I'm going to talk about the power of a word: jihad.
Je vais vous parler du pouvoir d'un mot : le djihad
To the vast majority of practicing Muslims, jihad is an internal struggle for the faith. It is a struggle within, a struggle against vice, sin, temptation, lust, greed. It is a struggle to try and live a life that is set by the moral codes written in the Koran. In that original idea, the concept of jihad is as important to Muslims as the idea of grace is to Christians. It's a very powerful word, jihad, if you look at it in that respect, and there's a certain almost mystical resonance to it. And that's the reason why, for hundreds of years, Muslims everywhere have named their children Jihad, their daughters as much as their sons, in the same way that, say, Christians name their daughters Grace, and Hindus, my people, name our daughters Bhakti, which means, in Sanskrit, spiritual worship.
Pour la grande majorité des musulmans pratiquants, le djihad est une lutte interne pour la foi. C'est une lutte intérieure, une lutte contre le vice, le péché la tentation, la luxure, la cupidité. C'est un combat pour essayer de mener une vie selon les préceptes moraux du Coran. Dans cette idée originelle, le concept du djihad est aussi important pour les musulmans que l'idée de Grâce pour les chrétiens. Vu comme ça, djihad est un mot très puissant, et il a une sorte de résonance quasi mystique. Et c'est pour cette raison que, pendant des centaines d'années, les musulmans ont prénommés leurs enfants Djihad, leurs filles tout autant que leurs garçons, de la même façon que, disons, les chrétiens appellent leurs filles Grace, et que les Hindous, mon peuple, appelons nos filles Bhakti, qui en Sanskrit veut dire Piété.
But there have always been, in Islam, a small group, a minority, who believe that jihad is not only an internal struggle but also an external struggle against forces that would threaten the faith, or the faithul. And some of these people believe that in that struggle, it is sometimes okay to take up arms. And so the thousands of young Muslim men who flocked to Afghanistan in the 1980s to fight against the Soviet occupation of a Muslim country, in their minds they were fighting a jihad, they were doing jihad, and they named themselves the Mujahideen, which is a word that comes from the same root as jihad. And we forget this now, but back then the Mujahideen were celebrated in this country, in America. We thought of them as holy warriors who were taking the good fight to the ungodly communists. America gave them weapons, gave them money, gave them support, encouragement.
Mais il y a toujours eu, dans l'Islam, un petit groupe, une minorité, qui a cru que le djihad n'était pas seulement une lutte intérieure mais également une lutte extérieure contre les forces qui pourraient menacer la foi, ou le fidèle. Et certaines de ces personnes pensent que parfois, dans cette lutte, prendre les armes est justifié. Ainsi, les centaines de jeunes musulmans qui ont afflué en masse en Afghanistan dans les années 80 pour se battre contre l'occupation soviétique d'un pays musulman, dans leurs esprits, ils combattaient un djihad, ils menaient un djihad, et ils se sont nommés les Moudjahidines, mot qui a la même racine que djihad. De nos jours nous l'oublions, mais à l'époque les Moudjahidines étaient acclamés ici, en Amérique. Nous pensions à eux comme à des guerriers saints qui étaient du bon côté dans la lutte contre les impies communistes. L’Amérique leur a fourni des armes, leur a donné de l'argent, leur a donné son soutien, ses encouragements.
But within that group, a tiny, smaller group, a minority within a minority within a minority, were coming up with a new and dangerous conception of jihad, and in time this group would come to be led by Osama bin Laden, and he refined the idea. His idea of jihad was a global war of terror, primarily targeted at the far enemy, at the crusaders from the West, against America. And the things he did in the pursuit of this jihad were so horrendous, so monstrous, and had such great impact, that his definition was the one that stuck, not just here in the West. We didn't know any better. We didn't pause to ask. We just assumed that if this insane man and his psychopathic followers were calling what they did jihad, then that's what jihad must mean. But it wasn't just us. Even in the Muslim world, his definition of jihad began to gain acceptance.
Mais à l'intérieur même de ce groupe, un plus petit groupe encore, une minorité dans la minorité dans la minorité, est apparu avec une nouvelle et dangereuse conception du djihad, et c'est à cette époque que ce groupe allait être mené par Oussama Ben Laden, qui a affiné le concept. Son idée du djihad consistait en une guerre de la terreur mondiale, qui visait en premier lieu l’ennemi lointain, les croisés de l'Ouest, l'Amérique. Et les choses qu'il a faites durant ce djihad étaient tellement atroces, tellement monstrueuses, et ont eu un tel impact que sa définition a été celle que l'on a retenu, et pas seulement ici en Occident. Nous n'y connaissions rien et nous ne nous sommes pas arrêtés pour réfléchir une minute. Nous avons juste présumé que si ce fou et ses disciples psychopathes appelaient ce qu'ils faisaient "djihad", c'était donc ce que "djihad" voulait dire. Mais nous n'avons pas été les seuls. Même dans le monde musulman, sa définition du djihad a commencé à être acceptée.
A year ago I was in Tunis, and I met the imam of a very small mosque, an old man. Fifteen years ago, he named his granddaughter Jihad, after the old meaning. He hoped that a name like that would inspire her to live a spiritual life. But he told me that after 9/11, he began to have second thoughts. He worried that if he called her by that name, especially outdoors, outside in public, he might be seen as endorsing bin Laden's idea of jihad. On Fridays in his mosque, he gave sermons trying to reclaim the meaning of the word, but his congregants, the people who came to his mosque, they had seen the videos. They had seen pictures of the planes going into the towers, the towers coming down. They had heard bin Laden say that that was jihad, and claimed victory for it. And so the old imam worried that his words were falling on deaf ears. No one was paying attention.
Il y a un an j'étais à Tunis, et j'ai rencontré l'imam d'une très petite mosquée, un vieux monsieur. Il y a 15 ans, il avait appelé sa petite-fille Djihad, d'après l'ancienne signification. Il espérait qu'un nom comme celui-là lui inspirerait une vie spirituelle. Mais il m'a dit qu'après le 11 septembre, il a commencé à regretter. Il a eu peur que s'il l'appelait par ce prénom, en particulier dehors, en public, il pourrait être vu comme quelqu'un qui adhère à l'idée du djihad de Ben Laden. Le vendredi, dans sa mosquée, il donnait des sermons pour essayer de réhabiliter l'ancienne signification du mot, mais ses fidèles, les gens qui venaient dans sa mosquée, ont vu les vidéos. Ils ont vu les photos des avions qui foncent dans les tours, des tours qui s'écroulent. Ils ont entendu Ben Laden dire que c'était ça, le djihad, et qu'il en revendiquait la victoire. Le vieil imam s'est donc inquiété que ses propres paroles tombent dans des oreilles de sourds. Que personne n'y prête attention.
He was wrong. Some people were paying attention, but for the wrong reasons. The United States, at this point, was putting pressure on all its Arab allies, including Tunisia, to stamp out extremism in their societies, and this imam found himself suddenly in the crosshairs of the Tunisian intelligence service. They had never paid him any attention before -- old man, small mosque -- but now they began to pay visits, and sometimes they would drag him in for questions, and always the same question: "Why did you name your granddaughter Jihad? Why do you keep using the word jihad in your Friday sermons? Do you hate Americans? What is your connection to Osama bin Laden?"
Il avait tort. Quelques personnes ont écouté, mais pour de mauvaises raisons. Les États-Unis, à ce moment-là, faisaient pression sur tous ses alliés Arabes, dont la Tunisie, pour éradiquer l'extrémisme dans leurs sociétés, et cet imam s'est soudain retrouvé dans le viseur des services secrets tunisiens. Ils ne lui avaient jamais prêté attention avant ça -- un vieil homme, un petite mosquée -- mais là, ils ont commencé à lui rendre visite, et parfois ils l'emmenaient de force pour le questionner, et c'étaient toujours les mêmes questions : "Pourquoi avez-vous appeler votre petite-fille Djihad ? Pourquoi continuez-vous à utiliser le terme djihad dans vos sermons du vendredi ? Détestez-vous les États-Unis ? Quels liens avez-vous avez Oussama Ben Laden ?"
So to the Tunisian intelligence agency, and organizations like it all over the Arab world, jihad equaled extremism, Bin Laden's definition had become institutionalized. That was the power of that word that he was able to do. And it filled this old imam, it filled him with great sadness. He told me that, of bin Laden's many crimes, this was, in his mind, one that didn't get enough attention, that he took this word, this beautiful idea. He didn't so much appropriate it as kidnapped it and debased it and corrupted it and turned it into something it was never meant to be, and then persuaded all of us that it always was a global jihad.
Et pour les services secrets tunisiens, comme pour les organismes du même type dans tout le monde arabe, djihad équivalait à extrémisme, et la définition de Ben Laden fut ainsi institutionnalisée. C'est le pouvoir qu'il a réussi à donner à ce mot. Et ça a empli ce vieil homme, ça l'a empli de tristesse. Il m'a dit que, de tous les crimes que Ben Laden a commis, celui-ci était, pour lui, celui auquel on n'a pas prêté assez d'attention : le fait qu'il se soit approprié ce mot, cette admirable idée. Il ne se l'est d'ailleurs pas tant approprié qu'il ne l'a kidnappé dévalorisé et corrompu, et transformé en quelque chose qu'il n'a jamais été, et nous a ensuite tous persuadés qu'il a toujours été question d'un djihad mondial.
But the good news is that the global jihad is almost over, as bin Laden defined it. It was dying well before he did, and now it's on its last legs. Opinion polls from all over the Muslim world show that there is very little interest among Muslims in a global holy war against the West, against the far enemy. The supply of young men willing to fight and die for this cause is dwindling. The supply of money — just as important, more important perhaps — the supply of money to this activity is also dwindling. The wealthy fanatics who were previously sponsoring this kind of activity are now less generous.
Mais la bonne nouvelle, c'est que le djihad mondial touche bientôt à sa fin, tel que Ben Laden l'avait défini. C'était en train de disparaître bien avant que lui-même ne meure, et aujourd'hui, ça ne tient plus qu'à un fil. Les sondages venant de tout le monde arabe montrent que les musulmans n'ont qu'un infime intérêt dans une guerre sainte contre l'Occident, contre l'ennemi lointain. La réserve d'hommes prêts à se battre et à mourir pour cette cause est en train de diminuer. Le financement -- tout aussi important, si ce n'est plus important - le financement de cette activité est également en train de diminuer. Les riches fanatiques qui, avant, sponsorisaient ce genre d'activités sont aujourd'hui moins généreux.
What does that mean for us in the West? Does it mean we can break out the champagne, wash our hands of it, disengage, sleep easy at night? No. Disengagement is not an option, because if you let local jihad survive, it becomes international jihad. And so there's now a lot of different violent jihads all over the world. In Somalia, in Mali, in Nigeria, in Iraq, in Afghanistan, Pakistan, there are groups that claim to be the inheritors of the legacy of Osama bin Laden. They use his rhetoric. They even use the brand name he created for his jihad. So there is now an al Qaeda in the Islamic Maghreb, there's an al Qaeda in the Arabian Peninsula, there is an al Qaeda in Mesopotamia. There are other groups -- in Nigeria, Boko Haram, in Somalia, al Shabaab -- and they all pay homage to Osama bin Laden. But if you look closely, they're not fighting a global jihad. They're fighting battles over much narrower issues. Usually it has to do with ethnicity or race or sectarianism, or it's a power struggle. More often than not, it's a power struggle in one country, or even a small region within one country. Occasionally they will go across a border, from Iraq to Syria, from Mali to Algeria, from Somalia to Kenya, but they're not fighting a global jihad against some far enemy.
Qu'est-ce que cela veut dire pour nous, occidentaux ? Est-ce que cela veut dire que l'on peut faire péter le champagne, s'en laver les mains, se retirer et dormir sur nos deux oreilles ? Non. Le désengagement n'est pas une option car si on laisse survivre un djihad local, il devient un djihad international. Et il y a aujourd'hui beaucoup de différents djihad violents partout dans le monde. En Somalie, au Mali, au Nigeria, en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, il y a des groupes qui se revendiquent comme les héritiers d'Oussama Ben Laden. Ils utilisent sa rhétorique. Ils utilisent même la marque qu'il avait créé pour son djihad. Il y a donc maintenant un Al Quaïda au Maghreb islamique, il y a un Al Quaïda dans la péninsule Arabe, il y a un Al Quaïda en Mésopotamie. Il y a d'autres groupes -- au Nigeria : Boko Haram, en Somalie : Al Shabaad -- et ils rendent tous hommage à Oussama Ben Laden. Mais si vous regardez de plus près, ils ne mènent pas un djihad mondial. Ils se battent pour des problèmes de plus petite échelle. Généralement, c'est en rapport avec l'ethnie, la race ou le sectarisme, ou c'est une lutte pour le pouvoir. La plupart du temps, c'est une lutte pour le pouvoir au sein d'un pays, ou même d'une région d'un pays. Parfois, ils traversent les frontières, de l'Irak à la Syrie, du Mali à l'Algérie, de la Somalie au Kenya, mais il ne mènent pas un djihad mondial contre un ennemi lointain.
But that doesn't mean that we can relax. I was in Yemen recently, where -- it's the home of the last al Qaeda franchise that still aspires to attack America, attack the West. It's old school al Qaeda. You may remember these guys. They are the ones who tried to send the underwear bomber here, and they were using the Internet to try and instigate violence among American Muslims. But they have been distracted recently. Last year, they took control over a portion of southern Yemen, and ran it, Taliban-style. And then the Yemeni military got its act together, and ordinary people rose up against these guys and drove them out, and since then, most of their activities, most of their attacks have been directed at Yemenis.
Cela dit, ça ne veut pas dire que l'on peut se relâcher. Récemment, j'ai été au Yémen où -- c'est le refuge du dernier réseau Al Quaïda aspirant à attaquer l'Amérique, à attaquer l'Occident. C'est un Al Quaïda de la vieille école. Vous vous souvenez peut-être d'eux. Ce sont eux qui ont tenté d'envoyer le terroriste qui cachait une bombe dans ses sous-vêtements ici, et qui ont utilisé internet pour tenter d'inspirer la violence au sein des musulmans américains. Mais ils ont été récemment distraits. L'année dernière, ils ont pris le contrôle d'une partie du sud du Yémen, et ils l'ont dirigé à la manière talibane. L'armée du Yémen s'est ensuite reprise, et le peuple s'est soulevé contre eux et les a mis dehors, et depuis ce moment, la majorité de leurs activités, la majorité de leurs attaques ont été dirigées contre les Yéménites.
So I think we've come to a point now where we can say that, just like all politics, all jihad is local. But that's still not reason for us to disengage, because we've seen that movie before, in Afghanistan. When those Mujahideen defeated the Soviet Union, we disengaged. And even before the fizz had gone out of our celebratory champagne, the Taliban had taken over in Kabul, and we said, "Local jihad, not our problem." And then the Taliban gave the keys of Kandahar to Osama bin Laden. He made it our problem. Local jihad, if you ignore it, becomes global jihad again.
Je pense que nous en sommes donc arrivés à un point où l'on peut dire que, comme toute politique, tout djihad est local. Mais ça n'est toujours pas une raison de nous désengager, car on a déjà vu ça avant, en Afghanistan. Quand les Moudjahidines ont vaincu l'Union Soviétique, nous nous sommes retirés. Et avant même que nous ayons eu le temps de fêter ça au champagne, les Talibans avaient pris le contrôle de Kaboul, et nous avons dis, "le djihad local, ce n'est pas notre problème." Les Talibans ont alors donné les clés de Kandahar à Oussama Ben Laden. Lui en a fait notre problème. Le djihad local, si on l'ignore, redevient un djihad mondial.
The good news is that it doesn't have to be. We know how to fight it now. We have the tools. We have the knowhow, and we can take the lessons we've learned from the fight against global jihad, the victory against global jihad, and apply those to local jihad.
La bonne nouvelle c'est qu'on peut l'éviter. On sait comment le combattre maintenant. Nous avons les outils. Nous avons les connaissances, et nous pouvons nous servir des leçons que nous avons tirées du combat contre le djihad mondial, de la victoire contre le djihad mondial, et les appliquer au djihad local.
What are those lessons? We know who killed bin Laden: SEAL Team Six. Do we know, do we understand, who killed bin Ladenism? Who ended the global jihad? There lie the answers to the solution to local jihad.
Quelles sont ces leçons ? Nous savons qui a tué Ben Laden : l'équipe 6 du SEAL. Savons-nous, comprenons-nous qui a tué le Ben Landenisme ? Qui a mis fin au djihad mondial ? C'est là que se trouve les réponses à une solution au djihad local.
Who killed bin Ladenism? Let's start with bin Laden himself. He probably thought 9/11 was his greatest achievement. In reality, it was the beginning of the end for him. He killed 3,000 innocent people, and that filled the Muslim world with horror and revulsion, and what that meant was that his idea of jihad could never become mainstream. He condemned himself to operating on the lunatic fringes of his own community. 9/11 didn't empower him; it doomed him.
Qui a tué le Ben Ladenisme ? Commençons par Ben Laden lui-même. Il a probablement cru que le 11 septembre était son plus grand accomplissement. En réalité, ce fut le début de la fin pour lui. Il a tué 3000 innocents, ce qui a empli le monde musulman d'horreur et d'aversion, et ce que ça voulait dire, c'est que sa conception du djihad ne pourrait jamais devenir le courant principal. Il s'est auto-condamné à opérer sur les éléments les plus extrêmes de sa propre communauté. Le 11 septembre ne l'a pas renforcé ; il l'a condamné.
Who killed bin Ladenism? Abu Musab al-Zarqawi killed it. He was the especially sadistic head of al Qaeda in Iraq who sent hundreds of suicide bombers to attack not Americans but Iraqis. Muslims. Sunni as well as Shiites. Any claim that al Qaeda had to being protectors of Islam against the Western crusaders was drowned in the blood of Iraqi Muslims.
Qui a tué le Ben Ladenism ? Abou Moussab Al-Zarqaoui l'a tué. C'était un chef particulièrement sadique d'Al Quaïda en Irak qui a envoyé des centaines de personnes commettre des attentats suicide à la bombe, pas contre des Américains mais des Irakiens. Des musulmans. Qu'ils soient sunnites ou chiites. Toute revendication disant qu'Al Quaïda devait être le protecteur de l'Islam contre les croisés occidentaux était noyée dans le sang des Irakiens musulmans.
Who killed Osama bin Laden? The SEAL Team Six. Who killed bin Ladenism? Al Jazeera did, Al Jazeera and half a dozen other satellite news stations in Arabic, because they circumvented the old, state-owned television stations in a lot of these countries which were designed to keep information from people. Al Jazeera brought information to them, showed them what was being said and done in the name of their religion, exposed the hypocrisy of Osama bin Laden and al Qaeda, and allowed them, gave them the information that allowed them to come to their own conclusions.
Qui a tué Oussama Ben Laden ? L'équipe 6 du SEAL. Qui a tué le Ben Ladenisme ? Al Jazeera. Al Jazeera et une demie douzaine de chaines d'information satellites en langue arabe car elles ont contourné les vieilles chaines de télévision détenues par l'état dans beaucoup de ces pays dont la mission était de cacher certaines informations au peuple. Al Jazeera leur a apporté l'information, leur a montré ce qui était dit, ce qui était fait au nom de leur religion, elle a montré l’hypocrisie d'Oussama Ben Laden et d'Al Quaïda, et leur a permis, leur a fourni les informations qui leur ont permis d'arriver à leurs propres conclusions
Who killed bin Ladenism? The Arab Spring did, because it showed a way for young Muslims to bring about change in a manner that Osama bin Laden, with his limited imagination, could never have conceived.
Qui a tué le Ben Ladenisme ? Le printemps arabe, car il a montré aux jeunes musulmans un moyen d'amener le changement d'une manière qu'Oussama Ben Laden, avec son imagination limitée, n'aurait jamais pu concevoir.
Who defeated the global jihad? The American military did, the American soldiers did, with their allies, fighting in faraway battlefields. And perhaps, a time will come when they get the rightful credit for it.
Qui a vaincu le djihad mondial ? L'armée américaine, les soldats américains, avec leurs alliés, qui ont combattu sur des champs de bataille éloignés. Et peut-être que viendra un temps où on leur donnera la reconnaissance qu'ils méritent vraiment.
So all these factors, and many more besides, we don't even fully understand some of them yet, these came together to defeat a monstrosity as big as bin Ladenism, the global jihad, you needed this group effort.
Tous ces facteurs, et bien d'autres encore, certains que l'on ne comprend pas encore très bien, tous combinés, ont permis de vaincre une monstruosité aussi immense que le Ben Ladenisme, le djihad mondial, cela nécessitait cet effort de groupe.
Now, not all of these things will work in local jihad. The American military is not going to march into Nigeria to take on Boko Haram, and it's unlikely that SEAL Team Six will rappel into the homes of al Shabaab's leaders and take them out.
Maintenant, tous ces facteurs ne marcheront pas pour le djihad local. L'armée américaine ne va pas investir le Nigéria pour renverser Boko Haram, et il est peu probable que l'équipe 6 du SEAL descende en rappel dans les maisons des chefs d'Al Shabaab pour les expulser.
But many of these other factors that were in play are now even stronger than before. Half the work is already done. We don't have to reinvent the wheel. The notion of violent jihad in which more Muslims are killed than any other kind of people is already thoroughly discredited. We don't have to go back to that. Satellite television and the Internet are informing and empowering young Muslims in exciting new ways. And the Arab Spring has produced governments, many of them Islamist governments, who know that, for their own self-preservation, they need to take on the extremists in their midsts. We don't need to persuade them, but we do need to help them, because they haven't really come to this place before.
Mais beaucoup des autres facteurs qui étaient en jeu sont aujourd'hui encore plus forts qu'avant. La moitié du travail est déjà fait. Nous n'avons pas à réinventer la poudre. La notion d'un djihad violent, dans lequel plus de musulmans sont tués que dans n'importe quelle autre communauté est déjà profondément discréditée. Nous n'avons pas à y revenir. Les chaînes satellites et Internet informent et donnent du pouvoir aux jeunes musulmans par de nouveaux moyens enthousiasmants. Et le Printemps Arabe a permis la mise en place de gouvernements, pour la plupart des gouvernements islamistes, qui savent que, pour leur propre durabilité, ils doivent accepter des extrémistes en leur sein. Nous n'avons pas besoin de les persuader, mais nous devons les aider car ils n'ont jamais été dans cette situation auparavant.
The good news, again, is that a lot of the things they need we already have, and we are very good at giving: economic assistance, not just money, but expertise, technology, knowhow, private investment, fair terms of trade, medicine, education, technical support for training for their police forces to become more effective, for their anti-terror forces to become more efficient. We've got plenty of these things.
La bonne nouvelle, encore, c'est que la plupart des choses dont ils ont besoin nous les avons déjà, et nous savons très bien les distribuer : une assistance économique, pas seulement de l'argent, mais une expertise, la technologie, le savoir-faire, des investissements privés, des conditions équitables de commerce, la médecine, l'éducation, les supports techniques pour que la formation de leurs forces de police devienne plus efficace, pour que leurs forces antiterroristes le soient aussi. Nous avons tout ça en abondance.
Some of the other things that they need we're not very good at giving. Maybe nobody is. Time, patience, subtlety, understanding -- these are harder to give. I live in New York now. Just this week, posters have gone up in subway stations in New York that describe jihad as savage.
Pour certaines autres de leurs nécessités nous ne savons pas bien les distribuer. Peut-être que personne ne l'est vraiment. Du temps, de la patience, de la subtilité, de la compréhension -- ça, c'est plus dur à donner. Aujourd'hui, je vis à New York. Cette semaine, des posters sont apparus dans le métro new-yorkais décrivant le djihad comme sauvage.
But in all the many years that I have covered the Middle East, I have never been as optimistic as I am today that the gap between the Muslim world and the West is narrowing fast, and one of the many reasons for my optimism is that, because I know there are millions, hundreds of millions of people, Muslims like that old imam in Tunis, who are reclaiming this word and restoring to its original, beautiful purpose. Bin Laden is dead. Bin Ladenism has been defeated. His definition of jihad can now be expunged. To that jihad we can say, "Goodbye. Good riddance." To the real jihad we can say, "Welcome back. Good luck." Thank you. (Applause)
Mais pendant toutes ces années où j'ai couvert le Moyen Orient, je n'ai jamais été aussi optimiste qu'aujourd'hui quant au fait que le fossé entre le monde musulman et l'Occident est en train de rétrécir rapidement, et une des nombreuses raisons de mon optimisme c'est que je sais qu'il y a des millions, des centaines de millions de gens, des musulmans comme ce vieil imam de Tunis, qui veulent reconquérir ce mot et restaurer son sens admirable et originel. Ben Laden est mort. Le Ben Ladenisme a été vaincu. Sa définition du djihad peut maintenant être effacée. A ce djihad nous pouvons dire : "A jamais. Bon débarras." Au vrai djihad nous pouvons dire : "Bon retour. Bonne chance." Merci. (Applaudissements)