There are two groups of women when it comes to screening mammography -- women in whom mammography works very well and has saved thousands of lives and women in whom it doesn't work well at all. Do you know which group you're in? If you don't, you're not alone. Because the breast has become a very political organ. The truth has become lost in all the rhetoric coming from the press, politicians, radiologists and medical imaging companies. I will do my best this morning to tell you what I think is the truth. But first, my disclosures. I am not a breast cancer survivor. I'm not a radiologist. I don't have any patents, and I've never received any money from a medical imaging company, and I am not seeking your vote.
Il y a deux groupes de femmes dans le monde de la mammographie de dépistage -- les femmes pour qui la mammographie fonctionne très bien et a sauvé des milliers de vies et les femmes pour qui ça ne marche pas bien du tout. Savez-vous à quel groupe vous appartenez ? Si vous ne savez pas, vous n'êtes pas la seule. Parce que le sein est devenu un organe très politique. La vérité s'est perdue dans toute la rhétorique venant de la presse, des politiques, des radiologues et des sociétés d'imagerie médicale. Je vais faire de mon mieux ce matin pour vous dire ce que je pense être la vérité. Mais tout d'abord, mes révélations. Je ne suis pas rescapée du cancer du sein. Je ne suis pas radiologue. Je n'ai pas de brevets, et je n'ai jamais reçu d'argent d'une société d'imagerie médicale. Et je ne cherche pas à gagner votre voix.
(Laughter)
(Rires)
What I am is a doctor of internal medicine who became passionately interested in this topic about 10 years ago when a patient asked me a question. She came to see me after discovering a breast lump. Her sister had been diagnosed with breast cancer in her 40s. She and I were both very pregnant at that time, and my heart just ached for her, imagining how afraid she must be. Fortunately, her lump proved to be benign. But she asked me a question: how confident was I that I would find a tumor early on her mammogram if she developed one? So I studied her mammogram, and I reviewed the radiology literature, and I was shocked to discover that, in her case, our chances of finding a tumor early on the mammogram were less than the toss of a coin.
Je suis un docteur en médecine interne qui s'est passionnément intéressé à cette discipline il y a environ 10 ans quand une patiente m'a posé une question. Elle est venue me voir après avoir découvert une grosseur au sein. On avait diagnostiqué un cancer du sein à sa sœur à sa quarantaine. Elle et moi étions enceintes jusqu'au cou à cette époque, et j'avais tellement mal au coeur pour elle, en imaginant à quel point elle devait avoir peur. Heureusement, sa grosseur se révéla bénigne. Mais elle me posa une question : à quel point étais-je confiante de dépister assez tôt une tumeur sur sa mammographie si elle en développait une ? J'ai donc étudié sa mammographie, et j'ai passé en revue les publications de radiologie, et j'ai été choquée de découvrir que, dans son cas, nos chances de dépister précocement une tumeur sur la mammographie étaient plus faibles qu'à pile ou face.
You may recall a year ago when a firestorm erupted after the United States Preventive Services Task Force reviewed the world's mammography screening literature and issued a guideline recommending against screening mammograms in women in their 40s. Now everybody rushed to criticize the Task Force, even though most of them weren't in anyway familiar with the mammography studies. It took the Senate just 17 days to ban the use of the guidelines in determining insurance coverage. Radiologists were outraged by the guidelines. The pre-eminent mammographer in the United States issued the following quote to the Washington Post. The radiologists were, in turn, criticized for protecting their own financial self-interest. But in my view, the radiologists are heroes. There's a shortage of radiologists qualified to read mammograms, and that's because mammograms are one of the most complex of all radiology studies to interpret, and because radiologists are sued more often over missed breast cancer than any other cause. But that very fact is telling.
Vous vous souvenez peut-être qu'il y a un an une tempête s'est déchaînée après que le United States Preventive Services Task Force ait révisé la littérature mondiale sur le dépistage du cancer du sein et ait publié une directive allant à l'encontre des mammographies de dépistage pour les femmes dans la quarantaine. Tout le monde s'est précipité pour critiquer le groupe de travail, même si la plupart d'entre eux n'étaient en aucune façon familiers avec les examens de mammographie. Le Sénat ne mit que 17 jours pour interdire l'utilisation de cette directive dans la détermination de la couverture d'assurance. Les radiologues étaient scandalisés par la directive. Un éminent professeur de radiologie aux États-Unis envoya la citation que voici au Washington Post. Les radiologues étaient à leur tour critiqués pour protéger leur propre intérêt financier. Mais à mon avis, les radiologues sont des héros. Nous manquons de radiologues qualifiés pour interpréter les mammographies, et c'est parce que les mammographies sont un des examens de radiologie les plus complexes à interpréter, et parce que les radiologues sont poursuivis plus souvent en justice pour être passés à côté d'un cancer du sein que pour toute autre cause. Mais ce simple fait est révélateur.
Where there is this much legal smoke, there is likely to be some fire. The factor most responsible for that fire is breast density. Breast density refers to the relative amount of fat -- pictured here in yellow -- versus connective and epithelial tissues -- pictured in pink. And that proportion is primarily genetically determined. Two-thirds of women in their 40s have dense breast tissue, which is why mammography doesn't work as well in them. And although breast density generally declines with age, up to a third of women retain dense breast tissue for years after menopause.
Là où il y a tant de fumée juridique, il doit probablement y avoir un incendie. L'agent le plus responsable de cet incendie est la densité mammaire. La densité mammaire se rapporte à la quantité relative de graisse -- représentée ici en jaune -- par rapport aux tissus conjonctifs et épithéliaux -- représentés en rose. Ce rapport est à l'origine déterminé génétiquement. Les deux tiers des femmes dans leur quarantaine ont un tissu mammaire dense. C'est pourquoi la mammographie ne fonctionne pas si bien pour elles. Bien que la densité mammaire diminue généralement avec l'âge, jusqu'à un tiers des femmes conservent un tissu mammaire dense des années après la ménopause.
So how do you know if your breasts are dense? Well, you need to read the details of your mammography report. Radiologists classify breast density into four categories based on the appearance of the tissue on a mammogram. If the breast is less than 25 percent dense, that's called fatty-replaced. The next category is scattered fibroglandular densities, followed by heterogeneously dense and extremely dense. And breasts that fall into these two categories are considered dense. The problem with breast density is that it's truly the wolf in sheep's clothing. Both tumors and dense breast tissue appear white on a mammogram, and the X-ray often can't distinguish between the two. So it's easy to see this tumor in the upper part of this fatty breast. But imagine how difficult it would be to find that tumor in this dense breast. That's why mammograms find over 80 percent of tumors in fatty breasts, but as few as 40 percent in extremely dense breasts.
Comment donc savoir si vos seins sont denses ? Et bien, vous devez lire en détail votre compte rendu de mammographie. Les radiologues classent la densité mammaire en quatre catégories basées sur l'aspect du tissu à la mammographie. Si la proportion de tissu mammaire dense est inférieure à 25%, c'est le stade graisseux homogène. La catégorie suivante est la densité fibroglandulaire éparse [graisseux hétérogène], suivie par le tissu dense hétérogène et le tissu extrêmement dense [dense homogène]. Un sein qui fait partie de ces deux dernières catégories est considéré comme dense. Le problème avec la densité mammaire c'est que c'est vraiment un loup déguisé en agneau. Les tumeurs et les tissus mammaires denses apparaissent tous les deux en blanc sur une mammographie, et les rayons X ne peuvent souvent pas distinguer les deux. Il est facile de voir cette tumeur dans la partie supérieure de ce sein graisseux. Mais imaginez à quel point il serait difficile de trouver une tumeur dans ce sein dense. C'est pourquoi les mammographies trouvent plus de 80% des tumeurs dans les seins graisseux, mais seulement 40% dans les seins extrêmement denses.
Now it's bad enough that breast density makes it hard to find a cancer, but it turns out that it's also a powerful predictor of your risk for breast cancer. It's a stronger risk factor than having a mother or a sister with breast cancer. At the time my patient posed this question to me, breast density was an obscure topic in the radiology literature, and very few women having mammograms, or the physicians ordering them, knew about this. But what else could I offer her?
Il est déjà assez mauvais que la densité mammaire rende les cancers plus difficiles à détecter, mais il s'avère que c'est également un facteur prédictif puissant de risque du cancer du sein. C'est un facteur de risque plus fort que d'avoir une mère ou une sœur atteintes d'un cancer du sein. À l'époque où ma patiente m'a posé cette question, la densité mammaire était un sujet vague dans la littérature de radiologie, et très peu de femmes passant une mammographie, pas plus que les médecins les prescrivant, étaient au courant de cela. Mais que pouvais-je lui proposer d'autre ?
Mammograms have been around since the 1960's, and it's changed very little. There have been surprisingly few innovations, until digital mammography was approved in 2000. Digital mammography is still an X-ray of the breast, but the images can be stored and manipulated digitally, just like we can with a digital camera. The U.S. has invested four billion dollars converting to digital mammography equipment, and what have we gained from that investment? In a study funded by over 25 million taxpayer dollars, digital mammography was found to be no better over all than traditional mammography, and in fact, it was worse in older women. But it was better in one group, and that was women under 50 who were pre-menopausal and had dense breasts, and in those women, digital mammography found twice as many cancers, but it still only found 60 percent. So digital mammography has been a giant leap forward for manufacturers of digital mammography equipment, but it's been a very small step forward for womankind.
Les mammographies existent depuis les années 1960. Et elles n'ont pas beaucoup évolué. Il y a eu étonnamment peu d'innovations, jusqu'à ce que la mammographie numérique soit approuvée en l'an 2000. La mammographie numérique reste un examen du sein au rayon X, mais les clichés peuvent être stockés et manipulés numériquement, comme avec un appareil photo numérique. Les États-Unis ont investi quatre milliards de dollars pour se convertir au matériel de mammographie numérique. Et qu'avons-nous gagné de cet investissement ? Dans une recherche financée par plus de 25 millions de dollars du contribuable, on a établi que la mammographie numérique n'était pas mieux en fin de compte que la mammographie traditionnelle. En fait, c'était pire pour les femmes plus âgées. Mais c'était mieux pour un groupe, celui des femmes de moins de 50 ans qui étaient pré-ménopausées et avaient des seins denses. Et pour ces femmes, la mammographie numérique trouvait deux fois plus de cancers, mais n'en trouvait toujours que 60%. Donc la mammographie numérique a été un pas de géant pour les fabricants de matériel de mammographie numérique, mais ça n'a été qu'un très petit pas en avant pour les femmes.
What about ultrasound? Ultrasound generates more biopsies that are unnecessary relative to other technologies, so it's not widely used. And MRI is exquisitely sensitive for finding tumors, but it's also very expensive. If we think about disruptive technology, we see an almost ubiquitous pattern of the technology getting smaller and less expensive. Think about iPods compared to stereos. But it's the exact opposite in health care. The machines get ever bigger and ever more expensive. Screening the average young woman with an MRI is kind of like driving to the grocery store in a Hummer. It's just way too much equipment. One MRI scan costs 10 times what a digital mammogram costs. And sooner or later, we're going to have to accept the fact that health care innovation can't always come at a much higher price.
Qu'en est-il des ultrasons ? Les ultrasons engendrent plus de biopsies inutiles comparativement à d'autres techniques, donc ils ne sont pas largement répandus. L'IRM est extraordinairement sensible à la détection des tumeurs, mais c'est aussi très cher. Si nous pensons aux technologies de rupture, nous voyons une évolution presque omniprésente où les technologies se miniaturisent et deviennent moins coûteuses. Pensez aux iPods par rapport aux chaînes hi-fi. Mais c'est exactement le contraire pour les soins de santé. Les machines sont toujours plus grandes et toujours plus coûteuses. Dépister un cancer chez la jeune femme moyenne avec un IRM c'est comme aller à l'épicerie en Hummer. C'est tout simplement trop d'attirail. Une scanographie IRM coûte 10 fois plus cher qu'une mammographie numérique. Tôt ou tard, nous devrons accepter le fait que l'innovation dans les soins de santé ne peut pas toujours survenir à un prix beaucoup plus élevé.
Malcolm Gladwell wrote an article in the New Yorker on innovation, and he made the case that scientific discoveries are rarely the product of one individual's genius. Rather, big ideas can be orchestrated, if you can simply gather people with different perspectives in a room and get them to talk about things that they don't ordinarily talk about. It's like the essence of TED. He quotes one innovator who says, "The only time a physician and a physicist get together is when the physicist gets sick." (Laughter) This makes no sense, because physicians have all kinds of problems that they don't realize have solutions. And physicists have all kinds of solutions for things that they don't realize are problems. Now, take a look at this cartoon that accompanied Gladwell's article, and tell me if you see something disturbing about this depiction of innovative thinkers.
Malcolm Gladwell a écrit un article dans le New Yorker sur l'innovation, et il a soutenu que les découvertes scientifiques sont rarement le résultat d'un génie individuel. En vérité, de grandes idées peuvent être orchestrées, si vous pouvez simplement réunir des personnes avec différents points de vue dans une pièce et les amener à parler de choses dont ils ne parlent pas d'ordinaire. C'est comme l'essence de TED. Il cite un innovateur qui dit : "Le seul moment où un médecin et un physicien se rencontrent c'est quand le physicien tombe malade". (Rires) Cela n'a aucun sens, parce que les médecins ont toutes sortes de problèmes sans savoir qu'il existe des solutions. Et les physiciens ont toutes sortes de solutions à des problèmes qu'ils ne connaissent pas. Maintenant, jetez un œil à ce dessin qui accompagnait l'article de Gladwell, et dites-moi si vous voyez quelque chose de troublant sur cette représentation de penseurs innovants.
(Laughter)
(Rires)
So if you will allow me a little creative license, I will tell you the story of the serendipitous collision of my patient's problem with a physicist's solution. Shortly after her visit, I was introduced to a nuclear physicist at Mayo named Michael O'Conner, who was a specialist in cardiac imaging, something I had nothing to do with. And he happened to tell me about a conference he'd just returned from in Israel, where they were talking about a new type of gamma detector. Now gamma imaging has been around for a long time to image the heart, and it had even been tried to image the breast. But the problem was that the gamma detectors were these huge, bulky tubes, and they were filled with these scintillating crystals, and you just couldn't get them close enough around the breast to find small tumors. But the potential advantage was that gamma rays, unlike X-rays, are not influenced by breast density. But this technology could not find tumors when they're small, and finding a small tumor is critical for survival. If you can find a tumor when it's less than a centimeter, survival exceeds 90 percent, but drops off rapidly as tumor size increases. But Michael told me about a new type of gamma detector that he'd seen, and this is it. It's made not of a bulky tube, but of a thin layer of a semiconductor material that serves as the gamma detector. And I started talking to him about this problem with breast density, and we realized that we might be able to get this detector close enough around the breast to actually find small tumors.
Si vous me le permettez, je vais vous raconter l'histoire de la rencontre fortuite entre le problème de ma patiente et la solution d'un physicien. Peu après sa consultation, j'ai été présentée à un physicien nucléaire à [la clinique] Mayo appelé Michael O'Conner, qui était un spécialiste en imagerie cardiaque, ce qui n'avait aucun rapport avec moi. Il est venu à me parler d'un congrès en Israël dont il revenait juste, où ils avaient parlé de nouveaux modèles de détecteurs de rayons gamma. L'imagerie aux rayons gamma existe depuis longtemps pour observer le cœur, et on l'a même essayée pour l'imagerie mammaire. Mais le problème était que les détecteurs gamma étaient ces énormes tubes épais, ils étaient remplis de ces cristaux scintillateurs, et vous ne pouviez pas les approcher suffisamment du sein pour trouver les petites tumeurs. Mais l'avantage potentiel était que les rayons gamma, contrairement aux rayons X, ne sont pas influencés par la densité mammaire. Mais cette technologie ne permettait pas de détecter les petites tumeurs. Et trouver une petite tumeur est crucial pour la survie. Si vous pouvez trouver une tumeur quand elle fait moins d'un centimètre, la survie dépasse les 90%, mais chute rapidement lorsque la taille de la tumeur augmente. Mais Michael m'a parlé d'un nouveau modèle de détecteur gamma qu'il avait vu, et que voici. C'est fait, non pas d'un tube volumineux, mais d'une fine couche de matériau semi-conducteur qui sert de de détecteur gamma. J'ai commencé à lui parler de ce problème de densité mammaire, et nous avons réalisé que nous pourrions être en mesure d'amener ce détecteur suffisamment près du sein pour véritablement détecter les petites tumeurs.
So after putting together a grid of these cubes with tape -- (Laughter) -- Michael hacked off the X-ray plate of a mammography machine that was about to be thrown out, and we attached the new detector, and we decided to call this machine Molecular Breast Imaging, or MBI. This is an image from our first patient. And you can see, using the old gamma technology, that it just looked like noise. But using our new detector, we could begin to see the outline of a tumor.
Donc après avoir assemblé un réseau de ces cubes avec du scotch -- (Rires) -- Michael a modifié la plaque à rayons X d'un appareil de mammographie qui allait être remisé. Nous avons attaché le nouveau détecteur, et nous avons décidé d'appeler cet appareil l'Imagerie Moléculaire du Sein, ou IMS. C'est un cliché de notre première patiente. Vous pouvez voir qu'avec l'ancienne technologie gamma, cela ressemble à des parasites. Mais avec notre nouveau détecteur, nous pourrions commencer à voir une tumeur se profiler.
So here we were, a nuclear physicist, an internist, soon joined by Carrie Hruska, a biomedical engineer, and two radiologists, and we were trying to take on the entrenched world of mammography with a machine that was held together by duct tape. To say that we faced high doses of skepticism in those early years is just a huge understatement, but we were so convinced that we might be able to make this work that we chipped away with incremental modifications to this system. This is our current detector. And you can see that it looks a lot different. The duct tape is gone, and we added a second detector on top of the breast, which has further improved our tumor detection.
Ainsi nous en étions là, un physicien nucléaire, un médecin interniste, bientôt rejoints par Carrie Hruska, une ingénieur biomédicale, et deux radiologues, et nous essayions de nous attaquer à l'univers retranché de la mammographie avec un appareil qui tenait avec du ruban adhésif. Dire que nous avons fait face à de fortes doses de scepticisme dans ces premières années est juste un vaste euphémisme. Mais nous étions si convaincus que cela pourrait marcher que nous avons apporté petit à petit des modifications supplémentaires à cet appareil. C'est notre détecteur actuel. Vous pouvez voir qu'il a l'air très différent. Le ruban adhésif n'est plus là, et nous avons ajouté un second détecteur au-dessus du sein, qui a davantage amélioré notre détection tumorale.
So how does this work? The patient receives an injection of a radio tracer that's taken up by rapidly proliferating tumor cells, but not by normal cells, and this is the key difference from mammography. Mammography relies on differences in the appearance of the tumor from the background tissue, and we've seen that those differences can be obscured in a dense breast. But MBI exploits the different molecular behavior of tumors, and therefore, it's impervious to breast density. After the injection, the patient's breast is placed between the detectors. And if you've ever had a mammogram -- if you're old enough to have had a mammogram -- you know what comes next: pain. You may be surprised to know that mammography is the only radiologic study that's regulated by federal law, and the law requires that the equivalent of a 40-pound car battery come down on your breast during this study. But with MBI, we use just light, pain-free compression. (Applause) And the detector then transmits the image to the computer.
Comment cela fonctionne-t-il ? La patiente reçoit l'injection d'un marqueur qui est absorbé par les cellules tumorales qui prolifèrent rapidement, mais pas par les cellules saines. C'est la différence principale avec la mammographie. La mammographie repose sur les différences d'aspect de la tumeur par rapport au tissu mammaire, et nous avons vu que ces différences peuvent être indécelables dans un sein dense. Mais l'IMS exploite les différents comportements moléculaires des tumeurs, et par conséquent n'est pas influencée par la densité mammaire. Après l'injection, le sein de la patiente est placé entre les détecteurs. Si vous avez déjà passé une mammographie -- si vous êtes assez âgées pour avoir passé une mammographie -- vous savez ce qui arrive ensuite : la douleur. Vous serez peut-être étonnés d'apprendre que la mammographie est le seul examen radiologique qui soit réglementé par la loi fédérale, et la loi exige que l'équivalent d'une batterie de voiture de 18 kg pèse sur votre sein durant l'examen. Mais avec l'IMS, nous n'utilisons qu'une compression légère et sans douleur. (Applaudissements) Et le détecteur transmet ensuite le cliché à l'ordinateur.
So here's an example. You can see, on the right, a mammogram showing a faint tumor, the edges of which are blurred by the dense tissue. But the MBI image shows that tumor much more clearly, as well as a second tumor, which profoundly influence that patient's surgical options. In this example, although the mammogram found one tumor, we were able to demonstrate three discrete tumors -- one is small as three millimeters.
En voici un exemple. Vous pouvez voir à gauche un mammogramme montrant une tumeur floue, dont les contours sont brouillés par le tissu dense. Mais le cliché de l'IMS montre cette tumeur beaucoup plus nettement, ainsi qu'une seconde tumeur, ce qui influence profondément les options chirurgicales de la patiente. Dans cet exemple, bien que la mammographie ait révélé une tumeur, nous avons été capables de détecter trois tumeurs discrètes -- l'une d'elles ne mesure que trois millimètres.
Our big break came in 2004. After we had demonstrated that we could find small tumors, we used these images to submit a grant to the Susan G. Komen Foundation. And we were elated when they took a chance on a team of completely unknown investigators and funded us to study 1,000 women with dense breasts, comparing a screening mammogram to an MBI. Of the tumors that we found, mammography found only 25 percent of those tumors. MBI found 83 percent. Here's an example from that screening study. The digital mammogram was read as normal and shows lots of dense tissue, but the MBI shows an area of intense uptake, which correlated with a two-centimeter tumor. In this case, a one-centimeter tumor. And in this case, a 45-year-old medical secretary at Mayo, who had lost her mother to breast cancer when she was very young, wanted to enroll in our study. And her mammogram showed an area of very dense tissue, but her MBI showed an area of worrisome uptake, which we can also see on a color image. And this corresponded to a tumor the size of a golf ball. But fortunately it was removed before it had spread to her lymph nodes.
Notre grande avancée est arrivée en 2004. Après avoir démontré que nous pouvions détecter de petites tumeurs, nous avons utilisé ces clichés pour demander une subvention à la fondation Susan G. Komen. Nous avons été transportés de joie lorsqu'ils ont donné leur chance à une équipe de chercheurs totalement inconnus et qu'ils nous ont financés pour étudier 1 000 femmes avec des seins denses, en comparant la mammographie à l'IMS. Sur les tumeurs que nous avons trouvées, la mammographie n'en avait détecté que 25%. L'IMS en a détecté 83%. Voici un exemple de cette étude sur le dépistage. La mammographie numérique était normale et montre beaucoup de tissus denses, mais l'IMS montre une aire d'absorption intense, qui correspondait à une tumeur de deux centimètres. Dans ce cas, une tumeur d'un centimètre. Et dans ce cas, une secrétaire médicale de 45 ans à Mayo, qui avait perdu sa mère d'un cancer du sein quand elle était très jeune, voulait se porter volontaire pour notre recherche. Sa mammographie a révélé une aire de tissu très dense, mais son IMS a révélé une aire d'absorption inquiétante, que nous pouvons aussi voir en couleur. Et cela correspondait à une tumeur de la taille d'une balle de golf. Mais heureusement on l'a enlevée avant qu'elle ne gagne les ganglions lymphatiques.
So now that we knew that this technology could find three times more tumors in a dense breast, we had to solve one very important problem. We had to figure out how to lower the radiation dose, and we have spent the last three years making modifications to every aspect of the imaging system to allow this. And I'm very happy to report that we're now using a dose of radiation that is equivalent to the effective dose from one digital mammogram. And at this low dose, we're continuing this screening study, and this image from three weeks ago in a 67-year-old woman shows a normal digital mammogram, but an MBI image showing an uptake that proved to be a large cancer. So this is not just young women that it's benefiting. It's also older women with dense tissue. And we're now routinely using one-fifth the radiation dose that's used in any other type of gamma technology.
Maintenant que nous savions que cette technologie pouvait détecter trois fois plus de tumeurs dans un sein dense, nous avions à résoudre un problème très important. Nous devions trouver le moyen de diminuer la dose de radiation. Nous avons passé ces trois dernières années à apporter des modifications à chaque aspect du système d'imagerie pour le permettre. Je suis très heureuse d'annoncer que nous utilisons maintenant une dose de radiation équivalente à la dose efficace d'une mammographie numérique. Avec cette faible dose, nous continuons cette recherche sur le dépistage, et ce cliché qui date de trois semaines d'une femme de 67 ans montre une mammographie numérique normale, mais le cliché d'une IMS montre une absorption qui se révèle être un cancer étendu. Cela ne profite donc pas seulement aux jeunes femmes. Mais également aux femmes plus âgées avec un tissu dense. Nous utilisons maintenant régulièrement un cinquième de la dose de radiation qui est utilisée dans n'importe quelle autre sorte de technologie aux rayons gamma.
MBI generates four images per breast. MRI generates over a thousand. It takes a radiologist years of specialty training to become expert in differentiating the normal anatomic detail from the worrisome finding. But I suspect even the non-radiologists in the room can find the tumor on the MBI image. But this is why MBI is so potentially disruptive -- it's as accurate as MRI, it's far less complex to interpret, and it's a fraction of the cost. But you can understand why there may be forces in the breast-imaging world who prefer the status quo.
L'IMS produit quatre clichés par sein. L'IRM en produit plus de mille. Cela demande au radiologue des années de formation de spécialiste pour différencier avec expertise le détail anatomique normal de la découverte inquiétante. Mais je soupçonne que même ceux qui ne sont pas radiologues ici pourront trouver la tumeur sur le cliché de l'IMS. Mais c'est pourquoi l'IMS est potentiellement si dérangeante. C'est aussi précis que l'IRM, c'est bien moins compliqué à interpréter, et ça ne coûte qu'une fraction du prix. Mais vous pouvez comprendre pourquoi il peut exister des forces dans le monde de l'imagerie mammaire qui préfèrent le statu quo.
After achieving what we felt were remarkable results, our manuscript was rejected by four journals. After the fourth rejection, we requested reconsideration of the manuscript, because we strongly suspected that one of the reviewers who had rejected it had a financial conflict of interest in a competing technology. Our manuscript was then accepted and will be published later this month in the journal Radiology. (Applause) We still need to complete the screening study using the low dose, and then our findings will need to be replicated at other institutions, and this could take five or more years. If this technology is widely adopted, I will not benefit financially in any way, and that is very important to me, because it allows me to continue to tell you the truth. But I recognize -- (Applause) I recognize that the adoption of this technology will depend as much on economic and political forces as it will on the soundness of the science.
Après avoir accompli ce que nous pensions être des résultats remarquables, notre manuscrit fut rejeté par quatre revues. Après le quatrième refus, nous avons demandé le réexamen du manuscrit, parce que nous soupçonnions fortement que l'un des relecteurs l'ayant refusé avait un conflit d'intérêt financier avec une technologie concurrente. Notre manuscrit a alors été accepté et sera publié plus tard ce mois-ci dans la revue Radiology. (Applaudissements) Nous devons encore achever la recherche sur le dépistage avec de faibles doses, et ensuite nos résultats devront être reproduits par d'autres établissements. Cela pourrait prendre cinq ans ou plus. Si cette technologie est largement adoptée, je n'en tirerai aucun profit financier. C'est très important pour moi, parce que cela me permet de continuer à dire la vérité. Mais je reconnais -- (Applaudissements) Je reconnais que l'adoption de cette technologie dépendra autant des volontés économiques et politiques que de la rigueur de la démarche scientifique.
The MBI unit has now been FDA approved, but it's not yet widely available. So until something is available for women with dense breasts, there are things that you should know to protect yourself. First, know your density. Ninety percent of women don't, and 95 percent of women don't know that it increases your breast cancer risk. The State of Connecticut became the first and only state to mandate that women receive notification of their breast density after a mammogram. I was at a conference of 60,000 people in breast-imaging last week in Chicago, and I was stunned that there was a heated debate as to whether we should be telling women what their breast density is. Of course we should. And if you don't know, please ask your doctor or read the details of your mammography report. Second, if you're pre-menopausal, try to schedule your mammogram in the first two weeks of your menstrual cycle, when breast density is relatively lower. Third, if you notice a persistent change in your breast, insist on additional imaging. And fourth and most important, the mammography debate will rage on, but I do believe that all women 40 and older should have an annual mammogram.
L'appareil pour l'IMS a été autorisé par la FDA, mais n'est pas encore disponible partout. Donc jusqu'à ce que quelque chose soit disponible pour les femmes avec des seins denses, il y a des choses que vous devriez savoir pour vous protéger. Premièrement, connaissez votre densité. 90% des femmes ne la connaissent pas, et 95% des femmes ne savent pas que cela augmente leur risque de cancer du sein. Le Connecticut est devenu le premier et le seul état à exiger que les femmes reçoivent la notification de leur densité mammaire après une mammographie. J'étais à un congrès d'imagerie mammaire avec 60 000 personnes la semaine dernière à Chicago. J'étais médusée qu'il s'y tienne un débat enflammé pour savoir si nous devrions dire aux femmes quelle est leur densité mammaire. Évidemment, nous devrions. Si vous ne la connaissez pas, veuillez la demander à votre médecin ou lire les détails de votre compte rendu de la mammographie. Deuxièmement, si vous êtes pré-ménopausée, essayez de programmer votre mammographie dans les deux premières semaines de votre cycle menstruel, quand la densité mammaire est relativement plus faible. Troisièmement, si vous percevez un changement persistant au niveau du sein, exigez un examen complémentaire. Quatrièmement, et plus important, le débat autour de la mammographie va continuer à faire rage, mais je crois que toutes les femmes de 40 ans et plus devraient passer une mammographie par an.
Mammography isn't perfect, but it's the only test that's been proven to reduce mortality from breast cancer. But this mortality banner is the very sword which mammography's most ardent advocates use to deter innovation. Some women who develop breast cancer die from it many years later, and most women, thankfully, survive. So it takes 10 or more years for any screening method to demonstrate a reduction in mortality from breast cancer. Mammography's the only one that's been around long enough to have a chance of making that claim. It is time for us to accept both the extraordinary successes of mammography and the limitations. We need to individualize screening based on density. For women without dense breasts, mammography is the best choice. But for women with dense breasts; we shouldn't abandon screening altogether, we need to offer them something better.
La mammographie n'est pas parfaite, mais c'est le seul test qui a fait ses preuves pour réduire la mortalité du cancer du sein. Mais cet étendard de la mortalité est l'épée même que les plus fervents partisans de la mammographie manient pour entraver l'innovation. Certaines des femmes qui développent un cancer du sein en meurent plusieurs années plus tard. Et la plupart des femmes, heureusement, survivent. Cela prend donc 10 années ou plus à n'importe quelle méthode de dépistage pour faire la preuve d'une réduction de la mortalité due au cancer du sein. La mammographie est la seule qui existe depuis suffisamment longtemps pour pouvoir le revendiquer. Il est temps pour nous d'accepter à la fois les succès extraordinaires de la mammographie et ses limites. Nous devons personnaliser le dépistage basé sur la densité. Pour les femmes dont les seins ne sont pas denses, la mammographie est la meilleure solution. Mais pour les femmes dont les seins sont denses, nous ne devrions pas complètement délaisser cette procédure, mais nous devons leur offrir quelque chose de mieux.
The babies that we were carrying when my patient first asked me this question are now both in middle school, and the answer has been so slow to come. She's given me her blessing to share this story with you. After undergoing biopsies that further increased her risk for cancer and losing her sister to cancer, she made the difficult decision to have a prophylactic mastectomy. We can and must do better, not just in time for her granddaughters and my daughters, but in time for you.
Les bébés que nous portions quand ma patiente m'a posé cette question pour la première fois, sont maintenant tous deux au collège, mais la réponse a été si lente à arriver. Elle m'a donné sa bénédiction pour partager cette histoire avec vous. Après avoir subi des biopsies qui ont encore accru son risque de cancer et après avoir perdu sa sœur d'un cancer, elle a pris la décision difficile d'avoir une mastectomie prophylactique. Nous pouvons et devons faire mieux, pas seulement à temps pour ses petites-filles et pour mes filles, mais à temps pour vous.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)