Suppose that two American friends are traveling together in Italy. They go to see Michelangelo's "David," and when they finally come face-to-face with the statue, they both freeze dead in their tracks. The first guy -- we'll call him Adam -- is transfixed by the beauty of the perfect human form. The second guy -- we'll call him Bill -- is transfixed by embarrassment, at staring at the thing there in the center. So here's my question for you: Which one of these two guys was more likely to have voted for George Bush, which for Al Gore?
Supposons que deux amis américains voyagent ensemble en Italie Ils vont voir le « David » de Michelange, et quand ils se retrouvent face à la statue, ils s'arrêtent net tous les deux. Le premier -- que nous appellerons Adam -- est submergé par la beauté de cette silhouette humaine parfaite. Le second – que nous appellerons Bill -- est submergé par l'embarras en regardant ce truc là au milieu. Alors voici ma question pour vous : lequel des deux sera le plus enclin à voter pour George Bush, et lequel pour Al Gore ?
I don't need a show of hands, because we all have the same political stereotypes. We all know that it's Bill. And in this case, the stereotype corresponds to reality. It really is a fact that liberals are much higher than conservatives on a major personality trait called openness to experience. People who are high in openness to experience just crave novelty, variety, diversity, new ideas, travel. People low on it like things that are familiar, that are safe and dependable.
Je n'ai pas besoin de vote à main levée parce que nous avons tous les mêmes stéréotypes en politique. Nous savons tous que c'est Bill. Et dans ce cas, le stéréotype correspond à la réalité. C'est un fait que les libéraux sont plus portés que les conservateurs sur ce trait de caractère appelé ouverture à l'expérience. Les personnes portées sur l'ouverture à l'expérience sont avides de nouveauté, variété, diversité, nouvelles idées, voyages. Les personnalités moins portées dessus préfèrent les choses familières, sécurisantes et fiables.
If you know about this trait, you can understand a lot of puzzles about human behavior, like why artists are so different from accountants. You can predict what kinds of books they like to read, what kinds of places they like to travel to and what kinds of food they like to eat. Once you understand this trait, you can understand why anybody would eat at Applebee's, but not anybody that you know.
Connaître ce trait permet de comprendre de nombreuses énigmes du comportement humain. Vous pouvez comprendre pourquoi les artistes sont si différents des comptables. Vous pouvez prédire quelles sortes de livres ils aiment lire, où ils aiment partir en voyage, et quel genre de nourriture ils préfèrent. Une fois que vous connaissez ce trait, vous pouvez comprendre pourquoi n'importe qui mangerait à Applebee's, mais pas n'importe qui de votre connaissance.
(Laughter)
(Rires)
This trait also tells us a lot about politics. The main researcher of this trait, Robert McCrae, says that "Open individuals have an affinity for liberal, progressive, left-wing political views ..." They like a society which is open and changing, "... whereas closed individuals prefer conservative, traditional, right-wing views."
Ce trait nous en apprend également beaucoup sur la politique. Le principal chercheur dans ce domaine, Robert McCrae dit que "Les individus ouverts ont une affinité pour les opinions politiques libérales, progressives de gauche" -- Ils aiment une société ouverte, qui change -- "tandis que les individus fermés préfèrent les opinions conservatrices, traditionnelles, de droite." Ce trait nous en dit également beaucoup sur le type de groupes que les gens rejoignent.
This trait also tells us a lot about the kinds of groups people join. Here's the description of a group I found on the web. What kinds of people would join "a global community ... welcoming people from every discipline and culture, who seek a deeper understanding of the world, and who hope to turn that understanding into a better future for us all"? This is from some guy named Ted.
Voici la description d'un groupe que j'ai trouvé sur le web. Quel genre de personne rejoindrait une communauté globale qui accueille les gens de chaque discipline et culture, en quête d'une meilleure compréhension du monde, espérant transformer cette compréhension en un futur meilleur pour nous tous ? Cela nous vient d'un gars appelé TED. (Rires)
Well, let's see now. If openness predicts who becomes liberal, and openness predicts who becomes a TEDster, then might we predict that most TEDsters are liberal? Let's find out.
Bien, voyons voir, si l'ouverture prévoit qui devient libéral, et qui devient un TEDster, pourrions-nous alors prévoir que la plupart des TEDsters sont libéraux ? Voyons.
I'll ask you to raise your hand, whether you are liberal, left of center -- on social issues, primarily -- or conservative. And I'll give a third option, because I know there are libertarians in the audience. So please raise your hand -- in the simulcast rooms too. Let's let everybody see who's here. Please raise your hand if you'd say that you're liberal or left of center. Please raise your hand high right now. OK. Please raise your hand if you'd say you're libertarian. OK. About two dozen. And please raise your hand if you'd say you are right of center or conservative. One, two, three, four, five -- about eight or 10.
Je vais vous demander de lever votre main selon que vous soyez libéraux -- à propos des questions sociales dont nous parlons, principalement -- ou conservateurs, et je laisse une troisième option parce que je sais qu'il y a quelques libertariens dans l'assistance. Donc, maintenant, levez la main -- dans les salles simulcast aussi, que tout le monde voit qui est là. Levez la main si vous diriez que vous êtes libéral ou à gauche du centre. Levez la main bien haut maintenant. OK. Levez la main si vous diriez que vous êtes libertarien. OK, à peu près deux douzaines. Et levez la main si vous diriez que vous à droite du centre ou conservateur. Un, deux, trois, quatre, cinq -- à peu près huit ou dix.
OK. This is a bit of a problem. Because if our goal is to seek a deeper understanding of the world, our general lack of moral diversity here is going to make it harder. Because when people all share values, when people all share morals, they become a team. And once you engage the psychology of teams, it shuts down open-minded thinking. When the liberal team loses,
OK. C'est un peu problématique. Parce que si notre but est de comprendre le monde, de rechercher une compréhension plus profonde du monde, notre manque général de diversité morale va rendre la tâche laborieuse. Car, lorsque les gens partagent les mêmes valeurs, lorsque les gens partagent la même morale, ils deviennent une équipe, et une fois que la psychologie d'équipe se met en place, l'ouverture d'esprit se referme. Quand l'équipe libérale perd, comme elle l'a fait en 2004
[United States of Canada / Jesusland]
as it did in 2004, and as it almost did in 2000, we comfort ourselves.
et comme elle l'a presque fait en 2000, nous nous réconfortons.
(Laughter)
(Rires)
We try to explain why half of America voted for the other team. We think they must be blinded by religion
Nous essayons d'expliquer pourquoi la moitié de l'Amérique a voté pour l'autre équipe. Nous pensons qu'ils sont aveuglés par la religion ou simplement la stupidité.
[Post-election US map: America / Dumbf*ckistan]
or by simple stupidity.
(Rires)
(Laughter)
(Applause)
(Applaudissements)
(Laughter)
Donc, si vous pensez que la moitié de l'Amérique vote républicain
So if you think that half of America votes Republican because they are blinded in this way, then my message to you is that you're trapped in a moral Matrix, in a particular moral Matrix. And by "the Matrix," I mean literally the Matrix, like the movie "The Matrix."
parce qu'elle est aveuglée de cette manière, alors mon message est que vous êtes piégés dans une matrice morale, une matrice morale particulière. Et par matrice, j'entends littéralement celle du film " La Matrice."
But I'm here today to give you a choice. You can either take the blue pill and stick to your comforting delusions, or you can take the red pill, learn some moral psychology and step outside the moral Matrix. Now, because I know --
Mais je suis ici aujourd'hui pour vous donner un choix. Vous pouvez soit prendre la pilule bleue et rester avec vos confortables illusions, ou vous pouvez prendre la pilule rouge, apprendre un peu de psychologie morale et vous extraire de la matrice morale. Maintenant, parce que je sais --
(Applause)
(Applaudissements)
I assume that answers my question. I was going to ask which one you picked, but no need. You're all high in openness to experience, and it looks like it might even taste good, and you're all epicures. Anyway, let's go with the red pill, study some moral psychology and see where it takes us.
OK, je suppose que ça répond à ma question. J'allais vous demander laquelle vous prendriez, mais pas besoin. Vous êtes tous portés sur l'ouverture à l'expérience, et de plus, elle pourrait même avoir un bon goût, et vous êtes tous épicuriens. OK, prenons la pilule rouge. Etudions un peu de psychologie morale et voyons ou ça nous mène.
Let's start at the beginning: What is morality, where does it come from? The worst idea in all of psychology is the idea that the mind is a blank slate at birth. Developmental psychology has shown that kids come into the world already knowing so much about the physical and social worlds and programmed to make it really easy for them to learn certain things and hard to learn others. The best definition of innateness I've seen, which clarifies so many things for me, is from the brain scientist Gary Marcus. He says, "The initial organization of the brain does not depend that much on experience. Nature provides a first draft, which experience then revises. 'Built-in' doesn't mean unmalleable; it means organized in advance of experience." OK, so what's on the first draft of the moral mind? To find out, my colleague Craig Joseph and I read through the literature on anthropology, on culture variation in morality and also on evolutionary psychology, looking for matches: What sorts of things do people talk about across disciplines that you find across cultures and even species? We found five best matches, which we call the five foundations of morality.
Commençons par le début. Qu'est-ce que la morale et d'où vient-elle ? La pire des idées en psychologie est celle que l'esprit n'est qu'une page blanche à la naissance. La psychologie du développement a montré que les enfants qui viennent au monde en savent déjà énormément sur les mondes physiques et sociaux, et sont programmés pour qu'il leur soit simple d'apprendre certaines choses et difficile d'en apprendre d'autres. La meilleure définition de l'inné que je connaisse -- ça clarifie tellement de choses pour moi -- est du neurologue Gary Marcus. Il dit, " L'organisation initiale du cerveau ne dépend pas tant de l'expérience. La nature fournit une première ébauche que l'expérience affine. Intégré ne veut pas dire non malléable; cela signifie organisé en prévision de l'expérience." OK, alors qu'y a t-il dans la première ébauche de l'esprit moral ? Pour le savoir, mon collègue Craig Joseph et moi-même avons parcouru la littérature sur l'anthropologie, sur les variations culturelles de la moralité et également sur la psychologie évolutive, à la recherche de similitudes. Quelles sont les choses dont les gens parlent dans l'ensemble des disciplines, que l'on retrouve dans l'ensemble des cultures et même des espèces ? Nous en avons trouvé cinq -- les cinq grandes similitudes, que nous appelons les cinq fondations de la moralité.
The first one is harm/care. We're all mammals here, we all have a lot of neural and hormonal programming that makes us really bond with others, care for others, feel compassion for others, especially the weak and vulnerable. It gives us very strong feelings about those who cause harm. This moral foundation underlies about 70 percent of the moral statements I've heard here at TED.
La première est la protection au mal. Nous sommes tous des mammifères ici, notre programmation neurale et hormonale nous pousse à créer des liens avec les autres, à prendre soin d’eux et à ressentir de la compassion pour eux, surtout les faibles et les vulnérables. Cela nous fait ressentir une puissante animosité envers ceux qui causent du mal. Cette fondation morale rassemble environ 70% des affirmations morales que j’ai entendues ici à TED.
The second foundation is fairness/reciprocity. There's actually ambiguous evidence as to whether you find reciprocity in other animals, but the evidence for people could not be clearer. This Norman Rockwell painting is called "The Golden Rule" -- as we heard from Karen Armstrong, it's the foundation of many religions. That second foundation underlies the other 30 percent of the moral statements I've heard here at TED.
La seconde fondation est la réciprocité devant l'équité. Il y a toujours de l'ambiguïté quant à la présence de la réciprocité chez les animaux, mais sa présence chez les humains ne pourrait être plus claire. Ce tableau de Norman Rockwell est intitulé "Règle d’or" et nous en avons entendu parlé par Karen Armstrong comme étant la fondation de tellement de religions. Cette seconde fondation rassemble les 30% restants des affirmations morales que j’ai entendues à TED.
The third foundation is in-group/loyalty. You do find cooperative groups in the animal kingdom, but these groups are always either very small or they're all siblings. It's only among humans that you find very large groups of people who are able to cooperate and join together into groups, but in this case, groups that are united to fight other groups. This probably comes from our long history of tribal living, of tribal psychology. And this tribal psychology is so deeply pleasurable that even when we don't have tribes, we go ahead and make them, because it's fun.
La troisième fondation est la fidélité au groupe. On trouve des groupes au sein du royaume animal -- des groupes coopératifs -- mais ces groupes sont restreints ou composés de parents. Ce n'est que chez les humains que l'on trouve des groupes de grandes tailles capables de coopérer, de se réunir en groupes -- mais dans ce cas, des groupes qui s'unissent pour en combattre d'autres. Cela vient probablement de notre longue histoire de vie tribale, de psychologie tribale. Et cette psychologie tribale est si agréable que même lorsque nous n'avons pas de tribus, nous nous en fabriquons parce que c'est amusant.
(Laughter)
(Rires)
Sports is to war as pornography is to sex. We get to exercise some ancient drives.
Le sport est à la guerre ce que la pornographie est au sexe. Cela nous permet d'assouvir de très très anciennes pulsions.
The fourth foundation is authority/respect. Here you see submissive gestures from two members of very closely related species. But authority in humans is not so closely based on power and brutality as it is in other primates. It's based on more voluntary deference and even elements of love, at times.
La quatrième fondation est le respect de l'autorité. Vous voyez ici des gestes de soumission exécutés par deux membres d'espèces très proches -- mais l'autorité chez les humains n'est pas autant basée sur le pouvoir et la brutalité qu'elle ne l'est chez les autres primates. Elle est basée sur une déférence volontaire et même, de temps en temps, l'amour.
The fifth foundation is purity/sanctity. This painting is called "The Allegory Of Chastity," but purity is not just about suppressing female sexuality. It's about any kind of ideology, any kind of idea that tells you that you can attain virtue by controlling what you do with your body and what you put into your body. And while the political right may moralize sex much more, the political left is doing a lot of it with food. Food is becoming extremely moralized nowadays. A lot of it is ideas about purity, about what you're willing to touch or put into your body.
La cinquième fondation est la pureté et le sacré. Cette peinture s'appelle "Allégorie de la chasteté", mais la pureté ne se résume pas à supprimer la sexualité féminine. Elle se retrouve dans toute idéologie, toute idée qui prétend que vous pouvez atteindre la vertu en contrôlant ce que vous faites avec votre corps, ce que vous mettez dans votre corps. Alors que la droite politique moralise plutôt le sexe, la gauche se focalise plus sur la nourriture. La nourriture devient extrêmement moralisée de nos jours, et cela a beaucoup à faire avec des idées relatives à la pureté, avec ce que vous êtes prêts à toucher ou à mettre dans votre corps.
I believe these are the five best candidates for what's written on the first draft of the moral mind. I think this is what we come with, a preparedness to learn all these things. But as my son Max grows up in a liberal college town, how is this first draft going to get revised? And how will it end up being different from a kid born 60 miles south of us, in Lynchburg, Virginia?
Je crois que ce sont les cinq meilleurs candidats pour figurer sur la première ébauche de l'esprit moral. Je pense que nous naissons avec, ou du moins avec une prédisposition à apprendre toutes ces choses. Mais alors que mon fils Max grandit dans une cité universitaire libérale, comment cette première ébauche va t-elle être révisée ? Et en quoi sera t-elle différente de celle d'un gamin né 90 kilomètres plus au Sud à Lynchburg en Virginie ?
To think about culture variation, let's try a different metaphor. If there really are five systems at work in the mind, five sources of intuitions and emotions, then we can think of the moral mind as one of those audio equalizers that has five channels, where you can set it to a different setting on every channel. My colleagues Brian Nosek and Jesse Graham and I made a questionnaire, which we put up on the web at www.YourMorals.org. And so far, 30,000 people have taken this questionnaire, and you can, too. Here are the results from about 23,000 American citizens. On the left are the scores for liberals; on the right, conservatives; in the middle, moderates. The blue line shows people's responses on the average of all the harm questions.
Pour réfléchir aux variations selon les cultures, essayons une autre métaphore. S'il y a réellement cinq systèmes qui fonctionnent dans l'esprit -- cinq sources d'intuitions et d'émotions -- alors nous pouvons voir l'esprit moral comme l'un de ces égaliseurs audio à cinq canaux, où vous pouvez faire un réglage différent sur chaque canal. Et mes collègues, Brian Nosek, Jesse Graham et moi-même, avons fait un questionnaire, que nous avons mis sur le web à www.YourMorals.org. À ce jour, 30.000 personnes ont répondu à ce questionnaire, et vous le pouvez aussi. Voici les résultats. Voilà les résultats pour environ 23.000 américains. Sur la gauche, j'ai affiché les scores pour les libéraux, sur la droite, les conservateurs et au centre, les modérés. La ligne bleue vous montre les réponses des gens en moyenne sur les questions concernant le mal.
So as you see, people care about harm and care issues. They highly endorse these sorts of statements all across the board, but as you also see, liberals care about it a little more than conservatives; the line slopes down. Same story for fairness. But look at the other three lines. For liberals, the scores are very low. They're basically saying, "This is not morality. In-group, authority, purity -- this has nothing to do with morality. I reject it." But as people get more conservative, the values rise. We can say liberals have a two-channel or two-foundation morality. Conservatives have more of a five-foundation, or five-channel morality.
Donc, comme vous le voyez, les gens s'intéressent aux questions de bien et de mal. Ils adhèrent fortement à ce genre de déclarations sur tout le tableau, mais comme vous pouvez également le constater, les libéraux y tiennent un peu plus que les conservateurs, la courbe redescend. Pareil pour l'équité. Mais regardez les trois autres lignes, pour les libéraux, les scores sont très faibles. Les libéraux disent simplement,"Non, ce n'est pas la morale. L'autorité dans le groupe, la pureté -- ça n'a rien a voir avec la morale. Je les rejette." Mais plus les gens deviennent conservateurs, plus les valeurs augmentent. Nous pouvons dire que les libéraux ont une sorte de morale à deux canaux ou deux bases. Les conservateurs ont plutôt une morale à cinq canaux ou cinq bases.
We find this in every country we look at. Here's the data for 1,100 Canadians. I'll flip through a few other slides. The UK, Australia, New Zealand, Western Europe, Eastern Europe, Latin America, the Middle East, East Asia and South Asia. Notice also that on all of these graphs, the slope is steeper on in-group, authority, purity, which shows that, within any country, the disagreement isn't over harm and fairness. I mean, we debate over what's fair, but everybody agrees that harm and fairness matter. Moral arguments within cultures are especially about issues of in-group, authority, purity.
Nous retrouvons la même chose dans chaque pays que nous observons. Voilà les données de 1.100 canadiens. Je vais survoler quelques autres diapos. La Grande Bretagne, l'Australie, la Nouvelle Zélande, l'Europe Occidentale, l'Europe de l'Est, l'Amérique Latine, le Moyen Orient, l'Asie de l'Est et l'Asie du Sud. Remarquez comme, sur chacun de ces graphes, la pente est plus forte pour la cohérence de groupe, l'autorité et la pureté. Ce qui montre que dans chaque pays, le désaccord n'est pas sur le mal ou l'équité -- on peut débattre sur ce qui est équitable -- mais tout le monde est d'accord que le mal et l'équité sont importants. Les dilemmes moraux intra culturels sont particulièrement dus aux problèmes de cohésion de groupe, d'autorité et de pureté.
This effect is so robust, we find it no matter how we ask the question. In a recent study, we asked people, suppose you're about to get a dog, you picked a particular breed, learned about the breed. Suppose you learn that this particular breed is independent-minded and relates to its owner as a friend and an equal. If you're a liberal, you say, "That's great!" because liberals like to say, "Fetch! Please."
Cet effet est si fort que nous le trouvons quelle que soit la manière dont nous posons la question. Dans une étude récente, nous avons demandé aux gens de supposer que vous alliez avoir un chien. Vous choisissez une race particulière vous en apprenez plus sur cette race. Supposons que vous appreniez que cette race est indépendante, et se considère comme l'ami ou l'égal de son propriétaire ? Et bien, si vous êtes un libéral vous vous dites, "hé, c'est génial !" parce que les libéraux aiment dire " Va chercher, s'il te plaît."
(Laughter)
(Rires)
But if you're a conservative, that's not so attractive. If you're conservative and learn that a dog's extremely loyal to its home and family and doesn't warm up to strangers, for conservatives, loyalty is good; dogs ought to be loyal. But to a liberal, it sounds like this dog is running for the Republican nomination.
Mais si vous êtes conservateur, ce n'est pas si intéressant. Si vous êtes conservateur, et que vous découvrez qu'un chien est fidèle à son foyer et à sa famille, et ne s'ouvre pas facilement aux étrangers, pour les conservateurs -- et bien, la loyauté est considérée comme bien -- les chiens sont censés être loyaux. Mais pour un libéral, c'est tout comme si ce chien allait se présenter pour l'investiture républicaine.
(Laughter)
(Rires)
You might say, OK, there are differences between liberals and conservatives, but what makes the three other foundations moral? Aren't they the foundations of xenophobia, authoritarianism and puritanism? What makes them moral? The answer, I think, is contained in this incredible triptych from Hieronymus Bosch, "The Garden of Earthly Delights." In the first panel, we see the moment of creation. All is ordered, all is beautiful, all the people and animals are doing what they're supposed to be doing, are where they're supposed to be. But then, given the way of the world, things change. We get every person doing whatever he wants, with every aperture of every other person and every other animal. Some of you might recognize this as the '60s.
Donc vous pourriez dire, OK, Ce sont les différences entre libéraux et conservateurs, mais qu'ont de moral ces trois autres fondations ? Ne sont-elles pas juste les fondations de la xénophobie, de l'autoritarisme et du puritanisme ? Qu'ont-elles de moral ? La réponse, je pense, est présente dans cet incroyable triptyque de Jérôme Bosch, "Le jardin des délices". Dans le premier tableau, nous voyons le moment de la création. Tout est ordonné, tout est magnifique, les gens et les animaux font ce qu'ils sont censés faire, là ou ils sont censés être. Puis, étant donné la nature du monde, les choses changent. Chacun fait ce qu'il veut, avec les orifices de toute autre personne et de tout autre animal. Certains d'entre vous pourraient y reconnaître les années 60.
(Laughter)
(Rires)
But the '60s inevitably gives way to the '70s, where the cuttings of the apertures hurt a little bit more. Of course, Bosch called this hell. So this triptych, these three panels, portray the timeless truth that order tends to decay. The truth of social entropy.
Mais après les années 60 arrivent les années 70, ou le découpage des orifices est un peu plus douloureux. Bien sûr, Bosch l'a appelé l'Enfer. Alors ce triptyque, ces trois panneaux, représentent l'intemporelle vérité : l'ordre tend à se dégrader. La vérité de l'entropie sociale.
But lest you think this is just some part of the Christian imagination where Christians have this weird problem with pleasure, here's the same story, the same progression, told in a paper that was published in "Nature" a few years ago, in which Ernst Fehr and Simon Gächter had people play a commons dilemma, a game in which you give people money, and then, on each round of the game, they can put money into a common pot, then the experimenter doubles what's there, and then it's all divided among the players. So it's a nice analog for all sorts of environmental issues, where we're asking people to make a sacrifice and they don't really benefit from their own sacrifice. You really want everybody else to sacrifice, but everybody has a temptation to free ride. What happens is that, at first, people start off reasonably cooperative. This is all played anonymously. On the first round, people give about half of the money that they can. But they quickly see other people aren't doing so much. "I don't want to be a sucker. I won't cooperate." So cooperation quickly decays from reasonably good down to close to zero.
Mais de peur que vous pensiez que ceci ne fasse partie que de l'imagination chrétienne où les chrétiens ont ce problème bizarre avec la notion de plaisir, voici la même histoire, la même progression, racontée dans un article publié dans Nature il y a quelques années, dans lequel Ernst Fehr et Simon Gachter ont fait joué les gens au jeu du bien public. Un jeu dans lequel vous donnez de l'argent aux gens, et à chaque tour, ils peuvent mettre de l'argent dans un pot commun, puis l'expérimentateur double la somme du pot commun qui est ensuite divisée parmi les joueurs. C'est une belle analogie pour toute sorte de problèmes environnementaux où l'on demande aux gens de faire un sacrifice alors qu'ils ne bénéficient pas entièrement du fruit de leur sacrifice. Vous voulez vraiment que les autres se sacrifient mais chacun est tenté d'adopter le comportement du passager clandestin. Ce qu'il se passe, c'est qu'au début, les gens coopèrent raisonnablement -- Tout est joué anonymement -- au premier tour, les gens donnent la moitié de l'argent qu'ils ont. Mais ils se disent rapidement, "Vous savez quoi, les autres ne donnent pas tant que ça. Je ne veux pas me faire avoir. Je ne vais pas coopérer." Et la coopération se dégrade rapidement, de raisonnablement bonne à près de zéro. Mais ensuite -- et là c'est intéressant --
But then -- and here's the trick -- Fehr and Gächter, on the seventh round, told people, "You know what? New rule. If you want to give some of your own money to punish people who aren't contributing, you can do that." And as soon as people heard about the punishment issue going on, cooperation shoots up. It shoots up and it keeps going up. Lots of research shows that to solve cooperative problems, it really helps. It's not enough to appeal to people's good motives. It helps to have some sort of punishment. Even if it's just shame or embarrassment or gossip, you need some sort of punishment to bring people, when they're in large groups, to cooperate. There's even some recent research suggesting that religion -- priming God, making people think about God -- often, in some situations, leads to more cooperative, more pro-social behavior.
Fehr et Gachter disent -- au septième tour, ils ont dit aux participants "Vous savez quoi ? Nouvelle règle. Si vous voulez donner de votre argent pour punir les gens qui ne contribuent pas, vous pouvez le faire." Et, dès que les gens ont eu la possibilité de punir, la coopération est remontée en flèche. Elle remonte et continue de monter. Beaucoup d'études montrent que pour résoudre des problèmes de coopération, cela aide réellement. Cela ne suffit pas de faire appel uniquement aux bonnes intentions des gens, avoir une sorte de punition aide réellement. Même si c'est juste de la honte, de l'embarras ou des rumeurs, il est nécessaire de mettre en place une punition pour amener les gens en groupes, à coopérer. Il y a même de récentes recherches qui suggèrent que la religion -- mettre Dieu en avant, faire penser à Dieu -- souvent, dans certaines situations amène à des comportements plus coopératifs, plus pro-sociaux.
Some people think that religion is an adaptation evolved both by cultural and biological evolution to make groups to cohere, in part for the purpose of trusting each other and being more effective at competing with other groups. That's probably right, although this is a controversial issue. But I'm particularly interested in religion and the origin of religion and in what it does to us and for us, because I think the greatest wonder in the world is not the Grand Canyon. The Grand Canyon is really simple -- a lot of rock and a lot of water and wind and a lot of time, and you get the Grand Canyon. It's not that complicated. This is what's complicated: that people lived in places like the Grand Canyon, cooperating with each other, or on the savannahs of Africa or the frozen shores of Alaska. And some of these villages grew into the mighty cities of Babylon and Rome and Tenochtitlan. How did this happen? It's an absolute miracle, much harder to explain than the Grand Canyon.
Certaines personnes pensent que la religion est une adaptation générée à la fois par une évolution culturelle et biologique pour amener les groupes à coopérer, en partie dans le but de se faire confiance, puis d'être plus efficace pour se mesurer à d'autres groupes. Je pense que c'est probablement vrai, bien que ce soit une question controversée. Mais je suis particulièrement intéressé par la religion, son origine, ce qu'elle nous fait et ce qu'elle fait pour nous. Parce que je pense que la plus grande merveille du monde n'est pas le Grand Canyon. Le Grand Canyon est simple. C'est juste beaucoup de roche puis beaucoup d'eau et de vent, et beaucoup de temps, et vous obtenez le Grand Canyon. Ce n'est pas si compliqué. Voilà ce qui est vraiment compliqué, qu'il y ait des gens qui vivent dans des endroits comme le Grand Canyon, coopérant les uns avec les autres, ou dans la savane africaine, ou sur les berges gelées de l'Alaska, et que certains de ces villages deviennent les puissantes cités de Babylone, et Rome, et Tenochtitlan. Comment est-ce arrivé ? C'est un miracle absolu, beaucoup plus difficile à expliquer que le Grand Canyon.
The answer, I think, is that they used every tool in the toolbox. It took all of our moral psychology to create these cooperative groups. Yes, you need to be concerned about harm, you need a psychology of justice. But it helps to organize a group if you have subgroups, and if those subgroups have some internal structure, and if you have some ideology that tells people to suppress their carnality -- to pursue higher, nobler ends. Now we get to the crux of the disagreement between liberals and conservatives: liberals reject three of these foundations. They say, "Let's celebrate diversity, not common in-group membership," and, "Let's question authority," and, "Keep your laws off my body."
La réponse est, je pense, qu'ils ont utilisé tous les outils de la caisse. Il a fallu toute notre psychologie morale pour créer ces groupes coopératifs. Oui, vous devez faire attention à ne pas faire de mal, vous avez besoin d'une psychologie de la justice. Mais cela aide vraiment quand on s'organise en groupe si vous pouvez avoir des sous-groupes, et si ces sous-groupes ont une structure interne, et si vous avez une idéologie qui pousse les gens à supprimer leurs pulsions charnelles, à poursuivre des desseins plus nobles. Et maintenant nous avons avez l'essentiel du désaccord entre libéraux et conservateurs. Parce que les libéraux rejettent trois de ces fondations. Ils disent "Non, célébrons la diversité, pas l'appartenance à un groupe." Ils disent, " Remettons l'autorité en question." Et ils disent,"Ne me parlez pas de vos lois."
Liberals have very noble motives for doing this. Traditional authority and morality can be quite repressive and restrictive to those at the bottom, to women, to people who don't fit in. Liberals speak for the weak and oppressed. They want change and justice, even at the risk of chaos. This shirt says, "Stop bitching, start a revolution." If you're high in openness to experience, revolution is good; it's change, it's fun. Conservatives, on the other hand, speak for institutions and traditions. They want order, even at some cost, to those at the bottom. The great conservative insight is that order is really hard to achieve. It's precious, and it's really easy to lose. So as Edmund Burke said, "The restraints on men, as well as their liberties, are to be reckoned among their rights." This was after the chaos of the French Revolution. Once you see that liberals and conservatives both have something to contribute, that they form a balance on change versus stability, then I think the way is open to step outside the moral Matrix.
Les libéraux ont de très nobles motifs pour faire ça. L'autorité traditionnelle, la morale traditionnelle peut être assez répressive et restrictive pour ceux du bas, pour les femmes ou les gens non intégrés. Les libéraux parlent pour les faibles et les opprimés. Ils veulent du changement et de la justice, même au risque d'obtenir le chaos. Le T-shirt de cet homme dit, " Arrête de te plaindre, commence une révolution." Si vous êtes ouvert aux expériences, la révolution c'est bien, c'est du changement, c'est sympa. Les conservateurs, de leur côté, parlent pour les institutions et les traditions. Ils veulent de l'ordre, même aux dépens des moins favorisés. La grande vision conservatrice est que l'ordre est très difficile à obtenir. C'est très précieux et très facile à perdre. Alors comme a dit Edmund Burke, "Les restrictions sur les hommes, comme leurs libertés doivent être considérés comme des droits." C'était après le chaos de la révolution française. Une fois que vous voyez cela -- que vous voyez que libéraux et conservateurs ont quelque chose à apporter, qu'ils maintiennent l'équilibre entre changement et stabilité -- alors je pense que le chemin est ouvert pour sortir de la matrice morale.
This is the great insight that all the Asian religions have attained. Think about yin and yang. Yin and yang aren't enemies; they don't hate each other. Yin and yang are both necessary, like night and day, for the functioning of the world. You find the same thing in Hinduism. There are many high gods in Hinduism. Two of them are Vishnu, the preserver, and Shiva, the destroyer. This image, actually, is both of those gods sharing the same body. You have the markings of Vishnu on the left, so we could think of Vishnu as the conservative god. You have the markings of Shiva on the right -- Shiva's the liberal god. And they work together.
C'est la grande vision que les religions asiatiques ont atteinte. Pensez au Yin et au Yang. Yin et Yang ne sont pas ennemis. Yin et Yang ne se haïssent pas. Yin et Yang sont tous deux nécessaires, comme le jour et la nuit, au fonctionnement du monde. Vous trouverez la même chose dans l'hindouisme. Il y a plusieurs divinités majeures dans l'hindouisme. Deux d'entre elles sont Vishnu le préservateur, et Shiva la destructrice. Cette image représente ces deux divinités partageant le même corps. Vous avez les symboles de Vishnu sur la gauche, nous pourrions le voir comme le dieu conservateur. Vous avez les symboles de Shiva sur la droite, Shiva est la déesse libérale -- et ils travaillent ensemble.
You find the same thing in Buddhism. These two stanzas contain, I think, the deepest insights that have ever been attained into moral psychology. From the Zen master Sēngcàn: "If you want the truth to stand clear before you, never be 'for' or 'against.' The struggle between 'for' and 'against' is the mind's worst disease." Unfortunately, it's a disease that has been caught by many of the world's leaders. But before you feel superior to George Bush, before you throw a stone, ask yourself: Do you accept this? Do you accept stepping out of the battle of good and evil? Can you be not for or against anything?
Vous trouverez la même chose dans le bouddhisme. Ces deux strophes contiennent, je pense, les aperçus les plus profonds de la psychologie morale. Du maître Zen Seng-ts'an : "Si vous voulez que la vérité se révèle à vous, ne soyez jamais pour ou contre, le conflit entre pour et contre est la pire maladie de l'esprit." Malheureusement c'est une maladie qu'ont attrapé beaucoup de dirigeants du monde. Avant de vous sentir supérieur à George Bush, avant de lui lancer la pierre, demandez vous : Acceptez vous cela ? Acceptez vous de sortir de la bataille entre bien et mal ? Pouvez-vous être ni pour ni contre quoi que ce soit ?
So what's the point? What should you do? Well, if you take the greatest insights from ancient Asian philosophies and religions and combine them with the latest research on moral psychology, I think you come to these conclusions: that our righteous minds were designed by evolution to unite us into teams, to divide us against other teams and then to blind us to the truth. So what should you do? Am I telling you to not strive? Am I telling you to embrace Sēngcàn and stop, stop with the struggle of for and against?
Alors quel est l'argument ? Que devriez-vous faire ? Si vous prenez les plus grandes révélations des anciennes philosophies et religions asiatiques, et que vous les combinez avec les dernières recherches en psychologie morale, je pense que vous parvenez à ces conclusions : Que nos cerveaux vertueux ont été modelés par l'évolution pour nous unir en équipes, nous diviser des autres équipes puis de nous dissimuler la vérité. Alors que devriez-vous faire ? Suis-je en train de vous dire de ne pas vous surpasser ? Suis-je en train de vous dire d'écouter Seng-Ts'an et d'arrêter, d'arrêter ce conflit entre le pour et le contre ?
No, absolutely not. I'm not saying that. This is an amazing group of people who are doing so much, using so much of their talent, their brilliance, their energy, their money, to make the world a better place, to fight wrongs, to solve problems. But as we learned from Samantha Power in her story about Sérgio Vieira de Mello, you can't just go charging in, saying, "You're wrong, and I'm right," because, as we just heard, everybody thinks they are right.
Non, absolument pas. Je ne dis pas ça. C'est un groupe magnifique de gens qui font tant, utilisent tant de leurs talents, leurs qualités, leur énergie, leur argent, pour faire du monde un meilleur endroit, pour combattre -- combattre le mal, résoudre les problèmes. Mais comme nous l'a appris Samantha Power dans son histoire sur Sergio Vieira de Mello, vous ne pouvez pas foncer tête baissée en disant, "Tu as tort, et j'ai raison." Parce que, comme nous venons de le voir, tous pensent qu'ils ont raison.
A lot of the problems we have to solve are problems that require us to change other people. And if you want to change other people, a much better way to do it is to first understand who we are -- understand our moral psychology, understand that we all think we're right -- and then step out, even if it's just for a moment, step out -- check in with Sēngcàn. Step out of the moral Matrix, just try to see it as a struggle playing out, in which everybody thinks they're right, and even if you disagree with them, everybody has some reasons for what they're doing. Step out. And if you do that, that's the essential move to cultivate moral humility, to get yourself out of this self-righteousness, which is the normal human condition. Think about the Dalai Lama. Think about the enormous moral authority of the Dalai Lama. It comes from his moral humility.
Beaucoup des problèmes que nous avons à résoudre nécessitent de changer les gens. Et si vous voulez changer les gens, la meilleure manière de le faire est de d'abord comprendre qui nous sommes -- comprendre notre psychologie morale, comprendre que nous croyons tous avoir raison -- et puis prendre du recul -- même juste pour un moment, prendre du recul -- voir ce que dit Seng-Ts'an. Sortez de la matrice morale, essayez de le voir comme un conflit qui se déroule où tout le monde pense qu'il a raison, et que tout le monde a, au moins une raison -- même si vous n'êtes pas d'accord -- tout le monde a ses raisons de faire ce qu'il fait. Prenez du recul. Et si vous faites cela, c'est la démarche essentielle pour développer l'humilité morale, pour vous sortir de ce discours moralisant, qui est la condition humaine normale. Pensez au Dalai Lama. Pensez à l'énorme autorité morale du Dalai Lama -- cela provient de son humilité morale.
So I think the point -- the point of my talk and, I think, the point of TED -- is that this is a group that is passionately engaged in the pursuit of changing the world for the better. People here are passionately engaged in trying to make the world a better place. But there is also a passionate commitment to the truth. And so I think the answer is to use that passionate commitment to the truth to try to turn it into a better future for us all.
Alors je pense que l'argument -- l'argument de mon discours, et je pense l'argument de TED, est que c'est un groupe qui est passionnément engagé dans une lutte pour rendre le monde meilleur. Les gens ici sont passionnément engagés pour faire du monde un meilleur endroit. Mais il y a aussi un engagement passionné envers la vérité. Et je pense que la réponse est d'utiliser cet engagement passionné envers la vérité pour essayer de le transformer en un meilleur futur pour nous tous.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)