Chris Anderson: Thank you so much, Prime Minister, that was both fascinating and quite inspiring. So, you're calling for a global ethic. Would you describe that as global citizenship? Is that an idea that you believe in, and how would you define that?
Chris Anderson : Merci beaucoup, Monsieur le Premier Ministre, ce fut aussi passionnant qu'inspirant. Donc, vous appelez au développement d'une éthique planétaire. Décrieriez vous cela comme une citoyenneté mondiale ? Est-ce une idée à laquelle vous croyez, et comment la définiriez vous ?
Gordon Brown: It is about global citizenship and recognizing our responsibilities to others. There is so much to do over the next few years that is obvious to so many of us to build a better world. And there is so much shared sense of what we need to do, that it is vital that we all come together. But we don't necessarily have the means to do so.
Gordon Brown : Je crois qu'il s'agit bien de citoyenneté mondiale. Il s'agit de reconnaitre nos responsabilités envers les autres. Il y a tant de choses à faire au cours des prochaines années qui sont évidentes pour beaucoup d'entre nous pour construire un monde meilleur. Et il y a tellement de sens partagé sur ce que nous devons faire, qu'il est essentiel que nous marchions tous ensemble. Mais nous n'avons pas forcément les moyens de le faire.
So there are challenges to be met. I believe the concept of global citizenship will simply grow out of people talking to each other across continents. But of course the task is to create the institutions that make that global society work. But I don't think we should underestimate the extent to which massive changes in technology make possible the linking up of people across the world.
Il y a donc des défis à relever. Je crois que le concept de citoyenneté mondiale va simplement émerger des discussions de personnes issues de continents différents. Mais après, bien sûr, le travail consiste à créer les institutions permettant à cette société globale de fonctionner. Mais je ne crois pas qu'il faille sous-estimer la mesure dans laquelle les changements massifs dans la technologie rendent possible l'interconnexion de personnes à travers le monde.
CA: But people get excited about this idea of global citizenship, but then they get confused a bit again when they start thinking about patriotism, and how to combine these two. I mean, you're elected as Prime Minister with a brief to bat for Britain. How do you reconcile the two things?
CA : Les gens se passionnent pour cette idée de citoyenneté mondiale, mais ensuite ils sont de nouveau un peu confus lorqu'ils commencent à réfléchir d'une manière plus patriotique et comment combiner les deux. Je veux dire, vous avez été élu au poste de Premier Ministre pour défendre les intérêt de l'Angleterre. Comment pouvez vous concilier ces deux éléments ?
GB: Well, of course national identity remains important. But it's not at the expense of people accepting their global responsibilities. And I think one of the problems of recession is that people become more protectionist, they look in on themselves, they try to protect their own nation, perhaps at the expense of other nations. When you actually look at the motor of the world economy, it cannot move forward unless there is trade between the different countries. And any nation that would become protectionist over the next few years would deprive itself of the chance of getting the benefits of growth in the world economy.
Oui, bien sûr, l'identité nationale demeure importante. Mais ce n'est pas au détriment des personnes qui acceptent leurs reponsabilités mondiales. Et je pense que l'un des problèmes d'une récession est que les gens deviennent plus protectionnistes, qu'ils se replient sur eux mêmes, qu'ils essaient de protéger leur propre pays, et cela, peut-être, aux dépends des autres pays. En fait, quand vous regardez le moteur de l'économie mondiale, il ne peut avancer que si les différents pays commercent entre eux. Et toute nation qui deviendrait protectionniste au cours des prochaines années se priverait des bénéfices engendrés par la croissance de l'économie mondiale.
So, you've got to have a healthy sense of patriotism; that's absolutely important. But you've got to realize that this world has changed fundamentally, and the problems we have cannot be solved by one nation and one nation alone.
On doit donc avoir un sens patriotique sain ; c'est absolument important. Mais on doit réaliser que le monde a changé fondamentalement, et que les problèmes que nous rencontrons ne peuvent pas être résolus
CA: Well, indeed. But what do you do when the two come into conflict and you're forced to make a decision that either is in Britain's interest, or the interest of Britons, or citizens elsewhere in the world?
par une nation et une nation seule. CA : En effet. Mais que faites vous quand les deux entrent en conflit et que vous êtes contraint à prendre une décision qui soit soit dans l'intérêt de la Grande-Bretagne, soit dans l'intérêt des britanniques, soit dans l'intérêt des citoyens ailleurs dans le monde ?
GB: Well I think we can persuade people that what is necessary for Britain's long-term interests, what is necessary for America's long-term interests, is proper engagement with the rest of the world, and taking the action that is necessary.
GB : Je pense que nous pouvons convaincre les gens que ce qui est nécessaire pour les intérêts à long termes britanniques, que ce qui est nécessaire pour les intérêts à long termes américains, est un engagement correct avec le reste du monde, et prendre les mesures nécessaires.
There is a great story, again, told about Richard Nixon. 1958, Ghana becomes independent, so it is just over 50 years ago. Richard Nixon goes to represent the United States government at the celebrations for independence in Ghana. And it's one of his first outings as Vice President to an African country. He doesn't quite know what to do, so he starts going around the crowd and starts talking to people and he says to people in this rather unique way, "How does it feel to be free?" And he's going around, "How does it feel to be free?" "How does it feel to be free?" And then someone says, "How should I know? I come from Alabama."
Il y a, là encore, une grande histoire à raconter à propos de Richard Nixon. En 1958, le Ghana est devenu indépendant. Cela fait donc juste un peu plus de 50 ans, que Richard Nixon est allé au Ghana pour représenter le gouvernement américain lors de la célébration d'indépendance. Et ce fut l'un de ces premiers déplacement en Afrique en tant que vice-président. Il ne savait pas trop quoi faire ; il commença donc à marcher à travers la foule et commença à parler aux gens dans la foule. Puis il leur dit d'une manière plutôt unique, "Comment vous sentez vous d'être libres ?" Et il continua à marcher dans la foule, demandant, "Comment vous sentez vous d'être libres ?" "Comment vous sentez vous d'être libres ?" Et finalement, quelqu'un dit, "Comment pourrais-je savoir ? Je viens d'Alabama." (Rires)
(Laughter)
And that was the 1950s. Now, what is remarkable is that civil rights in America were achieved in the 1960s. But what is equally remarkable is socioeconomic rights in Africa have not moved forward very fast even since the age of colonialism. And yet, America and Africa have got a common interest. And we have got to realize that if we don't link up with those people who are sensible voices and democratic voices in Africa, to work together for common causes, then the danger of Al Qaeda and related groups making progress in Africa is very big.
C'était les années 50. Or, ce qui est remarquable, c'est que les droits de la personne aux États-Unis se sont développés dans les années 60. Mais ce qui est tout aussi remarquable, c'est que les droits socio-économiques en Afrique n'ont pas progressé très vite, même depuis l'âge du colonialisme. Et maintenant, l'Amérique et l'Afrique ont un intérêt en commun. Et nous devons réaliser que si nous ne nous joignons pas à ces personnes qui sont sensibles au développement de la démocratie en Afrique, pour travailler ensemble pour des causes communes, alors le danger qu'Al-Qaïda et que des groupes connexes fassent des progrès en Afrique est très important.
So, I would say that what seems sometimes to be altruism, in relation to Africa, or in relation to developing countries, is more than that. It is enlightened self-interest for us to work with other countries. And I would say that national interest and, if you like, what is the global interest to tackle poverty and climate change do, in the long run, come together. And whatever the short-run price for taking action on climate change or on security, or taking action to provide opportunities for people for education, these are prices that are worth paying so that you build a stronger global society where people feel able to feel comfortable with each other and are able to communicate with each other in such a way that you can actually build stronger links between different countries.
Je dirais donc que ce qui peux parfois apparaitre comme de l'altruisme envers l'Afrique, ou envers les pays en voie de développement, est plus que cela ; c'est également un intérêt intelligent pour nous de travailler avec d'autres pays. Donc je dirais que l'intérêt national et, si vous voulez, l'intérêt mondial pour lutter contre la pauvreté et les changements climatiques se rejoignent dans le long terme. Et quel que soit le prix à payer à court terme pour prendre des mesures contre les changements climatiques, ou prendre des mesures pour la sécurité, ou prendre des mesures pour permettre à des gens d'accéder à l'éducation ; ce sont des sommes qui valent la peine d'être payées dans le but de construire une société mondiale plus forte, où les gens se sentent capables d'être à l'aise avec les autres et de communiquer avec les autres afin de construire des liens plus forts entre différents pays.
CA: I still just want to draw out on this issue. So, you're on vacation at a nice beach, and word comes through that there's been a massive earthquake and that there is a tsunami advancing on the beach. One end of the beach, there is a house containing a family of five Nigerians. And at the other end of the beach there is a single Brit. You have time to --
Je veux juste encore prolonger la discussion sur ce problème. Donc, vous êtes en vacances sur une plage sympa, et vous apprenez qu'il y a eu un violent tremblement de terre et qu'un tsunami avance vers la plage. A un bout de la plage, il y a une maison avec une famille de cinq nigérians. Et à l'autre bout de la plage, il y a un seul britannique.
(Laughter)
Vous avez le temps d'...
you have time to alert one house. What do you do?
(Rires) Vous avez le temps d'alerter une seule maison. Que faites vous ?
(Laughter)
(Rires)
GB: Modern communications.
GB : Utiliser les communications modernes.
(Applause)
(applaudissements)
Alert both.
Alerter les deux.
(Applause)
(applaudissements)
I do agree that my responsibility is first of all to make sure that people in our country are safe. And I wouldn't like anything that is said today to suggest that I am diminishing the importance of the responsibility that each leader has for their own country.
Je suis d'accord que ma responsabilité est d'abord de s'assurer que les gens dans notre pays sont en sécurité. Et je ne voudrais pas que quelque chose qui soit dit aujourd'hui suggère que je suis en train de diminuer l'importance de la responsabilité que chaque leader a envers son propre pays.
But I'm trying to suggest that there is a huge opportunity open to us that was never open to us before. But the power to communicate across borders allows us to organize the world in a different way. And I think, look at the tsunami, it's a classic example. Where was the early warning systems? Where was the world acting together to deal with the problems that they knew arose from the potential for earthquakes, as well as the potential for climate change? And when the world starts to work together, with better early-warning systems, you can deal with some of these problems in a better way. I just think we're not seeing, at the moment, the huge opportunities open to us by the ability of people to cooperate in a world where either there was isolationism before or there was limited alliances based on convenience which never actually took you to deal with some of the central problems.
Mais j'essaye de suggérer qu'il existe une immense opportunité ouverte à nous aujourd'hui, et qui ne l'a jamais été avant. Le pouvoir de communiquer au delà des frontières nous autorise à organiser le monde d'une manière différente. Et je pense, regardez le tsunami, c'est un exemple classique. Où étaient les systèmes de première alerte ? Vous savez ? Où était le monde agissant d'une seule voie, pour traiter les problèmes qu'il savait pouvoir survenir des potentiels tremblements de terre, ainsi que des conséquences du changement climatique ? Et quand le monde commence à travailler de concert, avec de meilleurs systèmes de première alerte, alors vous pouvez traiter certains de ces problèmes d'une bien meilleure façon. Je pense seulement que, pour le moment, nous ne voyons pas l'immense opportunité se présentant à nous, par la possibilité des gens à coopérer dans un monde, où avant il y avait soit l'isolationnisme, soit des alliances limitées et basées sur la complaisance,
CA: But I think this is the frustration that perhaps a lot of people have, like people in the audience here, where we love the kind of language that you're talking about. It is inspiring. A lot of us believe that that has to be the world's future. And yet, when the situation changes, you suddenly hear politicians talking as if, you know, for example, the life of one American soldier is worth countless numbers of Iraqi civilians. When the pedal hits the metal, the idealism can get moved away. I'm just wondering whether you can see that changing over time, whether you see in Britain that there are changing attitudes, and that people are actually more supportive of the kind of global ethic that you talk about.
qui ne nous permettaient, en fait, jamais de traiter certains des problèmes majeurs. CA : Je pense que c'est peut-être de la frustration que beaucoup de gens ressentent, comme les gens dans le public, qui aiment le genre de discours que vous tenez en ce moment. C'est formidable. Beaucoup d'entre nous croient que ce monde doit être celui de demain. Mais, quand la situation change, vous entendez soudainement les politiciens parler comme si, vous savez, par exemple, la vie d'un soldat américain équivalait à un nombre incalculable de vies de civils irakiens. Quand il y a un changement soudain, l'idéalisme est remisé au second plan. Je me demande seulement comment, si vous pouvez voir cela évoluer dans le temps, si vous voyez qu'en Grande-Bretagne les attitudes changent et que les gens sont plus favorables au type d'éthique mondiale dont vous parlez.
GB: I think every religion, every faith, and I'm not just talking here to people of faith or religion -- it has this global ethic at the center of its credo. And whether it's Jewish or whether it's Muslim or whether it's Hindu, or whether it's Sikh, the same global ethic is at the heart of each of these religions. So, I think you're dealing with something that people instinctively see as part of their moral sense. So you're building on something that is not pure self-interest. You're building on people's ideas and values -- that perhaps they're candles that burn very dimly on certain occasions. But it is a set of values that cannot, in my view, be extinguished.
GB : Je pense que chaque religion, chaque croyance, et je ne m'adresse pas seulement ici aux gens de foi ou de religion, a cette éthique globale au cœur de sa croyance. Et que ce soit la religion juive, la religion musulmane la religion hindouiste ou la religion sithe, la même éthique globale est au cœur de chacune de ces religions. Donc je pense que l'on a affaire à quelque chose que les gens voient instinctivement comme faisant partie du sens moral. On s'appuie sur quelque chose qui ne relève pas de l'intérêt personnel. On s'appuie sur les idées des gens et sur leurs valeurs, qui sont peut-être des bougies qui brûlent très difficilement à certaines occasions.
Then the question is, how do you make that change happen? How do you persuade people that it is in their interest to build strong -- After the Second World War, we built institutions, the United Nations, the IMF, the World Bank, the World Trade Organization, the Marshall Plan. There was a period in which people talked about an act of creation, because these institutions were so new. But they are now out of date. They don't deal with the problems. You can't deal with the environmental problem through existing institutions. You can't deal with the security problem in the way that you need to. You can't deal with the economic and financial problem. So we have got to rebuild our global institutions, build them in a way that is suitable to the challenges of this time.
Mais c'est un ensemble de valeurs qui, à mon avis, ne peuvent pas s'éteindre. Dès lors, la question est, comment provoquer ce changement ? Comment persuader les gens que c'est dans leur intérêt de construire du solide... Après la seconde guerre mondiale, nous avons construit des institutions, les Nations Unies, le FMI, la Banque Mondiale, l'Organisation Mondiale du commerce, le Plan Marshall. Il y a eu une période où les gens parlaient d'un acte de création, parce que ces institutions étaient tellement nouvelles. Mais elles sont maintenant dépassées. Elles ne traitent pas le problèmes. Comme je l'ai dit, on ne peut pas traiter le problème environnemental avec les institutions existantes. On ne peut pas traiter le problème de la sécurité de la façon dont on a besoin. On ne peut pas traiter les problèmes économiques et financiers. Nous devons donc reconstruire nos institutions mondiales, les reconstruire pour qu'elles soient adaptées aux défis de notre époque.
And I believe that if you look at the biggest challenge we face, it is to persuade people to have the confidence that we can build a truly global society with the institutions that are founded on these rules. So, I come back to my initial point. Sometimes you think things are impossible. Nobody would have said 50 years ago that apartheid would have gone in 1990, or that the Berlin wall would have fallen at the turn of the '80s and '90s, or that polio could be eradicated, or perhaps 60 years ago, nobody would have said a man could gone to the Moon. All these things have happened. By tackling the impossible, you make the impossible possible.
Et je crois que le plus grand défi qui nous attend est de convaincre les gens d'avoir confiance en notre capacité à construire une société mondiale juste avec les institutions fondées sur ces règles. Je reviens donc à mon idée initiale. Parfois, on croit que les choses sont impossibles. Personne n'aurait dit il y a 50 ans que l'apartheid se terminerait en 1990, ou que le mur de Berlin tomberait à la fin des années 80, ou que la polio pourrait être éradiquée, ou peut-être il y a 60 ans personne n'aurait dit qu'un homme pourrait aller sur la lune. Toutes ces choses se sont réalisées. En s'attaquant à l'impossible, vous rendez l'impossible possible.
CA: And we have had a speaker who said that very thing, and swallowed a sword right after that, which was quite dramatic.
CA : Et nous avons eu un orateur qui a dit cela même, et qui a avalé un sabre juste après cela. Ce qui a été assez spectaculaire.
(Laughter)
(Rires)
GB: Followed my sword and swallow.
GB : Je vais donc avaler mon sabre dès maintenant.
CA: But, surely a true global ethic is for someone to say, "I believe that the life of every human on the planet is worth the same, equal consideration, regardless of nationality and religion." And you have politicians who have -- you're elected. In a way, you can't say that. Even if, as a human being, you believe that, you can't say that. You're elected for Britain's interests.
CA : Mais une éthique mondiale juste est sûrement pour quelqu'un de dire "Je crois que la vie de chaque être humain sur la planète a la même valeur indépendamment de sa nationalité et de sa religion. Et vous avez des politiciens qui ont -- Vous avez été élu. D'une certaine façon, vous ne pouvez pas dire cela. Même si, en tant qu'être humain, vous croyez que vous ne pouvez pas dire cela, vous avez été élu pour défendre les intérêts britanniques. GB : Nous avons la responsabilité de protéger.
GB: We have a responsibility to protect. I mean look, 1918, the Treaty of Versailles, and all the treaties before that, the Treaty of Westphalia and everything else, were about protecting the sovereign right of countries to do what they want. Since then, the world has moved forward, partly as a result of what happened with the Holocaust, and people's concern about the rights of individuals within territories where they need protection, partly because of what we saw in Rwanda, partly because of what we saw in Bosnia. The idea of the responsibility to protect all individuals who are in situations where they are at humanitarian risk is now being established as a principle which governs the world.
Je veux dire regardez, en 1918, le Traité de Versailles, et tous les traités avant çà, le Traité de Westphalie et tout les autres, traitaient de la protection du droit souverain de pays pris séparément pour atteindre leurs objectifs. Depuis ce temps là, le monde a changé, en partie du fait de ce qui c'est passé avec l'Holocauste, et des préoccupations des gens au sujet des droits individuels dans des territoires où ils ont besoin de protection, en partie à cause de ce que nous voyons au Rwanda, en partie à cause de ce que nous voyons en Bosnie. L'idée de la responsabilité de protéger tous les individus qui de trouvent dans des situations où il existe un risque humanitaire est maintenant établi en tant que principe fondamental dans le monde.
So, while I can't automatically say that Britain will rush to the aid of any citizen of any country, in danger, I can say that Britain is in a position where we're working with other countries so that this idea that you have a responsibility to protect people who are victims of either genocide or humanitarian attack, is something that is accepted by the whole world.
Donc, si je ne peux pas toujours dire que la Grande-Bretagne va se précipiter au secours de n'importe quel citoyen de n'importe quel pays, en danger, je peux dire que la Grande-Bretagne est dans une position où nous travaillons avec d'autres pays de telle manière que l'idée que l'on a une responsabilité de protéger les gens victimes d'un génocide ou d'une attaque humanitaire,
Now, in the end, that can only be achieved if your international institutions work well enough to be able to do so. And that comes back to what the future role of the United Nations, and what it can do, actually is. But, the responsibility to protect is a new idea that is, in a sense, taken over from the idea of self-determination as the principle governing the international community.
soit quelque chose d'accepté dans le monde entier. Maintenant, cela ne peut être réalisé que si nos institutions internationales fonctionnent suffisamment bien pour en être capable. Et cela nous renvoie à la définition du rôle futur des Nations Unies et à ce qu'elles peuvent faire. Mais, la responsabilité de protéger est une idée nouvelle qui est, en un sens, la reprise de l'idée d'une autodétermination en tant que principe de gouvernance de la communauté internationale.
CA: Can you picture, in our lifetimes, a politician ever going out on a platform of the kind of full-form global ethic, global citizenship? And basically saying, "I believe that all people across the planet have equal consideration, and if in power we will act in that way. And we believe that the people of this country are also now global citizens and will support that ethic."
CA : Pouvez vous imaginer, de notre vivant, un politicien soulever l'idée d'une éthique mondiale et d'une citoyenneté mondiale ? Et disant, en gros : "Je crois que toutes les personnes sur Terre ont une importance égale, et au pouvoir nous agirons en ce sens. Et nous croyons que les personnes de ce pays sont maintenant aussi des citoyens mondiaux et soutiendront cette éthique..."
GB: Is that not what we're doing in the debate about climate change? We're saying that you cannot solve the problem of climate change in one country; you've got to involve all countries. You're saying that you must, and you have a duty to help those countries that cannot afford to deal with the problems of climate change themselves. You're saying you want a deal with all the different countries of the world where we're all bound together to cutting carbon emissions in a way that is to the benefit of the whole world. We've never had this before because Kyoto didn't work. If you could get a deal at Copenhagen, where people agreed, A, that there was a long-term target for carbon emission cuts, B, that there was short-range targets that had to be met so this wasn't just abstract; it was people actually making decisions now that would make a difference now, and if you could then find a financing mechanism that meant that the poorest countries that had been hurt by our inability to deal with climate change over many, many years and decades are given special help so that they can move to energy-efficient technologies, and they are in a position financially to be able to afford the long-term investment that is associated with cutting carbon emissions, then you are treating the world equally, by giving consideration to every part of the planet and the needs they have.
Gordon Brown : N'est ce pas ce que nous sommes en train de faire dans le débat sur les changements climatiques ? Nous sommes en train de dire qu'un pays seul ne peut pas résoudre le problème du changement climatique ; nous devons impliquer tous les pays. Vous êtes en train de dire que nous devons et que nous avons le devoir d'aider les pays qui ne peuvent pas faire face aux problèmes du changement climatique seuls. Vous êtes en train de dire que vous voulez un accord entre tous les pays du monde, par lequel nous serions tous liés les uns aux autres pour réduire les émissions de carbone d'une manière qui soit bénéfique au monde entier. Nous n'avons jamais eu cela avant car Kyoto n'a pas marché. Si vous pouviez obtenir un accord à Copenhague, où les gens auraient accepté, A, un objectif à long terme de réduction des émissions de carbone, B, des objectifs à court terme pour que ce ne soit pas juste abstrait ; ce sont des gens prenant réellement des décisions qui pourraient faire la différence maintenant, et si vous pouviez ensuite trouver un mécanisme financier, qui signifierait que les pays les plus pauvres, qui ont souffert de notre incapacité à traiter la question du changement climatique pendant des années et des décennies, recevraient une aide spéciale pour leur permettre d'accéder à des technologies énergétiques efficaces, et qu'ils seraient dans une position financière qui leur permettraient de soutenir un investissement à long terme associé à une réduction des émissions de carbone, alors, vous traiterez le monde de manière égale en prenant en considération chaque partie de la planète et leurs besoins.
It doesn't mean that everybody does exactly the same thing, because we've actually got to do more financially to help the poorest countries, but it does mean there is equal consideration for the needs of citizens in a single planet.
Cela ne veut pas dire que chacun fait exactement la même chose, parce que nous avons en fait plus d'efforts à faire financièrement pour aider les pays les plus pauvres, mais cela veut dire que l'on traite les besoins des citoyens de cette planète de manière égale.
CA: Yes. And then of course the theory is still that those talks get rent apart by different countries fighting over their own individual interests.
CA : Oui, et il y a encore une théorie selon laquelle les négociations entre les différents pays sont en concurrence avec leurs propres intérêts.
GB: Yes, but I think Europe has got a position, which is 27 countries have already come together. I mean, the great difficulty in Europe is if you're at a meeting and 27 people speak, it takes a very, very long time. But we did get an agreement on climate change. America has made its first disposition on this with the bill that President Obama should be congratulated for getting through Congress. Japan has made an announcement. China and India have signed up to the scientific evidence. And now we've got to move them to accept a long-term target, and then short-term targets. But more progress has been made, I think, in the last few weeks than had been made for some years.
GB : Oui, mais je pense que la position de l'Europe correspond déjà à une position que 27 pays ont en commun. Je veux dire que la grande difficulté de l'Europe est que si vous êtes à une réunion et que 27 personnes parlent cela prend très très longtemps. Mais nous avons obtenu un accord sur le changement climatique. Les États-Unis ont fait un premier pas à ce sujet avec le projet de loi que le Président Obama a présenté devant le Congrès. Le Japon a fait une annonce. La Chine et l'Inde se sont résolus à accepter les preuves scientifiques. Et maintenant nous devons les conduire à accepter un objectif à long terme, et des objectifs à court terme. Mais je pense que plus de progrès ont été faits ces dernières semaines qu'au cours de ces dernières années.
And I do believe that there is a strong possibility that if we work together, we can get that agreement to Copenhagen. I certainly have been putting forward proposals that would have allowed the poorest parts of the world to feel that we have taken into account their specific needs. And we would help them adapt. And we would help them make the transition to a low-carbon economy.
Et je crois qu'il y a une forte possibilité que si nous travaillons ensemble, nous parvenions à un accord à Copenhague. J'ai certainement émis des propositions qui auraient permis aux régions les plus pauvres du Monde de sentir que nous avons pris en considérations leurs besoins spécifiques. Et que nous les aiderions à s'adapter. Et que nous les aiderions à évoluer vers une économie à faible rejet de carbone.
I do think a reform of the international institutions is vital to this. When the IMF was created in the 1940s, it was created with resources that were five percent or so of the world's GDP. The IMF now has limited resources, one percent. It can't really make the difference that ought to be made in a period of crisis. So, we've got to rebuild the world institutions. And that's a big task: persuading all the different countries with the different voting shares in these institutions to do so.
Je pense qu'une réforme des institutions internationales est essentielle à cet égard. Quand le FMI a été créé dans les années 40, il a été créé avec des ressources qui étaient de 5% environ le PIB de la planète. Le FMI dispose aujourd'hui de ressources limitées, 1%. Il ne peut pas vraiment faire la différence qui devrait être faite dans une période de crise. Nous devons donc reconstruire les institutions mondiales. Et c'est une tâche importante : convaincre tous les pays qui possèdent des parts de vote différentes dans ces institutions de réaliser cela.
There is a story told about the three world leaders of the day getting a chance to get some advice from God. And the story is told that Bill Clinton went to God and he asked when there will be successful climate change and a low-carbon economy. And God shook his head and said, "Not this year, not this decade, perhaps not even in [your] lifetime." And Bill Clinton walked away in tears because he had failed to get what he wanted.
Il y a une histoire à propos des trois leaders mondiaux qui ont eu la chance de consulter Dieu. Et l'histoire raconte que Bill Clinton est allé voir Dieu et lui a demandé quand auront lieu des changements climatiques bénéfiques et une économie à faible carbone. Et Dieu secoua la tête et dit, "Pas cette année, pas cette décennie, et peut-être même pas de votre vivant." Et Bill Clinton repartit en pleurs parce qu'il avait échoué à obtenir e qu'il désirait.
And then the story is that Barroso, the president of the European Commission, went to God and he asked, "When will we get a recovery of global growth?" And God said, "Not this year, not in this decade, perhaps not in your lifetime." So Barroso walked away crying and in tears.
Et après, l'histoire raconte que Barroso, le Président de la Commission Européenne, est allé voir Dieu et lui a demandé, "Quand aurons nous une reprise de la croissance mondiale ? " Et Dieu répondit, "Pas cette année, pas cette décennie, peut-être pas de votre vivant." Ainsi, Barroso repartit en pleurs.
And then the Secretary-General of the United Nations came up to speak to God and said, "When will our international institutions work?" And God cried.
Enfin, le secrétaire général des Nations Unies vint parler à Dieu et dit, "Quand est ce que nos institutions internationales fonctionneront ? " Et Dieu se mit à pleurer.
(Laughter)
(Rires)
It is very important to recognize that this reform of institutions is the next stage after agreeing upon ourselves that there is a clear ethic upon which we can build.
Il est très important de comprendre que cette réforme des institutions est la prochaine étape après s'être mis d'accord
CA: Prime Minister, I think there are many in the audience
sur le fait qu'il existe une éthique claire sur laquelle nous pouvons construire.
who are truly appreciative of the efforts you made in terms of the financial mess we got ourselves into. And there are certainly many people in the audience who will be cheering you on as you seek to advance this global ethic.
CA : Monsieur le Premier Ministre, je crois qu'il y a beaucoup de gens dans le public qui apprécient vraiment les efforts que vous avez fait dans le cadre de la crise financière dans laquelle nous sommes. Et il y a certainement beaucoup de gens dans le public qui vont vous encourager pour progresser
Thank you so much for coming to TED.
sur le plan de cette éthique mondiale. Merci beaucoup d'être venu à TED.
GB: Well, thank you.
GB : Merci
(Applause)
(Applaudissements)