I guess because I'm from Tanzania I have a responsibility to welcome all of you once again. Thank you for coming.
Puisque je viens de Tanzanie, je dois vous souhaiter encore une fois la bienvenue. Merci d'être venus.
So, first of all, before we start, how many of you in the audience have been in the past a victim of this bug here? We apologize on behalf of all the mosquito catchers.
Avant de commencer, combien d'entre vous dans le public ont été victimes par le passé de cette bestiole ? Nous vous présentons nos excuses au nom de tous les attrapeurs de moustiques.
(Laughter)
(Rires)
Ladies and gentlemen, imagine getting seven infectious mosquito bites every day. That's 2,555 infectious bites every year. When I was in college, I moved to the Kilombero River valley in the southeastern part of Tanzania. This is historically one of the most malarious zones in the world at that time. Life here was difficult. In its later stages malaria manifested with extreme seizures locally known as degedege. It's killed both women and men, adults and children, without mercy.
Mesdames et Messieurs, imaginez avoir chaque jour sept piqûres de moustiques infectés. Cela fait 2 555 piqûres infectieuses chaque année. A l'université, j'ai déménagé dans la vallée de la rivière Kilombero au sud-est de la Tanzanie. C'était historiquement une des zones les plus impaludées au monde à cette époque-là. La vie ici était difficile. Dans ses stades ultérieurs, la malaria donnait des convulsions extrêmes, localement appelées « degedege ». Elle a tué femmes et hommes, adultes et enfants, sans pitié. L'Institut de Santé Ifakara, où je travaille,
My home institution, Ifakara Health Institute, began in this valley in the 1950s to address priority health needs for the local communities. In fact, the name Ifakara refers to a place you go to die, which is a reflection of what life used to be here in the days before organized public health care. When I first moved here, my primary role was to estimate how much malaria transmission was going on across the villages and which mosquitoes were transmitting the disease.
a démarré ses activités dans cette vallée dans les années 50 pour répondre aux besoins sanitaires des communautés locales. Le nom Ifakara renvoie en fait à un endroit où l'on va pour mourir, ce qui donne une image de la vie ici avant l'instauration d'un système de santé publique organisé. Quand je suis arrivé ici, mon rôle principal était d'évaluer la proportion de la transmission de la malaria dans les villages et quels moustiques transmettaient la maladie.
So my colleague and myself came 30 kilometers south of Ifakara town across the river. Every evening we went into the villages with flashlights and siphons. We rolled up our trousers, and waited for mosquitoes that were coming to bite us so we could collect them to check if they were carrying malaria.
Donc mon collègue et moi-même avons traversé la rivière à 30 kilomètres au sud d'Ifakara. Chaque soir, nous allions dans les villages, avec des lampes torches et nos siphons. Nous retroussions nos pantalons, et attendions que les moustiques viennent nous piquer pour pouvoir les recueillir et vérifier s'ils étaient porteurs de la malaria.
(Laughter)
(Rires)
My colleague and myself selected a household, and we started inside and outside, swapping positions every half hour. And we did this for 12 hours every night for 24 consecutive nights. We slept for four hours every morning and worked the rest of the day, sorting mosquitoes, identifying them and chopping off their heads so they could be analyzed in the lab to check if they were carrying malaria parasites in their blood mouthparts. This way we were able to not only know how much malaria was going on here but also which mosquitoes were carrying this malaria. We were also able to know whether malaria was mostly inside houses or outside houses.
Mon collègue et moi choisissions une maison, l'un restait à l'intérieur, l'autre dehors et nous échangions chaque demi-heure. Nous avons fait cela 12 heures chaque nuit pour 24 nuits consécutives. Nous dormions quatre heures le matin et travaillions le reste de la journée, en triant, identifiant et étêtant les moustiques afin de les analyser au labo et vérifier s'ils étaient infectés de malaria dans le sang de leurs pièces buccales. Ainsi nous pouvions non seulement connaître la proportion de malaria mais aussi quels moustiques transportaient la malaria. Nous pouvions aussi savoir si la malaria était principalement à l'intérieur ou à l'extérieur des maisons.
Today, ladies and gentlemen, I still catch mosquitoes for a living. But I do this mostly to improve people's lives and well-being.
Aujourd'hui, Mesdames et Messieurs, je gagne ma vie en attrapant des moustiques.
This has been called by some people the most dangerous animal on earth -- which unfortunately is true. But what do we really know about mosquitoes? It turns out we actually know very little. Consider the fact that at the moment our best practice against malaria are bednets -- insecticide treated bednets. We know now that across Africa you have widespread resistance to insecticides. And these are the same insecticides, the pyrethroid class, that are put on these bednets. We know now that these bednets protect you from bites but only minimally kill the mosquitoes that they should. What it means is that we've got to do more to be able to get to zero. And that's part of our duty.
Mais je le fais surtout pour améliorer la vie et le bien-être des gens. Il est appelé par certains l'animal le plus dangereux sur terre. Ce qui est malheureusement vrai. Mais que savons-nous des moustiques ? Nous en savons en fait peu de choses. Il faut savoir que pour l'instant le meilleur outil contre la malaria est la moustiquaire traitée à l'insecticide. Nous savons qu'à travers l'Afrique la résistance aux insecticides est répandue. Et que ces mêmes insecticides, de la classe des pyréthrinoïdes, sont vaporisés sur ces moustiquaires. Nous savons que ces moustiquaires protègent contre les piqûres mais tuent seulement une partie des moustiques. Cela signifie que nous devons faire plus pour atteindre le zéro. Et cela fait partie de notre mission.
At Ifakara Health Institute we focus very much on the biology of the mosquito, and we try to do this so we can identify new opportunities. A new approach. New ways to try and get new options that we can use together with things such as bednets to be able to get to zero. And I'm going to share with you a few examples of the things that my colleagues and myself do.
A l'Institut de Santé Ifakara, nous nous concentrons sur la biologie du moustique pour identifier de nouvelles possibilités. Une nouvelle approche. De nouvelles options en plus de celles que l'on a déjà comme les moustiquaires pour atteindre le zéro. Je vais vous donner quelques exemples de ce que mes collègues et moi faisons.
Take this, for example. Mosquitoes breed in small pools of water. Not all of them are easy to find -- they can be scattered across villages, they can be as small as hoofprints. They can be behind your house or far from your house. And so, if you wanted to control mosquito larvae, it can actually be quite difficult to get them. What my colleagues and I have decided to do is to think about what if we used mosquitoes themselves to carry the insecticides from a place of our choice to their own breeding habitats so that whichever eggs they lay there shall not survive.
En voici un exemple. Les moustiques se reproduisent dans des petits bassins d'eau. Ils ne sont pas tous faciles à trouver –– ils sont répartis à travers les villages, ils sont aussi petits qu'une trace de pas. Ils peuvent être aussi bien près que loin de votre maison. Donc, si vous voulez contrôler des larves de moustique, cela peut être difficile de les attraper. Ce que mes collègues et moi avons décidé de faire, c'est d'utiliser les moustiques eux-mêmes pour transporter des insecticides de l'endroit de notre choix vers leurs propres lieux de reproduction pour qu'aucun œuf ne puisse survivre.
This is Dickson Lwetoijera. This is my colleague who runs this show at Ifakara. And he has demonstrated cleverly that you can actually get mosquitoes to come to the place where they normally come to get blood to pick up a dose of sterilants or insecticide, carry this back to their own breeding habitat and kill all their progeny. And we have demonstrated that you can do this and crush populations very, very rapidly. This is beautiful.
Voici Dickson Lwetoijera. C'est mon collègue qui mène la barque à Ifakara. Il a habilement prouvé qu'on peut faire en sorte que les moustiques se déplacent à l'endroit habituel afin de récupérer du sang pour qu'ils prennent une dose de stérilisant ou d'insecticide, le transportent vers leur lieu de reproduction et tuent leur progéniture. Nous avons démontré qu'on peut anéantir des populations très très rapidement. C'est beau.
This is our mosquito city. It is the largest mosquito farm available in the world for malaria research. Here we have large-scale self-sustaining colonies of malaria mosquitoes that we rear in these facilities. Of course, they are disease-free. But what these systems allow us to do is to introduce new tools and test them immediately, very quickly, and see if we can crush these populations or control them in some way. And my colleagues have demonstrated that if you just put two or three positions where mosquitoes can go pick up these lethal substances, we can crush these colonies in just three months. That's autodissemination, as we call it.
C'est notre ville pour moustiques. La plus grande ferme à moustiques au monde destinée à la recherche sur la malaria. Ici, nous avons des colonies autonomes et à grande échelle de moustiques que nous élevons dans ces installations. Bien sûr, ils n'ont pas de maladie. Mais ces systèmes nous permettent d'introduire de nouveaux outils et de les tester immédiatement, très rapidement, et voir si nous pouvons anéantir ou contrôler ces populations. Mes collègues ont démontré que si l'on met en place deux ou trois endroits où les moustiques peuvent récupérer ces substances létales, nous pouvons détruire ces colonies en seulement trois mois. On appelle cela l'auto-dissémination.
But what if we could use the mosquitoes' sexual behavior to also control them? So, first of all I would like to tell you that actually mosquitoes mate in what we call swarms. Male mosquitoes usually congregate in clusters around the horizon, usually after sunset. The males go there for a dance, the females fly into that dance and select a male mosquito of their choice, usually the best-looking male in their view. They clump together and fall down onto the floor. If you watch this, it's beautiful. It's a fantastic phenomenon. This is where our mosquito-catching work gets really interesting. What we have seen, when we go swarm hunting in the villages, is that these swarm locations tend to be at exactly the same location every day, every week, every month, year in, year out. They start at exactly the same time of the evening, and they are at exactly the same locations. What does this tell us? It means that if we can map all these locations across villages, we could actually crush these populations by just a single blow. Kind of, you know, bomb-spray them or nuke them out. And that is what we try to do with young men and women across the villages. We organize these crews, teach them how to identify the swarms, and spray them out. My colleagues and I believe we have a new window to get mosquitoes out of the valley.
Et si nous pouvions utiliser le comportement sexuel des moustiques pour également les contrôler ? D'abord, vous devez savoir que les moustiques s'accouplent en ce qu'on appelle des « essaims ». Les moustiques mâles se rassemblent en groupes autour de l'horizon habituellement au coucher du soleil. Les mâles y mènent une danse, les femelles rejoignent cette danse et prennent le mâle de leur choix, d'habitude le plus beau à leurs yeux. Ils s'attachent ensemble et tombent par terre. Observer cela, c'est merveilleux : un phénomène fantastique. (Rires) C'est là où la capture de moustiques devient intéressante Nous avons vu en allant chasser des essaims dans les villages, que ces essaims ont tendance à se trouver exactement au même endroit chaque jour, chaque semaine, chaque mois, année après année. Ils commencent exactement au même moment, chaque soir, et ils se situent aux mêmes emplacements. Qu'est-ce que cela nous indique ? Cela signifie que si l'on établit une carte à travers les villages, nous pourrions détruire ces populations d'un seul coup. D'une certaine manière, nous pourrions les atomiser d'un seul coup de spray. C'est ce que nous essayons de faire avec de jeunes gens dans les villages. Nous organisons ces équipes, leur enseignons à identifier les essaims, et à les pulvériser. Mes collègues et moi pensons que c'est une nouvelle tactique pour chasser les moustiques de la vallée.
But perhaps the fact that mosquitoes eat blood, human blood, is the reason they are the most dangerous animal on earth. But think about it this way -- mosquitoes actually smell you. And they have developed incredible sensory organs. They can smell from as far sometimes as 100 meters away. And when they get closer, they can even tell the difference between two family members. They know who you are based on what you produce from your breath, skin, sweat and body odor. What we have done at Ifakara is to identify what it is in your skin, your body, your sweat or your breath that these mosquitoes like. Once we identified these substances, we created a concoction, kind of a mixture, a blend of synthetic substances that are reminiscent of what you produce from your body. And we made a synthetic blend that was attracting three to five times more mosquitoes than a human being. What can you do with this? You put in a trap, lure a lot of mosquitoes and you kill them, right? And of course, you can also use it for surveillance. At Ifakara we wish to expand our knowledge on the biology of the mosquito; to control many other diseases, including, of course, the malaria, but also those other diseases that mosquitoes transmit like dengue, Chikungunya and Zika virus. And this is why my colleagues, for example -- we have looked at the fact that some mosquitoes like to bite you on the leg region. And we've now created these mosquito repellent sandals that tourists and locals can wear when they're coming. And you don't get bitten -- this gives you 'round the clock protection until the time you go under your bednet.
Mais peut-être le fait que les moustiques se nourrissent de sang, du sang humain, explique qu'ils soient l'animal le plus dangereux sur terre. Mais si nous considérons que les moustiques peuvent nous sentir, et qu'ils ont développé d'incroyables organes sensoriels. Ils peuvent nous sentir jusqu'à 100 mètres de distance Et quand ils se rapprochent, ils peuvent même distinguer deux membres de la même famille. Ils savent qui vous êtes d'après les odeurs que vous produisez, l'haleine, la peau, la sueur et le corps. Ce que nous avons fait à Ifakara, c'est d'identifier ce qui, dans la peau, le corps, la sueur ou l'haleine, attire ces moustiques. Une fois ces substances identifiées, nous avons créé une concoction, une sorte de mélange de substances synthétiques qui ressemblent à ce que le corps produit. Nous avons créé un mélange synthétique qui attire trois à cinq fois plus de moustiques qu'un être humain. Que faire avec cela ? On place un piège pour attraper plein de moustiques et on les tue ? Et bien sûr, on peut aussi faire un monitoring. À Ifakara, nous aimerions étendre nos connaissances sur la biologie du moustique ; pour contrôler beaucoup d'autres maladies, dont la malaria, mais aussi d'autres maladies transmises par les moustiques comme la dengue, le chikungunya et le virus Zika. C'est pourquoi mes collègues, par exemple –– nous avons vu que certains moustiques aiment piquer sur la région de la jambe. Et nous avons créé des sandales qui repoussent les moustiques que les touristes et les habitants de la région peuvent porter. Et ils ne se font pas piquer. Cela donne une protection toute la journée jusqu'au moment d'aller au lit sous la moustiquaire.
(Applause)
(Applaudissements)
My love-hate relationship with mosquitoes continues.
Ma relation entre amour et haine avec les moustiques continue.
(Laughter)
(Rires)
And it's going to go a long way, I can see. But that's OK. WHO has set a goal of 2030 to eliminate malaria from 35 countries. The African Union has set a goal of 2030 to eliminate malaria from the continent. At Ifakara we are firmly behind these goals. And we've put together a cohort of young scientists, male and female, who are champions, who are interested in coming together to make this vision come true. They do what they can to make it work. And we are supporting them. We are here to make sure that these dreams come true.
Et c'est bien parti pour durer. Mais cela me va. L'OMS s'est fixé pour objectif d'ici 2030 d'éliminer la malaria de 35 pays. L'Union Africaine s'est fixée pour objectif d'ici 2030 d'éliminer la malaria du continent. A Ifakara, nous soutenons fermement ces objectifs. Et nous avons réuni un groupe de jeunes scientifiques, hommes et femmes, toutes et tous des champions, qui souhaitent se réunir pour faire de cette vision une réalité. Ils font tout ce qu'ils peuvent pour y parvenir. Et nous les soutenons. Nous sommes ici pour faire en sorte que ces rêves se réalisent.
Ladies and gentlemen, even if it doesn't happen in our lifetime, even if it doesn't happen before you and me go away, I believe that your child and my child shall inherit a world free of malaria transmitting mosquitoes and free of malaria. Thank you very much, ladies and gentlemen.
Mesdames et Messieurs, même si cela ne se fera pas de notre vivant, même si cela ne se réalise pas avant que vous et moi partions, je crois que vos enfants et les miens pourront hériter d'un monde sans moustiques porteurs de malaria et sans malaria. Merci beaucoup, Mesdames et Messieurs.
(Applause)
(Applaudissements)
Thank you.
Merci.
Kelo Kubu: OK, Fredros. Let's talk about CRISPR for a bit.
K. Kubu : Fredros, Parlons un peu de CRISPR.
(Laughter)
(Rires)
It's taken the world by storm, it promises to do amazing things. What do you think of scientists using CRISPR to kill off mosquitoes?
CRISPR a conquis le monde et promet de faire des choses incroyables. Que pensez-vous des scientifiques qui l'utilisent contre les moustiques ?
Fredros Okumu: To answer this question, let's start from what the problem is. First of all, we're talking about a disease that still kills -- according to the latest figures we have from WHO -- 429,000 people. Most of these are African children. Of course, we've made progress, there are countries that have achieved up to 50-60 percent reduction in malaria burden. But we still have to do more to get to zero. There is already proof of principle that gene-editing techniques, such as CRISPR, can be used effectively to transform mosquitoes so that either they do not transmit malaria -- we call this population alteration -- or that they no longer exist, population suppression. This is already proven in the lab.
Fredros Okumu : Pour répondre, prenons le problème à la base. Tout d'abord, nous parlons d'une maladie qui tue encore –– d'après les derniers chiffres que nous avons de l'OMS –– 429 000 personnes. La plupart sont des enfants africains. Bien sûr, nous avons progressé, il y a des pays qui ont réussi à réduire de 50 à 60 % le fléau de la malaria. Mais nous avons encore beaucoup à faire pour atteindre zéro. Nous avons déjà la preuve du principe selon lequel les techniques de manipulation génétique comme CRISPR, peuvent être utilisées efficacement afin de transformer les moustiques, pour que, soit ils ne transmettent pas la malaria –– nous appelons cela l'altération de la population –– ou qu'ils cessent d'exister. La suppression de la population. Cela est déjà prouvé en laboratoire.
There is also modeling work that has demonstrated that even if you were to release just a small number of these genetically modified mosquitoes, that you can actually achieve elimination very, very quickly. So, CRISPR and tools like this offer us some real opportunities -- real-life opportunities to have high-impact interventions that we can use in addition to what we have now to eventually go to zero. This is important. Now, of course people always ask us -- which is a common question, I guess you're going to ask this as well -- "What happens if you eliminate mosquitoes?"
Il y a aussi du travail de modélisation qui a démontré que même si l'on devait relâcher seulement un petit nombre de ces moustiques génétiquement modifiés l'on pourrait parvenir à l'élimination très, très rapidement. Donc les outils comme CRISPR constituent de vraies opportunités pour des interventions à impact élevé que nous pouvons utiliser en plus de ce que nous avons déjà pour éventuellement atteindre zéro. Cela est important. Bien sûr, les gens nous demandent toujours –– ce qui est une question courante, j'imagine que vous allez la poser également –– que se passera-t-il si on éradique les moustiques ?
KK: I won't ask then, you answer.
KK : Je ne la poserai pas alors, j'écoute votre réponse.
FO: OK. In respect to this, I would just like to remind my colleagues that we have 3,500 mosquito species in this world. Maybe more than that. About 400 of these are Anophelenes, and only about 70 of them have any capacity to transmit malaria. In Africa, we're having to deal with three or four of these as the major guys. They carry most -- like 99 percent of all the malaria we have. If we were to go out with gene editing like CRISPR, if we were to go out with gene drives to control malaria, we would be going after only one or two. I don't see a diversity problem with that. But that's personal view. I think it's OK. And remember, by the way, all these years we've been trying to eliminate these mosquitoes effectively by spraying them -- our colleagues in America have sprayed with -- really bomb-spraying these insects out of the villages. In Africa we do a lot of household spraying. All these are aimed solely at killing the mosquitoes. So there's really no problem if we had a new tool.
FO : À ce sujet, j'aimerais rappeler à mes collègues que nous avons 3 500 différentes espèces de moustiques dans le monde. Peut-être plus que cela. Environ 400 d'entre eux sont anophèles, et environ 70 parmi eux ont la capacité de transmettre la malaria. En Afrique, nous avons affaire à seulement trois ou quatre d'entre eux. Ils transmettent 99 % de toute la malaria. Si nous devions utiliser la manipulation génétique, comme CRISPR, ou des vecteurs génétiques, nous nous en prendrions à seulement un ou deux. Je ne vois pas de problème de diversité avec cela. Mais c'est mon point de vue. Souvenez-vous, d'ailleurs, de toutes ces années passées à tenter d'éliminer efficacement ces moustiques en les pulvérisant –– nos collègues en Amérique l'ont fait –– en utilisant de véritables bombes de spray pour chasser ces insectes. En Afrique, nous employons beaucoup de spray à la maison. Tout cela est destiné seulement à tuer les moustiques. Il n'y aurait aucun problème avec un nouvel outil.
But having said that, I have to say we also have to be very, very responsible here. So there's the regulatory side, and we have to partner with our regulators and make sure that everything that we do is done correctly, is done responsibly and that we also have to do independent risk assessments, to just make sure that all these processes do not fall into the wrong hands. Thank you very much.
Mais cela dit, nous devons aussi être très, très responsables. Donc il y un côté réglementaire, et nous devons travailler avec nos régulateurs pour que tout ce que nous faisons soit fait correctement, de manière responsable, et que tous les risques soient évalués indépendamment, pour veiller à ce que cela ne tombe pas en de mauvaises mains. Merci beaucoup.
KK: Thank you.
KK : Merci.
(Applause)
(Applaudissements)