We are here today because [the] United Nations have defined goals for the progress of countries. They're called Millennium Development Goals. And the reason I really like these goals is that there are eight of them. And by specifying eight different goals, the United Nations has said that there are so many things needed to change in a country in order to get the good life for people. Look here -- you have to end poverty, education, gender, child and maternal health, control infections, protect the environment and get the good global links between nations in every aspect from aid to trade.
Aujourd'hui, nous sommes ici parce que les Nations Unies ont défini des objectifs pour l'évolution des pays. Ils sont appelés les Objectifs du Millénaire pour le Développement. La raison pour laquelle j'aime vraiment ces objectifs est qu'ils sont au nombre de huit. Et en déterminant huit différents objectifs les Nations Unies ont montré qu'il y'a beacoup de choses qui doivent être changées dans un pays pour que les gens aient un bon niveau de vie. Regardez ici, la fin de la pauvreté, l'éducation, l'égalité des sexes, la santé maternelle, le contrôle des infections, la protection de l'environnement et un partenariat mondial entre les nations dans tous les sens, des aides aux échanges commerciaux.
There's a second reason I like these development goals, and that is because each and every one is measured. Take child mortality; the aim here is to reduce child mortality by two-thirds, from 1990 to 2015. That's a four percent reduction per year -- and this, with measuring. That's what makes the difference between political talking like this and really going for the important thing, a better life for people. And what I'm so happy about with this is that we have already documented that there are many countries in Asia, in the Middle East, in Latin America and East Europe that [are] reducing with this rate. And even mighty Brazil is going down with five percent per year, and Turkey with seven percent per year. So there's good news. But then I hear people saying, "There is no progress in Africa. And there's not even statistics on Africa to know what is happening." I'll prove them wrong on both points.
Il y a une seconde raison pour laquelle j'aime ces objectifs de développement, c'est parce qu'ils sont quantifiés. Par exemple, la mortalité infantile. Le but ici est de réduire la mortalité infantile de deux-tiers, entre 1990 et 2015. C'est quatre pourcent de baisse par an. Et cette quantification, c'est ça qui fait la différence entre le bla-bla des politiciens et le traitement des problèmes vraiment importants, une meilleure vie pour les gens. Et ce dont je suis vraiment heureux c'est que l'on a déjà enregistré dans plusieurs pays en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique Latine et en Europe de l'Est une baisse de ce taux. Et même au puissant Brésil, avec une baisse de cinq pourcent par an, et en Turquie avec sept pourcent par an. Donc il y'a de bonnes nouvelles. Mais j'entends dire les gens : "Il n'y a aucun progrès en Afrique. Il n'y a même pas de statistiques en Afrique pour savoir ce qui se passe." Je vais leur prouver qu'ils ont tort sur les deux points.
Come with me to the wonderful world of statistics. I bring you to the webpage, ChildMortality.org, where you can take deaths in children below five years of age for all countries -- it's done by U.N. specialists. And I will take Kenya as an example. Here you see the data. Don't panic -- don't panic now, I'll help you through this. It looks nasty, like in college when you didn't like statistics. But first thing, when you see dots like this, you have to ask yourself: from where do the data come? What is the origin of the data? Is it so that in Kenya, there are doctors and other specialists who write the death certificate at the death of the child and it's sent to the statistical office? No -- low-income countries like Kenya still don't have that level of organization. It exists, but it's not complete because so many deaths occur in the home with the family, and it's not registered. What we rely on is not an incomplete system. We have interviews, we have surveys. And this is highly professional female interviewers who sit down for one hour with a woman and ask her about [her] birth history. How many children did you have? Are they alive? If they died, at what age and what year? And then this is done in a representative sample of thousands of women in the country and put together in what used to be called a demographic health survey report. But these surveys are costly, so they can only be done [in] three- to five-year intervals. But they have good quality. So this is a limitation. And all these colored lines here are results; each color is one survey. But that's too complicated for today, so I'll simplify it for you, and I give you one average point for each survey.
Rentrez avec moi dans le monde merveilleux des statistiques. Je vous amène sur la page web, ChildMortality.org, où on peut observer la mortalité infantile en dessous de cinq ans, dans tous les pays. C'est fait par des spécialistes des Nations Unies. Je prendrai le Kenya comme exemple. Ici on voit les données. Ne paniquez pas. Je vous guiderai à travers ça. Ça a l'air désagréable, comme à l'université quand vous n'aimiez pas les statistiques. Mais la première chose, quand on voit une telle dispersion, est de se demander: d'ou sont issues ces données? Quel est l'origine de l'information? Y a-t-il au Kenya des docteurs et autres spécialistes qui écrivent le certificat de décès des enfants, et les envoient au bureau des statistiques? Non. Les pays à faibles revenus comme le Kenya n'ont toujours pas un tel niveau d'organisation. Ça existe, mais c'est incomplet, car trop de décès arrivent à la maison en famille, et ne sont pas enregistrés. On dépend d'un système incomplet. On a les interviews et les sondages. Et c'est très professionnel, des intervieweurs féminins qui s'assoient une heure avec une femme et lui posent des questions à propos de son histoire de naissances. Combien d'enfants avez-vous eu? Sont-ils en vie? Si ils sont décédés, à quel âge et en quelle année? Ensuite c'est regroupé dans un échantillon représentatif de milliers de femmes dans le pays et mis ensemble dans ce que l'on appelle un rapport d'enquête démographique de la santé. Mais ces études sont chères, donc elles ne peuvent être faites que tous les trois à cinq ans. Mais elles sont de bonne qualité. Donc c'est ce qui nous limite. Et toutes ces lignes colorées, ici, sont des résultats; chaque couleur est une étude. Mais c'est trop compliqué pour aujourd'hui donc je vais vous le simplifier, et je vous donne une moyenne pour chaque étude.
This was 1977, 1988, 1992, '97 and 2002. And when the experts in the U.N. have got these surveys in place in their database, then they use advanced mathematical formulas to produce a trend line, and the trend line looks like this. See here -- it's the best fit they can get of this point. But watch out -- they continue the line beyond the last point out into nothing. And they estimated that in 2008, Kenya had per child mortality of 128. And I was sad, because we could see this reversal in Kenya with an increased child mortality in the 90s. It was so tragic. But in June, I got a mail in my inbox from Demographic Health Surveys, and it showed good news from Kenya. I was so happy. This was the estimate of the new survey. Then it just took another three months for [the] U.N. to get it into their server, and on Friday we got the new trend line -- it was down here. Isn't it nice -- isn't it nice, yeah? I was actually, on Friday, sitting in front of my computer, and I saw the death rate fall from 128 to 84 just that morning. So we celebrated.
Ceci était 1977, 1988, 1992, '97 et 2002. Et quand les experts des Nations Unies ont ces études dans leurs bases de données, ils utilisent des formules mathématiques avancées pour produire une courbe moyenne, et cette courbe ressemble à ça. Regardez ici. C'est la forme la plus adéquate que l'on peut obtenir de ce point. Mais attention. La ligne continue derrière le dernier point jusqu’à rien. Ils ont estimé qu'en 2008, le Kenya avait une mortalité infantile de 128. Et j'étais triste, car on pouvait voir ce renversement au Kenya avec une augmentation de la mortalité infantile dans les années 90. C'était tragique. Mais en juin j'ai reçu un e-mail de l'enquête démographique de la santé, qui envoyait de bonnes nouvelles du Kenya. J'étais heureux. Ceci, c'était l'estimation de la nouvelle étude. En ensuite ça n'a pris que trois mois de plus pour que les Nations Unies l'aient dans leurs serveurs, et vendredi on a eu la nouvelle courbe de tendance. C'était en bas, ici. N'est-ce pas super? Yeah? Samedi j'étais assis devant mon ordinateur, et j'ai vu le taux de mortalité chuter de 128 à 84 juste pendant cette matinée. Donc nous avons célébré ça.
But now, when you have this trend line, how do we measure progress? I'm going into some details here, because [the] U.N. do it like this. They start [in] 1990 -- they measure to 2009. They say, "0.9 percent, no progress." That's unfair. As a professor, I think I have the right to propose something differently. I would say, at least do this -- 10 years is enough to follow the trend. It's two surveys, and you can see what's happening now. They have 2.4 percent. Had I been in the Ministry of Health in Kenya, I may have joined these two points. So what I'm telling you is that we know the child mortality. We have a decent trend. It's coming into some tricky things then when we are measuring MDGs. And the reason here for Africa is especially important, because '90s was a bad decade, not only in Kenya, but across Africa. The HIV epidemic peaked. There was resistance for the old malaria drugs, until we got the new drugs. We got, later, the mosquito netting. And there was socio-economic problems, which are now being solved at a much better scale. So look at the average here -- this is the average for all of sub-Saharan Africa. And [the] U.N. says it's a reduction with 1.8 percent.
Mais maintenant, lorsque l'on voit cette courbe de tendance, comment en mesurer le progrès? Je vais vous donner des détails, car les Nations Unies font de cette manière. Ils commencent en 1990 et mesurent jusqu'en 2009. Et ils disent: "0,9 pourcent, pas de progrès." C'est injuste. En tant que professeur, je crois que j'ai le droit de proposer quelque chose de différent. Je dirai, au moins de faire ça. 10 ans est assez pour suivre une tendance. C'est deux études, et on peut voir ce qu'il se passe jusqu'à maintenant. Ils sont à 2,4 pourcent. Si j'avais été le ministre de la santé au Kenya, j'aurais rejoint ces deux points. Donc, ce que je vous dis c'est que l'on connaît la mortalité infantile. On a une tendance décente. Mais les complications arrivent quand on mesure les OMD. Et il y'a une raison importante, ici, concernant l'Afrique, car les années 90 furent une mauvaise décennie, pas seulement au Kenya, mais à travers toute l'Afrique. Le pic de l'épidémie du sida. La résistance contre les anciens médicaments contre la malaria, jusqu'à que l'on ait les nouveaux. Ensuite arriva la toile moustiquaire. Et il y eut des problèmes socio-économiques, qui maintenant se résolvent à une plus grande échelle. Donc regardons la moyenne ici. C'est la moyenne pour toute l'Afrique subsaharienne. Et les Nations Unies disent que c'est une réduction de 1,8%.
Now this sounds a little theoretical, but it's not so theoretical. You know, these economists, they love money, they want more and more of it, they want it to grow. So they calculate the percent annual growth rate of [the] economy. We in public health, we hate child death, so we want less and less and less of child deaths. So we calculate the percent reduction per year, but it's sort of the same percentage. If your economy grows with four percent, you ought to reduce child mortality four percent; if it's used well and people are really involved and can get the use of the resources in the way they want it. So is this fair now to measure this over 19 years? An economist would never do that. I have just divided it into two periods. In the 90s, only 1.2 percent, only 1.2 percent. Whereas now, second gear -- it's like Africa had first gear, now they go into second gear. But even this is not a fair representation of Africa, because it's an average, it's an average speed of reduction in Africa.
Maintenant ça va avoir l'air un peu théorique, mais ça ne l'est pas. Vous savez, ces économistes, ils adorent l'argent, ils en veulent de plus en plus, ils veulent que ça monte. Donc ils calculent le pourcentage d’évolution annuelle de l'économie. Nous, en santé publique, on hait la mortalité infantile, donc on veut de moins en moins d'enfants morts. On calcule donc le pourcentage de réduction par an. C'est en quelque sorte le même pourcentage. Si l'économie augmente de 4 pourcents, on pourrait baisser la mortalité infantile de 4 pourcents, si c'est utilisé d'une manière appropriée, que les gens s'impliquent et qu'ils peuvent accéder aux ressources de la manière dont ils veulent. Donc maintenant, est-ce que c'est juste de mesurer sur 19 ans? Un économiste ne ferait jamais ça. J'ai juste divisé ça en deux périodes. Dans les années 90, seulement 1,2 pourcent, seulement 1,2 pourcent. Alors que maintenant, deuxième vitesse -- c'est comme si l'Afrique était en première vitesse, et maintenant ils passent en seconde. Mais même ça n'est pas une représentation juste de l'Afrique, car c'est une moyenne, c'est une réduction de vitesse moyenne en Afrique.
And look here when I take you into my bubble graphs. Still here, child death per 1,000 on that axis. Here we have [the] year. And I'm now giving you a wider picture than the MDG. I start 50 years ago when Africa celebrated independence in most countries. I give you Congo, which was high, Ghana -- lower. And Kenya -- even lower. And what has happened over the years since then? Here we go. You can see, with independence, literacy improved and vaccinations started, smallpox was eradicated, hygiene was improved, and things got better. But then, in the '80s, watch out here. Congo got into civil war, and they leveled off here. Ghana got very ahead, fast. This was the backlash in Kenya, and Ghana bypassed, but then Kenya and Ghana go down together -- still a standstill in Congo. That's where we are today. You can see it doesn't make sense to make an average of this zero improvement and this very fast improvement. Time has come to stop thinking about sub-Saharan Africa as one place. Their countries are so different, and they merit to be recognized in the same way, as we don't talk about Europe as one place. I can tell you that the economy in Greece and Sweden are very different -- everyone knows that. And they are judged, each country, on how they are doing.
Et regardez lorsque l'on va dans les bulles du graphique. Encore ici, mortalité infantile pour 1000 sur cet axe. Ici on a les années. Et je vais maintenant vous donner une image plus large que celle des OMD. Je commence il y'a 50 ans quand l'Afrique fêtait son indépendance dans la plupart de ses pays. Regardez le Congo qui était haut, le Ghana, plus bas et le Kenya, encore plus bas. Et qu'est-il arrivé les années suivantes? Regardez. Vous pouvez voir, avec l'indépendance, l'amélioration de l'alphabétisation le début de la vaccination, l'élimination de la variole, l'amélioration de l'hygiène et les choses allaient mieux. Mais ensuite, dans les années 80, attention ici. Le Congo est rentré en guerre civile, et s’arrêta ici. Ghana ... Ce fut un retour de bâton pour le Kenya, le Ghana fut surpassé, mais finalement le Kenya et le Ghana tombèrent ensemble -- seul le Congo resta au point mort. Ça c'est ou nous sommes aujourd'hui. Vous pouvez voir, ça n'a pas de sens de faire une moyenne avec zéro amélioration et là avec une amélioration rapide. Le temps est venu d’arrêter de penser à l'Afrique subsaharienne comme un seul pays. Les pays sont trop différents, et ils méritent d’être reconnus de la même manière, tout comme on ne parle pas de l’Europe comme d'un seul pays. Je peux vous dire que les économies grecque et suédoise sont très différentes. Toute le monde sait ça. Et chaque pays est jugé sur base de ses prestations.
So let me show the wider picture. My country, Sweden: 1800, we were up there. What a strange personality disorder we must have, counting the children so meticulously in spite of a high child death rate. It's very strange. It's sort of embarrassing. But we had that habit in Sweden, you know, that we counted all the child deaths, even if we didn't do anything about it. And then, you see, these were famine years. These were bad years, and people got fed up with Sweden. My ancestors moved to the United States. And eventually, soon they started to get better and better here. And here we got better education, and we got health service, and child mortality came down. We never had a war; Sweden was in peace all this time. But look, the rate of lowering in Sweden was not fast. Sweden achieved a low child mortality because we started early. We had primary school actually started in 1842. And then you get that wonderful effect when we got female literacy one generation later. You have to realize that the investments we do in progress are long-term investments. It's not about just five years -- it's long-term investments. And Sweden never reached [the] Millennium Development Goal rate, 3.1 percent when I calculated. So we are off track -- that's what Sweden is. But you don't talk about it so much. We want others to be better than we were, and indeed, others have been better.
Donc laissez-moi vous montrer d'un plus grand angle. Mon pays, la Suède: en 1800, nous étions là-haut. Quel étrange trouble de la personnalité avons-nous, de compter les enfants si méticuleusement malgré un taux de mortalité infantile élevé. C'est très bizarre. C'est en quelque sorte gênant. Mais on avait cette habitude en Suède, vous savez, de compter tous ces décès d'enfants, même si on ne faisait rien pour y remédier. Et ensuite, vous voyez, ce sont les années de famine. Ce furent de mauvaises années, et les gens ont eu marre de la Suède. Mes ancêtres déménagèrent aux Etats-Unis. Et finalement, ils ont rapidement commencé à aller de mieux en mieux ici. Nous avons eu une meilleure éducation, les services de santé, et la mortalité infantile baissa. Nous n'avons jamais eu de guerre; la Suède à toujours été en paix. Mais regardez, la baisse du taux en Suède ne fut pas rapide. La Suède a un faible taux de mortalité infantile car nous avons commencé plus tôt. L'école primaire commença en 1842. Et ensuite on a eu cet effet merveilleux quand nous avons eu l'alphabétisation des femmes une génération plus tard. Vous devez réaliser que les investissements faits dans le progrès sont des investissements à long terme. Ce n'est pas juste pour 5 ans. Ce sont des investissements à long terme. Et la Suède n'a jamais atteint le taux des OMD, 3.1 pourcent quand j'ai calculé. Donc nous sommes hors-jeux. C'est ce que la Suède est. Mais on n'en parle pas trop. On veut que les autres soient meilleurs que ce que l'on était. Et en effet, d'autres ont fait mieux.
Let me show you Thailand, see what a success story, Thailand from the 1960s -- how they went down here and reached almost the same child mortality levels as Sweden. And I'll give you another story -- Egypt, the most hidden, glorious success in public health. Egypt was up here in 1960, higher than Congo. The Nile Delta was a misery for children with diarrheal disease and malaria and a lot of problems. And then they got the Aswan Dam. They got electricity in their homes, they increased education and they got primary health care. And down they went, you know. And they got safer water, they eradicated malaria. And isn't it a success story. Millennium Development Goal rates for child mortality is fully possible. And the good thing is that Ghana today is going with the same rate as Egypt did at its fastest. Kenya is now speeding up. Here we have a problem. We have a severe problem in countries which are at a standstill.
Laissez-moi vous montrer la Thaïlande, regardez quelle réussite, la Thaïlande depuis les années 60 -- Ils sont en bas ici et ont presque atteint le même taux de mortalité que la Suède. Et je vais vous donner une autre histoire, l'Egypte, le succès le plus caché et glorieux de la santé publique. L'Egypte était ici en 1960, plus haut que le Congo. Le delta du Nil était une misère pour les enfants avec la maladie de la diarrhée, la malaria et beaucoup d'autres problèmes. Et ensuite ils ont eu le barrage d'Assouan. Ils ont eu l'électricité à la maison. Ils ont augmenté l'éducation. Ils ont eu un système de santé primaire. Et ils ont chuté. Ils ont eu de l'eau potable, ont éradiqué la malaria. Et n'est-ce pas une réussite. Le taux de mortalité infantile des OMD est entièrement possible. Et la bonne chose c'est que le Ghana aujourd'hui se dirige vers le même taux que l'Egypte pendant sa période la plus rapide. Le Kenya accélère. Ici nous avons un problème. Nous avons de sévères problèmes dans les pays à l'arrêt.
Now, let me now bring you to a wider picture, a wider picture of child mortality. I'm going to show you the relationship between child mortality on this axis here -- this axis here is child mortality -- and here I have the family size. The relationship between child mortality and family size. One, two, three, four children per woman: six, seven, eight children per woman. This is, once again, 1960 -- 50 years ago. Each bubble is a country -- the color, you can see, a continent. The dark blue here is sub-Saharan Africa. And the size of the bubble is the population. And these are the so-called "developing" countries. They had high, or very high, child mortality and family size, six to eight. And the ones over there, they were so-called Western countries. They had low child mortality and small families. What has happened? What I want you [to do] now is to see with your own eyes the relation between fall in child mortality and decrease in family size. I just want not to have any room for doubt -- you have to see that for yourself. This is what happened. Now I start the world. Here we come down with the eradication of smallpox, better education, health service. It got down there -- China comes into the Western box here. And here Brazil is in the Western Box. India is approaching. The first African countries coming into the Western box, and we get a lot a new neighbors. Welcome to a decent life. Come on. We want everyone down there. This is the vision we have, isn't it. And look now, the first African countries here are coming in. There we are today.
Maintenant, laissez-moi vous apporter un plus grand angle de vue de la mortalité infantile. Je vais vous montrer le lien entre la mortalité infantile sur cet axe ici -- cet axe est la mortalité infantile -- et ici nous avons la taille de la famille. La relation entre la mortalité infantile et la taille de la famille. Un, deux, trois, quatre enfants par femme. Six, sept, huit enfants par femme. C'est, encore une fois, 1960, il y a 50 ans. Chaque bulle est un pays. La couleur, vous pouvez voir, un continent. Le bleu foncé ici, l'Afrique subsaharienne. Et la taille des bulles est la population. Et ceux-ci sont ce qu'on appelle les pays "en voie de développement". Ils avaient un haut, ou très haut taux de mortalité infantile et des familles de six à huit. Et ceux-là là-bas, on les appelait les pays de l'Occident. Ils avaient un taux de mortalité infantile faible et de petites familles. Qu'est-il arrivé? Ce que je veux maintenant, c'est que vous voyez de vos propres yeux la relation entre la chute de la mortalité infantile et la baisse de la taille des familles. Je demande à chacun de ne pas s'enfermer dans une pièce. Vous devez voir ça vous-même. C'est ce qui est arrivé. Maintenant, je démarre le monde. Ici on descend avec l'éducation, la variole, une meilleure éducation, les services de santé. Je descends ici -- La Chine arrive dans le rectangle de l'Occident. Et ici, le Brésil dans le rectangle de l'Occident. L'Inde se rapproche. Le premier pays Africain arrive dans le rectangle de l'Occident. Et on à plein de nouveaux voisins. Bienvenue dans une vie décente. Allez! On veut tout le monde ici. C'est la vision que l'on a, n'est-ce pas. Et regardez maintenant, les premiers pays Africains arrivent. Nous en sommes ici aujourd'hui.
There is no such thing as a "Western world" and "developing world." This is the report from [the] U.N., which came out on Friday. It's very good -- "Levels and Trends in Child Mortality" -- except this page. This page is very bad; it's a categorization of countries. It labels "developing countries," -- I can read from the list here -- developing countries: Republic of Korea -- South Korea. Huh? They get Samsung, how can they be [a] developing country? They have here Singapore. They have the lowest child mortality in the world, Singapore. They bypassed Sweden five years ago, and they are labeled a developing country. They have here Qatar. It's the richest country in the world with Al Jazeera. How the heck could they be [a] developing country? This is crap. (Applause) The rest here is good -- the rest is good.
Il n'y a pas de "monde occidental" ni de "monde en voie de développement". Ceci est un rapport des Nations Unies qui est sorti vendredi. C'est très bon -- "Niveau et tendances de la mortalité infantile" -- à part cette page. Cette page est très mauvaise. C'est une catégorisation des pays. Elle colle l'étiquette "Pays en Développement" -- Je peux lire cette liste -- pays en développement: République du Corée du Sud. Hum? Ils ont Samsung, comment peuvent-ils être un pays en développement? Il y a Singapour ici. Ils ont le taux de mortalité infantile le plus bas du monde à Singapour. Ils ont dépassé la Suède il y a 5ans, et ils sont indiqués comme pays en développement. Il y a le Qatar ici. C'est le pays le plus riche du monde avec Al Jazeera. Comment peut-il être possible que ça soit un pays en développement?! C'est des foutaises. (Applaudissements) Le reste est bon. Le reste est bon.
We have to have a modern concept, which fits to the data. And we have to realize that we are all going to into this, down to here. What is the importance now with the relations here. Look -- even if we look in Africa -- these are the African countries. You can clearly see the relation with falling child mortality and decreasing family size, even within Africa. It's very clear that this is what happens. And a very important piece of research came out on Friday from the Institute of Health Metrics and Evaluation in Seattle showing that almost 50 percent of the fall in child mortality can be attributed to female education. That is, when we get girls in school, we'll get an impact 15 to 20 years later, which is a secular trend which is very strong. That's why we must have that long-term perspective, but we must measure the impact over 10-year periods. It's fully possible to get child mortality down in all of these countries and to get them down in the corner where we all would like to live together.
On se doit d'avoir un concept moderne, qui doit coller aux données. Et on doit réaliser que nous allons tous là-bas, en bas jusqu'ici. Quelle est l'importance maintenant avec les relations ici. Regardez. Même si on regarde l'Afrique. Ceux-là sont des pays Africains. On peut clairement voir la relation avec la chute de la mortalité infantile et la baisse de la taille des familles, même en Afrique. C'est très clair que c'est ce qui arrive. Et une étude très importante est sortie vendredi de l'Institut pour la Mesure et l'Evaluation de la Santé de Seattle montrant que presque 50 pourcent de la chute de la mortalité infantile peut être attribuée au niveau d'éducation de la femme. Quand les filles iront à l'école, il y'aura un impact 15 à 20 ans plus tard. C'est une tendance régulière qui est très forte. C'est pour cela que l'on doit avoir cette perspective à long terme, et on doit mesurer l'impact d'une période de 10 ans. C'est entièrement possible de faire baisser la mortalité infantile dans tous ces pays et de les amener dans ce coin ou on voudrait tous vivre ensemble.
And of course, lowering child mortality is a matter of utmost importance from humanitarian aspects. It's a decent life for children, we are talking about. But it is also a strategic investment in the future of all mankind, because it's about the environment. We will not be able to manage the environment and avoid the terrible climate crisis if we don't stabilize the world population. Let's be clear about that. And the way to do that, that is to get child mortality down, get access to family planning and behind that drive female education. And that is fully possible. Let's do it.
Et bien sûr, baisser la mortalité infantile est une question d'une importance absolue d'un point de vue humanitaire. C'est d'une vie décente pour les enfants, que l'on parle. Mais c'est aussi un investissement stratégique dans le futur de l'humanité, puisque ça concerne l’environnement. On ne sera pas capable de gérer l'environnement et d'éviter de terribles crises climatiques si on ne stabilise pas la population mondiale. Soyons clairs à ce propos. Et la manière de faire ça, c'est de faire baisser le taux de mortalité infantile, avoir accès au planning familial et en support de tout ça renforcer l'éducation pour les femmes. Et c'est entièrement possible. Faisons-le.
Thank you very much.
Merci beaucoup.
(Applause)
(Applaudissements)