It's become strangely normal to tell our kids that they're going to die from climate change. If sea-level rise doesn’t get them, then a wildfire will, or a global famine, or crop failures. Maybe a fatal heat wave, the insect apocalypse or the fishless oceans. These are the headlines we've all been told will be the end of humanity.
Il est devenu étrangement normal de dire à nos enfants que le changement climatique les tuera. Si ce n’est pas l’élévation du niveau de la mer, ce sera un feu de forêt, une famine mondiale, de mauvaises récoltes. Peut-être une vague de chaleur, l'apocalypse des insectes ou la disparition des poissons. Voilà les gros titres ! On est tous avertis : tout ça marquera la fin de l’humanité.
So we shouldn't be surprised, then, that young people today feel crippled with anxiety. A large international survey asked 10,000 young people about their attitudes to climate change. More than half said they think humanity’s doomed; three-quarters find the future frightening; and more than one in three are hesitant to have children of their own. Young people today truly feel like they could be the last generation. In fact, prominent activist groups actually take on this very name.
Il ne faut donc pas s'étonner que la jeunesse soit paralysée par l’anxiété. Une vaste enquête internationale a demandé à 10 000 jeunes quelle était leur attitude face au changement climatique. Plus de la moitié pensent que l’humanité va s’éteindre ; trois quarts trouvent l’avenir effrayant ; et plus d’une personne sur trois hésite à avoir des enfants. La jeunesse a le sentiment aigu qu’elle pourrait être la dernière génération. En fait, les principaux groupes d'activistes portent précisément ce nom.
Now I get this feeling, I've been there. I used to feel like humanity was doomed, and despite having multiple environmental degrees, I felt completely helpless to do anything about it.
Je les comprends, je suis passée par là. J’avais l’impression que l’humanité allait s’éteindre, et malgré mes multiples diplômes en environnement, je me sentais impuissante à faire quoi que ce soit pour y remédier.
But I'm a data scientist, and after years poring over the data on how far humanity's come and how quickly things are now moving, my perspective on this has changed. I think we've got this framing upside down. Far from being the last generation, I think we will be the first generation: the first generation to be sustainable.
Mais je suis spécialiste des données, et j’examine depuis des années celles sur le chemin parcouru par l’humanité et la rapidité de l’évolution du monde. Cela a changé mon point de vue à ce sujet. Je pense que nous avons tout compris à l’envers. Loin d'être la dernière génération, nous serons la première génération : la première génération à être durable.
When we think about sustainability, we might imagine humans have only become unsustainable in the very recent past, that our ancestors lived in perfect balance with nature and only recently has that been knocked off. Unfortunately, this is not true. If we're nostalgic for sustainable paths to rewind back to, there is none. The world has never been sustainable.
Quand on parle de durabilité, on pense que les humains sont devenus non-durables très récemment, que nos ancêtres vivaient en parfait équilibre avec la nature et que ce n’est que récemment que cela a changé. Ce n'est malheureusement pas vrai. Les nostalgiques des anciennes voies durables à suivre seront déçus : il n’y en a pas. Le monde n'a jamais été durable.
Now I get that that's a controversial statement, so let me explain why. When we think about the definition of sustainability, we might imagine something like this: "having a low environmental impact to protect future generations." And it's true, by this definition, many of our ancestors were sustainable. They did have a low environmental impact. But the reason they had a low environmental impact is because the populations were tiny. And the reason their populations were tiny is because half of children died before reaching puberty. Half of children died. That, then, raises the question: Is that what we really think sustainability is? Is that the world we want to maintain and preserve, one where half of our children die? Hope your answer to that is no. If we care about human suffering, we need to add another dimension to this. We need to also provide a good life for everyone today.
Certes, voilà une déclaration controversée, alors je vais clarifier ça. La définition de la durabilité ressemble à quelque chose comme ceci : « avoir un faible impact environnemental pour protéger les générations futures ». Et il est vrai que selon cette définition, nos ancêtres étaient durables. Leur impact environnemental était modeste. Mais s'ils ont eu un faible impact environnemental, c’est parce que les populations étaient peu nombreuses. Et les populations étaient peu nombreuses parce que la moitié des enfants mouraient avant d’atteindre la puberté. La moitié des enfants mouraient. Cela soulève la question suivante : est-ce vraiment ce que nous pensons de la durabilité ? Voulons-nous maintenir et préserver ce monde-là, un monde où la moitié de nos enfants meurent ? J'espère que votre réponse est non. En matière de souffrance humaine, il convient d’ajouter une autre dimension : nous devons également offrir une bonne vie à tous.
Now that gives our definition two halves. If we fail on either half, we have failed to be sustainable. That's where our ancestors were never sustainable. They never achieved the first half of the equation. And over the last few centuries, the world has made amazing progress on the first half. As we've shown at Our World in Data, child mortality is now down to four percent. Extreme poverty used to be the default, now less than one in 10 people live there. Literacy and education used to be rare; now, most children in the world get the opportunity to go to school. But the world as it is today is still unacceptable. It's unacceptable that millions of children die every year, that hundreds of millions live on less than two dollars a day, which is an incredibly low poverty line. But pick almost any metric of human wellbeing, and you'll find that the world has become a much better place.
Il en découle une définition en deux parties. Si nous échouons sur l’une ou l’autre, nous échouons à être durables. C’est là que nos ancêtres ne le furent pas. Ils n’ont jamais réussi la première moitié de l’équation. Et au cours des derniers siècles, le monde a fait des progrès incroyables sur cette partie-là. Ça apparaît sur « Our World in Data », la mortalité infantile est désormais de 4 %. Autrefois, l’extrême pauvreté était la norme. Aujourd’hui, on parle de moins d’une personne sur dix. Autrefois, alphabétisation et éducation étaient rares. Aujourd’hui, la plupart des enfants ont la possibilité d’aller à l’école. Mais le monde tel qu’il est aujourd’hui reste inacceptable. Que des millions d’enfants meurent tous les ans, que des centaines de millions vivent avec moins de deux dollars par jour, horriblement peu pour vivre, tout cela est inacceptable. Pour autant, les indicateurs du bien-être humain permettent de constater que le monde est devenu un bien meilleur endroit.
But that progress has come at a cost. It's come at a cost to the environment. We burn wood and fossil fuels for energy. We expanded farmlands at the cost of forests, and our insatiable appetite for meat means we now use half of the world's habitable land for farming. We kill billions of animals every year. These are the trends that make us feel doomed. We see these lines rising, and we assume they might never stop.
Mais ces progrès ont un prix. Cela a un coût pour l'environnement. Notre énergie provient du bois et des combustibles fossiles. Les terres agricoles dévorent nos forêts et notre appétit insatiable pour la viande nous oblige à consacrer la moitié des terres habitables à l’agriculture. Nous tuons des milliards d’animaux chaque année. Il y a de quoi se sentir condamnés. On lit ces graphes et on suppose que ça ne s’arrêtera jamais.
But more recent data tells us a slightly different story. A more hopeful story, that we can turn things around. This is per-capita CO2 emissions in the UK since 1750. Over the last few decades, emissions in the UK have halved. That means that my carbon footprint today is less than half that of my grandparents' when they were my age. That's despite the fact I live a much more extravagant lifestyle, or, as they'd put it, "You youngsters just don't know how good you've got it these days."
Mais des données plus récentes nous racontent une histoire différente. Une histoire d’espoir, selon laquelle nous pouvons changer les choses. Voici les émissions de CO2 par habitant au Royaume-Uni depuis 1750. Ces dernières décennies, les émissions ont diminué de moitié. Ça signifie que mon empreinte carbone aujourd’hui est deux fois plus petite que celle de mes grands-parents à mon âge. Et ce, malgré mon style de vie beaucoup plus extravagant, comme ils l’auraient dit : « Vous, les jeunes, vous ignorez combien votre vie est douce. »
(Laughter)
(Rires)
Now, you might think the UK's cheating here. It used to be this industrial powerhouse, now it gets China, India and Bangladesh to produce its stuff for it. Maybe it's just offshored all these emissions. There's a bit of truth to this -- when we adjust for trade, emissions in the UK are higher -- but we still see this dramatic decline over the last few decades. Offshoring is a bit of the story, but it's not the entire story. At the same time, the UK has increased its GDP. GDP has gone up, while emissions have come down. And it's not the only country to achieve this. You will see the same for the US, for Germany, France, Spain, Portugal. A long list of countries have increased GDP while reducing their emissions. And again, this is not just because they've offshored them. The notion that economic growth has to be incompatible with reducing our environmental impact is simply wrong.
On pourrait penser que le Royaume-Uni triche. Ce fut une puissance industrielle. Aujourd’hui, la Chine, l’Inde et le Bangladesh sont devenus ses usines. Peut-être que le pays a délocalisé toutes ses émissions. Il y a une part de vérité là-dedans : l’ajustement pour tenir compte du commerce redresse les émissions du Royaume-Uni, mais nous constatons toujours une baisse spectaculaire des dernières décennies. La délocalisation est un des facteurs, mais pas le seul. Simultanément, le Royaume-Uni a augmenté son PIB, tandis que les émissions ont diminué. Et ce n’est pas le seul pays à y parvenir. Vous verrez la même chose aux États-Unis, en Allemagne, en France, en Espagne et au Portugal. Une longue liste de pays ont augmenté leur PIB tout en réduisant leurs émissions. Et à nouveau, ce n’est pas une simple délocalisation. L’idée selon laquelle la croissance est incompatible avec la réduction de notre empreinte est tout simplement fausse.
Now rich countries are reducing their emissions, but low- and middle-income countries are increasing theirs. What does this mean at a global level? Well, total CO2 emissions are now beginning to flatline, but actually, emissions per person already peaked a decade ago. That means the emissions of the average person in the world today have peaked, and are now falling. And we will see a peak in total CO2 emissions soon.
Les pays riches réduisent leurs émissions, mais les pays à revenu faible ou moyen augmentent les leurs. Qu’est-ce que cela signifie au niveau mondial ? Eh bien, les émissions totales de CO2 commencent maintenant à stagner, mais en fait, les émissions par personne ont déjà atteint un pic il y a dix ans. Ça signifie que les émissions de l’humain moyen dans le monde diminuent, que nous assisterons bientôt à un pic des émissions de CO2.
Now, why is this happening? A big driver has been technological change. Here, we see coal production in the UK since 1700. Now the UK was the birthplace of industrial coal, and it has now died there. When I was born, more than half of the UK's electricity was coming from coal. This is now less than two percent. And it’s dying in many other countries too. You will see the same for the US, Germany, Denmark, Spain, Portugal, Greece, Ireland. In many countries in the world, coal is dying. Taking its place are renewables, where costs are plummeting. The cost of solar has fallen by 99.8 percent since 1970, fallen by 90 percent in the last decade alone. And if you're worried that it looks like this price trend is leveling off, don't be. When we zoom in, we see that the price of solar continues to fall. And the same is true for wind. Go back a decade, and solar and wind were among the most expensive energy technologies we had. That is why the world was not making progress, that is why countries were not deploying them -- they were far too expensive. But just ten years on, and that script has flipped. In many countries in the world, solar and wind are now the cheapest.
Pourquoi cela se produit-il ? Le changement technologique fut l’un des principaux moteurs. Voici la production de charbon au Royaume-Uni depuis 1700. Le Royaume-Uni vit la naissance et la mort du charbon industriel, À ma naissance, plus de la moitié de l’électricité du pays provenait du charbon. Ce chiffre est aujourd’hui inférieur à 2 %. De nombreux autres pays suivent cette voie : les États-Unis, l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, l’Irlande. Dans de nombreux pays, le charbon est en train de mourir, remplacé par les énergies renouvelables, avec des coûts en chute libre. Le coût de l’énergie solaire a chuté de 99,8 % depuis 1970, et de 90 % au cours de la dernière décennie seulement. Et si vous craignez que cette tendance des prix se stabilise, ne vous inquiétez pas. En zoomant, on constate que le prix de l’énergie solaire continue de baisser. Il en va de même pour l’éolien. Il y a dix ans, le solaire et l’éolien figuraient parmi les technologies énergétiques les plus coûteuses. C'est pourquoi le monde ne progressait pas, c’est pourquoi les pays ne les déployaient pas, car c’était bien trop cher. Mais à peine dix ans plus tard, le scénario a changé. Dans de nombreux pays, solaire et éolien sont désormais les moins chers.
Now if we're going to have renewables, we're going to need energy storage. But there's good news there too. The price of batteries has fallen by 98 percent since 1990. If you take the battery you'd find in a Tesla today, go back to 1990, it would have cost one million dollars. It now costs just 12,000. That’s completely transformed the world of energy storage and completely transformed the world of transport. Global sales of petrol and diesel cars have already peaked -- they peaked in 2017, and they are now falling. Taking their place are electric cars, where, in a space of just a few years, sales are going through the roof.
Cependant, les énergies renouvelables nécessitent un stockage d’énergie. Ici aussi, les nouvelles sont bonnes. Le prix des batteries a chuté de 98 % depuis 1990. La batterie que l’on trouve dans une Tesla aujourd’hui aurait coûté un million de dollars en 1990. Elle ne coûte plus que 12 000. Cela a complètement transformé le monde du stockage de l’énergie et celui du transport. Les ventes mondiales de voitures à moteur thermique déclinent : elles ont atteint un pic en 2017 et elles sont aujourd’hui en baisse. Elles sont remplacées par les voitures électriques, dont les ventes explosent depuis quelques années.
And from energy and transport to the food we eat, you might imagine that global deforestation is at its highest level ever. But actually, global deforestation peaked decades ago and is now falling. But actually, it's better than that, because many countries are now regrowing their old forests, such that the net decline is even more impressive.
Et de l’énergie au transport, en passant par notre alimentation, la déforestation mondiale a atteint un niveau jamais atteint auparavant. Mais en réalité, celle-ci a atteint son pic il y a des décennies, et elle est en train de diminuer. C’est même encore mieux que cela, car de nombreux pays replantent désormais leurs anciennes forêts, ce qui rend le déclin net de la déforestation encore plus impressionnant.
Now, why is this happening? A big driver has been increases in crop yields. For all of our agricultural history, crop yields were low and stagnant. Farmers had basically no opportunities to increase them. Over the last century, across many countries and many different crop types, crop yields have skyrocketed. Here, we see it for the US, for corn, where yields have grown sixfold, from two tonnes to 12 tonnes. Now what this means is we can grow a lot more food from a lot less land. The amount of land used to produce corn in the US has not increased in over a century, but look at the change in corn production.
Pourquoi cela se produit-il ? L’un des principaux moteurs fut l’augmentation du rendement agricole. Longtemps dans l’histoire agricole, les rendements furent faibles et stagnants. Les agriculteurs n’avaient pratiquement aucune possibilité de les améliorer. Mais au cours du siècle dernier, dans beaucoup de pays et pour diverses de cultures, les rendements ont explosé. Ici, on voit le maïs aux États-Unis : les rendements ont été multipliés par six, passant de deux tonnes à 12 tonnes. Nous pouvons donc produire beaucoup plus de nourriture avec beaucoup moins de terres. La superficie de production du maïs aux États-Unis n’a pas augmenté depuis plus d’un siècle. Mais regardez l’évolution de la production.
My main point here is that in the past, human progress had to come at the cost of the environment. If we wanted energy, we had to burn wood or we had to burn fossil fuels. If we wanted to grow more food, we had to expand farmland, often at the cost of forests. But technology and innovation means we're very quickly decoupling these impacts, such that this conflict is no longer true.
Ce que je veux dire ici, c’est que par le passé, le progrès humain devait se faire au détriment de l’environnement. Si nous voulions de l'énergie, nous devions brûler du bois ou des combustibles fossiles. Pour produire davantage de nourriture, nous devions étendre les terres agricoles, souvent au détriment des forêts. Mais la technologie et l’innovation nous permettent de dissocier rapidement ces impacts, de sorte que ce conflit n’est plus vrai.
Let's then think about the world that we can have. We need to achieve the first half of our equation. We need to end global poverty. And here, I'm not talking about raising everyone above a two-dollar-a-day poverty line. That is simply not good enough. We need to provide everyone with a good, comfortable life. No child should die from a cause that’s preventable. Every child should get the opportunity to go to school and get an education. At the same time, we need to peak and reduce our CO2 emissions; we need to move away from fossil fuels; and we need to end deforestation, while feeding eight, nine, ten billion people, at the same time.
Réfléchissons ensuite au monde que nous pouvons avoir. Nous devons réaliser la première partie de notre équation et mettre fin à la pauvreté dans le monde. Je ne parle pas d’élever tout le monde au-dessus du seuil de pauvreté de 2 dollars par jour. Cela n’est pas assez. Nous devons offrir à chacun une vie bonne et confortable. Aucun enfant ne devrait mourir d'une cause évitable. Tous les enfants doivent pouvoir aller à l’école et recevoir une éducation. Simultanément, nous devons dépasser le pic de CO2 et réduire nos émissions, nous éloigner des combustibles fossiles et mettre fin à la déforestation, tout en nourrissant huit, neuf ou dix milliards de personnes.
How do we do that? How do we become the First Generation? First, our low-carbon technologies need to become the default. There's two ways to do this. The first is to make sure that they are affordable, to make sure that they are the cheapest option. Solar and wind are already cheaper than coal, electric cars will soon be cheaper than gasoline, and alternative proteins need to be cheaper than meat. The other way to do this is to make sure these technologies are better. Environmental products have often been promoted as this happy gimmick, but they need to go mainstream, and for that, they need to be better than the high-carbon alternatives.
Comment fait-on ? Comment devient-on la première génération ? D’abord, nos technologies bas-carbone doivent devenir la solution par défaut. Il y a deux manières de procéder. La première consiste à s’assurer qu’elles sont bon marché, qu’elles constituent l’option la moins chère. Le solaire et l’éolien le sont déjà moins que le charbon, les voitures électriques le seront bientôt moins que l’essence et les protéines alternatives doivent coûter moins que la viande. La deuxième voie est de veiller à ce que ces technologies soient meilleures. Les produits environnementaux sont souvent présentés comme des gadgets sympas. Mais ils doivent être généralisés. Pour cela, ils doivent être meilleurs que les alternatives haut carbone.
Now my brother recently got an electric car. He didn't get an electric car because he really cares about the environment. He does not want to be the next Greta Thunberg. And he definitely does not want to be like me.
Mon frère a récemment acheté une voiture électrique. Il n’a pas fait ce choix parce qu’il se préoccupe de l’environnement. Il n’a pas l’intention de devenir Greta Thunberg, et encore moins être comme moi.
(Laughter)
(Rires)
He got an electric car because the design and the driving experience were far better than the petrol alternatives. That is how we make low-carbon technologies the default. We need to reframe the way we talk about sustainability as often promoted as a sacrifice. Environmental messaging is often built on scarcity. It’s about reducing our lives back to the bare minimum and no more. But this is not a vision that inspires anyone. This is not the future we want to build. We need to reframe sustainability as an opportunity, because it is an opportunity. It's an opportunity to provide clean, abundant energy for everyone, whether that's powering cities or countries, or getting rural communities connected for the very first time. It’s about not being at the whims of fossil-fuel markets or having millions plunged into fuel poverty when dictators invade neighboring countries. It's about breathing clean air. Here, we see the decline in harmful air pollution in the US, from 2005 to 2021. Stopping people from dying is not a sacrifice.
Il a acheté une voiture électrique parce que le design et la conduite étaient bien meilleurs que les alternatives thermiques. C’est ainsi que les technologies bas carbone deviennent la solution par défaut. Il faut revoir la façon dont nous parlons de durabilité, souvent présentée comme un sacrifice. Les messages de durabilité reposent souvent sur la raréfaction et la nécessité de réduire notre train de vie au strict minimum. Mais cette vision n’inspire personne. Ce n’est pas le futur que nous voulons construire. Il faut recadrer la durabilité comme une opportunité, car ça l’est. C’est l’occasion de fournir une énergie propre et abondante à tous - qu’il s’agisse d’alimenter les villes ou les pays, ou de connecter les communautés rurales pour la toute première fois - de ne plus dépendre des caprices des marchés des hydrocarbures, de ne plus voir populations sombrer dans la précarité énergétique quand un dictateur envahit son voisin. Il s’agit enfin de respirer de l’air pur. Nous assistons à la baisse de la pollution atmosphérique aux États-Unis, de 2005 à 2021. Empêcher les gens de mourir n’est pas un sacrifice.
Finally, it's a way to rethink the way we live our lives, the way we design our cities and our communities. Here, we see Copenhagen, with bikes on the road, or Amsterdam, where you have layer upon layer of bike rack. Now I'm not saying this is how our cities have to look. We can design them in any way we want. What I'm saying is that sustainability gives us the shelf to rethink the way we do things.
Enfin, c’est une façon de repenser notre façon de vivre, la façon dont nous concevons nos villes et nos communautés. Ici, nous voyons Copenhague, avec des vélos sur la route, ou Amsterdam, où l’on trouve plusieurs niveaux de porte-vélos. Toutes les villes ne doivent certes pas ressembler à ça. Nous pouvons les concevoir selon notre gré. Ce que je veux dire, c’est que la durabilité peut devenir l’aune pour repenser notre façon de faire les choses.
Finally, we need to rethink the way we use data. As a data scientist, I take this very seriously. The environmentalists have done an amazing job of waking the world up to these problems. Those charts of rising CO2 and rising temperature have been absolutely critical. They're why I'm on the stage today, they're why I got involved in this in the first place. But there's a limit. When that's all we see, we become paralyzed. We see these lines rising, and we assume that they might never stop. We assume that no progress has been made, that nothing good is happening. But as we've just seen, this couldn't be further from the truth. We need to use data to inspire, to show what the problems are, also what the solutions are, and we need to show real signs of progress from countries, individuals, companies.
Enfin, nous devons repenser la façon dont nous utilisons les données. En tant que spécialiste du domaine, je prends cela très au sérieux. Les écologistes ont fait un travail remarquable en sensibilisant le monde à ces problèmes. Ces graphiques de l’augmentation du CO2 et de la hausse de la température furent essentiels. C’est pour ça que je suis sur scène, c’est pour ça que je me suis engagée sur ce sujet. Mais il y a une limite. Ne plus voir que ça nous tétanise. Nous voyons les courbes évoluer et nous supposons que c’est infini. Nous supposons qu’aucun progrès n’est fait, que rien de bon ne se passe. Mais nous l’avons vu, rien n’est plus éloigné de la vérité. Nous devons utiliser les données pour inspirer, pour montrer quels sont les problèmes et quelles sont les solutions et nous devons montrer les signes de progrès de la part des pays, des particuliers et des entreprises.
Historically, our sustainability equation went like this. It was one or the other. You could not have both at the same time. We can be the first generation that does achieve both. Now the emphasis here is on "can." None of this is inevitable. It's not even inevitable that we'd have this opportunity in the first place. We're only here because of the relentless work of environmentalists, activists, scientists, engineers, entrepreneurs, communicators, determined to make the world a better place. They have brought us here, and we need to take that forward. We need to do it bigger, and we need to do it much, much faster.
Historiquement, notre équation de durabilité était la suivante. C'était l'un ou l'autre. On ne pouvait pas avoir les deux en même temps. Nous pouvons être la première génération à y parvenir, et j’insiste sur le « pouvons ». Rien de tout cela n'est inévitable. Il n’était même pas garanti au départ que nous ayons cette possibilité. Nous sommes ici uniquement grâce au travail acharné d'écologistes, d’activistes, de scientifiques, d’ingénieurs, d’entrepreneurs, de communicateurs, déterminés à rendre le monde meilleur. Ils nous ont amenés ici et nous devons aller de l’avant. Nous devons le faire à plus grande échelle et beaucoup, beaucoup plus vite.
But we do have the opportunity to be the first generation that builds a sustainable world. Let's take it.
Mais nous avons la possibilité d'être la première génération à construire un monde durable. Alors allons-y.
Thank you.
Merci.
(Cheers and applause)
(Acclamations et applaudissements)