Three years ago, I got a phone call, based on an earlier film I had made, with an offer to embed the New Hampshire National Guard. My idea -- and literally, I woke up in the middle of the night, and we've all have those moments. You know, you go to sleep -- I was excited, with this phone call. I was thinking, I just finished making another film about World War II vets, and I realized I'd gotten to know their stories, and I realized this was a once-in-a-lifetime opportunity to tell a warrior's story as it unfolded. So I went to bed that night pretty excited. Not sure of all the details, but excited. It wasn't at four in the morning, but it was closer to midnight. Woke straight up. Wide-awake as could be. And I had this idea: what if I could, in effect, virtually embed, and create a permeable relationship with the soldiers? To tell the story from the inside out, versus the outside in?
Il y a trois ans, j'ai reçu un coup de téléphone à propos d'un film que j'avais réalisé auparavant accompagné d'une offre de suivre la garde nationale du New Hampshire. Mon idée -- et littéralement, je me suis reveillée au milieu de la nuit, et nous avons tous eu ces moments. J'étais enthousiasmée par cet appel téléphonique. Je venais juste de finir un autre film sur les vétérans de la 2ème guerre mondiale, et j'ai réalisé que je commençais à connaître leurs histoires, et j'ai réalisé que ceci était une opportunité unique dans une vie de raconter au quotidien l'histoire d'un soldat. Donc cette nuit là je me suis couchée très excitée. Pas sur de tout les détails, mais excitée. Ce n'était pas à quatre heure du matin, mais c'était proche de minuit. Je me suis réveillée d'un coup. Aussi réveillée que possible. Et j'ai eu cette idée: et si en réalité je pouvais la rejoindre ? Et créer une relation durable avec les soldats? Pour raconter l'histoire de l'intérieur, au lieu de l'extérieur ?
So, I called back Major Heilshorn, who's the public affairs officer of the New Hampshire National Guard. And he knew me, so I was like, "Greg?" He's like, "Yes, Deborah?" Told him my idea, and you know, he is one of the bravest men in the world, as is General Blair, who, in the end, gave me permission to try this experiment.
Donc j'ai rappelé le Major Heilshorn, qui est officier aux affaires publiques de la garde nationale de New Hampshire. Et il me connaissait, donc je lui dis, "Creg?" Il me répond, "Oui, Deborah?" Je lui ai raconté mon idée, et vous savez, c'est un des hommes les plus courageux du monde, comme le Général Blair, qui au final m'a donné la permission de faire cette expérience.
Within 10 days, I was down at Fort Dix. He gave me my pick of units. I picked one unit -- Charlie Company, Third of the 172nd, they're mountain infantry -- for two reasons. One, they're infantry. Number two, they were going to be based at LSA Anaconda, so I knew they would have Internet access. The caveat for my access was I had to get the soldiers to volunteer. This was a big thing that I think when Major H told me, I wasn't really totally gathering what that would mean.
10 jours après j'étais à Fort Dix. Et il m'a donné une poignée d'unités. J'ai choisi une unité -- la compagnie Charlie, troisième de la 172ème, ils sont de l'infanterie de montagne -- pour deux raisons. Premièrement, ils sont de l'infanterie. Deuxièmement, ils allaient être basé à LSA Anaconda, donc je savais qu'ils auraient accès à internet. La condition pour mon accès était que je devais convaincre les soldats de se porter volontaire. Ca ne n'était pas une mince affaire. Je pense que quand le Major H m'a dit ça, je ne ne saisissais pas complètement ce que cela impliquait.
So what that meant was, when I went down to Fort Dix, I had to hop out in front of 180 guys and tell them of my vision. You can imagine the hailstorm of questions I got. The opening one was, "What the fuck do you know about the National Guard?" I started with the 1607 Massachusetts Bay Colony Pequot Indian Wars. Gave them about a nine minute response, and there we went.
Cela voulait dire que, en arrivant à Fort Dix, je devais aller en face de 180 gars et leur parler de ma vision. Vous pouvez imaginer l'avalanche de questions que j'ai eue. La première était, "Putain qu'est ce que vous savez à propos de la garde nationale?" J'ai commencé avec les guerres indiennes de la colonie de Bay en 1607 au Massachusetts. Je leur ai donné une réponse d'environ 9 minutes, et on a continué comme ça.
So, I'd like to show the clip of the film. It's our trailer, because I know, obviously you guys are busy, many of you may not have had a chance to see it. So, I want to show the trailer, and then I'm going to take apart one scene in detail. If we could roll?
Donc j'aimerais montrer un extrait du film. C'est notre bande-annonce, car évidemment je sais que vous êtes occupés -- beaucoup d'entre vous n'ont peut être pas eu la chance de la voir. J'aimerais vous montrer la bande-annonce, et ensuite je vais parler d'une scène en particulier. Est-ce qu'on peut l'envoyer?
(Video) Stephen Pink: This is Sergeant Stephen Pink.
Pink: C'est le Sergent Stephen Pink.
Michael Moriarty: Specialist Michael Moriarty.
Moriarty: Spécialiste Michael Moriarty.
Zack Bazzi: Do I really want to go? Probably not.
Bazzi: Est ce que je veux vraiment y aller? Probablement pas.
Soldier: We're not supposed to talk to the media.
Soldat: On est pas supposé parler aux médias.
SP: I'm not the media, dammit!
P: Je ne suis pas les médias, merde!
MM: The day is here. Life will change.
M: Le jour est arrivé. La vie va changer.
Voice: The real deal, man! Narrator: You ready? Soldier: Bring it on! Narrator: You ready? Voice 2: Iraq, here we come!
Soldat: Le vrai de vrai, gars! T'est prêt? On y va! Prêt? Irak, nous voilà!
ZB: Every soldier eventually wants to go in combat. It's natural instinct.
B: Chaque soldat veut éventuellement aller au combat. C'est un instinct naturel.
SP: If you let fear get to you, then you're not going to be doing your job.
P: Si vous laissez la peur vous envahir, vous ne pourrez pas faire votre boulot.
MM: Every single time you go out there, there's attacks. It's unbelievable.
M: A chaque fois que vous sortez, il y a des attaques. C'est incroyable.
ZB: Hey, Nestor, your ass crack is right in my face.
B: Hey Nestor, ta raie du cul est en plein dans mon visage.
Soldiers: IV! Are we on fire? IV! Man down! Man down!
Soldat: IV. Est ce qu'on est sous le feu? Homme à terre. Homme à terre.
MM: Keep going, brother. You wanna play?
M: Continue, mon frère. Tu veux jouer?
Michael Moriarty's Wife: It's really hard for him to not have his dad.
La femme de Moriarty: C'est vraiment dur pour lui de ne pas avoir son père.
MM: This little kid is in the middle of a war zone.
M: Ce petit enfant est au milieu d'une zone de guerre.
Stephen Pink's Girlfriend: In the beginning, he's like, "Write something dirty!"
Petite amie de Pink: Au début, il disait, "Écris moi quelque chose de cochon!"
George W. Bush: The world's newest democracy.
George W. Bush: La nouvelle démocratie mondiale.
MM: They're shooting at me.
M: Ils sont entrain de me tirer dessus.
SP: You don't put 150,000 troops in there, and say we're there to create democracy.
P: Vous n'envoyez pas 150,000 troupes là bas et dites que vous allez créer une démocratie.
Soldier: We've got a drive through window at Burger King now.
Soldat: On a un drive-in au Burger King maintenant.
SP: We're here to create money.
P: Nous sommes là pour faire de l'argent.
MM: I support George Bush. We're not there for the oil.
M: Je supporte George Bush. On est pas là pour le pétrole.
Jon Baril: The worst thing in my life.
Jon Baril: La pire chose dans ma vie.
SP: Baril, don't look at it, bud.
P: Baril, n'y fait pas attention mec.
Michael Moriarty's Wife: He's not the same person anymore.
Femme de M: Il n'est plus la même personne.
MM: I will not go back.
M: Je ne vais pas y retourner.
Kevin Shangraw: The Iraqi people are who we are there to help -- and we just killed one.
Kevin Shangraw: Les Irakiens sont ceux que nous sommes là pour aider -- et nous venons d'en tuer un.
Soldiers: Sergeant Smith is down! Sergeant Smith is down? There they are! Right there! Fire, fire!
Soldat: Le sergent Smith est touché! Le sergent Smith est touché? Ils sont là! Juste là! Feu à volonté!
JB: It'll be a better country in 20 years, 'cause we were there. I hope.
Baril: ça sera un meilleur pays dans 20 ans, car nous y étions j'espère.
(Applause) Deborah Scranton: Thank you. One of the things I'd like to talk to you about is having a conversation about something that is difficult to talk about. And I'd like to relate an experience I had here at TED. I don't know how many of you might imagine it, but there's actually a TEDster who recently got back from Iraq. Paul? Come on, stand up. This is Paul Anthony. He served -- (Applause) -- with the Marines, and I want to tell you a little, brief story. We were one of the lucky ones to get in the class with the Sony cameras and the Vista software. Right? And we started talking. People will see my tag, and they'll see "The War Tapes," and then we'll start talking about war.
Deborah Scranton: Merci. Une des choses dont j'aimerais parler c'est d'avoir une conversation sur quelque chose qui est difficile à aborder. Et j'aimerais raconter l'expérience que j'ai eue ici à TED. Je ne sais pas combien d'entre vous peuvent l'imaginer, mais il y a en fait un TEDster qui est récemment retourné d'Iraq. Paul? Vas-y, lève toi. C'est Paul Anthony. Il a servi -- (Applaudissements) -- avec les Marines, et j'aimerais vous raconter une petite histoire. Nous étions parmi les chanceux qui sont rentrés dans la classe avec les caméras Sony et le logiciel Vista. Vrai? Et nous avons commencé à parler. Les gens voient mon badge, et ils voient "Les enregistrements de guerre," et ensuite nous commençons à parler de guerre.
We got in a conversation with some other people in the class, and it went on and on. I mean, we were there for an hour, talking. And it really highlighted something that I would like to ask you guys to think about and hopefully to help with, which is, I think a lot of us are very afraid to have conversations about war, and about politics. And really -- because maybe we're going to disagree. Maybe it's going to get uncomfortable. How do we open it up to really be able to have a conversation? And you know, Paul was talking, and he then turned to Constance and said, "You know, I wouldn't have this conversation if she weren't here, because I know she has my back."
Nous avons commencé une conversation avec d'autre gens dans la classe, et ça a continué et continué. Je veux dire, ont était là pendant une heure, à parler. Et ça m'a vraiment montré quelque chose que j'aimerais demander à vous les gars d'y réfléchir et j'espère d'y aider. Je pense que beaucoup d'entre nous ont très peur de discuter de la guerre, et de politique. Et certainement -- car nous allons peut être ne pas être d'accord. Peut être que ça va vous mettre mal à l'aise. Comment est ce que nous faisons, pour pouvoir vraiment avoir une conversation? Et vous savez, Paul était entrain de parler, et s'est retourné vers Constance est à dit, "Tu sais, je n'aurais pas cette conversation si elle n'était pas là, car je sais qu'elle protège mes arrières."
And I want to say, I was nervous. Because I'm used to doing Q&As. I really related to what James was saying yesterday, because I'm behind the camera. You know, I can answer questions about my movie, but for me to come up and talk for 18 minutes is a really long time. So, I wanted to say, Paul, I'm happy you're here, because I know you have my back.
Je vais vous dire, j'était nerveuse. Car je suis habituée à faire des questions réponses. ça m'a vraiment touché ce que James à dit hier, parce que je suis derrière la caméra. Vous savez, je peux répondre aux questions sur mon film, mais pour que moi je vienne et que je parle pendant 18 minutes c'est vraiment long. Donc je voulais dire, "Paul, Je suis contente que tu sois là, car je sais que tu couvres mes arrières."
This film was not about the Internet, but it could not have been made without it. The guys' tapes on average took two weeks to get from Iraq to me. In the meantime, the soldiers -- we would email and IM. I didn't save all of them, because I didn't realize at the beginning that it would be something that I would want to keep track of. But there were 3,211 emails and IMs and text messages that I was able to save. The reason I quantify that is because we really embarked on this as a mutual journey to really get inside of it. So I wanted to show you a clip, and then I was going tell you a little bit of how it got put together. If we could roll the clip.
Ce film n'était pas à propos de l'internet, mais il n'aurait pas pu être fait sans lui. Les enregistrements des gars prenaient environ deux semaines pour arriver d'Irak. Pendant ce temps, avec les soldats -- on s'envoyait des emails et des chats. Je n'ai pas tout sauvegardé, car je n'ai pas réalisé au début que c'est quelque chose dont j'aimerais garder une trace. Mais il y a eu 3,211 emails et chats ainsi que des sms que j'ai réussi à sauver. La raison pour laquelle je quantifie c'est que nous nous sommes embarqués dans cette aventure ensemble pour pouvoir vraiment aller au plus profond. Donc je voulais vous montrer un extrait, et ensuite je vais vous expliquer comment est ce qu'il a été fait. Si nous pouvions envoyez l'extrait.
(Video) SP: Today is sport. [Unclear] Radio: [Unclear] Christian soldiers. SP: We like to give these insurgents a fair chance. So, what we do, we ride with the windows down. Because, you know, we obviously have the advantage. I'm just kidding. We don't fucking ride with the goddam windows down. It's not true. Very unsafe. Whoa.
Pink: Aujourd'hui c'est sport. On aime donner à ces insurgés une chance égale. Donc qu'est ce qu'on fait, on roule avec les fenêtres baissées. Car vous savez, nous avons clairement l'avantage. Je plaisante. On ne roule surtout pas avec les putain de fenêtres baissées. Ce n'est pas vrai. Très risqué. Whoa.
Soldier: Right there.
Soldat: Juste là.
SP: All right, let's get over to that site. Be advised, we're leaving Taji right now. We believe that the blast was right outside the gate of Taji, we're heading to that location now.
P: Très bien, on va aller vers ce site. Soyez avertis, on quite Taji maintenant. On pense que l'explosion a eu lieu juste en dehors des portes de Taji, nous nous dirigeons vers cet endroit maintenant.
Soldier: That's a fucking car bomb!
Soldat: C'est une putain de voiture piégée!
Soldier: Motherfuckers!
Soldat: Enfants de putain!
Soldiers: Get your vest on! Hey, get over the fucking -- yeah, yeah. Any one-four elements get to the gate!
Soldat: Prenez vos gilets! Hey, allez vers le putain -- ouais, ouais. Quiconque, quatre éléments allez vers la porte!
SP: Sheriff one-six, or any one-four elements, we need you at the gate of Taji right now, over.
P: Sheriff un six, ou quiconque des quatre éléments, nous avons besoin de vous à la porte de Taji tout de suite, fin.
Soldier: I'll walk you through it. (Voices)
Homme: Je vais vous y conduire. (Voix)
SP: Stay low. Head over to the right. Get your bag, get your bag! (Screams)
P: Restez accroupis. Allez vers la droite. Prend ta trousse, prend ta trousse de secours! (Cris)
SP: It was mass casualties. Probably 20 dead, at least 20 or 30 wounded Iraqis.
P: Il y a eu beaucoup de victimes. Probablement 20 morts, ou au moins 20 ou 30 Irakiens blessés.
SP: It just looked like, you know, someone had thrown a quarter through a guy, and it was just like -- there was no blood coming from the shrapnel wounds. Everything was cauterized, and it was just like there was a void going through the body. This is the scene north. They just removed a burnt body, or half a body from here. I don't think there was anything left from his abdominal down. This is blood. And you know, you walk, and you hear the pieces of skin. And that's it, that's all that's left. I remember giving three IVs, bandaging several wounded. Soldiers sitting in the corner of a sandbag wall, shaking and screaming. Medics who were terrified and couldn't perform. I later heard that Iraqi casualties were not to be treated in Taji. They can work on the post for pennies, but can't die there. They've got to die outside. If one of those incompetent medical officers told me to stop treatment, I would've slit his throat right there. 21:00 hours, and it's just our squad going through today's events in our heads, whether we want to or not.
P: ça ressemblait juste à -- vous savez, quelqu'un qui, qui avait jeté une pièce de monnaie à travers un gars, et c'était juste comme -- si il n'y avait pas de sang provenant des blessures. Tout était cautérisé, et c'était comme si il y avait un vide qui -- qui traversait son corps. Voici la scène au nord. Ils viennent juste de retirer un corps brulé, ou un demi corps d'ici. Je ne pense pas qu'il restait quelque chose en dessous de son abdomen. ça c'est du sang. Et vous savez, vous marchez, et vous entendez les morceaux de peau et -- c'est tout ce qui reste Je me souviens d'avoir fait trois intraveineuses, et des bandages à plusieurs blessés. Des soldats assis dans un coin du mur en sac de sable, tremblant et criant. Des médecins qui étaient terrifiés et ne pouvaient pas exercer. J'ai entendu plus tard que les blessés Irakiens n'allaient pas être soignés à Taji. Ils peuvent travailler à leurs porte pour des piécettes, mais ne peuvent pas mourir là bas. Ils doivent mourir dehors. Si un de ces médecins incompétents me demandait d'arrêter le traitement, Je lui couperais la gorge sur le moment. 21:00, et c'est juste notre équipe qui repasse les événements d'aujourd'hui dans nos têtes, que nous le voulions ou non.
News Anchor: More violence in Iraq. Twin suicide car bombings killed eight Iraqis and wounded dozens more near a coalition base north of Baghdad.
Anchor: De nouvelles violences en Irak. Deux attentats à la voiture piégée ont tué huit Irakiens et blessé des douzaines près d'une base de la coalition au nord de Bagdad ...
SP: We made the news. I feel exploited and proud at the same time. I've lost all faith in the media -- a hapless joke I would much rather laugh at than become a part of. I should really thank God for saving my lucky ass. I'll do that, then I'm gonna jerk off. Because these pages smell like Linds, and there won't be any time for jerking off tomorrow. Another mission at 06:00.
P: On est aux nouvelles. Je me sens exploité et fier en même temps. J'ai perdu toute foi dans les média -- une plaisanterie de mauvais goût dont je préfère en rire que d'en prendre parti. Je devrais vraiment remercier Dieu d'avoir sauvé mes fesses. Je vais faire ça, et ensuite je vais me masturber. Car ces pages sentent comme Lindz, et il n'y aura pas de temps pour se masturber demain. Une autre mission à 06:00.
DS: Now -- (Applause) -- thanks. When I said earlier, to try and tell a story from the inside out, versus the outside in -- part of what Chris said so eloquently in his introduction -- is this melding. It's a new way of trying to make a documentary. When I met the guys, and 10 of them agreed to take cameras -- in total, 21 ended up filming. Five soldiers filmed the entire time. There are three featured in the film.
Deborah Scranton: Maintenant -- (Applaudissements). Merci. Quand je parlais plus tôt, d'essayer de raconter une histoire de l'intérieur, au lieu du contraire --- une partie de ce que Chris a dit si éloquemment dans son introduction c'est la fusion. C'est une nouvelle façon de faire un documentaire. Quand j'ai rencontré les gars, et que 10 d'entre eux ont accepté de prendre des caméras. Au total, 21 ont fini par filmer. cinq soldats ont filmé la totalité du temps. Il y en a trois montré dans le film.
The way I learned about Taji was Steve Pink sent me an email, and in it, attached a photo of that burned body out at the car. And the tone from the email was, you know, it had been a very bad day, obviously. And I saw in my IM window that Mike Moriarty was at the base. So, I pinged Mike and I said, "Mike, can you please go get that interview with Pink?" Because the thing that very often is missing is, in the military what they call "hot wash." It's that immediate interview after something immediately happens, you know. And if you let time go by, it kind of softens and smooths the edges. And for me, I really wanted that.
J'ai appris à propos de Taji parce que Steve Pink m'a envoyé un email, et une photo attaché de ce corps brulé près de cette voiture. Et le ton du mail était, vous savez, ça avait été une très mauvaise journée, assurément. Et j'ai vu dans ma fenêtre de chat que Mike Moriarty était à la base. Donc je l'ai interpellé et je lui ai dit, "Mike, est ce ce que tu peux s'il te plaît aller faire cette interview avec Pink?" Car la chose qui manque le plus souvent c'est, dans l'armée c'est ce qu'ils appèlent une "douche à chaud". C'est cette interview immédiate après que quelque chose se soit passé, vous savez. Et si vous laissez passer le temps, ça arrondi les angles. Et pour moi, je voulais vraiment ça.
So, in order to get the intimacy, to share that experience with you, the guys -- the two most popular mounts -- there was a camera on the turret, the gun turret, and then on the dashboard of the Humvee. Most of the Humvees, we ended up mounting two cameras in them. So you get to experience that in real time, right? The interview that you see is the one that Mike went and did within 24 hours of that episode happening.
Donc, pour pouvoir avoir cette intimité, pour partager l'expérience avec vous, les gars -- il y avait deux points de montage populaires -- il y avait une camera sur la tourelle -- la tourelle mitrailleuse, et sur le tableau de bord du Humvee. Dans la plupart des Humvees, on a fini par monter deux caméras dessus. Donc vous avez l'expérience en temps réel, ok? L'interview que vous voyez est une que Mike a été faire 24h après ce qui s'est passé.
Steve Pink reading his journal happened five months after he came home. I knew about that journal, but it was very, very private. And you know, you earn someone's trust, especially in doc filmmaking, through your relationship. So, it wasn't until five months after he was home that he would read that journal.
Steve Pink lisant son journal est arrivé cinq mois après qu'il soit rentré à la maison. Je savais à propos de ce journal, mais il était très, très privé. Et vous savez, vous gagnez la confiance, spécialement en faisant des documentaires, à travers vos relations. Donc ce n'est que cinq mois après son retour à la maison qu'il a voulu lire ce journal.
Now, the news footage I put in there to try to show -- you know, I think mainstream media tries to do the best they can in the format that they have. But the thing that I know you all have heard a lot of times, American soldiers saying, "Why don't they talk about the good stuff that we do?" OK, this is a perfect example. Pink's squad and another squad spent their entire day outside the wire. They didn't have to go outside the wire. There were not Americans hurt out there. They spent their entire day outside the wire trying to save Iraqi lives -- the Iraqis who work on the post. So, when you may hear soldiers complaining, that's what they're talking about, you know? And I think it's such an amazing gift that they would share this as a way of bridging.
Les images des infos que j'ai mises là dedans pour essayer de montrer -- vous savez, je pense que les médias traditionnels essaient de faire du mieux qu'ils peuvent avec le format qu'ils ont. Mais la chose que je sais que vous tous avez entendu plein de fois, des soldats américains disant, "Pourquoi est ce qu'ils ne parlent pas des bonnes choses que nous faisons?" OK, ceci est un exemple parfait. L'équipe de Pink et une autre équipe ont passé la journée entière en dehors du camp. Ils n'étaient pas obligés aller en dehors du camp. Il n'y avait pas d'américain blessé là dehors. Ils ont passé la journée entière en dehors du camp à essayer de sauver des Irakiens -- les Irakiens qui travaillent au poste. Donc quand vous entendez des soldats se plaindre, voilà de quoi ils parlent. Et je trouve que c'est un cadeau tellement merveilleux qu'ils partagent ça, c'est une façon de se rapprocher.
And when I talk about that polarity I get at so many different Q&As, and people are really opinionated. But it seems like people don't want to hear so much, or listen, or try to have an exchange. And I'm as fiery as the next person, but I really think -- you know, different speakers have talked about their concern for the world, and my concern is that we have to have these conversations. And we have to be able to go into scary places where we may, you know, we think we know. But we just have to leave that little bit of openness, to know. There's such a disconnect. And for me, it's trying to bridge that disconnect. I'll share one story. I get -- I'm often asked, you know, for me, what have been some of the special moments from having worked on this film. And at screenings, inevitably -- you know, as I'm sure all of you obviously do speaking stuff -- usually you have people who hang around and want to ask you more questions. And usually, the first questions are, "Oh, what kind of cameras did you use?" Or you know, these things.
Et quand je parle de cette polarité que j'ai à tellement de Q & Rs, et les personnes ont vraiment des opinions préconçues. Mais on dirait que les gens ne veulent pas en entendre trop. Ou écouter. Ou essayer d'avoir un échange. Et je suis enthousiaste comme personne, mais je pense vraiment -- vous savez, différent orateurs ont parlé de leur inquiétude pour le monde, et mon inquiétude c'est que nous devons avoir ces conversations. Et nous devons aller dans des terrains dangereux où on pourrait, vous savez, nous pensons que nous savons. Mais nous devons laissez cette petite partie d'ouverture d'esprit, vous savez. Il y a un tel fossé. Et pour moi, c'est d'essayer de combler ce fossé. Je vais vous raconter une histoire. J'ai -- On me demande souvent, vous savez, pour moi quel sont les meilleurs moments d'avoir travaillé sur ce film. et aux projections, inévitablement - vous savez, je suis sûre que chacun de vous parle à des conférences -- normalement vous avez des gens qui restent et veulent vous poser plus de questions. Et normalement les premières questions sont, "Oh, quel genre de cameras avez vous utilisé?" Ou vous savez, ce genre de choses.
But there's always a few guys, almost always, who are the last ones. And I've learned over time that those are always the soldiers. And they wait until pretty much everybody's gone. And for me, one of the most profound stories someone shared with me, that then became my story, was -- for those of you who haven't seen the film, and it's not a spoiler -- it's very common there are a lot of civilian accidents, where people get in front of Humvees and they get killed. In this film, there is a scene where an Iraqi woman is killed. A soldier came up to me and stood, you know really, pretty close, a foot away from me. He's a big guy. And he looked at me, and I smiled, and then I saw the tears start welling up in his eyes. And he wasn't going to blink. And he said, "My gunner was throwing candy." And I knew what he was going to say. The gunner was throwing candy. They used to throw candy to the kids. Kids got too close, very often. And he said, "I killed a child. And I'm a father. I have children. I haven't been able to tell my wife. I'm afraid she's going to think I'm a monster." I hugged him, of course, and I said, you know, "It's going to be OK." And he said, "I'm going to bring her to see your film. And then I'm going to tell her."
Mais il y a toujours quelques gars, presque toujours, qui sont les derniers. Et j'ai appris au fil du temps que ceux là sont toujours des soldats. Ils attendent jusqu'à ce que presque tout le monde soit parti. Et pour moi, une des histoire les plus profondes qu'une personne m'ait confiée, qui ensuite est devenue mon histoire, était -- pour ceux d'entre vous qui n'ont pas vu le film, et ce n'est pas un révélation -- c'est très fréquent, il y a beaucoup d'accidents de civils où les gens sont en face du Humvee et ils se font tuer. Dans ce film, il y a une scène où une femme irakienne est tuée. Un soldat est venu me voir, et vous savez, vraiment proche -- à 30 cm de moi. C'est un gars costaud. Et il m'a regardé, il a sourit, et ensuite j'ai vu des larmes dans ses yeux. Et il n'allait pas cligner. Et il a dit, "Mon artilleur était entrain de jeter des bonbons." Et je savais ce qu'il allait dire. L'artilleur était entrain de jeter des bonbons. Ils avaient l'habitude de jeter des bonbons aux enfants. Les enfants viennent trop près, très souvent. Et il a dit, "J'ai tué un enfant. Je suis un père. J'ai des enfants. Je n'ai pas eu le courage de le dire à ma femme. J'ai peur qu'elle pense que je suis un monstre." Je l'ai pris dans mes bras, bien entendu, et j'ai dit, "ça va aller." Et il a dit, "Je vais l'amener voir votre film. Et ensuite je vais lui dire."
So when I talk about a disconnect, it's not only for maybe those people who don't know a soldier, which there obviously are. You know, these days, it's not like World War II, where there was a war front and a home front, and everybody seemed involved. You can go for days here and not feel like there's a war going on. And often, I'll hear people say, who maybe know that I did this film, and they say, "Oh, you know, I'm against the war, but I support the soldiers." And I've started to ask them, "Well, that's nice. What are you doing? Are you volunteering at a VA? You go and see anybody? Do you, if you find out your neighbor's been, do you spend some time? Not necessarily ask questions, but see if they want to talk? Do you give money to any of the charities?" You know, obviously, like Dean Kamen's working on that amazing thing, but there's charities where you can sponsor computers for wounded soldiers.
Donc quand je parle du fossé, ce n'est pas seulement pour ces personnes qui ne connaissent pas de soldats. Qui évidemment existent -- vous savez, ces jours. Ce n'est pas comme la 2ème guerre mondiale, où il y avait un front de guerre, et un front local, et tout le monde paraissait impliqué. Vous pouvez passez des jours ici et ne pas sentir qu'il y a une guerre. Et souvent j'entends les gens dire, qui peut être savent que j'ai fait ce film, et ils disent, "Oh, vous savez, je suis contre la guerre mais je supporte les soldats." Et j'ai commencé à leurs demander, "Bon, c'est bien -- qu'est ce que vous faîtes? Est ce que vous êtes bénévole à une association de vétérans? Vous allez voir des gens? Est ce que -- si vous découvrez que votre voisin y a été est ce que vous allez le voir? Pas nécessairement poser des questions, mais voir si ils veulent discuter? Est ce que vous donnez de l'argent à des associations caritatives?" Vous savez, evidemment, comme Dean Kamen qui a travaillé sur cette chose merveilleuse -- mais il y a d'autres œuvres caritatives où vous pouvez sponsoriser des ordinateurs pour des soldats blessés.
I think, I challenge us to say -- to operationalize those terms, when we say we support someone, you know? Are you a friend to them? Do you really care? And I would just say it's my hope, and I would ask you guys to please, you know, reach out a hand. And really do give them a hug. Thank you.
Je pense je défie chacun de dire -- qu'on opérationnalise ces termes quand on dit qu'on support quelqu'un, vous savez? Êtes vous amis avec eux? Est-ce que vous vous en soucier vraiment? Et je voudrais simplement dire que c'est mon vœu, et j'aimerais vous demandez à vous, s'il vous plaît, tendez votre main. Et vraiment prenez les dans vos bras. Merci.