Today I'm going to take you on a voyage to some place so deep, so dark, so unexplored that we know less about it than we know about the dark side of the moon. It's a place of myth and legend. It's a place marked on ancient maps as "here be monsters." It is a place where each new voyage of exploration brings back new discoveries of creatures so wondrous and strange that our forefathers would have considered them monstrous indeed. Instead, they just make me green with envy that my colleague from IUCN was able to go on this journey to the south of Madagascar seamounts to actually take photographs and to see these wondrous creatures of the deep.
Aujourd'hui je vais vous emmener en voyage dans un endroit si profond si noir, si inexploré que nous en savons moins sur lui que sur la face cachée de la lune. C'est un lieu de mythe et de légende. C'est un lieu marqué sur les cartes anciennes comme "ici il y a des monstres." C'est un lieu dont chaque nouveau voyage d'exploration rapporte de nouvelles découvertes de créatures si étranges et miraculeuses que nos ancêtres les auraient effectivement considérées comme des monstres. Au lieu de ça, ils me rendent verte de jalousie de mon collègue de l'IUCN qui a pu aller faire ce voyage au sud des monts sous-marins de Madagascar pour prendre des photos et voir ces merveilleuses créatures des profondeurs.
We are talking about the high seas. The "high seas" is a legal term, but in fact, it covers 50 percent of the planet. With an average depth of the oceans of 4,000 meters, in fact, the high seas covers and provides nearly 90 percent of the habitat for life on this Earth. It is, in theory, the global commons, belonging to us all. But in reality, it is managed by and for those who have the resources to go out and exploit it. So today I'm going to take you on a voyage to cast light on some of the outdated myths and legends and assumptions that have kept us as the true stakeholders in the high seas in the dark. We're going to voyage to some of these special places that we've been discovering in the past few years to show why we really need to care. And then finally, we're going to try to develop and pioneer a new perspective on high seas governance that's rooted in ocean-basin-wide conservation, but framed in an arena of global norms of precaution and respect.
Nous parlons de la haute mer. La haute mer est un terme légal, mais en fait cela couvre 50% de la planète. Avec une profondeur moyenne de 4000 mètres pour les océans, en fait la haute mer couvre et fournit près de 90% de l'habitat des êtres vivants sur Terre. C'est, en théorie, le bien commun, qui nous appartient à tous. Mais en réalité, cet espace est géré par et pour ceux qui ont les ressources pour aller l'exploiter. Alors aujourd'hui je vais vous emmener en voyage pour éclairer un peu de ces mythes dépassés et les légendes et suppositions qui nous ont gardés, nous les vrais actionnaires de la haute mer, dans le noir. Nous allons voyager dans quelques-uns de ces endroits particuliers que nous avons découverts ces dernières années pour montrer pourquoi c'est si important. Et pour finir nous allons essayer de développer et innover dans une nouvelle perspective sur la gouvernance de la haute mer qui prend racine dans la préservation de l'océan à l'échelle du bassin mais est cadrée dans un champ de normes globales sur la précaution et le respect.
So here is a picture of the high seas as seen from above -- that area in the darker blue. To me, as an international lawyer, this scared me far more than any of the creatures or the monsters we may have seen, for it belies the notion that you can actually protect the ocean, the global ocean, that provides us all with carbon storage, with heat storage, with oxygen, if you can only protect 36 percent. This is indeed the true heart of the planet. Some of the problems that we have to confront are that the current international laws -- for example, shipping -- provide more protection to the areas closest to shore. For example, garbage discharge, something you would think just simply goes away, but the laws regulating ship discharge of garbage actually get weaker the further you are from shore. As a result, we have garbage patches the size of twice-Texas. It's unbelievable. We used to think the solution to pollution was dilution, but that has proved to be no longer the case.
Alors voici une photo de la haute mer vue d'en-dessous -- cette zone dans le bleu plus sombre. Pour moi en tant qu'avocate internationale, ça me faisait bien plus peur que n'importe quelle des créatures ou monstres qu'on aurait pu voir, car cela contredit la notion que l'on peut vraiment protéger l'océan, l'océan entier, qui nous fournit à tous le stockage du carbone, de la chaleur, l'oxygène, si l'on ne peut protéger que 36%. C'est vraiment le coeur de la planète. Certains des problèmes auxquels nous devons faire face sont que les lois internationales actuelles -- par exemple sur la navigation -- fournissent plus de protection aux zones proches de la côte. Par exemple, le déversement de déchets, quelque chose dont vous pensez que cela va simplement partir, mais les lois qui régulent le déversement de déchets par les bateaux s'affaiblissent au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la côte. Par conséquent, nous avons des ilots de déchets deux fois plus grands que le Texas. C'est incroyable. Nous pensions que la solution à la pollution était la dilution, mais cela a prouvé que ce n'était plus le cas.
So what we have learned from social scientists and economists like Elinor Ostrom, who are studying the phenomenon of management of the commons on a local scale, is that there are certain prerequisites that you can put into place that enable you to manage and access open space for the good of one and all. And these include a sense of shared responsibility, common norms that bind people together as a community. Conditional access: You can invite people in, but they have to be able to play by the rules. And of course, if you want people to play by the rules, you still need an effective system of monitoring and enforcement, for as we've discovered, you can trust, but you also need to verify.
Alors ce que nous avons appris des sociologues et des économistes comme Elinor Ostrom, qui étudient le phénomène de gestion du bien commun à une échelle locale, c'est qu'il y a certains préalables à mettre en place pour avoir la capacité de gérer et accéder à l'espace ouvert pour le bien de tous. Et ces préalables incluent un sens de la responsabilité partagée des normes communes qui lient les peuples ensemble comme une communauté. L'accès conditionnel : vous pouvez inviter du monde, mais ils doivent être capables de jouer selon les règles. Et bien sûr, si vous voulez que les gens suivent les règles, vous avez besoin d'un système efficace de suivi et de mise en application, car comme nous l'avons découvert, vous pouvez faire confiance mais vous devez aussi vérifier.
What I'd also like to convey is that it is not all doom and gloom that we are seeing in the high seas. For a group of very dedicated individuals -- scientists, conservationists, photographers and states -- were able to actually change a tragic trajectory that was destroying fragile seascapes such as this coral garden that you see in front of you. That is, we're able to save it from a fate of deep-sea bottom trawling. And how did we do that? Well, as I said, we had a group of photographers that went out on board ships and actually photographed the activities in process. But we also spent many hours in the basements of the United Nations, trying to work with governments to make them understand what was going on so far away from land that few of us had ever even imagined that these creatures existed.
Le message que j'aimerais aussi faire passer c'est que tout n'est pas catastrophe et noirceur dans ce qu'on voit en haute mer. Car un groupe d'individus très engagés -- des scientifiques, des défenseurs des ressources naturelles, des photographes et des états -- ont été capables de vraiment infléchir une trajectoire dramatique qui était en train de détruire nos fragiles paysages marins comme cette barrière de corail que vous voyez ici. C'est-à-dire que nous sommes capables de la sauver d'un sort de chalutage en mer profonde. Et comment avons-nous fait ça ? Eh bien comme je le disais, nous avions un groupe de photographes qui sont partis sur des bateaux et ont photographié les activités en cours. Mais nous avons aussi passé beaucoup d'heures dans les sous-sols de l'ONU, à essayer de travailler avec les gouvernements pour leur faire comprendre ce qui se passait si loin des terres que peu d'entre nous avaient même imaginé que ces créatures existaient.
So within three years, from 2003 to 2006, we were able to get norm in place that actually changed the paradigm of how fishers went about deep-sea bottom trawling. Instead of "go anywhere, do anything you want," we actually created a regime that required prior assessment of where you're going and a duty to prevent significant harm. In 2009, when the U.N. reviewed progress, they discovered that almost 100 million square-kilometers of seabed had been protected. This does not mean that it's the final solution, or that this even provides permanent protection. But what it does mean is that a group of individuals can form a community to actually shape the way high seas are governed, to create a new regime. So I'm looking optimistically at our opportunities for creating a true, blue perspective for this beautiful planet. Sylvia's wish provides us with that leverage, that access to the heart of human beings, you might say, who have rarely seen places beyond their own toes, but are now hopefully going to become interested in the full life-cycle of creatures like these sea turtles, who indeed spend most of their time in the high seas.
Donc en 3 ans, de 2003 à 2006; nous avons réussi à mettre en place une norme qui a vraiment changé le paradigme de la manière dont les pêcheurs allaient faire leur chalutage en haute mer. Au lieu d'aller n'importe où, faire ce que l'on veut, nous avons créé un régime qui requiert d'estimer au préalable où vous allez et impose le devoir d'empêcher qu'un mal important soit fait. En 2009 quand l'ONU a examiné le progrès, ils ont découvert que près de 100 millions de kilomètres carrés de sol marin avait été protégés. Cela ne veut pas dire que c'est la solution ultime, ou même que cela assure une protection permanente, mais ce que ça veut dire c'est qu'un groupe d'individus peut former une communauté pour vraiment façonner la manière dont la haute mer est gouvernée, pour créer un régime. Alors je regarde avec optimisme nos opportunités de créer une perspective bleu profond pour cette belle planète. Le voeu de Sylvia nous apporte ce levier, cet accès, au coeur des êtres humains, pourrait-on dire, qui ont rarement voyagé au-delà de leur jardin, mais qui commencent heureusement à s'intéresser au cycle de vie complet de créatures comme les tortues de mer, qui passent effectivement le plus clair de leur temps en haute mer.
Today, we're just going to voyage to a small sampling of some of these special areas, just to give you an idea of the flavor of the riches and wonders they do contain. The Sargasso Sea, for example, is not a sea bounded by coastlines, but it is bounded by oceanic currents that contain and envelope this wealth of sargassum that grows and aggregates there. It's also known as the spawning ground for eels from Northern European and Northern American rivers that are now so dwindling in numbers that they've actually stopped showing up in Stockholm, and five showed up in the U.K. just recently.
Aujourd'hui nous allons voyager dans un échantillon de quelques-unes de ces zones particulières, juste pour vous donner une idée de la saveur des richesses et des merveilles qu'elles contiennent. La mer des Sargasses par exemple n'est pas une mer bordée de lignes côtières, mais ceinturées de courants océaniques qui contiennent et enveloppent cette richesse de sargasses qui y grandit et s'y agrège. Elle est aussi connue comme la frayère des anguilles d'Europe du Nord et des rivières d'Amérique du Nord qui sont en tel déclin qu'on n'en voit plus du tout à Stockholm. On en a vu 5 au Royaume-Uni tout récemment.
But the Sargasso Sea, the same way it aggregates sargassum weed, actually is pulling in the plastic from throughout the region. This picture doesn't exactly show the plastics that I would like it to show, because I haven't been out there myself. But there has just been a study that was released in February that showed there are 200,000 pieces of plastic per square-kilometer now floating in the surface of the Sargasso Sea, and that is affecting the habitat for the many species in their juvenile stages who come to the Sargasso Sea for its protection and its food. The Sargasso Sea is also a wondrous place for the aggregation of these unique species that have developed to mimic the sargassum habitat. It also provides a special habitat for these flying fish to lay their eggs. But what I'd like to get from this picture is that we truly do have an opportunity to launch a global initiative for protection. Thus, the government of Bermuda has recognized the need and its responsibility as having some of the Sargasso Sea within its national jurisdiction -- but the vast majority is beyond -- to help spearhead a movement to achieve protection for this vital area.
Mais la mer des Sargasses tout comme elle rassemble l'herbe sargassum attire vraiment tout le plastique de toute la région. Cette photo ne montre pas exactement les plastiques que j'aimerais qu'elle montre, parce que je n'y suis pas allée moi-même. Mais une étude vient juste de sortir en Février qui a montré qu'il y a 200.000 morceaux de plastique par kilomètre carré flottant actuellement à la surface de la mer des Sargasses et cela affecte l'habitat de nombreuses espèces à leur stage juvénile qui viennent dans cette mer des Sargasses pour y trouver protection et nourriture. La mer des Sargasses est aussi un lieu miraculeux pour le rassemblement de ces espèces uniques qui ont évolué pour imiter l'habitat de sargassum. Il fournit aussi un habitat spécial aux poissons volants pour qu'ils y pondent leurs oeufs. Mais ce que j'aimerais tirer de cette photo c'est que nous avons vraiment une opportunité de lancer une initiative globale pour la protection. Ainsi le gouvernement des Bermudes a reconnu la nécessité et sa responsabilité d'avoir une partie de la mer des Sargasses sous sa juridiction nationale -- mais la plus grande partie est au-delà -- pour aider à lancer un mouvement qui réussisse la protectionn de cette zone vitale.
Spinning down to someplace a little bit cooler than here right now: the Ross Sea in the Southern Ocean. It's actually a bay. It's considered high seas, because the continent has been put off limits to territorial claims. So anything in the water is treated as if it's the high seas. But what makes the Ross Sea important is the vast sea of pack ice that in the spring and summer provides a wealth of phytoplankton and krill that supports what, till recently, has been a virtually intact near-shore ecosystem. But unfortunately, CCAMLR, the regional commission in charge of conserving and managing fish stocks and other living marine resources, is unfortunately starting to give in to fishing interests and has authorized the expansion of toothfish fisheries in the region. The captain of a New Zealand vessel who was just down there is reporting a significant decline in the number of the Ross Sea killer whales, who are directly dependent on the Antarctic toothfish as their main source of food. So what we need to do is to stand up boldly, singly and together, to push governments, to push regional fisheries management organizations, to declare our right to declare certain areas off-limits to high seas fishing, so that the freedom to fish no longer means the freedom to fish anywhere and anytime.
Descendons maintenant dans un endroit un peu plus frais qu'ici, la mer de Ross dans l'océan Austral. C'est en fait une baie. Elle est considérée comme haute mer, parce que le continent s'est vu refuser sa requête territoriale, donc tout ce qui est dans l'eau est considéré comme si c'était la haute mer. Mais ce qui rend la Mer de Ross si capitale c'est la vaste mer de banquise qui au printemps et durant l'été fournit une richesse de phytoplancton et de krill qui soutient ce qui, jusqu'à récemment, est resté virtuellement un écosystème côtier. Mais malheureusement CAMLAR, la commission régionale en charge de la préservation et de la gestion des stocks de poissons et des autres ressources vivantes marines commence malheureusement à abandonner ses intérêts dans la pêche et a autorisé l'expansion de pêcheries à poisson à dents dans la région. Le capitaine d'un bateau néo-zélandais qui était sur place rapporte un déclin significatif du nombre de baleines tueuses dans la mer de Ross, baleines qui dépendent directement du poisson à dents d'Antarctique, leur principale source de nourriture. Alors ce que nous devons faire, c'est nous lever hardiment individuellement et ensemble, pour pousser les gouvernements, pour pousser les organisations qui gèrent les pêcheries régionales pour clamer notre droit pour déclarer certaines zones interdites à la pêche en haute mer, pour que la liberté de pêcher ne signifie plus la liberté de pêcher n'importe où et n'importe quand.
Coming closer to here, the Costa Rica Dome is a recently discovered area -- potentially year-round habitat for blue whales. There's enough food there to last them the summer and the winter long. But what's unusual about the Costa Rica Dome is, in fact, it's not a permanent place. It's an oceanographic phenomenon that shifts in time and space on a seasonal basis. So, in fact, it's not permanently in the high seas. It's not permanently in the exclusive economic zones of these five Central American countries, but it moves with the season. As such, it does create a challenge to protect, but we also have a challenge protecting the species that move along with it. We can use the same technologies that fishers use to identify where the species are, in order to close the area when it's most vulnerable, which may, in some cases, be year-round.
En nous rapprochant d'ici, le dôme du Costa Rica est une zone découverte récemment -- potentiellement un habitant à l'année pour les baleines bleues. Il y a assez de nourriture là-bas pour qu'elles tiennent tout l'été et l'hiver. Mais ce qui est inhabituel au Dôme du Costa Rica c'est qu'en fait ce n'est pas un lieu permanent. C'est un phénomène océanographique qui se déplace dans l'espace et le temps de manière saisonnière. Alors en fait, il n'est pas en permanence en haute mer. Il n'est pas en permanence dans les zones d'exclusivité économique de ces cinq pays d'Amérique Centrale, mais il bouge avec les saisons. En tant que tel, c'est un vrai défi de le protéger, mais nous avons aussi un défi pour protéger les espèces qui bougent avec lui. Nous pouvons utiliser les mêmes technologies que celles de pêcheurs pour identifier où sont les espèces, pour fermer la zone quand elle est la plus vulnérable, ce qui pourrait, dans certains cas, être toute l'année.
Getting closer to shore, where we are, this was in fact taken in the Galapagos. Many species are headed through this region, which is why there's been so much attention put into conservation of the Eastern Tropical Pacific Seascape. This is the initiative that's been coordinated by Conservation International with a variety of partners and governments to actually try to bring integrated management regime throughout the area. That is, it provides a wonderful example of where you can go with a real regional initiative. It's protecting five World Heritage sites. Unfortunately, the World Heritage Convention does not recognize the need to protect areas beyond national jurisdiction, at present. So a place like the Costa Rica Dome could not technically qualify the time it's in the high seas. So what we've been suggesting is that we either need to amend the World Heritage Convention, so that it can adopt and urge universal protection of these World Heritage sites, or we need to change the name and call it Half-the-World Heritage Convention. But what we also know is that species like these sea turtles do not stay put in the Eastern Tropical Pacific Seascape. These happen to go down to a vast South Pacific Gyre, where they spend most of their time and often end up getting hooked like this, or as bycatch.
En nous rapprochant de la côte, où nous sommes, cette photo a été prise en fait dans les Galapagos. Beaucoup d'espèce sont dirigées vers cette région, c'est pourquoi il y a eu une telle attention mise dans la préservation du paysage marin du Pacifique Tropical Est. C'est l'initiative qui a été coordonnée par Conservation International avec divers partenaires et gouvernements pour essayer vraiment d'apporter un régime de gestion intégré dans toute la zone. C'est-à-dire, cela fournit un merveilleux exemple de ce qu'on peut faire avec une vraie initiative régionale. Ce régime protège cinq sites du Patrimoine Mondial. Malheureusement, la Convention du Patrimoine Mondial ne reconnait pas le besoin d'aires protégées au-delà de la juridiction nationale, pour le moment. Alors un endroit comme le Dôme du Costa Rica ne pourrait pas techniquement être retenu au moment où il est en haute mer. Alors ce que nous avons suggéré c'est que soit nous devons amender la Convention du Patrimoine Mondial, pour qu'elle puisse adopter et préconiser une protection universelle de ces sites du Patrimoine Mondial, ou alors nous devons changer son nom et l'appeler la Convention du Patrimoine Demi-Mondial. Mais nous savons aussi que des espèces comme ces tortues de mer ne restent pas dans le paysage marin du Pacifique Tropical Est. Elles descendent dans un vaste enroulement dans le Pacifique Sud, où elles passent la plupart de leur temps et finissent souvent accrochées comme ça, ou comme prise accessoire.
So what I'd really like to suggest is that we need to scale-up. We need to work locally, but we also need to work ocean-basin-wide. We have the tools and technologies now to enable us to take a broader ocean-basin-wide initiative. We've heard about the Tagging of Pacific Predators project, one of the 17 Census of Marine Life projects. It's provided us data like this, of tiny, little sooty shearwaters that make the entire ocean basin their home. They fly 65,000 kilometers in less than a year. So we have the tools and treasures coming from the Census of Marine Life. And its culminating year that's going to be launched in October. So stay tuned for further information. What I find so exciting is that the Census of Marine Life has looked at more than the tagging of pacific predators; it's also looked in the really unexplored mid-water column, where creatures like this flying sea cucumber have been found. And fortunately, we've been able, as IUCN, to team up with the Census of Marine Life and many of the scientists working there to actually try to translate much of this information to policymakers. We have the support of governments now behind us. We've been revealing this information through technical workshops. And the exciting thing is that we do have sufficient information to move ahead to protect some of these significant hope spots, hotspots. At the same time we're saying, "Yes, we need more. We need to move forward."
Alors ce que j'aimerais vraiment suggérer c'est que nous passions à une autre échelle. Il faut travailler localement, mais il faut aussi travailler à l'échelle des bassins océaniques. Nous avons maintenant les outils et technologies pour prendre une initiative plus large pour les bassins océaniques. Nous avons entendu parler du projet de Marquage des prédateurs du Pacifique, un des 17 projets du Census of Marine Life. Il nous a fourni des données comme celles-là, de minuscules puffins charbonneux qui élisent domicile dans tout l'océan. Ils volent sur 65 000 km en moins d'une année. Donc nous avons les outils et trésors du Census of Marine Life. Et son année la plus haute va commencer en octobre. Alors restez branché pour plus d'informations. Ce que je trouve si excitant c'est que le Census of Marine Life a regardé plus loin que le marquage des prédateurs du Pacifique, il a aussi regardé la colonne d'eaux intermédiaires inexplorées, où des créatures comme ce concombre de mer volant ont été découvertes. Et heureusement, nous avons pu, à l'IUCN, faire équipe avec le Census of Marine Life et avec beaucoup des scientifiques qui y travaillent à essayer de traduire en fait beaucoup de ces informations pour des décideurs politiques. Nous avons derrière nous le soutien de gouvernements. Nous avons révélé ces informations dans des ateliers techniques. Et ce qui est enthousiasmant c'est que nous avons assez d'information pour avancer dans la protection de certaines de ces zones d'espoir réel, zones sensibles. En même temps nous disons "Oui, nous avons besoin de plus. Nous avons besoin d'avancer."
But many of you have said, if you get these marine protected areas, or a reasonable regime for high seas fisheries management in place, how are you going to enforce it? Which leads me to my second passion besides ocean science, which is outer space technology. I wanted to be an astronaut, so I've constantly followed what are the tools available to monitor Earth from outer space -- and that we have incredible tools like we've been learning about, in terms of being able to follow tagged species throughout their life-cycles in the open ocean. We can also tag and track fishing vessels. Many already have transponders on board that allow us to find out where they are and even what they're doing. But not all the vessels have those to date. It does not take too much rocket science to actually try to create new laws to mandate, if you're going to have the privilege of accessing our high seas resources, we need to know -- someone needs to know -- where you are and what you're doing.
Mais beaucoup d'entre vous ont dit, si vous obtenez la protection de ces aires marines, ou un régime raisonnable pour la gestion des pêcheries en haute mer, allez-vous faire respecter cela ? Ce qui m'amène à ma deuxième passion après la science de l'océan, qui est la technologie spatiale. Je voulais être astronaute, alors j'ai toujours suivi quels étaient les outils disponibles pour surveiller la Terre depuis l'Espace -- et nous avons des outils incroyables dont nous avons entendu parler en matière de capacité à suivre des espèces marquées tout au long de leur cycles de vie dans le vaste océan. Nous pouvons aussi marquer et suivre les bateaux de pêche. Beaucoup ont déjà des transpondeurs à bord, qui nous permettent de repérer où ils sont et même ce qu'ils font. Mais tous les bateaux n'ont pas cela à ce jour. Ce n'est pas sorcier de créer des nouvelles lois pour faire autorité, si vous allez avoir le privilège d'accéder à nos ressources en haute mer, nous devons savoir - quelqu'un doit savoir -- où vous êtes et ce que vous faites.
So it brings me to my main take-home message, which is we can avert a tragedy of the commons. We can stop the collision course of 50 percent of the planet with the high seas. But we need to think broad-scale. We need to think globally. We need to change how we actually go about managing these resources. We need to get the new paradigm of precaution and respect. At the same time, we need to think locally, which is the joy and marvel of Sylvia's hope spot wish, is that we can shine a spotlight on many of these previously unknown areas, and to bring people to the table, if you will, to actually make them feel part of this community that truly has a stake in their future management. And third is that we need to look at ocean-basin-wide management. Our species are ocean-basin-wide. Many of the deep-sea communities have genetic distribution that goes ocean-basin-wide. We need to better understand, but we also need to start to manage and protect. And in order to do that, you also need ocean-basin management regimes. That is, we have regional management regimes within the exclusive economic zone, but we need to scale these up, we need to build their capacity, so they're like the Southern Ocean, where they do have the two-pronged fisheries and conservation organization.
Et cela m'amène à mon principal message à retenir, qui est que nous pouvons éviter une tragédie au bien commun. Nous pouvons stopper la trajectoire de collision de 50% de la planète avec la haute mer. Mais nous devons penser à grande échelle. Nous devons penser global. Nous devons changer notre façon de gérer ces ressources. Nous devons obtenir le nouveau paradigme de précaution et de respect. En même temps, nous devons penser localement, ce qui est la joie et la merveille du voeu d'espoir de Sylvia, qui est que nous pouvons allumer un projecteur sur beaucoup de ces aires inconnues jusque-là, et amener les gens autour d'une table -- si vous voulez -- pour les faire vraiment se sentir partie de cette communauté qui a vraiment sa part dans leur gestion future. Et troisièmement nous devons nous pencher sur la gestion de l'océan à l'échelle du bassin. Les espèces extérieurs sont au niveau du bassin océanique. Beaucoup des communautés de haute mer ont une distribution génétique qui s'étend à l'échelle du bassin. Nous devons comprendre mais nous devons aussi commencer à gérer et protéger. Et pour faire ça, nous avons aussi besoin de régimes de gestion du bassin. C'est-à-dire que nous avons des régimes de gestion régionale à l'intérieur des zones d'exclusivité économique, mais nous devons les porter à plus grande échelle, renforcer leurs capacités, pour qu'ils soient comme l'Océan austral, où ils ont des pêcheries sur deux fronts et une organisation pour la préservation.
So with that, I would just like to sincerely thank and honor Sylvia Earle for her wish, for it is helping us to put a face on the high seas and the deep seas beyond national jurisdiction. It's helping to bring an incredible group of talented people together to really try to solve and penetrate these problems that have created our obstacles to management and rational use of this area that was once so far away and remote.
Alors avec ça, je voudrais juste remercier sincèrement et rendre hommage à Sylvia Earle pour son voeu, car il nous aide à mettre un visage sur la haute mer et les océans profonds au-delà de la juridiction nationale. Cela nous aide à rassembler un incroyable groupe de gens talentueux pour essayer vraiment de résoudre et entrer dans ces problèmes à la source de nos obstacles pour la bonne gestion et l'usage rationnel de cette aire qui était jadis si loin de nous.
So on this tour, I hope I provided you with a new perspective of the high seas: one, that it is our home too, and that we need to work together if we are to make this a sustainable ocean future for us all.
Alors dans ce voyage, j'espère que je vous ai apporté une nouvelle perspective sur la haute mer, d'abord que c'est aussi chez nous, et que nous devons travailler ensemble si nous voulons en faire un océan durable pour nous tous.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)