All right, so let's take four subjects that obviously go together: big data, tattoos, immortality and the Greeks. Right?
Très bien, prenons quatre sujets qui vont évidemment ensemble : les "Big Data", les tatouages, l'immortalité et les Grecs. D'accord ?
Now, the issue about tattoos is that, without a word, tattoos really do shout. [Beautiful] [Intriguing] So you don't have to say a lot. [Allegiance] [Very intimate] [Serious mistakes] (Laughter) And tattoos tell you a lot of stories. If I can ask an indiscreet question, how many of you have tattoos? A few, but not most. What happens if Facebook, Google, Twitter, LinkedIn, cell phones, GPS, Foursquare, Yelp, Travel Advisor, all these things you deal with every day turn out to be electronic tattoos? And what if they provide as much information about who and what you are as any tattoo ever would?
Bon, le problème avec les tatouages est que même sans mots, ils en disent beaucoup. [Beau] [Intriguant] Donc vous n'avez pas besoin de parler beaucoup. [Fidélité] [Très intime] [Grosse erreur] (Rires) Et les tatouages nous racontent beaucoup d'histoires. Si je peux poser une question indiscrète, combien d'entre vous ont des tatouages ? Quelques uns, mais pas la majorité. Que se passerait-il si Facebook, Google, Twitter, Linkedin, les portables, les GPS, Foursquare, Yelp, Travel Advisor, toutes ces choses qui font partie de notre quotidien s'avéraient être des tatouages électroniques ? Et si elles fournissaient plus d'informations sur vous et ce que vous êtes que n'importe quel tatouage ?
What's ended up happening over the past few decades is the kind of coverage that you had as a head of state or as a great celebrity is now being applied to you every day by all these people who are Tweeting, blogging, following you, watching your credit scores and what you do to yourself. And electronic tattoos also shout. And as you're thinking of the consequences of that, it's getting really hard to hide from this stuff, among other things, because it's not just the electronic tattoos, it's facial recognition that's getting really good. So you can take a picture with an iPhone and get all the names, although, again, sometimes it does make mistakes. (Laughter) But that means you can take a typical bar scene like this, take a picture, say, of this guy right here, get the name, and download all the records before you utter a word or speak to somebody, because everybody turns out to be absolutely plastered by electronic tattoos.
Ce qui a fini par arriver dans les dernières décennies est que la visibilité dont bénéficiaient les chefs d'états ou les grandes célébrités vous est maintenant appliquée tous les jours par tous ces gens qui tweetent, bloguent, vous suivent, regardent votre cote de crédit et ce qui se passe dans votre vie. Et les tatouages électroniques en disent beaucoup aussi. Et si on pense aux conséquences de tout ça, il devient très difficile de se cacher de ces choses, parmi d'autres, parce que ça ne se limite plus aux tatouages électroniques, c'est la reconnaissance faciale qui fait d'immenses progrès. Donc vous pouvez prendre une photo avec un iPhone et obtenir tous les noms, même si, encore, il peut y avoir des erreurs. (Rires) Mais cela signifie que dans une situation commune comme celle-ci, vous pouvez prendre une photo, disons, de ce type là, obtenir son nom et télécharger tout ce qui le concerne avant d'avoir prononcé un mot ou parlé à qui que ce soit, parce que tout le monde est en réalité absolument couvert de tatouages électroniques.
And so there's companies like face.com that now have about 18 billion faces online. Here's what happened to this company. [Company sold to Facebook, June 18, 2012...] There are other companies that will place a camera like this — this has nothing to do with Facebook — they take your picture, they tie it to the social media, they figure out you really like to wear black dresses, so maybe the person in the store comes up and says, "Hey, we've got five black dresses that would just look great on you."
Arrivent alors des entreprises comme face.com qui a maintenant près de 18 millions de visages en ligne. Voilà ce qui est arrivé à cette entreprise. [Entreprise cédée à Facebook, 18 juin 2012...] Il y a d'autres entreprises qui placent des appareils photo, comme celui-ci -- qui n'a aucun lien avec Facebook -- qui prennent une photo de vous, la relient aux réseaux sociaux, se rendent compte que vous aimez vraiment porter des robes noires, afin qu'un vendeur dans un magasin puisse venir vous voir et dire : « Hé, nous avons cinq robes noires qui vous iraient parfaitement ! »
So what if Andy was wrong? Here's Andy's theory. [In the future, everybody will be world famous for 15 minutes.] What if we flip this? What if you're only going to be anonymous for 15 minutes? (Laughter) Well, then, because of electronic tattoos, maybe all of you and all of us are very close to immortality, because these tattoos will live far longer than our bodies will. And if that's true, then what we want to do is we want to go through four lessons from the Greeks and one lesson from a Latin American.
Et si Andy avait tort ? Voila sa théorie. [Dans le futur, tout le monde aura son quart d'heure de célébrité.] Que se passe-t-il si nous inversons cela ? Et si chacun n'avait en fait que 15 minutes d'anonymat ? (Rires) Et bien, peut-être qu'à cause de ces tatouages électroniques, chacun de nous est très proche de l'immortalité, parce que ces tatouages vivront beaucoup plus longtemps que nos corps. Et si cela était vrai, nous voudrions entendre quatre leçons que nous donnent les Grecs et une qui nous vient d'Amérique Latine.
Why the Greeks? Well, the Greeks thought about what happens when gods and humans and immortality mix for a long time.
Pourquoi les Grecs ? Et bien, les Grecs avaient pensé à ce qui arriverait quand les dieux, les humains et l'immortalité se mélangeraient.
So lesson number one: Sisyphus. Remember? He did a horrible thing, condemned for all time to roll this rock up, it would roll back down, roll back up, roll back down. It's a little like your reputation. Once you get that electronic tattoo, you're going to be rolling up and down for a long time, so as you go through this stuff, just be careful what you post.
Donc leçon numéro un: Sisyphe. Vous vous souvenez ? Il fit une chose horrible, condamné à jamais à pousser ce rocher en haut d'une montagne, qui redescendait, puis il devait le remonter, et il redescendait. C'est un peu comme votre réputation. Une fois que vous avez ce tatouage électronique, vous allez monter et descendre pendant un bon moment, donc au fur et à mesure que vous traversez ça, faites simplement attention à ce que vous postez.
Myth number two: Orpheus, wonderful guy, charming to be around, great partier, great singer, loses his beloved, charms his way into the underworld, only person to charm his way into the underworld, charms the gods of the underworld, they release his beauty on the condition he never look at her until they're out. So he's walking out and walking out and walking out and he just can't resist. He looks at her, loses her forever. With all this data out here, it might be a good idea not to look too far into the past of those you love.
Mythe numéro deux: Orphée, un homme merveilleux, charmant, grand fêtard, bon chanteur, perd sa bien-aimée, se fraye un chemin jusque dans l'autre monde, seule personne à avoir fait ça, charme les dieux des Enfers, ils relâchent sa belle à la condition qu'il ne la regarde pas avant qu'ils soient sortis. Et donc il marche, et marche, et marche et il ne peut pas résister. Il la regarde, et la perd à jamais. Avec toutes ces données dont on dispose, il serait bon de ne pas fouiller trop loin dans le passé de ceux qu'on aime.
Lesson number three: Atalanta. Greatest runner. She would challenge anybody. If you won, she would marry you. If you lost, you died. How did Hippomenes beat her? Well, he had all these wonderful little golden apples, and she'd run ahead, and he'd roll a little golden apple. She'd run ahead, and he'd roll a little golden apple. She kept getting distracted. He eventually won the race. Just remember the purpose as all these little golden apples come and reach you and you want to post about them or tweet about them or send a late-night message.
Leçon numéro trois: Atalante. Grande athlète. Elle pouvait défier quiconque. Si vous gagniez, elle se mariait avec vous. Si vous perdiez, vous mourriez. Comment Hippomène l'a-t-il battue ? Et bien, il avait toutes ces magnifiques petites pommes d'or, et quand elle passait devant, il faisait rouler une petit pomme d'or. Elle le dépassait, il faisait rouler une pomme. A force d'être distraite, il finit par gagner la course. N'oubliez pas votre but premier, alors que toutes ces petites pommes d'or vous distraient et que vous voulez poster à leur sujet, ou tweeter à leur sujet, ou envoyer un message.
And then, of course, there's Narcissus. Nobody here would ever be accused or be familiar with Narcissus. (Laughter) But as you're thinking about Narcissus, just don't fall in love with your own reflection.
Et ensuite, bien sûr, il y a Narcisse. Personne ici ne ressemble à Narcisse. (Rires) Mais alors que vous pensez à Narcisse, ne tombez pas amoureux de votre propre reflet.
Last lesson, from a Latin American: This is the great poet Jorge Luis Borges. When he was threatened by the thugs of the Argentine military junta, he came back and said, "Oh, come on, how else can you threaten, other than with death?" The interesting thing, the original thing, would be to threaten somebody with immortality. And that, of course, is what we are all now threatened with today because of electronic tattoos.
Dernière leçon, d'un Latino-Américain : C'est le grand poète Jorge Luis Borges. Quand il était menacé par les soldats de la junta militaire argentine, il revint et dit, « Oh, allons, avec quoi d'autre que la mort pouvez vous menacer ? » Une chose intéressante, originale, serait de menacer quelqu'un d'immortalité. Et c'est, bien sûr, ce qui nous menace tous aujourd'hui à cause des tatouages électroniques.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)