I'm an ecologist, mostly a coral reef ecologist. I started out in Chesapeake Bay and went diving in the winter and became a tropical ecologist overnight. And it was really a lot of fun for about 10 years. I mean, somebody pays you to go around and travel and look at some of the most beautiful places on the planet. And that was what I did.
Je suis un écologiste, principalement un écologiste des récifs coralliens. J'ai commencé dans la baie de Chesapeake Je suis allé plonger en hiver. et je suis devenu rapidement un écologiste tropical. Et c’était un grand plaisir pendant 10 ans. Je veux dire, quelqu'un vous paye pour vous balader et voyager et admirer certains des plus beaux lieux de la planète. Et c'est ce que j'ai fait
And I ended up in Jamaica, in the West Indies, where the coral reefs were really among the most extraordinary, structurally, that I ever saw in my life. And this picture here, it's really interesting, it shows two things: First of all, it's in black and white because the water was so clear and you could see so far, and film was so slow in the 1960s and early 70s, you took pictures in black and white. The other thing it shows you is that, although there's this beautiful forest of coral, there are no fish in that picture.
J'ai fini en Jamaïque dans les Indes occidentales, ou les récifs coraillens étaient vraiment parmi les plus extraordinaires, structurellement, que j'ai jamais vu de ma vie. Cette photo ici, est très interessante, elle montre deux choses. Tout d'abord, elle est en noir et blanc parce que l'eau était si claire et vous pouviez voir si loin et le film allait si lentement dans les années 60 et au début des années 70, on prenait des photos en noir et blanc. L'autre chose qu'elle vous montre c'est que, bien qu’il y ait cette belle forêt de corail, il n’y a aucun poisson dans cette photo.
Those reefs at Discovery Bay, Jamaica were the most studied coral reefs in the world for 20 years. We were the best and the brightest. People came to study our reefs from Australia, which is sort of funny because now we go to theirs. And the view of scientists about how coral reefs work, how they ought to be, was based on these reefs without any fish. Then, in 1980, there was a hurricane, Hurricane Allen. I put half the lab up in my house. The wind blew very strong. The waves were 25 to 50 feet high. And the reefs disappeared, and new islands formed, and we thought, "Well, we're real smart. We know that hurricanes have always happened in the past." And we published a paper in Science, the first time that anybody ever described the destruction on a coral reef by a major hurricane. And we predicted what would happen, and we got it all wrong. And the reason was because of overfishing, and the fact that a last common grazer, a sea urchin, died. And within a few months after that sea urchin dying, the seaweed started to grow. And that is the same reef; that's the same reef 15 years ago; that's the same reef today. The coral reefs of the north coast of Jamaica have a few percent live coral cover and a lot of seaweed and slime. And that's more or less the story of the coral reefs of the Caribbean, and increasingly, tragically, the coral reefs worldwide.
Ces récifs à la baie Discovery Jamaïque ont été les récifs coralliens les plus étudiés dans le monde, depuis 20 ans. Nous étions les meilleurs et les plus brillants. Les gens venaient étudier nos récifs d'Australie, ce qui est marrant comme nous allons maintenant voir les leurs. Et l'avis des scientifiques sur la manière selon laquelle les récifs coralliens marchent, comment ils devraient être, était basé sur ces récifs sans aucun poisson. Puis, en 1980, il y a eu un ouragan, l'ouragan Allen. J'ai hébergé la moitié du labo dans ma maison. Le vent soufflait très fort. Les vagues étaient hautes de 25 à 50 pieds. Et les récifs ont disparu, et de nouvelles îles sont nées. Et nous avons pensé, " Bon, nous sommes vraiment intelligents. Nous savons que des ouragans ont toujours eu lieu dans le passé". Et nous avons publié un papier dans Science, la première fois que quelqu'un a décrit la destruction d'un récif corallien par un ouragan important. Et nous avons prévu ce qui arriverait. Et nous nous sommes trompés. Et la raison était la surpêche. et le fait qu'un dernier herbivore fréquent un oursin, est mort. Et dans quelques mois après la mort de cet oursin, les algues ont commencé à pousser. Et ceci est le même récif. C'est le même récif il y a 15 ans. C'est le même récif aujourd'hui. Les récifs coralliens de la côte nord de la Jamaïque ont un faible pourcentage de couverture de corail vivant et beaucoup d'algues et de baves. C'est plus ou moins l'histoire des récifs coralliens des Caraïbes, et de plus en plus, tragiquement, des récifs coralliens du monde entier.
Now, that's my little, depressing story. All of us in our 60s and 70s have comparable depressing stories. There are tens of thousands of those stories out there, and it's really hard to conjure up much of a sense of well-being, because it just keeps getting worse. And the reason it keeps getting worse is that after a natural catastrophe, like a hurricane, it used to be that there was some kind of successional sequence of recovery, but what's going on now is that overfishing and pollution and climate change are all interacting in a way that prevents that. And so I'm going to sort of go through and talk about those three kinds of things.
Maintenant, ceci est ma petite histoire déprimante. Nous avons tous dans nos années 60 ou 70 des histoires déprimantes comparables. Il y a des dizaines de milliers de ces histoires-là. Et il est vraiment difficile d'invoquer beaucoup de sens de bien-être, parce que c'est en train de s'aggraver. Et la raison pour laquelle cela continue à s'aggraver est que, après une catastrophe naturelle, comme un ouragan, il existait une certaine séquence successive de récupération, mais ce qui arrive maintenant est que la surpêche, la pollution et les changements climatiques sont tous en train d'intéragir de manière à empêcher ça. Je vais en quelque sorte aller au travers et parler de ces trois sortes de choses.
We hear a lot about the collapse of cod. It's difficult to imagine that two, or some historians would say three world wars were fought during the colonial era for the control of cod. Cod fed most of the people of Western Europe. It fed the slaves brought to the Antilles, the song "Jamaica Farewell" -- "Ackee rice salt fish are nice" -- is an emblem of the importance of salt cod from northeastern Canada. It all collapsed in the 80s and the 90s: 35,000 people lost their jobs. And that was the beginning of a kind of serial depletion from bigger and tastier species to smaller and not-so-tasty species, from species that were near to home to species that were all around the world, and what have you. It's a little hard to understand that, because you can go to a Costco in the United States and buy cheap fish. You ought to read the label to find out where it came from, but it's still cheap, and everybody thinks it's okay.
Nous entendons beaucoup à propos de la disparition de la morue. Il est difficile d'imaginer que deux ou quelques historiens aurait dit que 3 guerres mondiales ont été menées pendant l'ère coloniale pour le contrôle de la morue. La morue a nourri la plupart des gens de l'Europe occidentale. Elle a nourri les esclaves amenés aux Antilles. La chanson "Jamaica Farewell" -- "Aki rice salt fish are nice" -- est un symbole de l'importance de la morue salée provenant du nord-est canadien. Tout s'est effondré dans les années 80 et les années 90. 35,000 personnes ont perdu leurs emplois. Et c'était le début d'une certaine contraction en série. allant des espèces les plus grosses et les plus goûtues à des espèces plus petites et moins goûtues, des espèces qui étaient près de chez nous, a des espèces qui étaient autour du monde. et ce que vous avez. C'est un peu difficile de comprendre que, parce que vous pouvez aller à un Costco aux Etats Unis et acheter du poisson pas cher. Vous devez lire l'étiquette pour savoir d'ou il vient, mais il reste bon marché, et tout le monde pense que c'est Ok.
It's hard to communicate this, and one way that I think is really interesting is to talk about sport fish, because people like to go out and catch fish. It's one of those things. This picture here shows the trophy fish, the biggest fish caught by people who pay a lot of money to get on a boat, go to a place off of Key West in Florida, drink a lot of beer, throw a lot of hooks and lines into the water, come back with the biggest and the best fish, and the champion trophy fish are put on this board, where people take a picture, and this guy is obviously really excited about that fish. Well, that's what it's like now, but this is what it was like in the 1950s from the same boat in the same place on the same board on the same dock. The trophy fish were so big that you couldn't put any of those small fish up on it. And the average size trophy fish weighed 250 to 300 pounds, goliath grouper, and if you wanted to go out and kill something, you could pretty much count on being able to catch one of those fish. And they tasted really good. And people paid less in 1950 dollars to catch that than what people pay now to catch those little, tiny fish. And that's everywhere.
Il est difficile de communiquer ceci. Et donc l'une des manières que je trouve très interessante, est de parler de la pêche sportive, parce que beaucoup de gens aiment sortir et attraper du poisson. C'est l'une de ces choses-là. Cette photo ici montre le poisson trophée, le plus gros poisson attrapé par des gens qui payent beaucoup d'argent pour monter à bord d'un bateau, aller dans un endroit proche de Key West en Floride, boire beaucoup de bière, lancer de nombreux hameçons et lignes dans l'eau, et revenir avec le plus gros et le meilleur poisson, et les poissons trophées du champion sont mis sur ce panneau, où les gens prennent une photo, et ce gars est visiblement très excité par ce poisson. Bon, ça ressemble à ça maintenant, mais ça ressemblait à ça dans les années 50, sur le même bateau, au même endroit sur le même panneau, sur le même quai. Et les poissons trophées étaient si gros, que vous ne pouviez mettre aucun de ces petits poissons dessus. Et les poissons trophées de taille moyenne pesaient entre 250 et 300 livres, Mérou géant Et si vous aviez voulu sortir et tuer quelque chose, vous pouviez à peu près compter sur la capacité d'attraper l'un de ces poissons. Et ils avaient vraiment bon goût. Et les gens payaient moins en dollars de 1950 pour attraper ça que ce que les gens payent actuellement pour attraper ces petits poissons. Et c'est le cas partout.
It's not just the fish, though, that are disappearing. Industrial fishing uses big stuff, big machinery. We use nets that are 20 miles long. We use longlines that have one million or two million hooks. And we trawl, which means to take something the size of a tractor trailer truck that weighs thousands and thousands of pounds, put it on a big chain, and drag it across the sea floor to stir up the bottom and catch the fish. Think of it as being kind of the bulldozing of a city or of a forest, because it clears it away. And the habitat destruction is unbelievable. This is a photograph, a typical photograph, of what the continental shelves of the world look like. You can see the rows in the bottom, the way you can see the rows in a field that has just been plowed to plant corn. What that was, was a forest of sponges and coral, which is a critical habitat for the development of fish. What it is now is mud, and the area of the ocean floor that has been transformed from forest to level mud, to parking lot, is equivalent to the entire area of all the forests that have ever been cut down on all of the earth in the history of humanity. We've managed to do that in the last 100 to 150 years.
Pourtant, ce ne sont pas que les poissons qui sont en train de disparaître. La pêche industrielle utilise de gros trucs, de grandes machines. Nous utilisons des filets longs de 20 miles. Nous utilisons des lignes longues qui comptent un million ou deux millions d'hameçons. Et nous trainons des chaluts ce qui veut dire prendre quelque chose de la taille d'un camion semi-remorque qui pèse des milliers et des milliers de livres, l'attacher à une grande chaîne, et le tirer à travers le sol marin pour agiter le fond et attraper les poissons. Et pensez à cela comme passer une ville au bulldozer ou une forêt, parce que ça balaye tout. Et la destruction de l'habitat est incroyable. C'est une photo, une photo typique, à quoi les plateaux continentales du monde ressemblent. Vous pouvez voir les lignes au fond, pareilles aux lignes que vous pouvez voir dans un champ qui vient d'être labouré pour planter du maïs. Ceci était une forêt d'éponges et de coraux , qui est un habitat critique pour le développement des poissons. C'est maintenant de la boue. Et la zone au fond de l'océan qui a été transformée d'une forêt en un plan de boue, en un parking, est équivalente à la zone entière de toutes les forêts qui ont été coupées sur toute la terre dans l'histoire de l'humanité. Et nous sommes arrivés à faire ceci pendant les 100 à 150 dernières années.
We tend to think of oil spills and mercury and we hear a lot about plastic these days. And all of that stuff is really disgusting, but what's really insidious is the biological pollution that happens because of the magnitude of the shifts that it causes to entire ecosystems. And I'm going to just talk very briefly about two kinds of biological pollution: one is introduced species and the other is what comes from nutrients. So this is the infamous Caulerpa taxifolia, the so-called killer algae. A book was written about it. It's a bit of an embarrassment. It was accidentally released from the aquarium in Monaco, it was bred to be cold tolerant to have in peoples aquaria. It's very pretty, and it has rapidly started to overgrow the once very rich biodiversity of the northwestern Mediterranean. I don't know how many of you remember the movie "The Little Shop of Horrors," but this is the plant of "The Little Shop of Horrors." But, instead of devouring the people in the shop, what it's doing is overgrowing and smothering virtually all of the bottom-dwelling life of the entire northwestern Mediterranean Sea. We don't know anything that eats it, we're trying to do all sorts of genetics and figure out something that could be done, but, as it stands, it's the monster from hell, about which nobody knows what to do.
On a tendance à penser aux marées noires et au mercure, et on entend beaucoup parler du plastique de nos jours. Et tous ces trucs sont vraiment dégoútants, mais ce qui est vraiment perfide c'est la pollution biologique qui se produit à cause de l'ampleur des changements qu'elle cause aux écosystèmes entiers. Et je vais parler très brièvement de deux types de pollution biologique. L'une, ce sont les espèces introduites, et l'autre est ce qui vient des nutriments. Alors c'est l'infâme caulerpa taxifolia, ainsi nommée l'algue tueuse. Un livre a été écrit là-dessus. C'est un peu gênant. Elle a été lâchée accidentellement d'un aquarium à Monaco. Elle était élevée pour sa résistance au froid, pour l'avoir dans les aquarium des gens. Elle est très belle, et elle a commencé rapidement à envahir l'ancienne très riche biodiversité du nord ouest de la Méditerranée. Je ne sais pas combien de personnes parmi vous se rappellent le film "La Petite Boutique des horreurs" ("The Little Shop of Horrors") mais celle-ci est la plante de "La Petite Boutique des horreurs". Mais, au lieu de dévorer les gens dans la boutique, ce qu'elle est en train de faire, c'est envahir et étouffer virtuellement toute la vie du fond de tout le nord ouest de la mer Méditerranée. On ne connais rien qui la mange. Nous essayons de recourir à tous les aspects de la génétique et trouver quelque chose susceptible d'être réalisée, mais, comme elle persiste, elle est le monstre de l'enfer, pour laquelle personne ne sait quoi faire.
Now another form of pollution that's biological pollution is what happens from excess nutrients. The green revolution, all of this artificial nitrogen fertilizer, we use too much of it. It's subsidized, which is one of the reasons we used too much of it. It runs down the rivers, and it feeds the plankton, the little microscopic plant cells in the coastal water. But since we ate all the oysters and we ate all the fish that would eat the plankton, there's nothing to eat the plankton and there's more and more of it, so it dies of old age, which is unheard of for plankton. And when it dies, it falls to the bottom and then it rots, which means that bacteria break it down. And in the process they use up all the oxygen, and in using up all the oxygen they make the environment utterly lethal for anything that can't swim away. So, what we end up with is a microbial zoo dominated by bacteria and jellyfish, as you see on the left in front of you. And the only fishery left -- and it is a commercial fishery -- is the jellyfish fishery you see on the right, where there used to be prawns. Even in Newfoundland where we used to catch cod, we now have a jellyfish fishery.
Maintenant une autre forme de pollution c'est la pollution biologique c'est ce qui se produit suite aux excès de nutriments. La révolution verte, tout cet engrais azoté artificiel, nous en utilisons beaucoup. Il est subventionné, ce qui l'une des raisons pour lesquelles on en utilise beaucoup. Il coule dans les rivières, et alimente le plancton, les petites cellules végétales microscopiques dans l'eau côtière. Mais comme nous mangeons toutes les huîtres, et nous mangeons tous les poissons qui devraient manger le plancton, il n'y a rien qui mange le plancton. Et il y en a de plus en plus, alors il meurt de vieillesse, ce qui est inhabituel pour le plancton. Et quand il meurt, il tombe au fond et ensuite il pourrit, ce qui veut dire que les bactéries le décomposent. Et dans le processus, ils épuisent tout l'oxygène. Et en épuisant tout l'oxygène elles rendent l'environnement complètement mortel pour tout ce qui ne peut pas s'éloigner. Donc, nous nous retrouvons avec un zoo microbien, dominé par les bactéries et les méduses, comme vous pouvez voir à gauche devant vous. Et la seule pêcherie restante, et c'est une pêcherie commerciale, est la pêcherie des méduses que vous voyez à droite, où il y avait des crevettes. Même en Terre-Neuve, où nous avions l'habitude d'attraper les morues, nous avons maintenant une pêcherie de méduses.
And another version of this sort of thing is what is often called red tides or toxic blooms. That picture on the left is just staggering to me. I have talked about it a million times, but it's unbelievable. In the upper right of that picture on the left is almost the Mississippi Delta, and the lower left of that picture is the Texas-Mexico border. You're looking at the entire northwestern Gulf of Mexico; you're looking at one toxic dinoflagellate bloom that can kill fish, made by that beautiful little creature on the lower right. And in the upper right you see this black sort of cloud moving ashore. That's the same species. And as it comes to shore and the wind blows, and little droplets of the water get into the air, the emergency rooms of all the hospitals fill up with people with acute respiratory distress. And that's retirement homes on the west coast of Florida. A friend and I did this thing in Hollywood we called Hollywood ocean night, and I was trying to figure out how to explain to actors what's going on. And I said, "So, imagine you're in a movie called 'Escape from Malibu' because all the beautiful people have moved to North Dakota, where it's clean and safe. And the only people who are left there are the people who can't afford to move away from the coast, because the coast, instead of being paradise, is harmful to your health."
Une autre version de ceci est ce qu'on appelle souvent les marées rouges ou les efflorescences toxiques. Cette image est surprenante pour moi, J'en ai parlée un million de fois, mais elle est incroyable. En haut à droite de l'image à gauche, c'est presque la Delta du Mississippi, et le bas à gauche de cette image, est la frontière entre le Texas et la Mexique. Vous regardez tout le nord ouest du Golfe du Mexique. Vous regardez une efflorescence toxique de Dinoflagellés qui peut tuer les poissons, produite par cette belle petite créature en bas à droite. Et en haut à droite vous voyez cette sorte de nuage noir s'approchant de la côte. Ce sont les mêmes espèces. Et comme ça arrive à la côte, et que le vent souffle, et de petites gouttelettes d'eau se mettent dans l'air, les urgences de tous les hôpitaux se remplissent avec des gens ayant des détresses respiratoires aiguës. Et ce sont les maisons de retraite de la côte ouest de la Floride. Un ami et moi avons fait à Hollywood ce que nous avons appelé Hollywood ocean night. Et j'avais essayé de déterminer comment expliquer aux acteurs ce qui est en train de se passer. Et j'ai dit, "Alors, imaginez que vous êtes dans un film nommé 'Evasion de Malibu'. car toutes les belles personnes ont déménagé au Dakota du Nord, où c'est propre et sûr. Et les seuls qui sont restés là-bas sont les gens qui n'avaient pas les moyens pour s'éloigner de la côte, car la côte, au lieu d'être un paradis, est néfaste pour la santé."
And then this is amazing. It was when I was on holiday last early autumn in France. This is from the coast of Brittany, which is being enveloped in this green, algal slime. The reason that it attracted so much attention, besides the fact that it's disgusting, is that sea birds flying over it are asphyxiated by the smell and die, and a farmer died of it, and you can imagine the scandal that happened. And so there's this war between the farmers and the fishermen about it all, and the net result is that the beaches of Brittany have to be bulldozed of this stuff on a regular basis.
Et puis c'est extraordinaire. C'était pendant les vacances au début de l'automne dernier en France. Ca vient des côtes de Bretagne, qui sont en train de se faire envelopper par cette bave verte d'algue. La raison pour laquelle elle a attiré beaucoup d'attention, en plus du fait que c'est dégoûtant, est que les oiseaux marins volant par-dessus sont asphyxiés par l'odeur et meurent, et un fermier en est mort, et vous pouvez imaginer le scandale qui a eu lieu. C'est pourquoi il y ce conflit entre les agriculteurs et les pêcheurs sur tout ceci. Et le résultat net est que les plages de Bretagne doivent être nettoyées de ce truc régulièrement.
And then, of course, there's climate change, and we all know about climate change. I guess the iconic figure of it is the melting of the ice in the Arctic Sea. Think about the thousands and thousands of people who died trying to find the Northwest Passage. Well, the Northwest Passage is already there. I think it's sort of funny; it's on the Siberian coast, maybe the Russians will charge tolls. The governments of the world are taking this really seriously. The military of the Arctic nations is taking it really seriously. For all the denial of climate change by government leaders, the CIA and the navies of Norway and the U.S. and Canada, whatever are busily thinking about how they will secure their territory in this inevitability from their point of view. And, of course, Arctic communities are toast.
Ensuite, il y a surement le changement climatique, et nous connaissons tous le changement climatique. Et je suppose que la figure typique de ceci est la fonte des glaces dans la mer arctique. Pensez aux milliers et milliers de personnes qui ont péri en cherchant le Passage du Nord-Ouest. Bon, le passage du Nord-Ouest est déja là. C'est drôle, il est sur la côte sibérienne. Peut être les Russes installeront des péages. Les gouvernements du monde prennent ceci très sérieusement. Les militaires des pays arctiques prennent ceci très sérieusement. Pour toute la réfutation du changement climatique par les leaders des gouvernements, la C.I.A. et les marines de Norvège et les USA et le Canada, peu importe pensent activement à comment ils sécuriseront leurs territoires dans cette inévitabilité de leur point de vue. Et, bien sur, les communautés arctiques sont grillées.
The other kinds of effects of climate change -- this is coral bleaching. It's a beautiful picture, right? All that white coral. Except it's supposed to be brown. What happens is that the corals are a symbiosis, and they have these little algal cells that live inside them. And the algae give the corals sugar, and the corals give the algae nutrients and protection. But when it gets too hot, the algae can't make the sugar. The corals say, "You cheated. You didn't pay your rent." They kick them out, and then they die. Not all of them die; some of them survive, some more are surviving, but it's really bad news. To try and give you a sense of this, imagine you go camping in July somewhere in Europe or in North America, and you wake up the next morning, and you look around you, and you see that 80 percent of the trees, as far as you can see, have dropped their leaves and are standing there naked. And you come home, and you discover that 80 percent of all the trees in North America and in Europe have dropped their leaves. And then you read in the paper a few weeks later, "Oh, by the way, a quarter of those died." Well, that's what happened in the Indian Ocean during the 1998 El Nino, an area vastly greater than the size of North America and Europe, when 80 percent of all the corals bleached and a quarter of them died.
Les autres types d'effets du changement climatique -- c'est le blanchiment du corail. C'est une belle image, n'est-ce pas. Et ce corail blanc. sauf qu'il est censé être marron. Et ce qui arrive c'est que les coraux sont des symbioses, et ils ont ces petites cellules alguales qui vivent dedans. Et les algues donnent du sucre aux coraux , et les coraux donnent aux algues les nutriments et la protection. Mais quand ca devient trop chaud, les algues ne peuvent plus produire de sucre. Les coraux disent, "Vous avez triché. Vous n'avez pas payé votre loyer." Ils les virent, et meurent par la suite. Ils ne meurent pas tous; une partie survit. Quelques uns de plus survivent, mais ce sont de mauvaises nouvelles. Pour essayer de vous expliquer ceci, imaginez que vous êtes allés faire du camping en Juillet quelque part en Europe ou en Amérique du Nord, et vous vous réveillez le lendemain matin, et regardez autour de vous, et vous voyez que 80% des arbres, aussi loin que vous pouvez voir, ont perdu leurs feuillages et se trouvent nus. Et vous retournez chez vous, et vous découvrez que 80% de tous les arbres en Amérique du Nord et en Europe ont perdu leurs feuillages. Puis vous lisez dans le journal quelques semaines plus tard, oh, à propos, un quart des ces arbres sont morts. Bien, c'est-ce qui est arrivé dans l'Océan Indien pendant El Nino en 1998, une zone considérablement plus large que la taille de l'Amérique du Nord et de l'Europe, quand 80% de ces coraux ont blanchi et un quart est mort.
And then the really scary thing about all of this -- the overfishing, the pollution and the climate change -- is that each thing doesn't happen in a vacuum. But there are these, what we call, positive feedbacks, the synergies among them that make the whole vastly greater than the sum of the parts. And the great scientific challenge for people like me in thinking about all this, is do we know how to put Humpty Dumpty back together again? I mean, because we, at this point, we can protect it. But what does that mean? We really don't know.
Et puis la chose vraiment terrifiante de tout ceci, la surpêche, la pollution et le changement climatique, est que chacun ne se produit pas de façon isolée, mais il y a ce qu'on appelle des remarques positives. Les synergies parmi elles qui rendent le tout plus grand que la somme des parties. Le grand défi scientifique pour les gens comme moi en pensant à tout ceci, est si on connait comment remettre à nouveau Humpty Dumpty ensemble? Je veux dire, car à ce point, on peux le protéger. Mais qu'est-ce que cela veut dire? On ne sait pas vraiment.
So what are the oceans going to be like in 20 or 50 years? Well, there won't be any fish except for minnows, and the water will be pretty dirty, and all those kinds of things and full of mercury, etc., etc. And dead zones will get bigger and bigger and they'll start to merge, and we can imagine something like the dead-zonification of the global, coastal ocean. Then you sure won't want to eat fish that were raised in it, because it would be a kind of gastronomic Russian roulette. Sometimes you have a toxic bloom; sometimes you don't. That doesn't sell.
Alors à quoi resembleront les océans dans 20 ou 50 ans? Bien, il n'y aura plus de poisson sauf des vairons, et l'eau sera bien sale, et toutes ces sortes de trucs, et chargée de mercure, etc., etc. Et les zones mortes s'élargiront, et elles commenceront à fusionner. Et nous pouvons imaginer quelque chose comme la zonification morte de l'océan côtier global. Ensuite vous ne voudriez surement pas manger du poisson élevé dedans, parce que ca sera une sorte de roulette Russe gastronomique. Parfois vous avez une efflorescence toxique; parfois vous n'en avez pas. Ca ne se vend pas.
The really scary things though are the physical, chemical, oceanographic things that are happening. As the surface of the ocean gets warmer, the water is lighter when it's warmer, it becomes harder and harder to turn the ocean over. We say it becomes more strongly stratified. The consequence of that is that all those nutrients that fuel the great anchoveta fisheries, of the sardines of California or in Peru or whatever, those slow down and those fisheries collapse. And, at the same time, water from the surface, which is rich in oxygen, doesn't make it down and the ocean turns into a desert.
Par contre, les choses vraiment effrayantes sont les trucs physiques, chimiques et océanographiques qui se passent. Comme la surface de l'océan se réchauffe, l'eau est plus légère quand elle est plus chaude, il devient de plus en plus difficile de faire tourner l'océan. On dit, il devient plus fortement stratifié. La conséquence est que tous ces nutriments qui alimentent les grandes pêcheries d'anchois, des sardines de Californie, ou au Pérou, peu importe, ceux-ci ralentissent, et ces pêcheries s’effondrent. Et, en même temps, l'eau de la surface, qui est riche en oxygène, ne descend pas, et l'océan se transforme en un désert.
So the question is: How are we all going to respond to this? And we can do all sorts of things to fix it, but in the final analysis, the thing we really need to fix is ourselves. It's not about the fish; it's not about the pollution; it's not about the climate change. It's about us and our greed and our need for growth and our inability to imagine a world that is different from the selfish world we live in today. So the question is: Will we respond to this or not? I would say that the future of life and the dignity of human beings depends on our doing that.
Donc la question est: Comment allons-nous tous réagir à cela? Et nous pouvons faire toutes sortes de choses pour le corriger, mais dans l’analyse finale, ce que nous avons besoin de corriger c’est nous mêmes. Il ne s'agit pas du poisson; il ne s'agit pas de la pollution; ca ne porte pas sur le changement climatique. Il s'agit de nous mêmes, et notre cupidité et notre besoin de croissance et de notre incapacité à imaginer un monde qui est différent du monde égoïste dans lequel nous vivons aujourd'hui. Donc la question est: Allons-nous réagir à cela ou non? Je dirais que l'avenir de la vie et la dignité des êtres humains dépend de notre achèvement de ceci.
Thank you. (Applause)
Merci.