I'm a visual artist, and I'm also one of the co-founders of the Plastic Pollution Coalition. I've been working with plastic bags, which I cut up and sew back together as my primary material for my artwork for the last 20 years. I turn them into two and three-dimensional pieces and sculptures and installations. Upon working with the plastic, after about the first eight years, some of my work started to fissure and break down into smaller little bits of plastic. And I thought, "Great. It's ephemeral just like us."
Je suis une artiste visuelle, et je suis aussi une des co-fondatrices de Plastic Pollution Coalition (la Coalition Contre la Pollution par le Plastique) Je travaille avec des sacs plastiques, que je découpe et recouds en les utilisant comme matériau de base pour mon art depuis 20 ans. Je les transforme en oeuvres bi- et tri-dimensionnelles et en sculptures et en installations. En travaillant avec le plastique, au bout des huit premières années, certaines de mes oeuvres ont commencé à se fissurer et à se briser en plus petits bouts de plastiques. Et j'ai pensé, "Super, C'est éphémère tout comme nous."
Upon educating myself a little further about plastics, I actually realized this was a bad thing. It's a bad thing that plastic breaks down into smaller little bits, because it's always still plastic. And what we're finding is that a lot of it is in the marine environment. I then, in the last few years, learned about the Pacific garbage patch and the gyre. And my initial reaction -- and I think this is a lot of people's first reaction to learning about it -- is, "Oh my God! We've got to go out there and clean this thing up." So I actually developed a proposal to go out with a cargo ship and two decommissioned fishing trawlers, a crane, a chipping machine and a cold-molding machine. And my intention was to go out to the gyre, raise awareness about this issue and begin to pick up the plastic, chip it into little bits and cold mold it into bricks that could potentially be used as building materials in underdeveloped communities.
En étudiant un peu plus les plastiques, je me suis en fait rendue compte que c'était une mauvaise chose. Que les plastiques se brisent en petits bouts est une mauvaise chose, parce que c'est encore et toujours du plastique. Et ce que nous trouvons c'est qu'une grande partie de ça se trouve dans l'environnement marin. Alors, ces dernières années, j'ai appris ce qu'était la plaque de déchets du Pacifique et le gyre. Et ma première réaction -- et je crois que c'est la première réaction de beaucoup de gens quand ils l'apprennent -- c'est "Oh mon Dieu! Il faut qu'on aille là -bas et qu'on nettoie ce truc." Donc j'ai en fait développé une proposition pour partir avec un cargo et deux chalutiers réformés, une grue, un broyeur et une machine de moulage à froid. Et mon intention était de me rendre sur le gyre, de faire prendre conscience du problème et de commencer à ramasser le plastique, de le broyer en petits bouts et de le mouler à froid en briques qui pourraient potentiellement être utilisées comme matériaux de construction dans les communautés en développement.
I began talking with people who actually had been out to the gyre and were studying the plastic problem in the marine environment and upon doing so, I realized actually that cleaning it up would be a very small drop in the bucket relative to how much is being generated every day around the world, and that actually I needed to back up and look at the bigger picture. And the bigger picture is: we need to find a way to turn off the faucet. We need to cut the spigot of single-use and disposable plastics, which are entering the marine environment every day on a global scale.
J'ai commencé à parler avec des gens qui étaient vraiment allés sur le gyre et étudiaient le problème du plastique dans l'environnement marin, et en faisant ça, je me suis rendue compte que de le nettoyer serait une toute petite goutte d'eau dans le seau, par rapport à la quantité générée chaque jour dans le monde, et qu'en fait je devais prendre du recul et envisager l'ensemble du problème. Et l'ensemble du problème c'est que nous devons trouver un moyen de fermer le robinet. Nous devons fermer les vannes des plastiques jetables et à usage unique, qui pénètrent dans l'environnement marin chaque jour à l'échelle mondiale.
So in looking at that, I also realized that I was really angry. I wasn't just concerned about plastic that you're trying to imagine out in the middle of the Pacific Ocean -- of which I have learned there are now 11 gyres, potentially, of plastic in five major oceans in the world. It's not just that gyre of plastic that I'm concerned about -- it's the gyre of plastic in the supermarket. I'd go to the supermarket and all of my food is packaged in plastic. All of my beverages are packaged in plastic, even at the health food market. I'm also concerned about the plastic in the refrigerator, and I'm concerned about the plastic and the toxins that leach from plastic into us and into our bodies.
J'étais vraiment en colère. Je n'étais pas simplement inquiète à cause du plastique qu'on essaie d'imaginer là-bas au milieu de l'océan Pacifique -- dont j'ai appris qu'il y avait à présent potentiellement 11 gyres de plastique dans les 5 grands océans du monde. Ce n'est pas seulement ce gyre de plastique qui m'inquiète, c'est le gyre de plastique dans les supermarchés. Si je vais au supermarché, tous mes aliments sont emballés dans du plastique. Toutes mes boissons sont emballées dans du plastique, même dans les magasins d'alimentation diététique. Le plastique dans le réfrigérateur m'inquiète aussi, et je m'inquiète du plastique et des toxines qui émanent du plastique et s'infiltrent en nous et dans nos corps.
So I came together with a group of other people who were all looking at this issue, and we created the Plastic Pollution Coalition. We have many initiatives that we're working on, but some of them are very basic. One is: if 80 to 90 percent of what we're finding in the ocean -- of the marine debris that we're finding in the ocean -- is plastic, then why don't we call it what it is. It's plastic pollution. Recycling -- everybody kind of ends their books about being sustainable and greening with the idea of recycling. You put something in a bin and you don't have to think about it again. What is the reality of that? In the United States, less than seven percent of our plastics are recycled. And if you really look into it, particularly when it comes to plastic bottles, most of it is only down-cycled, or incinerated, or shipped to China. It is down-cycled and turned into lesser things, while a glass bottle can be a glass bottle again or can be used again -- a plastic bottle can never be a plastic bottle again.
Alors j'ai rejoint un groupe d'autres gens qui considéraient tous ce problème, et nous avons créé la Plastic Pollution Coalition. Nous travaillons sur de nombreuses initiatives, mais certaines d'entre elles sont très basiques. L'une de ces initiatives est que si 80 à 90 % de ce que nous trouvons dans l'océan -- des débris marins que nous trouvons dans l'océan -- est du plastique, alors pourquoi ne l'appelons nous pas par son nom. C'est de la pollution plastique. Le recyclage. Tout le monde termine son livre sur la durabilité et l'écologie avec l'idée du recyclage. Vous mettez quelque chose dans une poubelle, et vous pouvez ne plus y penser. Quelle est la réalité là-dedans? Aux Etats-Unis, moins de 7 % de nos plastiques sont recyclés. Et si on regarde vraiment de près, en particulier quand il s'agit des bouteilles plastiques, la plupart sont recyclées en plastique de moindre qualité, ou incinérées, ou envoyées en Chine par bateau. On les recycle en produits de moindre qualité, alors qu'une bouteille en verre peut devenir une autre bouteille en verre, et peut être réutilisée, une bouteille plastique ne peut pas devenir une autre bouteille plastique.
So this is a big issue for us. Another thing that we're looking at and asking people to think about is we've added a fourth R onto the front of the "Reduce, Reuse, Recycle," three R's, and that is refuse. Whenever possible, refuse single-use and disposable plastics. Alternatives exist; some of them are very old-school. I myself am now collecting these cool Pyrex containers and using those instead of Glad and Tupperware containers to store food in. And I know that I am doing a service to myself and my family. It's very easy to pick up a stainless-steel bottle or a glass bottle, if you're traveling and you've forgotten to bring your stainless-steel bottle and fill that up with water or filtered water, versus purchasing plastic bottled water.
C'est donc un gros problème pour nous. Une autre chose que nous considérons et à laquelle nous demandons aux gens de réfléchir c'est que nous avons ajouté un quatrième R au début des trois R Réduire, Réutiliser, Recycler et c'est Refuser. Chaque fois que c'est possible, refusez les plastiques jetables à usage unique. Des alternatives existent ; certaines sont de la vieille école. Pour ma part désormais je collectionne ces chouettes récipients en Pyrex et je les utilise à la place des récipients Glad et Tupperware pour conserver des aliments. Et je sais que je rends service à ma famille et à moi-même. C'est très facile de prendre une bouteille en inox, ou une bouteille en verre, si on voyage et si on a oublié d'emmener sa bouteille en acier inoxydable et de la remplir d'eau, ou d'eau filtrée, plutôt que d'acheter de l'eau en bouteille plastique.
I guess what I want to say to everybody here -- and I know that you guys know a lot about this issue -- is that this is a huge problem in the oceans, but this is a problem that we've created as consumers and we can solve. We can solve this by raising awareness of the issue and teaching people to choose alternatives. So whenever possible, to choose alternatives to single-use plastics. We can cut the stem -- tide the stem of this into our oceans and in doing so, save our oceans, save our planet, save ourselves.
Je suppose que ce que je veux dire à tout le monde ici -- et je sais que vous en savez long sur ce problème -- c'est que c'est un énorme problème dans les océans, mais c'est un problème que nous avons créé en tant que consommateurs et nous pouvons le résoudre. Nous pouvons le résoudre en faisant prendre conscience du problème et en apprenant aux gens à choisir des alternatives. Alors chaque fois que c'est possible, choisir des alternatives aux plastiques à usage unique. Nous pouvons enrayer -- enrayer cette marée dans nos océans, et en faisant ça, sauver nos océans, sauver notre planète, nous sauver.
Thank you. (Applause)
Merci.