When I was six years old, I received my gifts. My first grade teacher had this brilliant idea. She wanted us to experience receiving gifts but also learning the virtue of complimenting each other. So she had all of us come to the front of the classroom, and she bought all of us gifts and stacked them in the corner. And she said, "Why don't we just stand here and compliment each other? If you hear your name called, go and pick up your gift and sit down." What a wonderful idea, right? What could go wrong?
À l'âge de six ans, j'ai reçu mes cadeaux. Ma maîtresse de maternelle avait eu cette idée géniale. Elle voulait que nous recevions des cadeaux tout en apprenant la vertu de se complimenter les uns les autres. Elle nous a tous fait venir au tableau. Elle nous avait acheté des cadeaux qu'elle avait empilés dans un coin. Et elle a dit : « Et si vous vous complimentiez les uns les autres ? Lorsque vous entendez votre nom, prenez votre cadeau et allez vous asseoir. » Une merveilleuse idée, n'est-ce pas ? Comment cela aurait-il pu tourner mal ?
(Laughter)
(Rires)
Well, there were 40 of us to start with, and every time I heard someone's name called, I would give out the heartiest cheer. And then there were 20 people left, and 10 people left, and five left ... and three left. And I was one of them. And the compliments stopped. Well, at that moment, I was crying. And the teacher was freaking out. She was like, "Hey, would anyone say anything nice about these people?"
Eh bien, au début nous étions 40 et à chaque fois que j'entendais un nom, j'acclamais chaleureusement. Puis nous n'étions plus que 20, puis 10, puis 5... et enfin il en resta trois. J'étais l'un d'eux. Et les compliments avaient cessé. À ce stade, j'étais en larmes. Et la maîtresse était paniquée. Elle a dit : « Personne ne peut complimenter ces personnes ? »
(Laughter)
(Rires)
"No one? OK, why don't you go get your gift and sit down. So behave next year -- someone might say something nice about you."
« Personne ? D'accord, prenez vos cadeaux et allez vous asseoir. Tenez-vous bien l'année prochaine, quelqu'un vous dira quelque chose de gentil. »
(Laughter)
(Rires)
Well, as I'm describing this you, you probably know I remember this really well.
Vu comment je vous raconte cet événement, vous avez deviné que je m'en souviens très bien.
(Laughter)
(Rires)
But I don't know who felt worse that day. Was it me or the teacher? She must have realized that she turned a team-building event into a public roast for three six-year-olds. And without the humor. You know, when you see people get roasted on TV, it was funny. There was nothing funny about that day.
J'ignore qui s'est senti le plus mal ce jour-là. Était-ce moi ou la maîtresse ? Elle a dû réaliser qu'elle avait transformé un exercice de coopération en une humiliation publique pour trois enfants de 6 ans. Et sans l'humour. Vous savez, quand quelqu'un se fait humilier à la télé, c'est drôle. Il n'y avait rien de drôle ce jour-là.
So that was one version of me, and I would die to avoid being in that situation again -- to get rejected in public again. That's one version. Then fast-forward eight years. Bill Gates came to my hometown -- Beijing, China -- to speak, and I saw his message. I fell in love with that guy. I thought, wow, I know what I want to do now. That night I wrote a letter to my family telling them: "By age 25, I will build the biggest company in the world, and that company will buy Microsoft."
C'est donc une version de moi-même et je préférerais mourir que de me retrouver dans cette situation -- d'être rejeté en public à nouveau. C'est une version. Avançons maintenant de 8 ans. Bill Gates est venu dans ma ville natale, Pékin, en Chine -- pour faire un discours et j'ai compris son message. Je suis tombé amoureux de ce gars. Je me suis dit : « Je sais ce que je veux faire maintenant. » Cette nuit-là, j'ai écrit une lettre à ma famille leur disant : « Avant mes 25 ans, j'aurai fondé la plus grande entreprise du monde et cette entreprise achètera Microsoft. »
(Laughter)
(Rires)
I totally embraced this idea of conquering the world -- domination, right? And I didn't make this up, I did write that letter. And here it is --
Je voulais absolument conquérir le monde, le dominer. Je n'ai pas inventé cela, j'ai vraiment écrit cette lettre. Et la voici --
(Laughter)
(Rires)
You don't have to read this through --
Vous n'avez pas besoin de la lire --
(Laughter)
(Rires)
This is also bad handwriting, but I did highlight some key words. You get the idea.
C'est très mal écrit, cependant j'ai surligné quelques mots-clés. Vous voyez l'idée.
(Laughter)
(Rires)
So ... that was another version of me: one who will conquer the world.
Donc... C'était une autre version de moi, qui voulait conquérir le monde.
Well, then two years later, I was presented with the opportunity to come to the United States. I jumped on it, because that was where Bill Gates lived, right?
Deux ans plus tard, lorsque l'on m'a donné la chance d'aller aux États-Unis, j'ai sauté sur l'occasion, c'est bien là où vit Bill Gates, non ?
(Laughter)
(Rires)
I thought that was the start of my entrepreneur journey. Then, fast-forward another 14 years. I was 30. Nope, I didn't build that company. I didn't even start. I was actually a marketing manager for a Fortune 500 company. And I felt I was stuck; I was stagnant. Why is that? Where is that 14-year-old who wrote that letter? It's not because he didn't try. It's because every time I had a new idea, every time I wanted to try something new, even at work -- I wanted to make a proposal, I wanted to speak up in front of people in a group -- I felt there was this constant battle between the 14-year-old and the six-year-old. One wanted to conquer the world -- make a difference -- another was afraid of rejection. And every time that six-year-old won.
C'était le début de mon aventure en tant qu'entrepreneur. Ensuite, 14 ans plus tard, j'avais 30 ans. Non, je n'avais pas bâti cette entreprise. Je n'avais même pas commencé. J'étais un directeur marketing pour une entreprise du Fortune 500. Et je me sentais coincé. Je stagnais. Pourquoi cela ? Où était le garçon de 14 ans qui avait écrit cette lettre ? Ce n'est pas faute d'avoir essayé. C'est parce qu'à chaque fois que j'avais une nouvelle idée, que je voulais essayer quelque chose de nouveau, même au travail -- je voulais faire une proposition, je voulais m'exprimer en public, dans un groupe -- je ressentais ce conflit perpétuel entre le garçon de 14 ans et celui de 6 ans. Le premier voulait conquérir le monde, changer les choses. Le second avait peur du refus. Et à chaque fois, c'est l'enfant de 6 ans qui gagnait.
And this fear even persisted after I started my own company. I mean, I started my own company when I was 30 -- if you want to be Bill Gates, you've got to start sooner or later, right? When I was an entrepreneur, I was presented with an investment opportunity, and then I was turned down. And that rejection hurt me. It hurt me so bad that I wanted to quit right there. But then I thought, hey, would Bill Gates quit after a simple investment rejection? Would any successful entrepreneur quit like that? No way. And this is where it clicked for me. OK, I can build a better company. I can build a better team or better product, but one thing for sure: I've got to be a better leader. I've got to be a better person. I cannot let that six-year-old keep dictating my life anymore. I have to put him back in his place.
Et cette peur a même continué après que j'ai lancé ma propre entreprise. J'ai créé ma société à l'âge de 30 ans -- si vous voulez être Bill Gates, mieux vaut s'y mettre rapidement, n'est-ce pas ? Quand j'étais un entrepreneur, on m'a offert une opportunité d'investissement. Puis on me l'a refusée. Et ce refus m'a blessé. Cela m'a tant blessé que j'ai pensé tout arrêté. Mais je me suis dit : « Bill Gates aurait-il abandonné après un simple refus d'investissement ? » Quel bon entrepreneur se découragerait si vite ? Absolument aucun. C'est alors que j'ai compris. Je peux fonder une meilleure entreprise, une meilleure équipe ou créer un meilleur produit, mais une chose est sûre : je dois être un meilleur dirigeant. Je dois devenir une meilleure personne. Je ne peux plus laisser un enfant de 6 ans contrôler ma vie. Je dois le remettre à sa place.
So this is where I went online and looked for help. Google was my friend.
Je suis donc allé en ligne pour chercher de l'aide. Google était mon ami.
(Laughter)
(Rires)
I searched, "How do I overcome the fear of rejection?" I came up with a bunch of psychology articles about where the fear and pain are coming from. Then I came up with a bunch of "rah-rah" inspirational articles about "Don't take it personally, just overcome it." Who doesn't know that?
J'ai tapé : « Comment surmonter la peur du refus ? » J'ai trouvé un tas d'articles de psychologie expliquant d'où venaient la peur et la douleur. Ensuite, j'ai trouvé des articles encourageants disant : « Ne le prenez pas personnellement, soyez au dessus de ça ! » Qui n'a pas déjà essayé cela ?
(Laughter)
(Rires)
But why was I still so scared? Then I found this website by luck. It's called rejectiontherapy.com.
Mais pourquoi avais-je encore tellement peur ? Puis, j'ai trouvé ce site, par hasard, nommé : « rejectiontherapy.com ».
(Laughter)
(Rires)
"Rejection Therapy" was this game invented by this Canadian entrepreneur. His name is Jason Comely. And basically the idea is for 30 days you go out and look for rejection, and every day get rejected at something, and then by the end, you desensitize yourself from the pain. And I loved that idea.
« Rejection therapy » est un jeu inventé par un entrepreneur canadien. Il s'appelle Jason Comely. Pour faire simple, il s'agit de s'exposer au refus pendant 30 jours. Chaque jour, on fait face à un refus et à la fin, on se libère progressivement de cette douleur. J'ai adoré cette idée.
(Laughter)
(Rires)
I said, "You know what? I'm going to do this. And I'll feel myself getting rejected 100 days." And I came up with my own rejection ideas, and I made a video blog out of it.
J'ai dit : « Vous savez quoi ? Je vais essayer. Je vais m'exposer au refus pendant 100 jours. » Je trouverai mes propres idées de refus et j'en ferai un blog vidéo.
And so here's what I did. This is what the blog looked like. Day One ...
Alors, voilà ce que j'ai fait. Voici ce à quoi ressemblait mon blog. Jour 1...
(Laughter)
(Rires)
Borrow 100 dollars from a stranger. So this is where I went to where I was working. I came downstairs and I saw this big guy sitting behind a desk. He looked like a security guard. So I just approached him. And I was just walking and that was the longest walk of my life -- hair on the back of my neck standing up, I was sweating and my heart was pounding. And I got there and said, "Hey, sir, can I borrow 100 dollars from you?"
Emprunter 100 dollars à un inconnu. Alors je me suis rendu sur mon lieu de travail. Je suis descendu, j'ai vu ce grand type assis à un bureau. Il ressemblait à un vigile. Donc je me suis approché de lui. Et j'avançais vers lui, c'était la plus longue marche de ma vie. Mes cheveux se dressaient sur ma tête. J'étais en sueur et mon cœur battait la chamade. Une fois arrivé, j'ai dit : « Monsieur, puis-je vous emprunter 100 dollars ? »
(Laughter)
(Rires)
And he looked up, he's like, "No." "Why?"
Il m'a regardé et a répondu : « Non ! » « Pourquoi ? »
And I just said, "No? I'm sorry." Then I turned around, and I just ran.
Et j'ai simplement dit : « Non ? Désolé ». Je me suis retourné et me suis enfui en courant.
(Laughter)
(Rires)
I felt so embarrassed. But because I filmed myself -- so that night I was watching myself getting rejected, I just saw how scared I was. I looked like this kid in "The Sixth Sense." I saw dead people.
J'avais tellement honte. Mais comme que je m'étais filmé, cette nuit-là, je me voyais au moment du refus, j'ai vu à quel point j'étais terrifié. Je ressemblais à ce gamin dans « Sixième sens ». J'avais vu des morts.
(Laughter)
(Rires)
But then I saw this guy. You know, he wasn't that menacing. He was a chubby, loveable guy, and he even asked me, "Why?" In fact, he invited me to explain myself. And I could've said many things. I could've explained, I could've negotiated. I didn't do any of that. All I did was run. I felt, wow, this is like a microcosm of my life. Every time I felt the slightest rejection, I would just run as fast as I could. And you know what? The next day, no matter what happens, I'm not going to run. I'll stay engaged.
Mais ensuite j'ai vu ce type et il n'avait pas l'air effrayant. C'était un type sympa, joufflu, et il m'a même demandé : « Pourquoi ? » En fait, il m'a demandé de m'expliquer. J'aurais pu dire un tas de choses. J'aurais pu expliquer, j'aurais pu négocier. Je n'ai rien fait de tout cela. Je n'ai fait que m'enfuir. Je me suis dit : « Wahou, c'est un microcosme de ma vie. » À chaque fois que je ressens le refus le plus infime, je m'enfuis aussi vite que possible. Et vous savez quoi ? Le lendemain, quoi qu'il arrive, je n'allais pas m'enfuir. Je resterai.
Day Two: Request a "burger refill."
Jour 2 : demander un burger gratuit.
(Laughter)
(Rires)
It's when I went to a burger joint, I finished lunch, and I went to the cashier and said, "Hi, can I get a burger refill?"
Je me suis rendu dans un fast-food. J'ai terminé mon déjeuner, je suis allé à la caisse et j'ai dit : « Bonjour, puis-je avoir un burger gratuit ? »
(Laughter)
(Rires)
He was all confused, like, "What's a burger refill?"
Il avait l'air perdu : « Comment ça, un burger gratuit ? »
(Laughter)
(Rires)
I said, "Well, it's just like a drink refill but with a burger." And he said, "Sorry, we don't do burger refill, man."
J'ai dit : « Comme quand on remplit votre boisson, mais avec un burger. » Il a dit : « Désolé, ça ne marche pas avec les burgers. »
(Laughter)
(Rires)
So this is where rejection happened and I could have run, but I stayed. I said, "Well, I love your burgers, I love your joint, and if you guys do a burger refill, I will love you guys more."
Et quand ce refus est survenu, j'aurais pu m'enfuir, mais je suis resté. J'ai dit : « Écoutez, j'adore vos burgers, j'adore votre restaurant et si vous m'offrez un burger, je vous aimerai encore plus. »
(Laughter)
(Rires)
And he said, "Well, OK, I'll tell my manager about it, and maybe we'll do it, but sorry, we can't do this today." Then I left. And by the way, I don't think they've ever done burger refill.
Et il a dit : « D'accord, j'en parlerai à mon manager, et peut-être qu'on le fera, mais pas aujourd'hui, désolé. » Puis, je suis parti. Et, au fait, je doute qu'ils aient instauré ce concept.
(Laughter)
(Rires)
I think they're still there. But the life and death feeling I was feeling the first time was no longer there, just because I stayed engaged -- because I didn't run. I said, "Wow, great, I'm already learning things. Great."
Je crois que rien n'a changé. Mais le sentiment de terreur que j'avais ressenti la première fois avait disparu, parce que j'étais resté -- parce que je ne m'étais pas enfui. Je me suis dit : « Génial, j'avance déjà. C'est super. »
And then Day Three: Getting Olympic Doughnuts. This is where my life was turned upside down. I went to a Krispy Kreme. It's a doughnut shop in mainly the Southeastern part of the United States. I'm sure they have some here, too. And I went in, I said, "Can you make me doughnuts that look like Olympic symbols? Basically, you interlink five doughnuts together ... " I mean there's no way they could say yes, right? The doughnut maker took me so seriously.
Et ensuite jour 3 : les donuts olympiques. C'est le jour où ma vie a été bouleversée. Je suis allé chez Krispy Kreme. C'est une chaîne de donuts surtout implantée dans le sud-est des États-Unis. Je suis sûr qu'il y en a ici aussi. Je suis entré, j'ai dit : « Avez-vous des donuts en forme d'anneaux olympiques ? En gros, vous imbriquez cinq donuts ensemble... » Il y a peu de chances qu'ils acceptent, n'est-ce pas ? La vendeuse de donuts m'a pris au sérieux.
(Laughter)
(Rires)
So she put out paper, started jotting down the colors and the rings, and is like, "How can I make this?" And then 15 minutes later, she came out with a box that looked like Olympic rings. And I was so touched. I just couldn't believe it. And that video got over five million views on Youtube. The world couldn't believe that either.
Elle a pris une feuille de papier et a fait un schéma des couleurs et des anneaux, se demandant : « Comment peut-on faire ? » Et 15 minutes plus tard, elle est revenue avec une boîte d'anneaux olympiques. J'étais tellement ému. Je n'arrivais pas à y croire. Et cette vidéo compte plus de 5 millions de vues sur YouTube. Le monde entier n'y croyait pas non plus.
(Laughter)
(Rires)
You know, because of that I was in newspapers, in talk shows, in everything. And I became famous. A lot of people started writing emails to me and saying, "What you're doing is awesome." But you know, fame and notoriety did not do anything to me. What I really wanted to do was learn, and to change myself. So I turned the rest of my 100 days of rejection into this playground -- into this research project. I wanted to see what I could learn.
Grâce à cela, j'étais dans les journaux, des émissions de télé, partout. Et je suis devenu célèbre. Beaucoup de gens m'ont envoyé des e-mails disant : « Ce que vous faites est génial. » Mais en réalité, la célébrité, ça ne me faisait pas grand-chose. Ce que je voulais, c'était apprendre et changer. J'ai donc transformé le reste de mes 100 jours de refus en ce terrain de jeu -- en ce projet de recherche. Je voulais voir ce que je pouvais en tirer.
And then I learned a lot of things. I discovered so many secrets. For example, I found if I just don't run, if I got rejected, I could actually turn a "no" into a "yes," and the magic word is, "why."
Et j'en ai tiré énormément de choses. J'ai découvert tant de secrets. Par exemple, j'ai découvert que si je ne m'enfuyais pas, lorsqu'on me disait non, je pouvais transformer un « non » en « oui », et le mot magique, c'est « pourquoi ».
So one day I went to a stranger's house, I had this flower in my hand, knocked on the door and said, "Hey, can I plant this flower in your backyard?"
Un jour, je suis entré chez un inconnu en tenant une fleur en main, j'ai frappé à la porte et dit : « Puis-je planter cette fleur dans votre jardin ? »
(Laughter)
(Rires)
And he said, "No." But before he could leave I said, "Hey, can I know why?" And he said, "Well, I have this dog that would dig up anything I put in the backyard. I don't want to waste your flower. If you want to do this, go across the street and talk to Connie. She loves flowers." So that's what I did. I went across and knocked on Connie's door. And she was so happy to see me.
Et il a dit : « Non. » Mais avant qu'il ne parte, j'ai dit : « Puis-je savoir pourquoi ? » Et il a dit : « J'ai un chien qui déterre tout ce que je plante dans mon jardin. Je ne veux pas gâcher votre fleur. Si vous voulez faire ça, traversez la rue, demandez à Connie. Elle adore les fleurs. » C'est ce que j'ai fait. J'ai traversé la rue et frappé à la porte de Connie. Et elle était ravie de ma visite.
(Laughter)
(Rires)
And then half an hour later, there was this flower in Connie's backyard. I'm sure it looks better now.
Une demi-heure plus tard, il y avait cette fleur dans le jardin de Connie. Elle doit avoir meilleure allure maintenant.
(Laughter)
(Rires)
But had I left after the initial rejection, I would've thought, well, it's because the guy didn't trust me, it's because I was crazy, because I didn't dress up well, I didn't look good. It was none of those. It was because what I offered did not fit what he wanted. And he trusted me enough to offer me a referral, using a sales term. I converted a referral.
Mais si j'étais parti après le premier refus, j'aurais pensé : « C'est parce que ce type ne m'a pas fait confiance, c'est parce que j'avais l'air fou, parce que je n'étais pas bien habillé... » Ce n'était rien de tout ça. C'était parce que mon offre ne correspondait pas à ce qu'il voulait. Mais il avait assez confiance pour me recommander, pour utiliser un terme commercial. J'avais converti une recommandation.
Then one day -- and I also learned that I can actually say certain things and maximize my chance to get a yes. So for example, one day I went to a Starbucks, and asked the manager, "Hey, can I be a Starbucks greeter?" He was like, "What's a Starbucks greeter?" I said, "Do you know those Walmart greeters? You know, those people who say 'hi' to you before you walk in the store, and make sure you don't steal stuff, basically? I want to give a Walmart experience to Starbucks customers."
Puis un jour -- j'ai aussi compris que je pouvais dire certaines choses pour maximiser mes chances d'obtenir un « oui ». Par exemple, un jour, je suis allé chez Starbucks et j'ai demandé au manager : « Pourrais-je être un hôte Starbucks ? » Il a demandé : « Qu'est-ce qu'un hôte Starbucks ? » J'ai dit : « Vous savez, comme les agents d'accueil chez Walmart ? Vous savez, ces gens qui vous saluent quand vous entrez, et vérifient que vous ne volez rien, en gros ? Je voudrais offrir une expérience Walmart aux clients de Starbucks. »
(Laughter)
(Rires)
Well, I'm not sure that's a good thing, actually -- Actually, I'm pretty sure it's a bad thing. And he was like, "Oh" -- yeah, this is how he looked, his name is Eric -- and he was like, "I'm not sure." This is how he was hearing me. "Not sure." Then I ask him, "Is that weird?" He's like, "Yeah, it's really weird, man." But as soon as he said that, his whole demeanor changed. It's as if he's putting all the doubt on the floor. And he said, "Yeah, you can do this, just don't get too weird."
Euh, je ne suis pas certain que ce soit une bonne chose, en fait... En réalité, je suis presque sûr que c'est une mauvaise idée. Et il a dit : « Oh... » -- C'est lui, sur la photo, il s'appelle Eric -- et il a dit : « Je ne suis pas sûr. » « Pas certain. » Puis je lui ai demandé : « C'est bizarre ? » Il a dit : « Ouais, mec, c'est vraiment bizarre. » Mais aussitôt après avoir dit ça, son comportement avait changé. Comme s'il avait mis tous ses doutes sur la table. Et il a dit : « Tu peux essayer, ne sois pas trop bizarre. »
(Laughter)
(Rires)
So for the next hour I was the Starbucks greeter. I said "hi" to every customer that walked in, and gave them holiday cheers. By the way, I don't know what your career trajectory is, don't be a greeter.
Et pendant l'heure qui a suivi, j'étais un hôte Starbucks. Je saluais chaque client qui entrait et lui souhaitais de bonnes fêtes. Je ne connais pas votre plan de carrière, mais ne soyez pas un hôte d'accueil.
(Laughter)
(Rires)
It was really boring. But then I found I could do this because I mentioned, "Is that weird?" I mentioned the doubt that he was having. And because I mentioned, "Is that weird?", that means I wasn't weird. That means I was actually thinking just like him, seeing this as a weird thing. And again, and again, I learned that if I mention some doubt people might have before I ask the question, I gained their trust. People were more likely to say yes to me.
C'était vraiment ennuyeux. Mais j'ai réussi parce que j'avais demandé : « C'est bizarre ? » J'ai mentionné le doute qui le traversait. Et en posant cette question, j'ai signifié que je n'étais pas bizarre. Cela voulait dire qu'en réalité, nous pensions de la même façon, voyant cela comme une chose bizarre. Et encore, et encore, j'ai compris que si je mentionnais les doutes que les gens pouvaient avoir avant de poser ma question, je gagnais leur confiance. J'avais plus de chances qu'on me dise oui.
And then I learned I could fulfill my life dream ... by asking. You know, I came from four generations of teachers, and my grandma has always told me, "Hey Jia, you can do anything you want, but it'd be great if you became a teacher."
Et j'ai ensuite compris que je pouvais réaliser mes rêves... simplement en demandant. Vous savez, je suis issu de quatre générations d'enseignants et ma grand-mère m'a toujours dit : « Jia, tu peux faire tout ce que tu veux, mais ce serait génial si tu devenais enseignant. »
(Laughter)
(Rires)
But I wanted to be an entrepreneur, so I didn't. But it has always been my dream to actually teach something. So I said, "What if I just ask and teach a college class?" I lived in Austin at the time, so I went to University of Texas at Austin and knocked on professors' doors and said, "Can I teach your class?" I didn't get anywhere the first couple of times. But because I didn't run -- I kept doing it -- and on the third try the professor was very impressed. He was like, "No one has done this before." And I came in prepared with powerpoints and my lesson. He said, "Wow, I can use this. Why don't you come back in two months? I'll fit you in my curriculum." And two months later I was teaching a class.
Je voulais être entrepreneur, donc cela n'est pas arrivé. Mais j'ai toujours rêvé d'enseigner quelque chose. Je me suis donc dit : « Et si je demandais à enseigner un cours à la fac ? » Je vivais à Austin à l'époque, je suis allé à l'Université du Texas à Austin, j'ai demandé à des profs : « Puis-je donner un cours ? » Cela n'a rien donné les premières fois. Mais je ne me suis pas enfui. J'ai continué à essayer -- et à ma troisième tentative, le professeur était très impressionné. Il a dit : « Personne n'a jamais fait ça avant. » Et j'étais venu préparé avec des présentations et mon cours. Il a dit : « Je peux en faire quelque chose. Et si vous reveniez dans deux mois ? Je vous intégrerai au programme. » Et deux mois plus tard, je donnais un cours.
This is me -- you probably can't see, this is a bad picture. You know, sometimes you get rejected by lighting, you know?
C'est moi ici -- on ne voit pas bien, c'est une mauvaise photo. Vous savez, parfois même on vous refus la lumière...
(Laughter)
(Rires)
But wow -- when I finished teaching that class, I walked out crying, because I thought I could fulfill my life dream just by simply asking. I used to think I have to accomplish all these things -- have to be a great entrepreneur, or get a PhD to teach -- but no, I just asked, and I could teach.
Après avoir donné ce cours, j'en suis sorti en larmes. car je me suis dit que je pouvais réaliser mon rêve simplement en demandant. Je pensais que je devais accomplir toutes ces choses -- être un grand entrepreneur, ou obtenir un doctorat pour enseigner -- mais non, j'ai juste demandé et j'ai pu enseigner.
And in that picture, which you can't see, I quoted Martin Luther King, Jr. Why? Because in my research I found that people who really change the world, who change the way we live and the way we think, are the people who were met with initial and often violent rejections. People like Martin Luther King, Jr., like Mahatma Gandhi, Nelson Mandela, or even Jesus Christ. These people did not let rejection define them. They let their own reaction after rejection define themselves. And they embraced rejection.
Et sur cette photo que vous ne pouvez pas bien voir, j'ai cité Martin Luther King. Pourquoi ? Car ma recherche m'a montré que ceux qui avaient changé le monde, la façon dont nous vivons et pensons, sont ceux qui ont d'abord fait face à des refus, souvent violents. Des personnes comme Martin Luther King, comme Mahatma Gandhi, Nelson Mandela ou même Jésus-Christ. Ils n'ont pas laissé ces refus les définir. Ce qui les a définis, ce sont leurs propres réactions face à ces refus. Ils ont accepté le refus.
And we don't have to be those people to learn about rejection, and in my case, rejection was my curse, was my boogeyman. It has bothered me my whole life because I was running away from it. Then I started embracing it. I turned that into the biggest gift in my life. I started teaching people how to turn rejections into opportunities. I use my blog, I use my talk, I use the book I just published, and I'm even building technology to help people overcome their fear of rejection.
Et nous n'avons pas à être ces personnes pour comprendre le refus. Dans mon cas, le refus était ma malédiction, ma bête noire. Cela m'a dérangé toute ma vie, parce que je m'enfuyais. Puis j'ai commencé à l'accepter. J'en ai fait le cadeau le plus précieux que j'aie jamais reçu. J'ai pu montrer aux gens comment transformer chaque refus en opportunité. Je m'appuie sur mon blog, mon discours, le livre que je viens de publier. Je crée même une technologie qui aide à surmonter la peur du refus.
When you get rejected in life, when you are facing the next obstacle or next failure, consider the possibilities. Don't run. If you just embrace them, they might become your gifts as well.
Quand vous faites face au refus dans la vie, quand vous faites face à un obstacle ou un échec, étudiez vos options. Ne fuyez pas. Si vous les acceptez, tout simplement, ils peuvent aussi devenir vos cadeaux.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)