I am a late bloomer. In fact, a friend of mine you may have heard of -- Chris Rock -- he once called me the most late-blooming mofo he’d ever met.
J’ai mis un certain temps à éclore. À un point tel qu’un de mes amis, vous le connaissez peut-être, Chris Rock, a dit qu’il ne connaissait pas d’autre personne que moi à m’être épanouie si tardivement.
(Laughter)
(Rires)
Now, some people might consider that snide, but I revel in it. I’m 55, and I’m here in this curvy body as someone who has done the work, lived the life walked the walk in these very high heels --
Certains pourraient trouver ça sardonique, mais je savoure cette remarque. J’ai 55 ans et j’ai le corps aux courbes d’une personne qui a bossé, qui a vécu sa vie, qui a tout vu tout fait sur ces talons aiguille
(Laughter)
(Rires)
and therefore is qualified to testify in the church and in the court of law that it does, in fact, get greater later.
et qui a les qualifications pour témoigner devant Dieu et devant un tribunal que oui, la vie s’améliore avec l’âge.
(Applause and cheers)
(Applaudissements et encouragements)
Now coming to this realization wasn’t easy. At the age of 38, I was a very successful fashion advertising executive, and I was really living what most people considered a dream life. I was jet-setting to fashion shows; I was receiving free designer clothes; I was double-kissing my way across the globe.
Certes, arriver à ce constat ne fut pas aisé. A 38 ans, j’avais un haut poste de direction dans la publicité et je vivais une vie que la plupart envisagent comme une vie de rêve. Je faisais partie de la jet-set des défilés de mode. On m’offrait des vêtements griffés. Je faisais la bise à ceux qui comptent autour du monde.
(Laughter)
(Rires)
I was. And, you know, it was everything that I ever wanted it to be, and then one day I realized I was only pretending to be happy. But I couldn’t blow up my good life in my prime earning years, right? Wrong. Which leads me to lessons my mother Lolly taught me.
C’est vrai. J’étais devenue tout ce que j’avais rêvé d’être mais un jour, j’ai compris que je faisais semblant d’être heureuse. Mais je n’allais quand même pas lâcher ma belle vie à l’heure de la maturité. Si. Ce qui me conduit aux leçons que ma mère, Lolly, me donna.
Lolly’s number one lesson: don’t settle. Don’t settle. Now I’m aware that my well-paying, glamorous career is not exactly the humdrum, “I hate my job” stereotype that most people equate with settling. But it was a settle for me, because when I actually did quit my job at the age of 38, it was with the intention that every day be a great adventure. Now sometimes it was a very scary adventure, like being broke from the age of 40 to 45. But even still, I wouldn’t trade that for the safe and settled version, because if I had, I would not be here with y’all today.
Première leçon : ne fais aucun compromis. Ne fais aucun compromis. Je sais que ma carrière glamour et très bien rémunérée n’est pas vraiment le stéréotype familier du : «Je hais mon job », ce qui revient à un compromis. Mais ce l’était pour moi car j’ai donné ma démission à 38 ans avec l’intention de faire de chaque jour une aventure. Ce fut certes parfois une aventure périlleuse, comme se retrouver sans un sou entre 40 et 45 ans. Malgré cela, je ne l’aurais pas échangé contre une version sûre dans le compromis sans quoi je ne serais pas avec vous aujourd’hui.
(Applause and cheers)
(Applaudissements et encouragements)
Yeah. So you know how when you like, buck the system and go against the status quo, it makes people really uncomfortable? And invariably, people will ask, “Where do you get your confidence?”
Eh oui. Vous savez, quand on bouscule le système et qu’on va à l’encontre du statu quo, ça met les gens mal à l’aise. Invariablement, on me demande : «Où puisez-vous votre confiance en vous ? »
(Laughter)
(Rires)
Now some people mean it as a compliment, but very often it’s shady ...
Pour certains, c’était un compliment, mais le plus souvent, c’était équivoque.
(Laughter)
(Rires)
and it's a silent judgment. And to those people, I respond with a quote from this Brooklyn poet you may have heard of, Jay-Z.
Et cela reste quand même un jugement. À ces personnes, je réponds avec une citation d’un poète de Brooklyn un peu connu, Jay-Z.
(Laughter)
(Rires)
“She get it from her mama.” I am she, and my mama is the epitome of a grown-ass woman: someone who has always been very comfortable in her skin. In 1965, my mom was 37 years old. She already had one child, my big brother, Gerry, and she married my dad, but she kept her maiden name. And then she had my sister Stephanie and I back-to-back, but she continued to work because she refused to be beholden to my dad for money. And I bet my mom was the only woman in our neighborhood who cooked once a week. She made Sunday dinner. It was an extravaganza, but that’s all she did. She cooked one day a week.
«Elle tient ça de sa maman. » Je suis le «elle », et ma maman est la quintessence de la femme mûre : quelqu’un qui s’est toujours sentie bien dans sa peau. En 1965, ma mère avait 37 ans. Elle avait déjà un enfant, mon grand frère, Gerry, et elle avait épousé mon père, mais en gardant son nom de jeune fille. Et puis, elle a eu ma sœur, Stéphanie, et moi dans la foulée, mais elle a continué de travailler car elle refusait de dépendre de l’argent de mon père. Je parie que ma mère était la seule femme de notre quartier à cuisiner une fois par semaine, le dîner du dimanche. C’était une folie, mais elle ne faisait que ça. La cuisine une fois par semaine.
My mom is just amazing. And she also had this ability of talking to her children about real life and making sure that we understood the virtues of going your own way, which is why I believe today at the age of 94, and a recent widow, my mom is still carving out ways to find and determine and define her own version of happiness. She cooks for herself. She maintains her home exactly as she sees fit. She enjoys champagne and R-rated films.
Ma mère était incroyable. Elle avait aussi cet art de parler à ses enfants sur la vraie vie et de garantir que nous comprenions les vertus de suivre notre voie, ce qui est la raison pour laquelle, je crois, à l’âge de 94 ans, veuve depuis peu, ma mère trouve encore des moyens pour trouver, déterminer et définir sa propre version du bonheur. Elle cuisine pour elle-même. Elle entretient sa maison comme elle le pense. Elle aime le champagne et les films interdits aux moins de 18 ans.
(Laughter)
(Rires)
(Applause)
(Applaudissements)
My mom has managed to maintain her glamour, her sex appeal, you know, her independence. And I really hope some of that rubs off on me.
Elle a réussi à cultiver son glamour, son sex-appeal, et son indépendance. J’espère hériter un peu de tout ça.
You know, recently I’ve been thinking about one of the best lessons that my mom ever taught me, which is the literal beauty in aging. Now, we all know that Black don’t crack, right? OK... Black don’t crack. So at the age of 50, my mom could have easily passed for the age of 35. And you know, that’s back during the time when people -- women were really coy about their age. “Oh, a lady never tells her age.” My mom never subscribed to that. She was always proud of her age. As a matter of fact, she believes you may not tell your age, but your hands and your neck will.
Récemment, je réfléchis à une des meilleures leçons que ma mère m’a apprises, sur la véritable beauté de vieillir. On sait tous que les Noirs ne font jamais leur âge. OK. Les Noirs ne font jamais leur âge. À 50 ans, ma mère pouvait facilement faire croire avoir 35 ans. Et c’était à une époque où les gens - les femmes ne dévoilaient pas leur âge. «Une dame ne dévoile jamais son âge. » Ma mère n’y a jamais cru. Elle a toujours été fière de son âge. En fait, elle croit que même si on n’avoue pas son âge, nos mains et notre cou le feront à notre place.
(Laughter)
(Rires)
So make peace with aging, or prepare for an entire wardrobe of gloves and turtlenecks.
Alors, faites la paix avec le fait de vieillir, ou achetez dès aujourd’hui des gants et des cols roulés.
(Laughter)
(Rires)
Yeah, my mom has always done these wonderful things like that, but I wish she could rub off on everyone because I feel like now I’m looking at even 20-somethings who have a fear of aging. I watch them on social media, like, you know, compulsively practiclng the latest 10-second dance craze, and it feels like their angsty and asking, “Is that all there is?” And I just want to yell, “Yes, that is all there is if all you’re going to do is settle for dancing to someone else’s TikTok beat!”
Ma mère est la pro de ce genre de pensées. Si ça pouvait faire tache d’huile chez tout le monde, ce serait cool car j’ai l’impression qu’à vingt ans maintenant, on a peur de vieillir. Je les observe sur les réseaux sociaux pratiquer compulsivement la dernière danse flash à la mode, on dirait qu’ils se sentent incompris, qu’ils attendent plus de la vie. Et j’ai envie de hurler : «N’attendez rien de plus si vous vous accommodez de danser sur le rythme d’un inconnu sur TikTok.»
(Laughter)
(Rires)
(Applause and cheers)
(Applaudissements et encouragements)
Settling is very insidious. It keeps us dancing on this string, waiting for this elusive, better day to miraculously appear. Now thanks to Lolly’s tutelage, that’s not my story. In fact, I take each day as it comes but I try to make it better than the last.
Les compromis sont pernicieux. Ils nous font continuer de danser sur cette corde raide, en attendant qu’un jour meilleur insaisissable survienne miraculeusement. Mais l’éducation de ma mère fait que mon histoire est différente. Je prends chaque jour comme il vient, mais je fais tout pour qu’il soit meilleur que le précédent.
So, you know, I’m single ... but I’m always ready to mingle.
Je suis célibataire, mais je suis très sociable.
(Laughter)
(Rires)
I’m an entrepreneur, but I keep multiple revenue streams. I’m a solo traveler, which means I’ve done the sepia version of “Eat, Pray, Love” on six continents. Because I don’t settle. What that means is that I also don’t second-guess my decisions, and I’m also not worried about my future because I’m firmly rooted in the present. Settling is a really sinister thing. It will keep you up at night tossing and turning, trying to figure out why and trying to answer that age-old question of “Is that all there is?” Personally, I don’t have time for that, because the only time I want to be kept up all night long tossing and turning is when I’m in the company of a fine-ass man.
Je suis un entrepreneur, mais je cultive plusieurs canaux de revenus. Je voyage en solitaire, j’ai donc fait la version sépia de «Mange, prie, aime » sur six continents. Car je ne fais pas de compromis. Ça signifie aussi que je ne remets pas en question mes décisions, que je ne m’inquiète pas pour mon avenir, car je suis fermement ancrée dans le présent. Les compromis sont sinistres. Ils gardent éveillé la nuit à se retourner dans son lit à vouloir comprendre pourquoi et de répondre à cette bonne vieille question : n’y a-t-il rien d’autre à attendre de la vie ? Je n’ai pas le temps pour ça car le seul moment où je veux rester éveillée à me retourner dans mon lit, c’est quand j’ai de la compagnie.
(Laughter)
(Rires)
(Applause and cheers)
(Applaudissements et encouragements)
That's it.
C’est ça.
(Applause)
(Applaudissements)
I wish I could tell you guys that I learned all these valuable lessons from Lolly and they were instilled in me and it was great, but alas, I am a late bloomer in all regards. So I had to learn a couple of lessons from the era of Bitchy Bevy. What kind of person has 10 assistants in five years? Bitchy Bevy, that’s who.
J’aimerais pouvoir vous dire que j’ai appris toutes ces leçons importantes de ma mère et qu’elles m’ont imprégnée et que c’est cool, mais hélas, je suis peu précoce pour tous les sujets. J’ai appris quelques leçons de l’époque de la « méchante Bevy ». Quel genre de personne a dix assistants en cinq ans ? La méchante Bevy bien sûr.
(Laughter)
(Rires)
Now I didn’t start out my career with a toxic attitude. No, initially I was really happy to be in the fashion industry. You know, but then I began to compare my trajectory to others, and I also began to feel burned out because I was burdened by these personas that I had created that were allegedly going to help me progress in my career. I made a couple of mistakes. One, I thought that being snarky was a good career move. It wasn’t. I also thought I look good in the color brown. I actually don’t.
Je n’ai pourtant pas commencé ma carrière de façon toxique. J’étais très heureuse au départ de travailler dans la mode. Puis j’ai commencé à comparer ma trajectoire à celle des autres et je me suis sentie lasse car les personnages que j’avais créés m’usaient alors qu’ils étaient censés m’aider à faire carrière. J’ai fait quelques erreurs. D’abord, j’ai cru qu’être méprisante aiderait ma carrière. Mais non. Je pensais aussi que le chocolat me seyait. Mais non.
(Laughter)
(Rires)
Yeah.
Eh oui.
(Laughter)
(Rires)
And, you know, I just -- in my dream montage, I wanted to get away from Bitchy Bevy. I wanted to get away from the color brown. And so in the movie version of my life, as soon as I quit my job, I’m a yoga guru. I’m extremely limber and very happy. Come to think of it though, guys, I’m actually limber and happy right now. But I would be lying -- and I believe it is against international law to lie during a TED Talk --
Je voulais juste - Dans mon rêve, je voulais ne plus être cette méchante Bevy, et je voulais éviter le chocolat. Donc, dans la version romancée de ma vie, dès que je démissionnais, je devenais gourou de yoga. Je suis extrêmement souple et très heureuse. Quand j’y pense, je suis souple maintenant et heureuse aussi. Mais je mentirais - je crois que c’est contraire au droit international de mentir pendant un TED Talk -
(Laughter)
(Rires)
so I’m not going to do that. And as a matter of fact, my insecurities popped back up as late as last year. I was minding my business, as one does, perusing social media, and I saw people excelling in a space where I, you know, traditionally had a lot of success. So I’m looking at it and I’m like, “Well, why the hell they ain’t call me for that job?” And I have this, like, angst, and then I realize they didn’t call me for that job because you already said you didn’t want that job. You told the universe you weren’t into working like that. You don’t want a job -- I really don’t.
alors je vais m’arrêter là. En fait, mon sentiment d’insécurité s’est rappelé à moi l’année dernière. Je m’occupais de mes affaires, surfant sur les réseaux sociaux, et je voyais des gens exceller dans un espace où j’avais eu beaucoup de succès. Je vois ça et je me dis : «Pourquoi on ne m’a pas proposé ce travail ? » Je me sens seule et incomprise avant de comprendre qu’on ne m’a pas proposé ce boulot parce que j’avais déjà dit que je ne le voulais pas. J’avais clamé au monde que je ne bosserais pas ainsi. Que je ne voulais vraiment pas un travail -
(Laughter)
(Rires)
I’m not into it. So... that’s why it happened. And what I realize is that intellectually I had grown and evolved, but emotionally ... I was Tom Petty and I was living in “Petticoat Junction.”
Ce n’est pas mon truc. Donc, C’est arrivé pour cette raison. Et j’ai compris que j’avais grandi et évolué intellectuellement, mais émotionnellement... je me sentais insignifiante. Je vivais dans les bas-fonds.
(Laughter)
(Rires)
I told y’all that brown doesn’t look good on me; petty looks even worse. It’s not my shade. And so what I wound up having to do was really get a grip. I had to assess a few things about myself, and I decided to do a little self-help ritual called ... “Take a note, give a note.” It’s easy. When you see someone having something that you believe you deserve, you take a note. You ask yourself a few questions. Is it something that you really want? Perhaps that person is better suited than you are for that. Does the universe -- is the universe conspiring for you to have that? Really kind of try and be honest with who you are and where you’re at in life. Once you do that, you take a deep breath --
J’ai déjà avoué que le chocolat ne me va pas. L’insignifiance encore moins. Sa couleur ne me va pas. Et donc, j’ai fini par devoir me ressaisir sérieusement. J’ai dû faire le point sur certaines choses sur moi-même, et j’ai décidé de mettre en place un petit rituel pour m’aider : «Prends note, donne une note. » C’est simple. Quand quelqu’un a une chose que l’on pense mériter soi-même, on prend une note. On se pose quelques questions. Est-ce qu’on veut vraiment cette chose ? Cette personne-là pourrait mieux convenir que nous-même. L’univers, les étoiles sont-elles alignées pour que vous l’obteniez ? Il faut essayer d’être honnête avec qui nous sommes et où nous en sommes dans la vie. Après ça, on prend une grande inspiration -
(Inhales)
(Inspire)
and you say, “Their wins have nothing to do with my worthiness.” And then you’re ready to give a note. You go on social media, and you say congratulations. Or my personal favorite, you pick up the phone, like it’s the 20th century, and you say, “Congratulations, kudos, you did that, Al! You go, girl!” You do all the things. Instantly you feel like a better human being because you have actually extended grace. You’ve extended grace. You’ve extended grace to someone else. And I believe that when you remove malice from your heart, not only do you feel better, you look better. I think you lose your frown lines and your wrinkles lessen and your age spots disappear. I believe it’s better than Botox, extending grace. I do.
et on se dit que leur réussite n’a rien à voir avec ma valeur. On est alors prêt à donner une note. On va sur les réseaux sociaux, et on félicite la personne. Ou, ma formule préférée, on prend son téléphone, comme au 20e siècle, et on dit : «Félicitations, c’est un poste mérité. Tu vas les épater !» Quand on fait tout ça, on se sent immédiatement un meilleur être humain, car on a agi avec grâce. On a agi avec grâce. On a agi avec grâce et honoré quelqu’un. Je crois que dès que l’on retire toute malveillance de notre cœur, non seulement on se sent mieux, mais on devient plus beau. La ride du lion disparaît, toutes nos rides s’atténuent, même les tâches de vieillesse disparaissent. C’est plus fort que le botox, agir avec grâce. Je le fais.
(Applause)
(Applaudissements)
Yeah. No, but let me get back to the note thing. So one of my favorite notes is from Willie Shakespeare. “To thine own self be true.” Now we’ve all read self-help books, and the first line of defense is always “Be your most authentic self.” And I believe in that. I believe that nobody can be you but you, so you might as well show up and show out. But here’s the quandary that the bard never put forth. What if you don’t really know who you are because you suppressed your inner self? You’ve suppressed the core of you. You’ve suppressed the best parts of you because you took on these other identities and these personas in an effort to make your life better. Because, you know, we all buy into some things about what we’re supposed to be doing and who we’re supposed to be. So what if you squelch that? Because I know I had to excavate to dig up a Little Brown Bevy. But the way I found her was with three questions. Who am I at my core? How am I being perceived? How would I like to be perceived?
Bon. Permettez-moi de revenir sur mes petites notes. Une de mes notes préférées vient de ce brave Shakespeare. «Avant tout, envers toi-même sois loyal. » J’ai lu tout sur le développement personnel et la première ligne de défense est systématiquement d’être soi-même. Je crois en ça. Je suis convaincue que personne d’autre que moi ne peut être moi et donc, que j’ai intérêt à être présente et engagée. Mais le barde a oublié de mettre en relief un dilemme. Et si on ne sait pas vraiment qui on est parce qu’on a étouffé son moi intérieur ? On a supprimé sa propre essence, les meilleures parties de soi, parce qu’on a endossé toutes sortes d’identités fictives dans un effort pour rendre notre vie meilleure. Car en fait, on tombe tous dans certains pièges de ce que nous sommes censés faire ou de qui nous sommes censés être. Et si on étouffait tout ça ? Moi, j’ai dû faire des excavations pour retrouver la petite Bevy chocolat. Mais quand je l’ai retrouvée, j’avais trois questions. Qui suis-je vraiment ? Comment me perçoit-on ? Comment aimerais-je qu’on me perçoive ?
Who am I at my core? At my core I’m looking to authentically connect with people. I don't like a cursory, you know, interaction, and I do not believe in networking. I like an authentic connection. I’m also curious and I’m adventurous and I’m kind and I’ve got big dreams.
Qui suis-je vraiment ? Je cherche à créer des liens authentiques avec l’autre. Les interactions superficielles ne m’intéressent pas et je ne crois pas au réseautage. J’aime les relations authentiques. Je suis aussi curieuse et téméraire, gentille et je nourris de grands rêves.
How am I being perceived? Well, y’all know the nickname, Bitchy Bevy ... so, duh. But here’s the problem. There’s a lot of power in that persona, and I actually really enjoyed it for a time, you know, because you can make a lot of money being a bitch, especially in fashion.
Comment me perçoit-on ? Souvenez-vous de mon surnom, « la méchante Bevy »... Heu... Mais il y a un problème : ce personnage est très puissant. Et je l’ai beaucoup aimé pendant un certain temps, car on gagne très bien sa vie en étant méchante, surtout dans la mode.
(Laughter)
(Rires)
But it’s also incredibly lonely and isolating, and I didn’t want to live that life anymore. And so I decided to change my life. And I left all of that alone. I really did, like, just change my spirit. And leaving fashion obviously helped. And when I did that, all of a sudden, I let Little Brown Bevy out to play.
Mais c’est aussi terriblement solitaire et on se sent seul. Et je ne voulais plus vivre ainsi. Alors, j’ai décidé de changer ma vie. Et j’ai abandonné ce personnage. J’ai changé mon état d’esprit. Quitter le monde de la mode m’y a aidée. Et en faisant ça, j’ai permis tout d’un coup à la Petite Bevy Chocolat de s’exprimer.
Little Brown Bevy. I love her so much. Little Brown Bevy is a nerdy girl, and so I let my nerdy pursuits come out to play. I must have joined every museum on Museum Mile in New York City. I began to travel the world just to look at architecture I had always dreamed of. I learned how to be alone without being lonely. My spirit shifted. I became a better person. You can ask people -- I became a better person.
Petite Bevy Chocolat. Je l’adore. Petite Bevy Chocolat a des goûts décalés. Alors, je les laisse s’exprimer. J’ai dû visiter tous les musées du Museum Mile de New York. J’ai voyagé dans le monde entier pour admirer les architectures dont je rêvais depuis toujours. J’ai appris à être seule sans me sentir seule. Mon état d’esprit a changé. Je suis devenue une meilleure personne. Demandez aux gens, je suis devenue une meilleure personne.
And now I get to stand here in front of you guys with no bravado, with nothing to prove, I tell you, with nothing to prove. I’m not trying to prove nothing to y’all.
Et maintenant, je suis ici avec vous, sans crâner, sans rien avoir à prouver, vraiment, sans rien avoir à prouver, je n’essaie pas de vous prouver quoi que ce soit.
(Laughter)
(Rires)
(Applause)
(Applaudissements)
(Cheers and applause)
(Encouragements et applaudissements)
Thank you.
Merci.
(Applause and cheers)
(Encouragements et applaudissements)
I have an open heart. And I can’t even believe that Little Brown Bevy from 150th Street and Eighth Avenue, from the hamlet of Harlem, is now an award-winning radio and TV host, an author, an actress, a creative consultant. I would do all those things for free. But here’s the thing. I ain’t cheap, and I’m definitely not free, so don't get any ideas.
J’ai un grand cœur. Et j’ai du mal à croire que Petite Bevy Chocolat du coin de la 150e et de la 8e, du village de Harlem, est devenue une animatrice primée de la radio et la télé, un auteur, une actrice, un consultant en créativité. Je ferais tout cela gratuitement. Mais il y a une astuce : je ne suis pas bon marché et certainement pas facile, alors, n’y songez même pas.
(Laughter)
(Rires)
(Applause)
(Applaudissements)
But I am here in this “Mama I made it” moment as someone who can show up as her most Bevyest self because I’ve done the work. Yeah, my most Bevyest self. So, you know, I’m going to show up -- some of you’ve met me -- you know I’m vibrant and boisterous, AKA loud. OK, you know that I’m going to show up, and I’ve got a pep in my high heel, red-bottom step. I do have heaving cleavage.
Mais je peux me présenter avec fierté dans ce moment « Je l’ai fait, maman ! » car je suis devenue l’essence de Bevy grâce à mes efforts. L’essence de Bevy. Alors, me voici, devant vous - certains m’ont déjà rencontrée - Je suis ardente et turbulente, en d’autres mots, tapageuse. Maintenant que vous savez que j’arrive, que j’ai répété sur mes talons aiguilles, des Louboutin, J’ai deux arguments percutants aussi.
(Laughter)
(Rires)
And I’ve got a tell-it-like-it-is approach to life that’s always dosed with a ladle of love.
Et mon approche de la vie qui consiste à appeler un chat un chat est toujours empreinte d’amour.
It took me 55 years to get here. So, Chris Rock, you’re right. I’m a late bloomer. And that’s OK. Because I’m right on time, Because it gets greater later.
Il m’aura fallu 55 ans pour y arriver. Chris Rock, tu as raison. Je ne suis pas précoce. Mais c’est très bien. Parce que j’arrive juste à temps, car la vie s’améliore avec l’âge.
Thank you.
Merci.
(Applause and cheers)
(Applaudissements et encouragements)