So when the White House was built in the early 19th century, it was an open house. Neighbors came and went. Under President Adams, a local dentist happened by. He wanted to shake the President's hand. The President dismissed the Secretary of State, whom he was conferring with, and asked the dentist if he would remove a tooth. Later, in the 1850s, under President Pierce, he was known to have remarked — probably the only thing he's known for — when a neighbor passed by and said, "I'd love to see the beautiful house," and Pierce said to him, "Why my dear sir, of course you may come in. This isn't my house. It is the people's house."
Quand la Maison Blanche a été construite, au début du 19e siècle, c'était une maison ouverte. Les voisins allaient et venaient. Pendant le mandat du Président Adams, un dentiste du coin passa par là. Il voulait serrer la main du Président. Le président a fait sortir le Secrétaire d'État, avec qui il était en réunion, et a demandé au dentiste s'il voulait bien lui enlever une dent. Plus tard, dans les années 1850, le Président Pierce était connu pour avoir fait remarquer - probablement la seule chose pour laquelle il soit connu -- quand un voisin passa par là et dit: « Je serais ravi de visiter cette belle maison, » Pierce lui a répondu: « Mon cher Monsieur, bien sûr, vous pouvez entrer.
Well, when I got to the White House in the beginning of 2009, at the start of the Obama Administration, the White House was anything but open. Bomb blast curtains covered my windows. We were running Windows 2000. Social media were blocked at the firewall. We didn't have a blog, let alone a dozen twitter accounts like we have today. I came in to become the head of Open Government, to take the values and the practices of transparency, participation and collaboration, and instill them into the way that we work, to open up government, to work with people.
Ce n'est pas ma maison. C'est la maison du peuple. » Eh bien, quand je suis arrivée à la Maison Blanche, début 2009, au commencement de l'Administration d'Obama, la Maison Blanche était loin d'être ouverte. Mes fenêtres étaient occultées par des rideaux anti-bombes. On utilisait Windows 2000. Les médias sociaux étaient bloqués par le pare-feu. Nous n'avions pas de blog, encore moins la douzaine de comptes Twitter que nous avons aujourd'hui. On m'a appelée pour devenir la responsable du Gouvernement Ouvert, pour me saisir des valeurs et des méthodes de la transparence, la participation et la collaboration, et les insuffler dans la façon dont nous travaillons, pour ouvrir le gouvernement, pour qu'il collabore avec le peuple.
Now one of the things that we know is that companies are very good at getting people to work together in teams and in networks to make very complex products, like cars and computers, and the more complex the products are a society creates, the more successful the society is over time. Companies make goods, but governments, they make public goods. They work on the cure for cancer and educating our children and making roads, but we don't have institutions that are particularly good at this kind of complexity. We don't have institutions that are good at bringing our talents to bear, at working with us in this kind of open and collaborative way.
L'une des choses que nous savions, c'est que les entreprises sont très efficaces pour faire travailler les gens ensemble, en équipes et en réseaux, pour fabriquer des produits très complexes, comme les voitures et les ordinateurs; et plus les produits qu'une société fabrique sont complexes, plus cette société devient prospère au cours du temps. Les entreprises fabriquent des marchandises, mais les gouvernements font des biens publics. Ils travaillent sur un remède contre le cancer, sur l'éducation de nos enfants, et sur la construction de routes, mais nous n'avons pas d'institutions qui soient particulièrement douées pour ce genre de complexité. Nous n'avons pas d'institutions douées pour permettre à nos talents de s'épanouir,
So when we wanted to create our Open Government policy, what did we do? We wanted, naturally, to ask public sector employees how we should open up government. Turns out that had never been done before. We wanted to ask members of the public to help us come up with a policy, not after the fact, commenting on a rule after it's written, the way is typically the case, but in advance. There was no legal precedent, no cultural precedent, no technical way of doing this. In fact, many people told us it was illegal.
pour travailler avec nous de cette façon ouverte et collaborative. Alors, quand nous avons voulu créer ce Gouvernement Ouvert, qu'avons-nous fait ? Nous avons voulu interroger les employés du secteur public sur la façon dont nous devrions ouvrir le gouvernement. Il est apparu que ce n'avait jamais été fait auparavant. Nous voulions demander au public de nous aider, de nous proposer une politique, non pas après son application, en commentant une loi déjà écrite, comme c'est généralement le cas, mais à l'avance. Il n'y avait aucun antécédent juridique, aucun antécédent culturel, aucun moyen technique d'y parvenir.
Here's the crux of the obstacle. Governments exist to channel the flow of two things, really, values and expertise to and from government and to and from citizens to the end of making decisions. But the way that our institutions are designed, in our rather 18th-century, centralized model, is to channel the flow of values through voting, once every four years, once every two years, at best, once a year. This is a rather anemic and thin way, in this era of social media, for us to actually express our values. Today we have technology that lets us express ourselves a great deal, perhaps a little too much.
En fait, beaucoup de gens nous ont dit que c'était illégal. Voici la clé de l'obstacle: Les gouvernements existent pour canaliser deux choses, en fait: les flux des valeurs et de l'expertise venant du gouvernement et des citoyens, et remontant jusqu'à eux, dans le but de prendre des décisions. Mais la façon dont nos institutions sont conçues, dans notre modèle du 18e siècle, plutôt centralisé, consiste à canaliser le flux des valeurs par le vote, une fois tous les quatre ans, tous les deux ans, au mieux une fois par an. C'est pour nous une façon assez anémique et étroite, à l'ère des médias sociaux, d'exprimer réellement nos valeurs. Aujourd'hui, nous avons la technologie qui nous permet de beaucoup nous exprimer, peut-être un petit peu trop.
Then in the 19th century, we layer on the concept of bureaucracy and the administrative state to help us govern complex and large societies. But we've centralized these bureaucracies. We've entrenched them. And we know that the smartest person always works for someone else. We need to only look around this room to know that expertise and intelligence is widely distributed in society, and not limited simply to our institutions.
Au 19e siècle, on a conçu les concepts de bureaucratie et de l'état administratif, pour nous aider à gouverner des sociétés complexes et importantes. Mais nous avons centralisé ces bureaucraties. Nous les avons retranchées. On sait que les personnes les plus intelligentes travaillent toujours pour quelqu'un d'autre. Il suffit de regarder dans de cette salle pour se rendre compte que l'expertise et l'intelligence sont largement répandues à travers la société,
Scientists have been studying in recent years the phenomenon that they often describe as flow, that the design of our systems, whether natural or social, channel the flow of whatever runs through them. So a river is designed to channel the flow of water, and the lightning bolt that comes out of a cloud channels the flow of electricity, and a leaf is designed to channel the flow of nutrients to the tree, sometimes even having to route around an obstacle, but to get that nutrition flowing. The same can be said for our social systems, for our systems of government, where, at the very least, flow offers us a helpful metaphor for understanding what the problem is, what's really broken, and the urgent need that we have, that we all feel today, to redesign the flow of our institutions.
et non pas limitées uniquement à nos institutions. Les scientifiques ont étudié ces dernières années un phénomène souvent décrit comme un flux, selon lequel nos systèmes, qu'ils soient naturels ou sociaux, canalisent le flux de tout ce qui les traverse. Ainsi, une rivière est conçue pour canaliser l'écoulement de l'eau, et l'éclair qui sort d'un nuage canalise le flux d'électricité, et une feuille est conçue pour canaliser le flux de nutriments dans l'arbre, parfois même en contournant un obstacle, pour que ces nutriments continuent de circuler. On peut dire la même chose de nos systèmes sociaux, de nos systèmes de gouvernement, où, à tout le moins, le flux nous offre une métaphore utile pour comprendre quel est le problème, ce qui ne marche vraiment pas, et le besoin urgent que nous avons, nous le ressentons tous aujourd'hui,
We live in a Cambrian era of big data, of social networks,
de repenser le flux de nos institutions.
and we have this opportunity to redesign these institutions that are actually quite recent. Think about it: What other business do you know, what other sector of the economy, and especially one as big as the public sector, that doesn't seek to reinvent its business model on a regular basis? Sure, we invest plenty in innovation. We invest in broadband and science education and science grants, but we invest far too little in reinventing and redesigning the institutions that we have.
Nous vivons à l'ère cambrienne des gros volumes de données, des réseaux sociaux, et nous avons là l'occasion de repenser ces institutions, qui sont en fait assez récentes. Réfléchissez : connaissez-vous une autre entreprise, un autre secteur de l'économie, et particulièrement d'une taille aussi grande que le secteur public, qui ne cherche pas à réinventer son business model régulièrement? Bien sûr, on investit largement dans l'innovation. On investit dans l'ADSL, l'éducation scientifique, et les crédits de recherche, mais on investit beaucoup trop peu dans le travail de réinvention et de redéfinition de nos institutions.
Now, it's very easy to complain, of course, about partisan politics and entrenched bureaucracy, and we love to complain about government. It's a perennial pastime, especially around election time, but the world is complex. We soon will have 10 billion people, many of whom will lack basic resources. So complain as we might, what actually can replace what we have today? What comes the day after the Arab Spring?
Bien sûr, c'est très facile de se plaindre des partis politiques et de l'immobilisme bureaucratique; et nous adorons nous plaindre du gouvernement. C'est un passe-temps universel, particulièrement au moment des élections. Mais le monde est complexe. Nous serons bientôt 10 milliards de personnes, dont beaucoup manqueront des ressources essentielles. Donc, on a beau se plaindre, par quoi peut-on effectivement remplacer ce qu'on a aujourd'hui?
Well, one attractive alternative that obviously presents itself to us is that of networks. Right? Networks like Facebook and Twitter. They're lean. They're mean. You've got 3,000 employees at Facebook governing 900 million inhabitants. We might even call them citizens, because they've recently risen up to fight against legislative incursion, and the citizens of these networks work together to serve each other in great ways. But private communities, private, corporate, privatizing communities, are not bottom-up democracies. They cannot replace government. Friending someone on Facebook is not complex enough to do the hard work of you and I collaborating with each other and doing the hard work of governance. But social media do teach us something. Why is Twitter so successful? Because it opens up its platform. It opens up the API to allow hundreds of thousands of new applications to be built on top of it, so that we can read and process information in new and exciting ways. We need to think about how to open up the API of government, and the way that we're going to do that, the next great superpower is going to be the one who can successfully combine the hierarchy of institution -- because we have to maintain those public values, we have to coordinate the flow -- but with the diversity and the pulsating life and the chaos and the excitement of networks, all of us working together to build these new innovations on top of our institutions, to engage in the practice of governance.
Qu'est-ce qui arrive le jour d'après le Printemps Arabe? Eh bien, une solution séduisante qui se présente bien évidemment à nous, est celle des réseaux, pas vrai ? Des réseaux comme Facebook et Twitter. Ils sont agiles. Ils sont méchants. Vous avez 3 000 employés chez Facebook qui gouvernent 900 millions d'habitants. On pourrait même les appeler des citoyens, parce que récemment, il se sont élevés pour lutter contre les tentatives de législation, et les citoyens de ces réseaux travaillent ensemble pour se rendre mutuellement service d'une façon formidable. Mais les groupes privés, les entreprises, les groupes privatisés, ne sont pas des démocraties inversées. Ils ne peuvent pas remplacer le gouvernement. Devenir l'ami de quelqu'un sur Facebook n'est pas assez complexe pour accomplir la lourde tâche qui consiste à collaborer l'un avec l'autre, et accomplir le dur labeur de gouverner. Mais les médias sociaux nous enseignent quelque chose. Pourquoi Twitter remporte-t-il un tel succès ? Parce qu'il ouvre sa plateforme. Il ouvre son interface de programmation pour permettre à des centaines de milliers de nouvelles applications d'y être ajoutées, afin qu'on puisse lire et traiter les informations sous de nouvelles formes passionnantes. Nous devons réfléchir à la manière d'ouvrir l'interface de programmation du gouvernement, et à la façon dont nous allons procéder. La prochaine grande superpuissance sera celle qui pourra combiner avec succès les priorités de l'institution -- parce qu'on doit maintenir ces valeurs publiques, on doit coordonner le flux -- mais avec la diversité et la vie trépidante, et le chaos, et l'excitation des réseaux, en travaillant tous ensemble pour construire ces nouvelles innovations sur la plateforme de nos institutions, pour s'engager dans la pratique de la gouvernance.
We have a precedent for this. Good old Henry II here, in the 12th century, invented the jury. Powerful, practical, palpable model for handing power from government to citizens. Today we have the opportunity, and we have the imperative, to create thousands of new ways of interconnecting between networks and institutions, thousands of new kinds of juries: the citizen jury, the Carrotmob, the hackathon, we are just beginning to invent the models by which we can cocreate the process of governance.
Nous avons un précédent à cela. Ce bon vieux Henry II, voici, au 12e siècle, a inventé le jury. Un modèle puissant, pratique et tangible de délégation du pouvoir du gouvernement vers les citoyens. Aujourd'hui, on a l'occasion, et il est impératif de créer des milliers de nouvelles façons de faire interagir les réseaux et les institutions, des milliers de nouveaux types de jurys: le jury citoyen, les Carrotmobs, les hackathons, on commence à peine à inventer les modèles par lesquels on peut créer ensemble le processus de gouvernance.
Now, we don't fully have a picture of what this will look like yet, but we're seeing pockets of evolution emerging all around us -- maybe not even evolution, I'd even start to call it a revolution -- in the way that we govern. Some of it's very high-tech, and some of it is extremely low-tech, such as the project that MKSS is running in Rajasthan, India, where they take the spending data of the state and paint it on 100,000 village walls, and then invite the villagers to come and comment who is on the government payroll, who's actually died, what are the bridges that have been built to nowhere, and to work together through civic engagement to save real money and participate and have access to that budget.
On n'a pas encore une idée très claire de ce à quoi ça va ressembler, mais on voit apparaître ici et là les premiers signes d'évolution -- peut-être plus que d'évolution, je commencerait même à parler de révolution -- dans notre façon de gouverner. Certains d'entre eux sont très high-tech, et certains sont extrêmement low-tech, comme le projet que le MKSS mène au Rajasthan, en Inde, où ils prennent les fichiers des dépenses de l’État et les peignent sur 100 000 murs dans les villages, et puis invitent les villageois à venir et à commenter qui est à la solde du gouvernement, qui est réellement mort, quels sont les ponts qui ont été construits vers nulle part, et de travailler ensemble par le biais de l'engagement civique pour faire de vraies économies, et participer pour avoir accès à ce budget.
But it's not just about policing government. It's also about creating government. Spacehive in the U.K. is engaging in crowd-funding, getting you and me to raise the money to build the goalposts and the park benches that will actually allow us to deliver better services in our communities. No one is better at this activity of actually getting us to engage in delivering services, sometimes where none exist, than Ushahidi. Created after the post-election riots in Kenya in 2008, this crisis-mapping website and community is actually able to crowdsource and target the delivery of better rescue services to people trapped under the rubble, whether it's after the earthquakes in Haiti, or more recently in Italy. And the Red Cross too is training volunteers and Twitter is certifying them, not simply to supplement existing government institutions, but in many cases, to replace them.
Et il ne s'agit pas seulement de contrôler le gouvernement. Il s'agit aussi de créer le gouvernement. Spacehive, au Royaume-Uni, s'est lancé dans le crowd-funding, par lequel chacun peut réunir les fonds nécessaires à la construction des cages de foot et des bancs dans les parc qui nous permettront effectivement d'offrir un meilleur service à la collectivité. Personne n'est plus efficace dans l'art d'obtenir que nous nous engagions à offrir nos services, parfois même quand il n'en existe aucun, que Ushahidi. Créé après les émeutes post-électorales au Kenya en 2008, ce site Web de cartographie de crise est réellement capable de collecter les informations et de cibler l'envoi de meilleurs moyens de secours aux personnes piégées sous les décombres, que ce soit après le tremblement de terre en Haïti, ou plus récemment en Italie. La Croix Rouge aussi entraîne des bénévoles, et Twitter les certifie, pas seulement pour appuyer les institutions gouvernementales existantes, mais dans bien des cas, pour les remplacer.
Now what we're seeing lots of examples of, obviously, is the opening up of government data, not enough examples of this yet, but we're starting to see this practice of people creating and generating innovative applications on top of government data. There's so many examples I could have picked, and I selected this one of Jon Bon Jovi. Some of you may or may not know that he runs a soup kitchen in New Jersey, where he caters to and serves the homeless and particularly homeless veterans. In February, he approached the White House, and said, "I would like to fund a prize to create scalable national applications, apps, that will help not only the homeless but those who deliver services [to] them to do so better." February 2012 to June of 2012, the finalists are announced in the competition. Can you imagine, in the bureaucratic world of yesteryear, getting anything done in a four-month period of time? You can barely fill out the forms in that amount of time, let alone generate real, palpable innovations that improve people's lives.
Ce que l'on voit, manifestement, c'est beaucoup d'exemples d'ouvertures des données gouvernementales, pas encore assez d'exemples, mais on commence à voir se produire cette pratique qu'ont les gens de créer et de générer des applications innovantes à partir des données gouvernementales. Parmi tant d'exemples que j'aurais pu choisir, j'ai sélectionné celui de Jon Bon Jovi. Certains d'entre vous savent peut-être qu'il dirige une soupe populaire dans le New-Jersey, où il soigne et sert les sans-abri, particulièrement les anciens combattants sans-abri. En février, il a dit à la Maison Blanche : « Je voudrais financer un prix pour créer des applications évolutives à l'échelle du pays, qui aideront non seulement les sans-abri, mais également ceux qui leur apportent de l'aide, à mieux le faire." De février 2012 au mois de juin 2012, les finalistes de la compétition sont annoncés. Pouvez-vous imaginer, dans le monde bureaucratique d'antan, d'arriver à réaliser quoi que ce soit dans un délai de 4 mois ? Vous pouvez à peine remplir les formulaires dans ce temps là, et encore moins susciter des innovations réelles et palpables qui améliorent la vie des gens.
And I want to be clear to mention that this open government revolution is not about privatizing government, because in many cases what it can do when we have the will to do so is to deliver more progressive and better policy than the regulations and the legislative and litigation-oriented strategies by which we make policy today. In the State of Texas, they regulate 515 professions, from well-driller to florist. Now, you can carry a gun into a church in Dallas, but do not make a flower arrangement without a license, because that will land you in jail. So what is Texas doing? They're asking you and me, using online policy wikis, to help not simply get rid of burdensome regulations that impede entrepreneurship, but to replace those regulations with more innovative alternatives, sometimes using transparency in the creation of new iPhone apps that will allows us both to protect consumers and the public and to encourage economic development.
Je veux dire clairement que cette révolution du gouvernement ouvert n'a rien à voir avec une privatisation du gouvernement; parce que, quand nous en avons la volonté, elle est capable de produire une politique meilleure et plus progressiste que les règlements, les lois, ou les stratégies procédurières qui font notre politique aujourd'hui. Dans l’État du Texas, 515 professions sont réglementées, du foreur de puits au fleuriste. Vous pouvez entrer dans une église à Dallas avec une arme à feu, mais ne faites pas un bouquet de fleurs sans permis, parce que ça vous enverra en prison. Donc, que fait le Texas ? Ils nous demandent à vous et moi, à l'aide de wikis politiques en ligne, d'aider non seulement à se débarrasser de réglementations contraignantes qui entravent l'esprit d'entreprise, mais de les remplacer par des solutions plus innovantes, en créant parfois de façon transparente de nouvelles applications pour iPhone qui nous permettent à la fois de protéger les consommateurs et le public et d'encourager le développement économique.
That is a nice sideline of open government. It's not only the benefits that we've talked about with regard to development. It's the economic benefits and the job creation that's coming from this open innovation work. Sberbank, the largest and oldest bank in Russia, largely owned by the Russian government, has started practicing crowdsourcing, engaging its employees and citizens in the public in developing innovations. Last year they saved a billion dollars, 30 billion rubles, from open innovation, and they're pushing radically the extension of crowdsourcing, not only from banking, but into the public sector. And we see lots of examples of these innovators using open government data, not simply to make apps, but then to make companies and to hire people to build them working with the government.
C'est un à-côté agréable du gouvernement ouvert. Il ne s'agit pas seulement des retombées dont nous avons parlé en matière de développement. Il s'agit des retombées économiques et des créations d'emploi qui résultent de ce travail d'innovation ouverte. Sberbank, la plus grande et la plus ancienne banque de Russie, détenue en grande partie par le gouvernement russe, a commencé à pratiquer le crowdsourcing en engageant ses employés et des citoyens extérieurs à développer des innovations. L'année dernière ils ont économisé 1 milliard de dollars, 30 milliards de roubles, grâce à l'innovation ouverte, et ils soutiennent radicalement l'extension du crowdsourcing, non seulement dans le secteur bancaire, mais dans le secteur public. On voit beaucoup d'innovateurs qui utilisent l'ouverture des données gouvernementales, pas seulement pour faire des applis, mais aussi pour fonder des entreprises, et pour embaucher des gens
So a lot of these innovations are local. In San Ramon, California, they published an iPhone app in which they allow you or me to say we are certified CPR-trained, and then when someone has a heart attack, a notification goes out so that you can rush over to the person over here and deliver CPR. The victim who receives bystander CPR is more than twice as likely to survive. "There is a hero in all of us," is their slogan.
pour les développer en collaboration avec le gouvernement. Beaucoup de ces innovations sont locales. À San Ramon, en Californie, ils ont publié une appli pour iPhone dans laquelle ils permettent à tout un chacun de se déclarer comme qualifié pour effectuer un massage cardiaque, puis quand quelqu'un fait un infarctus, vous recevez une notification, pour que vous puissiez vous précipiter vers la personne et lui délivrer de la RCP. Une victime qui reçoit de la RCP de la part d'un passant, a plus de deux fois plus de chances de survivre. « Il y a un héros en chacun de nous », c'est leur slogan.
But it's not limited to the local. British Columbia, Canada, is publishing a catalogue of all the ways that its residents and citizens can engage with the state in the cocreation of governance.
Mais ce n'est pas limité au niveau local. La Colombie-Britannique, au Canada, publie un catalogue de toutes les manières dont les résidents et les citoyens peuvent s'engager avec l’État dans la création commune de la gouvernance.
Let me be very clear, and perhaps controversial, that open government is not about transparent government. Simply throwing data over the transom doesn't change how government works. It doesn't get anybody to do anything with that data to change lives, to solve problems, and it doesn't change government. What it does is it creates an adversarial relationship between civil society and government over the control and ownership of information. And transparency, by itself, is not reducing the flow of money into politics, and arguably, it's not even producing accountability as well as it might if we took the next step of combining participation and collaboration with transparency to transform how we work.
Je vais être très claire, et peut-être controversée, en disant qu'un gouvernement ouvert est bien plus qu'un gouvernement transparent. Le simple fait de balancer des données par dessus le bastingage ne change pas le fonctionnement du gouvernement. Ça ne suffit pas pour qu'on fasse quelque chose de ces données pour changer des vies, pour résoudre des problèmes, et ça ne change pas le gouvernement. Ce que cela fait, c'est que ça crée un rapport de force entre le gouvernement et la société civile au sujet du contrôle et de la propriété de l'information. Et la transparence, en soi, ne réduit pas l'influence de l'argent en politique, et probablement, ne conduit pas à plus de responsabilité autant qu'elle pourrait le faire si on franchit la prochaine étape : combiner la participation et la collaboration avec la transparence
We're going to see this evolution really in two phases, I think. The first phase of the open government revolution is delivering better information from the crowd into the center. Starting in 2005, and this is how this open government work in the U.S. really got started, I was teaching a patent law class to my students and explaining to them how a single person in the bureaucracy has the power to make a decision about which patent application becomes the next patent, and therefore monopolizes for 20 years the rights over an entire field of inventive activity. Well, what did we do? We said, we can make a website, we can make an expert network, a social network, that would connect the network to the institution to allow scientists and technologists to get better information to the patent office to aid in making those decisions. We piloted the work in the U.S. and the U.K. and Japan and Australia, and now I'm pleased to report that the United States Patent Office will be rolling out universal, complete, and total openness, so that all patent applications will now be open for citizen participation, beginning this year.
pour transformer la façon dont on travaille. Nous allons vraiment voir cette évolution passer par deux phases, je crois. La première phase, la révolution du gouvernement ouvert, consiste à transmettre de meilleures informations de la base vers le sommet. Depuis 2005 -- c'est ainsi que ce travail pour un gouvernement ouvert aux États-Unis a vraiment commencé -- je donnais un cours sur les brevets à mes étudiants, en leur expliquant comment une seule personne dans la bureaucratie a le pouvoir de décider quelle demande de brevet devient le prochain brevet, et ainsi monopolise pour 20 ans les droits sur tout un champ de l'innovation. Eh bien, qu'avons-nous fait? Nous avons dit: on peut faire un site Web, créer un réseau d'experts, un réseau social, qui relierait le réseau à l'institution, pour permettre aux scientifiques et aux techniciens de donner de meilleures informations au bureau des brevets, pour les aider à prendre ces décisions. Nous avons conduit ce travail aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Japon et en Australie, et je suis heureuse d'annoncer aujourd'hui que le Bureau des Brevets des États-Unis va s'ouvrir de façon universelle, complète et totale, de façon à ce que toutes les demandes de brevet soient maintenant ouvertes à la participation citoyenne, dès cette année.
The second phase of this evolution — Yeah. (Applause) They deserve a hand. (Applause)
La deuxième phase de cette évolution -- (Applaudissements)
The first phase is in getting better information in. The second phase is in getting decision-making power out. Participatory budgeting has long been practiced in Porto Alegre, Brazil. They're just starting it in the 49th Ward in Chicago. Russia is using wikis to get citizens writing law together, as is Lithuania. When we start to see power over the core functions of government — spending, legislation, decision-making — then we're well on our way to an open government revolution.
oui, ils méritent un coup de chapeau. La première phase consiste à centraliser de meilleures informations. La deuxième consiste à décentraliser le pouvoir de décision. La budgétisation participative est pratiquée depuis longtemps à Porto Alegre, au Brésil. Ils commencent à le faire dans le 49e Secteur, à Chicago. La Russie utilise des wikis pour que les citoyens écrivent des lois ensemble, de même que la Lituanie. Quand on commence à voir une prise de pouvoir sur les fonctions essentielles du gouvernement : les dépenses, la législation, les prises de décisions,
There are many things that we can do to get us there. Obviously opening up the data is one, but the important thing is to create lots more -- create and curate -- lots more participatory opportunities. Hackathons and mashathons and working with data to build apps is an intelligible way for people to engage and participate, like the jury is, but we're going to need lots more things like it. And that's why we need to start with our youngest people. We've heard talk here at TED about people biohacking and hacking their plants with Arduino, and Mozilla is doing work around the world in getting young people to build websites and make videos. When we start by teaching young people that we live, not in a passive society, a read-only society, but in a writable society, where we have the power to change our communities, to change our institutions, that's when we begin to really put ourselves on the pathway towards this open government innovation, towards this open government movement, towards this open government revolution.
alors on est sur la voie de la révolution du gouvernement ouvert. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire pour y parvenir. De toute évidence, l'ouverture des données en est une, mais le plus important est de créer et de conserver beaucoup plus d'occasions de participer. Les hackathons et les mashathons, travailler avec des données pour créer des applis, sont une façon compréhensible de s'engager et de participer, comme l'est un jury. Mais on aura besoin de beaucoup plus de ce genre de choses. C'est pour ça qu'on doit commencer par nos plus jeunes. Nous avons entendu parler ici à TED des gens qui biohackent leurs plantes avec Arduino, et Mozilla incite les jeunes, partout dans le monde, à créer des sites Web et à faire des vidéos. Quand on commencera par enseigner aux jeunes que nous ne vivons pas dans une société passive, une société en lecture seule, mais dans une société éditable, où l'on a le pouvoir de modifier nos collectivités, de modifier nos institutions, c'est alors que l'on commencera vraiment à s'engager sur la voie de l'innovation du gouvernement ouvert, de ce mouvement du gouvernement ouvert, de cette révolution du gouvernement ouvert.
So let me close by saying that I think the important thing for us to do is to talk about and demand this revolution. We don't have words, really, to describe it yet. Words like equality and fairness and the traditional elections, democracy, these are not really great terms yet. They're not fun enough. They're not exciting enough to get us engaged in this tremendous opportunity that awaits us. But I would argue that if we want to see the kinds of innovations, the hopeful and exciting innovations that we hear talked about here at TED, in clean energy, in clean education, in development, if we want to see those adopted and we want to see those scaled, we want to see them become the governance of tomorrow, then we must all participate, then we must get involved. We must open up our institutions, and like the leaf, we must let the nutrients flow throughout our body politic, throughout our culture, to create open institutions to create a stronger democracy, a better tomorrow. Thank you. (Applause)
Permettez-moi de conclure en disant que ce que nous avons de plus important à faire, c'est de parler de cette révolution et de la réclamer. On n'a pas encore vraiment les mots pour la décrire. Des mots comme égalité et équité, et les traditionnels élections et démocratie, ne sont pas encore vraiment de très bons termes. Ils ne sont pas assez amusants. Ils ne sont pas assez excitants pour nous impliquer dans cette formidable occasion qui se présente à nous. Mais je dirais que si nous voulons voir se réaliser le genre d'innovations enthousiasmantes et porteuses d'espoirs dont nous entendons parler ici à TED, en matière d'énergie propre, d'éducation propre, de développement, si nous voulons les voir adoptées, si nous voulons les voir évaluées, si nous voulons les voir devenir la gouvernance de demain, alors nous devons tous participer, alors nous devons nous impliquer. Nous devons ouvrir nos institutions, et comme la feuille, nous devons laisser les nutriments circuler dans tout notre corps politique, dans toute notre culture, pour créer des institutions ouvertes, pour créer une démocratie plus forte, de meilleurs lendemains. Merci. (Applaudissements)