What technology can we really apply to reducing global poverty? And what I found was quite surprising. We started looking at things like death rates in the 20th century, and how they'd been improved, and very simple things turned out. You'd think maybe antibiotics made more difference than clean water, but it's actually the opposite. And so very simple things -- off-the-shelf technologies that we could easily find on the then-early Web -- would clearly make a huge difference to that problem.
Quelle technologie pouvons nous réellement appliquer à la réduction de la pauvreté dans le monde? Et ce que j'ai trouvé était plutôt surprenant. Nous avons commencé à regarder les taux de mortalité au 20ème siècle, et comment ils ont diminué, et des choses simples sont apparues. On pourrait penser que les antibiotiques ont plus compté que l'eau potable, mais c'est en fait le contraire. Et donc des choses très simples - des technologies disponibles que l'on pouvait facilement trouver sur le -- alors jeune -- Web allaient clairement faire une énorme différence pour ce problème.
But I also, in looking at more powerful technologies and nanotechnology and genetic engineering and other new emerging kind of digital technologies, became very concerned about the potential for abuse. If you think about it, in history, a long, long time ago we dealt with the problem of an individual abusing another individual. We came up with something -- the Ten Commandments: Thou shalt not kill. That's a, kind of a one-on-one thing. We organized into cities. We had many people. And to keep the many from tyrannizing the one, we came up with concepts like individual liberty. And then, to have to deal with large groups, say, at the nation-state level, and we had to have mutual non-aggression, or through a series of conflicts, we eventually came to a rough international bargain to largely keep the peace.
Mais aussi, en regardant des technologies plus puissantes nanotechnologie et ingénierie génétique et d'autres technologies émergentes du genre technologies digitales, je suis devenu inquiet à cause de la possibilité d'abus. Si on y pense, dans l'histoire, il y a très, très longtemps nous avons réglé le problème d'un individu qui abusait d'un autre individu. On a trouvé quelque chose - Les Dix Commandements: Tu ne tueras point. C'est une sorte de face-à-face. Nous nous sommes organisés en cités. Nous avions beaucoup de monde. Et pour éviter que la majorité ne tyrannise la minorité, nous avons inventé des concepts comme la liberté individuelle. Et ensuite, pour gérer des groupes plus larges, disons, au niveau des états-nations, il a fallu avoir la non-aggression mutuelle, ou à travers une série de conflits, on a fini par arriver à une sorte d'accord international pour maintenir la paix.
But now we have a new situation, really what people call an asymmetric situation, where technology is so powerful that it extends beyond a nation-state. It's not the nation-states that have potential access to mass destruction, but individuals. And this is a consequence of the fact that these new technologies tend to be digital. We saw genome sequences. You can download the gene sequences of pathogens off the Internet if you want to, and clearly someone recently -- I saw in a science magazine -- they said, well, the 1918 flu is too dangerous to FedEx around. If people want to use it in their labs for working on research, just reconstruct it yourself, because, you know, it might break in FedEx. So that this is possible to do this is not deniable.
Mais maintenant nous avons une nouvelle situation, vraiment ce que l'on appelle une situation asymétrique, où la technologie est tellement puissante qu'elle va au delà d'un état-nation. Ce n'est pas les états-nations qui ont l'accès à la destruction de masse, mais les individus. Et cela vient du fait que ces nouvelles technologies tendent à être digitales. Nous avons vu les séquences du génome. On peut télécharger les séquences génétiques d'agents pathogènes sur internet si on le veut, et clairement quelqu'un récemment -- j'ai vu ça dans un magazine de science -- ils ont dit, bien, que la grippe de 1918 est trop dangereuse pour se balader par FedEx. Si les gens veulent l'utiliser pour faire des recherches dans leur labo, ils n'ont qu'à la reconstruire eux-mêmes, parce que, vous savez, ça pourrait s'échapper par FedEx. Donc on ne peut pas nier que cela possible.
So individuals in small groups super-empowered by access to these kinds of self-replicating technologies, whether it be biological or other, are clearly a danger in our world. And the danger is that they can cause roughly what's a pandemic. And we really don't have experience with pandemics, and we're also not very good as a society at acting to things we don't have direct and sort of gut-level experience with. So it's not in our nature to pre-act. And in this case, piling on more technology doesn't solve the problem, because it only super-empowers people more.
Donc des individus en petits groupes surpuissants de part l'accès à ce genre de technologie auto-replicante, que ce soit biologiques ou autres, sont clairement un danger pour notre monde. Et le danger est qu'ils peuvent causer à peu près l'équivalent d'une pandémie. Et nous n'avons vraiment pas l'expérience des pandémies. Et nous ne sommes pas non plus très bons et tant que société à agir face aux choses pour lesquelles nous manquons d'expérience viscérale. Donc ce n'est pas dans notre nature de pré-agir. Et dans ce cas, empiler plus de technologie ne résout rien, puisque çela ne fait que démultiplier la puissance des personnes.
So the solution has to be, as people like Russell and Einstein and others imagine in a conversation that existed in a much stronger form, I think, early in the 20th century, that the solution had to be not just the head but the heart. You know, public policy and moral progress. The bargain that gives us civilization is a bargain to not use power. We get our individual rights by society protecting us from others not doing everything they can do but largely doing only what is legal. And so to limit the danger of these new things, we have to limit, ultimately, the ability of individuals to have access, essentially, to pandemic power. We also have to have sensible defense, because no limitation is going to prevent a crazy person from doing something. And you know, and the troubling thing is that it's much easier to do something bad than to defend against all possible bad things, so the offensive uses really have an asymmetric advantage.
Donc la solution doit se trouver, comme des personnes telles que Russell et Einstein et d'autres, imaginent lors d'une conversation qui s'est passé sous une forme plus forte, je pense, au début du 20ème siècle, que la solution doit se trouver dans le coeur autant que dans la tête. Vous savez, les politiques publiques et le progrès moral. L'accord que nous offre la civilisation est un accord de non-usage de la force. Nous obtenons nos droits individuels de la société qui nous protège des autres les empêchant de faire tout ce qu'ils veulent sinon de faire en grande partie seulement ce qui est légal. Et donc pour limiter le danger de ces nouveautés, nous devons limiter au bout du compte, la capacité des individus à accéder, essentiellement, au pouvoir pandémique. Nous devons aussi avoir une défense raisonnable, car aucune limitation n'empêchera une personne folle de faire quelque chose. Et vous savez, la chose troublante est que il est beaucoup plus facile de faire du mal que de se défendre contre toutes les mauvaises choses imaginables, donc les usages offensifs ont vraiment un avantage asymétrique.
So these are the kind of thoughts I was thinking in 1999 and 2000, and my friends told me I was getting really depressed, and they were really worried about me. And then I signed a book contract to write more gloomy thoughts about this and moved into a hotel room in New York with one room full of books on the Plague, and you know, nuclear bombs exploding in New York where I would be within the circle, and so on. And then I was there on September 11th, and I stood in the streets with everyone. And it was quite an experience to be there. I got up the next morning and walked out of the city, and all the sanitation trucks were parked on Houston Street and ready to go down and start taking the rubble away. And I walked down the middle, up to the train station, and everything below 14th Street was closed. It was quite a compelling experience, but not really, I suppose, a surprise to someone who'd had his room full of the books. It was always a surprise that it happened then and there, but it wasn't a surprise that it happened at all.
C'était donc le genre d'idée que j'avais en 1999 et 2000, et mes amis m'ont dit que je commençais a vraiment déprimé, et ils étaient vraiment inquiets pour moi. et puis j'ai signé un contrat littéraire pour écrire des pensées encore plus sombres là dessus et j'ai emménagé dans un hôtel à New York avec une pièce remplie de livres sur la Peste, et vous savez, des bombes nucléaires qui explosent à New York de sorte que je serais non loin, etc. Et ensuite j'étais là le 11 Septembre, et je me tenais dans les rues avec tout le monde. Et c'était vraiment une expérience d'être là. Je me suis levé le matin suivant et j'ai marché hors de la ville, et les camions sanitaires étaient garés sur Houston Street et prêts à descendre et à commencer à emporter les gravats. Et j'ai marché au milieu, jusqu'à la gare, et tout au dessous de la 14ème Rue était fermé. C'était vraiment une expérience fascinante, enfin pas vraiment , je suppose, une surprise pour quelqu'un qui avait sa chambre pleine de ces livres. C'était toujours une surprise que cela soit arrivé à ce moment et là, mais ce n'était pas du tout une surprise que cela soit arrivé.
And everyone then started writing about this. Thousands of people started writing about this. And I eventually abandoned the book, and then Chris called me to talk at the conference. I really don't talk about this anymore because, you know, there's enough frustrating and depressing things going on. But I agreed to come and say a few things about this. And I would say that we can't give up the rule of law to fight an asymmetric threat, which is what we seem to be doing because of the present, the people that are in power, because that's to give up the thing that makes civilization. And we can't fight the threat in the kind of stupid way we're doing, because a million-dollar act causes a billion dollars of damage, causes a trillion dollar response which is largely ineffective and arguably, probably almost certainly, has made the problem worse. So we can't fight the thing with a million-to-one cost, one-to-a-million cost-benefit ratio.
Et alors tout le monde à commencé à écrire là dessus. Des milliers de gens on commencé à écrire là dessus. Et j'ai finalement abandonné le livre, et puis Chris m'a appelé pour parler à cette conférence. Je ne parle vraiment plus de tout cela depuis parce que, vous savez, il y a assez choses frustrantes et déprimantes qui se passent. Mais j'ai accepté de venir et de parler un peu de ça. Et je dirais qu'on ne peut abandonner l'autorité de la loi pour combattre une menace asymétrique, ce qui semble être ce que nous faisons à cause de l'état actuel, des gens qui sont au pouvoir, car ce serait abandonner la chose même qui fait une civilisation. Et nous ne pouvons combattre la menace de la manière stupide dont nous le faisons, parce qu'un acte à un million de dollars cause un dommage d'un milliard, qui provoque une réponse de mille milliards ce qui est largement inefficace et discutable, et a même presque certainement, aggravé le problème. Donc on ne peut combattre la chose pour un coût de un million pour un, un rapport coût-bénéfice d'un pour un million.
So after giving up on the book -- and I had the great honor to be able to join Kleiner Perkins about a year ago, and to work through venture capital on the innovative side, and to try to find some innovations that could address what I saw as some of these big problems. Things where, you know, a factor of 10 difference can make a factor of 1,000 difference in the outcome. I've been amazed in the last year at the incredible quality and excitement of the innovations that have come across my desk. It's overwhelming at times. I'm very thankful for Google and Wikipedia so I can understand at least a little of what people are talking about who come through the doors.
Donc après avoir abandonné le livre -- j'ai eu le grand honneur de pouvoir me joindre à Kleiner Perkins il y a un an. et de travailler à travers le capital-risque du côté de l'innovation, et d'essayer de trouver des innovations qui pourrait répondre à ce que je voyais comme certains de ces grand problèmes. Des choses où, vous voyez, un facteur de dix peut générer un facteur de mille dans le résultat. J'ai été fasciné cette dernière année par l' incroyable qualité et l'excitation des innovations qui sont arrivés sur mon bureau. C'est submergeant par moments. J'en suis très reconnaissant à Google et Wiipedia car je peux comprendre au moins un peu ce dont les gens parlent quand ils passent ma porte.
But I wanted to share with you three areas that I'm particularly excited about and that relate to the problems that I was talking about in the Wired article. The first is this whole area of education, and it really relates to what Nicholas was talking about with a $100 computer. And that is to say that there's a lot of legs left in Moore's Law. The most advanced transistors today are at 65 nanometers, and we've seen, and I've had the pleasure to invest in, companies that give me great confidence that we'll extend Moore's Law all the way down to roughly the 10 nanometer scale. Another factor of, say, six in dimensional reduction, which should give us about another factor of 100 in raw improvement in what the chips can do. And so, to put that in practical terms, if something costs about 1,000 dollars today, say, the best personal computer you can buy, that might be its cost, I think we can have that in 2020 for 10 dollars. Okay? Now, just imagine what that $100 computer will be in 2020 as a tool for education.
Mais je voulais partager avec vous trois domaines qui m'animent particulièrement et qui sont liées aux problèmes dont je parlais dans l'article de Wired. Le premier est tout ce domaine de l'éducation, et c'est très lié à ce dont parlait Nicholas au sujet de l'ordinateur à 100 dollars. Et c'est pour dire qu'il reste beaucoup de place dans la loi de Moore. Les transistors actuels les plus avancés font 65 nanomètres, et nous avons vu, et j'ai eu le plaisir d'investir dans, des compagnies qui me donnent une grande confiance que nous allons étendre la loi de Moore jusqu'à atteindre approximativement l'échelle des 10 nanomètres. Un autre facteur de, disons, six dans la réduction de taille, qui devrait nous donner un facteur de 100 en amélioration pure pour la capacité des circuits, Et donc, pour mettre ça en termes pratiques, si quelque chose coûte 1000 dollars aujourd'hui, disons, le meilleur ordinateur personnel disponible, ça pourrait être son prix, je pense qu'en 2020, il coûtera 10 dollars. D'accord? Maintenant, imaginez juste ce qu'un ordinateur à 100 dollars sera en 2020 comme outil d'éducation.
I think the challenge for us is -- I'm very certain that that will happen, the challenge is, will we develop the kind of educational tools and things with the net to let us take advantage of that device? I'd argue today that we have incredibly powerful computers, but we don't have very good software for them. And it's only in retrospect, after the better software comes along, and you take it and you run it on a ten-year-old machine, you say, God, the machine was that fast? I remember when they took the Apple Mac interface and they put it back on the Apple II. The Apple II was perfectly capable of running that kind of interface, we just didn't know how to do it at the time. So given that we know and should believe -- because Moore's Law's been, like, a constant, I mean, it's just been very predictable progress over the last 40 years or whatever. We can know what the computers are going to be like in 2020. It's great that we have initiatives to say, let's go create the education and educate people in the world, because that's a great force for peace. And we can give everyone in the world a $100 computer or a $10 computer in the next 15 years.
Je pense que le défit pour nous est -- Je suis certain que ça va se passer, le défit est, serons nous à même de créer le genre d'outils éducatifs et des choses avec le réseau du Net pour tirer profit de cet appareil? Je dirai qu'aujourd'hui nous avons des ordinateurs incroyablement puissants mais nous n'avons pas de bons logiciels qui vont avec. Et c'est seulement rétrospectivement, après que le meilleur logiciel soit arrivé, et que vous le prendrez et le lancerez sur une machine vieille de dix ans, vous direz, la machine était aussi rapide que ça? Je me souviens quand ils ont pris l'interface du Mac d'Apple et qu'ils l'ont mise sur l'Apple II. L'Apple II était parfaitement capable de faire tourner ce genre d'interface, on ne savait juste pas le faire à l'époque. Donc étant donné que nous savons et devrions croire -- puisque la loi de Moore a été, donc, une constante, Je veux dire, cela a été un progrès très prévisible pendant les dernières 40 années plus ou moins. Nous pouvons savoir à quoi les ordinateurs ressembleront en 2020. C'est formidable que nous ayons des initiatives qui disent, créons l'éducation et éduquons les peuples du monde, car c'est une grande force pour la paix. Et nous pouvons donner à tous dans le monde entier un ordinateur à 100 dollars ou un ordinateur à 10 dollars d'ici 15 ans.
The second area that I'm focusing on is the environmental problem, because that's clearly going to put a lot of pressure on this world. We'll hear a lot more about that from Al Gore very shortly. The thing that we see as the kind of Moore's Law trend that's driving improvement in our ability to address the environmental problem is new materials. We have a challenge, because the urban population is growing in this century from two billion to six billion in a very short amount of time. People are moving to the cities. They all need clean water, they need energy, they need transportation, and we want them to develop in a green way. We're reasonably efficient in the industrial sectors. We've made improvements in energy and resource efficiency, but the consumer sector, especially in America, is very inefficient. But these new materials bring such incredible innovations that there's a strong basis for hope that these things will be so profitable that they can be brought to the market.
Le second domaine sur lequel je me concentre est celui de l'environnement, car cela va clairement créer beaucoup de pression sur ce monde. Nous en entendrons plus avec Al Gore sous peu. La chose que nous voyons a une tendance à loi de Moore et qui crée un progrès dans notre capacité à gérer le problème environnemental, c'est les nouveaux matériaux. Nous avons un défis, car la population urbaine croît durant ce siècle de deux à six miiliards en une très courte durée. Les gens se déplacent vers les villes. Ils on tous besoin d'eau propre, d'énergie, de transport, et nous voulons qu'ils se développent d'une manière verte. Nous sommes assez efficaces dans les secteurs industriels. Nous avons amélioré l'efficacité en énergie, en resources, mais le secteur de la consommation, particulièrement en Amérique, est très peu efficace. Mais ces nouveaux matériaux apportent de telles innovations qu'il y a une base solide d'espoir que ces choses deviennent tellement profitables qu'on pourra les amener sur le marché.
And I want to give you a specific example of a new material that was discovered 15 years ago. If we take carbon nanotubes, you know, Iijima discovered them in 1991, they just have incredible properties. And these are the kinds of things we're going to discover as we start to engineer at the nano scale. Their strength: they're almost the strongest material, tensile strength material known. They're very, very stiff. They stretch very, very little. In two dimensions, if you make, like, a fabric out of them, they're 30 times stronger than Kevlar. And if you make a three-dimensional structure, like a buckyball, they have all sorts of incredible properties. If you shoot a particle at them and knock a hole in them, they repair themselves; they go zip and they repair the hole in femtoseconds, which is not -- is really quick. (Laughter) If you shine a light on them, they produce electricity. In fact, if you flash them with a camera they catch on fire. If you put electricity on them, they emit light. If you run current through them, you can run 1,000 times more current through one of these than through a piece of metal. You can make both p- and n-type semiconductors, which means you can make transistors out of them. They conduct heat along their length but not across -- well, there is no width, but not in the other direction if you stack them up; that's a property of carbon fiber also. If you put particles in them, and they go shooting out the tip -- they're like miniature linear accelerators or electron guns. The inside of the nanotubes is so small -- the smallest ones are 0.7 nanometers -- that it's basically a quantum world. It's a strange place inside a nanotube.
Et je vais vous donner un exemple spécifique d'un nouveau matériau qui a été découvert il y a 15 ans. Si on prend un nanotube, vous savez, Lijima les a découverts en 1991, ils ont des propriétés simplement incroyables. Et c'est le genre de choses que nous allons découvrir alors que nous commençons des réalisations à l'échelle du nano-mètre. Leur force: ce sont presque les matériaux les plus solides, en résistance à la traction, connu. Ils sont très très raides. Ils s'étirent très très peu. En deux dimension, si on en fait un tissu, ils sont 30 fois plus résistants que le Kévlar. Et si on en fait une structure tri-dimensionnelle, comme une "buckyball" ils ont toutes sortes de propriétés incroyables. Si vous les percutez avec une particule et les percez, ils se réparent d'eux-mêmes; ils font "zip" et réparent le trou en femto secondes, ce qui n'est pas -- c'est très rapide. (Rires) Si vous les éclairez, ils produisent de l'électricité. De fait, si vous les exposez à un flash de photo, il prennent feu. Si vous appliquez de l'électricité dessus, ils émettent de la lumière. Si vous les faites traverser par un courant, vous pouvez faire passer 1000 fois plus de courant à travers l'un d'eux qu'à travers un morceau de métal. Vous pouvez faire des semi-conducteurs de type P et N Ce qui veut dire que vous pouvez en faire des transistors. Il propagent la chaleur dans leur longueur mais pas dans leur largeur -- bon, il n'y a pas de largeur, mais pas dans l'autre direction si vous les empilez; c'est aussi une propriété de la fibre de carbone. Si vous mettez des particules dedans, elle sont éjectées par le bout -- C'est comme des accélérateurs linéaires miniatures ou des canons à électrons. L'interieur d'un nanotube est si petit -- les plus petits font 0.7 nanomètre -- que c'est pratiquement un monde quantique. C'est un endroit étrange dans un nanotube.
And so we begin to see, and we've seen business plans already, where the kind of things Lisa Randall's talking about are in there. I had one business plan where I was trying to learn more about Witten's cosmic dimension strings to try to understand what the phenomenon was going on in this proposed nanomaterial. So inside of a nanotube, we're really at the limit here. So what we see is with these and other new materials that we can do things with different properties -- lighter, stronger -- and apply these new materials to the environmental problems. New materials that can make water, new materials that can make fuel cells work better, new materials that catalyze chemical reactions, that cut pollution and so on. Ethanol -- new ways of making ethanol. New ways of making electric transportation. The whole green dream -- because it can be profitable. And we've dedicated -- we've just raised a new fund, we dedicated 100 million dollars to these kinds of investments. We believe that Genentech, the Compaq, the Lotus, the Sun, the Netscape, the Amazon, the Google in these fields are yet to be found, because this materials revolution will drive these things forward.
Ainsi nous commençons à voir, et nous avons déjà vu des business plans, où on trouve le genre de choses évoquées par Lisa Randall. J'en ai eu un de business plan où j'essayais d'en apprendre plus à propos des cordes de dimension cosmiques de Witten pour essayer de comprendre le type de phénomène qui se passait sur les nano-matériaux proposés. Donc, dans un nanotube, on est vraiment à la limite là. Donc ce qu'on voit c'est qu' avec ces nouveaux matériaux et d'autres on peut faire des objets avec des propriétés différentes -- plus légers, plus résistants -- et appliquer ces nouveau matériaux aux problèmes de l'environnement. Des nouveau matériaux qui peuvent faire de l'eau, qui peuvent faire mieux fonctionner les piles à combustible, qui catalysent les réactions chimiques, qui réduisent la pollution etc. Ethanol -- de nouvelles façons de produire de l'éthanol. De nouvelles manière de fournir du transport électrique. Le rêve vert -- car il peut être profitable. Et nous avons dédié -- nous venons de lever un nouveau fonds, nous avons dédié 100 millions de dollars pour ce genre d'investissements. Nous croyons que les Genentech, Compaq, Lotus, Sun, Netscape, Amazon, Google de ces domaines restent encore à trouver, car ces révolutions dans les matériaux vont faire avancer ces choses.
The third area that we're working on, and we just announced last week -- we were all in New York. We raised 200 million dollars in a specialty fund to work on a pandemic in biodefense. And to give you an idea of the last fund that Kleiner raised was a $400 million fund, so this for us is a very substantial fund. And what we did, over the last few months -- well, a few months ago, Ray Kurzweil and I wrote an op-ed in the New York Times about how publishing the 1918 genome was very dangerous. And John Doerr and Brook and others got concerned, [unclear], and we started looking around at what the world was doing about being prepared for a pandemic. And we saw a lot of gaps.
Le troisième domaine sur lequel nous travaillons, et nous venons de l'annoncer la semaine dernière -- nous étions tous à New York. Nous avons levé 200 millions de dollars dans un fonds spécialisé pour travailler sur une pandémie en bio-défense. Et pour vous donner une idée, le dernier fonds levé par Kleiner était un fonds de 400 millions de dollars, donc pour nous c'est un fonds très substantiel. Et ce nous avons fait, sur les quelques derniers mois -- enfin, il y a quelques mois, Ray Kurzweil et moi avons écrit une tribune dans le New York Times disant le grand danger qu'il y a à publier les 1918 génomes. Et John Doerr et Brook et d''autres se sont inquiétés, des virus, et nous avons commencé à chercher ce que le monde faisait pour se préparer à une pandémie. Et nous avons vu beaucoup de failles.
And so we asked ourselves, you know, can we find innovative things that will go fill these gaps? And Brooks told me in a break here, he said he's found so much stuff he can't sleep, because there's so many great technologies out there, we're essentially buried. And we need them, you know. We have one antiviral that people are talking about stockpiling that still works, roughly. That's Tamiflu. But Tamiflu -- the virus is resistant. It is resistant to Tamiflu. We've discovered with AIDS we need cocktails to work well so that the viral resistance -- we need several anti-virals. We need better surveillance. We need networks that can find out what's going on. We need rapid diagnostics so that we can tell if somebody has a strain of flu which we have only identified very recently. We've got to be able to make the rapid diagnostics quickly. We need new anti-virals and cocktails. We need new kinds of vaccines. Vaccines that are broad spectrum. Vaccines that we can manufacture quickly. Cocktails, more polyvalent vaccines. You normally get a trivalent vaccine against three possible strains. We need -- we don't know where this thing is going. We believe that if we could fill these 10 gaps, we have a chance to help really reduce the risk of a pandemic. And the difference between a normal flu season and a pandemic is about a factor of 1,000 in deaths and certainly enormous economic impact. So we're very excited because we think we can fund 10, or speed up 10 projects and see them come to market in the next couple years that will address this.
Et donc nous nous sommes demandé, vous savez, peut-on trouver des choses innovantes qui vont boucher ces failles? Et Brook ma dit lors d'une pause ici, il a dit qu'il avait trouvé tellement de choses qu'il ne pouvait plus dormir. parce qu'il y a tellement de technologies géniales là dehors, nous sommes quasiment submergés. Et nous avons besoin d'elles, vous savez. Nous avons un anti-viral que les gens veulent entreposer qui marche encore, à peu près. C'est le Tamiflu. Mais le Tamiflu -- le virus est résistant. Il est résistant au Tamiflu. Nous avons découvert avec le SIDA que nous avons besoin de cocktails afin que la résistance virale -- nous avons besoin de plusieurs anti-viraux. Nous avons besoin d'une meilleure surveillance. Nous avons besoin de réseaux qui peuvent découvrir ce qui se passe. Nous avons besoin de diagnostiques rapides pour pouvoir dire si quelqu'un a une souche du virus que nous avons tout juste identifié. Nous devons vite pouvoir faire les diagnostiques rapides. Nous avons besoin de nouveaux anti-viraux, de nouveau cocktails, de nouveaux genres de vaccins. Des vaccins qui soient à spectre large. Des vaccins que l'on puisse fabriquer rapidement. Des cocktails, des vaccins plus polyvalents. Normalement on a un vaccin trivalent contre trois souches possibles. Nous avons besoin -- on ne sait pas où ça va. Nous pensons que si nous pouvons boucher ces 10 failles, nous avons une chance d'aider à vraiment réduire le risque de pandémie. Et la différence entre une saison de grippe normale et une pandémie est un facteur de mille en décès et certainement un impact économique énorme. Donc nous sommes très excités à l'idée de pouvoir financer 10, ou accélérer 10 projets et les voir arriver sur le marché dans les deux ans à venir qui vont s'attaquer à ça.
So if we can address, use technology, help address education, help address the environment, help address the pandemic, does that solve the larger problem that I was talking about in the Wired article? And I'm afraid the answer is really no, because you can't solve a problem with the management of technology with more technology. If we let an unlimited amount of power loose, then we will -- a very small number of people will be able to abuse it. We can't fight at a million-to-one disadvantage. So what we need to do is, we need better policy. And for example, some things we could do that would be policy solutions which are not really in the political air right now but perhaps with the change of administration would be -- use markets.
Donc si nous pouvons sensibiliser, utiliser la technologie, aider à sensibiliser sur l'éducation, aider à sensibiliser sur l'environnement, aider à sensibiliser au sujet de la pandémie, cela résout-il le problème plus important dont je parlais dans l'article de Wired? Et je crains que la réponse ne soit réellement non. Parce qu'on ne peut pas résoudre un problème par la gestion de la technologie avec plus de technologie. Si nous libérons une quantité illimitée de puissance, alors nous allons -- [avoir] un nombre très limité de gens qui vont être à même d'en abuser. On ne peut combattre avec un handicap de un pour un million. Donc ce que nous devons faire, nous avons besoin de meilleures politiques. Et par exemple, certaines choses que nous pourrions faire qui seraient des solutions politiques qui ne sont pas réellement dans l'air du temps mais peut-être avec le changement d'administration le deviendraient -- utiliser les marchés.
Markets are a very strong force. For example, rather than trying to regulate away problems, which probably won't work, if we could price into the cost of doing business, the cost of catastrophe, so that people who are doing things that had a higher cost of catastrophe would have to take insurance against that risk. So if you wanted to put a drug on the market you could put it on. But it wouldn't have to be approved by regulators; you'd have to convince an actuary that it would be safe. And if you apply the notion of insurance more broadly, you can use a more powerful force, a market force, to provide feedback. How could you keep the law? I think the law would be a really good thing to keep. Well, you have to hold people accountable. The law requires accountability. Today scientists, technologists, businessmen, engineers don't have any personal responsibility for the consequences of their actions. So if you tie that -- you have to tie that back with the law.
Les marchés sont une force puissante. Par exemple, plutôt que de régler les problèmes à coup de régulation, ce qui ne va probablement pas marcher, si nous pouvions inclure dans le coût de faire des affaires, le coût d'une catastrophe, de sorte que les gens qui font des choses qui valent plus cher qu'une catastrophe devraient prendre une assurance contre ce risque. Donc si on voulait mettre un médicament sur le marché, on pourrait le faire. Mais il n'aurait pas à être approuvé par les autorités de réglementation; il faudrait convaincre un actuaire qu'il serait sans danger. Et si vous appliquez la notion d'assurance plus largement, vous pouvez utiliser une force plus puissante, une force de marché, pour obtenir du feedback. Comment pourrait-on respecter la loi? Je pense que la loi serait vraiment une bonne chose à respecter. Bien, il faudrait qu'on tienne les gens responsables. La loi demande de la responsabilité. Aujourd'hui les scientifiques, les technologistes, les hommes d'affaires, les ingénieurs, n'ont pas de responsabilité personnelle pour les conséquences de leurs actes. Donc si on lie ça - on doit relier ça avec la loi.
And finally, I think we have to do something that's not really -- it's almost unacceptable to say this -- which, we have to begin to design the future. We can't pick the future, but we can steer the future. Our investment in trying to prevent pandemic flu is affecting the distribution of possible outcomes. We may not be able to stop it, but the likelihood that it will get past us is lower if we focus on that problem. So we can design the future if we choose what kind of things we want to have happen and not have happen, and steer us to a lower-risk place. Vice President Gore will talk about how we could steer the climate trajectory into a lower probability of catastrophic risk.
Et finalement, je pense que nous devons faire quelque chose qui n'est pas vraiment -- c'est presque inacceptable de dire ça -- qui, nous devons commencer à concevoir le futur. Nous ne pouvons pas choisir le futur, mais nous pouvons le manoeuvrer. Notre investissement en tentant d'éviter une grippe pandémique affecte la distribution des futurs possibles. Nous ne serons peut-être pas capables de l'arrêter, mais les chances qu'elle arrive diminuent si nous nous concentrons sur ce problème. Donc nous pouvons sculpter le futur si nous choisissons le genre de choses que nous voulons voir arriver ou pas, et nous conduire vers un endroit moins risqué. Le vice-président Gore va parler de comment nous pouvons influencer la trajectoire du climat vers une probabilité plus faible de risque catastrophique.
But above all, what we have to do is we have to help the good guys, the people on the defensive side, have an advantage over the people who want to abuse things. And what we have to do to do that is we have to limit access to certain information. And growing up as we have, and holding very high the value of free speech, this is a hard thing for us to accept -- for all of us to accept. It's especially hard for the scientists to accept who still remember, you know, Galileo essentially locked up, and who are still fighting this battle against the church. But that's the price of having a civilization. The price of retaining the rule of law is to limit the access to the great and kind of unbridled power. Thank you. (Applause)
Mais par dessus tout, ce que nous devons faire c'est aider les gentils, ceux qui sont du côté de la défensive, à avoir un avantage sur ceux qui veulent abuser des choses. Et ce que nous avons à faire pour ça est de limiter l'accès à certaines informations. Et grandir comme nous l'avons fait, et avoir une grande estime pour la valeur de la liberté d'expression, c'est une chose difficile à accepter pour nous -- pour nous tous. C'est particulièrement difficile à accepter pour les scientifiques qui se rappellent encore vous savez, Galilée essentiellement enfermé, et qui mènent encore ce combat contre l'église. Mais c'est le prix pour avoir une civilisation. Le prix pour maintenir l'autorité de la loi c'est de limiter l'accès à un pouvoir trop grand et débridé. Merci. (Applaudissements)