I'm going to talk about some of my discoveries around the world through my work. These are not discoveries of planets or new technologies or science. They're discoveries of people and the way people are, and new leadership.
Je vais vous parler de quelques-unes des découvertes que j'ai faites dans mon travail de par le monde. Ce ne sont pas des découvertes de planètes ou de nouvelles technologies ou dans le domaine des sciences. Ce sont des découvertes de gens et de la façon d'être des gens, et du nouveau leadership.
This is Benki. Benki is a leader of the Ashaninka Nation. His people live in Brazil and in Peru. Benki comes from a village so remote up in the Amazon that to get there, either you have to fly and land on water, or go by canoe for several days. I met Benki three years ago in Sao Paulo when I'd brought him and other leaders from indigenous peoples to meet with me and leaders from around the world, because we wanted to learn from each other. We wanted to share our stories with each other.
Voici Benki. Benki est un chef de la nation Ashaninka. Son peuple vit au Brésil et au Pérou. Benki vient d'un village si reculé en Amazonie que pour y aller vous devez soit prendre un avion et atterrir sur l'eau, soit y aller en canoë ce qui prend plusieurs jours. J'ai rencontré Benki il y a trois ans à Sao Paulo quand je l'ai fait venir, lui et d'autres chefs de peuples indigènes pour que nous rencontrions d'autres dirigeants des quatre coins du monde, car nous voulions apprendre les uns des autres. Nous voulions partager nos histoires ensemble.
The Ashaninka people are known throughout South America for their dignity, their spirit and their resistance, starting with the Incas and continuing through the 19th century with the rubber tappers. Today's biggest threat to the Ashaninka people and to Benki comes from illegal logging -- the people who come into the beautiful forest and cut down ancient mahogany trees, float them down the river to world markets. Benki knew this. He could see what was happening to his forest, to his environment, because he was taken under his grandfather's wing when he was only two years old to begin to learn about the forest and the way of life of his people. His grandfather died when he was only 10. And at that young age, 10 years old, Benki became the paje of his community. Now, in the Ashaninka tradition and culture, the paje is the most important person in the community. This is the person who contains within him all the knowledge, all the wisdom of centuries and centuries of life, and not just about his people, but about everything that his people's survival depended on: the trees, the birds, the water, the soil, the forest. So when he was only 10 and he became the paje, he began to lead his people. He began to talk to them about the forest that they needed to protect, the way of life they needed to nurture. He explained to them that it was not a question of survival of the fittest; it was a question of understanding what they needed to survive and to protect that.
Les Ashaninkas sont connus à travers toute l'Amérique du Sud pour leur dignité, leur esprit et leur résistance, depuis les Incas et jusqu'au 19ème siècle avec les récolteurs de latex. La plus grande menace actuelle pour les Ashaninka et pour Benki vient de l'abattage illégal d'arbres -- des gens qui viennent dans leur magnifique forêt couper les acajous centenaires et les emportent le long du fleuve jusqu'aux marchés internationaux. Benki le savait. Il voyait ce qui arrivait à sa forêt, à son environnement car son grand-père l'avait pris sous son aile quand il n'avait que deux ans pour commencer à apprendre sur la forêt et le mode de vie de son peuple. Son grand-père est mort quand il n'avait que 10 ans. Et à ce jeune âge de 10 ans Benki est devenu page dans sa communauté. Alors dans la tradition et la culture Ashaninka, le page est la personne la plus importante de la communauté. C'est la personne qui détient tout le savoir, toute la sagesse, de siècles et de siècles de vie, et pas uniquement au sujet de son peuple, mais aussi sur tout ce dont dépend la survie de son peuple : les arbres, les oiseaux, l'eau, le sol, la forêt. Et quand il n'avait que 10 ans et est devenu page, il a commencé à conduire son peuple. Il a commencé à leur parler de la forêt qu'ils devaient protéger, le mode de vie qu'ils devaient développer. Il leur a expliqué que ce n'était pas une question de loi du plus fort; c'était une question de comprendre ce dont ils avaient besoin pour survivre et de protéger cette chose.
Eight years later, when he was a young man of 18, Benki left the forest for the first time. He went 3,000 miles on an odyssey to Rio to the Earth Summit to tell the world what was happening in his tiny, little corner. And he went because he hoped the world would listen. Some did, not everybody. But if you can imagine this young man with his headdress and his flowing robe, learning a new language, Portuguese, not to mention English, going to Rio, building a bridge to reach out to people he'd never met before -- a pretty hostile world. But he wasn't dismayed.
Huit ans plus tard, quand il avait 18 ans, Benki a quitté la forêt pour la première fois. Il a fait une odyssée de 4 800 kilomètres jusqu'à Rio jusqu'au Sommet de la Terre pour dire au monde ce qui arrivait à son petit, tout petit coin. Et il y est allé parce qu'il espérait que le monde l'écouterait. Certains ont écouté, d'autres non. Mais si vous imaginez ce jeune homme avec sa coiffure et sa robe drapée, en train d'apprendre une nouvelle langue, le portugais, sans parler de l'anglais, allant à Rio érigeant un pont pour atteindre ces gens qu'ils n'avaient jamais vus -- un monde plutôt hostile. Mais il n'a pas été découragé.
Benki came back to his village full of ideas -- new technologies, new research, new ways of understanding what was going on. Since that time, he's continued to work with his people, and not only the Ashaninka Nation, but all the peoples of the Amazon and beyond. He's built schools to teach children to care for the forest. Together, he's led the reforestation of over 25 percent of the land that had been destroyed by the loggers. He's created a cooperative to help people diversify their livelihoods. And he's brought the internet and satellite technology to the forest -- both so that people themselves could monitor the deforestation, but also that he could speak from the forest to the rest of the world. If you were to meet Benki and ask him, "Why are you doing this? Why are you putting yourself at risk? Why are you making yourself vulnerable to what is often a hostile world?" he would tell you, as he told me, "I asked myself," he said, "What did my grandparents and my great-grandparents do to protect the forest for me? And what am I doing?"
Benki est revenu dans son village plein d'idées -- de nouvelles technologies, de nouvelles recherches, de nouvelles façons de comprendre ce qui se passait. Depuis ce temps, il a continué à travailler avec son peuple, et pas seulement la nation Ashaninka, mais tous les peuples de l'Amazons et au-delà. Il a construit des écoles pour apprendre aux enfants à prendre soin de la forêt. Avec eux, il a conduit la reforestation de plus de 25 % du territoire qui avaient été détruits par les bûcherons. Il a créé une coopérative pour aider les gens à diversifier leur sources de revenus. Et il a apporté internet et la technologie satellite dans la forêt -- à la fois pour que les gens eux-mêmes puissent suivre la déforestation, et pour qu'il puisse parler depuis la forêt au reste du monde. Si vous deviez rencontrer Benki et lui demander "Pourquoi faites-vous ça ? Pourquoi vous exposez-vous ainsi ? Pourquoi vous rendez-vous vulnérable à ce qui est souvent un monde hostile ?" il vous répondrait, comme il me l'a dit, "Je me suis demandé" a-t-il dit "Qu'ont fait mes grand-parents et mes arrière-grands-parents pour protéger la forêt pour moi ? Et qu'est-ce que je fais moi ?"
So when I think of that, I wonder what our grandchildren and our great-grandchildren, when they ask themselves that question, I wonder how they will answer. For me, the world is veering towards a future we don't much want when we really think about it deep inside. It's a future we don't know the details of, but it's a future that has signs, just like Benki saw the signs around him. We know we are running out of what we need. We're running out of fresh water. We're running out of fossil fuels. We're running out of land. We know climate change is going to affect all of us. We don't know how, but we know it will. And we know that there will be more of us than ever before -- five times as many people in 40 years than 60 years ago. We are running out of what we need. And we also know that the world has changed in other ways, that since 1960 there are one-third as many new countries that exist as independent entities on the planet. Egos, systems of government -- figuring it out -- massive change. And in addition to that, we know that five other really big countries are going to have a say in the future, a say we haven't even really started to hear yet -- China, India, Russia, South Africa and Benki's own Brazil, where Benki got his civil rights only in the 1988 constitution.
Alors quand je pense à ça, je me demande ce que nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants quand ils se poseront cette question je me demande ce qu'ils répondront. Pour moi, le monde vire vers un futur dont nous ne voulons pas trop quand nous y réfléchissons bien. C'est un futur dont nous ne connaissons pas les détails, mais un futur qui porte des signes, tout comme Benki a vu les signes autour de lui. Nous savons que nous allons bientôt manquer de ce dont nous avons besoin; Nous allons manquer d'eau. Nous allons manquer de combustibles fossiles. Nous allons manquer de terres. Nous savons que le changement climatique va tous nous affecter. Nous ne savons pas comment, mais nous savons que cela va arriver. Et nous savons que nous serons plus nombreux que jamais auparavant -- cinq fois plus de gens dans 40 ans qu'il y a 60 ans. Nous commençons à manquer de ce dont nous avons besoin. Et nous savons aussi que le monde a changé par d'autres aspects, que depuis 1960 il y a un tiers de nouveaux pays qui existent comme entités indépendantes sur la planète. Les egos, les systèmes de gouvernements -- en train de s'en rendre compte -- un changement massif. Et en plus de cela nous savons que cinq autres pays vraiment importants vont avoir leur mot à dire dans le futur, une voix que nous n'avons même pas commencé à entendre -- La Chine, l'Inde, la Russie, l'Afrique du Sud et le Brésil de Benki, où Benki n'a eu ses droits civiques que dans la constitution de 1988.
But you know all that. You know more than Benki knew when he left his forest and went 3,000 miles. You also know that we can't just keep doing what we've always done, because we'll get the results we've always gotten. And this reminds me of something I understand Lord Salisbury said to Queen Victoria over a hundred years ago, when she was pressing him, "Please change." He said, "Change? Why change? Things are bad enough as they are." We have to change. It's imperative to me, when I look around the world, that we need to change ourselves. We need new models of what it means to be a leader. We need new models of being a leader and a human in the world.
Mais vous savez tout cela. Vous en savez plus que Benki au moment où il a quitté sa forêt pour faire 4 800 kilomètres. Vous savez aussi que nous ne pouvons pas continuer à faire ce que nous avons toujours fait parce que nous obtiendrons les mêmes résultats que nous avons toujours eu. Et cela me rappelle quelque chose que je crois Lord Salisbury a dit à la Reine Victoria il y a plus de cent ans, quand elle le pressait "S'il te plait change." Il a dit "Changer ? Pourquoi changer ? Les choses vont déjà bien assez mal." Nous devons changer. Cela m'apparaît comme impératif quand je regarde le monde, que nous avons besoin de nous changer nous-mêmes. Nous avons besoin de nouveaux modèles de ce que c'est qu'un dirigeant. Nous avons besoin de nouveaux modèles de dirigeant et d'humain dans le monde.
I started life as a banker. Now I don't admit to that to anybody but my very close friends. But for the past eight years, I've done something completely different. My work has taken me around the world, where I've had the real privilege of meeting people like Benki and many others who are making change happen in their communities -- people who see the world differently, who are asking different questions, who have different answers, who understand the filters that they wear when they go out into the world.
J'ai commencé ma vie comme banquière. Maintenant je ne le reconnais devant personne sauf mes amis très proches . Mais ces 8 dernières années, j'ai fait quelque chose de complètement différent. Mon travail m'a amené autour du monde, où j'ai eu le réel privilège de rencontrer des gens comme Benki et beaucoup d'autres qui créent le changement dans leurs communautés -- des gens qui voient le monde différemment, qui posent des questions différentes, qui ont des réponses différentes, qui comprennent les filtres qu'ils ont quand ils sortent découvrir le monde.
This is Sanghamitra. Sanghamitra comes from Bangalore. I met Sanghamitra eight years ago when I was in Bangalore organizing a workshop with leaders of different NGO's working in some of the hardest aspects of society. Sanghamitra didn't start life as a leader of an NGO, she started her career as university professor, teaching English literature. But she realized that she was much too detached from the world doing that. She loved it, but she was too detached. And so in 1993, a long time ago, she decided to start a new organization called Samraksha focused on one of the hardest areas, one of the hardest issues in India -- anywhere in the world at the time -- HIV/AIDS. Since that time, Samraksha has grown from strength to strength and is now one of the leading health NGO's in India. But if you just think about the state of the world and knowledge of HIV/AIDS in 1993 -- in India at that time it was skyrocketing and nobody understood why, and everyone was actually very, very afraid. Today there are still three million HIV-positive people in India. That's the second largest population in the world.
Voici Sanghamitra. Sanghamitra vient de Bangalore. J'ai rencontré Sanghamitra il y a huit ans quand j'étais à Bangalore pour organiser un atelier avec des dirigeants de différentes ONG travaillant sur des aspects parmi les plus durs de la société. Sanghamitra n'a pas commencé sa vie comme dirigeant d'une ONG, elle a commencé sa carrière comme professeur d'université, à enseigner la littérature anglaise. Mais elle s'est rendue compte qu'elle était bien trop détachée du monde en faisant cela. Elle adorait ça, mais elle était trop détachée. Et donc en 1993, il y a longtemps, elle a décidé de commencer une nouvelle organisation appelée Samraksha qui se concentre sur l'une des zones les plus dures, un des problèmes les plus durs en Inde -- et partout dans le monde à l'époque -- le Sida. Depuis lors, Samraksha a grandi s'est renforcée peu à peu et est aujourd'hui l'une des ONG majeures s'occupant de santé en Inde. Mais si vous pensez un peu à l'état du monde et la connaissance sur le Sida en 1993 -- en Inde à l'époque le Sida explosait et personne ne comprenait pourquoi, et tout le monde avait très, très peur. Aujourd'hui il y a toujours 3 millions de séropositifs en Inde. C'est la deuxième plus grosse population au monde.
When I asked Sanghamitra, "How did you get from English literature to HIV/AIDS?" not an obvious path, she said to me, "It's all connected. Literature makes one sensitive, sensitive to people, to their dreams and to their ideas." Since that time, under her leadership, Samraksha has been a pioneer in all fields related to HIV/AIDS. They have respite homes, the first, the first care centers, the first counseling services -- and not just in urban, 7-million-population Bangalore, but in the hardest to reach villages in the state of Karnataka. Even that wasn't enough. She wanted to change policy at the government level. 10 of their programs that she pioneered are now government policy and funded by the government. They take care of 20,000-odd people today in over 1,000 villages around Karnataka.
Quand j'ai demandé à Sanghamitra, "Comment êtes-vous passée de la littérature anglaise au Sida ?" un parcours pas évident, m'a-t-elle dit, "Tout est lié. La littérature nous rend sensibles, sensibles aux gens, et à leurs rêves et leurs idées." Depuis ce temps, sous sa direction, Samraksha a été pionnière dans tous les domaines liés au Sida. Ils ont des maisons de soins de répit, les premiers centre de soins, les premiers centres de thérapie -- et pas uniquement pour les 7 millions de citadins de Bangalore, mais dans les villages les plus inaccessibles dans l'état de Karnataka. Même ça, ce n'était pas assez. Elle a voulu changer la politique au niveau gouvernemental. 10 de leurs programmes qu'elle a initiés font maintenant partie de la politique gouvernementale et sont financés par le gouvernement. Ils prennent soin de 20 000 personnes environ aujourd'hui dans plus de 1000 villages autour de Karnataka.
She works with people like Murali Krishna. Murali Krishna comes from one of those villages. He lost his wife to AIDS a couple of years ago, and he's HIV-positive. But he saw the work, the care, the compassion that Sanghamitra and her team brought to the village, and he wanted to be part of it. He's a Leaders' Quest fellow, and that helps him with his work. They've pioneered a different approach to villages. Instead of handing out information in pamphlets, as is so often the case, they bring theater troupes, songs, music, dance. And they sit around, and they talk about dreams.
Elle travaille avec des gens comme Murali Krishna. Murali Krishna vient de l'un de ces villages. Il a perdu sa femme du Sida il y a quelques années, et il est séropositif. Mais il a vu le travail, le soin, la compassion que Sanghramitra et son équipe a apporté au village, et il a voulu y prendre part. Il est maintenant compagnon de la Leaders' Quest et cela l'aide dans son travail. Ils ont initié une approche différente des villages. Au lieu de distribuer les informations sous forme de prospectus, comme c'est si souvent le cas, ils ont fait venir des troupes de théâtre, des chansons, de la musique, de la danse. Et ils s'assoient tous ensemble, et ils parlent de rêves.
Sanghamitra told me just last week -- she had just come back from two weeks in the villages, and she had a real breakthrough. They were sitting in a circle, talking about the dreams for the village. And the young women in the village spoke up and said, "We've changed our dream. Our dream is for our partners, our husbands, not to be given to us because of a horoscope, but to be given to us because they've been tested for HIV." If you are lucky enough to meet Sanghamitra and ask her why and how, how have you achieved so much? She would look at you and very quietly, very softly say, "It just happened. It's the spirit inside."
Sanghamitra m'a dit la semaine dernière encore -- elle revenait juste de deux semaines dans les villages -- et elle a fait une grande avancée. Ils étaient assis en cercle, ils parlaient des rêves pour le village. Et les jeunes femmes du village ont pris la parole et dit "Nous avons changé notre rêve. Notre rêve est que nos partenaires, nos maris, ne nous soient pas donnés à cause d'un horoscope, mais nous soient donnés parce qu'ils ont fait le test du VIH." Si vous avez assez de chance pour rencontrer Sanghamitra et lui demander pourquoi et comment, avez-vous accompli autant? Elle vous regarderait et très calmement, très doucement vous dirait, "Ça s'est fait comme ça. C'est l'esprit à l'intérieur de moi."
This is Dr. Fan Jianchuan. Jianchuan comes from Sichuan Province in southwest China. He was born in 1957, and you can imagine what his childhood looked like and felt like, and what his life has been like over the last 50 tumultuous years. He's been a soldier, a teacher, a politician, a vice-mayor and a business man. But if you sat down and asked him, "Who are you really, and what do you do?" He would tell you, "I'm a collector, and I curate a museum." I was lucky; I had heard about him for years, and I finally met him earlier this year at his museum in Chengdu.
Voici le Docteur Fan Jianchuan. Jianchuan vient de la province du Sichuan dans le sud ouest de la Chine. Il est né en 1957, et vous pouvez imaginer à quoi ressemblait son enfance et à quoi a ressemblé sa vie pendant ces 50 tumultueuses dernières années. Il a été soldat, professeur, politicien, vice-maire et homme d'affaires. Mais si vous vous asseyiez et lui demandiez "Qui êtes-vous vraiment, et que faites-vous ?" Il vous dirait "je suis collectionneur, et je suis conservateur d'un musée." J'ai eu de la chance; j'ai entendu parler de lui pendant des années, et je l'ai finalement rencontré cette année dans son musée à Chengdu.
He's been a collector all of his life, starting when he was four or five in the early 1960's. Now, just think of the early 1960's in China. Over a lifetime, through everything, through the Cultural Revolution and everything afterward, he's kept collecting, so that he now has over eight million pieces in his museums documenting contemporary Chinese history. These are pieces that you won't find anywhere else in the world, in part because they document parts of history Chinese choose to forget. For example, he's got over one million pieces documenting the Sino-Japanese War, a war that's not talked about in China very much and whose heroes are not honored. Why did he do all this? Because he thought a nation should never repeat the mistakes of the past.
Il a été collectionneur toute sa vie, il a commencé à l'âge de quatre ou cinq ans au début des années soixante. Alors imaginez le début des années soixante en Chine. Toute sa vie, à travers tout, la révolution culturelle et tout ce qui a suivi, il a continué à collectionner, si bien qu'il a aujourd'hui plus de huit millions de pièces dans ses musées qui documentent l'histoire de la Chine contemporaine. Ce sont des pièces que vous ne trouverez nulle part ailleurs dans le monde, notamment parce qu'elles documentent des parties de l'histoire que les Chinois préfèrent oublier. Par exemple, il a plus d'un million de pièces qui documentent la guerre sino-japonaise, une guerre dont on ne parle pas beaucoup en Chine et dont les héros ne sont pas honorés. Pourquoi a-t-il fait tout cela ? Parce qu'il pensait qu'une nation ne devait jamais reproduire ses erreurs du passé.
So, from commissioning slightly larger than life bronze statues of the heroes of the Sino-Japanese War, including those Chinese who then fought with each other and left mainland China to go to Taiwan, to commemorating all the unknown, ordinary soldiers who survived, by asking them to take prints of their hands, he is making sure -- one man is making sure -- that history is not forgotten. But it's not just Chinese heroes he cares about. This building contains the world's largest collection of documents and artifacts commemorating the U.S. role in fighting on the Chinese side in that long war -- the Flying Tigers. He has nine other buildings -- that are already open to the public -- filled to the rafters with artifacts documenting contemporary Chinese history. Two of the most sensitive buildings include a lifetime of collection about the Cultural Revolution, a period that actually most Chinese would prefer to forget. But he doesn't want his nation ever to forget.
Alors de son initiative de commanditer des statues de bronze un peu plus grandes que nature des héros de la guerre Sino-Japonaise incluant ces Chinois qui ont combattu alors les uns contre les autres et ont laissé la plus grande partie de la Chine à Taiwan, à sa manière de commémorer tous les soldats inconnus, ordinaires qui ont survécu en leur demandant de laisser l'empreinte de leurs mains, il s'assure -- un homme s'assure -- que l'on n'oublie pas l'histoire. Mais il ne se soucie pas que des héros chinois. Son bâtiment contient la plus grande collection du monde de documents et d'objets commémorant le rôle des Etats-Unis dans leur combat aux côtés des chinois dans cette longue guerre -- les Tigres Volants. Il a neuf autres bâtiments -- qui sont déjà ouverts au public -- remplis à ras bord d'objets qui documentent l'histoire de la Chine contemporaine. Deux des bâtiments les plus sensibles contiennent une collection d'une vie sur la révolution culturelle une période que vraiment la plupart des Chinois préfèreraient oublier. Mais il ne veut pas que son pays oublie un jour.
These people inspire me, and they inspire me because they show us what is possible when you change the way you look at the world, change the way you look at your place in the world. They looked outside, and then they changed what was on the inside. They didn't go to business school. They didn't read a manual, "How to Be a Good Leader in 10 Easy Steps." But they have qualities we'd all recognize. They have drive, passion, commitment. They've gone away from what they did before, and they've gone to something they didn't know. They've tried to connect worlds they didn't know existed before. They've built bridges, and they've walked across them. They have a sense of the great arc of time and their tiny place in it. They know people have come before them and will follow them. And they know that they're part of a whole, that they depend on other people. It's not about them, they know that, but it has to start with them. And they have humility. It just happens.
Ces gens m'inspirent et ils m'inspirent parce qu'ils nous montrent ce qui est possible quand vous regardez le monde, et changez la façon dont vous voyez votre place dans le monde. Ils ont regardé dehors, et alors ils ont changé ce qu'il y avait à l'intérieur d'eux. Ils ne sont pas allés dans une école de commerce. Ils n'ont pas lu un manuel "Comment être un bon dirigeant en 10 leçons." Mais ils ont des qualités que nous leur reconnaîtrons tous. Ils ont l'envie, la passion, l'engagement. Ils se sont éloignés de ce qu'ils ont fait avant, et ils sont allés vers quelque chose qu'ils ne connaissaient pas. Ils ont essayé de relier des mondes dont ils ne connaissaient pas l'existence auparavant. Ils ont construit des ponts et ils les ont traversés. Ils ont le sens de la grande ligne du temps et leur minuscule place dessus. Ils savent qu'il y a eu des gens avant eux et qu'il y en aura après eux. Et ils savent qu'ils font partie d'un tout, qu'ils dépendent d'autres personnes. Tout ne tourne pas autour d'eux, ils le savent, mais il faut que cela commence avec eux. Et ils ont l'humilité. Cela arrive, c'est tout.
But we know it doesn't just happen, don't we? We know it takes a lot to make it happen, and we know the direction the world is going in. So I think we need succession planning on a global basis. We can't wait for the next generation, the new joiners, to come in and learn how to be the good leaders we need. I think it has to start with us. And we know, just like they knew, how hard it is. But the good news is that we don't have to figure it out as we go along; we have models, we have examples, like Benki and Sanghamitra and Jianchuan. We can look at what they've done, if we look. We can learn from what they've learned. We can change the way we see ourselves in the world. And if we're lucky, we can change the way our great-grandchildren will answer Benki's question.
Mais nous savons que ça ne se fait pas tout seul, n'est-ce pas Nous savons qu'il faut beaucoup de choses pour le rendre possible, et nous savons où va le monde. Alors je pense que nous avons besoin d'organiser la succession de manière mondiale. Nous ne pouvons pas attendre que la prochaine génération, les nouveaux adhérants, arrivent et apprennent comment être les bons leaders dont nous avons besoin. Je pense que cela doit commencer avec nous. Et nous savons, comme ils le savaient, combien c'est dur. Mais la bonne nouvelle est que nous n'avons pas à l'inventer au fur et à mesure; nous avons des modèles, des exemples comme Benki et Sanghamitri et Jianchuan. Nous pouvons regarder ce qu'ils ont fait. Nous pouvons apprendre de ce qu'ils sont appris. Nous pouvons changer notre façon de nous voir dans le monde. Et si nous avons de la chance, nous pouvons changer la façon dont nos arrière-petits-enfants répondront à la question de Benki.
Thank you.
Merci.
(Applause)
Applaudissements