I'm going to talk about hackers. And the image that comes to your mind when I say that word is probably not of Benjamin Franklin, but I'm going to explain to you why it should be.
Je vais vous parler des pirates informatiques. Lorsque je prononce ce mot, l'image qui vous vient à l'esprit n'est certainement pas celle de Benjamin Franklin, mais je vais vous expliquer pourquoi ça devrait être le cas.
The image that comes to your mind is probably more likely of a pasty kid sitting in a basement doing something mischievous, or of a shady criminal who is trying to steal your identity, or of an international rogue with a political agenda. And mainstream culture has kind of fed this idea that hackers are people that we should be afraid of.
L'image qui vous vient à l'esprit est probablement celle d'un gamin un peu pâlot, assis dans une cave, en train de faire des bêtises, ou celle d'un criminel véreux en train d'essayer de voler votre identité, ou bien celle d'un voyou mondialement connu avec un programme politique. La culture grand public a nourri l'idée, en quelque sorte, que les pirates étaient des personnes qu'on devrait craindre.
But like most things in technology and the technology world, hacking has equal power for good as it has for evil. For every hacker that's trying to steal your identity there's one that's building a tool that will help you find your loved ones after a disaster or to monitor environmental quality after an oil spill. Hacking is really just any amateur innovation on an existing system, and it is a deeply democratic activity. It's about critical thinking. It's about questioning existing ways of doing things. It's the idea that if you see a problem, you work to fix it, and not just complain about it. And in many ways, hacking is what built America. Betsy Ross was a hacker. The Underground Railroad was a brilliant hack. And from the Wright brothers to Steve Jobs, hacking has always been at the foundation of American democracy.
Mais comme dans la plupart des choses dans la technologie et le monde de la technologie, le piratage peut autant être une force du bien qu'une force du mal. Pour chaque pirate qui essaie de voler votre identité, il y en a un qui construit un outil qui vous aidera à retrouver vos proches après une catastrophe, ou à surveiller la qualité de l'environnement après un déversement de pétrole. Le piratage n'est qu'une innovation d'amateurs dans un système existant, et c'est une activité profondément démocratique. Il s'agit d'esprit critique. Il s'agit de remettre en question les manières existantes de faire les choses. C'est l'idée que, si on constate un problème, on travaille à le résoudre, et on ne fait pas que s'en plaindre. De nombreuses manières, le piratage a construit l'Amérique. Betsy Ross était une pirate. Le Chemin de Fer Clandestin était un piratage génial. Depuis les frères Wright jusqu'à Steve Jobs, le piratage a toujours été la base de la démocratie américaine.
So if there's one thing I want to leave you here with today, it's that the next time you think about who a hacker is, you think not of this guy but of this guy, Benjamin Franklin, who was one of the greatest hackers of all time. He was one of America's most prolific inventors, though he famously never filed a patent, because he thought that all human knowledge should be freely available. He brought us bifocals and the lightning rod, and of course there was his collaboration on the invention of American democracy.
Donc, s'il y a une seule chose avec laquelle je voudrais vous laisser aujourd'hui, c'est que la prochaine fois que vous penserez à l'identité d'un pirate, vous ne penserez pas à ce type, mais à celui-ci, Benjamin Franklin, un des plus grands pirates de tous les temps. Il fut l'un des inventeurs les plus prolifiques en Amérique, bien qu'il n'ait jamais déposé de brevet, car il pensait que toutes les connaissances humaines devaient être disponibles gratuitement. Il nous a permis d'avoir les verres à double foyer et les paratonnerres et il a bien sûr collaboré
And in Code For America, we really try to embody the spirit of Ben Franklin. He was a tinkerer and a statesman whose conception of citizenship was always predicated on action. He believed that government could be built by the people, and we call those people civic hackers.
à l'invention de la démocratie en Amérique. Chez Code For America, nous essayons vraiment d'incarner l'esprit de Ben Franklin. C'était un bricoleur et un homme d’État dont la conception de la citoyenneté a toujours été fondée sur l'action. Il croyait que le gouvernement pouvait être construit par le peuple,
So it's no wonder that the values that underly a healthy democracy, like collaboration and empowerment and participation and enterprise, are the same values that underly the Internet. And so it's no surprise that many hackers are turning their attention to the problem of government.
et on appelle ces personnes des pirates civiques. Il n'est pas surprenant que les valeurs qui sont à la base d'une démocratie saine, comme la collaboration et la responsabilisation, la participation et l'esprit d'entreprise, soient les mêmes valeurs qui sont à la base d'Internet. Et ce n'est pas surprenant que bon nombre de pirates
But before I give you a few examples of what civic hacking looks like, I want to make clear that you don't have to be a programmer to be a civic hacker. You just have to believe that you can bring a 21st-century tool set to bear on the problems that government faces. And we hear all the time from our community of civic hackers at Code for America that they didn't understand how much nontechnical work actually went into civic hacking projects. So keep that in mind. All of you are potential civic hackers.
portent leur attention vers la question du gouvernement. Mais avant de vous donner quelques exemples de pirates civiques, je veux clarifier le fait qu'on n'est pas obligé d'être programmeur pour être un pirate civique. Il faut simplement croire qu'on peut apporter un ensemble d'outils du XXIe siècle pour peser sur les problèmes qu'affronte le gouvernement. Nous entendons tous les jours depuis notre communauté de pirates civiques, chez Code For America, qu'ils n'ont pas compris à quel point le travail non technique faisait en fait partie des projets de piratage civique. Gardez ceci à l'esprit.
So what does civic hacking look like? Our team last year in Honolulu, which in this case was three full-time fellows who were doing a year of public service, were asked by the city to rebuild the website. And it's a massive thing of tens of thousands of pages which just wasn't going to be possible in the few months that they had. So instead, they decided to build a parallel site that better conformed to how citizens actually want to interact with information on a city website. They're looking for answers to questions, and they want to take action when they're done, which is really hard to do from a site that looks like this. So our team built Honolulu Answers, which is a super-simple search interface where you enter a search term or a question and get back plain language answers that drive a user towards action. Now the site itself was easy enough to build, but the team was faced with the challenge of how they populate all of the content. It would have taken the three of them a very long time, especially given that none of them are actually from Honolulu. And so they did something that's really radical, when you think about how government is used to working. They asked citizens to write the content. So you've heard of a hack-a-thon. They held a write-a-thon, where on one Saturday afternoon -- ("What do I do about wild pigs being a nuisance?") (Laughter) — Wild pigs are a huge problem in Honolulu, apparently. In one Saturday afternoon, they were able to populate most of the content for most of the frequently asked questions, but more importantly than that, they created a new way for citizens to participate in their government.
Vous êtes tous des pirates civiques potentiels. A quoi ressemble le piratage civique ? L'année dernière, à Honolulu, la municipalité a demandé à notre équipe, qui était alors constituée de trois personnes à temps plein qui passaient une année dans le service public, de reconstruire leur site web. C'était un travail colossal de dizaines de milliers de pages, ce qui était tout simplement impossible à réaliser dans les quelques mois qu'ils avaient. Ils ont donc décidé de plutôt créer un site parallèle qui correspondrait mieux à la manière dont les citoyens souhaitent vraiment interférer avec les informations sur le site web d'une ville. Ils recherchent des réponses à des questions, et ils veulent ensuite agir, ce qui est difficile à réaliser à partir d'un site qui ressemble à ça. Notre équipe a donc construit Honolulu Answers qui est une interface de recherche ultra simple, où, si on entre un terme de recherche ou une question, on obtient des réponses en langage clair ce qui permet à l'utilisateur de passer à l'action. Le site en lui-même était assez facile à créer, mais l'équipe a dû affronter le défi de savoir comment remplir tout le contenu. Il aurait fallu aux trois membres de l'équipe énormément de temps, surtout qu'aucun d'entre eux ne vient d'Honolulu. Alors, ils ont fait quelque chose de vraiment radical, si on pense à la façon dont le gouvernement a l'habitude de travailler. Ils ont demandé aux habitants de rédiger le contenu. Vous avez entendu parler de marathons du piratage. Ils ont organisé un marathon de la rédaction, où, en un samedi après-midi... [« Que dois-je faire si les cochons sauvages sont un fléau ? »] (Rires) Les cochons sauvages sont un énorme problème à Honolulu, apparemment. En un samedi après-midi, ils ont réussi à remplir la majeure partie du contenu pour la plupart des questions les plus fréquemment posées, mais ce qui est encore plus important,
Now, I think this is a really cool story in and of itself, but it gets more awesome. On the National Day of Civic Hacking this past June in Oakland, where I live, the Code For America team in Oakland took the open source code base of Honolulu Answers and turned it into Oakland Answers, and again we held a write-a-thon where we took the most frequently asked questions and had citizens write the answers to them, and I got into the act. I authored this answer, and a few others. And I'm trying to this day to articulate the sense of empowerment and responsibility that I feel for the place that I live based simply on this small act of participation. And by stitching together my small act with the thousands of other small acts of participation that we're enabling through civic hacking, we think we can reenergize citizenship and restore trust in government.
ils ont créé pour les habitants une nouvelle manière de participer à leur gouvernement. Et c'est déjà une histoire vraiment géniale. Mais elle devient encore plus incroyable. Le jour de la Fête Nationale du Piratage civique en juin dernier à Oakland, où je vis, l'équipe Code For America d'Oakland a pris le code source de base d'Honolulu Answers et l'a transformé en Oakland Answers, et nous avons de nouveau organisé un marathon de rédaction où nous avons pris les questions les plus fréquemment posées, et où nous avons demandé aux citoyens d'écrire les réponses, et je suis passée à l'action. J'ai écrit cette réponse et quelques autres. Encore aujourd'hui, j'essaie d'exprimer le sentiment de responsabilisation et de responsabilité que je ressens pour l'endroit où je vis, en me basant simplement sur ce petit acte de participation. Et en liant mon petit acte à des milliers d'autres petits actes de participation que nous rendons possibles grâce au piratage civique, nous pensons que l'on peut rebooster la citoyenneté
At this point, you may be wondering what city officials think of all this. They actually love it. As most of you guys know, cities are being asked every day to do more with less, and they're always looking for innovative solutions to entrenched problems. So when you give citizens a way to participate beyond attending a town hall meeting, cities can actually capture the capacity in their communities to do the business of government.
et rétablir la confiance dans le gouvernement. A ce stade, vous vous demandez peut-être ce que les autorités de la ville en pensent. En fait, ils adorent. Comme la plupart d'entre vous le savent, on demande sans cesse aux municipalités, de faire plus avec moins, quotidiennement, et elles sont en constante recherche de solutions innovantes à des problèmes bien ancrés. Si on donne aux habitants le moyen de participer, au delà du fait de participer à une réunion à la mairie, les villes peuvent s'emparer de la capacité de leurs commmunautés
Now I don't want to leave the impression that civic hacking is just an American phenomenon. It's happening across the globe, and one of my favorite examples is from Mexico City, where earlier this year, the Mexico House of Representatives entered into a contract with a software development firm to build an app that legislators would use to track bills. So this was just for the handful of legislators in the House. And the contract was a two-year contract for 9.3 million dollars. Now a lot of people were really angry about this, especially geeks who knew that 9.3 million dollars was an absolutely outrageous amount of money for what was a very simple app. But instead of taking to the streets, they issued a challenge. They asked programmers in Mexico to build something better and cheaper, and they offered a prize of 9,300 dollars -- 10,000 times cheaper than the government contract, and they gave the entrants 10 days. And in those 10 days, they submitted 173 apps, five of which were presented to Congress and are still in the app store today. And because of this action, that contract was vacated, and now this has sparked a movement in Mexico City which is home to one of our partners, Code for Mexico City.
à faire le travail du gouvernement. Je ne veux pas laisser l'impression que le piratage civique n'est qu'un phénomène américain. Il a lieu aux quatre coins de la planète, et un de mes exemples préférés vient de Mexico, où, au début de l'année, la Chambre des Représentants de Mexico s'est lancée dans un contrat avec une entreprise de développement de logiciel pour créer une application qu'utiliseraient les législateurs pour tracer les documents juridiques. C'était donc destiné aux quelques législateurs de la Chambre. Le contrat avait une durée de deux ans pour une somme de 9,3 millions de dollars. Ça avait mis en colère un grand nombre de gens, en particulier des geeks qui savaient que 9,3 millions de dollars représentaient une somme scandaleuse pour une application très simple. Mais au lieu de manifester, ils ont créé un défi. Ils ont demandé à des programmeurs du Mexique de construire quelque chose de mieux et de moins cher, avec une récompense de 9 300 dollars -- [Ensemble, nous pouvons dépasser les tweets fâchés et refaire le monde un samedi soir avec quelques tequilas.] 10 000 fois moins cher que le contrat du gouvernement, et ils ont donné 10 jours aux participants. Dans ces 10 jours, 173 applications ont été soumises, et cinq d'entre elles ont été présentées au Congrès et font toujours partie de l'App Store à ce jour. Grâce à cette action, le contrat a été abandonné, et ça a déclenché un mouvement à Mexico qui est le siège d'un de nos partenaires, Code for Mexico City.
And so what you see in all three of these places, in Honolulu and in Oakland and in Mexico City, are the elements that are at the core of civic hacking. It's citizens who saw things that could be working better and they decided to fix them, and through that work, they're creating a 21st-century ecosystem of participation. They're creating a whole new set of ways for citizens to be involved, besides voting or signing a petition or protesting. They can actually build government.
Ce qu'on observe dans ces trois endroits, à Honolulu, à Oakland et à Mexico, ce sont les éléments qui sont au cœur du piratage civique. Ce sont les citoyens qui ont vu que les choses pouvaient mieux fonctionner et ce sont eux qui ont décidé de les améliorer et par le biais de ce travail, ils créent un écosystème de participation du XXIe siècle. Ils créent un tout nouvel ensemble de manières pour impliquer les citoyens, en plus des faits de voter, de signer une pétition, ou de protester. En réalité, ils peuvent construire le gouvernement.
So back to our friend Ben Franklin, who, one of his lesser-known accomplishments was that in 1736 he founded the first volunteer firefighting company in Philadelphia, called a brigade. And it's because he and his friends noticed that the city was having trouble keeping up with all the fires that were happening in the city, so in true civic hacker fashion, they built a solution.
Revenons à notre ami Ben Franklin, dont l'une des réalisations les moins connues fut de fonder en 1736 la première compagnie volontaire de lutte contre les incendies, à Philadelphia, nommée brigade. Et c'est parce que lui et ses amis se sont rendu compte que la ville avait du mal à s'occuper de tous les feux qui se produisaient dans la ville, qu'en bons pirates civiques, ils ont créé une solution.
And we have our own brigades at Code for America working on the projects that I've just described, and we want to ask you to follow in Ben Franklin's footsteps and come join us. We have 31 brigades in the U.S. We are pleased to announce today that we're opening up the brigade to international cities for the first time, starting with cities in Poland and Japan and Ireland. You can find out if there's a brigade where you live at brigade.codeforamerica.org, and if there's not a brigade where you live, we will help you. We've created a tool kit which also lives at brigade.codeforamerica.org, and we will support you along the way. Our goal is to create a global network of civic hackers who are innovating on the existing system in order to build tools that will solve entrenched problems, that will support local government, and that will empower citizens.
Nous avons nos propres brigades chez Code for America qui travaillent sur des projets que je viens de vous décrire, et nous voudrions vous demander de suivre les pas de Benjamin Franklin, et de nous rejoindre. Nous avons 31 brigades aux États-Unis. Nous sommes ravis de vous annoncer aujourd'hui que nous ouvrons les brigades aux villes à l'étranger pour la première fois, en commençant par des villes en Pologne, au Japon et en Irlande. Vous pouvez vérifier s'il y a une brigade à côté de chez vous sur brigade.codeforamerica.org, et s'il n'y en a pas, nous vous aiderons. Nous avons créé une boîte à outils qui se trouve aussi sur brigade.codeforamerica.org, et nous vous aiderons tout au long du parcours. Notre objectif est de créer un réseau mondial de pirates civiques qui innovent dans le système actuel afin de construire des outils qui résoudront les problèmes bien enracinés, pour soutenir le gouvernement local, et donner du pouvoir aux citoyens.
So please come hack with us.
Alors, s'il vous plaît, venez pirater avec nous.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)