I'm here to tell you not just my story but stories of exceptional women from India whom I've met. They continue to inspire me, teach me, guide me in my journey of my life. These are incredible women. They never had an opportunity to go to school, they had no degrees, no travel, no exposure. Ordinary women who did extraordinary things with the greatest of their courage, wisdom and humility. These are my teachers.
Je suis ici pour vous raconter non seulement mon histoire, mais aussi celles des Indiennes exceptionnelles que j'ai rencontrées. Elles continuent de m'inspirer, de m'éduquer et de me guider dans la vie. Ce sont des femmes incroyables. Elles n'ont jamais eu l'occasion d'aller à l'école, elles n'ont aucun diplôme, et n'ont jamais voyagé ni vu le monde. Des femmes ordinaires qui ont accompli des choses extraordinaires avec le plus grand courage, la plus grande sagesse et la plus grande humilité. Ce sont elles, mes professeures.
For the last three decades, I've been working, staying and living in India and working with women in rural India. I was born and brought up in Mumbai. When I was in college, I met Jayaprakash Narayan, famous Gandhian leader who inspired youth to work in rural India. I went into the villages to work in rural India. I was part of land rights movement, farmers' movement and women's movement. On the same line, I ended up in a very small village, fell in love with a young, handsome, dynamic young farmer-leader who was not very educated, but he could pull the crowd. And so in the passion of youth, I married him and left Mumbai, and went to a small village which did not have running water and no toilet. Honestly, my family and friends were horrified.
Durant les trois dernières décennies, j'ai travaillé et vécu en Inde, et travaillé avec des femmes des zones rurales de l'Inde. Je suis née et j'ai grandi à Mumbai. À l'université, j'ai rencontré Jayaprakash Narayan, un célèbre leader et partisan de Gandhi qui a inspiré les jeunes à travailler dans les régions rurales de l'Inde. Je suis partie travailler dans les villages des régions rurales. Je faisais partie du mouvement pour le droit à la terre, du mouvement pour les agriculteurs et du mouvement pour les femmes. Sur ma lancée, je me suis retrouvée dans un tout petit village, et je suis tombée amoureuse d'un bel agriculteur-leader, jeune et dynamique, qui n'était pas très instruit, mais qui savait parler aux foules. Et dans la fougue de la jeunesse, je l'ai épousé, j'ai quitté Mumbai et je suis partie dans un petit village qui n'avait ni eau courante ni toilettes. Franchement, ma famille et mes amis étaient horrifiés.
(Laughter)
(Rires)
I was staying with my family, with my three children in the village, and one day, a few years later one day, a woman called Kantabai came to me. Kantabai said, "I want to open a saving account. I want to save." I asked Kantabai: "You are doing business of blacksmith. Do you have enough money to save? You are staying on the street. Can you save?" Kantabai was insistent. She said, "I want to save because I want to buy a plastic sheet before the monsoons arrive. I want to save my family from rain." I went with Kantabai to the bank. Kantabai wanted to save 10 rupees a day -- less than 15 cents. Bank manager refused to open the account of Kantabai. He said Kantabai's amount is too small and it's not worth his time. Kantabai was not asking any loan from the bank. She was not asking any subsidy or grant from the government. What she was asking was to have a safe place to save her hard-earned money. And that was her right. And I went -- I said if banks are not opening the account of Kantabai, why not start the bank which will give an opportunity for women like Kantabai to save? And I applied for the banking license to Reserve Bank of India.
Je vivais avec ma famille, avec mes trois enfants, dans le village. Et puis un jour, quelques années plus tard, une femme appelée Kantabai est venue me voir. Elle m'a dit : « Je voudrais ouvrir un compte épargne. Je voudrais épargner. » J'ai demandé à Kantabai : « Tu travailles dans une forge. As-tu assez d'argent à mettre de côté ? Tu vis dans la rue. Pourras-tu économiser ? ». Kantabai insistait. Elle m'a dit : « Je veux économiser pour acheter une toile en plastique avant le début de la mousson. Je veux protéger ma famille de la pluie. ». J'ai accompagné Kantabai à la banque. Kantabai voulait mettre de côté 10 roupies par jour... moins de 15 centimes. Le directeur de la banque a refusé d'ouvrir un compte à Kantabai. Il disait que la somme de Kantabai n'était pas assez élevée et qu'il perdrait son temps. Kantabai ne demandait pas un prêt à la banque. Elle ne demandait pas de subvention ni d'allocation au gouvernement. Tout ce qu'elle voulait, c'était un endroit sûr pour mettre de côté son argent durement gagné. Et c'était son droit. J'ai dit que si les banques ne voulaient pas lui ouvrir de compte, alors pourquoi ne pas créer la banque qui permettrait aux femmes comme Kantabai de mettre de l'argent de côté. J'ai alors fait une demande de licence bancaire à la Banque centrale Indienne.
(Applause)
(Applaudissements)
No, it was not an easy task. Our license was rejected --
Non, ce n'était pas chose aisée. Notre demande de licence a été refusée...
(Laughter)
(Rires)
on the grounds -- Reserve Bank said that we cannot issue a license to the bank whose promoting members who are nonliterate. I was terrified. I was crying. And by coming back home, I was continuously crying. I told Kantabai and other women that we couldn't get the license because our women are nonliterate. Our women said, "Stop crying. We will learn to read and write and apply again, so what?"
à cause de... La Banque centrale nous a dit qu'elle ne donnerait pas de licence à une banque dont les clients étaient des gens illettrés. J'étais terrifiée. J'en ai pleuré. Et en rentrant chez moi, je n'arrêtais pas de pleurer. J'ai dit à Kantabai et aux autres femmes qu'on ne pouvait pas avoir de licence, car nos femmes étaient illettrées. Elles m'ont dit : « Arrête de pleurer. On va apprendre à lire et à écrire, et on refera une demande. Où est le problème ? ».
(Applause)
(Applaudissements)
We started our literacy classes. Every day our women would come. They were so determined that after working the whole day, they would come to the class and learn to read and write. After five months, we applied again, but this time I didn't go alone. Fifteen women accompanied me to Reserve Bank of India. Our women told the officer of Reserve Bank, "You rejected the license because we cannot read and write. You rejected the license because we are nonliterate." But they said, "There were no schools when we were growing, so we are not responsible for our noneducation." And they said, "We cannot read and write, but we can count."
On a alors commencé nos cours d'alphabétisation. Nos femmes venaient tous les jours. Elles étaient tellement résolues qu'après avoir travaillé toute la journée, elles venaient au cours pour apprendre à lire et à écrire. Cinq mois plus tard, on a refait une demande, mais cette fois-là, j'étais accompagnée. Quinze femmes sont venues avec moi à la Banque centrale Indienne. Nos femmes ont dit au banquier : « Vous nous avez refusé la licence parce qu'on ne savait ni lire ni écrire. Vous aviez refusé notre licence parce qu'on était illettrées. ». Elles ont dit : « Il n'y avait pas d'école dans notre enfance, donc nous ne sommes pas responsables de notre manque d'éducation. » Elles ont ajouté : « On ne sait ni lire ni écrire, mais on sait compter. »
(Laughter)
(Rires)
(Applause)
(Applaudissements)
And they challenged the officer. "Then tell us to calculate the interest of any principal amount."
Puis elles ont mis le banquier au défi. « Demandez-nous de calculer l'intérêt de n'importe quel capital.
(Laughter)
(Rires)
"If we are unable to do it, don't give us license. Tell your officers to do it without a calculator and see who can calculate faster."
Et si on n'y arrive pas, alors ne nous donnez pas la licence. Demandez à vos agents de le faire sans calculatrice, et on verra qui sera le plus rapide. »
(Applause)
(Applaudissements)
Needless to say, we got the banking license.
Il va sans dire que la licence nous a été accordée.
(Laughter)
(Rires)
(Applause)
(Applaudissements)
Today, more than 100,000 women are banking with us and we have more than 20 million dollars of capital. This is all women's savings, women capital, no outside investors asking for a business plan. No. It's our own rural women's savings.
Aujourd'hui, plus de 100 000 femmes ont un compte chez nous, et nous avons un capital de plus de 20 millions d'euros. Cela représente les économies de toutes les femmes, le capital des femmes. Aucun investisseur extérieur exigeant un plan de développement. Non. Ce sont les économies de nos femmes rurales.
(Applause)
(Applaudissements)
I also want to say that yes, after we got the license, today Kantabai has her own house and is staying with her family in her own house for herself and her family.
Je voudrais aussi confirmer que, après avoir obtenu la licence, Kantabai, aujourd'hui, possède sa propre maison et y vit avec sa famille, dans leur maison à eux.
(Applause)
(Applaudissements)
When we started our banking operations, I could see that our women were not able to come to the bank because they used to lose the working day. I thought if women are not coming to the bank, bank will go to them, and we started doorstep banking. Recently, we starting digital banking. Digital banking required to remember a PIN number. Our women said, "We don't want a PIN number. That's not a good idea." And we tried to explain to them that maybe you should remember the PIN number; we will help you to remember the PIN number. They were firm. They said, "suggest something else," and they --
Quand on a commencé nos activités bancaires, j'ai constaté que nos femmes ne pouvaient pas aller à la banque sous peine de perdre une journée de travail. Je me suis dit que si les femmes ne venaient pas à la banque, la banque viendrait à elles. Ainsi, nous avons commencé un service de banque à domicile. Nous avons récemment lancé une banque numérique. Avec ce genre de service, il faut retenir un code PIN. Nos femmes ont dit : « On ne veut pas de code PIN. Ce n'est pas une bonne idée. ». On a essayé de leur expliquer qu'il leur faudrait peut-être mémoriser le code PIN, qu'on les aiderait à s'en souvenir. Elles étaient inflexibles. Elles m'ont dit : « Propose autre chose. » Et elles...
(Laughter)
(Rires)
and they said, "What about thumb?" I thought that's a great idea. We'll link that digital banking with biometric, and now women use the digital financial transaction by using the thumb. And you know what they said? They said, "Anybody can steal my PIN number and take away my hard-earned money, but nobody can steal my thumb."
Et elles ont dit : « Et si on utilisait le pouce ? » Je me suis dit que c'était une idée formidable. On va associer banque numérique et biométrie, et aujourd'hui, les femmes réalisent des opérations financières numériques en utilisant leur pouce. Et vous savez ce qu'elles ont dit ? « N'importe qui peut me voler mon code PIN et prendre mon argent durement gagné, mais personne ne peut me voler mon pouce. »
(Applause)
(Applaudissements)
That reinforced the teaching which I have always learned from women: never provide poor solutions to poor people. They are smart.
Cela a renforcé ce que ces femmes m'ont toujours enseigné : ne proposez jamais de pauvres solutions à des gens pauvres. Ils sont intelligents.
(Applause)
(Applaudissements) Merci.
A few months later, another woman came to the bank -- Kerabai. She mortgaged her gold and took the loan. I asked Kerabai, "Why are you mortgaging your precious jewelry and taking a loan?" Kerabai said, "Don't you realize that it's a terrible drought? There's no food or fodder for the animals. No water. I'm mortgaging gold to buy food and fodder for my animals." And then she asks me, "Can I mortgage gold and get water?" I had no answer. Kerabai challenged me: "You're working in the village with women and finance, but what if one day there's no water? If you leave this village, with whom are you going to do banking?" Kerabai had a valid question, so in this drought, we decided to start the cattle camp in the area. It's where farmers can bring their animals to one place and get fodder and water. It didn't rain. Cattle camp was extended for 18 months. Kerabai used to move around in the cattle camp and sing the songs of encouragement. Kerabai became very popular. It rained and cattle camp was ended, but after cattle camp ended, Kerabai came to our radio -- we have community radio which has more than 100,000 listeners. She said, "I want to have a regular show on the radio." Our radio manager said, "Kerabai, you cannot read and write. How will you write the script?" You know what she replied? "I cannot read and write, but I can sing. What's the big deal?"
Quelques mois plus tard, une autre femme est venue à la banque : Kerabai. Elle a mis son or en gage et obtenu un prêt. J'ai demandé à Kerabai : « Pourquoi mets-tu en gage tes bijoux et fais-tu un prêt ? » Kerabai m'a répondu : « Tu ne sais pas que cette sécheresse est terrible ? Il n'y a ni nourriture ni fourrage pour mes animaux. Pas d'eau. Je mets mon or en gage pour nourrir mes animaux. » Puis elle m'a demandé : « Je peux mettre mon or en gage pour avoir de l'eau ? » Je n'avais pas de réponse. Elle m'a également demandé : « Tu travailles dans le village avec les femmes et les finances, et si un jour, il n'y avait plus d'eau ? Si tu quittes ce village, avec qui conduiras-tu tes activités bancaires ? » Kerabai avait posé une question pertinente. Alors dans cette sécheresse, on a décidé de mettre en place un camp de bétail dans la région. C'est un endroit où les éleveurs amènent leurs animaux pour obtenir du fourrage et de l'eau. Il n'a pas plu. On a continué le camp de bétail pendant encore 18 mois. Kerabai allait ici et là dans le camp de bétail et chantait des chansons d'encouragement. Kerabai était devenue très populaire. Il a plu et on a arrêté le camp de bétail. Mais après l'arrêt du camp de bétail, Kerabai est venue dans notre station de radio. On a une radio locale qui a plus de 100 000 auditeurs. Elle a dit : « Je veux une émission régulière à la radio. » Le directeur de notre radio a répondu : « Kerabai, tu ne sais ni lire ni écrire. Comment écriras-tu le script ? » Vous savez ce qu'elle a répondu ? « Je ne sais ni lire ni écrire, mais je sais chanter. Où est le problème ? »
(Laughter)
(Rires)
And today, Kerabai is doing a regular radio program, and not only that, she's become a famous radio jockey and she has been invited by all of the radios, even from Mumbai. She gets the invitation and she does the show.
Et aujourd'hui, Kerabai présente régulièrement une émission de radio. Et qui plus est, elle est devenue une animatrice radio célèbre et a été invitée par toutes les radios, y compris celles de Mumbai. Elle reçoit l'invitation et fait son émission.
(Applause)
(Applaudissements)
Kerabai has become a local celebrity. One day I asked Kerabai, "How did you end up singing?" She said, "Shall I tell you the real fact? When I was pregnant with my first child, I was always hungry. I did not have enough food to eat. I did not have enough money to buy food, and so to forget my hunger, I started singing." So strong and wise, no? I always think that our women overcome so many obstacles -- cultural, social, financial -- and they find out their ways.
Kerabai est devenue une célébrité locale. Un jour, j'ai demandé à Kerabai : « Qu'est-ce qui t'a poussée à chanter ? » Elle m'a répondu : « Tu veux savoir la vérité ? Quand j'attendais mon premier enfant, j'avais toujours faim. Je n'avais pas assez à manger. Je n'avais pas assez d'argent pour m'acheter à manger. Alors pour oublier ma faim, je me suis mise à chanter. » Voilà une femme forte et pleine de sagesse. Je pense toujours à tous ces obstacles que nos femmes surmontent : culturels, sociaux, financiers... Et elles trouvent leurs propres solutions.
I would like to share another story: Sunita Kamble. She has taken a course in a business school, and she has become a veterinary doctor. She's Dalit; she comes from an untouchable caste, but she does artificial insemination in goats. It is a very male-dominated profession and it is all the more difficult for Sunita because Sunita comes from an untouchable caste. But she worked very hard. She did successful goat deliveries in the region and she became a famous goat doctor. Recently, she got a national award. I went to Sunita's house to celebrate -- to congratulate her. When I entered the village, I saw a big cutout of Sunita. Sunita was smiling on that picture. I was really surprised to see an untouchable, coming from the village, having a big cutout at the entrance of the village. When I went to her house, I was even more amazed because upper caste leaders -- men -- were sitting in the house, in her house, and having chai and water, which is very rare in India. Upper caste leaders do not go to an untouchable's house and have chai or water. And they were requesting her to come and address the gathering of the village. Sunita broke centuries-old caste conditioning in India.
Je voudrais partager une autre histoire, celle de Sunita Kamble. Elle a fait une école de commerce puis est devenue vétérinaire. C'est une dalit. Elle vient d'une caste d'intouchables, et pourtant elle réalise des inséminations artificielles chez les chèvres. C'est un métier majoritairement masculin, et c'est d'autant plus difficile pour Sunita car elle vient d'une caste d'intouchables. Mais elle a travaillé très dur. Elle a réalisé avec succès des mises bas de chèvres dans la région et elle est devenue une vétérinaire pour chèvres célèbre. Elle a récemment reçu un prix national. Je suis allée chez Sunita pour célébrer cela, pour la féliciter. Quand je suis entrée dans le village, j'ai vu une silhouette découpée de Sunita. Sunita souriait sur cette photo. J'ai été très surprise de voir qu'une intouchable, venant du village, avait sa photo en grand à l'entrée du village. Quand je suis allée chez elle, j'ai été encore plus surprise, car des leaders de castes supérieures, des hommes, étaient assis dans la maison, dans sa maison, et buvaient du thé et de l'eau, ce qui est très rare en Inde. Les leaders de castes supérieures ne vont pas chez des intouchables pour boire un thé ou de l'eau. Et ils étaient en train de lui demander de venir faire un discours à l'assemblée du village. Sunita avait brisé ce conditionnement, vieux de plusieurs siècles, des castes en Inde.
(Applause)
(Applaudissements)
Let me come to what the younger generations do. As I'm standing here -- I'm so proud as I stand here, from Mhaswad to Vancouver. Back home, Sarita Bhise -- she's not even 16 years old. She's preparing herself -- she's a part of our sports program, Champions' program. She's preparing herself to represent India in field hockey. And you know where she's going? She's going to represent in 2020 Olympics, Tokyo.
Voyons maintenant ce que font les générations plus jeunes. Alors que je me tiens ici... Je suis tellement fière d'être ici, de Mhaswad à Vancouver. En Inde, Sarita Bhise, elle n'a même pas 16 ans, se prépare... Elle fait partie de notre programme sportif, le programme des Champions. Elle se prépare à représenter l'Inde en hockey sur gazon. Et vous savez où est-ce qu'elle va aller ? Elle va participer aux Jeux olympiques de 2020 à Tokyo.
(Applause)
(Applaudissements)
Sarita comes from a very poor shepherd community. I am just -- I couldn't be more proud of her.
Sarita vient d'une communauté de bergers très pauvre. Je suis on ne peut plus fière d'elle.
There are millions of women like Sarita, Kerabai, Sunita, who can be around you also. They can be all over the world, but at first glance you may think that they do not have anything to say, they do not have anything to share. You would be so wrong. I am so lucky that I'm working with these women. They are sharing their stories with me, they are sharing their wisdom with me, and I'm just lucky to be with them. 20 years before -- and I'm so proud -- we went to Reserve Bank of India and we set up the first rural women's bank. Today they are pushing me to go to National Stock Exchange to set up the first fund dedicated to micro rural women entrepreneurs. They are pushing me to set up the first small finance women's bank in the world. And as one of them said, "My courage is my capital." And I say here, their courage is my capital. And if you want, it can be yours also.
Il y a des millions de femmes comme Sarita, Kerabai, Sunita, qui peuvent se trouver autour de vous. Elles peuvent être partout dans le monde. Et à première vue, vous pourriez penser qu'elles n'ont rien à dire, qu'elles n'ont rien à partager. Vous auriez tellement tort. J'ai tellement de chance de pouvoir travailler avec ces femmes. Elles partagent leurs histoires avec moi, elles partagent leur sagesse avec moi, et j'ai de la chance d'être à leurs côtés. Il y a 20 ans de ça, et j'en suis tellement fière, on est allées à la Banque centrale indienne et on a créé la première banque pour les femmes des régions rurales. Aujourd'hui, elles me poussent à aller à la Bourse nationale pour mettre en place le premier fonds dédié aux micro-entrepreneuses des régions rurales. Elles me poussent à mettre en place la première banque au monde destinée aux femmes à faibles ressources financières. Comme l'une d'elles l'a si bien dit : « Mon courage est mon capital. » Et je vous le dis ici, leur courage est mon capital. Et si vous le voulez, ça peut aussi être le vôtre.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)