I told you three things last year. I told you that the statistics of the world have not been made properly available. Because of that, we still have the old mindset of developing in industrialized countries, which is wrong. And that animated graphics can make a difference. Things are changing and today, on the United Nations Statistic Division Home Page, it says, by first of May, full access to the databases. (Applause) And if I could share the image with you on the screen. So three things have happened. U.N. opened their statistic databases, and we have a new version of the software up working as a beta on the net, so you don't have to download it any longer.
Je vous ai dit trois choses l’année dernière. Je vous ai dit que les statistiques mondiales n’avaient pas été correctement mises à disposition. À cause de cela, nous avons toujours la vieille mentalité de pays en développements et industrialisés, ce qui est faux. Et je vous ai dit que les graphiques animés peuvent faire la différence. Les choses sont en train de changer. Et aujourd’hui, sur la page d’accueil de la Division des Statistiques des Nations Unies, il est dit : à partir du premier mai, accès complet aux bases de données. (Applaudissements) Et si je pouvais vous faire voir l’image sur l’écran. Il est donc arrivé trois choses. Les Nations Unies ont ouvert leurs bases de données statistiques, et nous avons une nouvelle version du logiciel qui fonctionne sur le net, de sorte que vous n’avez plus à le télécharger,
And let me repeat what you saw last year. The bubbles are the countries. Here you have the fertility rate -- the number of children per woman -- and there you have the length of life in years. This is 1950 -- those were the industrialized countries, those were developing countries. At that time there was a "we" and "them." There was a huge difference in the world. But then it changed, and it went on quite well.
Laissez-moi répéter ce que vous avez vu l’année dernière. Les bulles sont les pays. Ici vous avez le taux de fécondité (le nombre d’enfants par femme) et là vous avez la durée de vie en années. Voilà 1950... Celles-ci étaient les pays industrialisés, celles-là étaient les pays en développement. À l’époque, il y avait nous et eux. Il y avait une très grande différence dans le monde. Mais cela a changé, et plutôt dans le bon sens.
And this is what happens. You can see how China is the red, big bubble. The blue there is India. And they go over all this -- I'm going to try to be a little more serious this year in showing you how things really changed. And it's Africa that stands out as the problem down here, doesn't it? Large families still, and the HIV epidemic brought down the countries like this. This is more or less what we saw last year, and this is how it will go on into the future.
Voila ce qui est arrivé. Vous voyez que la Chine est la grosse bulle rouge; la bleue ici c'est l’Inde. Je vais essayer d’être un peu plus sérieux cette année pour vous montrer comment les choses ont réellement changé. C’est l’Afrique qui semble ressortir comme le problème dans ce coin, n’est-ce pas? Toujours des familles nombreuses, et l’épidémie de VIH a fait chuter les pays ainsi. C’est plus ou moins ce que nous avons vu l’année dernière, et voilà comment cela va continuer dans le futur.
And I will talk on, is this possible? Because you see now, I presented statistics that don't exist. Because this is where we are. Will it be possible that this will happen? I cover my lifetime here, you know? I expect to live 100 years. And this is where we are today. Now could we look here instead at the economic situation in the world? And I would like to show that against child survival. We'll swap the axis. Here you have child mortality -- that is, survival -- four kids dying there, 200 dying there. And this is GDP per capita on this axis. And this was 2007.
Et je continue de parler. Comment est-ce possible? Parce que voyez-vous, j'ai présenté des statiques qui n’existent pas. Parce que nous sommes ici. Est-il possible que cela arrive? Je couvre toute ma vie ici, vous voyez? Je m’attends à vivre 100 ans. Et voici où nous en sommes aujourd’hui. Maintenant, pourrions-nous plutôt regarder la situation économique mondiale? J'aimerais la rapporter à la survie infantile. On va inverser les axes: ici il y a la mortalité infantile -- c’est à dire la survie -- quatre enfants qui meurent ici, 200 là. Et sur cet axe, c’est le PIB par habitant. Ça c'était en 2007.
And if I go back in time, I've added some historical statistics -- here we go, here we go, here we go -- not so much statistics 100 years ago. Some countries still had statistics. We are looking down in the archive, and when we are down into 1820, there is only Austria and Sweden that can produce numbers. (Laughter) But they were down here. They had 1,000 dollars per person per year. And they lost one-fifth of their kids before their first birthday.
Si je retourne dans le passé, j’ai ajouté des statistiques historiques -- on recule, on recule, on recule -- pas beaucoup de statistiques il y a 100 ans. Quelques pays avaient quand même des statistiques. On fouille dans les archives, et là où nous sommes, en 1820, seules l’Autriche et la Suède peuvent produire des données. (Rires) Mais ces pays étaient là, en bas, ils avaient 1000 dollars par personne et par an. Ils perdaient un cinquième de leurs enfants avant la première année.
So this is what happens in the world, if we play the entire world. How they got slowly richer and richer, and they add statistics. Isn't it beautiful when they get statistics? You see the importance of that? And here, children don't live longer. The last century, 1870, was bad for the kids in Europe, because most of this statistics is Europe. It was only by the turn of the century that more than 90 percent of the children survived their first year. This is India coming up, with the first data from India. And this is the United States moving away here, earning more money. And we will soon see China coming up in the very far end corner here. And it moves up with Mao Tse-Tung getting health, not getting so rich. There he died, then Deng Xiaoping brings money. It moves this way over here. And the bubbles keep moving up there, and this is what the world looks like today. (Applause)
Alors voila comment ça se passe dans le monde, si on intègre le monde entier, comment ils sont devenus progressivement de plus en plus riche, et ils ajoutent des statistiques. N’est-ce pas merveilleux quand ils obtiennent de nouvelles statistiques ? Vous voyez l’importance que ça a ? Ici, les enfants ne vivent pas plus longtemps. Au siècle dernier, en 1870, ça allait mal pour les enfants en Europe, parce que la plupart de ces statistiques sont européennes. Ce n'est qu’à partir du début du siècle que plus de 90% des enfants survivent la première année. Voilà l’Inde qui monte, avec les premières données indiennes. Ça ce sont les États-Unis qui s'éloignent ici, qui gagnent plus d’argent. Et on va bientôt voir la Chine monter tout au bout dans l’angle. Elle monte avec Mao Tsé-Tung qui apporte la santé, pas trop la richesse. Puis il meurt, ensuite Deng Xiaoping apporte l’argent, elle se déplace là-bas dans ce coin. Les bulles continuent de monter ici en haut et voila à quoi ressemble le monde aujourd’hui. (Applaudissements)
Let us have a look at the United States. We have a function here -- I can tell the world, "Stay where you are." And I take the United States -- we still want to see the background -- I put them up like this, and now we go backwards. And we can see that the United States goes to the right of the mainstream. They are on the money side all the time. And down in 1915, the United States was a neighbor of India -- present, contemporary India. And that means United States was richer, but lost more kids than India is doing today, proportionally. And look here -- compare to the Philippines of today. The Philippines of today has almost the same economy as the United States during the First World War. But we have to bring United States forward quite a while to find the same health of the United States as we have in the Philippines. About 1957 here, the health of the United States is the same as the Philippines. And this is the drama of this world which many call globalized, is that Asia, Arabic countries, Latin America, are much more ahead in being healthy, educated, having human resources than they are economically.
Regardons les États Unis. Il y a une fonction dans le logiciel... Je peux dire au monde, “Reste où tu es” Et je prends les États-Unis -- on veut conserver l'arrière-plan -- je le fais ressortir comme ça, et maintenant on remonte dans le temps. Et on peut voir que les États-Unis se déplacent à droite de la tendance générale. Ils sont tout le temps du coté de l’argent. En 1915, les États-Unis étaient voisins de l’Inde -- l’Inde contemporaine, d’aujourd’hui. Cela veut dire que les États-Unis étaient plus riches, mais qu'ils perdaient plus d’enfants que l’Inde aujourd’hui, proportionnellement. Et regardez ici -- comparez avec les Philippines d’aujourd’hui. Les Philippines aujourd’hui ont à peu près la même économie que les États-Unis durant la Première Guerre Mondiale. Mais il faut faire avancer les États-Unis pendant un bout de temps avant de les voir atteindre le même niveau de santé que les Philippines. Autour de 1957, ici, la santé des États-Unis est la même que celle des Philippines. Et c’est le drame de ce monde que beaucoup considèrent globalisé, qui est que l’Asie, les pays arabes, l’Amérique latine, sont bien plus en avance en terme de santé, d’éducation, de ressources humaines qu’elles ne le sont économiquement.
There's a discrepancy in what's happening today in the emerging economies. There now, social benefits, social progress, are going ahead of economical progress. And 1957 -- the United States had the same economy as Chile has today. And how long do we have to bring United States to get the same health as Chile has today? I think we have to go, there -- we have 2001, or 2002 -- the United States has the same health as Chile. Chile's catching up! Within some years Chile may have better child survival than the United States. This is really a change, that you have this lag of more or less 30, 40 years' difference on the health.
Il y a une divergence dans ce qui se passe aujourd’hui dans les économies émergentes. En ce moment, dans ces pays, les avantages sociaux, le progrès social, avancent devant le progrès économique. En 1957 -- les États-Unis avaient la même économie que le Chili de nos jours. De combien de temps faut-il faire avancer les États-Unis pour qu’ils aient le même niveau de santé que le Chili aujourd’hui ? Je crois qu'il faut aller, là -- donc 2001, ou 2002 -- les États-Unis ont le même niveau de santé que le Chili. Le Chili se rapproche ! D'ici quelques années, le Chili pourrait avoir une meilleure survie infantile que les États-Unis. C’est vraiment un changement, que vous ayez ce retard d’à peu près 30, 40 ans de différence au niveau de la santé.
And behind the health is the educational level. And there's a lot of infrastructure things, and general human resources are there. Now we can take away this -- and I would like to show you the rate of speed, the rate of change, how fast they have gone. And we go back to 1920, and I want to look at Japan. And I want to look at Sweden and the United States. And I'm going to stage a race here between this sort of yellowish Ford here and the red Toyota down there, and the brownish Volvo. (Laughter) And here we go. Here we go. The Toyota has a very bad start down here, you can see, and the United States Ford is going off-road there. And the Volvo is doing quite fine. This is the war. The Toyota got off track, and now the Toyota is coming on the healthier side of Sweden -- can you see that? And they are taking over Sweden, and they are now healthier than Sweden. That's the part where I sold the Volvo and bought the Toyota. (Laughter) And now we can see that the rate of change was enormous in Japan. They really caught up.
Derrière la santé il y a le niveau d’éducation. Et il y a beaucoup de choses au niveau de l’infrastructure, et les ressources humaines globales sont là. Maintenant, on peut enlever ça et je voudrais vous montrer la vitesse, le taux de changement, avec quelle rapidité ils évoluent. Et on revient en 1920, et je veux observer le Japon. Je veux aussi observer la Suède et les États-Unis. Je vais mettre en place une course ici entre la Ford jaunâtre la Toyota rouge en bas et la Volvo brunâtre (Rires) Et c’est parti!!! La Toyota prend un très mauvais départ, comme vous pouvez le voir, et la Ford américaine fait du hors-piste là-bas. La Volvo s’en tire plutôt bien. Et c’est la guerre. La Toyota quitte sa trajectoire et du coup la Toyota se trouve du coté Santé de la Suède -- Vous voyez ? Et ils sont en train de dépasser la Suède, et ils sont maintenant en meilleure santé que la Suède. C’est le moment où j’ai vendu la Volvo et acheté la Toyota. (Rires) Et on peut voir que la vitesse d'évolution était énorme au Japon. Ils se sont vraiment remis à niveau.
And this changes gradually. We have to look over generations to understand it. And let me show you my own sort of family history -- we made these graphs here. And this is the same thing, money down there, and health, you know? And this is my family. This is Sweden, 1830, when my great-great-grandma was born. Sweden was like Sierra Leone today. And this is when great-grandma was born, 1863. And Sweden was like Mozambique. And this is when my grandma was born, 1891. She took care of me as a child, so I'm not talking about statistic now -- now it's oral history in my family. That's when I believe statistics, when it's grandma-verified statistics. (Laughter) I think it's the best way of verifying historical statistics. Sweden was like Ghana. It's interesting to see the enormous diversity within sub-Saharan Africa. I told you last year, I'll tell you again, my mother was born in Egypt, and I -- who am I? I'm the Mexican in the family. And my daughter, she was born in Chile, and the grand-daughter was born in Singapore, now the healthiest country on this Earth. It bypassed Sweden about two to three years ago, with better child survival. But they're very small, you know? They're so close to the hospital we can never beat them out in these forests. (Laughter) But homage to Singapore.
Cela change graduellement. Il faut observer plusieurs générations pour le comprendre. Laissez-moi vous montrer à ma manière mon histoire familiale -- nous avons créé ce graphe là. Il y a les mêmes éléments, argent en bas et santé, vous voyez ? Et là c’est ma famille. Ça c'est la Suède en 1830, quand mon arrière arrière grand-mère est née. La Suède était au niveau de la Sierra Leone aujourd’hui. Et là c'est quand mon arrière grand-mère est née, 1863. La Suède était comme le Mozambique. Voilà la naissance de ma grand-mère, 1891. Elle s’est occupée de moi enfant, et donc je ne parle plus de statistique maintenant -- maintenant on parle de l’histoire de ma famille. C’est là que je crois aux statistiques, quand ce sont des statistiques approuvées par grand-maman. (Rires) Je pense que c’est le meilleur moyen de vérifier des statistiques historiques. La Suède était comme le Ghana. Il est intéressant de voir l’énorme variété au sein de l’Afrique sub-saharienne. Je vous l’ai dit l’année dernière, je vous le dis encore, ma mère est née en Égypte, et moi... Qui suis-je? Je suis le mexicain de la famille. Et ma fille, elle est née au Chili, la petite-fille est née à Singapour, qui est maintenant le pays qui a la meilleure santé sur cette Terre. Ils ont dépassé la Suède il y a deux, trois ans, avec une meilleur survie infantile. Mais le pays est très petit, vous savez. Ils sont si proches de l’hôpital qu’on ne peut pas les battre dans nos forêts. (Rires) Mais rendons hommage à Singapour.
Singapore is the best one. Now this looks also like a very good story. But it's not really that easy, that it's all a good story. Because I have to show you one of the other facilities. We can also make the color here represent the variable -- and what am I choosing here? Carbon-dioxide emission, metric ton per capita. This is 1962, and United States was emitting 16 tons per person. And China was emitting 0.6, and India was emitting 0.32 tons per capita. And what happens when we moved on? Well, you see the nice story of getting richer and getting healthier -- everyone did it at the cost of emission of carbon dioxide. There is no one who has done it so far. And we don't have all the updated data any longer, because this is really hot data today. And there we are, 2001.
Singapour est numéro un en ce moment. Tout cela ressemble à une très belle histoire. Mais ce n’est pas si évident, que ce soit une belle histoire. Parce que je dois vous montrer une autre fonctionnalité. Nous pouvons aussi faire en sorte que la couleur représente la variable – et quel est mon choix ? Les émissions de CO2, en tonnes par personne. En 1962, les États-Unis émettaient 16 tonnes par personne. La Chine en émettait 0.6, l’Inde 0.32 tonnes par personne. Que se passe-t-il lorsque nous avançons ? Et bien, vous voyez la gentille histoire de l'obtention de la richesse, et d'une meilleure santé... tout le monde l'a fait au prix des émissions de CO2. Il n’y a personne qui ne l’ait pas fait jusqu’à maintenant. Et nous n’avons plus toutes les données mises à jour car ce sont des données brûlantes de nos jours. Et nous voici en 2001.
And in the discussion I attended with global leaders, you know, many say now the problem is that the emerging economies, they are getting out too much carbon dioxide. The Minister of the Environment of India said, "Well, you were the one who caused the problem." The OECD countries -- the high-income countries -- they were the ones who caused the climate change. "But we forgive you, because you didn't know it. But from now on, we count per capita. From now on we count per capita. And everyone is responsible for the per capita emission."
Lors de discussions auxquelles j’ai assisté avec des leaders mondiaux, vous savez, beaucoup disent que maintenant, le problème ce sont les économies émergentes, qu'elles produisent trop de CO2. Le ministre de l’environnement indien a dit : “Eh bien, c'est vous qui avez causé le problème. Les pays de l’OCDE – les pays à haut revenus -- ce sont eux qui ont provoqué le changement climatique. Mais nous vous pardonnons, car vous ne le saviez pas. Mais à partir de maintenant, on compte par personne. A partir de maintenant on compte par personne. Et chacun est responsable de ses émissions par personne”
This really shows you, we have not seen good economic and health progress anywhere in the world without destroying the climate. And this is really what has to be changed. I've been criticized for showing you a too positive image of the world, but I don't think it's like this. The world is quite a messy place. This we can call Dollar Street. Everyone lives on this street here. What they earn here -- what number they live on -- is how much they earn per day. This family earns about one dollar per day. We drive up the street here, we find a family here which earns about two to three dollars a day. And we drive away here -- we find the first garden in the street, and they earn 10 to 50 dollars a day.
Cela vous montre vraiment que nous n’avons pas vu de progrès économique et en matière de santé significatifs où que ce soit dans le monde sans destruction du climat. C’est vraiment cela qui doit être changé. J’ai été critiqué pour vous avoir montré une image trop positive du monde, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Le monde est un endroit plutôt en désordre. Voici le “Dollar Street”. Tout le monde vit dans cette rue. Ce qu’ils gagnent ici -- le nombre qui correspond -- c'est le montant de ce qu’ils gagnent par jour. Cette famille gagne environ un dollar par jour. On remonte la rue par-là, et on trouve une famille qui gagne autour de deux, trois dollars par jour. Et on continue à s'éloigner -- on trouve le premier jardin de la rue, et ils gagnent 10 à 50 dollars par jour.
And how do they live? If we look at the bed here, we can see that they sleep on a rug on the floor. This is what poverty line is -- 80 percent of the family income is just to cover the energy needs, the food for the day. This is two to five dollars. You have a bed. And here it's a much nicer bedroom, you can see. I lectured on this for Ikea, and they wanted to see the sofa immediately here. (Laughter) And this is the sofa, how it will emerge from there. And the interesting thing, when you go around here in the photo panorama, you see the family still sitting on the floor there. Although there is a sofa, if you watch in the kitchen, you can see that the great difference for women does not come between one to 10 dollars. It comes beyond here, when you really can get good working conditions in the family. And if you really want to see the difference, you look at the toilet over here. This can change. This can change. These are all pictures and images from Africa, and it can become much better. We can get out of poverty.
Comment vivent-ils? Si on regarde le lit, on peut voir qu’ils dorment sur un tapis sur le sol. Voila ce qu’est le seuil de pauvreté -- 80% des revenus familiaux servent juste à couvrir les besoins en énergie, et la nourriture du jour. Voila deux à cinq dollars, il y a un lit. Et là, il y a une chambre bien plus agréable, vous pouvez voir. J’ai fait une conférence là-dessus pour IKEA, ils ont immédiatement voulu voir le sofa ici. (Rires) Et voila le sofa, comment il apparaît ici. Et ce qui est intéressant, quand on se balade dans cette photo panoramique, c’est de voir la famille toujours en train de s’asseoir sur le sol, même si il y a un sofa. Si on regarde la cuisine, on peut voir que la grande différence pour les femmes ne se fait pas entre 1 et 10 dollars. Elle se fait au-delà, quand vous pouvez vraiment avoir de bonnes conditions de travail dans la famille. Et si vous voulez vraiment voir une différence, regardez les toilettes. Ça peut changer, ça peut changer. Toutes ces photos et ces images viennent de l’Afrique, et ça peut s’améliorer grandement. Nous pouvons sortir de la pauvreté.
My own research has not been in IT or anything like this. I spent 20 years in interviews with African farmers who were on the verge of famine. And this is the result of the farmers-needs research. The nice thing here is that you can't see who are the researchers in this picture. That's when research functions in poor societies -- you must really live with the people.
Mes propres recherches n’ont pas été sur ordinateur ou quoique ce soit du genre. J’ai passé 20 ans à interroger des fermiers africains qui étaient au bord de la famine. Et ceci est le résultat des recherches sur les besoins des fermiers. Ce qui est bien c'est qu’on ne voit pas qui sont les chercheurs sur cette photo. C’est dans ces cas-là que les recherches marchent pour les sociétés -- il faut vraiment vivre avec les gens.
When you're in poverty, everything is about survival. It's about having food. And these two young farmers, they are girls now -- because the parents are dead from HIV and AIDS -- they discuss with a trained agronomist. This is one of the best agronomists in Malawi, Junatambe Kumbira, and he's discussing what sort of cassava they will plant -- the best converter of sunshine to food that man has found. And they are very, very eagerly interested to get advice, and that's to survive in poverty. That's one context. Getting out of poverty. The women told us one thing. "Get us technology. We hate this mortar, to stand hours and hours. Get us a mill so that we can mill our flour, then we will be able to pay for the rest ourselves." Technology will bring you out of poverty, but there's a need for a market to get away from poverty. And this woman is very happy now, bringing her products to the market. But she's very thankful for the public investment in schooling so she can count, and won't be cheated when she reaches the market. She wants her kid to be healthy, so she can go to the market and doesn't have to stay home. And she wants the infrastructure -- it is nice with a paved road. It's also good with credit. Micro-credits gave her the bicycle, you know. And information will tell her when to go to market with which product. You can do this.
Quand vous êtes pauvre, tout est une question de survie. Il faut trouver de la nourriture. Et ces deux jeunes fermières, ce ne sont que des jeunes filles -- parce que leur parents sont morts du VIH et du SIDA -- elles discutent avec un agronome diplômé. C’est l’un des meilleurs agronomes au Malawi, Junatambe Kumbira, et ils sont en train de discuter quelle sorte de manioc elles vont planter - -- le meilleur convertisseur de soleil en nourriture que l’homme ait trouvé. Et elles sont extrêmement avides d’avoir ces conseils, et ce, pour survivre dans la pauvreté. C’est un contexte. Sortir de la pauvreté. Les femmes nous ont dit une chose: “ Apportez-nous la technologie. Nous haïssons ce mortier, nous restons debout des heures. Apportez-nous une meule que nous puissions moudre notre farine, ensuite nous pourrons payer le reste nous-mêmes.” La technologie vous sortira de la pauvreté, mais il y a besoin d’un marché pour sortir de la pauvreté. Cette femme est très heureuse maintenant, en apportant ses produits au marché. Mais elle est très reconnaissante de l’investissement public dans les écoles afin qu’elle sache compter, et ne se fasse pas avoir une fois rendue au marché. Elle veut que son enfant soit en bonne santé, pour qu'elle puisse aller au marché et n’ait pas à rester à la maison. Et elle veut l’infrastructure -- c’est bien avec une route pavée. Le crédit est aussi un plus. Les micro-crédits lui ont donné le vélo, vous savez. Et des informations lui diront quand se rendre au marché, avec quels produits. Vous pouvez le faire.
I find my experience from 20 years of Africa is that the seemingly impossible is possible. Africa has not done bad. In 50 years they've gone from a pre-Medieval situation to a very decent 100-year-ago Europe, with a functioning nation and state. I would say that sub-Saharan Africa has done best in the world during the last 50 years. Because we don't consider where they came from. It's this stupid concept of developing countries that puts us, Argentina and Mozambique together 50 years ago, and says that Mozambique did worse. We have to know a little more about the world. I have a neighbor who knows 200 types of wine. He knows everything. He knows the name of the grape, the temperature and everything. I only know two types of wine -- red and white. (Laughter) But my neighbor only knows two types of countries -- industrialized and developing. And I know 200, I know about the small data. But you can do that. (Applause)
Mon expérience de 20 ans en Afrique c'est que ce qui semble impossible est possible. L’Afrique ne s’est pas mal débrouillée. En 50 ans, ils sont passés d’une situation pré-médiévale à une Europe très décente d’il y a 100 ans, avec des états et nations fonctionnels. Je dirais que dans le monde, c'est l’Afrique sub-saharienne qui s'est le mieux débrouillée ces 50 dernières années. Parce qu'on ne prend pas en compte d’où ils viennent. C’est ce concept stupide de pays en développement qui nous compare avec l’Argentine et le Mozambique 50 ans en arrière, et qui dit que le Mozambique aujourd'hui est en retard. Nous devons en apprendre un peu plus sur le monde. J’ai un voisin qui connaît 200 sortes de vins. Il connaît tout. Il connaît le nom du raisin, la température et tout. Je ne connais que deux sortes de vin -- rouge et blanc. (Rires) Mais mon voisin ne connaît que deux sortes de pays -- industrialisé et en développement. Et j’en connais 200, je connais toutes les petites données. Mais vous pouvez le faire. (Applaudissements)
But I have to get serious. And how do you get serious? You make a PowerPoint, you know? (Laughter) Homage to the Office package, no? What is this, what is this, what am I telling? I'm telling you that there are many dimensions of development. Everyone wants your pet thing. If you are in the corporate sector, you love micro-credit. If you are fighting in a non-governmental organization, you love equity between gender. Or if you are a teacher, you'll love UNESCO, and so on. On the global level, we have to have more than our own thing. We need everything. All these things are important for development, especially when you just get out of poverty and you should go towards welfare.
Mais je dois rester sérieux. Et comment on fait pour être sérieux ? En faisant un PowerPoint, vous savez ? (Rires) Rendons hommage au pack Office, non? C'est quoi ça, c'est quoi ça, qu'est-ce que je raconte ? Je raconte qu’il y a beaucoup de dimensions de développement. Tout le monde veut votre petit truc. Si vous êtes dans le secteur des entreprises, vous aimez les micros-crédits. Si vous vous battez dans une organisation non gouvernementale, vous aimez l’égalité des sexes. Ou si vous êtes un professeur, vous aimerez l’UNESCO, et ainsi de suite. Au niveau mondial, nous devons avoir plus que notre petit truc. Nous avons besoin de tout. Toutes ces choses sont importantes pour le développement, en particulier lorsque vous venez juste de sortir de la pauvreté et que vous devez aller vers le bien-être.
Now, what we need to think about is, what is a goal for development, and what are the means for development? Let me first grade what are the most important means. Economic growth to me, as a public-health professor, is the most important thing for development because it explains 80 percent of survival. Governance. To have a government which functions -- that's what brought California out of the misery of 1850. It was the government that made law function finally. Education, human resources are important. Health is also important, but not that much as a mean. Environment is important. Human rights is also important, but it just gets one cross.
Maintenant, ce à quoi il nous faut réfléchir c'est : qu'est-ce qu'un but de développement, et quels sont les moyens de développement ? Je vais d’abord mettre des notes aux moyens les plus importants. La croissance économique pour moi, en tant que professeur de santé publique, est la chose la plus importante pour le développement, car elle explique 80% de la survie. La gouvernance. Avoir un gouvernement qui fonctionne -- c’est ce qui a sorti la Californie de la misère en 1850. C’est le gouvernement qui a finalement fait fonctionner la loi. L’éducation, les ressources humaines sont importantes. La santé est importante aussi, mais pas tant que ça en tant que moyen. L’environnement est important. Les droits de l’Homme aussi sont importants, mais ils n’ont qu’une croix.
Now what about goals? Where are we going toward? We are not interested in money. Money is not a goal. It's the best mean, but I give it zero as a goal. Governance, well it's fun to vote in a little thing, but it's not a goal. And going to school, that's not a goal, it's a mean. Health I give two points. I mean it's nice to be healthy -- at my age especially -- you can stand here, you're healthy. And that's good, it gets two plusses. Environment is very, very crucial. There's nothing for the grandkid if you don't save up. But where are the important goals? Of course, it's human rights. Human rights is the goal, but it's not that strong of a mean for achieving development. And culture. Culture is the most important thing, I would say, because that's what brings joy to life. That's the value of living.
Maintenant, quels sont les buts ? Où voulons-nous aller ? L'argent ne nous intéresse pas. L’argent n’est pas un but. C’est le meilleur moyen, mais je lui donne zéro en tant que but. La gouvernance, eh bien, c’est marrant de voter dans un petit truc, mais ce n’est pas un but. Et aller à l’école, ce n’est pas un but, c’est un moyen. Je donne deux points à la santé. Je veux dire que c’est bien d’être en bonne santé -- surtout à mon âge -- vous pouvez vous tenir debout, vous êtes en bonne santé. Et ça c’est bien, elle reçoit deux plus. L’environnement est absolument essentiel. Il ne restera rien pour les petits-enfants si vous ne le préservez pas. Mais où sont les buts importants ? Les droits de l’Homme, bien sûr. Les droits de l’Homme sont le but, mais ils ne sont pas très puissants comme moyen de se développer. Et la culture. La culture est la chose la plus importante, je dirais, car c’est ce qui amène la joie dans la vie. C’est la valeur de la vie.
So the seemingly impossible is possible. Even African countries can achieve this. And I've shown you the shot where the seemingly impossible is possible. And remember, please remember my main message, which is this: the seemingly impossible is possible. We can have a good world. I showed you the shots, I proved it in the PowerPoint, and I think I will convince you also by culture. (Laughter) (Applause) Bring me my sword! Sword swallowing is from ancient India. It's a cultural expression that for thousands of years has inspired human beings to think beyond the obvious. (Laughter) And I will now prove to you that the seemingly impossible is possible by taking this piece of steel -- solid steel -- this is the army bayonet from the Swedish Army, 1850, in the last year we had war. And it's all solid steel -- you can hear here. And I'm going to take this blade of steel, and push it down through my body of blood and flesh, and prove to you that the seemingly impossible is possible. Can I request a moment of absolute silence? (Applause)
Donc ce qui semble impossible est possible. Même les pays d’Afrique peuvent y arriver. Et je vous ai montré la photo où ce qui semble impossible est possible. Et souvenez vous, s’il-vous-plaît, souvenez-vous de mon principal message, qui est le suivant: ce qui semble impossible est possible. Nous pouvons avoir un monde bon. Je vous ai montré les photos, je vous l’ai prouvé avec le Powerpoint, et je pense que je vais aussi vous convaincre avec la culture. (Rires) (Applaudissements) Qu’on m'apporte mon épée ! Les avaleurs d'épée nous viennent de l’Inde ancienne. C’est une forme d'expression culturelle qui pendant des millénaires a inspiré les hommes à réfléchir au-delà de l’évidence. (Rires) Et je vais maintenant vous prouver que ce qui semble impossible est possible en prenant cette pièce d’acier -- acier véritable -- ceci est une baïonnette de l’armée Suédoise, 1850, la dernière année où nous avons eu une guerre. Et elle est faite entièrement d’acier -- vous pouvez l’entendre. Je vais prendre cette lame d’acier, et la pousser au fond de mon corps de chair et de sang, et vous prouver que ce qui semble impossible est possible. Puis-je vous demander un moment de silence total? (Applaudissements)