I want to talk about the transformed media landscape, and what it means for anybody who has a message that they want to get out to anywhere in the world. And I want to illustrate that by telling a couple of stories about that transformation.
Je veux parler de la transformation du paysage médiatique, et de ce que çà signifie pour quiconque souhaite diffuser un message vers n'importe quel endroit dans le monde. Et je veux illustrer cela en racontant quelques histoires sur cette transformation.
I'll start here. Last November there was a presidential election. You probably read something about it in the papers. And there was some concern that in some parts of the country there might be voter suppression. And so a plan came up to video the vote. And the idea was that individual citizens with phones capable of taking photos or making video would document their polling places, on the lookout for any kind of voter suppression techniques, and would upload this to a central place. And that this would operate as a kind of citizen observation -- that citizens would not be there just to cast individual votes, but also to help ensure the sanctity of the vote overall.
Je commencerai par celle-ci. En novembre dernier il y a eu une élection présidentielle aux Etats-Unis. Vous avez probablement lu quelque chose là-dessus dans les journaux. Et il y avait une sorte d'inquiétude que, dans certaines parties du pays, certains votants puissent être découragés de voter. Et donc un plan a émergé pour filmer le vote. L'idée était que chaque citoyen possédant un téléphone portable capable de prendre des photos ou des vidéos l'utilise dans son bureau de vote, dans le but d'illustrer tout type de technique de découragement des votants. Et de centraliser ces photos et vidéos sur Internet par téléchargement. Tout ceci fonctionnerait comme une sorte d'observation citoyenne. Montrant que les citoyens ne sont pas là juste pour déposer leur vote individuel, mais aussi pour aider à assurer l'inviolabilité du vote dans son ensemble.
So this is a pattern that assumes we're all in this together. What matters here isn't technical capital, it's social capital. These tools don't get socially interesting until they get technologically boring. It isn't when the shiny new tools show up that their uses start permeating society. It's when everybody is able to take them for granted. Because now that media is increasingly social, innovation can happen anywhere that people can take for granted the idea that we're all in this together.
Donc ceci est un schéma qui suppose que nous soyons impliqués tous ensemble. Ce qui compte, ici, ce n'est pas le capital technique, c'est le capital social. Ces outils ne deviennent pas socialement intéressants tant qu'ils ne sont pas devenus technologiquement banalisés. Ce n'est pas quand les tout nouveaux outils émergent que leur utilisation commence à infiltrer la société. C'est lorsque tout le monde les considère comme naturels. Parce que maintenant que les médias sont de plus en plus sociaux, l'innovation pouvant se produire n'importe où, les gens peuvent considérer comme naturelle l'idée que nous soyons impliqués tous ensemble. Et donc nous voyons se dessiner un paysage médatique
And so we're starting to see a media landscape in which innovation is happening everywhere, and moving from one spot to another. That is a huge transformation. Not to put too fine a point on it, the moment we're living through -- the moment our historical generation is living through -- is the largest increase in expressive capability in human history. Now that's a big claim. I'm going to try to back it up.
dans lequel l'innovation se produit partout. Et se déplace d'un point à un autre. C'est une énorme transformation. Sans vouloir trop en faire là-dessus, le moment que nous vivons, le moment que notre génération historique est en train de vivre constitue le plus fort accroissement en matière de capacité expressive dans l'histoire de l'humanité. Il s'agit là d'une affirmation importante. Je vais essayer de l'argumenter. Il n'existe que quatre périodes au cours des dernières 500 années
There are only four periods in the last 500 years where media has changed enough to qualify for the label "revolution." The first one is the famous one, the printing press: movable type, oil-based inks, that whole complex of innovations that made printing possible and turned Europe upside-down, starting in the middle of the 1400s. Then, a couple of hundred years ago, there was innovation in two-way communication, conversational media: first the telegraph, then the telephone. Slow, text-based conversations, then real-time voice based conversations. Then, about 150 years ago, there was a revolution in recorded media other than print: first photos, then recorded sound, then movies, all encoded onto physical objects. And finally, about 100 years ago, the harnessing of electromagnetic spectrum to send sound and images through the air -- radio and television. This is the media landscape as we knew it in the 20th century. This is what those of us of a certain age grew up with, and are used to.
où les médias ont suffisamment changé pour être qualifiées de "Révolutions". La première, et fameuse, c'est l'imprimerie. Les caractères amovibles, les encres à base d'huile, tout ce complexe d'innovations qui rendent l'impression possible et transfigure l'Europe dès le milieu du XVème siècle. Ensuite, deux siècles plus tard se produisit une innovation dans la communication bidirectionnelle. Les médias de conversation, en premier lieu le télégraphe, puis le téléphone. D'abord de lentes conversations, basées sur le texte, puis des conversations vocales en temps réel. Ensuite, il y a environ 150 ans, il y a eu une révolution dans les médias enregistrés autres que la presse. D'abord les photos, puis l'enregistrement sonore, puis les films, tous encodés sur des supports physiques. Et enfin, il y a 100 ans environ, l'exploitation du spectre électromagnétique pour envoyer du son et des images à travers les airs, c'est-à-dire la radio et la télévision. C'est le paysage médiatique tel que nous l'avons connu au XXème siècle. C'est celui avec lequel ont grandi ceux d'entre nous d'un certain âge et auquel ils sont habitués. Mais il y a une curieuse asymétrie ici.
But there is a curious asymmetry here. The media that is good at creating conversations is no good at creating groups. And the media that's good at creating groups is no good at creating conversations. If you want to have a conversation in this world, you have it with one other person. If you want to address a group, you get the same message and you give it to everybody in the group, whether you're doing that with a broadcasting tower or a printing press. That was the media landscape as we had it in the twentieth century.
Les médias qui sont bons pour créer des conversations ne sont pas bons pour créer des groupes. Et ceux qui sont bons pour créer des groupes ne sont pas bons pour créer des conversations. Si vous voulez avoir une conversation dans ce monde, vous l'avez avec une seule autre personne. Si vous voulez vous adresser à un groupe, vous préparez le même message et vous le transmettez à tout le monde dans le groupe. Que vous fassiez cela avec un émetteur situé sur une tour ou avec une presse d'imprimerie. C'était le paysage médiatique tel que nous le connaissions au XXème siècle. Et voici ce qui a changé.
And this is what changed. This thing that looks like a peacock hit a windscreen is Bill Cheswick's map of the Internet. He traces the edges of the individual networks and then color codes them. The Internet is the first medium in history that has native support for groups and conversation at the same time. Whereas the phone gave us the one-to-one pattern, and television, radio, magazines, books, gave us the one-to-many pattern, the Internet gives us the many-to-many pattern. For the first time, media is natively good at supporting these kinds of conversations. That's one of the big changes.
Cette chose qui ressemble à un paon éclaté sur un pare-brise c'est la carte d'Internet de Bill Cheswick. Il trace les arêtes des réseaux individuels et leur donne un code de couleur. L'Internet est le premier média dans l'histoire qui possède un support natif pour les groupes et la conversation en même temps. Là où le téléphone nous fournissait le schéma "un à un". Et la télévision, la radio, les magazines, les livres, nous donnaient le schéma "un vers plusieurs". L'Internet nous fournit le schéma "plusieurs à plusieurs". Pour la première fois les médias permettent de supporter nativement ces types de conversations. C'est l'un des grands changements. Le deuxième grand changement
The second big change is that, as all media gets digitized, the Internet also becomes the mode of carriage for all other media, meaning that phone calls migrate to the Internet, magazines migrate to the Internet, movies migrate to the Internet. And that means that every medium is right next door to every other medium. Put another way, media is increasingly less just a source of information, and it is increasingly more a site of coordination, because groups that see or hear or watch or listen to something can now gather around and talk to each other as well.
c'est que, tous les médias devenant digitaux, Internet devient aussi le mode de transport pour tous les autres médias. Ce qui signifie que les appels téléphoniques migrent sur Internet. Les magazines migrent sur Internet. Les films migrent sur Internet. Cela signifie que tout média devient proche de tous les autres médias. Pour dire ceci autrement, il est de moins en moins vrai que les médias constituent seulement une source d'information. Et ils sont de plus en plus des sites de coordination. Parce que des groupes qui voient, entendent, regardent, ou écoutent quelque chose peuvent maintenant se rassembler et parler entre eux au même endroit. Et le troisième grand changement
And the third big change is that members of the former audience, as Dan Gilmore calls them, can now also be producers and not consumers. Every time a new consumer joins this media landscape a new producer joins as well, because the same equipment -- phones, computers -- let you consume and produce. It's as if, when you bought a book, they threw in the printing press for free; it's like you had a phone that could turn into a radio if you pressed the right buttons. That is a huge change in the media landscape we're used to. And it's not just Internet or no Internet. We've had the Internet in its public form for almost 20 years now, and it's still changing as the media becomes more social. It's still changing patterns even among groups who know how to deal with the Internet well.
c'est que les membres du public précédent, ainsi que les nomme Dan Gilmore, peuvent aussi maintenant être producteurs et non pas consommateurs. Chaque fois qu'un nouveau consommateur rejoint ce paysage médiatique un nouveau producteur le rejoint aussi. Parce que le même équipement, les téléphones, les ordinateurs, vous permet de consommer et de produire. C'est comme si, quand vous achetiez un livre, ils vous avaient offert l'imprimerie avec. C'est comme si vous aviez eu un téléphone qui pouvait se transformer en radio en pressant les bons boutons. C'est un changement énorme dans le paysage médiatique auquel on est habitué. Et ce n'est pas juste : Internet ou pas Internet. Nous avons eu l'Internet dans sa forme publique depuis presque 20 ans maintenant. Et il continue à changer les médias devenant plus sociaux. Ses schémas se modifient encore même au sein de groupes qui savent bien tirer profit d'Internet. Et maintenant la seconde histoire,
Second story. Last May, China in the Sichuan province had a terrible earthquake, 7.9 magnitude, massive destruction in a wide area, as the Richter Scale has it. And the earthquake was reported as it was happening. People were texting from their phones. They were taking photos of buildings. They were taking videos of buildings shaking. They were uploading it to QQ, China's largest Internet service. They were Twittering it. And so as the quake was happening the news was reported. And because of the social connections, Chinese students coming elsewhere, and going to school, or businesses in the rest of the world opening offices in China -- there were people listening all over the world, hearing this news. The BBC got their first wind of the Chinese quake from Twitter. Twitter announced the existence of the quake several minutes before the US Geological Survey had anything up online for anybody to read. The last time China had a quake of that magnitude it took them three months to admit that it had happened.
en Mai dernier, la province du Sichuan en Chine a connu un terrible tremblement de terre de magnitude 7.9, avec des destructions massives dans une vaste zone, comme le classifie l'échelle de Richter. Et le tremblement de terre faisait l'objet de reportages alors qu'il avait lieu. Les gens envoyaient des textos depuis leurs téléphones. Ils prenaient des photos des bâtiments. Ils prenaient des vidéos des immeubles qui tremblaient. Et ils les téléchargeaient vers QQ, le plus gros service Internet chinois. Ils le Twittaient. Et tout ceci alors même que le tremblement de terre avait lieu les informations étaient communiquées. Et à cause des connexions sociales, les étudiants chinois qui venaient d'ailleurs, et allaient à l'école. Ou les entreprises dans le reste du monde qui ouvraient leurs bureaux en Chine. Il y avait des gens sur toute la planète qui écoutaient, en découvrant ces nouvelles. La BBC a pris connaissance du tremblement de terre chinois en premier lieu par Twitter. Twitter a annoncé l'existence du tremblement de terre plusieurs minutes avant que l'Observatoire Géologique américain ait publié quoi que ce soit en ligne La dernière fois que la Chine avait subit un tremblement de terre de cette magnitude ils ont mis trois mois avant d'admettre qu'il avait bien eu lieu. (rires)
(Laughter)
Ils auraient pu souhaiter refaire cela cette fois ci,
Now they might have liked to have done that here, rather than seeing these pictures go up online. But they weren't given that choice, because their own citizens beat them to the punch. Even the government learned of the earthquake from their own citizens, rather than from the Xinhua News Agency. And this stuff rippled like wildfire. For a while there the top 10 most clicked links on Twitter, the global short messaging service -- nine of the top 10 links were about the quake. People collating information, pointing people to news sources, pointing people to the US geological survey. The 10th one was kittens on a treadmill, but that's the Internet for you.
plutôt que de voir ces images publiées en ligne. Mais ils n'ont pas eu le choix. Parce que leurs propres citoyens les ont battu aux points. Même le gouvernement a appris des choses sur le tremblement de terre par ses propres citoyens, plutôt que par l'Agence de Presse Shinhan. Et cette histoire s'est répandue comme une trainée de poudre. Pendant un moment, parmi les 10 liens les plus visités sur Twitter, le service global de messages brefs, neuf de ces 10 liens concernaient le tremblement de terre. Des gens qui collectaient l'information, qui dirigeaient les gens vers des sources d'informations, qui dirigeaient les gens vers l'Observatoire Géologique américain. Le dixième lien c'était des chatons sur un tapis roulant, mais c'est çà l'Internet pour vous. (rires)
(Laughter)
Mais 9 sur 10 au cours de ces premières heures.
But nine of the 10 in those first hours. And within half a day donation sites were up, and donations were pouring in from all around the world. This was an incredible, coordinated global response. And the Chinese then, in one of their periods of media openness, decided that they were going to let it go, that they were going to let this citizen reporting fly. And then this happened. People began to figure out, in the Sichuan Provence, that the reason so many school buildings had collapsed -- because tragically the earthquake happened during a school day -- the reason so many school buildings collapsed is that corrupt officials had taken bribes to allow those building to be built to less than code. And so they started, the citizen journalists started
Et en un demi-journée, les sites de dons fonctionnaient. Et les dons arrivaient du monde entier. C'était une incroyable réponse coordonnée et globale. Et les Chinois, au cours d'une de leurs périodes d'ouverture des médias, ont décidé qu'ils laisseraient faire. Qu'ils allaient laisser ce reportage citoyen se dérouler. Et voici ce qui s'est produit. Les gens ont commencé à comprendre, dans la province du Sichuan, que la cause de l'effondrement de tant d'écoles, parce que tragiquement le tremblement de terre a eu lieu pendant un jour de classe, la cause de l'effondrement de tant d'écoles, était que des fonctionnaires corrompus avaient reçu des pots-de-vins pour autoriser la construction de ces bâtiments en dehors des normes. Et ils ont commencé, les journalistes citoyens ont commencé à communiquer là-dessus aussi. Et il y avait une image incroyable.
reporting that as well. And there was an incredible picture. You may have seen in on the front page of the New York Times. A local official literally prostrated himself in the street, in front of these protesters, in order to get them to go away. Essentially to say, "We will do anything to placate you, just please stop protesting in public."
Vous avez pu la voir sur la couverture du New York Times. Un fonctionnaire local littéralement prostré dans la rue, devant ces manifestants, pour les supplier de s'en aller. Essentiellement pour dire : "Nous ferons n'importe quoi pour vous apaiser, mais s'il vous plait arrêtez juste de protester dans la rue." Mais ce sont des personnes qui se sont radicalisées.
But these are people who have been radicalized, because, thanks to the one child policy, they have lost everyone in their next generation. Someone who has seen the death of a single child now has nothing to lose. And so the protest kept going. And finally the Chinese cracked down. That was enough of citizen media. And so they began to arrest the protesters. They began to shut down the media that the protests were happening on.
Parce qu'à cause de la politique de l'enfant unique, ils ont perdu tous ceux de la génération suivante. Quelqu'un qui a vu la mort de son seul enfant n'a maintenant plus rien à perdre. Et donc la protestation a continué. Et finalement les Chinois ont craqué. C'en était assez des médias citoyens. Et donc ils ont commencé à arrêter les manifestants. Ils ont commencé à fermer les médias sur lesquels les protestations apparaissaient. Dans le monde, la Chine est probablement l'organisateur le plus efficace
China is probably the most successful manager of Internet censorship in the world, using something that is widely described as the Great Firewall of China. And the Great Firewall of China is a set of observation points that assume that media is produced by professionals, it mostly comes in from the outside world, it comes in relatively sparse chunks, and it comes in relatively slowly. And because of those four characteristics they are able to filter it as it comes into the country. But like the Maginot Line, the great firewall of China was facing in the wrong direction for this challenge, because not one of those four things was true in this environment. The media was produced locally. It was produced by amateurs. It was produced quickly. And it was produced at such an incredible abundance that there was no way to filter it as it appeared. And so now the Chinese government, who for a dozen years, has quite successfully filtered the web, is now in the position of having to decide whether to allow or shut down entire services, because the transformation to amateur media is so enormous that they can't deal with it any other way.
de la censure sur Internet, en utilisant ce qui est largement décrit comme la Grande Muraille-Pare-Feu de Chine. Et la Grande Muraille-Pare-Feu de Chine est un ensemble de points d'observations qui suppose que les médias sont produits par les professionnels, ils arrivent du monde extérieur pour la plupart, ils arrivent en morceaux relativement épars, et ils arrivent relativement lentement. Et à cause de ces quatre caractéristiques ils sont capables de les filtrer à leur entrée dans le pays. Mais comme la Ligne Maginot, la grande muraille-pare-feu de Chine était tournée dans la mauvaise direction pour ce défi-là. Parce qu'aucune de ces quatre caractéristiques n'était vraie dans cet environnement. Les médias étaient produits localement. Ils étaient produits par des amateurs. Ils étaient produits vite. Et ils étaient produits en une si incroyable abondance qu'il n'y avait aucun moyen de les filtrer au fil de l'eau. Et donc le gouvernement chinois, qui depuis une douzaine d'années, avait assez efficacement filtré le web, est maintenant dans une position où il doit décider s'il autorise ou ferme des services entiers. Parce que la transformation en médias amateurs est si énorme qu'ils ne peuvent pas la gérer autrement. Et en fait, cela se passe durant cette semaine.
And in fact that is happening this week. On the 20th anniversary of Tiananmen they just, two days ago, announced that they were simply shutting down access to Twitter, because there was no way to filter it other than that. They had to turn the spigot entirely off. Now these changes don't just affect people who want to censor messages. They also affect people who want to send messages,
Pour le 20ème anniversaire de Tienanmen ils ont annoncé il y a tout juste 2 jours qu'ils fermaient simplement l'accès à Twitter. Parce qu'il n'y avait aucun autre moyen de le filtrer. Ils ont dû fermer le robinet complètement. Mais ces changements n'affectent pas uniquement ceux qui veulent censurer les messages. Ils affectent aussi ceux qui veulent en envoyer. Parce qu'il s'agit véritablement d'une transformation de tout l'écosystème ;
because this is really a transformation of the ecosystem as a whole, not just a particular strategy. The classic media problem, from the 20th century is, how does an organization have a message that they want to get out to a group of people distributed at the edges of a network. And here is the twentieth century answer. Bundle up the message. Send the same message to everybody. National message. Targeted individuals. Relatively sparse number of producers. Very expensive to do, so there is not a lot of competition. This is how you reach people. All of that is over.
et pas simplement une stratégie particulière. Le problème classique des médias, depuis le XXème siècle, c'est comment une organisation peut distribuer un message à un groupe de personnes éparpillées aux marges d'un réseau. Et voici la réponse du XXème siècle. Empaqueter le message. Envoyer le même message à tout le monde. Un message national et des individus ciblés. Un nombre relativement restreint de producteurs. C'est très cher à produire. Donc il n'y a pas beaucoup de compétition. Voilà comment vous touchiez les gens. Tout çà est terminé. Nous baignons de plus en plus dans un paysage médiatique global,
We are increasingly in a landscape where media is global, social, ubiquitous and cheap. Now most organizations that are trying to send messages to the outside world, to the distributed collection of the audience, are now used to this change. The audience can talk back. And that's a little freaky. But you can get used to it after a while, as people do.
social, omniprésent et bon marché. Et la plupart des organisations qui essaient d'envoyer des messages au monde extérieur, à destination de la partie éparpillée du public, sont maintenant habitués à ce changement. Le public peut répondre. Et c'est un peu bizarre, mais vous pouvez vous y faire après un certain temps, comme tout le monde. Mais ce n'est pas là le changement vraiment dingue que nous traversons.
But that's not the really crazy change that we're living in the middle of. The really crazy change is here: it's the fact that they are no longer disconnected from each other, the fact that former consumers are now producers, the fact that the audience can talk directly to one another; because there is a lot more amateurs than professionals, and because the size of the network, the complexity of the network is actually the square of the number of participants, meaning that the network, when it grows large, grows very, very large.
Le changement vraiment dingue est dans ce qui vient. C'est le fait qu'ils ne sont plus déconnectés les uns des autres. Le fait que les anciens consommateurs sont maintenant producteurs. Le fait que le public peut parler directement au public. Parce qu'il y a beaucoup plus d'amateurs que de professionnels. Et parce que la taille du réseau, la complexité du réseau est en fait le carré du nombre de participants. Ce qui signifie que le réseau, quand il s'élargit, devient très très vaste. Durant la dernière décade,
As recently at last decade, most of the media that was available for public consumption was produced by professionals. Those days are over, never to return. It is the green lines now, that are the source of the free content, which brings me to my last story. We saw some of the most imaginative use of social media during the Obama campaign.
la plupart des médias disponibles à la consommation du public étaient produits par des professionnels. Cette période est terminée, et ne reviendra jamais. Ce sont les lignes vertes maintenant, qui sont la source du contenu libre. Ce qui m'amène à ma dernière histoire. Nous avons vu quelques unes des utilisations les plus imaginatives des médias sociaux pendant la campagne d'Obama. Et je ne veux pas parler des utilisations les plus imaginatives en politique,
And I don't mean most imaginative use in politics -- I mean most imaginative use ever. And one of the things Obama did, was they famously, the Obama campaign did, was they famously put up MyBarackObama.com, myBO.com And millions of citizens rushed in to participate, and to try and figure out how to help. An incredible conversation sprung up there. And then, this time last year, Obama announced that he was going to change his vote on FISA, The Foreign Intelligence Surveillance Act. He had said, in January, that he would not sign a bill that granted telecom immunity for possibly warrantless spying on American persons. By the summer, in the middle of the general campaign, He said, "I've thought about the issue more. I've changed my mind. I'm going to vote for this bill." And many of his own supporters on his own site went very publicly berserk.
mais des plus imaginatives de tous les temps. Et une des choses que l'équipe de campagne d'Obama a faite, ce fut la mise en ligne du fameux "My Barack Obama" point com, myBO.com. Et des millions de citoyens se sont précipités pour participer, et pour essayer de voir comment ils pouvaient aider. Une conversation incroyable a surgit de là. Et à cette époque l'année dernière, Obama a annoncé qu'il allait changer son vote sur la FISA, The Foreign Intelligence Surveillance Act [la loi du congrès pour la surveillance des puissances étrangères et de leurs ressortissants aux Etats-Unis] Il avait dit, en Janvier, qu'il ne signerait pas une loi qui autoriserait aux opérateurs de télécommunication la possibilité d'espionner des Américains sans mandat judiciaire. Pendant l'été, au milieu de la campagne générale, Il a dit: "J'ai mûrement réfléchi là-dessus. J'ai changé d'avis. Je vais voter pour cette loi." Et nombre de ses propres supporters sur son site ont - très publiquement - pété les plombs. C'était "Sénateur Obama" quand ils l'ont créé. Ils ont changé le nom après.
It was Senator Obama when they created it. They changed the name later. "Please get FISA right." Within days of this group being created it was the fastest growing group on myBO.com; within weeks of its being created it was the largest group. Obama had to issue a press release. He had to issue a reply. And he said essentially, "I have considered the issue. I understand where you are coming from. But having considered it all, I'm still going to vote the way I'm going to vote. But I wanted to reach out to you and say, I understand that you disagree with me, and I'm going to take my lumps on this one."
"S'il vous plaît faites le bon choix sur la FISA" Quelques jours après la création de ce groupe c'était celui qui grossissait le plus vite sur myBO.com. En quelques semaines, c'était le plus gros groupe. Obama a dû publier un communiqué de presse. Il a dû publier une réponse. Et essentiellement il a dit : "J'ai considéré cette question. Je comprends d'où vous venez. Mais l'ayant considérée dans son ensemble, je vais quand même voter comme je vais voter. Néanmoins je tenais à m'adresser à vous, à vous dire que je comprends votre désaccord, et que je suis prêt à prendre les coups sur ce point." Cela n'a fait plaisir à personne. Mais un truc amusant s'est passé dans la conversation.
This didn't please anybody. But then a funny thing happened in the conversation. People in that group realized that Obama had never shut them down. Nobody in the Obama campaign had ever tried to hide the group or make it harder to join, to deny its existence, to delete it, to take to off the site. They had understood that their role with myBO.com was to convene their supporters but not to control their supporters.
Les gens dans le groupe ont réalisé qu'Obama ne leur avait jamais coupé la parole. Personne dans l'équipe de campagne d'Obama n'avait jamais tenté de cacher le groupe ou de le rendre plus difficile d'accès, de nier son existence, ou de le supprimer, de le sortir du site. Ils avaient compris que leur rôle avec myBO.com était d'inviter leurs supporters pas de les contrôler. Et c'est le genre de discipline
And that is the kind of discipline that it takes to make really mature use of this media. Media, the media landscape that we knew, as familiar as it was, as easy conceptually as it was to deal with the idea that professionals broadcast messages to amateurs, is increasingly slipping away. In a world where media is global, social, ubiquitous and cheap, in a world of media where the former audience are now increasingly full participants, in that world, media is less and less often about crafting a single message to be consumed by individuals. It is more and more often a way of creating an environment for convening and supporting groups.
qu'il convient de s'imposer pour utiliser ces médias avec une réelle maturité. Les médias... le paysage médiatique que nous connaissions, tel qu'il nous était familier, tel qu'il nous était conceptuellement simple d'accepter l'idée que les professionnels diffusaient des messages aux amateurs, s'éloigne petit à petit. Dans un monde où les médias sont globaux, sociaux, omniprésents et bon marché, dans un monde de médias où ceux qui étaient précédemment spectateurs sont aujourd'hui, de plus en plus, des participants à part entière, dans ce monde, les médias sont de moins en moins souvent les artisans d'un message unique destiné à être consommé par des individus. Ils sont de plus en plus souvent un moyen de créer un environnement pour y rassembler et supporter des groupes. Et le choix auquel nous faisons face,
And the choice we face, I mean anybody who has a message they want to have heard anywhere in the world, isn't whether or not that is the media environment we want to operate in. That's the media environment we've got. The question we all face now is, "How can we make best use of this media? Even though it means changing the way we've always done it." Thank you very much.
je veux dire, tout un chacun souhaitant faire entendre un message où que ce soit dans le monde, la question n'est pas de savoir si c'est l'environnement médiatique dans lequel nous voulons opérer ou pas. C'est l'environnement médiatique que nous avons. La question devant nous maintenant c'est : "Commet pouvons-nous utiliser au mieux ces médias ? Même si cela conduit à changer la manière de faire que nous avons toujours suivie." Merci beaucoup. (Applaudissements)
(Applause)