alors, en tant que chimiste, je voulais dire, " Attendez. Qu'est-ce qui se passe ici ? La vie est-elle si improbable ? " Et ça c'est la vraie question. Je pense que l'émergence des premières cellules était aussi probable que l'émergence des étoiles. Et en fait, allons encore plus loin. Disons que la physique de la fusion est encodée dans l'univers, et peut-être la physique de la vie aussi. Et le problème avec les chimistes, enfin c'est un avantage considérable aussi, c'est qu'on aime à se concentrer sur nos éléments. En biologie, le carbone a le rôle principal. Et dans un univers où le carbone existe et la biologie organique nous avons cette diversité merveilleuse de vie. En fait, nous avons des si extraordinaires formes de vie qu'on peut manipuler. On fait très attention au labo pour éviter un tas de dangers biologiques.
Well what about matter? If we can make matter alive, would we have a matterhazard? So think, this is a serious question. If your pen could replicate, that would be a bit of a problem. So we have to think differently if we're going to make stuff come alive. And we also have to be aware of the issues. But before we can make life, let's think for a second what life really is characterized by. And forgive the complicated diagram. This is just a collection of pathways in the cell. And the cell is obviously for us a fascinating thing. Synthetic biologists are manipulating it. Chemists are trying to study the molecules to look at disease. And you have all these pathways going on at the same time. You have regulation; information is transcribed; catalysts are made; stuff is happening. But what does a cell do? Well it divides, it competes, it survives. And I think that is where we have to start in terms of thinking about building from our ideas in life.
Alors, la matière ? Si on peut lui donner vie, est-ce que ça nous donnerait un danger matériel ? Réfléchissons, c'est une questions sérieuse. Si votre stylo pouvait se répliquer, ce serait un petit problème. Alors il faut penser autrement si nous allons donner vie aux objets. Et nous devons aussi être conscients des problèmes. Mais avant de pouvoir créer de la vie, réfléchissons une seconde, à ce qui caractérise la vie. Et excusez le diagramme compliqué. Ce n'est qu'une collection de voies dans la cellule. Et la cellule et, évidemment, pour nous une chose fascinante. Les biologistes synthétiques la manipulent. Les chimistes essayent d'étudier les molécules pour voir la maladie. Et vous avez tous ces voies en même temps. vous avez la régularisation; de l'information est transcrite; des catalyseurs sont crées; un tas de trucs arrive. Mais qu'est-ce qu'elle fait, la cellule? Et bien, elle se divise, elle se bat, et elle survit. Et je pense que c'est là où il faut commencer en termes d'évoluer à partir de nos idées dans la vie.
But what else is life characterized by? Well, I like think of it as a flame in a bottle. And so what we have here is a description of single cells replicating, metabolizing, burning through chemistries. And so we have to understand that if we're going to make artificial life or understand the origin of life, we need to power it somehow. So before we can really start to make life, we have to really think about where it came from. And Darwin himself mused in a letter to a colleague that he thought that life probably emerged in some warm little pond somewhere -- maybe not in Scotland, maybe in Africa, maybe somewhere else. But the real honest answer is, we just don't know, because there is a problem with the origin. Imagine way back, four and a half billion years ago, there is a vast chemical soup of stuff. And from this stuff we came.
Mais quoi d'autre caractérise la vie? Et bien, j'aime l'imaginer comme une flamme dans une bouteille. et donc ce que nous avons ici c'est une description des cellules qui se réproduisent, se métabolisent, et mettent le feu aux sciences chimiques. Et ce qu'il faut comprendre, c'est que si nous allons créer de la vie artificielle ou bien comprendre l'origine de la vie, il nous faut un moyen de le propulser. Alors avant de pouvoir vraiment commencer à créer de la vie, nous devons vraiment nous interroger sur sa source. Et Darwin lui-même a médité dans une lettre à un collège qu'il croyait que la vie est apparue probablement dans un petit étang tiède quelque part, peut-être pas en Ecosse, mais en Afrique, ou bien quelque part d'autre. Mais la vraie réponse honnête, c'est que nous ne savons simplement pas parce qu'il y a un problème avec l'origine. Imaginez qu'il y a très longtemps, quatre milliards d'années et demi, il y avait une grande soupe chimique de ce truc. Et c'est de là qu'on est venu.
So when you think about the improbable nature of what I'm going to tell you in the next few minutes, just remember, we came from stuff on planet Earth. And we went through a variety of worlds. The RNA people would talk about the RNA world. We somehow got to proteins and DNA. We then got to the last ancestor. Evolution kicked in -- and that's the cool bit. And here we are. But there's a roadblock that you can't get past. You can decode the genome, you can look back, you can link us all together by a mitochondrial DNA, but we can't get further than the last ancestor, the last visible cell that we could sequence or think back in history. So we don't know how we got here.
Alors, quand vous pensez à la nature improbable de ce que je vais vous dire dans les quelques minutes à venir, souvenez-vous en, nous venons de cette essence sur la Terre. Et nous avons traversé une multitude de mondes. Les gens de l'ARN aiment à parler d'un monde à ARN. Nous avons, je ne sais comment, acquit des protéines et de l'ADN. Nous sommes arrivés au dernier ancêtre. Et l'évolution s'est faite sentir, et ça c'est le bon point. Et nous voilà. Mais il y a un barrage routier qu'on ne peut pas franchir. On peut déchiffrer le génome, on peut regarder en arrière, on peut nous lier tous avec un ADN mitochondriale, mais on ne peut pas dépasser ce dernier ancêtre, la dernière cellule visible que nous pouvons séquencer, ou revenir sur l'histoire. Alors on ne sait pas comment on est arrivés ici.
So there are two options: intelligent design, direct and indirect -- so God, or my friend. Now talking about E.T. putting us there, or some other life, just pushes the problem further on. I'm not a politician, I'm a scientist. The other thing we need to think about is the emergence of chemical complexity. This seems most likely. So we have some kind of primordial soup. And this one happens to be a good source of all 20 amino acids. And somehow these amino acids are combined, and life begins. But life begins, what does that mean? What is life? What is this stuff of life?
Donc il y a deux options : le dessein intelligent, direct ou indirect, donc Dieu, ou mon ami. Dire que des aliens nous ont créés, ou quelque autre forme de vie, ne fait que pousser plus loin notre problème. Je ne suis pas un politicien, je suis un scientifique. L'autre chose à laquelle il faut penser c'est la venue de la complexité chimique. Ca semble le plus vraisemblable. Donc nous avons cette sorte de soupe primitive. Et par hasard, celle-ci est une bonne source de tous les 20 acides aminés. Et d'une manière ou d'une autre, ces acides aminés se sont combinés, et la vie a commencé. Mais qu'est-ce que ça veut dire, la vie a commencé ? Qu'est-ce que c'est que la vie ? Quelle est l'essence de la vie ?
So in the 1950s, Miller-Urey did their fantastic chemical Frankenstein experiment, where they did the equivalent in the chemical world. They took the basic ingredients, put them in a single jar and ignited them and put a lot of voltage through. And they had a look at what was in the soup, and they found amino acids, but nothing came out, there was no cell. So the whole area's been stuck for a while, and it got reignited in the '80s when analytical technologies and computer technologies were coming on.
Dans les années cinquante, Miller et Urey ont fait leur excellente expérience façon Frankenstein où ils ont crée l'équivalent dans le monde chimique. Ils ont pris les ingrédients de base, et les ont mis dans un seul bocal et ils les ont allumés et y ont fait passer beaucoup de tension. Et ils ont regardé ce qui était dans la soupe, et ils ont trouvé des acides aminés, mais rien n'est sorti, il n'y avait pas de cellule. Depuis un certain temps, ce domaine scientifique est coincé mais il s'est enflammé dans les année 80 quand les technologies analytiques et informatiques ont vu le jour.
In my own laboratory, the way we're trying to create inorganic life is by using many different reaction formats. So what we're trying to do is do reactions -- not in one flask, but in tens of flasks, and connect them together, as you can see with this flow system, all these pipes. We can do it microfluidically, we can do it lithographically, we can do it in a 3D printer, we can do it in droplets for colleagues. And the key thing is to have lots of complex chemistry just bubbling away. But that's probably going to end in failure, so we need to be a bit more focused.
Dans mon propre laboratoire, le façon dont on essaie de créer de la vie inorganique est d'utiliser des formats différents de réaction. Alors ce que nous tentons de faire c'est de créer des réactions, pas dans un seul flacon, mais dans des dizaines de flacons, et puis les relier, comme vous voyez avec ce système de circulation, avec toutes ces pipes. Nous pouvons le faire avec de microfluides, nous pouvons le faire avec la lithographie, nous pouvons le faire avec une imprimante 3D nous pouvons le faire en gouttelettes pour des collèges. Et la clé principale c'est d'avoir beaucoup de chimie complexe qui bouillonne. Mais il va probablement avoir une erreur, alors nous devons être un peu plus concentrés.
And the answer, of course, lies with mice. This is how I remember what I need as a chemist. I say, "Well I want molecules." But I need a metabolism, I need some energy. I need some information, and I need a container. Because if I want evolution, I need containers to compete. So if you have a container, it's like getting in your car. "This is my car, and I'm going to drive around and show off my car." And I imagine you have a similar thing in cellular biology with the emergence of life. So these things together give us evolution, perhaps. And the way to test it in the laboratory is to make it minimal.
Et la solution, bien sûr, vient des souris. Voilà comment je me souviens ce dont j'ai besoin en tant que chimiste. Je me dis, "Bon, je veux des molécules." Mais il me faut un métabolisme, j'ai besoin d'énergie. Il me faut de l'information, et j'ai besoin d'un récipient. Car si je veux de l'évolution, j'ai besoin de récipients. Donc si on a un récipient, c'est comme si on montait dans une voiture. "Voice ma voiture, et je vais faire un tour pour la frime." Et j'imagine que vous avez quelque chose de similaire dans la biologie cellulaire avec l'émergence de la vie. Donc tous ces chose ensemble nous donne l'évolution, peut-être. Et pour le tester au laboratoire il faut la minimiser.
So what we're going to try and do is come up with an inorganic Lego kit of molecules. And so forgive the molecules on the screen, but these are a very simple kit. There's only maybe three or four different types of building blocks present. And we can aggregate them together and make literally thousands and thousands of really big nano-molecular molecules the same size of DNA and proteins, but there's no carbon in sight. Carbon is banned. And so with this Lego kit, we have the diversity required for complex information storage without DNA. But we need to make some containers. And just a few months ago in my lab, we were able to take these very same molecules and make cells with them. And you can see on the screen a cell being made. And we're now going to put some chemistry inside and do some chemistry in this cell. And all I wanted to show you is we can set up molecules in membranes, in real cells, and then it sets up a kind of molecular Darwinism, a molecular survival of the fittest.
Ce que nous allons essayer de faire c'est de créer une trousse Lego de molécules inorganiques. Et donc excusez les molécules à l'écran, mais ce n'est qu'une trousse très simple. Il n'y a que trois ou quatre sortes de cubes de construction. Et on peut les rassembler, et créer littéralement plusieurs milliards de très grandes molécules nano-moléculaires de même taille que l'ADN et les protéines, mais il n'y a pas de carbone en vue. Le carbone est mauvais. Et donc avec cette trousse Lego, nous avons la diversité qu'il faut pour le rangement d'informations complexes sans ADN. Mais nous avons besoin de récipients. Et il y a quelques mois dans mon labo, nous avons pu prendre ces même molécules et faire des cellules avec. Et vouz pouvez voir sur l'écran une cellule en construction. Et maintenant, nous allons mettre de la chimie là-dedans, et faire de la chimie dans cette cellule. Et tout ce que je voulais vous montrer c'est que nous pouvons créer des molécules dans des membranes, dans des vraie cellules, et puis cela déchaîne une sorte de darwinisme moléculaire, une survie des plus forts sur le plan moléculaire.
And this movie here shows this competition between molecules. Molecules are competing for stuff. They're all made of the same stuff, but they want their shape to win. They want their shape to persist. And that is the key. If we can somehow encourage these molecules to talk to each other and make the right shapes and compete, they will start to form cells that will replicate and compete. If we manage to do that, forget the molecular detail.
Et ce film-ci, montre la compétition entre les molécules. Les molécules rivalisent quelque chose. Ils sont tous fait de la même matière, mais ils veulent que leur forme gagne. Ils veulent que leur forme persiste. Et cela c'est la clé. Si on peut d'une manière ou d'une autre encourager ces molécules à communiquer entre elles et créer les bonnes formes et concourir elles vont commencer à formuler des cellules qui se reproduiront et rivaliseront. Si on arrive à faire ça, oubliez le détail moléculaire.
Let's zoom out to what that could mean. So we have this special theory of evolution that applies only to organic biology, to us. If we could get evolution into the material world, then I propose we should have a general theory of evolution. And that's really worth thinking about. Does evolution control the sophistication of matter in the universe? Is there some driving force through evolution that allows matter to compete? So that means we could then start to develop different platforms for exploring this evolution. So you imagine, if we're able to create a self-sustaining artificial life form, not only will this tell us about the origin of life -- that it's possible that the universe doesn't need carbon to be alive; it can use anything -- we can then take [it] one step further and develop new technologies, because we can then use software control for evolution to code in.
Faisons le point sur ce que ça pourrait signifier. Alors, nous avons cette théorie spéciale de l'évolution qui ne s'applique qu'à la biologie organique, à nous. Si nous pourrions introduire l'évolution dans le monde matériel, alors je propose qu'il faut avoir une théorie générale de l'évolution. Et ça vaut vraiment le coup d'y penser. Est-ce que l'évolution contrôle la sophistication de la matière dans l'univers ? Est-ce qu'il y a une force motrice avec l'évolution qui permet à la matière de rivaliser ? Alors ça veut dire que nous pourrions commencer à développer des plate-formes pour l'exploration de cette évolution. Et donc vous imaginez, si on est capables de créer une forme de vie artificielle qui soit auto-suffisante, cela nous dirait non seulement des choses sur l'origine de la vie, que c'est possible que l'univers n'ait pas besoin du carbone pour être vivant, ça peut se servir de n'importe quoi, nous pouvons aller encore un pas en avant et développer de nouvelles technologies, parce que nous pouvons alors utiliser un logiciel pour programmer l'évolution.
So imagine we make a little cell. We want to put it out in the environment, and we want it to be powered by the Sun. What we do is we evolve it in a box with a light on. And we don't use design anymore. We find what works. We should take our inspiration from biology. Biology doesn't care about the design unless it works. So this will reorganize the way we design things. But not only just that, we will start to think about how we can start to develop a symbiotic relationship with biology. Wouldn't it be great if you could take these artificial biological cells and fuse them with biological ones to correct problems that we couldn't really deal with? The real issue in cellular biology is we are never going to understand everything, because it's a multidimensional problem put there by evolution. Evolution cannot be cut apart. You need to somehow find the fitness function. And the profound realization for me is that, if this works, the concept of the selfish gene gets kicked up a level, and we really start talking about selfish matter.
Imaginez qu'on crée une petite cellule. Et on veut la mettre dehors, dans l'environnement, et on veut qu'elle soit alimentée par le soleil. Ce que nous faisons c'est que nous la mettons dans une boite avec la lumière allumée. Et nous n'utilisons plus de motif. Nous trouvons ce qui fonctionne. La biologie doit nous offrir de l'inspiration. La biologie s'en fiche du motif sauf s'il fonctionne. Alors cela va réorganiser notre façon de dessiner des choses. Mais, ça va plus loin, nous allons commencer à penser aux méthodes pour développer une relation symbiotique avec la biologie. Ce serait merveilleux, n'est-ce pas, si l'on pouvait prendre ces cellules biologiques artificielles et les faire fusionner avec celles de la biologie pour corriger les problèmes que nous ne pouvions pas vraiment régler ? Le vrai problème dans la biologie cellulaire c'est que nous n'allons jamais tout comprendre parce que c'est un problème multidimensionnel mis en place par l'évolution. L'évolution ne peut pas être divisée. Il faut un moyen de trouver la fonction physique. Et la réalisation la plus profonde, à mon avis, c'est que, si cela marche, le concept du gène égoïste montera d'un cran, et nous commencerons vraiment à parler de la matière égoïste.
And what does that mean in a universe where we are right now the highest form of stuff? You're sitting on chairs. They're inanimate, they're not alive. But you are made of stuff, and you are using stuff, and you enslave stuff. So using evolution in biology, and in inorganic biology, for me is quite appealing, quite exciting. And we're really becoming very close to understanding the key steps that makes dead stuff come alive. And again, when you're thinking about how improbable this is, remember, five billion years ago, we were not here, and there was no life. So what will that tell us
Et qu'est ce que cela veut dire dans un univers où nous sommes en ce moment le forme la plus avancée de cette essence vitale ? Vous êtes assis sur des chaises. Elles sont inanimées, elle ne sont pas vivantes. Mais vous vous composez de l'essence, et vous vous servez de l'essence, et vous asservissez l'essence. Alors, en utilisant l'évolution dans la biologie, et dans la biologie organique, pour moi, c'est très attrayant, très excitant. Et nous sommes vraiment sur le point de comprendre les étapes clés pour rendre vivant les choses mortes. Et encore un fois, quand vous contemplez cette improbabilité, rappelez-vous, il y a cinq milliards d'années, nous n'étions pas là, et il n'y avait pas de vie. Alors qu'est-ce que cela nous dit,
about the origin of life and the meaning of life? But perhaps, for me as a chemist, I want to keep away from general terms; I want to think about specifics. So what does it mean about defining life? We really struggle to do this. And I think, if we can make inorganic biology, and we can make matter become evolvable, that will in fact define life. I propose to you that matter that can evolve is alive, and this gives us the idea of making evolvable matter.
sur l'origine et la signification de la vie ? Du point de vue d'un chimiste, je veux m'éloigner des termes trop généraux, je veux entrer dans les détails. Alors qu'est que cela veux dire, définir la vie ? Nous avons vraiment du mal à faire ceci. Et je pense, si nous pouvons créer la biologie inorganique, et si nous pouvons faire en sorte que la matière puisse évoluer, cela va, en fait, donner une définition à la vie. Ce que je vous propose, c'est que la matière qui peut évoluer est vivante, et ceci nous donne l'idée de faire de la matière évoluable.
Thank you very much.
Merci beaucoup.
(Applause)
(Applaudissements.)
Chris Anderson: Just a quick question on timeline. You believe you're going to be successful in this project? When?
Chris Anderson: Juste une petite question sur le planning. Vous croyez que vous allez réussir avec ce projet ? Quand ?
Lee Cronin: So many people think that life took millions of years to kick in. We're proposing to do it in just a few hours, once we've set up the right chemistry.
Lee Cronin: Beaucoup de gens pensent qu'il fallait des millions d'années avant que la vie ait pu apparaître. Nous proposons de faire autant dans l'espace de quelques heures, dès que nous aurons mis en place la chimie qu'il nous faut.
CA: And when do you think that will happen?
CA: Et cela se passera quand, à votre avis ?
LC: Hopefully within the next two years.
LC: On espère que ce sera dans les deux prochaines années.
CA: That would be a big story. (Laughter) In your own mind, what do you believe the chances are that walking around on some other planet is non-carbon-based life, walking or oozing or something?
CA: Ce serait une grande nouvelle. (Rires) Vous-même, à quel point croyez-vous qu'il y ait, sur une autre planète, de la vie qui n'est pas à base de carbone qui se promène, ou qui s'écoule ou quelque chose comme ça?
LC: I think it's 100 percent. Because the thing is, we are so chauvinistic to biology, if you take away carbon, there's other things that can happen. So the other thing that if we were able to create life that's not based on carbon, maybe we can tell NASA what really to look for. Don't go and look for carbon, go and look for evolvable stuff.
LC: A mon avis, à 100 %. Parce que, le truc c'est, qu'on est trop chauviniste par rapport à la biologie, mais si on enlève le carbone, il y a bien d'autres chose qui peuvent se produire. Donc l'autre chose si nous réussissons à créer de la vie qui n'est pas basée sur la carbone, peut-être nous pourrons dire à NASA ce qu'il faut chercher. N'allez pas chercher du carbone, allez chercher d'autres matériaux évoluables.
CA: Lee Cronin, good luck. (LC: Thank you very much.)
CA: Lee Cronin, bon courage. (LC: Merci beaucoup.)
(Applause)
(Applaudissements)