In 1943 Allied aircraft swooped over Nazi Germany, raining tens of thousands of leaflets on people below. Written by anonymous Germans, the leaflets urged readers to renounce Hitler, to fight furiously for the future— and to never give up hope.
En 1943, un avion allié piqua sur l'Allemagne nazie, lâchant des dizaines de milliers de tracts dans les rues. Écrits par des Allemands anonymes, les tracts exhortaient à renier Hitler, à lutter furieusement pour le futur et à ne jamais perdre l'espoir.
Their call to action rippled through homes and businesses— and news of their message even reached concentration camps and prisons. It was only after the war had ended that the authors’ identities, stories, and tragic fate would come to light.
Leur appel à l'action se propagea dans les maisons et les entreprises. Il arriva même dans les camps de concentration et dans les prisons. Ce fut seulement après la fin de la guerre que les identités, les histoires et le destin tragique des auteurs furent découverts.
When Hitler seized power 10 years earlier, Hans and Sophie Scholl were teenagers in the town of Forchtenberg. At that time, fear, propaganda, and surveillance kept all aspects of life for the Scholl family and millions of other Germans under Nazi control.
Lorsqu'Hitler prit le pouvoir 10 ans auparavant, Hans et Sophie Scholl étaient adolescents dans la ville de Forchtenberg. À l'époque, la peur, la propagande et la surveillance gardaient sous le contrôle nazi tout aspect de la vie de la famille Scholl et de millions d'Allemands.
The government specifically targeted young people, setting up institutions to regulate their behavior and police their thoughts. As teenagers, Hans was a member of the Hitler Youth and Sophie joined The League of German Girls.
Le gouvernement ciblait spécialement les jeunes, établissant des institutions pour en réguler le comportement et en contrôler les pensées. Adolescents, Hans était membre de la Jeunesse Hitlérienne
Hans rose through the ranks and oversaw the training and indoctrination of other young people. In 1936, he was chosen to carry the flag at a national rally. But when he witnessed the zeal of Nazi rhetoric, he began to question it for the first time.
et Sophie avait rejoint la Ligue de jeunes filles allemandes. Hans gravit les échelons et supervisait l’entraînement et l'endoctrinement des autres jeunes. En 1936, il fut choisi pour porter le drapeau lors d'un rassemblement national. Mais quand il assista au zèle de la rhétorique nazie, il commença à en douter pour la première fois.
Meanwhile, Sophie was also starting to doubt the information she was being fed. Their parents Robert and Magdalena, who had feared they were losing their children to Nazi ideology, encouraged these misgivings. At home, Robert and Magdalena listened to foreign radio stations that the government first discouraged and later banned. While the government churned out national broadcasts which denied Nazi atrocities, the Scholls learned shocking truths.
Entretemps, Sophie commençait aussi à s'interroger sur les infos qu'on lui donnait. Leurs parents, Robert et Magdalena, qui craignaient de perdre leurs enfants à l'idéologie nazie, encouragèrent ces doutes. Chez eux, Robert et Magdalena écoutaient des stations radio étrangères que le gouvernement avait tout d'abord découragées et après bannies. Alors que le gouvernement diffusait des émissions niant les atrocités nazies, les Scholl apprirent des vérités troublantes.
And yet, they were still subject to the rules of life in Hitler’s Germany. After the outbreak of war, Sophie reluctantly worked for the national effort, and Hans had to take on army duties while attending medical school in Munich.
Malgré ça, ils étaient encore soumis aux règles de la vie dans l'Allemagne d'Hitler. Après le déclenchement de la guerre, Sophie travailla à contrecœur pour l'effort national,
That was where Hans met Christoph Probst, Willi Graf and Alexander Schmorell.
et Hans dut faire son service militaire alors qu'il étudiait médecine à Munich.
Day by day, each grew more sickened by Nazi ideology. They longed to share their views. But how could they spread them, when it was impossible to know who to trust?
Là, Hans rencontra Christoph Probst, Willi Graf et Alexander Schmorell. Jour après jour, ils étaient de plus en plus dégoûtés par l'idéologie nazie. Ils voulaient partager leurs idées. Mais comment pouvaient-ils faire,
And so, the friends decided to rebel anonymously.
sans savoir à qui faire confiance ?
They pooled their money and bought printing materials. An acquaintance let them use a cellar under his studio. In secret, they began drafting their message.
Et alors, les amis décidèrent de se révolter de façon anonyme. Ils mirent leur argent en commun et achetèrent du matériel d'impression. Une connaissance leur offrit une cave sous son studio. En cachette, ils commencèrent à esquisser leur message.
In June 1942, mysterious anti-Nazi leaflets began appearing all over Munich. They were signed: the White Rose.
En juin 1942, de mystérieux tracts anti-nazis commencèrent à apparaître dans tout Munich. Ils étaient signés : la Rose Blanche.
The first leaflet denounced Hitler and called for Germans to sabotage the war effort: “Adopt passive resistance… block the functioning of this atheistic war machine before it is too late, before the last city is a heap of rubble… before the last youth of our nation bleeds to death... Don’t forget that each people gets the government it deserves!” At a time when a sarcastic remark could constitute treason, this language was unprecedented. It was written mostly by Hans Scholl.
Le premier tract dénonçait Hitler et demandait aux Allemands de saboter l'effort de guerre : « Organisez une résistance passive... arrêtez cette machine de guerre athée avant qu'il ne soit trop tard, avant que la dernière ville ne soit un amas de ruines... et que la jeunesse de notre pays ne saigne jusqu'à la mort... N'oubliez pas que chaque peuple a le gouvernement qu'il mérite ! » À une époque où une remarque sarcastique pouvait constituer une trahison, ce langage était sans précédent. Il était écrit principalement par Hans Scholl.
In 1942, Sophie came to Munich knowing nothing of her brother’s activities. She soon encountered the leaflets at school. But it was not until she discovered evidence in Han’s room that she realized who’d written them. Her shock soon gave way to resolve: she wanted in. For both siblings, it was time to escalate the fury that had been brewing for years.
En 1942, Sophie arriva à Munich sans rien savoir des activités de son frère. Bientôt, elle tomba sur les tracts à l'école. Mais ce fut seulement après avoir trouvé des preuves dans la chambre d'Hans qu'elle comprit qui les avait écrits. Rapidement, son choc se transforma en détermination : elle voulait participer. Pour les deux frères, il était temps de montrer la colère qui couvait depuis des années.
From June 1942 to February 1943, the group worked feverishly. While the Gestapo searched for leads, the White Rose were constantly on guard.
De juin 1942 à février 1943, le groupe travailla fébrilement. Alors que la Gestapo cherchait des pistes, la Rose Blanche était constamment sur ses gardes.
The war raged on. Regulations tightened, and Munich suffered air raids. But the White Rose ventured deeper into conspiracy. They graffitied buildings and braved trains swarming with Gestapo. In the winter of 1942, Hans made a treacherous journey to the Czechoslovakian border to meet anti-Nazi rebels.
La guerre faisait rage. Les règles furent renforcées et Munich subit des raids aériens. Mais la Rose Blanche s'enfonça dans la conspiration. Ils faisaient des graffiti et défiaient des trains pullulant d'agents de la Gestapo. Durant l'hiver 1942, Hans entreprit un voyage périlleux vers la frontière tchécoslovaque
On February 18, 1943, Sophie and Hans brought a suitcase of leaflets to their university. A custodian noticed what they were doing and reported them to the Gestapo.
pour rencontrer des rebelles anti-nazis. Le 18 février 1943, Sophie et Hans apportèrent une valise de tracts dans leur université.
Both calmly denied any involvement— until the police gathered all the leaflets and placed them back in the empty case, where they fit perfectly. When Hans and Sophie confessed, they were immediately led to court and sentenced to death by guillotine. Despite a grueling interrogation, the two refused to betray their co-conspirators.
Un gardien remarqua ce qu'ils faisaient et les signala à la Gestapo. Les deux nièrent calmement toute implication jusqu'à ce que la police ramasse tous les tracts pour les remettre dans la valise vide, où ils rentraient parfaitement. Lorsqu'Hans et Sophie avouèrent, ils furent immédiatement portés devant le tribunal et condamnés à mort par guillotine. Malgré une interrogation exténuante, les deux refusèrent de trahir leurs co-conspirateurs.
Before her execution, Sophie declared her fury at the state of her country. But she also spoke to a more hopeful future: “How can we expect righteousness to prevail when there is hardly anyone willing to give himself up individually to a righteous cause? Such a fine, sunny day, and I have to go, but what does my death matter, if through us, thousands of people are awakened and stirred to action?”
Avant son exécution, Sophie déclara sa colère pour l'état de son pays. Mais elle parla aussi d'un futur plein d'espoir : « Comment pouvons-nous penser que la rectitude va prévaloir quand presque personne n'est disponible à se sacrifier individuellement pour une juste cause ? Quel beau jour, quel soleil magnifique, et moi je dois mourir, mais qu'importe ma mort si, grâce à nous,