We live in a time-pressed culture. There is never enough time. And we see it, we feel it around us every day. We live in a world that valorizes work, accomplishment, busyness. And there’s real upside to that; there’s real value. We’re pushed, we’re driven toward achievement and action and creation. And that’s great, but there’s also a downside. And that's something that I think is worth talking about.
Nous vivons dans une culture de temps. Il n’y a jamais assez de temps. Et nous le voyons, nous le sentons autour de nous tous les jours Nous vivons dans un monde qui valorise le travail, l’accomplissement, l’activité. Et il y a là un réel avantage; il y a une vraie valeur. Nous sommes poussés, nous sommes poussés vers la réalisation, l’action et la création. Et c’est bien, mais il y a aussi un inconvénient. Et c’est quelque chose dont je pense qu’il vaut la peine de parler.
There was a study done a while back, by the Management Research Group, of 10,000 senior leaders. And they asked them, “What is key to your organization’s success?” And 97 percent said long-term strategic thinking. I mean, when was the last time that 97 percent of people agreed on anything? There is near unanimity that being a long-term thinker -- having perspective, having the ability to think and ask big questions -- is essential to our success. And yet in a separate study, 96 percent of leaders were surveyed, and they said they don’t have time for strategic thinking.
une étude a été faite récemment Par le groupe de recherche en gestion, de 10,000 cadres supérieurs. Et ils leur ont demandé: « Qu’est-ce qui est essentiel à la réussite de votre organisation ? » Et 97 % ont répondu « la réflexion stratégique à long terme ». C’était quand la dernière fois que 97% des gens étaient d’accord sur tout ? Il y a presque unanimité pour dire qu’être un penseur à long terme, avoir une perspective, avoir la capacité de penser et de poser de grandes questions, est essentiel à notre succès. Et pourtant, dans une autre étude, 96% des dirigeants ont été interrogés, et ils ont dit qu’ils n’ont pas le temps pour la réflexion stratégique.
(Laughter)
(Rire)
What is going on? Why is it -- how can it be that 96 percent of people are not doing the one thing that they say is most critical to their success?
Que se passe-t-il? Pourquoi ? Comment se fait-il que 96 % des gens ne font pas la seule chose qui, selon eux, est la plus essentielle à leur succès?
Well, I think we know the answer ... or at least we think we do. The average professional attends 62 meetings per month. That sounds pretty outrageous. How could that be? But if you actually break it down, it’s not that many. It’s two to three meetings per day, which is probably average for many of you. So 62 meetings a month. That does not help, and that is not wrong. It is a contributor.
Eh bien, je pense que nous connaissons la réponse, ou du moins nous le pensons. Le professionnel moyen assiste à 62 réunions par mois. Cela semble assez scandaleux. Comment cela se fait-il ? Mais si vous le décomposez, ce n’est pas tant que ça. C’est deux ou trois réunions par jour, qui est sûrement la moyenne pour beaucoup d’entre vous. Il y a donc 62 réunions par mois. Cela n’aide pas, et ce n’est pas faux. C’est un contributeur
Also, we know -- we know what else ... email. A study a while back by McKinsey showed that the average professional spends 28 percent of their time just responding to email. Of course that drains us, of course that makes us busy.
Aussi, nous savons... nous savons quoi d’autre... courriel. Une étude faite récemment par McKinsey a montré que le professionnel moyen passe 28% de son temps à répondre aux courriels. Bien sûr que ça nous épuise, bien sûr que ça nous occupe.
But the truth is, it’s also, I believe, not the full picture. Those are manifestations. Those are problems, legitimately. But there are also some other things going on underneath the surface, reasons that perhaps we are, in some ways, working at cross-purposes. Because for so long almost all of us have said we want desperately to be less busy, and yet we keep making choices that put ourselves in the position where we’re just as busy as we’ve always been.
Mais la vérité, c’est que, je crois, ce n’est pas le portrait complet. Ce sont des manifestations. Ce sont des problèmes, à juste titre. Mais il y a aussi d’autres choses qui se passent sous la surface, des raisons pour lesquelles nous travaillons peut-être, d’une certaine façon, à contre-courant. Car depuis si longtemps nous disons presque tous que nous voulons désespérément être moins occupés, et pourtant nous continuons à faire des choix qui nous placent dans une position où nous sommes autant occupés que jamais.
What is going on? Well, some research out of Columbia University sheds a little bit of light on this. Silvia Bellezza and her colleagues have done interesting research into the fact that in some cultures -- American culture chief among them -- busyness is actually a form of status. When we say, “Oh, I am so crazy busy,” what we’re really saying is a societally-accepted version of “I am so important --
Que se passe-t-il ? Eh bien, certaines recherches de l’Université Columbia jettent un peu de lumière là-dessus. Silvia Bellezza et ses collègues ont fait des recherches intéressantes sur le fait que dans certaines cultures, dont la culture américaine, l’agitation est en fait une forme de statut. Lorsque nous disons « Oh, je suis tellement occupé », nous disons en réalité une version acceptée par la société de : « Je suis si important... »
(Laughter)
(Rire)
“I am so popular! I am so in demand!” And the truth is that feeling can be hard to give up ... even if we say that we want to.
« Je suis si populaire ! » « Je suis si demandé ! » Et la vérité est que le sentiment peut être difficile à abandonner... même si on dit qu’on en a envie.
That’s not the only reason, of course. It turns out it is very hard for the human mind to deal with conditions of uncertainty. And in modern life, there’s a lot of it. Sometimes we are given tasks or challenges, and the truth is, tactically, we just don’t know how to do it. “Increase sales by 30 percent.” Well, how? There’s a lot of ways you could do it. You’re not sure how. Sometimes it’s easier, frankly, to just double down and keep doing more of what you’re already doing. That might not be the best answer, but it’s an answer, and it removes uncertainty.
Ce n’est pas la seule raison, bien sûr. Il s’avère qu’il est très difficile pour l’esprit humain de faire face à des conditions d’incertitude. Et dans la vie moderne, il y en a beaucoup. Parfois, on nous donne des tâches ou des défis, et la vérité est que, tactiquement, nous ne savons pas comment le faire. « Augmenter les ventes de 30%. » Eh bien, comment ? Il y a beaucoup de façons de le faire. Vous ne savez pas comment. Il est parfois plus facile, franchement, de doubler la mise et de continuer à faire ce que vous faites déjà. Ce n’est peut-être pas la meilleure réponse, mais c’est une réponse, et cela élimine l’incertitude.
The picture gets even worse when we’re talking about existential questions; when we’re talking about uncomfortable matters that we might not actually really want to deal with. That might be, “Am I in the right job?” It might be, “Am I in the right career?” Those are often questions, truth be told, we might not want the answer to. And so we become busy as a way so that we don’t even have to ask the question.
La situation est encore pire lorsque nous parlons de questions existentielles ; lorsque nous parlons de questions inconfortables que nous ne voulons peut-être pas vraiment aborder. C’est peut-être « Suis-je dans le bon emploi ? » ou « Suis-je dans la bonne carrière ? » Ce sont souvent des questions, à vrai dire, dont nous ne voulons peut-être pas la réponse. Et donc nous devenons occupés pour que nous n’ayons même pas à poser la question.
Now, there's a third reason, and I’ll admit it’s one that I know well, personally, and that is that sometimes we use busyness as a way to numb ourselves out. I’ve experienced that. This is my boy Gideon, and he died in 2013. I’d had him for 17 years, and he was my best friend. And after he died, I’ll be honest, I didn’t want to be home because I knew that he wouldn’t be there. And so for two years, my life basically was an Uber to an airport, to a hotel and back again, because I just really didn’t want to face that. For a lot of us, there are things we sometimes don’t want to face. What we’re really looking for with work is an anesthetic. And as I like to say, work is better than crack --
Maintenant, il y a une troisième raison, et je l’admets, c’est une raison que je connais bien, personnellement, et c’est que, parfois, nous utilisons l’inutilité comme un moyen de nous engourdir. J’en ai fait l’expérience. Voici mon compagnon Gideon, qui est mort en 2013. Je l’avais depuis 17 ans et c’était mon meilleur ami. Et après sa mort, je vais être honnête, je ne voulais pas être à la maison parce que je savais qu’il ne serait pas là. Et donc pendant deux ans, ma vie se résumait à un Uber pour aller à l’aéroport, à l’hôtel, puis retour, parce que je ne voulais pas vraiment y faire face. Pour beaucoup d’entre nous, il y a des choses que nous ne voulons pas affronter. Ce que nous cherchons vraiment avec le travail est un anesthésique. Et comme j’aime le dire, le travail est mieux que le crack... (Rire)
(Laughter)
donc si vous choisissez...
so if you’re choosing ...
(Rire)
(Laughter)
Ce n’est pas le pire.
it’s not the worst.
(Laughter)
(Rire)
But the truth is, it's also not a sustainable solution. For many of us, we get trapped in the pattern of busyness, of overwork. It's hard sometimes even to remember what it was like before. Oftentimes in our mind’s eye, when we think of busyness, what we think of is this. What we think of is triumphant success and the world at your fingertips. The truth is, more often, busyness looks like this. It looks like loneliness. It looks like frustration. It looks like having a life that’s not really in your full control.
Mais la vérité, c’est que ce n’est pas non plus une solution durable. Pour bon nombre d’entre nous, nous sommes pris au piège du travail excessif. Il est parfois difficile de se souvenir de ce qu’il en était avant. Souvent, dans notre esprit, lorsque nous pensons à l’occupation, ce à quoi nous pensons est ceci. Ce à quoi nous pensons est le succès triomphant et le monde à portée de main. La vérité est, le plus souvent, l’occupation ressemble à ceci. Ça ressemble à la solitude. Ça ressemble à de la frustration. Ça ressemble à une vie qui n’est pas vraiment sous votre contrôle.
So I would like to propose that we make a change. Because if we are ever going to succeed in beating back busyness once and for all, first of all, we have to get real and acknowledge what is actually behind some of the busyness that is filling our days. We have to really get honest about what it is that’s motivating us so that we can make a different choice. Because it is about our choice. We need to recognize that real freedom is about creating the space so that we can breathe, the space so that we can think. Ultimately, real freedom is about choosing how and with whom we want to be spending our time.
J’aimerais donc proposer un changement. Parce que si nous voulons un jour réussir à repousser une fois pour toutes les occupations, tout d’abord, nous devons être réalistes et reconnaître ce qui se cache derrière certaines occupations qui remplissent nos journées. Nous devons vraiment être honnêtes au sujet de ce qui nous motive pour que nous puissions faire un choix différent, parce qu’il s’agit de notre choix. Nous devons reconnaître que la vraie liberté consiste à créer l’espace pour que nous puissions respirer, l’espace pour que nous puissions penser. En fin de compte, la vraie liberté consiste à choisir comment et avec qui nous voulons passer notre temps.
Thank you.
Merci.
(Cheers)
(Acclamations)
(Applause)
(Applaudissements)