Throughout the United States, there is growing social awareness that sexual violence and harassment are far too common occurrences within our various institutions -- occurrences often without any accountability. As a result, the Me Too movement is upon us, and survivors everywhere are speaking out to demand change. Students have rallied against sexual assault on campus. Service members have demanded Congress reform the military, and workers ranging from Hollywood stars to janitorial staff have called out sexual harassment in the workplace. This is a tipping point. This is when a social movement can create lasting legal change. But only if we switch tactics. Instead of going institution by institution, fighting for reform, it's time to go to the Constitution.
Dans tous les États-Unis, il y a une conscience sociale grandissante au sujet des violences et harcèlements sexuels bien trop courants au sein de nos diverses institutions -- des événements pour lesquels, souvent, personne ne répond de ses actes. En conséquence, le mouvement Me Too a émergé et partout, des survivantes s'expriment et réclament un changement. Les étudiants se sont élevés contre les agressions sexuelles Les militaires ont réclamé que le Congrès réforme l'armée et des travailleurs allant des stars d'Hollywood au personnel d'entretien ont dénoncé le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Nous sommes à un tournant. C'est le moment où un mouvement social peut créer un changement légal durable. Mais seulement si nous changeons de stratégie. Au lieu d'aller d'institution en institution, en nous battant pour une réforme, il est temps de nous occuper de la constitution.
As it stands, the US Constitution denies fundamental protections to victims of gender violence such as sexual assault, intimate partner violence and stalking. Specifically, the Fourteenth Amendment of the Constitution, which prohibits state governments from abusing its citizens, does not require state governments to intervene when private parties abuse its citizens. So what does that mean in real life? That means that when a woman calls the police from her home, afraid that an intruder may attack her, she is not entitled to the state's protection. Not only can the police fail to respond, but she will be left without any legal remedy if preventable harm occurs as a result.
Telle quelle, la constitution américaine refuse les protections fondamentales aux victimes de violences sexuelles comme les agressions sexuelles, les violences d'un partenaire intime et le harcèlement. Spécifiquement, le XIVe amendement de la constitution, qui interdit aux gouvernements fédéraux tout abus sur leurs citoyens, n'exige pas l'intervention des gouvernements fédéraux quand des parties privées maltraitent leurs citoyens. Qu'est-ce que ça signifie ? Ça signifie que quand une femme appelle la police depuis chez elle, craignant qu'un intrus l'attaque, elle n'a pas la protection de l’État. Non seulement la police peut ne pas répondre, elle n'aura aucun recours légal si cela engendre des préjudices évitables.
How can this be? It is because the state, theoretically, acts on behalf of all citizens collectively, not any one citizen individually. The resulting constitutional flaw directly contradicts international law, which requires nation-states to intervene and protect citizens against gender violence by private parties as a human right. Instead of requiring intervention, our Constitution leaves discretion -- discretion that states have used to discriminate systemically to deny countless victims any remedy.
Comment est-ce possible ? C'est parce que l’État, théoriquement, n'agit qu'au nom de tous les citoyens collectivement, pas d'un citoyen individuellement. Le défaut constitutionnel qui en découle contredit directement la loi internationale qui exige que les États-nations interviennent et protègent les citoyens des violences sexuelles par des parties privées comme étant un droit de l'Homme. Au lieu d'exiger l'intervention, notre constitution laisse la discrétion -- discrétion que les états ont utilisé pour discriminer systématiquement et refuser tout recours à d'innombrables victimes.
Unlike what you may have seen on "Law & Order: SVU," justice is rare for victims of gender violence. And even in those rare cases where law enforcement has chosen to act, victims have no rights during the resulting criminal process. You see, victims are not parties in a criminal case. Rather, they are witnesses; their bodies, evidence. The prosecution does not represent the interests of a victim. Rather, the prosecution represents the interests of the state. And the state has the discretion to dismiss criminal charges, enter lax plea deals and otherwise remove a victim's voice from the process, because again, a state theoretically represents the interests of all citizens collectively and not any one citizen individually.
Contrairement à ce que vous voyez dans « New York, unité spéciale », la justice est rare pour les victimes de violences sexuelles. Même dans ces rares cas où les forces de l'ordre ont décidé d'agir, les victimes n'ont aucun droit dans la procédure pénale qui en résulte. Les victimes ne sont pas des parties dans les affaires pénales. Ce sont plutôt des témoins ; leur corps, une preuve. Le ministère public ne représente pas les intérêts d'une victime. Le ministère public représente les intérêts de l’État. L’État a la discrétion d'abandonner des accusations criminelles, de conclure un arrangement laxiste ou bien de soustraire la voix de la victime du processus car, à nouveau, un État représente théoriquement les intérêts de tous les citoyens collectivement et pas d'un citoyen individuellement.
Despite this constitutional flaw, some victims of gender violence have found protections under federal Civil Rights statutes, such as Title IX. Title IX is not just about sports. Rather, it prohibits all forms of sex discrimination, including sexual violence and harassment within educational programs that accept federal funding. While initially targeting sex discrimination within admissions, Title IX has actually evolved over time to require educational institutions to intervene and address gender violence when committed by certain parties, such as when teachers, students or campus visitors commit sexual assault or harassment.
Malgré ce défaut constitutionnel, certaines victimes de violences sexuelles ont été protégées par des lois du droit civil telles que le Titre IX. Le Titre IX ne traite pas que de sport. Il interdit toute forme de discrimination sexuelle, y compris la violence et le harcèlement sexuels au sein des programmes éducatifs acceptant un financement fédéral. S'il ciblait à l'origine la discrimination sexuelle lors des admissions, le Titre IX a évolué au fil du temps pour exiger des institutions éducatives d'intervenir et de remédier aux violences sexuelles commises par certaines parties comme lorsque des professeurs, des étudiants ou des visiteurs du campus commettent une agression ou un harcèlement sexuel.
So what this means is that through Title IX, those who seek access to education are protected against gender violence in a way that otherwise does not exist under the law. It is Title IX that requires educational institutions to take reports of gender violence seriously, or to suffer liability. And through campus-level proceedings, Title IX goes so far as to give victims equitable rights during the campus process, which means that victims can represent their own interests during proceedings, rather than relying on educational institutions to do so. And that's really important, because educational institutions have historically swept gender violence under the rug, much like our criminal justice system does today. So while Civil Rights protects some victims, we should want to protect all victims. Rather than going institution by institution, fighting for reform on campus, in the military, in the workplace, it's time to go to the Constitution and pass the Equal Rights Amendment.
Cela signifie que via le Titre IX, ceux voulant avoir accès à l'éducation sont protégés des violences sexuelles d'une façon qui, sinon, n'existe pas dans la loi. C'est le Titre IX qui exige des institutions éducatives de prendre au sérieux les signalements de violence sexuelle ou d'en assumer la responsabilité. Via des procédures au niveau du campus, le Titre IX donne aux victimes des droits équitables durant le processus sur le campus, les victimes peuvent représenter leurs intérêts durant les poursuites plutôt que de compter sur les institutions éducatives. C'est très important car les institutions éducations ont historiquement balayé la violence sexuelle sous le tapis, comme le fait notre système de justice pénale actuel. Si les droits civils protègent certaines victimes, nous devrions vouloir protéger toutes les victimes. Plutôt que d'aller d'institution en institution, en nous battant pour une réforme sur le campus, dans l'armée, au travail, il est temps de nous occuper de la constitution et de passer l'amendement sur l'égalité des droits.
Originally proposed in 1923, the Equal Rights Amendment would guarantee gender equality under the law, and much like Title IX on campus, that constitutional amendment could require states to intervene and address gender violence as a prohibitive form of sex discrimination. While the Equal Rights Amendment did not pass in the 1970s, it actually came within three states of doing so. And within the last year, at least one of those states has ratified the amendment, because we live in different political times. From the Women's March to the Me Too movement, we have the growing political will of the people necessary to create lasting, legal change.
Initialement proposé en 1923, l'amendement sur l'égalité des droits garantirait l'égalité des sexes aux yeux de la loi et, comme le Titre IX sur les campus, cet amendement constitutionnel pourrait exiger que l’État intervienne et résolve les violences sexuelles comme étant une forme prohibitive de discrimination sexuelle. Si l'amendement sur l'égalité des droits n'est pas passé dans les années 70, il ne manquait que trois états pour le valider. Au cours de l'année passée, au moins un de ces états a ratifié l'amendement car nous vivons à une ère politique différente. De la Marche des femmes au mouvement Me Too, il y a une volonté politique croissante de la population nécessaire à un changement légal durable.
So as a victims' rights attorney fighting to increase the prospect of justice for survivors across the country and as a survivor myself, I'm not here to say, "Time's Up." I'm here to say, "It's time." It's time for accountability to become the norm after gender violence. It's time to pass the Equal Rights Amendment, so that our legal system can become a system of justice, and #MeToo can finally become "no more."
En tant qu'avocate de victimes me battant pour améliorer les chances de justice pour les survivantes à travers le pays et en tant que survivante moi-même, je suis ici pour dire : « Le temps est écoulé ». Je suis ici pour dire : « Il est temps ». Il est temps que la responsabilité devienne la norme après la violence. Il est temps de passer l'amendement pour l'égalité des droits afin que notre système légal devienne un système de justice et que #MeToo puisse enfin devenir « plus jamais ».
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)